Saint–Vallier de Thiey
Aujourd’hui, Daniel nous emmène randonner à Saint-Vallier de Thiey, « dans le cadre sauvage des Préalpes Grassoises, à la recherche des vestiges des civilisations passées ».
Nous voici une trentaine de randonneurs au départ de Saint-Vallier. Après plusieurs comptages, nos accompagnateurs s’accorderont sur le nombre de 33.
Nos accompagnateurs, car, d’entrée de jeu, Daniel nous présente ses deux adjoints : Jacky et Jean. Après le duo de Figanières, voici donc le trio de Saint Vallier. A quand le quatuor ?
Puis il nous présente Aimé, invité par Marcel et Yvette. Bienvenue !
« Nous sommes ici, au bord de la route Napoléon » nous dit Daniel. « Et nous sommes le 2 décembre ! Souvenez-vous ! Le 2 décembre 1805, Austerlitz ! ». A ne pas confondre avec le 2 décembre 1804, jour du sacre de Napoléon.
Et pour commémorer cette victoire napoléonienne, le soleil, le fameux soleil d’Austerlitz est au rendez-vous !
« Nous allons découvrir au cours de cette randonnée, de nombreux vestiges, tels que borie, dolmen, tumulus, pierre druidique. Nous verrons aussi une tour de guet ». Ce sera une rando assez longue (près de 18 km), au dénivelé modeste de 410 mètres.
Ce matin, il fait froid. Nous voici tous bien emmitouflés avec nos anoraks, nos gants et nos bonnets.
Nous traversons le village de Saint Vallier puis empruntons un chemin de terre, bordé de pierres sèches.
« Ce n’est pas souvent qu’on vous voit en tête » remarque Jacqueline, en s’adressant à Daniel et Jacky. Qui sont, il est vrai, plus accoutumés au rôle ingrat de serre-files.
« C’est exact » reconnaît Daniel. « D’habitude nous sommes avec les sans grades, les minables ». Les « minables », heureusement, étant loin derrière, n’entendent pas ces propos quelque peu désobligeants. Propos que le blogueur s’empresse de diffuser, dans un souci de transparence journalistique.
Tout à coup, Jean s’écrie : « Attention ! Voici un patou ! C’est sans doute le patou de Jean-Marie ! ». Allusion au chien, qui, ici même, lors de notre rando de mars 2007, avait marqué son territoire sur le pantalon de Jean-Marie.
A présent le chemin est couvert de flaques, verglacées et glissantes, que nous sommes obligés de contourner en marchant dans l’herbe.
Conséquence du froid, Daniel marque une pause.
« On va faire un arrêt pipi ». Quelle attention ! Vraiment, Daniel, tu es aux petits soins pour nous.
Quelques minutes plus tard, Daniel nous demande : « Est-ce que tout le monde est revenu ? ». Personne ne répond. Nous
repartons.
En cheminant dans un sous-bois de chênes, nous atteignons la pierre druidique.
Daniel nous explique : « La pierre druidique n’est pas à proprement parler un monolithe. C’est en fait, le résultat d’un phénomène naturel (genre "cheminées de fées"). C’est l’érosion lente d'une roche dure protégeant la roche sous jacente, plus tendre, qui a formé cet énorme champignon minéral. La pierre tabulaire présente quelques cupules et une gravure en forme de F ».
Nous restons ébahis, à la vue de cette pierre massive et d’apparence grossière.
Soudain Jean, qui s’était écarté du groupe, nous appelle : « La voici, elle est là, l’authentique pierre druidique ». Nous le rejoignons. En effet, celle-ci est nettement plus élégante que la précédente. Les photographes la mitraillent sous tous ses angles. Nous ne nous lassons pas d’admirer sa magnifique silhouette.
Daniel nous explique : « Je vous avais montré l’ébauche. Voici maintenant le chef d’œuvre ! ». Retomber ainsi sur ses pieds, quel talent !
Puis Daniel ajoute : « Ca va faire plaisir à Bruno. Je vais vous parler de géologie. Nous sommes dans une région de vastes plateaux calcaires ». Voilà qui est fait !
Nous poursuivons notre route sur une belle piste. Mais il est 10 h 30
passées. Il est temps de faire la pause casse-croûte. Nous nous arrêtons dans une prairie ensoleillée. Avec devant nous, une vue splendide sur les sommets enneigés.
Puis Daniel siffle le signal du départ. Gérard n’a pas terminé son sandwich et réclame un délai de grâce. Daniel lui accorde cinq minutes de répit. Jacky fait remarquer :
« Nous sommes au service de nos clients ». Grâce vous en soit rendue !
Nous reprenons notre chemin. A plusieurs reprises nous changeons de direction. Avant de nous arrêter quelques minutes … pour réfléchir.
Après concertation entre le trio de chefs, nous bifurquons sur un nouveau chemin.
Daniel nous montre un avion qui tourne dans le ciel et nous dit : « Vous voyez, même l’avion s’est trompé ! Il fait demi-tour ! ». Du grand art !
Un peu plus loin, Daniel nous informe : « Jean me dit de vous dire : Nous changeons de commune. Nous quittons Saint Vallier de Thiey pour Saint Cézaire ». Ce qui ne semble émouvoir personne. Du moment que nous ne changeons pas de département !...
A présent, nous arrivons sur une vaste prairie détrempée. Au milieu de ce terrain marécageux, gelé par endroits, trône l’igloo de pierre. Magnifique "borie", dont Daniel nous dit quelques mots. « Voici l’igloo de pierre du puits d’Amon. Il est composé d’un bâtiment circulaire en pierres appareillées, fermé par une coupole - et non pas cupule. Il couvre le puits ».
Nous reprenons notre route et abordons bientôt une descente. Devant nous, au loin, on aperçoit un village. « C’est le village de St Cézaire » nous dit Jean.
Est-ce pour maintenir la cadence ? Daniel nous annonce : « On va sûrement devoir supprimer la pause déjeuner ». Pourquoi ? Sommes-nous en retard ? Pourtant depuis le départ, nous marchons à un bon rythme. Certains n’apprécient guère la plaisanterie… mais est-ce une plaisanterie ??
Dans la descente, Jean appelle Daniel. Le groupe s’arrête.
« J’ai dû me tromper » dit Jean. « Ce n’est pas Saint Cézaire, c’est Montauroux ».
« Du moment que c’est dans le Var » dit Claude, notre serre-file, « ça ne me dérange pas ». (NDLR : Saint Cézaire sur Siagne est dans le 06). Un peu plus loin, on aperçoit tout en haut sur la droite, le village perché de Mons. Conclusion : en bas, c’est bien Saint Cézaire !!!
Après la descente, voici une grimpette, gentillette, à l’ombre des pins. De l’arrière, un coup de sifflet retentit. A l’avant, Daniel arrête le groupe. Jean-Marie arrive, le GPS à la main. « On s’est trompé de route ! ». Réflexion, concertation. Le comité des chefs, après une brève discussion, conclut que tout va bien. C’est le GPS qui dé…raille ! A moins que ce ne soit le satellite ?
Nous reprenons notre grimpette. « Nous allons manger en haut de la côte » nous prévient Daniel. La côte avalée, nous cherchons un lieu de pique-nique. Le voici, bien ensoleillé, avec quelques rochers pour nous asseoir.
Nous savourons notre déjeuner avec appétit.
Mais le ciel est à présent voilé. Le froid tombe. Nous n’allons pas nous attarder ici.
« Départ dans 6 minutes ! » nous dit Daniel. Quelle précision ! On croirait que les minutes sont comptées. Il paraîtrait que certains craignent de ne pas arriver avant la nuit.
Nous reprenons notre grimpette.
Et nous atteignons bientôt la tour de guet (788 m).
Nous prenons quand même le temps d’admirer le paysage. Ici, c’est Grasse, avec au-dessus de la ville, sa maison d’arrêt. Devant nous, ce sont les îles de Lérins. Là-bas, étincelant au soleil, on aperçoit le lac de St Cassien.
Et puis voici le village de Cabris. Derrière nous, ce sont les sommets enneigés de Gréolières et de l’Audibergue.
Puis nous attaquons la descente sur une large piste. Nous arrivons à la Croix de Cabris (alt. 720 m).
Descentes et montées s’enchaînent sur une large piste caillouteuse. Qui nous ramène bientôt à Saint Vallier de Thiey
et à nos voitures.
Daniel, tel Napoléon, va-t-il nous haranguer, au soir de la bataille, en nous disant : « Soldats, je suis content de vous » ?
Mais nous ne sommes plus en 1805. Et nous courons bien vite vers le bistrot, nous réchauffer et prendre un pot bien mérité. Il est 15 heures passées. Serons-nous rentrés avant la nuit ?
Merci Daniel, pour cette agréable randonnée, rondement menée. Merci également à tes adjoints : Jacky et Jean.
Merci aux photographes : Jean, Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Grimpettes
Les chefs en position de serre-files ???
Pique-niqueurs
Randonneurs et randonneuses
Photos au sommet
Prochaine randonnée : voir programme ci-dessous