Les HAUTS de BORMES les MIMOSAS
En ce jeudi 11 novembre, les 29 marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris (bel effectif !) ne participeront pas aux cérémonies célébrant l'armistice de 1918. En effet, Jean les a convoqués au col de Gratteloup (Ah!ces noms de lieu) pour une petite balade sur les Hauts de Bormes-les-Mimosas. Il fait bien frais et le mistral souffle fort lorsque qu'à 9 h 15, " Nous allons parcourir 150 m sur la route jusqu'au col. Restez bien en file indienne. Nous attaquerons directement la montée et je vous présenterai ensuite la rando" nous déclare Jean.
Et pour attaquer, nous attaquons! Le GR51 monte très fortement à partir du bord de la route en s'enfonçant dans la forêt : c'est l'asphyxie ! Heureusement l'effort sera bref car un petit repli permet un regroupement et Jean va pouvoir nous faire son topo habituel. " Tout d'abord, une bonne nouvelle, la rando ne fait pas 17 km comme annoncé mais seulement 13".
NB : en fait à l'issue de cette randonnée, on en comptabilisera 15. Bon, ça fait juste la moyenne entre 13 et 17.(NDLR)
"Nous allons monter jusqu'à la cote 434 m , c'est la seule difficulté du parcours. Ensuite nous cheminerons pratiquement à plat sur la piste de la Bouissède et redescendrons jusqu'à l'ancienne RN 98. Il ne restera plus qu'à remonter jusqu'au col pour retrouver les voitures soit une dénivelée cumulée de 480 m.
Nous avions déjà fait cette rando le 7 décembre 2006. Il pleuvait au départ de Boulouris.
Jean, faisant référence au blog écrit par Jean rappelle : Ce matin-là, ayant jeté un coup d'oeil matinal par la fenêtre et constaté qu'il pleuvait, cinq marcheuses et marcheurs (A... et M..., D..., Y... et JM...)décidèrent de rester couchés.
Deux de ces paresseux, présents aujourd'hui, se reconnaîtront".
Après la photo de groupe, nous attaquons une légère montée. Nous sommes en principe sur le GR51 mais la voie se rétrécie de plus en plus. Jean s'en inquiète, il ne reconnaît pas le sentier, mais en 4 ans… Il vient consulter le GPS. Un infime décalage à gauche mais rien d'inquiétant. Nous continuons mais très vite notre dérive gauchière (non, non, surtout pas gauchiste ! quitte à inventer ce néologisme, ou bien lévogyre pour faire savant) s'accentue et Jean-Marie alerte notre guide. Nous sommes en-dessous du GR, à environ 100-150 m. Jean part en reconnaissance, puis à sa suite nous attaquons une montée assez raide au- travers de la végétation. Pas facile mais ça y est, nous avons retrouvé le chemin. Jean et nos serre-files habituels, Daniel et Jacky recomptent les troupes : nous n'avons perdu personne.
Nous abordons un mauvaise descente caillouteuse qui nous conduit au col de la Moulliere d'Aubet.
Petite pause au cours de laquelle Jean nous prévient : "Vous pouvez vous déshabiller car nous allons maintenant aborder la montée principale. Nous ferons "la pause banane" à mi-montée."
La montée est effectivement assez raide et à 10 h 35 nous sommes contents de faire la pause sur un petit replat à l'abri du vent. Enfin pas pour tout le monde puisque Jacky verra son chapeau disparaître dans les buissons. Malgré des recherches approfondies pas trace du chapeau : sacré mistral ! Il fait très beau, le ciel est bien dégagé.
Pendant la pause, en veine de poésie, Jean nous lie un texte de Bernard DUPLESSIS (hélas inconnu de tous les marcheurs : quelle inculture !) relatif au massif des Maures : "Parfois, un rayon de soleil éclaire une grappe d'arbouses, aussi pourpres que des fraises, délicieuses, si jolies accompagnées de leurs fleurettes blanches. Le bouquet des couleurs, déjà riche des corolles chiffonnées des cistes mauves, s'agrémente des premières efflorescences de la bruyère ou de lavandes attardées, survivance de l'été passé".
Il donne ensuite quelques informations sur la bibliographie de cet auteur citant "Bruno des simples", Bruno des Collines", "le Livre des truffes" ce qui conduit Daniel à s'interroger sur une éventuel "Bruno des truffes" qui pourrait faire référence aux marcheurs du Cercle de Boulouris…
Nous reprenons notre montée, il reste 134 m de dénivelée à franchir. Le sentier n'est pas facile. Certains vont se sentir perdus car le groupe s'est un peu étiré et il vont se guider à la voix pour rejoindre les premiers arrivés. Jean, perché sur un rocher est un bon repère. Quelques asphodèles sont sorties de terre : c'est vrai que nous allons vers le printemps (il est fou le blogueur !).
Ouf ! nous sommes tous arrivés. Premier coup d'œil superbe sur la côte, les îles d'Hyères que Jean va nous détailler et même le Fort de Bréganson. Avec ce soleil radieux et ce ciel merveilleusement bleu nous avons la juste récompense de nos efforts.
Et c'est là maintenant sur cette arête que Jean va commencer son petit jeu des raccourcis justifiant le titre de ce blog. Les deux premiers sont sans histoire et ne poserons aucun problème. Ils nous conduisent sur la large piste de la Boussiède qui, rappelons-le est en descente constante. A notre droite le vallon du Jau du Péu (non il n'y a pas de faute d'accent, mais quelle en est la signification ?) qui se termine dans deux petits lacs collinaires. On aperçoit la route conduisant au col du Babaou et à Collobrières : un peloton de cyclistes y est en plein effort, aussi dur que de grimper sur le GR 51.
Jean profite d'une pause pour nous parler de Bormes les Mimosas. " Bormes fait parti du canton de Collobrières: 20 km de côtes (les plus belles plages du Var…) où nous avons randonné la saison passée, 9700 habitants et 6400 ha.
Bormes-les-Mimosas est souvent comparé, grâce à son vieux village, à une crèche provençale : vieilles maisons couvertes de tuiles roses, ruelles fleuries, remparts et ruines de château, le vieux village médiéval offre une vue panoramique sur la plaine et les îles d’Or.
Le quartier de la Favière est agréable, le port de plaisance et la marina autour du carré d’Honneur sont à découvrir.
Plus loin, après avoir traversé pinèdes et côteaux de vignes dans une nature magnifiquement sauvage et protégée, s’étalent les plages de Cabasson, de l’Estagnol, de Pellegrin et de la Favière.
C’est sur le hameau de Cabasson, ancien village de pêcheurs, que se trouve le célèbre Fort de Brégançon (sur une petite presqu’île), résidence d’été des Présidents de la République française. Bormes-les-Mimosas est une ville fleurie avec quatre fleurs, médaille d’Or 2003 du Concours européen des villages fleuris.
Avant que la piste ne fasse une grande épingle à cheveux, Jean nous engage sur un raccourci qui monte fortement puis qui rejoint la piste principale …en redescendant.
Nous poursuivons notre progression sur la large piste; quel bonheur : un bon chemin, du soleil, pas de vent et un paysage superbe ! En queue de peloton, avec les serre-files, c'est la joie : Daniel est en forme et ça rigole bien. Un de ces jours tout le monde sera avec eux, sauf les gazelles peut-être. Tiens aujourd'hui il n' y en pas.
Mais tout ceci ne dure pas, Jean a choisi un nouveau raccourci. Celui-ci est pratiquement plat, mais à peine tracé et nous cheminons entre arbousiers (les amateurs picorent au passage), bruyères arborescentes et argeras (collicotums spinosas, c'est le spinosa qui est intéressant). Dure, dure la progression, il faut écarter les arbustes pour avancer. Heureusement le sol n'est pas trop "piègeux".
Ce sentier figure bien sur la carte mais seul Jean, et peut-être les sangliers, l'empruntent. Comme notre guide ne l'utilise que tous les quatre ans, il n' y a pas à s'étonner de l'état de la végétation.
Jean nous attend, goguenard, au débouché sur la piste principale, pour faire quelques photos-souvenirs.
Toujours faisant référence au blog de Jean de 2006 (ça fait un peu épître aux marcheurs du Cercle de Boulouris) il cite : "Puis Jean Borel nous invite à quitter brusquement le chemin balisé (tiens Jean-Marie n'est pas là pour vérifier notre chemin qu'il a préalablement enregistré sur son GPS) pour passer dans un sous bois qui se rétrécit de plus en plus. Heureusement, à cette époque de l'année nous sommes bien vêtus : nos manches et nos jambes de pantalon nous protègent des branchages qui sont aussi mouillés. C'est le dernier de la file qui s'en sortira le mieux, les autres, et en particulier Jean qui marche devant, auront essuyé, non les plâtres, mais la végétation."
Jean promet d'oublier ce raccourci.
Toujours sur la piste de la Bouissède, nous nous arrêtons un peu plus loin alors qu'un chemin part sur la droite vers un petit sommet. "Nous allons monter pour avoir un point de vue sur 400 grades. De plus nous aurons à trouver le fameux point G…éodésique qui se trouve à la côte 380. Ceux ou celles qui ne souhaitent pas faire cette petite ascension peuvent continuer 500m sur la grande piste où nous nous retrouverons".
Nos dévoués serre-files accompagneront donc les 6 dames qui ont renoncé à la découverte promise par Jean. Soyez sérieux les gars !
Nous atteignons donc ce sommet et c'est Joël qui découvrira la borne sous un buissons. Les rochers servent de point d'observation pour les pompiers comme l'indique un panneau. Le paysage est superbe, outre les îles, nous découvrons maintenant la presqu'île d'Hyères et les salins ainsi que le village de Lalonde.
Rejoignant le petit groupe de Daniel et Jacky, il est maintenant temps de se préoccuper de notre pique-nique. A 12 h 45 et à la cote 240, Jean va nous trouver une vaste zone à proximité du lotissement de la Chesnaie, à l'abri du vent et au soleil. Idéal pour s'installer confortablement et se restaurer. Aujourd'hui, c'est vraiment la fête : vin d'orange, rosé, rouge, navettes, gâteaux au chocolat, chocolat, gingembre, fraises séchées. Merci à Annick, Jacqueline, Daniella, Marcel, Daniel, Jacky, Dominique, Yvette, vous nous avez gâtés.
Avec ce soleil, la sieste s'imposait pour les habitués.
A 14 h Jean donne le signal du départ et c'est tranquillement que nous poursuivons notre descente. Petite traversée de gué.
Le chemin passe devant un superbe restaurant, perdu dans les bois, la ferme des Janets. Un panneau indicateur assez original signale un passage d'oies ce qui provoque quelques remarques machistes que nous ne relèverons pas… Les cartes, par contre, attirent tous les randonneurs : souhaiteraient-ils une rando-restaurant dans le coin ? Ostensiblement Daniel et Jacky vont poser pour le photographe : serre-files mais aussi "cabots".
Voilà, nous avons atteint la plus basse cote de notre randonnée, 42 m au niveau de l'ancienne RN98. Il ne reste plus qu'à remonter au col de Gratteloup à 192 m.
Première difficulté, 80 m de dénivelée sur 400 m. Ouille, Ouille ! en fin de rando, c'est dur. Puis une petite descente nous ramène provisoirement sur un plat mais il reste encore 110 m à grimper. Jean rassure sa troupe : "maintenant ça monte moins". C'est exact, mais il s'agit d'une série de montées courtes mais bien pentues qui font mal aux jambes en cette fin de randonnée. Ouf, la route est là et les voitures à 500 m environ.
Finalement nous aurons fait 15 km avec 600 m de dénivelée, chiffres tout a fait comparables à ceux de 2006.
Nos troquets habituels étant fermés c'est à Ste.Maxime que nous prendrons notre pot de l'amitié.
Merci Jean, c'était une belle rando, mais pitié, plus de racourcis.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard , Claude, Jean-Louis.
La semaine prochaine : Jeudi 18 Novembre à 8 H 00 : Le MONT SAINT – MARTIN dans l’Estérel ( 83 )
Rando de 19kms avec un dénivelé positif de 500m.
Nous traverserons une forêt de feuillus où nous pourrons rencontrer des cervidés
ou autres oiseaux. La flore est également « riche ». Nous franchirons quelques
ruisseaux pour accéder en demi-tour à l’Oppidum du Mont St Martin à 287m.
Ce ne sera pas le point culminant de notre journée. La seule difficulté decette rando réside dans les 100m de déniv positif séparant le Mt St Martin et le pied du Mont Pelet (100m de positif pour
1km200 de distance) .
Puis comme à l’accoutumée, après le déjeuner, le retour aux voitures
s’effectuera sur un sentier en pente.
Pot en commun à Agay sur la route du retour.
Itinéraire
d’accès :: Prendre le bord de mer en direction de Cannes.
Traverser
Théoule et au panneau "fin d’agglomération Théoule", prendre à droite la route
en direction du port de la Rague.
Au « stop » prendre à gauche, passer sous le pont puis prendre à droite en
direction de Maure Vieil, par le vallon de la Rague.
Stationner avant le garage bateaux, ne pas entrer dans le domaine de Maure Vieil
(privé).
Coût du trajet A R :
25 km x 2 = 50 km A/R soit 10€ par voiture
Responsable : Roland – 06 12.88.19.76
QUELQUES PHOTOS EN BONUS:
Yvette en souplesse avec un beau sourire.
Sévère grimpette
Jean cherche sa petite troupe
La mer d'argent
Mon Dieu qu'il est grand !
Content d'avoir trouvé sa borne G..éodésique
Ouf, ça descent
Un bel arbousier
C'est bon la sieste au soleil
Beau travail d'érosion
Interessants les menus
Facile la montée