Jour J+1 : Le Col de l’Encombrette
Aujourd’hui, Jean nous emmène au col de l’Encombrette (alt. 2527 m). Nous ferons un parcours en ligne, à partir du village de Clignon-Haut, près de Colmars-les-Alpes.
C’est un magnifique parcours de 1134 m de dénivelé (positif, car nous ne descendrons que de 616 m).
Pour nous véhiculer, Jean a réquisitionné trois chauffeurs : Claude, Hubert et Pierre.
Les voici, alignés au garde-à-vous devant leurs voitures.
Jean nous montre le profil de la randonnée.
« Nous sommes ici à 1500 m. Nous serons à 2556 m au col, où nous retrouverons nos amis pour pique-niquer ».
Car nos amis, (les « Petites Jambes », comme les nommeraient certain groupe de randonneurs) atteindront le col à partir du Parking du Laus, près du Lac d’Allos).
Les voici, réunis pour la photo, avant le départ.
Et voici le premier groupe : 12 randonneurs prêts pour l’ascension.
Il est à peine 9 heures. Nous attaquons la grimpette.
« On voit la vallée du Verdon » nous fait remarquer Jean. « Et en bas, c’est Villars-Colmars ».
Nous progressons à flanc de montagne, sur un sentier caillouteux.
Puis nous traversons un bois de pins.
Jean nous prévient : « Ca va monter longtemps ! Est-ce que la cadence vous convient ? ». « Oui, oui. Impeccable ! »
Nous franchissons un passage un peu accidenté.
Puis nous débouchons dans un vaste alpage fleuri. On distingue des ruines de bergeries.
La vue est superbe sur la montagne.
Il est 10 heures lorsque nous arrivons au Lamberet (alt. 1823 m). Un balisage nous précise : Col de l’Encombrette : 2 heures. Nous devrions arriver vers midi.
Nous en profitons pour faire la pause casse-croûte.
« Nous entrons à présent dans le Mercantour » nous dit Jean. « On va peut-être arriver dans une zone d’estive. Faîtes attention aux patous ! »Et Jean nous parle des « pastous » (du vieux français pastre : berger) : « L’utilisation de ces chiens avait quasiment disparu. Mais avec la présence de l’ours dans les Pyrénées et la réapparition du lynx dans le Jura et du loup dans les Alpes, ces chiens représentent de nouveau une aide précieuse pour les éleveurs.
Né en bergerie, le chiot tisse des liens affectifs très forts avec les moutons. Ensuite le chien vit en permanence au sein du troupeau; l’été en montagne et l’hiver en bergerie. Ces liens le conditionnent pour réagir instinctivement à toute agression contre le troupeau. ».
Nous reprenons notre grimpette au soleil.
On entend le chant du torrent qui descend sur notre droite. « Il descend du lac de l’Encombrette ».
La montée est douce et régulière. Mais Jean nous avertit : « Ce sera plus raide après le Pas de l’Echelle ».
Ici, nous traversons ici un immense pierrier.
Puis nous voici sous les mélèzes. Quel bonheur, un peu d’ombre !
Devant nous se dresse une vaste muraille qui paraît infranchissable.
Impressionnant, n’est-ce pas ??
Nous reprenons notre grimpette à flanc de montagne.
A l’arrière, Beps et Maurice accompagnent Danièle. La fatigue commence à se faire sentir.
Nous marquons une pause au pied du Pas de l’Echelle, sous un surplomb.
Le temps de souffler un peu.
Et d’admirer le paysage grandiose.
« Nous sommes à 2060 m. On va attaquer ce passage aérien ».
« On va atteindre le verrou du lac » ajoute Jean. « On va bientôt apercevoir le col. On a fait le plus gros ! »
Ca y est ! Nous avons passé le verrou !
Devant nous se dresse l’Encombrette (2684 m) et sa tête au double sommet.
Mais nous n’y allons pas, heureusement.
Notre objectif, c’est le col qui nous domine sur la gauche. On peut y apercevoir des têtes qui nous observent : le deuxième groupe sans doute.
Tout en bas à droite, voici un petit lac. Jean décide d’y descendre.
Danièle et Nicole préfèrent économiser leurs forces. Elles choisissent d’attendre en haut. Gérard, qui se sent l’âme d’un patou, assure la protection de ces deux brebis.
Le reste du groupe descend près du lac.
On les aperçoit ici, près d’un chalet d’alpage.
D’en bas, Jean appelle Gérard : « Vous pouvez commencer à grimper ! On vous rattrapera ! »
Nous (Danièle, Nicole et Gérard) attaquons donc la dernière grimpette.
La côte est régulière, mais raide.
Nous grimpons à flanc de montagne, au pied d’immenses pierriers.
Le soleil cogne. Danièle a mal aux mollets et s’arrête fréquemment.
Mais nous progressons sans faiblir, de lacet en lacet.
On aperçoit tout en bas, Jean et le reste du groupe. Ils ont quitté le lac et attaquent la dernière grimpette.
Encore un dernier lacet, et nous apercevons devant nous le col.
Nous distinguons à présent les randonneurs qui suivent notre progression.
Pour nous accueillir, ils forment une haie d’honneur.
Nous passons sous la rangée de bâtons. Heureux d’en avoir terminé avec cette belle grimpette.
On se croirait à l’arrivée d’un col du Tour de France, sous les vivats et les applaudissements de la foule.
Nous sommes suivis de quelques longueurs par Jean et le reste du groupe. Beps termine en saluant la foule.
Nous voici à présent tous réunis au pied du sommet du col.
Quelle foule ! « On croirait le rocher de Vincennes », dirait Daniel.
Après les retrouvailles, c’est l’heure du pique-nique. Il est 12 h 40.
Nous prenons le temps de nous restaurer.
Puis certains attaquent une sieste au soleil.
D’autres vont admirer le paysage.
Tout en bas, voici le lac d’Allos. (Avec une superficie de 54 hectares et une profondeur de 48 m, c’est le plus grand lac naturel d’altitude d’Europe : 2228 m).
La sieste est terminée. Jean donne le signal du départ. « Nous allons rejoindre le refuge du lac d’Allos. Mais d’abord, groupez vous pour la photo ! ».
Nous attaquons la descente par un sentier en pente douce.
Mais voici un névé qui recouvre le chemin.
Nous le traversons sans encombres.
De ci de là, de petites fleurs s’accrochent entre deux rochers.
Un sifflement retentit, nous signalant la présence d’une marmotte. Mais celle-ci ne siffle pas. Elle prend la pose pour la photo.
« A présent, on va quitter le sentier pour rejoindre le chemin qui fait le tour du lac d’Allos ».
Nous descendons à travers l’alpage.
Jean nous montre les Tours du Lac : de droite à gauche : la Petite Tour, la Grande Tour, le Sabot, la Tour Noire (ou Tour Carrée) et la Tour Orientale (ou Tour Plate).
Et de l’autre côté du lac, voici le mont Pelat (alt. 3051 m), que certains graviront demain.
Nous poursuivons notre descente vers le lac.
Nous atteignons le bord du lac. Lac superbe, au pied des sommets.
Puis nous empruntons le chemin du tour du lac, recouvert de larges dalles.
Et nous voici à nouveau face aux Tours du Lac.
Nous terminons cette belle journée par un pot bien mérité.
Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le parking du Laus, où nous attendent nos chauffeurs.
Merci Jean, pour nous avoir guidés dans cette très belle randonnée.
Merci à Daniel et Jacky, de la part du deuxième groupe.
Merci aux chauffeurs bénévoles : Claude, Hubert et Pierre.
Merci aux photographes : Jean, Jean, Jean-Marie, Gérard, Jean.
Et merci à la rédaction de Randoboulouris qui nous a autorisés à publier cet article sur son site.
Encore quelques photos :
Paysages