Le Mont Lachens
Aujourd’hui, Camille nous emmène gravir le Mont Lachens, le plus haut sommet du Var (1.714 m).
Nous sommes prévenus : « La distance est longue, la dénivelée est forte et les sentiers sont pentus ». C’est un parcours « réservé aux marcheurs entraînés ».
Pour les petits marcheurs, Jacky conduira un parcours allégé. Ou
plutôt : il aurait dû conduire ce parcours. Car, se croyant en congé, il est tout bonnement parti à la pêche !!!
Mais que celui qui n’a jamais pêché lui jette la première
pierre !
Nous voici 19 randonneurs devant l’église de La Roque Esclapon, village
situé au Nord-Est du département du Var.
Jean nous annonce qu’il remplace Jacky et conduira le deuxième groupe.
Il ajoute : « Non, je ne me sacrifie pas ! ».
On le voit ici, entouré des « Petites Jambes », au départ du parcours allégé : 10 km et 500 m de dénivelé. Et voici le groupe de Camille. .
Camille nous présente ensuite la randonnée du mont
Lachens.
« Voici un géant : le mont Lachens. Enorme, il dresse son envergure sur tout l’Est du
département, tout en gardant un oeil sur l’Ouest. Abrupt et dénudé au Sud, couvert de pins au Nord, il offre aux visiteurs un magnifique belvédère. D’où l’on peut voir, par temps très
clair, le Mont Cinto qui lui fait face depuis la Corse.
Ici, le ciel appartient aux disciples
d’Icare, les
libéristes, les vélivoles, à tous ces grands oiseaux blancs qui transpercent les airs de leurs ailes de géant. Offrant un lot infini de sensations fortes aux pratiquants des sports de l’extrême
et des souvenirs inoubliables à tous les contemplatifs ».
Précisons que cette prose fort poétique est signée : Bruno.
Nous démarrons rapidement par une petite grimpette. Les
« Petites Jambes » nous suivront à distance … et à leur rythme.
André fait remarquer : « Et le profil ? Nous n’avons pas vu le profil ! »
Camille s’arrête et nous montre le profil, très simple. Ce matin nous
montons. Et après le sommet, nous redescendrons.
Nous grimpons un petit chemin caillouteux. Le ciel est voilé, il fait
frais. C’est le temps idéal pour cette petite mise en jambe.
Puis nous suivons une petite route. Nous sommes à la recherche d’un
chemin qui doit monter sur notre gauche. Nous parvenons à une propriété entièrement clôturée. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a pas de chemin. Nous revenons sur nos pas. Attirés par
le bruit d’une tronçonneuse, nous nous approchons d’une charmante dame. Qui nous autorise à traverser son terrain pour rejoindre le chemin du Lachens.
Nous rejoignons un chemin. Mais est-ce le bon ?
Camille et Jean-Marie se concertent. Puis nous reprenons notre
grimpette. « Nous avons perdu 20 minutes » nous dit Camille. « A présent les
« Petites Jambes » doivent être devant nous ».
Il est 10 h 30. Nous nous arrêtons pour la pause casse-croûte. Le ciel
est à présent bien dégagé. Il fait bon au soleil.
Nous reprenons notre route.
Monique nous dit : « Vous
entendez le coucou ? Vous avez des sous ? ». Avec des sous dans la poche, nous deviendrons riches. Mais nous le sommes
déjà : randonner dans un paysage magnifique, quelle richesse !
Nous reprenons notre grimpette sur le versant Sud, abrupt et dénudé, du
mont Lachens. Dont nous apercevons la silhouette imposante.
Mais où est le deuxième groupe ? On ne le voit pas. Et que va-t-on
leur raconter quand nous les aurons rattrapés ?
(Pendant ce temps, Jean s’étonne de ne pas apercevoir le premier groupe
au-dessus de lui. Pas de trace non plus, dans quelques passages boueux. Mystère !!)
Nous parvenons à présent à une vaste plateforme au pied du Lachens.
C’est une aire d’atterrissage … pour les disciples d’Icare.
« On va rester maintenant sur
une grande piste » nous dit Camille. Puis, nous montrant le sommet du Lachens : « Nous allons vers le pylône à droite. Puis nous
continuerons sur la crête sommitale avant de descendre à l’Ouest ».
Nous reprenons la piste. Elle grimpe régulièrement, en douceur.
N’empêche, il commence à faire chaud.
Nous progressons au milieu des pins et des genêts en
fleurs.
Notre groupe s’étire quelque peu.
Devant nous se dresse la falaise abrupte et majestueuse du
Lachens.
Là-bas, voici une magnifique pinède. Et que voyons-nous ? Mais
oui, c’est Jean et l’arrière-garde des « Petites Jambes ». Tout étonnés de voir arriver Chantal qui marche en tête de notre
groupe.
Camille explique à Jean ce qui nous est arrivé. Problème de carte … ou
de sentier disparu.
Nous remontons fièrement (??) le groupe des « Petites Jambes » qui faisait une pause à l’ombre des pins.
Et voici le groupe de tête que nous rattrapons
enfin !
Petite pause, histoire d’échanger nos premières impressions de rando.
Yvette profite de l’occasion pour changer de groupe. Nous ne sommes donc plus que 8 à faire la rando du Lachens.
Et l’on assiste à un spectacle rarissime : le premier
groupe dépassant les « Petites Jambes » !
Nous reprenons notre grimpette au soleil. Camille nous montre un
emplacement à l’ombre. « C’est ici que le deuxième groupe va pique-niquer ».
Nous suivons à présent un sentier assez raide, qui grimpe à travers
bois.
Puis revoici une piste qui monte à flanc de montagne. Mais avant, il
nous faut franchir une barrière ! Plutôt que de la contourner, André l’enjambe. Avec quelle facilité ! « Tout ça pour nous montrer qu’il est
resté jeune ! »
Camille nous montre le mont Lachens, hérissé de deux antennes.
« C’est bon signe. D’ici on voit les deux antennes » nous dit-il.
Jean-Marie annonce : « Nous sommes à 1460 mètres. Il nous reste encore 2 km et 300 m de dénivelé ».
Camille précise : « Maintenant, ça va grimper. Ce n’est pas un faux-plat montant ! »
André apprécie : « Camille, lui, nous donne des informations vraies. Quand il dit : "Ca monte", c’est VRAI ! Quand il dit : "Nous sommes perdus", c’est VRAI
aussi ! ».
Nous grimpons vers l’Est. Sur notre gauche, la vue est magnifique.
Camille nous montre : « Là-bas, je vois Fréjus et Saint-Raphaël. Là, ce sont les îles de Lérins. Et derrière nous, c’est
l’Audibergue ».
Mais nous ne voyons pas la Corse ! Le temps n’est pas assez
clair.
La pente est raide, mais régulière. Nous progressons à un rythme
soutenu. « On fait du 4,5 km/heure » nous dit Jean-Marie. Et du 6 ou 7 mètres de dénivelé à la minute. Qu’est-ce que nous
sommes bons !!
Dans la vallée, un oiseau plane, majestueux. C’est sans doute un
aigle.
La piste vire à droite.
« C’est la dernière ligne
droite » nous dit Camille. Devant nous, nous apercevons le pylône qui marque le sommet.
Nous avalons les derniers mètres et marquons une pause au pied du
pylône.
« Regardez en bas, on les voit.
Ils se sont arrêtés pour pique-niquer » nous montre Camille.
Mais nous, il nous faut attendre encore quelques minutes pour
pique-niquer. Nous n’avons pas terminé l’ascension.
Tandis que Camille et Nicole vont retenir un emplacement de pique-nique, nous nous lançons à l’assaut du sommet.
En prenant la route au début (car, faut-il le dire ? On
peut gravir le mont Lachens en voiture !!). Puis en coupant à travers pente, dans l’herbe parsemée de rochers. Attention où l’on met les pieds ! Il n’y a pas que des
randonneurs qui grimpent ici, mais aussi des troupeaux de chèvres !
Arrivés au sommet, au pied du pylône, nous ne sommes plus que 5 qui
admirons une nouvelle fois le panorama.
Nous redescendons à travers les rochers. Puis après avoir coupé la
route, nous voici dans un magnifique alpage. Tout au fond, on aperçoit Camille et Nicole, qui ont été rejoints par Danièle.
Nous traversons l’alpage et arrivons sur le lieu de
pique-nique.
« Départ à 13
heures ! » nous annonce Camille. Non ! C’est une blague car il est précisément 13 heures.
Nous nous installons sur des rochers, au soleil et à l’abri du
vent.
André nous propose un verre de rosé pour nous réconforter. Et nous
déjeunons avec appétit.
« Oh ! Un
rapace ! » s’écrie Chantal. « Non, ce n’est pas un rapace, c’est un planeur ! » Un disciple
d’Icare !
Camille nous décrit la suite de la rando :
« Nous sommes montés par le versant Sud, abrupt et dénudé. Nous allons ensuite grimper sur l’arête sommitale. Puis nous descendrons à l’ombre, en direction
de La Bastide puis de La Roque Esclapon ».
Après le café, nous ne nous attardons guère. Nos sacs sont vite
bouclés.
Nous traversons à nouveau l’alpage.
De ci, de là, voici quelques fleurs. « Oh ! Ce sont des gentianes bleues ! ».
Puis nous grimpons en direction du deuxième pylône.
« C’est difficile de redémarrer
après le déjeuner ! » En effet elle nous paraît bien raide, cette grimpette. Une brise fraîche nous accueille sur la crête. Il nous faut remettre un
vêtement.
Nous arrivons au pied du pylône (alt. 1685 m). Nous
nous groupons autour de la table d’orientation. Le temps d’admirer une fois encore le panorama qui s’offre à nous. Dommage que le ciel soit brumeux !
A présent nous suivons la crête qui descend parmi les rochers. Descente
pas trop rapide, car il vaut mieux être prudent !
Puis nous voici sur une piste qui descend, en plein
soleil.
Pas pour longtemps, car nous empruntons bientôt un sentier à travers
bois. Attention à ne pas déraper sur les rochers et les cailloux qui glissent ! Nicole se souvient d’avoir chuté dans cette descente, il y a tout juste 4 ans. Certains d’entre nous s’en
souviennent aussi et c’est à qui trouvera l’emplacement exact de cette chute. « Peut-être reste-t-il des traces : fragments de peau,
ADN ? »
Nous descendons rapidement, mais sans excès, à travers les pins.
Danièle, qui adore les descentes, court devant.
« Jean-Marie ! Viens
courir avec moi ! » lui lance-t-elle. Mais Jean-Marie s’abstient prudemment. Ce serait si facile de lancer une
rumeur !
Sur notre droite, se dresse le rocher de
Sainte-Madeleine. (Ce
piton escarpé est coiffé par les ruines presque inaccessibles de ce qui fut jadis un castrum, érigé au XI° siècle.
Le logis seigneurial et la chapelle se trouvaient au sommet. Le village entourait le rocher. On voit encore des pans de murs s'étirant à son pied, sur une pente raide qui tombe vers La Bastide.
Le village fut assiégé au XIV° siècle par les troupes de Raymond de Turenne et rasé lors des guerres de religion. Les habitants sont alors descendus dans la plaine pour créer les communes de
La Bastide et La Roque-Esclapon).
Puis voici tout en bas le village de La Bastide. Et plus loin, c’est la
Roque Esclapon.
Nous passons La Bastide et atteignons nos voitures.
Enfin allégés de nos gros godillots, nous nous dirigeons vers le Café-restaurant du Coq en Pâte. Où nous retrouvons nos compagnons de randonnée, très heureux de nous voir arriver. Ils ont eu tout
le temps de se rafraîchir en nous attendant.
A présent, c’est notre tour de prendre un pot bien mérité. Nous
avons fait près de 18 km et 920 mètres de dénivelé.
Une bien belle journée s’achève….
Merci Camille, pour cette très belle randonnée. Et merci Jean, de la part des « Petites
Jambes ».
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Les « Petites Jambes »
Jacqueline devance Jean dans la côte. Bravo !
Photo de groupe
Grimpette
Grandes Jambes
Paysages
Prochaine
rando : Jeudi 16 Juin à 7 H 00 :
ROQUEBILLIERE (06) – Le Tournairet et le
Siruol
ATTENTION : L’itinéraire a été
modifié
Avec le massif de TURINI, sur l’autre rive de la Vésubie, le chaînon du TOURNAIRET porte les plus vastes forêts
d’exploitation des Alpes-Maritimes, les fûts en étant jadis transportés par flottage vers la Côte par les vallées de la Vésubie et de la Tinée.
Plusieurs essences sont représentées avec l’épicéa, le sapin et le mélèze.
Cette randonnée en boucle nous permettra, à 2.000 mètres d’altitude, de détailler les villages de BELVEDERE, LA BOLLENE
VESUBIE et CLANS, puis l’épine dorsale vers le CAÏRE GROS et Le VALDEBLORE, et enfin, en toile de fond, le majestueux MERCANTOUR et ses cimes frontalières .
L : 11 Km 241. Dénivelée : 606 m. D : 4 H
30. Moyen Médio – Repas et boisson tirés du sac
Animateur : Jean Borel – 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62
Boulouris N° 749
Itinéraire d’accès pour les GRANGES de La
BRASQUE : (Randonnée du Jeudi 16 Juin à 7 H 00 : Le Mont Tournairet et Le Siruol)
Suivre l’autoroute A 8 direction NICE. Sortir
à SAINT-ISIDORE (N° 52).
Suivre la R D 6202 direction DIGNE jusqu’au
PONT de LA MESCLA.
Tourner à droite D 2205 direction Vallée de la TINEE
– ISOLA –AURON.
A 5 Km tourner à droite et suivre D 32 puis D 332 direction Les GRANGES de La BRASQUE via LA TOUR sur TINEE
Parcourir 20 Km à partir du village de LA TOUR
et stationner aux Granges de La Brasque.
ATTENTION : Route
étroite et sinueuse. PRUDENCE !
Coût du trajet A R
:251 Km x 0.20 = 50 € 20 + 11 €80 = 62 Euros Jean Borel :
06.68.98.13.62