Roquebrune s/Argens : les mimosas
Aujourd’hui Bruno nous emmène tout près de chez nous, à Roquebrune sur Argens. Pour une randonnée intitulée « Les mimosas ». Rando de 18 km et 460 m de dénivelé.
Nous voici 22 randonneurs sur le parking près de la chapelle Saint Pierre, à l’entrée de Roquebrune. Le temps est maussade. Le
ciel est couvert. La question est : Va-t-il pleuvoir ? « En principe, en fin de journée seulement » assure Bruno. Les optimistes, espèrent « quelques éclaircies ». Les
pessimistes ont préféré mettre leur cape dans le sac. Bruno nous présente la randonnée : « Nous ferons le tour de la montagne de la Flûte, sur un parcours fabuleux de floraison du mimosa
- enfin … peut-être ! »
Pour
nous appâter, Bruno brandit une photo de mimosa en fleurs. Superbe le mimosa … en photo !
Puis Bruno nous dit quelques mots de la
chapelle : « La petite chapelle Saint-Pierre-in-Vallis
est un joyau architectural et son clocher se dresse au-dessus des champs. Elle conserve une abside carolingienne. Sa belle architecture romane, en grès rouge témoigne de la belle manière de
construire au XIème siècle ».
Bruno nous invite à regarder l’élévation
du mur Sud : « Admirez les lits réguliers de pierres. Le travail de taille est tellement fin qu’on a l’impression que les pierres ont été posées à sec,
sans mortier ». Il nous apprend aussi que la chapelle abrite un mort enterré verticalement dans le
mur extérieur. Mais on ne sait pas s’il a la tête en haut ou en bas !
Après avoir fait le tour de la chapelle, nous attaquons notre marche. Nous suivons la route quelques minutes. Puis nous grimpons
la rue des Roses avant d’emprunter un chemin. Nous franchissons le ruisseau de la Valette. Un peu plus loin nous atteignons un carrefour. « Nous sommes à l’altitude de 26 mètres » nous dit Bruno. Ce qui n’est pas très haut. Mais nous allons vite nous
élever en prenant une piste qui monte à droite. Parmi les chênes, blancs ou verts. Derrière nous, les roches brunes de l’Estérel se découpent sur fond de
ciel nuageux. L’air est frisquet mais notre grimpette nous réchauffe un peu. A présent apparaissent des bruyères, des myrtes … et des
mimosas. Mais cruelle déception ! Ils sont tout juste en boutons. « En temps normal, tout ça c’est
jaune ! » se défend Bruno. Mais avec l’hiver froid que nous connaissons, la
floraison a pris du retard. Danielle, dont on connaît la passion pour les mimosas, a réussi à dénicher quelques branches fleuries. Daniel la décore d’un magnifique bouquet.
A défaut de mimosas en fleurs, arrêtons-nous pour la pause casse-croûte. Bruno nous parle. De quoi ? Du mimosa, bien sûr.
« En plein hiver, collines et jardins de la région exhalent un parfum envoûtant.
Depuis la fin du 19ème siècle, le soleil d’hiver a trouvé son symbole avec le Mimosa, plante exotique originaire
d’Australie. Le mimosa est en fait un acacia. Se souvenant de ses origines, il fleurit en été – l’été austral, entre novembre et
mars.
Très vite les parfumeurs de Grasse s’emparent de cette plante pour mêler ses fragrances
à leurs compositions. Les clients de passage s’arrachent les bouquets aux étals des fleuristes. Mais une fois la fleur coupée, le mimosa a une vie trop courte pour espérer une commercialisation
rentable. C’est là que le hasard intervient. On raconte qu’un enfant offrit à sa mère, un bouquet de mimosas encore en boutons. Elle oublie le vase dans la buanderie. Et plus tard, elle découvre
un bouquet complètement éclos. C’est ainsi qu’aurait été découverte la technique du "forçage" qui permet d’accélérer la floraison du mimosa ».
Après la pause une photo s’impose. Le groupe prend la pose, sous un mimosa qui commence à fleurir. Danielle arbore son panache d’or, tandis que Martine fait le pitre.
Nous reprenons notre grimpette. Nous
sommes sur la piste du Vernet, un tronçon du « Balcon de la Méditerranée ». Sur notre gauche se dresse le sommet de la Flûte (alt. 340 m) dont nous allons faire le tour. Nous progressons à un rythme
soutenu. Quel plaisir de marcher sur de larges pistes, à peines caillouteuses par endroits !
Sur notre droite nous dominons un petit lac. « Nous arrivons aux Clapiers » nous dit Bruno. A l’altitude de 192 mètres, ce sera notre point culminant.
Ici le Balcon de la Méditerranée porte bien son nom, puisque nous apercevons la mer, hélas dans la brume. Devant nous, la baie de St Raphaël, dominée par le massif de l’Estérel.
Nous voici à présent sur la piste des Clapiers. Bruno marque une halte.
Il regarde la carte. Un groupe de randonneurs s’agglutine autour de lui. Que leur raconte-t-il ? Les joies de l’orientation sur une carte IGN ?
Nous reprenons la piste, en descente à présent. « On va arriver aux Nicoles » prévient Bruno. « Des Nicole(s), aujourd’hui on n’en a qu’une » remarque Marinette. « Mais non ! On en a deux : la Nicole à Gérard et la Nicole à Jean ! »
Nous marchons parmi les bruyères arborescentes. Les mimosas, c’est fini pour aujourd’hui ! Le chemin s’enfonce dans un
petit vallon au sol parfois raviné. Nous franchissons un ruisseau et passons (sans les voir) sous les ruines des « Nicoles ».
Puis nous grimpons à nouveau.
Il est midi. « Si vous voyez un endroit propice, vous me le dites » nous dit Bruno. Il s’agit bien sûr d’un endroit propice au pique-nique.
Bruno grimpe un talus sur la gauche. L’endroit ne paraît pas terrible pour pique-niquer. Mais il nous fait signe de venir. « Venez voir, ça vaut le coup ! »
Qui a répondu « On s’en fout ! » ?
Le blogueur ne mouchardera pas. Poussés par la curiosité, Gérard et Michel grimpent sur le talus et rejoignent Bruno. Pendant que le reste du groupe
stationne sur le chemin.
Et que voyons nous ? Un magnifique figuier de
Barbarie ! Si ce n’est que ça, ça ne valait pas le coup ! Mais ô surprise !
Le pied du figuier de Barbarie est un énorme tronc. Du jamais vu ! Vraiment, cet
« Opuntia ficus-indica » extraordinaire méritait un détour. Et même plus : une randonnée à lui tout seul.
C’est quand même autre chose que des mimosas en boutons !
Ravis de leur découverte, Bruno, Gérard et Michel rejoignent le reste du groupe, manifestement totalement insensible aux merveilles de la nature.
Encore quelques minutes et nous nous arrêtons pour pique-niquer. Il est midi et quart. Nous avons bien marché ce matin. Vite et
bien ! Sûr que nous ne rentrerons pas à la nuit.
Après un déjeuner bien arrosé (rosé ou rouge, au choix), voici le café, le gingembre, les petits biscuits au chocolat. Jacky cherche désespérément un jeu de cartes.
Mais le temps est frisquet, le ciel reste bien nuageux. Nous ne tardons pas à lever le camp.
Nous nous dirigeons à présent vers le Nord. Devant nous s’étend la vallée de l’Argens. A droite, la vue est belle sur la baie de
St Raphaël. Dommage qu’il y ait tant de brume. Bientôt nous longeons sur la droite le Golf de Roquebrune. Pour les besoins du golf, une nouvelle piste a été ouverte. Nous l’empruntons. Sur notre
gauche, coule un ruisseau : la Vernède. Bruno s’arrête. « Ici, nous avons deux solutions
» nous dit-il. « Soit nous franchissons le ruisseau par ce gué, soit nous
allons un peu plus loin. La descente vers le ruisseau sera plus raide. Et le gué sera moins facile ». La réponse nous paraît évidente. Traversons ici.
Passage du gué, sans difficulté. Seul Bernard semble vouloir éviter l’obstacle. Et nous poursuivons notre route, toujours à un rythme soutenu.
Et voici là-bas, tout au fond, qu’apparaît un rayon de soleil. La voici enfin, l’éclaircie ! Les optimistes ont eu raison !
Nous regagnons rapidement nos voitures. Rendez-vous à notre café habituel de Roquebrune. A peine arrivés, un autre groupe de randonneurs vient s’installer sur la terrasse. Malgré l’affluence, chacun peut apprécier l’excellente qualité du service. C’est sûr, nous reviendrons. (Merci aux serveurs : Gérard et Maurice)
Merci Bruno pour cette agréable randonnée parmi les mimosas (presque) en fleurs.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard.
Encore quelques photos :
Ca grimpe
Randonneurs
Et un mimosa en fleurs!
Jeudi 11 Février à 7 H 00 :
