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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 17:11

Duranus

Aujourd’hui Jean Borel nous a fixé un rendez-vous très matinal (6 h 45 !) sur le parking de Boulouris. Il fait nuit encore, l’air est frisquet, mais nous sommes très motivés. D’abord c’est jour de resto ! Ensuite la météo nous promet un temps ensoleillé. Ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Nous allons randonner à partir du petit village de Duranus, au-dessus des Gorges de la Vésubie. Puis nous déjeunerons à Plan-du-Var, à l'auberge des 2 Vallées.

Nous voici donc 23 randonneurs au départ, près de la petite église de Duranus. « Ce sera une randonnée courte ! » nous dit Jean. Effectivement elle ne fait que  9,5 km de longueur. Mais le dénivelé est annoncé à 687 mètres. Quelle précision ! 

Comme indiqué dans le profil, nous commençons par une descente. Elle nous conduit dans le vallon de Duranus. Il est à peine 9 heures. Comme prévu, le ciel est clair, nous aurons un temps superbe. Mais pour l’instant nous restons emmitouflés car il fait froid. Après avoir franchi sans difficulté un gué, nous commençons à grimper. A découvert d’abord puis sous les arbres. Le sentier est jonché de feuilles mortes un peu humides, car nous sommes sur un versant nord qui ne voit jamais le soleil. Attention à ne pas glisser !  Puis la pente s’accentue. Qui a dit : «  La côte est rude et le derrière est lourd » ? Mais non, mais non, nous grimpons avec légèreté. Et puis c’est bien agréable de grimper, ça nous réchauffe un peu. Mais certaines marches sont hautes, n’est-ce pas Marcel ! Après un passage difficile, Jean n’hésite pas à encourager ses troupes : « Bravo, Nicole ! Bravo, Denise ! » « Et moi, tu ne me dis rien ? » proteste Marinette. Il est 10 heures passées, peut-être pourrions-nous faire une petite pause ? « Attendons d’être au soleil ! » « Tu parles, le soleil est encore loin. C’est à croire qu’il tourne dans le même sens que nous ». Ce qui est faux. Il faut donc se résigner à une pause casse-croûte à l’ombre. Mais devant un magnifique paysage ensoleillé. Jean nous montre le village fantôme de Roccasparvièra (signifiant Rocher de l’Epervier), où nous randonnâmes il y a peu. Il nous conte les belles histoires qu’il affectionne tant. Ainsi celle de la Reine Jeanne, qui après sa fuite de Naples, se réfugia au château de Roccasparvièra et vit ses enfants assassinés un soir de Noël (Elle vit, couchés sur un plat, leurs corps nus avec un large couteau planté dans la poitrine). Ou encore celle de ce crâne d’enfant, découvert le 31 décembre à Duranus, au sommet de la barre de l’Ours. L’enfant aurait peut-être été assassiné par son père. Merci Jean pour  ces belles histoires !

Nous continuons notre route vers le sommet. De temps en temps une petite descente périlleuse vient pimenter cette longue montée. Puis arrivés sur une crête, nous apercevons les vestiges d’une mine abandonnée qui exploitait un gisement de réalgar (voir plus loin). A présent nous découvrons une vue splendide sur les cimes enneigées du Mercantour. Plus proche de nous : la madone d’Utelle. Jean nous montre un sommet au loin. Bon sang, mais c’est bien sûr le Mounier ! Avec sur la gauche le petit Mounier ! Ô souvenir glorieux de nos exploits de juin dernier ! Quelle belle journée ce fut ! Ce jour-là il n’y avait pas une ombre pour nous protéger du soleil. Aujourd’hui c’est différent, nous lui courons après.  Et puis enfin le voici, le voilà ! Le soleil ! Nous terminons notre grimpette. Le sourire revient sur les visages. Qu’il fait bon sous les rayons du soleil ! Il est midi, la vue est magnifique. Ce serait le lieu idéal pour pique-niquer. Nous nous arrêtons au pied d’un pylône pour prendre une photo de groupe, la première de la journée. Puis Jean nous conte l’histoire de Duranus. Duranus relevait en 1679 de la communauté médiévale de Roccasparvièra. En 1793 une troupe révolutionnaire fut précipitée dans la Vésubie du haut d’une falaise, appelée depuis « Saut des Français ». On retiendra notamment que la commune de Duranus est apparentée à celle de la Queue-en-Brie (94) et Bourg-la-Reine (92) - d’après des recherches effectuées par Jean pendant ses loisirs.

Mais il est temps de rejoindre notre restaurant. Nous quittons alors Catherine, Françoise, Jean-Marie et Yvette qui, dédaignant l’excellente daube de sanglier qui nous attend, ont choisi de pique-niquer ici même. Jean nous informe que dorénavant le resto sera facultatif. Il pourra donc y avoir des « marcheurs-pique-niqueurs », des « marcheurs-restaurants ». Seront tolérés – par dérogation – des « non-marcheurs-restaurants ». Le groupe de 2ème catégorie attaque la descente. Ce sera une descente non-stop – avec quelques « faux plats montants » - jusqu’à Duranus. Nous ne tardons pas à atteindre la Mine de l’Eguisse qui exploitait donc un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée. En haut du ravin de l'Eguise, on aperçoit l'usine et sa cheminée. Au début du XXe siècle l’extraction journalière atteignait 3 tonnes, pour un effectif de 18 ouvriers. Une usine de grillage (chauffage de minerai à l’air libre) fut installée à partir de 1913, dont on devine encore les installations massives au bord du précipice. Quelques rails tordus, un squelette de chariot, une entrée de galerie, d’anciennes cabanes ruinées servant de dortoir ou de réfectoire surgissent çà et là, peu à peu repris par une végétation régnant en seul maître depuis la fermeture de la mine en 1931.   Après la mine, nous longeons une immense paroi rocheuse au pied de laquelle jaillit une minuscule cascade. Attention aux pierres humides et glissantes ! Jusqu’en bas ce sera le même refrain : « Regardez où vous mettez les pieds ! » Sur sol humide aux feuilles glissantes ou sur sol sec aux cailloux traîtreusement cachés sous un tapis de feuilles mortes, il est très facile de trébucher ! Et nous avons devant nous près de deux heures de descente ! Nous cheminons parmi les cistes et les genets, à l’ombre des pins et des chênes. Mais nous parviendrons sains et saufs à Duranus. Jean nous avouera à l’arrivée : « Il faut plutôt compter une dénivelée de 815 mètres ». A la sortie de Duranus nous faisons une halte près du « Saut des Français ». Impressionnant ! Un petit quart d’heure de voiture et nous arrivons au restaurant où 5 convives « non-marcheurs-restaurants » nous attendent patiemment – mais pas sobrement avouent-ils. Et parmi eux Bruno, à qui Jean souhaite la bienvenue. Après la daube, nous avons la visite de nos 4 « marcheurs pique-niqueurs ». Les trois groupes s’étant ainsi retrouvés, une belle journée s’achève …  

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée.

 

 

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Jean-François ZISSEL.

 

Prochaine sortie : Jeudi  27 Novembre à 7 h 30 Départ des véhicules  pour une randonnée en pays dracénois. Des gorges profondes creusées par le torrent de la Nartuby (83), offrent des points de vues spectaculaire et de hautes falaises boisées - Nous relierons également deux sites fortifiés, qui au XIII° et XIV° siècle, appartenaient au même seigneurs : Arnaud de Villeneuve - Belles vues sur ces sites – Repas et boisson à sortir du sac – Longueur : 16 km 850 - Durée : 5 h - Dénivelée : 300 m  -  Moyen /Medio - Boulouris – N° 638             

  

Encore quelques photos :

 

Cimes enneigées

Couleurs d’automne

Vue sur Duranus

Cool la descente après le pique-nique !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nicole et Nicole

 

 

 

 

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 15:27
SALERNES-Le tour du Babadié

 

Honte aux deux rédacteurs, effrayés par trois coups de tonnerre et quelques gouttes de pluie et qui ont préféré rester sous la couette !!! Il leur a donc fallu prêter leur plume à Jean BOREL pour relater les exploits de son petit groupe. Merci à lui.
Jean-Marie

Aujourd'hui, BRUNO se proposait de nous faire découvrir la crête de la COLLE DURE dans le massif des Maures. Il a dû, malheureusement s'abstenir une nouvelle fois afin de terminer, dans les meilleures conditions, sa période de convalescence. Jeudi prochain, il sera de retour parmi nous, mais au restaurant seulement à PLAN du VAR et le jeudi suivant, 27 novembre, il devrait retrouver sa carte, sa boussole et son GPS et nous proposer une randonnée en pays dracénois dans les Gorges de la Naturby : BRUNO, nous attendons ton retour avec impatience.

C'est donc Jean BOREL qui a accepté de le remplacer "au pied levé" pour nous faire découvrir un parcours dans la campagne salernoise à travers bois, vignes et oliviers autour du sommet local "Le Babadié" qui culmine à l'altitude de 471 m.

Malheureusement, les mauvaise conditions atmosphériques de ces derniers jours semblent s'acharner sur les randonneurs du Cercle de Boulouris. La météo annoncée pour ce 13 novembre est toujours aussi catastrophique et, à 6 h 30 ce matin, nous sommes réveillés par le bruit du tonnerre et de la pluie qui s'abat sur la ville. Les coups de téléphone se succèdent, les défections s'accumulent, l'ambiance est morose, notre rando du jeudi serait-elle une nouvelle fois annulée ?

C'était sans compter sur l'énergie et l'opiniâtre obstination des 6 courageux présents à 8 h  sur le parking de Boulouris. Jean arborait son grand chapeau noir, c'est en général un mauvais signe comme aurait dit Jean-Marie.

La décision est prise sous les parapluies, à l'unanimité : nous partirons à Salernes !

Quelle volonté ! Quelle ténacité !ou alors simplement quelle inconscience !

Mais nous sommes aussitôt confortés et encouragés dans notre choix en apprenant qu'un véhicule avec 4 personnes étaient parties directement sur les lieux de notre randonnée. Nous devrions être 10 à marcher.

 

A l'entrée de l'autoroute, à Puget, surprise : la pluie s'est arrêtée, la route est sèche et le ciel semble s'éclaircir à l'ouest, serait-ce un heureux présage. A 9 heure, les 3 véhicules sont garés sur notre parking habituel, place Jean Moulin à Salernes et nous sommes bien 10 à piaffer d'impatience.

Citons les noms de ces 10 courageux : Françoise, Marinette, Nicole et une petite nouvelle, Colette que nous accueillons pour la première fois et à qui nous souhaitons la bienvenue, Dominique, Alain qui sera serre-file, Claude, notre photographe, Henri, Albert -"Peps" et Jean.

Suivant la procédure habituelle, Jean nous présente le tracé et le profil du circuit  : 16,1 km et 295 m de dénivelée. Il nous propose un petit descriptif sur la commune de Salernes : 3343 habitants pour une superficie de 3930 ha, située dans la vallée de la Bresque, cette petite ville est une citée artistique, industrieuse et agricole.

C'est un village au patrimoine historique important à flanc de collines, à l'abri des vents dans la douceur du climat méditerranéen, où il est agréable de flâner dans les ruelles étroites aux maisons pittoresques, en admirant au passage l'église du XI ème caractérisée par sa porte et ses deux clochers, les nombreuses fontaines. On peut visiter les ruines du vieux château féodal d'où l'on peut découvrir le village "vu du ciel" avec ses toits de tuiles rondes.

 

Salernes est célèbre pour ses tomettes hexagonales qui recouvrent la plupart des sols dans les maisons provençales. Ce sont des carrelages de terre cuite, émaillée ou non, faites d'un mélange de cette terre rouge et ferrugineuse et d'autres argiles. Quinze fabricants très créatifs proposent constamment leurs produits vendus dans le monde entier.

Salernes est en outre le jardin du Haut-Var avec ses figues au goût fin et délicat, ses oliviers et ses vignes.

Toujours pas la moindre goutte d'eau et un ciel qui s'éclaircit de plus en plus.

Nous voilà partis sur l'ancienne voie du chemin de fer qui reliait Grasse à Aix-en-Provence. C'est un profil très agréable, un véritable faux-plat, très légèrement montant. Nous admirons, en passant, un ancien pont romain en parfait état qui enjambe le vallon de Pelcourt et nous en profitons pour un premier arrêt technique.

 

Nous abordons ensuite la seule difficulté du parcours, une montée de 200 m de dénivelée sur un petit chemin caillouteux pour échauffer nos muscles mis au repos forcés depuis plusieurs jours. L'ascension se négociera sans problème à un rythme très modéré.

Le sommet est atteint et nous cheminons sur une agréable piste forestière qui laisse apparaître des vues magnifiques sur la vallée de la Bresque et les villages de VILLECROZE et TOURTOUR.

Notre photographe en profite pour fixer l'événement.

 

Nous allons faire une rencontre insolite dans ce lieu reculé et désert : une cavalière sur un magnifique pur-sang s'apprête à nous croiser. Croyant bien faire, nous lui laissons la voie libre en se dissimulant sur le bas côté du chemin. Erreur, elle nous en dissuade vivement en nous disant que le cheval doit nous voir et qu'il ne faut pas se cacher pour ne pas le surprendre et l'effrayer. Nous suivons son conseil et reprenons notre progression normalement. Le croisement se fera sans encombre : nous avons appris quelque chose.

Cette rencontre n'était pas aussi insolite que nous le pensions car nous découvrons plus loin un magnifique centre équestre avec pistes, manèges, obstacles, bâtiments et écuries.

Nous obliquons plein sud avec un azimut de 180-190° qui nous conduit dans un paysage complètement différent.


 Nous quittons la forêt pour entre dans un univers de cultures, vignobles et oliveraies. De très beaux mas encadrés de majestueux cyprès évoquent des paysages de Cézanne. Le hameau de CAGNOSC est atteint.

De très belles vignes incitent la petite troupe à grappiller raisins blancs et raisins noirs. Un vrai régal, toléré et même conseillé à condition que les vendangeurs soient passés.

Maintenant le ciel est bleu, le soleil brille et nous atteignons le village de MENTONE. Il est 12 h 20. Albert et Jean repèrent un endroit idéal, plein sud avec des arbres coupés pour accueillir le séant de nos amis randonneurs. C'est décidé, cet endroit plait à toutes et tous et le groupe s'installe pour le pique-nique.

Il fait chaud maintenant et certains se laissent même aller à une sieste bienfaitrice.

13 h 25, il faut repartir. Au passage nous saluons un joli petit cheval noir, dans son enclos, qui semblait nous porter un grand intérêt. Nous lui proposons des croûtons de pain et du sucre qu'il semble bien apprécier. Nous le quittons à regret.

Après avoir longé la magnifique propriété de VAUBELETTE, dans le vallon de la Pierre Ambert, nous rejoignons l'ancienne voie ferrée qui nous ramènera facilement par un faux-plat, cette fois légèrement descendant vers notre point de départ en découvrant le site des Gorges de la Bresque.

Notre randonnée s'est bien déroulée, et après avoir quittons gros godillots, nous nous dirigeons vers le centre du village. La pause rafraîchissement  sera appréciée de tous au "café des Négociants" pour la modique somme de deux euros par personne. Un excellent cake, fabrication Marinette, coupé et servi par Dominique fera l'unanimité et régalera nos papilles. Un grand merci à la patissière.

Finalement tout le monde se séparera heureux et satisfait de cette agréable journée. Le mauvais présage du Grand Chapeau Noir ne s'était pas réalisé et chacun se félicitera d'avoir fait le bon choix, ce matin à 8 h.

Les absents ont toujours tort !

 

Souhaitons encore un prompt rétablissement à Bruno, un grand bravo aux marcheurs, surtout aux "nouveaux" et à bientôt sur les sentiers.

 

Merci JEAN d'avoir organisé et mené cette rando non prévue au programme … et d'avoir rédigé cet article.

 

Merci au photographe Claude LALANDE

 

La semaine prochaine, Jean, encore lui, nous conduira à Duranus-

 

Jeudi  20 Novembre 2008 à  6 h 45  -   : DURANUS (06) – Mine de l’Eguisse – Au départ du petit village de Duranus, célèbre par le saut des Français, nous cheminerons dans ce site escarpé des Gorges de la Vésubie qui nous conduira sur une mine abandonnée exploitant un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée.

Magnifiques vues sur les vallées de la Tinée et de la Vésubie, l'Argentera, plus haut sommet des Alpes du sud ainsi que le village fantôme de Roccaspaviera. Durée : 4 h 00 Longueur : 9 Kms 500 - Dénivelée : 687 m – Niveau : Moyen / Medio

Repas au restaurant à l'auberge des 2 Vallées avec : apéritif, salade niçoise, daube ou rosbeef, fromage, dessert, café et vin compris pour 20 € par personnes (Inscription et chèque avant le 13 novembre) – Réservé exclusivement aux randonneurs – 


Quelques images "en prime" :

Consignes au "serre-file"



















Aurait-il plu ?



















Y aurait-il du soleil ?

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 08:15

Bargemon

Aujourd’hui Bruno nous proposait « d’approcher 4 villages fantômes » à Montferras. Hélas le mystère qui plane sur ces villages restera entier, car Bruno a dû déclarer forfait pour raisons de santé. Jean Borel a accepté de le remplacer au pied levé. Mais faisons lui confiance : lever le pied et même les deux, il sait faire ! A défaut de villages fantômes nous randonnerons du côté de Bargemon et grimperons jusqu’à la table d’orientation du col du Bel Homme (altitude 1032 m). Aujourd’hui, après les pluies d’hier et avant celles de demain, la météo prévoit un temps plutôt ensoleillé le matin. Mais gare au retour de la pluie en fin d’après-midi ! Eh oui ! Randonner en automne même dans le Var, cela ne va pas sans risque !

Nous voici donc 23 à Bargemon, au départ d’une randonnée de plus de 16 km et de 745 m de dénivelé(e). Nous souhaitons la bienvenue à Alain qui s’est joint à nous. Après avoir traversé la place du Marché, nous passons devant le musée Honoré Camos. La porte est ouverte, Jean nous propose donc de le visiter. Auparavant il nous explique : « Ce musée est abrité dans l’ancienne chapelle Saint-Étienne, construite vers le XIe siècle pour les moines de l' Abbaye Saint Honorat de Lérins. Elle fut réédifiée au milieu du XVIIe siècle et abrita pendant plus de deux siècles la confrérie des Pénitents Noirs ». Nous pénétrons dans le musée. On y découvre les activités qui ont prospéré à Bargemon : miel, pâtes alimentaires, liqueurs, atelier de cordonnerie, activité qui occupait 400 personnes en 1900. Ici on aperçoit Honoré Camos, surnommé le Peintre Provençal ou le Peintre Animalier, en contemplation devant son tableau. Après cette visite rapide, nous commençons à grimper. Pour l’instant nous suivons la route qui monte au col du Bel Homme. Il fait frisquet et nous ne sommes pas fâchés de marcher rapidement. Puis nous nous arrêtons pour une courte pause technique. C’est l’occasion d’une photo de groupe. Au fur et à mesure que nous montons, la vue se dégage. « Regardez au sud, on aperçoit la mer ! » s’écrit Jean. En effet elle semble toute proche. A présent nous attaquons une piste qui monte encore et toujours. Mais dans le ciel les nuages s’amoncellent. Fini le temps ensoleillé prévu par la météo !  Puis nous nous arrêtons pour une pause casse-croûte. Jean y va d’un petit laïus. Devant certains randonneurs apparemment plus préoccupés par leur casse-croûte que par l’histoire de Bargemon. Bargemon, dont le nom est issu du Celtique “Barg” et “Berg” qui signifient montagnes. Jean nous conte l’histoire – disons même la préhistoire – de la région. « Une occupation humaine y est attestée vers 350.000 ans avant J.-C. A l'intérieur de la grotte du Bel Homme, on a découvert le squelette d'un homme du Paléolithique (4000 avant J. C.). Il chassait l'ours, la chèvre sauvage, le bœuf musqué, le loup. Il taillait le silex qu'il transformait en haches et pointes de flèches. » Sans oublier les Ligures qui peuplent le Var de 900 à 600 avant J.-C. Mais ceci est une autre histoire… Après nous être restaurés et  instruits, nous repartons de plus belle. Bientôt il faut se rendre à l’évidence : nous ne parviendrons pas tous au sommet, d’autant que le (mauvais) temps nous presse. Un premier groupe poursuivra jusqu’à la table d’orientation. Le groupe des « petites jambes » avancera encore un peu, puis nous attendra. Le premier groupe devra monter assez vite pour que les petites jambes ne se refroidissent pas. De fait nous grimpons rapidement. En suivant la route nous atteignons le col du Bel Homme (alt. 915 m). De là une piste conduit à la table d’orientation. Encore 15 mn de marche, dit la pancarte. C’est donc à un train d’enfer que nous gravirons les derniers mètres. Certaines – que nous ne nommerons pas – empruntent un raccourci. (Heureusement que tu ne vois pas ça, Bruno !) Arrivés au sommet, un beau paysage nous attend, sous un ciel malheureusement très couvert. Le temps d’une photo et nous redescendons vite, en pensant aux « petites jambes » qui grelottent de froid en nous attendant. Soudain Jean s’écrie : « Regardez, des vautours ! Annie, ne t’éloigne pas, reste à mes côtés ! » Mais les présumés vautours n’ont d’yeux que pour un troupeau de moutons en contrebas. Nous retrouvons bientôt les « petites jambes » et prenons place pour un déjeuner bien mérité. Maître Gérard sur son arbre perché … prend quelques pique-niqueurs en photo.
Hélas, hélas, il loupe la photo du jour : Jacqueline nous exécutant une danse du scalp endiablée. Pour se réchauffer sans doute ! A défaut de danse, voici Francis qui semble nous dire : « 
L’ai-je bien descendue ? » Mais une bouteille ne suffit pas à nous réchauffer. Rarement après un pique-nique nous n’aurons levé le camp aussi vite. Il est à peine 13 heures et nous nous rhabillons avant d’entamer la descente. Quelques minutes plus tard nous sentons les premières gouttes. Chacun se protège comme il peut : capes, K-Ways, anoraks et même parapluie, tout est bon. Nous descendons rapidement, personne n’a envie de flâner. Heureusement l’averse sera de courte durée et nous terminerons la randonnée presque secs. Jean nous prévient : « En approchant de Bargemon nous allons longer la propriété d’un mauvais coucheur. Il faudra marcher en silence ! » Facile à dire, mais plus difficile à obtenir ! Jean devra le chuchoter plusieurs fois : « Silence dans les rangs ! » Nous longeons donc à pas de loups la propriété maudite. Ouf, nous sommes sauvés ! « A présent vous pouvez parler ! » Parler et admirer sur notre droite une autre propriété, magnifique : prairie en fleurs, murets de pierre, canaux, fontaines, petit lac, l’ensemble est très beau.  Jean nous explique que la commune a repris possession du sentier que nous suivons et fait borner le terrain du propriétaire. On peut voir le long du sentier plusieurs bornes OGE (Ordre des Géomètres Experts). Il faudrait être aveugle pour ne pas les voir ! Et puis voici la dernière côte. Nous arrivons à Bargemon. Avant de prendre un pot, nous allons découvrir le Musée des Minéraux et Fossiles. Très beau musée. Un vrai régal pour les amateurs. Splendide collection de près de 3000 pièces, dont beaucoup proviennent de la région, comme ce remarquable « Ancyloceras gigantea » (Vous l’aviez reconnu sans doute) vieux de 130 millions d’années.  Après cette séquence culturelle, courons vite nous désaltérer … sous la pluie qui reprend de plus belle.
 

 

Merci Jean pour cette belle randonnée conduite « au pied levé ».

Souhaitons à Bruno un prompt rétablissement. Et à bientôt sur les sentiers ! Toujours dans la rubrique « Ils ne nous ont pas quittés », une pensée amicale pour Ginou que nous espérons voir très vite parmi nous.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Jean-François ZISSEL.

 

Prochaine sortie avec Jean BOREL : Jeudi  06 Novembre à 7 h 00 CLANS (06) - Circuit des 4 Chapelles – Par un agréable sentier à flanc de montagne, nous marcherons sur les traces des pèlerins qui, chaque année, le 26 Juillet effectuent l'aller-retour, certains pieds nus, pour assister à la messe célébrée en ce lieu symbolique loin de toute agglomération : la Chapelle Sainte Anne. Le parcours sera jalonné par la découverte de 3 autres chapelles très intéressantes par leurs fresques datant des XV ème et XVII ème siècle : Saint Jean, Saint Antoine, Saint Michel   – Repas et boisson à sortir du sac – Durée : 5 h - Longueur : 15 km 200 - Dénivelée : 570 m - Niveau : Moyen/ Medio  - Boulouris n° 710

  

Encore quelques photos :

Couleurs d’automne





Vue sur Bargemon












Chapeau la coiffure !

Annie faisant le V de la victoire

 

 

 

 

 

 

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