Le Mont Saint - Martin
Aujourd’hui Roland nous propose « une magnifique randonnée à travers les feuillus, avec possibilité de rencontrer des cervidés et de découvrir des oiseaux ».
Où nous emmène-t-il donc ? A deux pas de chez nous, dans l’Estérel. Nous avons rendez-vous au-dessus de Théoule-sur-Mer, au lieu-dit Maure Vieil.
Nous voici 24 randonneurs au départ, 24 courageux que n’effraie pas une météo incertaine.
Roland nous présente la rando : « Nous allons monter à l'Oppidum du Mont St Martin (alt. 287 m). Mais ce ne sera pas le point culminant de la randonnée. Nous l’atteindrons au pied du mont Pelet ». Roland nous annonce un dénivelé de 500 mètres et une distance de 19 km. Qui s’avérera un petit peu exagérée, car à l’arrivée, les GPS n’indiqueront que 12,5 km !
L’air est frais, le ciel est gris, des nuages menacent. Mais qu’importe, nous attaquons la rando. « Normalement, on devrait avoir le soleil cet après-midi » nous assure Claude, toujours optimiste. On verra…
Puis nous marquons une pause pour prendre la traditionnelle photo de groupe. Les visages sont souriants, à défaut d’être ensoleillés.
Nous reprenons notre chemin. Il longe le ravin de Maure Vieil. Et voici sur la droite un pont qui franchit le ruisseau. « C’est le Pont Sarrazin » nous dit Roland.
Sous le Pont Sarrazin coule la rivière. Et sur le pont, on a les pieds dans l’eau ! « Attention à ne pas tremper mes chaussures » se dit Gérard. Dont la première paire de chaussures a randonné lundi dernier sous la flotte et n’est toujours pas sèche !
Nous marchons depuis près d’une heure. Il est temps de faire la pause casse-croûte.
Roland nous annonce : « On va réellement commencer à monter ». Nous attaquons la grimpette sur un chemin caillouteux. Sur notre droite se profile, splendide, le Mont St Martin. Sur fond de ciel gris, hélas.
Il y a de l’humidité dans l’air … et dans les bois. Ce qui fait le bonheur des champignons … et la joie des amateurs de champignons. Qui font le plein de girolles, sanguins ou coulemelles.
Puis nous atteignons un croisement. A droite direction le Mont St Martin. A gauche, c’est la Piste des Œufs de Bouc. Quel curieux nom !
« Nous repasserons par ici après avoir grimpé le Mont St Martin » nous prévient Roland.
Nous poursuivons notre grimpette vers le sommet.
Roland s’arrête un instant. « Je vous rassure, nous ne sommes pas perdus. Nous allons à l’oppidum du mont St Martin ».
Sous un épais bosquet de chênes-lièges et d'arbousiers, on distingue des restes de murailles en pierres sèches, vestiges de l’oppidum.
Roland nous parle des oppidums, pardon, des oppida :
« Oppidum, dont la racine opes veut dire richesse, ressources. Car les Romains y renfermaient leurs biens les plus précieux, leurs magasins de vivres et d’armes. L’oppidum est un refuge fortifié pour se protéger en cas d’invasion barbare. Il est souvent situé sur un lieu élevé (une colline ou un plateau), ou sur une île, un cap, etc. ». Et Roland, grand amateur de toponymie, ajoute : « Les noms en –dun désignent d’anciens oppida ».
A l’approche du sommet, nous escaladons quelques rochers. Puis il nous faut faire la queue. Car le rocher sommital est exigu. Il ne peut guère accueillir que 5 ou 6 randonneurs.
En attendant, Roland nous fait faire un tour d’horizon : « Ici, c’est le Mont Pelet. Là-bas, c’est le Marsaou, puis les Suvières. Et là, vous voyez la Piste des Œufs de Bouc ».
Après avoir gravi le sommet, chacun à notre tour, et admiré le paysage, nous redescendons de notre perchoir sur les rochers.
Nous nous regroupons près de ruines. Où une construction en forme de borie attire quelques visiteurs.
C’est alors que Roland nous un fait un exposé sur le maniement du bâton. Où l’on apprend que le bâton est un accessoire de randonnée très utile. Utile mais facultatif. Pourquoi cet exposé ? « J’en parle ici, au cas où quelqu’un aurait oublié ses bâtons là-haut » nous dit-il.
Puis, se tournant vers Jean, il ajoute : « Le bâton peut aussi se révéler une arme très utile. Notamment en cas de rencontre avec des cervidés agressifs ». Coïncidence ou pas, Jean est parti aujourd’hui – tout le monde l’a remarqué – avec deux bâtons. C’est une première !!
Nous reprenons notre descente à travers les pins. Pour aboutir sur la Piste des Œufs de Bouc.
« On va grimper 100 mètres sur 1,2 km. Je vous laisse le soin de calculer la pente » prévient Roland. Mais le calcul donne une pente moyenne … ridicule ! Nous en avons vu d’autres.
Nous attaquons cette dernière grimpette. Et nous atteignons vite le pied du mont Pelet.
« Nous allons poursuivre sur la Piste des Œufs de Bouc, en direction du col de la Cadière ».
Mais avant de descendre, nous marquons une pause sur une petite esplanade, d’où la vue est superbe. Avec d’un côté : vue sur mer, jusqu’à la Pointe de St Tropez. Et de l’autre côté : vue sur l’Estérel et ses sommets : Marsaou, Suvières, etc.
« Maintenant on ne fait que descendre » nous annonce Roland.
Descente facile, sur une large piste, qui nous mène bientôt au col de la Cadière. « On va continuer sur le GR 51 ». Ce GR 51 que nous connaissons bien, pour l’avoir emprunté très souvent, dans les Maures, l’Estérel ou les Alpes Maritimes.
Roland marque une pause. « Je vous avais dit "cervidés". Mais on n’en a pas vu. Pourtant, il arrive qu’on rencontre des cervidés enragés ». Mais ce n’est pas donné au commun des randonneurs.
A défaut de rencontrer des cervidés, Roland nous en parle : « Dans la famille des cervidés, ici, on rencontre le chevreuil et le cerf. Ce sont des ruminants qui présentent un nombre pair de doigts. Ils portent des bois, organes osseux présents sur la tête des mâles. Mais il existe quelques exceptions ».
Puis Roland aborde un sujet passionnant : le rut et l’accouplement. « Chez les chevreuils, il existe deux périodes de rut : le rut principal, du 15 juillet au 15 août, et le rut secondaire (appelé à tort « faux rut »), entre octobre et décembre. Dans le premier rut, la gestation dure 9 mois. A l’occasion du rut secondaire, seul un petit nombre de femelles est fécondé. Et cette fois-ci, la gestation ne dure que 6 mois ». Etonnant, non ??
Mais laissons là chevreuils, chevrettes, faons et brocards. Et poursuivons notre descente.
Nous parvenons à un promontoire rocheux sur lequel Roland nous propose de pique-niquer. Nous nous installons sur les rochers.
« Vous avez en face de vous le Mont St Martin ». Toujours lui ! La vue est magnifique. Si seulement le soleil daignait se montrer ! Mais le ciel reste désespérément gris.
Nous déjeunons avec appétit. Mais après le dessert et le café, la fraîcheur des rochers commence à nous envahir. Nous n’allons pas nous attarder. Plusieurs d’entre nous ont déjà disparu dans les bois. Non, ils ne se sont pas éloignés pour satisfaire un besoin naturel. Mais pour satisfaire leur passion dévorante des champignons.
Car ils ont découvert, à deux pas de notre lieu de pique-nique, une vraie mine de champignons.
Nous patientons cinq minutes. Mais voici quelques gouttes de pluie. Il est temps d’y aller.
Nous reprenons notre descente. Sur la gauche, on aperçoit le Mont St Martin, éclairé par le soleil. Allons nous profiter de quelques rayons ? Hélas, non.
La descente se poursuit sur une large piste. A présent notre chemin est tout proche de la mer. La vue est belle, il y manque juste un peu de lumière.
Après un dernier faux-plat montant, nous redescendons vers les voitures.
Et pour terminer cette belle journée, nous nous retrouvons autour d’un pot bien mérité.
Merci Roland pour cette agréable et très jolie randonnée.
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Grimpette
Roland au sommet
Où l’on voit que nous ne sommes pas dans le Var
Pique-niqueurs
Paysage
Prochaine randonnée : voir programme ci-dessous