Aujourd'hui, Jean avait de nouveau mis au programme sa rando du Grand Mont à la frontière italienne. C'était la rando sportive du bimestre. Déjà annulée pour cause de mauvais temps elle subit le même sort…et pour les mêmes raisons. Il y a des randos maudites !
Préférant des cieux plus cléments, il avait invité les marcheurs du Cercle de Boulouris, plus à l'ouest, sur le plateau de SIOU BLANC, au nord de Toulon. Ce secteur du Var situé au nord de Toulon a été mis en valeur par le Conseil Général.
Voici ce qu' avait déclaré Horace Lanfranchi, Président du Conseil général du Var:
"La randonnée est un élément majeur de découverte du Var, c’est pourquoi le Département du Var vous propose de découvrir à pied, à VTT ou encore à cheval les richesses naturelles et culturelles de ce plateau à travers 9 itinéraires de randonnée.
Ces sentiers, créés à l’initiative du Conseil général du Var, sont entretenus régulièrement afin d’être accessibles à tous, promeneurs comme sportifs.
Ils appartiennent au réseau Var Espace Nature c’est-à-dire un ensemble d’Espaces Naturels Sensibles, propriétés du Département, reliés entre eux par des sentiers".
La taxe départementale des Espaces Naturels Sensibles (TDENS) perçue sur les permis de
construire permet au Conseil Général du Var de conduire une politique active de protection de
l’environnement, notamment par l’acquisition de terrains naturels présentant des richesses
patrimoniales avérées. Ces Espaces Naturels Sensibles (ENS) peuvent être des milieux naturels rares ou menacés, des champs naturels d’expansion de crues, des habitats naturels, des itinéraires de promenade et de randonnée, des sites boisés ou rupestres, des zones humides…Ils sont gérés et ouverts au public selon les règles prévues par le Code de l’urbanisme (art.L142-1 et suivants).
C'est donc dans ce contexte que Jean nous propose de marcher sur 19,5 km avec 790m de dénivelée. Rando classée "Alto" et "difficile" par le Conseil Général. Après quelques difficultés, pour 2 véhicules, à rejoindre le rendez-vous près de l'ancienne bergerie, 16 marcheurs et marcheuses se réunissent à 9 h autour de Jean pour entendre la" bonne parole", à savoir la description de la randonnée avec sa faune et sa flore. Et il nous apprendra que la" Petite Tortue", comme l'Aurore de Provence est un papillon !
Il fait beau et doux ainsi que le montre les tenues légères des marcheurs.
En route, en direction de l'Aven des Trois Marins. Le serre-fil sera Claude.
Les Avens sont des cavités naturelles issues de la dissolution et de l’effondrement de la roche dans des secteurs calcaires.
Les spéléologues en ont recensés plus de 800 sur le plateau de Siou-Blanc. L’ensemble de ces cavités souterraines constitue un véritable réseau et explique le fait qu’il n’existe aucun écoulement d’eau superficiel pérenne.
Tant mieux, il n'y aura pas de gué à traverser !
Au passage, Jean nous fait découvrir une Aigue, sorte de petit bassin, nid naturel de grenouilles et autres crapauds.
Le balisage semble jusque là remarquable : circuit repéré en couleur, poteaux avec nom, longitude-latitude (nous préférons l'UTM, pas grave, il suffit de le savoir) et directions. La suite nous confirmera la qualité de ce balisage : bravo le Conseil Général.
Les sentiers sont rocailleux, nous sommes sur un plateau karstique, bien caractéristique avec ses lapiés et ses grandes dalles de calcaire.
A la cote 629, au lieu-dit le Turben, Jean décide la "pause banane" et nous fait admirer vers le nord la barre de la Sainte Baume. Mais la brume ne nous permet pas d'avoir le point de vue évoqué dans le topo-guide. Beaucoup de petites fleurs depuis le début : muscaris, scabieuse de Crète, et la première tulipe sauvage.
Sans changer d'altitude, nous nous dirigeons vers l'Eléphant de Pierre, curiosité naturelle. Au carrefour, deux directions, Panorama et Sentier de l'Eléphant. C'est ce sentier que nous empruntons laissant derrière nous le fameux éléphant que nous ne verrons que sur une photo présentée par Jean . Dommage, c'est le seul éléphant de Provence !!! Philippe suppose que c'est Annibal qui aurait oublié cet animal…
Une énorme flaque évoque pour Jean-Marie l'urine du fameux éléphant… En plein délire les randonneurs !
Le délire continue avec les cerfs porteurs de puces…
Nous rejoignons la route que nous allons emprunter de temps en temps, coupant les virages par des sentiers tracés. Nous allons y rencontrer le fameux papillon
Aurore de Provence (Anthocharis euphenoides), un insecte lépidoptère de la famille des Pieridae, de la sous-famille des Pierinae et du genre Anthocharis. Bravo Wikipédia.
Très sympathique le lépidoptère, entouré par les marcheurs, il se laisse photographier.
C'est la pleine saison des euphorbes et ici de l'espèce dite "grande. Un lieu-dit en porte d'ailleurs le nom.
Nous passons l'Abîme des Morts (Brrr ! )et abandonnons la route pour une direction plein nord. Nous commençons maintenant la montée vers le sommet à 825 m sous une couverture de chênes verts. De temps en temps des espaces ont été dégagés en bordure du chemin. Des traces noires montrent qu'ici les charbonniers avaient installé leurs chantiers.
Une racine malveillante vient juste de pousser sous les pieds de Daniela qui se retrouve à genoux. Quelle piété ! Mais le sol a cet endroit était terreux et c'est sans problème qu'elle se relève.
Nous arrivons auprès des ruines d'une bergerie, le Jas des Vieux Marquants. L'espace est un peu plus dégagé et le ciel commence à nous apparaître, bien couvert. Serions-nous trahis par la météo ?
Nous poursuivons notre montée à vive allure. Jean voudrait t'il gagner du temps sur les nuages qui s'amoncellent ? En tout cas, avant d'atteindre le sommet il nous trouve une salle à manger superbe. C'est un large espace plat avec des rochers calcaires formant de vastes sièges où chacun trouvera une place confortable. C'est donc là qu'à midi pile nous allons pique-niquer.
Quatre bouteilles circulent : trois de rosé et une de rouge. Pour 16, ce n'est pas mal mais il faut bien se réconforter vu la couleur sombre des nuages ne présageant rien de bon.
Le point de vue est assez gris mais on imagine facilement combien ce lieu doit être agréable sous le soleil. Quelques plantes de rocaille poussent dans les anfractuosités et deux amélanchiers apportent une note de fraîcheur avec leur petites fleurs blanches.
Jean va découvrir une fleur que nous ne pourrons identifier. Quel botaniste, éminent ou non, pourra nous renseigner ?
A 12 h 50, au premier roulement de tonnerre, Jean donne le signal du départ. Il nous reste environ un quart d'heure pour atteindre le sommet. Lorsque nous l'atteignons, les premières gouttes commencent à tomber et les grondements du tonnerre se rapprochent. Nous avons tous une pensée pour Mado, complètement allergique à ces situations : elle est restée à St.Raphaël, bien joué. Changement de tenue, il faut se protéger.
Nous commençons à marcher sur l'arête sommitale. La pluie est maintenant bien drue et le paysage que nous devinons doit être remarquable. Nous sommes au bord d'une grande falaise et sur un replat, juste en-dessous de nous deux boucs se mettent à l'abri sous les arbres. Vraiment dommage, ce paysage est complètement bouché. Tant pis, mais ça mérite quand même une photo de groupe malgré la pluie.
Nous entreprenons maintenant la descente. Jean nous met en grade : "Attention, les pierres sont très glissantes, assurez bien vos pas". La descente n'est pas facile, effectivement ça glisse, la pente est raide et l'orage sur nous.
Un peu plus bas, Jean sort du chemin et à une dizaine de metres, il met tout son petit groupe à l'abri dans une grotte naturelle, bien sèche. Bravo pour cette découverte ne figurant pas sur la carte, d'autant plus que c'est la première fois qu'il passe sur ce chemin. Il faudra dire au Conseil Général de compléter son Topo-Guide, ça peut servir, la preuve !
Nous soufflons un peu au sec. La pluie a bien diminué et lorsque nous repartons, le tonnerre gronde toujours mais il ne pleut plus. Ce sont donc des randonneurs heureux qui poursuivent leur descente. Michel prétendra que c'est le blogueur qui avait commandé la pluie, histoire d'avoir quelque chose à raconter !
Encore quelques tulipes sauvages en bord du chemin.
Nous arrivons au lieu-dit La Garancière, importante patte d'oie où nous allons avoir à prendre une décision. "A partir d'ici, nous dit Jean,nous avons deux options, repartir nord pour terminer la randonnée en passant par les Aiguilles de Valbelle ou bien, vu le temps, retourner directement aux voitures. Dans le premier cas il reste environ 8 km à parcourir dans l'autre cas environ 1,5 km". Chacun se regarde, dubitatif, personne n'osant "se dégonfler" quand un éclair suivi d'un violent coup de tonnerre accompagné de nouvelles gouttes emporte la décision : nous rentrons.
Sur ce chemin du retour nous passons près de gros amas de dalles calcaires empilées. Jean, qui n'en manque pas une, nous déclare : " vous n'avez pas vu l'éléphant de pierre mais je vous avais réservé tout le troupeau".
C'est sur une large piste que nous gagnons la bergerie. Près du chemin un aven qui semble très profond a été protégé par un grillage.
L'orage gronde toujours et comme nous, d'autres randonneurs reviennent vers leur voiture.
Nous reprenons tous ensemble la route forestière jusqu'à Sollies-Toucas où le bar de la Promenade nous offre une service rapide, un record d'efficacité.
Merci Jean, tu nous a fait découvrir un bien beau site. Il faudra revenir car nous sommes restés sur notre faim et tu pourras y réorganiser un nouveau parcours conciliable avec les "Petites Jambes".
Merci aux photographes Jean, Jean-Marie, Claude .
Encore bravo au Conseil Général. Vous pouvez consulter le Topo-Guide à l'adresse suivante : http://www.visitvar.fr/ressources/brochures/1/27341.pdf
La semaine prochaine, Jeudi 05 Mai à 7 H 00 : PIERLAS ( 06 ) – Le Tour du Mont Lieuche
Un peu à l’écart des gorges du CIANS, les maisons de PIERLAS ( 1.100 m ) s’avancent sur un promontoire rocheux et s’enroulent hardiment autour d’un piton où s’appuie Notre Dame des Carmes, l’église médiévale .
Dans un environnement de « bout du monde », cet ancien fief des Grimaldi de Beuil s’est bâti au 12 siècle
sur un emplacement escarpé, évoquant l’insécurité des temps anciens : incursions des Sarrasins, bande de pillards ou encore guerriers locaux lancés dans une querelle féodale . Ces fléaux forçaient les habitants à construire des villages-forteresses qui donnent aujourd’hui un cachet pittoresque à cette région .
C’est précisément autour de ce village de PIERLAS que s’articule cet agréable circuit que nous vous proposons .
Il séduira par la variété de ses paysages : forêts de pins, magnifiques pelouses du Col de La Sinne, chapelle Saint-Pons, landes à genets, garrigues dénudées et petits hameaux abandonnés .
L : 13 Km 500 . Dénivelée : 530 m . D : 5 H 00 . Moyen médio . Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Jean Borel – 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62
Itinéraire d’accès :
Emprunter l’autoroute A8 direction NICE .Sortir à Saint-Isidore ( N° 52 ).
Suivre RD 6202 direction DIGNE sur 45 Kms .
2 Kms après TOUET sur VAR, tourner à droite D 28 direction VALBERG .
Parcourir 8 Kms et tourner à droite D 428 direction PIERLAS .
ATTENTION : route étroite, sinueuse et dangereuse sur 7 Kms . PRUDENCE !
Atteindre PIERLAS et stationner à l’entrée du village .
Coût du trajet A R : 250 Km x 0 € 20 = 50 € + 12 € = 62 Euros
Quelques photos en bonus
Breifing ensoleillé du matin
Pause Banane
Un nouveau couple de serre-files ?!
Pique-niqueurs
Quand le chef boit...qui trinque ?
Quand Daniel vient nous servir à boire... (Air connu)
Range tes affaires, Claude, il va pleuvoir
Sous la pluie
Là, c'est au moins le mamouth !
L'avant-garde de l'armée en déroute, vaincue par l'orage
L'arrière-garde de la même armée