De Seillans à Callian
Aujourd’hui nous devions randonner avec Roland, au-dessus des Gorges du Var et de la Vésubie. Mais hélas, Roland est indisponible. Jean nous propose donc, en remplacement, une grande classique : le circuit des villages perchés, de Seillans à Callian.
Nous voici 20 randonneurs au départ de Seillans. Jean nous précise que nous allons faire aujourd’hui une « rando linéaire ». Autrement dit, pas une rando en boucle.
« Ecoutez bien ! Les chauffeurs vont conduire leurs voitures à l’arrivée : Callian. Puis Daniel ramènera les chauffeurs en bas de Seillans, près de la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau ». Car entre temps les passagers (des voitures) auront commencé à marcher. Et pourquoi donc ? « Parce que nous n’allons vous attendre ici, au risque de prendre froid » répond Jean.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les 5 chauffeurs partent à Callian.
Pendant ce temps, Jean emmène son groupe musarder à travers Seillans.
Il leur parle du village : « Seillans est classé parmi les plus beaux villages de France. Ce site médiéval étonne par son labyrinthe de ruelles pavées, de porches rustiques, de cours
ombragées et de fontaines anciennes. Les maisons, échelonnées en gradin, mélangent harmonieusement les couleurs ocres et rousses.
De nombreux artisans d'art s’y sont installés et l'illustre peintre surréaliste Max Ernst y a passé les 10 dernières années de sa vie ».
Puis le groupe attaque la descente en direction de la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau. Il fait bon, le soleil brille et la descente est gentille. (J’en parle d’autant mieux que je ne l’ai pas faite !)
Avant d’atteindre la chapelle, Jean marque une pause. A quelques mètres, se trouve le parking que doivent rejoindre Daniel et les chauffeurs. Justement les voici qui arrivent !
Puisque nous voici tous réunis, il est temps de prendre la photo de groupe, avec en arrière-plan le village de Seillans.
Puis Jean nous dit : « Comme vous êtes fatigués, on va faire la première pause ». Nous arrivons à la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau. Nous posons nos sacs et cassons la croûte au soleil.
Jean nous parle de la randonnée : « C’est un parcours semi urbain,... en pays civilisé (??). Nous allons voir quatre villages perchés : Seillans (c’est fait,… sauf pour les chauffeurs), Fayence, Tourrettes et Callian ».
« On repart. Maintenant on va suivre l’ancienne voie ferrée ». Nous voici sur le chemin de la gare. Un chemin plat … et même goudronné ! Quel confort ! Ici, pas besoin de regarder où l’on met les pieds !
Nous passons devant l’ancienne gare de Seillans. Puis nous quittons la zone urbanisée et pénétrons dans un bois.
« Ici, juste après le talweg, nous changeons de commune » nous dit Jean. « Nous passons de Seillans à Fayence ».
Nous avançons à un rythme soutenu. Le groupe s’étire.
A tel point que Jacky, serre-file, est obligé de donner du sifflet. Jean nous fait arrêter pour attendre les traînards : Danielle et Mikael, qui marchent tout en ramassant des champignons. Ils ont déjà amassé une assez belle récolte.
Dans notre parcours semi urbain, nous voici à présent à la campagne. Pour preuve, nous marchons au son des tronçonneuses !!
Bientôt nous franchissons un pont romain. C’est l’occasion d’une pause photo.
A présent nous attaquons une petite grimpette. Sur un large chemin bien ensoleillé.
A gauche, un magnifique agave dresse son « asperge » géante vers le ciel.
Nous atteignons le lieu-dit « Le Banégon », point culminant (412 m) de la journée.
Un peu plus loin, nous arrivons à la chapelle Saint Roch. Comme l’indique une pancarte, « La chapelle Saint Roch apparaît au XVIe siècle. Elle était à cette époque desservie par des Carmes avant que ceux-ci ne s’installent à Notre Dame des Cyprès en 1652. Après sa donation à la commune, elle fut rendue au culte en 1838 ».
Nous marquons une pause. Jean nous parle de Fayence, notre deuxième village perché.
« Juché sur un promontoire, Fayence était entouré autrefois d’une enceinte fortifiée.
Au XIIè siècle, le village appartient aux évêques de Fréjus qui y édifient un château. Dépeuplé par les Sarrasins et par les brigands, Fayence ressuscite au XVè siècle lorsque les habitants de Callian s’y installent après la destruction de leur village en 1391. Du château, il ne reste que la tour de guet. Dans le bas du village, le vieux Fayence étire ses calades (ruelles en pente) tortueuses et étroites, qui mènent à l’ancien four à pain du Mitan et à de nombreux andrônes (passages couverts reliant et séparant deux maisons par une troisième) ».
« Maintenant on va descendre dans la vallée de la Camandre. Après, ce sera une des difficultés du parcours : la remontée sur Fayence ».
A présent nous attaquons une descente à travers bois. C’est un sentier avec des cailloux et des racines glissantes, comme on les aime.
« Maintenant on va remonter vers Fayence ». Ce n’est qu’une petite grimpette. Bientôt nous atteignons l’entrée de Fayence. Nous marquons une pause pour admirer la vue sur la vallée.
Nicole pose une question à Jean : « Est-ce que d’ici on peut voir Seillans ? » Jean est ravi de la question. « Nicole s’intéresse à la rando. Ce n’est pas comme certains ! ».
Jean consulte sa carte. Et, après avoir « tiré l’azimut », il annonce : « Non, Seillans est caché. On ne peut pas le voir. La chapelle là-bas, c’est Notre-Dame des Cyprès ». Nicole, ainsi que tous ceux qui s’intéressent à la rando, remercient Jean.
Nous pénétrons dans Fayence. « Suivez la calade ! » nous dit Jean. (calade : voir plus haut). Nous atteignons la place du marché. Où nous apercevons le café où nous prîmes bien souvent un pot. Et que nous apprécions pour sa vaste salle, sa belle vue et son aimable serveuse. « Qui avait tant de mal avec les euros » se souvient Jean.
Puis nous progressons dans de petites ruelles en contrebas de la rue principale. A la sortie de Fayence, nous prenons la direction de Tourrettes.
« On va rejoindre Tourrettes. Et nous pique-niquerons sur la place de l’Horloge » nous dit Jean.
Nous voici très vite à l’entrée du village. Nous laissons sur la droite le château. Puis nous grimpons dans les petites ruelles de Tourrettes. Et nous voici arrivés sur la place de l’Horloge qui domine le village.
Jean nous parle de Tourrettes : « Bien que limitrophe de Fayence, Tourrettes a mené une existence autonome au cours des siècles.
Le village offre un aspect très pittoresque par l’étroitesse de ses rues et l’originalité de son château, réplique exacte de l’Ecole des Cadets de Saint-Pétersbourg. Construit en 1833 par le général Fabre à son retour de Russie, le « château du Puy » sera sa demeure jusqu’à sa mort en 1847. Au début du XXe siècle, Tourrettes tirait l’essentiel de ses ressources de la vigne, de l’olivier et du mouton. L’aérodrome militaire, installé en 1935 sur les communes de Fayence et de Tourrettes, a été transformé en centre de vol à voile. Il est classé premier d’Europe ».
Il est à peine midi, mais Jean annonce : « L’heure du pique-nique a sonné ! ». Nous nous installons confortablement sur les bancs ou les murets qui entourent la place de l’Horloge. Au soleil, avec vue sur la vallée et le château. Quel pique-nique royal !
En prime, nous avons même droit au vol silencieux d’un planeur, qui plane avec élégance au-dessus de nos têtes. Sans oublier le café, les chocolats et le gingembre pour terminer en beauté notre déjeuner. Le bonheur !
Il n’est que 12 h 45. Pourtant Jean s’écrie : « Départ dans cinq minutes ! » Puis il ajoute : « On a dépassé un peu la moitié du parcours. On en a fait les 7/15ème ».
Nous flânons quelques instants dans Tourrettes, admirant l’Eglise St André du XIè siècle, les toilettes publiques, fort appréciées et le lavoir devant lequel nous nous regroupons.
Puis nous attaquons la descente.
Nous franchissons un ruisseau puis remontons une large piste à travers bois. Par delà les arbres, on aperçoit sur la droite, le village de Tourrettes et à gauche, le château.
Un peu plus loin, Jean nous arrête. Ceux qui le souhaitent peuvent grimper à travers bois, pour aller voir les ruines d’un village médiéval. Il n’en reste que les vestiges d’un château, autrefois place forte qui protégeait le village de Callian. Certains s’en vont crapahuter dans les bois pour voir les restes d’un donjon. D’autres, insensibles aux vieilles pierres sans doute, préfèrent ne pas prendre de risques.
Jean nous annonce : « On a atteint les 9/13ème du parcours ». Entre les7/15ème et les 9/13ème du parcours, cela fait quelle distance ?? Pas facile de suivre notre progression, Jean, si tu changes tout le temps de dénominateur !
Nous poursuivons notre chemin. A travers les arbres, on aperçoit un village.
« C’est Callian, dernier village perché de notre parcours » nous dit Jean. « Et le village derrière, c’est Montauroux, le dernier des cinq villages perchés ». Mais nous n’irons pas jusque là.
Nous attaquons une descente à travers bois. Un peu raide, et surtout caillouteuse et glissante. Attention à ne pas se déconcentrer à quelques minutes de l’arrivée !
Enfin nous atteignons le bas de la côte. Nous traversons la route. Et c’est une nouvelle photo de groupe, avec cette fois-ci en arrière plan le village de Callian.
Jean nous dit quelques mots du village : « Perché sur un contrefort rocheux, Callian déroule ses ruelles en spirale jusqu’à son château, dont les tours datent du XIIe siècle. Le village compte de nombreuses églises et chapelles. La plus ancienne, la chapelle Notre Dame des Roses, contenait de nombreux vestiges romains.
Au pied du château, la chapelle romane des Pénitents accueille de nos jours expositions et concerts classiques tout au long de l’été. Enfin, l’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption, au clocher quadrangulaire en tuiles vernissées, abrite les reliques de sainte Maxime ainsi que des retables, des tableaux et des ex-voto ».
« On est à l’endroit le plus bas : 223 mètres » nous dit Jean. « A présent on va monter de 120 mètres. Et ce sera fini ! »
Nous suivons une petite route goudronnée qui descend vers la Camiole.
Jean nous prévient : « Il va y avoir un petit gué à traverser. Attention ! Les plots glissent ! ».
« Attention, voiture !! » La voiture franchit le gué, sans nous éclabousser. Et nous traversons à notre tour, sur les plots.
Encore quelques centaines de mètres et nous attaquons la dernière difficulté du jour : la grimpette finale sur Callian.
Beaucoup d’entre nous la connaissent bien, cette côte finale. Bien raide, bien régulière. En fin de randonnée, quel excellent test d’effort !
Nous n’arrivons pas tous en même temps, mais qu’importe. Rendez-vous au bistrot ! Où nous attendrons nos valeureux serre-files, Daniel et Jacky, partis chercher la voiture de Daniel à Seillans.
Au total, nous avons fait 16 km avec un dénivelé positif (les grimpettes) de 500 mètres et négatif (les descentes) de 580 mètres.
Pour terminer cette belle journée, nous nous retrouvons autour d’un pot bien mérité. Une belle journée s’achève…
Merci Jean pour cette très agréable et très jolie randonnée.
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Sur l’ancienne voie ferrée
Dans les bois
Grimpette (arrière-garde)
Prochaine randonnée : Jeudi 4 Novembre à 8 H 00 : Les Sommets des Grosses Grues dans l’Estérel (83)
Deux circuits permettant une découverte à 360 ° sur la côte méditerranéenne, l’arrière pays et l’Estérel.
1er parcours : L : 14 Km – Dénivelée : 550 m – D : 5 H 00. Niveau : Moyen Alto
2ème parcours : L : 14 Km – Dénivelée : 300 m – D : 4 H 30. Niveau : Moyen Médio
Repas et boisson tirés du sac et pris en commun avec les deux groupes.
Responsable : Roland Collomb : 06.12.88.19.76
Pique-niqueurs
Sumac
Magnifique olivier