Voila notre Bruno rétabli ! Gaillardement, il nous conduira, aujourd'hui, à partir de Cotignac pour un circuit de 17,5 km et 400 m de dénivelée qui passera par Sillans-La-Cascade tout au nord, mais en évitant la dite cascade que nous avons déjà eu l'occasion de visiter plusieurs fois. Au départ sur le parking de Boulouris, il fait –1° mais le temps est clair et la météo favorable. Pourtant il souffle un petit vent désagréable qui abaisse déjà sensiblement la température ressentie.
Jean-Marie quittant le parking en dernier, récupère in-extémis, à 8 heures pile, un nouveau marcheur nous rejoignant pour la première fois, Mikaël, qui pensait aller à Flayosc… Nouveau dans le groupe, il avait lu le bulletin mais ignorait les changements du programme.
L'accès au parking des Tours à Cotignac ne fut pas évident pour certains, un sens interdit et un "Réservé aux riverains " étaient assez dissuasifs. Pourtant avec un décalage de près d'une demi-heure entre les premiers et les derniers arrivés, nous sommes prêts au départ, 28 marcheuses et marcheurs. Nous avons retrouvé aussi nos "deux oiseaux migrateurs", Claire et Bernard. Il fait un "froid de canard" . Les thermomètres des voitures indiquent 2 à 3° mais un vent violent balaie le plateau et ses effets sont très désagréables. Bonnets, gants, cache-cols, tout l'attirail anti-froid a été sorti des sacs.
Bruno reportera à plus tard la présentation de la rando. "Nous sommes au pied des deux tours sarrasines, je vous en parlerai plus tard" Nous avons tous une grande envie… de marcher pour nous réchauffer.
Pourtant avant de partir, il faudra passer par la photo de groupe, groupe grelottant d'ailleurs. La main qui s'agite au-dessus du groupe est celle de votre rédacteur.
Il est 9 h 45 lorsque nous quittons les tours. Un petit passage sur la D22 nous oblige à respecter une file indienne parfaite, surveillée par Jean BOREL, notre serre-file du jour. Très rapidement nous arrivons devant un fort belle construction, la chapelle Saint-Martin qui justifiera le premier arrêt "culturel de la journée". Bien que la chapelle soit au soleil et nous à l'abri du vent, pas sûr que nous ayons été tous réceptifs aux propos de Bruno : "Installée au quartier Saint-Martin, au XI ° siècle, elle fut d'abord l'église où se réunissaient les habitants du village avant que celui-ci se blottisse au pied du rocher. En 1266, elle fut convertie en chapelle. C'est un édifice à l'architecture complexe qui a connu plusieurs étapes de construction dont la première remonterait au IX° siècle. Des peintures, uniques dans la Provence Verte, sont en cours de restauration."
Quant aux tours que nous venons de quitter, Bruno ajoute "que rien ne permet de les dater. On pense qu'elles datent de 1380 à 1420 et servaient de défense pour les châteaux construits sous la falaise. Leur porte unique se situe au 1er étage, tournée vers la falaise. Une échelle mobile permettait d'y accéder".
Bruno présente enfin le programme du jour. Nous allons évoluer sur le plateau sans avoir trop de côtes à franchir. Vite nous repartons pour agiter nos "guiboles"…pour s'arrêter un peu plus loin en bordure de vignes pour une "pause banane", au soleil et à l'abri du vent. Certains d'entre nous pratiquent un léger effeuillage, espérons qu'ils ne vont pas le regretter. Quelques commentaires humoristiques fleurissent parmi les marcheurs : "A cette vitesse, nous aurions dû garder les lampes de poche de la semaine passée car nous allons finir à la nuit"! Effectivement, il est plus de 10 h et nous n'avons parcouru que quelques kilomètres. Mais Bruno nous fait malgré tout un topo sur Cotignac:"Cotignac est construite au pied d'une falaise de tuf de 80 m de haut et 400 m de large que la Cassole, petit affluent de l'Argens, a corrodé, créant de nombreuses grottes et anfractuosités. A l'origine la Cassole cascadait directement du haut de la falaise, elle a été ensuite détournée sur le côté du village"
Nous repartons et abordons la forêt mais Bruno est inquiet, il n'a pas trouvé le chemin à notre droite. Jean BOREL confirme que nous nous dirigeons au Sud alors que nous devrions rester Ouest. Petit retour en arrière, il y a à peine une amorce de trace là où nous aurions dû avoir un chemin. Pourtant nous nous y engageons, GPS en main, parmi une végétation assez dense. Allons-nous rééditer nos exploits de Septembre!
Le sol est recouvert de bois mort, certainement des déchets d'une coupe ancienne, qui rend la marche inconfortable. Nous arrivons quand même à retrouver le chemin; miracle, nous sommes toujours 28, personne ne s'est égaré dans les fourrés.
Ce fameux chemin nous conduit face à un grande plaine semée d'une céréale d'automne, bien verte et on oublierait presque que nous sommes dans le Var. Face à nous, une importante construction, l'Institut Médico Professionnel de Sillans. Nous circulons sur un chemin en surélévation et quelques genoux vont souffrir des trous et des dévers. Le vent nous a retrouvé, toujours aussi glacial…mais nous l'avons dans le dos.
Nous traversons la route de Sillans et nous empruntons à nouveau le tracé de l'ancienne voie ferrée Grasse-Mazaugues , fil rouge de nos randonnées varoises. Le sol dégèle et Sylvette trouve que"la boue est amoureuse", expression signifiant de façon péjorative, "collante", nouvelle pour beaucoup d'entre nous, très utilisée en peinture (de bâtiment).
Petit coup d'œil sur la Bresque, petite rivière qui alimentera un peu plus en aval la fameuse cascade de Sillans. Quittant la voie ferrée, nous arrivons aux remparts du village. Nouveau topo de Bruno sur l'utilité des remparts et les droits des seigneurs.
Puis nous nous écartons du village, certains auraient aimé pique niquer, au soleil, à l'abri des remparts mais Bruno a décidé de remonter dans la forêt. Première vraie montée de la journée, nous l'apprécierons car ça réchauffe! Bien qu'il soit midi passé, il fait toujours froid et le vent ne s'est pas calmé.
Arrivés sur le plateau, le vent redouble mais nous dénichons une zone protégée où chacun trouvera à s'installer au soleil. Il est 13 h 45, largement l'heure de mettre la table…et aujourd'hui nous ne traînerons pas, d'ailleurs les principaux joueurs de carte sont absents et il est à peu près certain que nous ne les aurions pas laissé s'installer.
A 14 h 15, Bruno donne le signal de départ et très rapidement nous atteignons la D22 par laquelle Yvette et Jacqueline, "les convalescentes du genou" vont revenir directement jusqu'aux voitures. A plus tard, Mesdames, et ne vous faites pas enlever.
Le reste du groupe se dirige carrément Sud sur un bon chemin presque rectiligne, facile, en descente, parfois bitumé et que nous parcourrons à une bonne cadence de "fin de rando" . Un peu monotone quand même malgré de belles échappées sur la Provence Verte et en tout cas, à l'abri du vent. Aux Quatre Chemins, nous commençons à obliquer Ouest en direction de Cottignac.
Une construction bizarre, en bord de route, au niveau de la Colle de l'Andérete, certainement ancienne façade de maison ou de chapelle, permet à Jean d'enregistrer les facéties de Daniel et de Jacky…mais ne serait-ce pas plutôt une de ces mises en scène qu'il apprécie tant ?
Voila, le village apparaît maintenant, mais Bruno va nous faire stopper à nouveau pour nous parler des "fourches patibulaires"qui se tenaientt au chemin de l'Aire où il nous a arrêtés. "Il s'agissait selon Viollet-le-Duc de piliers de pierre réunis au sommet, auxquelles on attachait les condamnés pour les pendre ou les exposer au public après exécution". Pour des raisons d'hygiène, ces gibets étaient installés à l'extérieur des cités…
Le téléphone nous apprend qu' Yvette et Jacqueline sont aux voitures et vont nous rejoindre au café. Celui-ci est petit et après avoir fait évacuer les autres consommateurs nous nous installons du mieux possible. Bruno en profite pour nous montrer la médaille que lui a remis le responsable de l'Est-Var de la Fédération de Randonnée Pédestre, le jour du trentième
anniversaire du Cercle de Boulouris.
Bravo Bruno, tout le monde applaudit pour son mérite.
Mais il faut encore remonter aux voitures en traversant le village, 80 m de dénivelée. Mais cette fin de parcours, pénible pour certains permettra de visiter l'Eglise du 12ème siècle et sa façade du 18ème et d'admirer quelques unes des 17 fontaines du village.
Ouf ! c'est terminé. Mon dieu qu'il a fait froid, mais nous n'avons pas eu besoin des lampes de poche !
Merci Bruno, ce fut une belle rando, dommage que tu n'aies pas trouvé le bouton pour arrêter le ventilateur.
Merci aux photographes (qui ont bien eu froid aux mains): Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.
La semaine prochaine, Jeudi 04 Février à 8 h 00 : Roquebrune s/ Argens (83) – Les mimosas.
Cette randonnée autour de la Flûte, sur chemin et pistes, nous conduira sur un parcours fabuleux de floraison du mimosa. Nous y rencontrerons chapelle, ruines anciennes et des points de vue sur la côte et l’Estérel
5 h 00 - 18 kms - Déniv. 460 m - Moyen / Médio – Repas tiré du sac
Bruno GUERIN
Encore quelques photos en bonus :
Chapelle St.Martin
Bien disciplinés
En ordre de marche
mais gare aux mises en plis
Attention, ça glisse mais les Messieurs sont très galants
Remparts de Sillans
Parlons un peu des "fourches patibulaires"
Un peu tassés mais il fait enfin chaud
Dans le village
Sur cette belle et tendre image, au retour vers le parking , nous terminerons ce blog.