Châteaudouble : le Château de La Garde
Aujourd’hui, Joël nous emmène randonner à partir de Châteaudouble, au-dessus des gorges de la Nartuby.
Joël est ravi : Nous sommes 17 randonneurs au départ. Ce qui fait
un très beau groupe !
Nous accueillons parmi nous le fils de Jean-Louis, Martin. Bienvenue !
Nous cheminons à travers Châteaudouble. Nous voici sur la place du Purgatoire. Nous la quittons bien vite, cela va de soi, pour monter au paradis.
Le paradis, c’est, tout en haut du village, une esplanade ensoleillée qui domine de 130 mètres les gorges de la Nartuby.
Joël nous explique pourquoi la rando a été modifiée. « Les inondations de début Novembre ont entraîné des affaissements de terrain, fait disparaître des sentiers,
emporté des passerelles. La randonnée initiale, dans les gorges de la Nartuby, devenait acrobatique et dangereuse.
Nous avons donc décide, Jean et moi, de la remplacer
par une rando plus courte. Elle fera 9 km et 469 m de dénivelé ».
La vue sur la vallée est superbe et nous resterions volontiers à nous prélasser au soleil. Mais la randonnée nous appelle.
Avant de redescendre, nous prenons une nouvelle photo de groupe.
Nous quittons Châteaudouble par un petit chemin qui descend gentiment au soleil.
Puis nous longeons la route départementale. Bientôt un panneau indique que la route de Draguignan est coupée, suite aux affaissements de
terrain.
Nous empruntons un sentier qui grimpe sur la gauche.
Quelques instants plus tard, nous marquons une pause : c’est l’heure du casse-croûte.
Joël en profite pour nous parler de Châteaudouble : « Châteaudouble doit son nom au fait que l’ancien village était défendu par deux forts, ce qui lui a valu les noms de Castel Diabolicum, Castel Duplum,… puis Châteaudouble. Les habitants s’étaient établis bien avant l’arrivée des Romains dans le fort de la Tour, à l’emplacement du cimetière actuel. La tour, dite «sarrasine», construite au Moyen Age (XI° siècle), semble veiller sur l’étroite voie de passage.
De l’ancien château subsiste un donjon très
abîmé, construit semble-t-il par Arnaud de Villeneuve.
Le château de la Garde, situé de l’autre côté de la Nartuby, domine le site sur une crête rocheuse à 607 mètres d’altitude. En 1235, les châteaux de Châteaudouble et de la Garde appartiennent au même seigneur.
En 1304, les deux châteaux deviennent
propriété du comte de Provence Charles II d’Anjou. En 1348, la reine Jeanne cède le château de la Garde à Arnaud de Villeneuve. En 1438, le château de la Garde est déclaré
inhabité ».
Nous reprenons notre grimpette. Il fait beau, le soleil brille. Mais nous restons couverts, car l’air est frisquet.
A présent nous dominons Châteaudouble. D’ici on aperçoit l’ancien
chemin muletier, seul accès au village jusqu’au XIX° siècle, avant que l’on ne perce un tunnel dans le rocher.
Et au-dessus de nous, voici les ruines du Château de la Garde.
Nous pénétrons à présent dans une zone de silence.
« Chut ! Nous approchons
du Château de la Garde ». Non, ce n’est pas le vieux château ! Il s’agit du domaine viticole, le plus haut du Var, à 590 m d’altitude. Le voici tout en bas, sur notre
gauche.
Et pourquoi marchions nous en silence ? Parce que nous empruntons une piste interdite, même aux randonneurs.
Nous la quittons bien vite. Joël nous fait prendre un sentier qui grimpe à travers bois. « Nous allons vers le sommet de la Colle Pelade » nous dit-il. Et Joël ajoute : « Nous n’avons pas reconnu cette partie ».
Le sentier grimpe à travers les taillis. Bien tracé au départ, il
disparaît peu à peu. Nous nous frayons un chemin parmi les arbustes aux branches traîtresses.
Quand soudain nous entendons des voix en contrebas. Nous constatons alors que nous avons perdu nos serre-files, Daniel et Jacky, ainsi que Michel et Martin. Où sont-ils donc passés ?
Jean, Joël les appellent. Pas de réponse ! Sans doute n’ont-ils
pas vu que nous quittions la piste.
Joël rebrousse chemin et part à leur recherche. « C’est une rando exploration » nous explique Jean. « Cette partie n’était pas prévue ».
Voici enfin Joël qui ramène ses brebis égarées.
Nous poursuivons notre grimpette en sous-bois. Sur la gauche, la vue
est dégagée. On aperçoit la mer, le mont Vinaigre.
« Nous sommes ici à 615 m » nous dit Joël. « Et le sommet de la Colle Pelade est à 656 m ».
Mais pour l’atteindre, il faudrait nous aventurer à travers les broussailles. « Et aurons nous une belle vue, là-haut ? » Pas sûr !
Nous renonçons donc. Nous nous contenterons de cette magnifique vue, un peu étriquée, sur 45 ° à peine !
Nous faisons demi-tour et redescendons à travers bois. Attention aux branches qui piquent et griffent, agrippent les bras et rabotent le crâne !
Enfin voici la piste que nous avions quittée. Fin de la
variante !
« On aurait pu rester sur la piste » remarque l’un de nos serre-files.
Nous poursuivons notre chemin. Quand soudain le paysage se dégage. Une
clôture apparaît. Derrière elle, une rangée de panneaux solaires. Non pas une rangée, mais des dizaines de rangées !
Nous longeons le grillage, stupéfaits de voir ces milliers de panneaux
solaires installés sur près d’un kilomètre.
Arrivés à l’extrémité du terrain, Joël nous propose de pique-niquer sur un talus, en lisière d’un bois. Avec devant nous, une vue remarquable sur une forêt de panneaux
photovoltaïques.
Nous déjeunons avec appétit, … et avec soif, si l’on en juge par le
nombre de bouteilles qui circulent.
Après le café, Joël nous invite à reprendre la route.
Nous longeons le deuxième côté du « parc solaire », quand tout à coup : « Stop ! Jean-Louis a oublié ses
bâtons ! ».
Tandis que Jean-Louis rebrousse chemin, nous avançons jusqu’au bout du
terrain pour consulter le panneau d’informations du Parc Solaire.
C’est alors que trois randonneurs (Jacky, Maurice, Michel) quittent le groupe en catimini. Sans autorisation du chef ! Enfreignant ainsi une règle fondamentale du code du randonneur.
Le panneau d’informations nous apprend que ce parc solaire de 12 Mw, a
été construit à l’initiative de la commune de Figanières. Il couvrira la consommation de 4560 foyers et permettra d’économiser 4726 tonnes de CO2 par an.
Mais voici Jean-Louis qui arrive à grandes enjambées, tout penaud.
Puis nos trois contrevenants nous rejoignent. Un technicien leur a dit que l’installation était opérationnelle depuis … aujourd’hui même !
Avant de repartir, Joël nous précise : « Nous allons descendre … puis remonter ». Nous voilà prévenus !
Nous reprenons notre route, pour nous arrêter cinq minutes plus
tard.
Jean et Joël, penchés sur leurs cartes, se concertent. Sous le regard
amusé de Dominique.
Enfin nous attaquons la descente vers la Nartuby. Descente en
sous-bois, sur un tapis de feuilles mortes, parsemé de cailloux.
« On arrive à la chapelle Saint Jean » nous dit JoëL. Et il ajoute : « On va remonter d’environ 100 mètres, c’est rien du tout ».
Mais avant de remonter, il nous faut franchir la Nartuby.
Nous traversons la route. En face de nous, la passerelle qui enjambait
la rivière est malheureusement détruite.
Nous descendons prudemment le talus pour atteindre la rive de la Nartuby.
Il n’y a pas vraiment de gué. Mais en sautant de rocher en rocher, on
doit pouvoir passer.
Jacky, Jean, Joël, Jean-Louis, Michel donnent la main ou le bâton aux
moins assurés d’entre nous.
Attention ! Certains rochers peuvent glisser !
Jean, voulant aider Daniel, mettra ainsi les pieds dans
l’eau.
Le blogueur, très à l’aise (!!), ferme la marche.
Et nous voici tous sains et saufs, sur l’autre rive.
La grimpette jusqu’à Châteaudouble n’est plus qu’une formalité. Nous
rejoignons la route qui pénètre dans le village par une porte percée dans un énorme rocher.
Nous regagnons nos voitures. Et pour clore cette belle journée, nous allons prendre un pot bien mérité à Figanières.
Merci Joël, pour cette très belle randonnée, pleine de surprises. Et Joyeux Noël à tous !
Merci aux photographes : Gérard, Jean et Jean-Louis.
Encore quelques photos :
Place du Purgatoire
Châteaudouble
Forêt de panneaux solaires
Pont détruit sur la Nartuby
Prochaine rando : Jeudi 29 Décembre à 8 h 00 : SAINT – RAPHAEL - Le Pic du Cap Roux
Par pistes et sentiers, nous grimperons à un sommet prestigieux, le Pic du Cap Roux, en passant par la Ste Baume
L : 12 Km 200. Dh : 590 m. D : 4 H 30 – Niveau : Moyen Alto.
Animateur : Camille Cloutour – 06.81.79.89.39
Itinéraire d’accès :
Prendre la RN 98 en direction de Cannes. Au Trayas, après un panneau accroché sur un mur de soutènement annonçant « Corniche de l’Estérel », vous trouverez sur votre droite le parking de la Calanque du Morland, juste avant l’hôtel restaurant, lieu de stationnement pour nos véhicules.
Coût du trajet A R : 36 Kms x 0 € 20 = 7 Euros 20