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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 17:18

2023-03-30 - Le Brec d'Utelle - 823 - G1

 

 

Randonnée G1 conduite par Alain W au Brec d’Utelle sur un sommet caractéristique de la longue chaîne de partage des eaux entre Vésubie et Tinée d’une orientation sud-nord.

Le Brec (ou Bric) signifie « pic », « pointe de rocher », mot d’origine gauloise « briga , montagne ».

Le Brec d’Utelle se termine par un passage rocheux et aérien qui se mérite, pour jouir d’un panorama de toute beauté.

Son proche voisin, le Castel de Ginesté offre la représentation classique du « baou », sommet plat bordé de falaises.

 

Alain accueille les quinze randonneurs présents à la sortie du village d’Utelle, sur le parking de l’hôtel Bellevue.

Il fait beau, le ciel est bleu, pas de vent, température douce autour de 15°C, c’est l’idéal pour marcher, contrairement à une précédente édition, conduite également par Alain le 8 novembre 2018 où la randonnée a été faite par temps pluvieux et sans beaucoup de visibilité. La première édition, orchestrée par Jean Bo et conduite par Jean-Louis s’est déroulée le 11 juin 2015.

 

 

Alain présente la randonnée: un parcours de 11 kilomètres en aller-retour pour 800 mètres de dénivelé positif et 800 mètres de dénivelé négatif, 3 heures de montée, 2 heures de descente avec les pauses et une heure de pique-nique au sommet du Brec.

La petite troupe se met en route sur un rythme montagnard.

 

 

C’est tout d’abord le long d'un sentier dans les marnes creusées par le ravinement via la balise 112, que nous démarrons cette rando sur une pente accentuée.

A partir de la balise 113, nous suivons la direction Nord.

A peine partis, le joli village d’Utelle prend déjà une autre dimension.  Nous le visiterons à la fin de la rando.

 

 

La vallée de la Vésubie se montre également sous un nouveau jour et dévoile tout son charme, avec, sur l’autre versant, la cime de Roccassiéra qui fera l'objet d'une prochaine randonée, et la crête du Mont Férion.

 

 

Au Sud se dessine une très belle vue sur le Mont Vial, et plus proche de nous, se détache le Sanctuaire de La Madonne d’Utelle.

 

 

Alain en profite pour nous raconter l’histoire de ce sanctuaire.

« Pourquoi, à cet endroit, un sanctuaire?

Il y a très longtemps, vers 850, des marins espagnols sont pris dans une tempête au large de Nice. Ils sont sur le point de passer cul par dessus tête et prient la bonne mère pour qu'elle les sauve. Au moment de la prière, un rayon de soleil sort et éclaire la montagne. Les marins se guident jusqu'au rivage et montent établir un oratoire à l'endroit  où ils ont vu la lumière. »

Alain rappelle que le sommet à la Madonne d’Utelle fut en 2016 l’arrivée d’une étape cycliste de Paris-Nice.

Le cheminement longe les contreforts de la Tête des Pennes, de la Tête de Parabosquet, sans oublier la Tête du Sac de Bécasse pour rejoindre le col du Castel de Ginesté (1250 m) à la balise 156.

 

 

 

 

Le Castel de Ginesté impose son impressionnante architecture ocre jaune digne des cités Inca et pour certains, celle des rochers de Monument Vallée.

C’est ici que nous faisons la pause-banane. Une photo de groupe s’impose dans ce haut lieu historique de l’époque napoléonienne.

 

 

 

Petit rappel sur ce lieu historique raconté par Alain:

« Haut lieu de l’époque napoléonienne, le site du Brec d’Utelle constitua de 1792 à 1794 une poche de résistance des troupes austro-sardes. Un jeune officier niçois, le Général Masséna, entreprit de les en déloger.

Nommé Général de brigade, le 22 août 1793 à 35 ans, Masséna s'illustra les 24 et 25 novembre 1793, en s'emparant de Castel Ginesté, du Scandoulier et du Brec d’Utelle, positions fortifiées et réputées imprenables.

De 1792 à 1794, dans tout l'ex-Comté de Nice (1), devenu le premier département des Alpes Maritimes, se poursuivit une guerre fertile en combats d'avant-postes, qui trouvaient dans l'exceptionnel fouillis de pics et de vallées enchevêtrées de la région, un terroir des plus favorables pour multiplier ruses et embuscades.

Une partie des 6000 hommes de Masséna qui gardaient la Basse Vésubie occupait Utelle tandis que les ennemis retranchés à Castel-Gineste et au Brec d'Utelle les dominaient en les menaçant. Masséna décida de les chasser. Avec audace, suivi d'une colonne de volontaires, dans les éboulis impraticables, s'accrochant aux aspérités à flanc de précipice, le Général et ses hommes atteignirent enfin Gineste qu'ils attaquèrent impétueusement. Après deux heures de résistance acharnée, les ennemis abandonnèrent leurs retranchements et se réfugièrent au Brec. »

Pour la suite laissons la parole à Masséna lui-même : 

"Le Brec est une montagne des Alpes en cette partie la plus élevée et la plus difficile : on y arrive par un sentier étroit et anguleux, bordé de roches et de précipices, où, depuis la naissance de la guerre, on ne s'avisa jamais de traîner un canon ; ce qu'on n'avait pas entrepris, nous l'achevâmes. Je fis monter de la Madone d'Utelle une pièce de 4 : nous la portâmes à bras l'espace de 2 milles ; général, officiers, soldats, tous y mirent la main ; enfin, après sept heures d'effort qui tiennent du prodige et que le génie de la liberté peut seul inspirer, elle était en batterie au poste avancé de Castel-Gineste et elle tonnait sur les esclaves sardes. Peignez-vous leur surprise et leur épouvante ! Ils s'ébranlent, grenadiers chasseurs, éclaireurs montant au pas de charge, nous sommes les maîtres du Brec. Nous poursuivons l'ennemi de rocher en rocher, de poste en poste. Une colonne conduite par Despinoy, adjudant général, se précipite par mes ordres au Figaret ; après quelques fusillades, les ennemis fuient de toute part, ils nous abandonnent 3 camps, plus de 40 mulets chargés de bagages et de munitions de toutes sortes, 300 tentes, des ustensiles, des armes, des matelas, des courte-pointes, des oreillers et l'attirail qui suit des hommes efféminés, des esclaves ..."

(1) Alain fait un rappel sur l’histoire du Comté de Nice et de l’unification italienne.

« Le  Comté de Nice et le Duché de Savoie sont annexés à la France le 14 juin 1860 par le traité de Turin. Napoléon III obtient ces 2 territoires de Victor Emmanuel II en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche et de son soutien de la France dans le projet d’unification italienne. »

A partir de ce Col de Ginesté, nous basculons du côté de la Vallée de La Tinée.

Un chemin audacieux, taillé en corniche et tout à fait remarquable, se fraye un passage sous les barres du Castel de Ginesté (1344m) avec quelques passages aménagés par des passerelles suspendues pour remplacer les effondrements de terrain. C’est dans cette ambiance rocheuse que l’on parvient à la balise 438. Alain nous signale à cet endroit le départ d’un sentier qui suit l’arête de l’Albaréa et par un passage audacieux au Pas de Masséna se dirige vers le petit village de La Tour sur Tinée.

 

La vue est admirable également de ce côté avec les montagnes enneigées du Petit et Grand Mounier vers Valberg et du Mourre de Chanier vers Rougon.

 

Puis le paysage change complètement en passant dans l’ubac, car heureusement les conifères remplacent les zones pierreuses.

 

 

Le sentier est très agréable, presque de niveau, sous le couvert boisé où nous parvenons à un petit collet avec une vue magnifique sur les deux vallées, et la face nord du Castel de Ginesté en contrebas. Pour la première fois c’est la face sud du sommet escarpé du Brec d’Utelle qui s’offre à nous.

 

 

Alain nous montre le chemin à parcourir pour arriver au sommet de cette cime.

Le pierrier reprend ses droits pour nous conduire sur ce magnifique GR 5  par quelques larges lacets à la brèche du Brec, balise 155.

A cette balise, nous laissons le GR5 se poursuivre vers le Nord à travers les Alpes jusqu’à Thonon-les-Bains, pour gravir sur la droite et cent mètres de dénivelé, la dernière difficulté, le but ultime de cette randonnée, le sommet du Brec.

C’est par quelques gradins rocheux, et quelques passages alpins où il faut mettre les mains que l’on accède au sommet du Brec d’Utelle à 1604m d’altitude.

 

 

Quelle récompense au sommet! La vue est magnifique à 360 degrés, sous un ciel bleu, pratiquement sans vent, avec une très bonne visibilité côté Mercantour et légèrement voilée côté mer.

C’est ici que nous faisons la pause pique-nique dans ce merveilleux décor, à la satisfaction des participants.

Alain en profite pour commenter et énumérer les différents sommets de cette chaîne de montagne de gauche à droite.

 

 

 

 

 

« Tout au Nord le mont Pelat 3051 m, les sommets du Petit et Grand Mounier 2818 m, bien connus des randonneurs puisque gravis plusieurs fois lors des séjours de Valberg.

Puis plein Est, le plus haut sommet du Mercantour, côté Italie, la cime de l’Argentera à 3297 m, et  le Gelas, côté France, 3153m. Entre les deux le caïre de la Cougoude 2921 m, proche des merveilleux lacs Bessons, autre randonnée proposée par Alain.

Au Sud-Est le Mont Clapier, et la célèbre Vallée des Merveilles au pied du Mont Bego, dominé par la cime du Diable 2685 m et le Grand Capelet à 2935m».

 

 

 

Tout le monde est émerveillé.

Chacun y va de sa photo souvenir.

Marc T, en grand professionnel de la photo, en profite également et mitraille de tous les côtés.

André T, spécialiste de la vidéo, se régale en filmant tous azimuts.

 

La fraîcheur commence à s’installer après le pique-nique. Il est donc temps de quitter ce belvédère.

Alain rappelle les consignes de prudence pour cette première partie de retour en désescalade et avec une entraide conviviale et solidaire, chacun retrouve le GR 5 sans problème.

 

 

 

 

Après deux heures de descente dans une ambiance bon enfant, c’est le retour vers le parking.

Nous allons visiter ce très beau village perché et son église romane du XVIe siècle avant de revenir à notre parking pour prendre le pot traditionnel de l’amitié sur la terrasse ensoleillée de l’hôtel Bellevue.

 

 


Pour compléter ce blog, André vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour regarder la superbe vidéo qu'il a faite. 

https://youtu.be/foVRKnGCCvA 

 

Les randonneurs remercient chaleureusement Alain pour cette magnifique randonnée. Il les remercie à son tour pour leur participation.

Les photos sont de Marc, Claude, Catherine et Alain, la vidéo d'André et le texte d'Alain en l'absence de blogueuse.  

Merci à Dominique pour le montage et la publication du blog.

La semaine prochaine:

Lundi 3 avril:

GL1 - Les crêtes de Castel Diaou menée par Denis
GL2 - Le cairn de Bruno menée par Thierry

Jeudi 6 avril:

G1 - St-Tropez, sentier du littoral menée par Denis
G2 - Les Mayons-Vautaillede menée par Jean

 

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 07:36

2023-03-30-910-Courmes-Le Champ des Idoles-G2

 

 

Nous sommes 17 marcheurs présents sur le parking du village de Courmes, dont 10 randonneuses, dans un environnement magnifique.

Thierry nous présente les caractéristiques principales de cette randonnée : "Une montée avec quelques marches, un peu de pente sur 3 km, un plateau sur de bonnes pistes, une descente sur des beaux sentiers, quelques passages sur des pierres, une belle randonnée qui laissera une grande part à votre imagination dans un site classé exceptionnel".

 

Un parcours de 11,3 km pour un dénivelé ramené à 410 m, classé moyen xx.

 

 

Il est un peu plus de 10 heures quand nous quittons le parking pour traverser le village. Il fait doux, le ciel est légèrement voilé. Jean-Bo sera notre serre-file.

 

 

Thierry nous donne des précisions sur l'origine du nom du village :

"le 29 septembre 1176 un personnage, P. de Corma, signe comme témoin une charte (acte de donation). C'est le premier document écrit mentionnant ce nom. Des linguistes comme Ernest Nègre et Albert Dauzat indiquent que Courmes vient de l'ancien provençal "Corma" qui désigne la "cornouille", fruit du cornouiller. 

Frédéric Mistral écrira que "Courmo, Courmes" est un nom de lieu dans les Alpes-Maritimes et que Courmes, Decormis, sont des noms de familles provençales".

Selon le site du département des  Alpes Maritimes : "le premier village de Courmes était situé à l'extrémité sud-est de la Serre de la Madeleine, à 1,6 km au nord de l'agglomération actuelle. Il a été abandonné à la fin du Moyen Age, sans que le territoire soit pour autant déserté. Au XVIII ème siècle, un hameau s'est reconstitué loin de l'ancien habitat, sur le site du village actuel.

 

 

Il dépend alors de la paroisse de Coursegoules, mais il renferme une chapelle qui joue déjà le rôle d'église paroissiale lorsqu'elle est agrandie pour devenir une église, en 1781 ; elle est également dédiée à Sainte-Marie-Madeleine."

Thierry ajoute "qu'en 1670, l'évêque de Vence, Monseigneur Antoine Godeau, rendit visite à Courmes qui jusque là avait été jugée inaccessible par ses prédécesseurs. Il fit cette visite en décembre et alla dire la messe dans la Chapelle...après qu'il fut tombé dans la nuit deux mètres de neige...!".

Nous prendrons quelques minutes pour visiter l'intérieur de l'église    

 

 

avant de nous engager sur un sentier en montée à la sortie du village.

 

 

Cette montée, comportant des passages de marches en son début, et dont la pente s'accentuera progressivement, sera continue pendant près de 3 km pour un dénivelé de l'ordre de 320 m. 

 

 

Autant dire que nous aurons rapidement chaud et que quelques arrêts de temps à autre seront les bienvenus.

 

 

Nouveau sentier, toujours en montée à travers la forêt, 

 

 

avant une nouvelle pause pour faciliter le regroupement et nous permettre d'admirer le paysage que nous commençons à dominer.

Thierry mettra à profit ces arrêts pour compléter l'information sur le village de Courmes : "le village fut construit au IIème siècle avant J.C. sur un éperon de la Serre de la Madeleine, fortifié et occupé par les celto-ligures, puis par les romains qui le consolidèrent. Il fut une première fois abandonné au IIème siècle après J.C.".

Comme indiqué précédemment "Corma" est mentionné en 1176 : "Le village et son château (qui devait se situer au point le plus haut) se trouvaient alors à la Serre de la Madeleine.. Les épidémies de peste vont entraîner une dépopulation du castrum au XV ème siècle. Le village sera une nouvelle fois abandonné, puis reconstruit ultérieurement plus bas, sur son site actuel. Courmes a été un hameau dépendant de Coursegoules jusqu'à la révolution.

Le village aura connu au fil du temps des variations importantes de sa population : en 1793 : 180 habitants, en 1851 : 1890 habitants (le maximum), en 1968 : 26 habitants (le minimum), en 2018 : 124, et en 2020 : 108".

 

 

 

Au fur et à mesure que nous nous élevons le panorama s'élargit.

 

 

Nous dominons le village de Courmes et le parking où nous avons laissé nos véhicules, ce qui nous permet de mesurer l'importance de l'effort déjà accompli, et au-delà les gorges du Loup surplombées par le village de Gourdon.

 

 

Et en regardant sur notre droite, nous pouvons admirer la vallée du Loup et une vaste étendue du Parc Naturel Régional des Préalpes d'Azur jusqu'à la Montagne du Cheiron.

 

 

Nous n'en n'avons pas pour autant terminé avec la montée.

 

 

Mais nous atteignons bientôt le point culminant de cette première montée qui se situe à 948 m d'altitude. Nous pouvons apercevoir les villages de Cipières et de Gréolières que nous aurons le loisir de retrouver le 27 avril à l'occasion de la prochaine Rando-resto si le coeur nous en dit.

 

 

Nous prenons le temps d'apprécier la beauté de ces paysages et de savourer notre chance : contrairement à nos prédécesseurs du 2 mai 2019 qui avaient fait ce même parcours guidés par Alain, nous bénéficions aujourd'hui d'une belle météo qui donne encore plus de charme à cette randonnée.

 

 

A partir de maintenant nous quittons le GR 51 pour partir en "hors piste", selon l'expression de Thierry et parcourir un plateau karstique, un paysage résultant des écoulements souterrains qui se mettent en place dans les roches calcaires.

 

 

De temps à autre des vestiges de bories ou d'habitation,

 

 

très peu d'arbres,

 

 

essentiellement des buissons et des amas de pierres, le tout donnant à ce paysage sauvage une beauté particulière. Nous le parcourons 

 

 

jusqu'aux abords immédiats d'un des objectifs principaux de la journée, "le Champs des Idoles" : avant de le visiter nous nous installons confortablement pour la pause banane.

Thierry nous prépare à la découverte de ce site dont le nom officiel est "Le Village Nègre" : "C'est un ensemble de rochers calcaires stratifiés, étonnamment sculptés. Ils sont le résultat de l'érosion naturelle et du ruissellement des eaux de pluie. Leurs formes sont extravagantes et évocatrices... A part le plateau karstique de Caussols et celui de Saint Barnabé dans l'arrière pays grassois, ce phénomène n'existerait que dans les Andes colombiennes du parc de la Sierra Nevada Del Cocuy près d'Aureca et aussi au parc national de Tsingy de Bemaraha à Madagascar".

 

 

Nous entamons la découverte du site avec curiosité : "le "village", composé de rues et de cases, ressemble à un village de la brousse africaine".

 

 

"Sa grande étendue permet de déambuler et de laisser l'imagination faire le reste...".

 

 

 

Le charme est tel qu'on ne se lasse pas de photographier : les blogueurs ont fait le choix de se limiter pour laisser de la place aux photos des beaux panoramas que nous avons rencontrés au fil de cette randonnée, mis en valeur par une météo favorable.

La précédente randonnée menée par Alain n'avait pas eu cette chance avec le temps et avait favorisé les photos de ce site. Son blog, réalisé par Jean-Marie, comporte de nombreuses et très belles photos du "Village Nègre" ("Courmes-le champ des Idoles-910-02-05-2019) : on pourra s'y reporter.

 

 

Nous reprenons la route en direction du village de Saint-Barnabé, qui est un hameau du village de Coursegoules :

"Voies romaines, militaires et vicinales s'y croisent, nous rappelant que Saint Barnabé fut un lieu de transit important pour les civilisations passées".

"Au printemps, une flore calcicole comprenant de nombreuses orchidées et une espèce rare de pivoine égaie les paysages rendus austères par les rigueurs de l'hiver. L'absence d'eau courante et de source en fait un territoire à l'habitat très dispersé où les rares maisons étaient encore récemment alimentées à l'aide de puits et de citernes".

En 1944 un maquis a occupé le plateau de Saint Barnabé qui a été le lieu de parachutages d'armes.

C'est à peu près à ce niveau que Nelly, qui assurait, en alternance avec Bernard, la relève intermittente de notre fougueux serre-file, a cru apercevoir la silhouette d'un cerf entre les arbres.

 

 

En s'approchant, l'impression s'est confirmée mais l'immobilité du cervidé a fini par l'intriguer, jusqu'à ce que l'évidence s'impose : l'animal était en fait une sculpture métallique. Quelle déception!

 

 

Nous nous arrêtons un moment devant La Chapelle, construite au XVII ème siècle, agrandie après 1841, aujourd'hui restaurée et propriété privée. 

 

 

Peu après avoir quitté le village de Saint Barnabé nous ferons notre pause pique nique devant cette bergerie, avec toute la convivialité qui caractérise le G2,

 

 

avant de traverser à nouveau le plateau.

Nous croiserons deux oratoires, dont celui-ci dédié à Saint-Joseph,

 

 

nous longerons quelques dolines, ces petites dépressions dûes à des mini-effondrements : l'eau s'y accumule ainsi que les débris végétaux, favorisant la pousse de l'herbe.

 

 

Nous profiterons de ce paysage inhabituel pour faire nos photos de groupe,

 

 

 

avant d'amorcer une longue descente,

 

 

presque ininterrompue. D'abord en pente douce,

 

 

 

avec à nouveau de beaux panoramas sur les montagnes,

 

 

puis par des sentiers plus pendus et pierreux, exigeants pour les genoux.

 

 

Un peu de répit à l'approche du lieu où Thierry pense retrouver des ruines de l'ancien village.

 

 

Quelques vestiges subsistent en effet.

 

 

 

Mais l'essentiel du village était probablement plus haut sur l'oppidum qui se trouve sur notre droite, comme semblent en témoigner les traces des restanques que nous longeons,

 

 

et le vieux puits, dont l'entrée a été sommairement protégée par les racines d'un arbre.

 

 

La longue descente se poursuit jusqu'au village.

 

 

Nous sommes tous heureux de nous retrouver autour du pot de l'amitié à l'auberge de Courmes, où nous avons été reçus très chaleureusement, le brownie de la patronne ayant été spécialement apprécié.

 

 

Nous reprenons les voitures et décidons de faire un arrêt à la cascade du Saut du Loup avant de nous quitter. Peu de photos car, pour raison de sécheresse, et même si le lieu conserve du charme, le niveau de l'eau et le débit des cascades rendent l'ensemble moins spectaculaire qu'à l'accoutumé.

 

 

Un grand merci à Thierry pour celle belle randonnée spectaculaire, présentant une grande variété de paysages, et offrant à découvrir un site exceptionnel.

Merci également à Jean-Bo, notre expérimenté serre-file.

(les photos sont de Jean-Bo, Nelly pour le magnifique cerf, Claudette et Jacques) 

 

La semaine prochaine :

Lundi 03 avril :

-GL1-166-Les Crêtes de Castel Diaou par Denis

 

GL2-200-Le Cairn de Bruno par Thierry

 

 

Jeudi 06 avril :

G1-572-St Tropez sentier du littoral-1 par Denis

 

G2-586-2-Les Mayons-Vautaillede par Jean Ma

 

 

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26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 20:33

2023- 03- 23-  780 - Vallon de La Femme Morte - G1 

 

Ce sont quatorze randonneurs, dont quatre randonneuses, qui se retrouvent au parking de Bargean dans les Maures, quelques kilomètres après la Môle.

L’animateur du jour, Thierry, présente rapidement la randonnée. Il ne faudra pas perdre de temps vu la distance à parcourir: 19,16 kilomètres et 590 mètres de dénivelé - environ …

 

 

Visiblement, l’endroit est prisé car un autre groupe de randonneurs vient de se mettre en marche alors que nous arrivons.

Nous débutons notre marche par une belle piste vers le sud. Le 26 janvier avec Patrick, nous étions partis vers le nord.

 

 

Après un kilomètre et demi d’échauffement et un premier gué sur la rivière Môle, nous attaquons la première grimpette de la journée par un chemin serpentant dans le sous-bois.

Nous rejoignons la piste Domaniale Sud en direction du premier Col, celui du Pommier. Nous referons ce trajet en sens inverse dans l’après-midi.

La piste est belle pour l’instant, large et sablonneuse. Visiblement les forestiers ont bien débroussaillé les abords en prévision des incendies possibles.

La végétation reprend ses droits et nous croiserons toutes les plantes habituelles à la région, cystes, asphodèles, narcisses etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thierry nous fera remarquer une plantation de résineux très discrète. Les plants font à peine une trentaine de centimètres et sont protégés d’un grillage. Une barrière canadienne confirme que nous sommes dans une zone d’élevage.

Après quatre kilomètres de marche nous doublons le groupe vu au départ. Ils font leur pause-banane.

Au cours de cette marche agréable en légère montée, Thierry explique que nous sommes dans le vallon de la Femme Morte et nous longeons le ruisseau éponyme, d’où le nom de la randonnée. Toutefois, très peu d’informations sont disponibles au sujet de ce lieu. Ceci dit, il semblerait qu'en 1910, un berger ait avoué le meurtre d’une femme dont le cadavre avait été retrouvé à cet endroit quelques années plus tôt.

Il explique également que cette randonnée avait été créée il y a longtemps, probablement par Bruno, mais n’avait jamais été faite. C’est donc une première.

Après cinq kilomètres, une pause boisson est aussi l’occasion d’un effeuillage. Nous aurons un kilomètre trois cents de montée jusqu’au col de Landon, la principale difficulté du jour. La bonne nouvelle est que nous y ferons la pause-banane. Heureusement, la piste est bien ombragée.

 

 

Enfin! Il est un peu plus de onze heures et certains crient famine!

 

 

Nous sommes au croisement du tracé d’une prochaine G2 qui prendra des pistes différentes des nôtres.

Le groupe profite d’une belle vue sur le vallon de La Femme Morte et peut voir la piste empruntée récemment ainsi que la Forêt domaniale de Maure. Plus au loin, le sommet de Capedousse nous cache le Lac de la Verne.

 

Une fois tout le monde restauré, le groupe repend sa progression par un sentier étroit, en montée, mais au couvert d’une épaisse végétation et parmi de gros rochers de type karstique.

Arrivés au Pré de Roustant, une belle piste large permet d’accélérer la cadence, mais cela ne durera pas.

 

 

Rapidement, nous retrouvons une piste étroite alternant montées et descentes qui mènera au point culminant de la randonnée, 473 mètres. Thierry nous fait faire un petit détour pour admirer le paysage, mais nous ne nous y attardons pas car des randonneurs y pique-niquent.

 

 

Une nouvelle pause est l’occasion pour Peter de grimper dans le mirador de chasseurs, un peu branlant, d'où il prend une photo.

 

 

 

Il est presque 13 heures quand nous arrivons au Col de Barral pour le casse-croûte après plus de 10 kilomètres.

 

 

Le temps est plutôt couvert et la température en baisse. Heureusement, on nous offre du café chaud à volonté et des biscuits.

 

 

La remise en jambe n’est pas facile car elle commence par une descente raide pour rejoindre le vallon de Sauve Redone. Nous croisons une ferme en ruine presque entièrement cachée par la végétation.

 

 

La piste est à nouveau belle et le groupe en profite pour converser …

 

 

... quand au détour d’un virage une belle descente bien pentue et caillouteuse apparaît. Quelques randonneurs s’en donnent à cœur joie et s’y élancent à toute vitesse.

Thierry, de son côté, a un doute et ne se souvient pas de cette descente lors de la reconnaissance. Il sonne le rappel des troupes qui doivent tout remonter ...

Effectivement, il fallait prendre un discret chemin dans le virage, chemin que personne n’a vu. C’est l’occasion de rappeler sur le ton de la plaisanterie que l’animateur ne doit pas discuter avec les randonneurs et que ces derniers ne doivent pas marcher devant lui ... Les échappés ne regrettent pas leur petit effort supplémentaire et tout le monde reprend la route de bonne humeur.

D’autant qu’une longue descente doit nous mener vers le Val d’Inter non loin de la D98 où une nouvelle pause boisson nous permet de regarder des agriculteurs au travail dans la vigne.

 

 

Une belle piste nous ramène vers le vallon du Pommier avec un gué.  Il y en aura d’autres. Une piste aride sur la droite permet d’éviter la remontée du ruisseau de la Femme Morte, mais cela reste une option de secours qui n’est pas retenue.

 

 

Deux photos de groupe avant le ruisseau.

 

Thierry et Alain sortent les sécateurs

 

 

et le groupe s’engage dans le ruisseau passant tantôt rive gauche, tantôt rive droite.

 

 

C’est aussi l’occasion de faire une nouvelle photo de groupe.

 

 

Après un peu moins d'un kilomètre de progression entre eau et broussailles, nous arrivons à nouveau sur une belle piste.

 

 

Thierry nous montre à nouveau le profil et explique que si la dernière montée qui nous attend n’est pas la plus dure sur le papier, il n’en sera pas de même sur le terrain.

En effet, c’est une succession de courtes montées entrecoupées de faux-plats montants et masqués par les virages. Après 16 kilomètres dans les chaussures, c’est dur pour le moral.

Une fois arrivés sur le plateau nous retrouvons la piste prise le matin et nous revenons vers le Col du Pommier.

 

 

C'est là qu'on a l’habitude de dire que «ça sent l’écurie». Ce fut bien le cas et le groupe adopta alors un rythme de marche de 5 à 6 km à l'heure. Une dernière descente et un dernier gué où nous verrons une tortue, et nous voici tous aux voitures, heureux de pouvoir enlever nos chaussures de marche. 

Finalement, le «environ» annoncé par Thierry le matin aura été tenu: 590m de dénivelé, exactement, mais 20,16 km.

 

 

Tout le monde va se retrouver à la brasserie Le Passage pour un pot bien mérité.

Merci à Thierry pour cette superbe balade.

Les photos sont de Marc, Peter et Alain.

En l'absence de blogueuse, Thierry a rédigé le texte et Dominique a monté le blog. 

La semaine prochaine:

Lundi 27 mars:

GL1 : Parc Forestier de l'Aiguille - 178 - menée par Alain

GL2 : Coulet Redon - 123 - menée par Denis

Jeudi 30 mars:

G1: Brec d'Utelle - 823 menée par Alain

- G2 : Courmes le Champ des Idoles - 910 par Thierry

 

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