La Forêt de la Colle du Rouet-23 décembre 2009
La forêt de la Colle du ROUET.
A cause de ce sacré Père Noël, la rando de jeudi avait été avancée au Mercredi 23. Mardi soir, il fallait
bien du courage pour préparer son sac ! Après deux jours de pluie et malgré une meilleure prévision météo pour Mercredi, nombre de
randonneurs étaient "restés sous la couette". Seuls six courageux, dont deux dames, se retrouvèrent sur le parking de
Boulouris.
8 h passée, pas plus de randonneurs. Il faut se rendre à l'évidence, nous ne serions que six, malgré
un soleil radieux…
Bruno proposa de faire une rando réduite de 12 km vers le lac de Malpasset mais Jean-marie lui fit remarquer que nous ne pourrions pas franchir le gué du Reyran. Et puis, nous étions venus faire nos 18 km, alors ne lésinons pas, allons-y !
Ce sont donc seulement deux voitures qui atteignent le parking au bord du Blavet. Le débit de la rivière est impressionnant, ce n'est pas le jour à marcher dans son lit comme en été.
Pendant que Bruno et Daniel vont positionner une voiture à Tourtoune, un peu plus au nord, les quatre autres
marcheurs se caillent, au bord de la rivière, à l'ombre et en plein vent . La falaise de la Colle Rousse est bien éclairée mais le soleil n'est pas assez haut pour nous réchauffer. Dès que nos chauffeurs reviennent, nous les pressons pour partir…sans oublier de prendre la photo de groupe devant la grande falaise. Ce fut
Daniela qui opéra. A partir de combien parle t'on de groupe ? Nous c'est plutôt un
petit commando.
Bruno prendra quand même le temps de
nous montrer la carte, le profil et les caractéristiques de la rando : 18 km et 500 m de dénivelée. "Ce n'est pas difficile précise t'il, la dénivelée , à part la
montée de ce matin est faite d'une succession de petites montées et de petites descentes".
Il est 9 h 07 lorsque nous quittons le parking pour deux cent mètres de bitume avant de nous engager sur un petit chemin.
Très vite nous sommes confrontés au premier obstacle : un petit gué bien encombré de végétation. Dominique mettra un pied dans l'eau mais seulement pour faire parler de lui !
Puis nous débouchons sur une grande zone déboisée pour le passage du pipe-line de gaz. Notre chemin serpente dans cette zone, "faux-plat montant" (même quand Jean BOREL n'est pas là, on utilise sa terminologie) un peu encombré d'herbes hautes. Très rapidement Bruno aura les jambes de son pantalon trempées. Il proposera aux membres de sa petite troupe de le remplacer en tête, mais sans succès.
Enfin, nous atteignons le GR 51 , dit "Balcon de la Méditerranée", que nous avons eu souvent l'occasion d'emprunter à d'autres endroits. Et c'est effectivement un véritable balcon dans cette zone où nous dominons la plaine du Muy avec la montagne de Roquebrune et les Maures en arrière-plan.
Le collet REDON, bien caractéristique, est très proche de nous.
Nous sommes en pleine rhyolite permienne, si familière à Bruno. Mais aujourd'hui, il s'abstiendra de commentaires à son sujet, tant il
nous l'a déjà décrite.
Le Ministère de l'écologie et du développement durable, par arrêté du 3 mars 2006, a désigné la Colle du Rouet dans le site Natura 2000
(zone de protection spéciale) - Journal Officiel, 10 Mars 2006 (num. 59)
L'eau ruisselle de partout mais notre chemin qui monte légèrement est bien propre. En bas des différentes cascades, une mousse blanche évoque des détergents. Différentes hypothèses sont évoquées, la plus farfelue évoquant
"les écureuils se lavant les pattes avec de l'OMO"…
Le soleil brille toujours et très
rapidement il faudra faire une pause "effeuillage". Pour l'instant les prévisions de la météo sont exactes même si quelques nuages s'accrochent à la montagne nous faisant
craindre un cheminement dans la brume. Mais le vent nettoiera tout cela et c'est toujours sous le ciel bleu que nous poursuivrons notre
route.
Nous cheminons à mi-pente entre le Castel Diaou (le Château du Diable) à la côte 560 m et le Château du Rouet à 117 m, célèbre pour son vin. Concernant ce dernier, Bruno évoque une rando où Raymond avait fait déboucher deux bouteilles de "pétillant"…
Vers le sud, de nombreuses gorges
dans les roches rouges, conduisent l'eau vers les différents ruisseaux et rivières de la plaine qui se regrouperont dans l'Argens. Le paysage est superbe et la visibilité parfaite, jusqu'à la montagne
Ste.Victoire.
Mais il est temps de faire la
"pause banane". Celle-ci a bien failli perdre son nom, seul Jean-Marie avait choisi ce fruit exotique. Dominique et Marinette, échaudés, si l'on peut dire, par les
bananes congelées de la dernière rando avaient choisi une autre option. Daniéla avait opté pour un potage poulet, vermicelle, petits légumes qu'elle partagea avec
Daniel.
Reprenant notre balade, Bruno
nous annonce le vallon de Bennet dont l'appellation fut encore l'objet d'une utilisation détournée : vous voyez ce que je veux dire. A notre gauche, un gros piton surnommé "l'Argile", pourtant il
est bien rouge et rhyolitique. Toute la zone a brûlé en 2003 et bien que la végétation soit repartie, elle est basse, constituée seulement d'arbousiers et de bruyères arborescentes. Jean-Marie,
ayant fait cette rando en 2000, ne reconnaît plus le paysage, les rochers rouges, cachés par les arbres à l'époque, sont devenus très visibles.
Enfin nous arrivons à la Fontaine
des chasseurs, grand carrefour de chemins à la cote 409. Une plaque commémorative évoque la mémoire de deux chasseurs. "Comment peut-on tuer deux personnes avec une
seule balle ?"… Ce fut la remarque "blonde" de la journée.
Lors d'une rando récente, le groupe était déjà monté jusqu'ici, grimpant à partir du versant sud.
A gauche, point
culminant du secteur, se dresse les Roches de la Fille Isnard. Qui était la fille Isnard, même Bruno ne le sait pas ? L'ensemble des Roches constitue un oppidum
et Google nous a seulement appris que le patronyme Isnard était très répandu en Provence où la famille a eu une grosse influence sur l'histoire locale au 13ème et 14ème siècle.
Maintenant nous
allons changer d'orientation, prenant une route est, sur l'ubac de la montagne. La végétation a complètement changé par rapport à l'autre versant. Ici ce sont essentiellement des chênes
qui poussent sur ce versant nord…et nous avons perdu le soleil, d'abord car le temps s'est couvert et aussi parce qu'il est trop bas , caché par la
barre rocheuse. Le chemin aussi a changé, plus sablonneux et avec de grandes flaques qu'il va falloir franchir en se frottant de près à la
végétation. Nous commençons à être bien "crottés".
Nous avons à
traverser de nombreuses combes où le chemin est coupé par des ruisseaux temporaires , faciles à franchir. Beaucoup de mousses et de lichens sur ce versant. Bruno en recueillera pour la crèche de Jacqueline. Tu vois, nous pensons à
toi.
Mais il est l'heure
de songer au pique-nique. Pas un rocher au bord du chemin. Nous apercevons, au-dessus de nous, une ruine, celle de la Villa Bonnefoy, mais il faudrait remonter de 50 m, à travers bois pour
l'atteindre. Finalement, dans un virage nous nous installons, qui en hauteur, qui
au raz du sol. Le temps est
de plus en plus couvert et l'hypothèse de la pluie n'est pas à exclure.
Là va commencer "l'épisode chasseur". Alors que nous dégustons nos sandwiches et Daniéla le reste de son potage, un 4X4 de chasseur s'arrête devant nous. Il est à la recherche de son chien qui suit un "gros". Comprenez un sanglier. A l'aide d'une petite antenne, il cherche dans quelle direction le chien est parti. Lorsqu'il nous quitte pour aller plus loin, nous entendons la clochette d'un chien qui se rapproche de nous, de plus en plus près. Va t'il nous ramener le sanglier ? Bruno dit : " J'ai déjà repéré un arbre pour me mettre à l'abri".
Mais le chien déboulera finalement seul, pas très loin de Dominique, mais sans le sanglier.
Rapide fin de
repas- toujours la pluie qui menace - Bruno a zappé le fromage. Ensuite café et gingembre offert par la famille Duchêne. Et nous repartons jusqu'au Fond de Moutte où nous retrouvons un fort
groupe de chasseurs en train de se restaurer. Finalement, ils n'ont pas tué le sanglier et ont perdu un chien.
Nous les laissons à leurs agapes car nous voulons absolument rentrer avant la pluie. Un nouveau 4x4 de chasseur s'arrête à notre hauteur :
"Avez-vous entendu les clochettes d'un chien" ? Oui peut-être, au fond du vallon, mais assez loin. L'un d'entre eux ressort son antenne et
Daniela se fait expliquer le fonctionnement de l'engin : ça lui servira certainement un jour ou l'autre !
Nous sommes maintenant au-dessus
du lac de Méault, avec son barrage de terre, où nous avons déjà randonné.
La rivière Endre dont la source ne se trouve pas très loin, au nord de Bagnols-en-Forêt, décrit une élégante boucle autour de la colline sur laquelle le côté sud du barrage prend
appui.
Un autre 4x4 est arrêté au bord de la route avec un superbe barbu qui casse la croûte sur le capot. Casse-croûte bien arrosé ainsi que le montre la photo. Nous lui demandons si lui aussi cherche son chien, le prenant pour un chasseur. "Non, le mien est avec les moutons en bas" nous répondit-il". C'était un berger !
Bruno nous offre la possibilité de prendre un raccourci mais nous refusons, nous les voulons nos 18 km
!
Enfin après une dernière boucle où nous pouvons admirer une forêt de chênes moussus, couverts de lichen, nous abordons la grande ligne droite qui nous conduit à la voiture.
Il est 14 h 50, nous avons bien marché. Il n'a pas plu, nous étions dans "la bonne fenêtre de tir" comme le dira Daniel, car dès notre retour au logis, la pluie a commencé.
Daniel nous ayant abandonné, nous nous retrouvons à 5 au Bar-PMU de la Bouverie pour consommer…cinq chocolats. C'est l'heure des courses et l'ambiance est chaude.
Merci Bruno pour cette randonnée facile mais très vivante et pour ces 18 km auquel nous tenions tant.
Merci au seul photographe présent, Jean-Marie, bien assisté par Daniela et Daniel.
La semaine prochaine, le Mercredi 30.12.09 à 8 H 00 : Le HAUT-SERMINIER Fondurane ( 83 ) avec Jean BOREL.
Pour la dernière randonnée de l'année, et à la veille de la soirée du réveillon, nous vous proposons un parcours facile qui ne mettra pas à mal vos mollets, sur des pistes surplombant le Lac de Sant-Cassien et offrant de belles vues .
Caractéristiques techniques : Longueur : 13 Kms 700 , Dénivelée : 370 ms , Durée : 4 H 00 . Niveau : Moyen Moderato .
Coût du trajet AR : 18 € par voiture.
Quelques image en bonus
Le Blavet au petit matin, ce n'était pas le jour pour marcher dans son lit.
La Colle ROUSSE à la même heure, c'est plus sympa.
Que d'eau ! Que d'eau !
ça ruisselle de partout.
Un café, l'addition et on fonce !
A qui est ce pantalon, déchiré par un rocher malveillant ?
Quel est le géant qui a laissé son empreinte ?
Les chênes moussus, on dirat du givre.
Ce ne sont que des lichens
Lac de St Cassien - Nord : 17 décembre 2009
Lac de Saint Cassien - Nord
Aujourd’hui Jean Borel nous emmène à deux pas de chez nous. Nous allons découvrir la partie Nord du Lac de Saint
Cassien, la moins connue, « aux accès plus rares et très confidentiels ».
Nous voici 20 randonneurs sur le parking situé juste après le pont de
Pré Ciaou qui enjambe le lac de St Cassien. Le thermomètre marque – 7 ° ! Et dire que l’hiver n’est pas commencé. Ca promet ! Nous sommes tous
bien emmitouflés. Personne aujourd’hui n’a oublié ses gants, bonnets, polaires et anoraks. Nous prenons juste le temps d’une photo de groupe sur fond de lac dans la brume. Et sans tarder,
nous empruntons un sentier qui se dirige vers le nord du lac. Nous traversons un bois de chênes, chênes-lièges et pins. Il nous masque le lac. Dommage, nous
aurions pu admirer le lever du soleil sur le lac. Le sol est gelé. Nous aussi ! Et nous marchons à vive allure pour nous réchauffer.
Après quelques minutes d’échauffement, Jean fait une halte et nous
présente le profil de la rando. « Nous sommes partis de 147 m d’altitude. Nous allons continuer cette petite montée sur 100 m, jusqu’au village du Magnanon.
Ensuite on suivra l’ancienne voie ferrée jusqu’à un ancien viaduc. Puis on descendra jusqu’aux Gorges de la Siagne, à 67 m. Après, ce sera la seule
difficulté de la journée, nous monterons au village de Belluny, à 306 m. Puis on redescendra sur les bords du lac. En résumé : une petite montée, une petite
descente et beaucoup de faux plats ! ». Au total ce sera quand même une rando de 18 km et 520 m de dénivelé.
Nous reprenons notre grimpette. Nous ne tardons pas à atteindre le lieu-dit Le Magnanon (alt. 246 m). « On vient de terminer la première
petite montée » nous dit Jean. « A présent c’est un faux plat ». Jean nous propose alors une pause technique.
« Il fait trop froid ! » lui répondent certaines. « Vous ne savez pas ce que vous voulez. Vous n’êtes
jamais contentes ! » rétorque Jean. La pause est terminée. Nous poursuivons notre route. Voici deux géomètres en plein travail. Alors que le groupe continue à avancer, Jean
s’arrête pour tailler une bavette avec ses collègues.
De quoi parlent-ils ? D’équipement de géomètres. Nous arrivons à présent sur l’ancienne voie ferrée. Par endroits le sol est boueux. Boueux mais gelé.
« Comme ça on ne se salit pas les pieds » observe justement Bruno. Nous passons à côté de tas de cailloux. S
erait-il question de restaurer la voie ferrée ? Après la boue, voici quelques flaques bien gelées, elles aussi. Marinette tente une glissade et se
rattrape à temps. Le bon exemple étant toujours suivi, d’autres tenteront de l’imiter. Sans casse, heureusement !
Nous arrivons au viaduc, où plutôt à ce qu’il en reste. Jean nous
explique : « L’ancienne voie ferrée Grasse – Meyrargues franchissait la Siagne à cet endroit. Grâce à un viaduc de 300 m de long et de 72 m de haut. Sa construction date de 1889. C’est Gustave Eiffel qui en
dessina les plans. Le viaduc fut détruit le 24 avril 1944, lors de la retraite des troupes allemandes ». Nous nous installons sur la pile du viaduc pour reprendre quelques forces.
Il est près de 10 heures et c’est l’heure de la pause casse-croûte. Où l’on voit les amateurs de bananes croquer leurs bananes co
ngelées. Bien revigorés par notre casse-croûte, nous voici prêts à attaquer la « petite descente » vers la Siagne. Mais
la petite descente s’avère plutôt raide. Et agrémentée de cailloux et de feuilles mortes bien glissantes. Qu’importe ! Nous finissons p
ar atteindre la
Siagne. Nous voici juste au pied de la pile du viaduc. Elle porte la date de sa construction : 1889. A présent notre sentier longe la Siagne. L’eau de la rivière nous procure un peu de
fraîcheur. Qui serait appréciable s’il ne fa
isait déjà si froid. Nous marchons dans les sous-bois, accompagnés du chant de la rivière.
Après quelques minutes de marche sur ce sentier agréable, nous
atteignons la Chapelle St Cassien-des-Bois. Cette chapelle du 12ème siècle appartient à la commune de Tanneron. Elle
a été restaurée en 1970. Certains d’entre nous vont admirer la vue sur la vallée de la Siagne, du haut de la tour carrée de St Cassien-des-Bois
(ancien château fortifié, qui servit d’hospice et d’étape aux voyageurs et aux pèlerins). Les autres restent sagement groupés autour de Jean qui nous dit tout sur
le lac et le barrage de St Cassien : « Le lac de St Cassien s’inscrit dans un paysage boisé où le vert des pins et des chênes est
égayé en hiver par l’or des mimosas. Le lac est alimenté essentiellement par les eaux de la Siagne, captées par la prise d’eau de
Montauroux. C’est en 1962 qu'EDF commence l'énorme chantier du barrage de Saint Cassien. Suite à la rupture, 3 ans plus tôt, du barrage
de Malpasset. Aménagé sur le cours du Biançon, affluent de la Siagne, cet immense plan d’eau de 4,3 km2 a deux vocations : irriguer les cultures maraîchères du littoral et
alimenter l’usine hydroélectrique d’EDF. Il sert également de barrage « écrêteur de crues » et au ravitaillement des canadairs en cas d’incendie ».
« Maintenant on va attaquer la
partie la plus difficile : une demi-heure de montée » nous prévient Jean. Mais avant l’ascension finale, nous allons faire un bout de route. « Marchez en file indienne ! » s’écrie Bruno. En effet la route n’est pas large et les voitures
roulent vite. Quelques minutes plus tard nous quittons la route pour un sentier. « Ceux qui le veulent peuvent se dévêtir ! » annonce Jean.
Autrement dit, ça va grimper ! Chacun fait comme il l’entend. Les moins frileux retirent une couche ou deux. Et nous attaquons la montée. En effet la côte est raide. Le sentier grimpe
en zigzagant. Sur notre gauche, nous apercevons Tanneron, le pays du mimosa. Et derrière nous, c’est le village de Cabris. Jean s’arrête un instant. Il cherche sa boussole. Aurait-il perdu le
Nord ? Un peu plus loin, Jean dit à Daniel (Daniel M.) : « Tiens ! C’est ici que nous avons bu une bouteille de vin blanc. Tu te souviens,
c’était en 2005 - très exactement le 10 février. Nous étions 22. Et il faisait très chaud ! » (D’où la bouteille de vin blanc, sans doute). Quelle mémoire, mais quelle
mémoire !
« On a fait les 2/3 de la
montée ! » Courage, donc ! Comme souvent, c’est le dernier tiers qui paraît le plus long. Nous passons près d’une plantation de jeunes eucalyptus. « On s’en sert pour décorer les bouquets » nous dit Bruno. Enfin nous arrivons au village de Belluny, point culminant de la journée. Nous sommes accueillis par
une douce brise. Douce et glaciale ! Heureusement à la sortie du village, un rayon de soleil nous réchauffe un peu. Nous passons sans nous attarder devant « l’écrin d’oliveraies »
dont nous a parlé Jean. Et nous attaquons la descente sur un chemin bien caillouteux. Nous commençons à apercevoir le lac tout en bas. Puis notre
sentier nous conduit à travers bois jusqu’au bord du lac. Juste en face du barrage de Saint Cassien. Nous nous dirigeons à présent vers le nord, en longeant le lac. Au détour du chemin
apparaissent des ruines. « ça s’appelle la Grange Vieille » nous dit Jean. Il est
midi passé. Nous commençons à avoir faim. Il serait temps de trouver un lieu de pique-nique. Mais ici nous sommes à l’ombre et Jean vou
drait nous trouver une place au soleil. « On va passer au-dessus du captage de la Siagne. C’est un passage un peu
délicat. Je ne vous en avais pas parlé ». Pour ne pas nous effrayer sans doute. Mais nous en avons vu d’autres. Et nous franchissons allègrement cette petite
difficulté.
Nous poursuivons notre chemin. Sans trouver le lieu de pique-nique idéal. « J’ai été piégé par la montée des eaux » nous dit
Jean. « Quand le lac est moins haut, on peut s’installer sur le bord ». Enfin, un peu plus loin, voici un emplacement qui fera l’affaire :
une petite plage orientée plein sud. Nous nous installons sur le sable ou sur l’herbe. Une barque est arrimée sur la plage. Bruno, tel un pacha, s’y installe confortablement. D’autres se
contentent de poser leurs fesses sur le rebord de la barque. Il fait bon. Nous m
angeons de bon appétit. Mais après nous être chauffés au soleil quelques minutes, le froid nous gagne à nouveau. Après le café, personne n’a envie de
s’attarder. Nous levons le camp. Bruno, comme il se doit, est le dernier à quitter sa barque.
« On va remonter sur la
route » nous dit Jean. « Je marcherai devant le groupe, pour faire ralentir les voitures. Marchez derrière, en file
indienne ! »
Dix minutes plus
tard, nous quittons la route pour emprunter un sentier qui longe le lac. Puis un peu plus loin, Jean nous prévient : « Ici, il y a deux possibilités :
soit nous suivons au plus près le bord du lac. Nous devrons alors contourner ou traverser des propriétés privées. Soit nous rejoignons plus haut un chemin qui fait le tour du lac ».
Jean a une préférence pour la première option. Nous le suivons donc. Nous ne tardons pas à buter sur une
clôture. Nous la contournons. Puis voici une nouvelle clôture. Le propriétaire nous a repérés. Il nous confirme que nous sommes en bonne voie. Et nous
retombons en effet sur le chemin interrompu par ce propriétaire, par ailleurs fort aimable.
Nous continuons notre route à travers bois. C’est l’occasion pour Jacky
de compléter sa cueillette de champignons. Après une dernière grimpette, nous retrouvons le sentier que nous avions pris ce matin. Il nous ramène gentiment jusqu’à nos voitures. Hélas, en
décembre, sur les rives du lac de St Cassien, tous les cafés sont fermés. Sans trop de regrets, nous nous résignons à regagner la douce chaleur de nos pénates.
En souhaitant à tous d’agréables fêtes de fin d’année. Les plus courageux sont bien sûr invités à randonner les mercredi 23 et 30 décembre.
Merci Jean pour cette si rafraîchissante randonnée autour du lac.
Merci aux photographes : Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Bruno et Jack
y
Randonneurs
Ra
ndonneuses
Petite montée
Petite descente
Faux
plat
La Siagne
Prochaine randonnée : Mercredi 23 Décembre à 8 h00 : La Colle du ROUET (83)
Seillans-La Pigne- 10 décembre 2009
SEILLANS-La Pigne.
Après nous avoir obligé à annuler notre rando de la semaine dernière pour cause de
mauvais temps, le ciel nous devait bien une revanche en nous offrant une météo superbe. Trente marcheuses et marcheurs en ont profité pour se réunir autour de Jean
BOREL qui nous avait préparé un circuit facile, en boucle, de 16 km et 520 m de dénivelée.
Trente
pour une rando de décembre, sans restaurant, c'est un record, et Mesdames vous vous êtes distinguées avec une participation majoritaire de deux unités. Bravo
!
Il fait un petit 4° sur le parking du jeu de boules de Seillans, mais au bord du lac de St.Cassien, en passant, nous avons pu relever une température légèrement négative, ce qui était le
cas, paraît-il, dans certains quartiers de St. Raphaël. Sur le lac, de jolis bancs de brume lui donnait un aspect "solognot". C'est sur, l'hiver
approche malgré le réchauffement climatique…
Jean BOREL nous décrit la rando, avec carte et profil joint. Il insiste sur le début du parcours qui comporte une montée un peu dure, nous faisant passer de 400 à 580 m, seule difficulté du parcours. Il nous présente Michelle, l'épouse de Joël, qui a rejoint notre groupe, ainsi que Tony. Bienvenue à tous les deux.
Nous retrouvons aussi avec plaisir, Monique et André, de retour de leur périple dans le Pacifique.
Jean nous montre la buvette du jeu de boules où nous pourrons prendre notre pot ce soir si nous le désirons.
Après
la traditionnelle photo de groupe, à 8 h 50 nous quittons le parking. Traversant toute la partie ouest du village, nous gagnons, par des ruelles fort sympathiques la Porte Sarrasine, ancienne entrée nord. " Nous ne nous attarderons pas ici
car nous sommes à l'ombre et il fait plutôt frais. Je ferai un arrêt dans la montée pour vous parler de Seillans" nous précise Jean.
Il a bien raison, notre esprit sera plus vif (enfin peut-être…) lorsque nous nous serons un peu réchauffés. Mais le passage dans les jolies rues de ce
village donne déjà à certains l'envie de revenir.
Nous quittons maintenant Seillans et atteignons la base de la Combe Longue où nous allons monter en suivant un petit ruisseau qui cascade sur notre droite. Nous l'entendons parfaitement mais nous ne le voyons guère; il est en contrebas et la végétation est dense.
Petit arrêt au soleil. Jean sort sa documentation sur Seillans qui se trouve déjà en dessous de nous.
Seillans est classé parmi les plus beaux villages de France. Ses ruelles pavées s'élèvent vers un château du XI° siècle et vers ses remparts. Les Romains qui
l'occupent dès le II° siècle y construisirent des villas, centre politique et agricole d'alors. Au IX° siècle, un décret royal restitue la ville à l'évêque de Marseille, époque à laquelle est
édifiée la chapelle des Ormeaux, à l'extérieur du village et qui mérite une visite pour son retable en bois sculpté dans la masse, oeuvre d'un anonyme. Du IX°
au XII° siècle, le village souffrit des incursions sarrasines et des épidémies de peste. Au XVIII° et XIX° siècle, l'élevage du ver à soie permit de développer le village mais périclitera dans
les années 1930.C'est la parfumerie de la marquise de ROSTAING qui"réveillera" de nouveau le village.
Avec ses 2115 habitants (Seillanais et Seillanaises) et ses 8866 hectares, Seillans est aujourd'hui un bourg important qui s'étend au nord jusqu'au plateau de Canjuers. Des personnalités des arts l'on choisi comme lieu de résidence tels les poètes Jean AICARD et Alphonse KARR et le peintre Max ERNST
qui y vécu de 1964 à la fin de ses jours. En 1994, son épouse Dorothéa TANNING, fit don à la ville d'une sculpture, le "Génie de la Bastille" ,
érigée près du terrain de boules.
Après la culture, retour au sport (!!!) Nous poursuivons notre montée en lacets, pas trop
difficile, intrinsèquement, mais comme souvent dans nos randos, elle nous prend " à froid" et il faut un certain temps pour se remettre dans le bain, si l'on peut dire, la mer étant assez
loin. Non Gérard ne porte pas un bandeau, mais il fonce, tête baissée
Dans une jolie clairière, Jean nous propose un arrêt pour la "pause banane", toujours bienvenue. Il en profite pour nous donner une recette provençale : après la culture voici la gastronomie. On
fait vraiment tout dans les randos du Cercle de Boulouris !
Voici donc la recette du "Saussoun" (la sauce en provençal), repas traditionnel des moissonneurs au début du siècle dernier. Pour le réaliser, il faut 50 grammes d'amandes en poudre ou de pignons et une cuillerée à soupe d'huile d'olive par personne, un bouquet de menthe, un bouquet de fenouil, une gousse d'ail, du sel et du poivre. Faire une pommade au mortier ou au mixeur, avec la menthe, le fenouil et l'ail. Assaisonner. Allonger avec de l'eau jusqu'à obtention d'une pâte mi épaisse, mi-fluide. Tartiner et imbiber de saussoun des tranches de pain. Garnir de quelques filets d'anchois dessalés. A consommer avec des figues fraîches.
Dominique nous promet de tester la recette pour une prochaine rando. Attention le blog a de la mémoire.
La température est devenue agréable lorsque nous rejoignons une grande piste, large, un léger "faux-plat montant" si cher à notre guide, mais aujourd'hui, nous sommes vraiment dans la définition alors que nous en avons connu, par le passé, plutôt montants que plats…
Nous avons maintenant une vue dégagée sur notre environnement, la plaine de Fayence nimbée dans la brume et la fumée des écobuages : pas un souffle
d'air, la fumée monte, toute droite puis s'étale. On aperçois même la mer.
Bien que l'automne soit bien avancé, les chênes nous offrent encore des feuillages roux si agréables à l'œil.
Nous continuons ainsi, alternant petites montées et petites descentes jusqu'au col de St.Arnoux à
685m pour découvrir la chapelle éponyme datant du XVIII° siècle. Une plaque rappelle un don fait par un Gignace Dalmass en 1811 (Personnage inconnu pour nous mais patronyme très
répandu dans le Var et les Alpes maritimes).Elle comporte un "enfeu" bien fermé, au sol dallé de petits galets.
Petite halte, bienvenue, avant d'atteindre le point culminant de la randonnée. Visite impossible,
la chapelle est bien fermée ce qui est normal vu son isolement. Encore quatre vingt mètres de dénivelée à franchir avant d'atteindre le sommet
de la Pigne à 762 m, grande plate-forme équipée d'une vigie incendie . Il y a une borne géodésique mais paradoxalement Jean BOREL ne nous la fait pas chercher
! C'est effectivement un point stratégique d'observation car nous avons un 360 °, pardon Jean, un 400 grades, sans obstacle. C'est par
de tels endroits magnifiques que l'on se rend compte de l'importance de la forêt dans le département du Var : un des plus boisés de France, peut-être d'ailleurs le
premier.
Au nord, l'Auzière de Caille, avec ses 1000 m nous empêche de voir le Mt Lachens, point culminant
du département. Les Maures se détachent bien malgré la brume et l'on aperçoit même le Rocher de Roquebrune. A l'ouest le village de Bargemon et le col du Bel homme semblent très proches.
C'est là que nous allons pique-niquer, il n'est que
11 h 30 mais le coin est superbe, bien équipé, rochers, cabanon avec table et bancs en béton. Jean va grimper dans le mirador de la vigie pour en redescendre les deux chaises hautes des
guetteurs. Il va les installer pour lui et Nicole, face au sud-est :position royale !
On est chef où on ne l'est pas! Cependant certains parlent déjà de la nuit du 4 août 1989…
Mis à part la petite cour qui s'installe autour du couple Borel, les autres randonneurs choisissent des rochers en plein soleil.
Jean a débouché une bouteille de Beaujolais nouveau, fort apprécié.
Pas de joueurs de cartes aujourd'hui, on voit bien que les habitués, Denise, Claude et Marcel ne
sont pas parmi nous.
A l'invitation de notre guide, un certain nombre d'entre nous vont grimper dans la vigie malgré
l'interdiction. Ils vont pouvoir découvrir que la vie des guetteurs n'est certainement pas facile, en plein été, quant le soleil tape sur la légère toiture du mirador. Mais quel paysage
!
Le chemin que nous allons reprendre passe deux cent mètres plus bas, mais pas question de le
rejoindre directement car la végétation est super-dense. Il faudra revenir sur nos pas sur 200 m environ pour contourner le
piton.
Jean donne le signal du départ et c'est par une belle piste qui ne figure pas sur les cartes que nous allons atteindre le point de rebroussement à partir duquel nous repartirons vers l'est. Il reste environ 7 km pour regagner Seillans, tout en descente, ça va être cool.
Jean nous prévient :" Nous allons aborder une zone de constructions nouvelles et le chemin a plus ou moins été annexé dans les propriétés qu'il va falloir contourner. Restez groupés"
Martine demande ironiquement : "Faudra- t'il faire silence ". Bien sur, ça la dérangerait beaucoup n'est-ce pas (pardon Martine) !
Effectivement, au lieu-dit le Haut Méault, nous devons descendre par de petits sentiers longeant les nouvelles constructions. La végétation au sol est assez envahissante : ronces, salsepareille, etc. Gérard en fera les frais, certains autres frisant plusieurs fois la catastrophe.
Enfin nous parvenons à une petite route bitumée qui dessert quelques maisons anciennes parfaitement restaurées.
Les restanques herbeuses sont garnies de jolies marguerites.
Le coin est paisible, les oliviers pleins de fruits, ça sent vraiment la Provence !
Voila, nous arrivons dans Seillans par l'ouest. Le parking est atteint
rapidement. La dernière conquête de Jean, Claudine, qui tient la buvette de la SBS (Société bouliste Seillanaise), dûment prévenue par notre guide, nous attend pour nous servir des boissons. C'est vraiment la crise,
car aujourd'hui nos consommations ne nous coûterons qu'un euro, et tant pis pour les boissons
chaudes.
Merci Jean pour cette rando facile et très agréable. Le beau temps étant de la partie, nous avons passé une bonne journée.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.
La semaine prochaine :
Caractéristiques techniques : Longueur : 18 Kms 000 , Dénivelée : 520 m , Durée : 5 H 30 . Niveau : Moyen Medio .
Guide : Jean Borel
Quelques photos en bonus :

Courage Marie, tu es presque arrivée


La chapelle St.Arnoux

Randonneuses réjouies


La montée finale

C'est guignol !
Très cool, ça descend
Le pot au boulodrome

C'est toujours l'automne
Mais aujourd'hui, Gérard avait la nostalgie de la mer. Toute la journée il a essayé de la photographier. Oui, cher ami, c'est bien par là.

Utelle annulée- 3 décembre 2009
Roland devait nous conduire aujourd'hui à Utelle dans la vallée de la Vésubie. Rando remise à une date ultérieure, pour cause d'intempéries
En ce matin du 3 décembre, à 7 h 30, 6 "fous ou inconscients" (dixit Jean BOREL) se retrouvaient au parking de Boulouris, sous la pluie... et avec une prévision météo catastrophique. Enfin, cinq seulement à Boulouris, la sixième attendant son chauffeur, à domicile. Ils méritent d'être cités : Alice , Chantal, Bruno, Jean, Roland et Jean-Louis. Vos rédacteurs, ainsi que la majorité des marcheurs, étaient restés sous la couette.
Pour immortaliser ce moment, il y aura quand même trois photos.
A qui était le parapluie ?



La semaine prochaine :
Jeudi 03 Décembre à 7 h 30: Seillans(83) – Au départ de
SEILLANS, village perché aux maisons ocre jaune classé parmi les " plus beaux villages de France ", cette randonnée, qui ne présente aucune difficulté particulière nous permettra de gagner
les hauteurs de La Pigne, sommet certes à l'altitude très modeste ( 762 m. ), mais qui offrira de magnifiques perspectives sur la plaine de Fayence, le massif de l'Esterel, les Maures et le
littoral Méditerranéen .
Caractéristiques techniques : Longueur : 16 Km 200, Dénivelée : 480 m, Durée : 5 H 30 . Niveau : Moyen Medio .
Coût du trajet A. R. : 24 € 00
Jean Borel
Rocher de Roquebrune : 26 novembre 2009
Rocher de Roquebrune : les 4 sommets
Aujourd’hui Bruno Guérin nous emmène à deux pas de
chez nous. Nous allons gravir le Rocher de Roquebrune. Ou plus précisément les quatre sommets du Rocher. Il est 8h30. Nous voici 20 randonneurs au pied du Rocher. Vingt randonneurs prêts à nous
lancer à l’escalade de ces quatre sommets. Nous serons 21 lorsque Françoise – qui s’est trompée d’heure – nous rejoindra. En l’attendant, Bruno nous présente la randonnée.
« Nous allons monter d’abord au sommet n° 1 (373 mètres), par un sentier assez raide, avec une petite escalade sur la fin. Ensuite on redescendra avant de grimper au sommet n° 2 (369 mètres). Il y aura là quelques passages délicats. Après on redescendra pour grimper à nouveau jusqu’au sommet n° 3. On redescendra au pied de la muraille pour pique-niquer. Et l’après-midi nous monterons au sommet n° 4, parmi les plaques et les rochers ».
Quel
programme ! Et dire que certains croyaient que ce serait une petite rando facile d’à
peine 10 km ! Mais avec son profil en dents de scie, le dénivelé frisera les 800 mètres. C’est clair : nous allons en baver ! Mais le temps passe et toujours pas de
Françoise ! Qui plus est, la communication entre elle et nous est coupée. Bruno meuble un peu le temps mort en nous parlant d’un sujet qui le passionne : la géologie.
« Le Rocher constitue un
énorme bourrelet de roche sédimentaire au pied des Maures. Roche appelée arkose et composée d’un conglomérat de roches diverses : gneiss, embréchite, granit, galets
de rhyolite ». Bruno tente encore de nous faire patienter, en nous parlant du circaète Jean-le-Blanc, du merle bleu ou du blaireau. Mais il faut se rendre à
l’évidence : Françoise ne viendra plus. D’ailleurs il fait frais et nous avons besoin de nous dégourdir les jambes.
Nous nous élançons en direction du sommet n° 1 : le Rocher des
trois croix. Nous montons par un sentier assez raide, à travers un bois de chênes-lièges. Sentier vite encombré de rochers qui forment de hautes marches. Rien de tel pour nous
réchauffer. A la première halte, nous nous allégeons de quelques vêtements superflus. Nous empruntons à présent un chemin à découvert, en direction d’une belle dent rocheuse. La végétation se
fait moins dense. Nous pénétrons dans le monde des rochers. Yvette demande : « C’est l’heure du casse-croûte ? » La réponse est
N
ON. Ce n’est pas l’heure. Nous poursuivons notre grimpette en direction des trois croix. Nous en apercevons deux, juste au-dessus de nous. Encore un peu
d’escalade et nous atteignons le sommet n° 1. Jean scrute le bas du Rocher : « J’ai beau chercher. Je ne vois pas Françoise. » Puis tout
à coup « Regardez là-bas, le renard ! » Un renard grimpe en effet dans les rochers. « Il monte mieux que
nous ! » remarque Martine. Le ci
el est couvert. Malgré la brume, la vue est magnifique. Ici la mer, puis le massif des Maures. Et de l’autre côté, la vallée de
l’Argens et l’Estérel. Pendant la pause, Bruno nous conte l’histoire des trois croix. « Le Rocher des Trois Croix, nom véritable du rocher de Roquebrune, a toujours fasciné les
hommes qui y dressèrent jadis trois croix aujourd’hui disparues. Celles que l’on voit à pré
sent sont
l’œuvre du sculpteur Bernar Venet, établi au Muy depuis plusieurs années. Sensible à la beauté du lieu, Bernar Venet souhaita « signer » ce paysage grandiose et mystique à la
fois. Pour chacune de ces croix le sculpteur a choisi de rendre hommage à trois artistes majeurs de l’histoire de l’art. Il s’est inspiré de célèbres
crucifixions peintes au 14ème, 15ème et 16ème siècles ». Le randonneur averti aura bien sûr reconnu aisément la référence aux
œuvres de Giotto, Grunewald et Le Greco !
« On reprend la
marche » nous dit Bruno. « On va passer sous une croix ». Nous abordons un passage très étroit. A droite, c’est le
rocher. A gauche, c’est le vide. « Ne vous approchez pas du bord ! » Ce pourrait être le leitmotiv de la journée ! Heureusement des
câbles ont été installés en début de descente. Il suffit de bien s’accrocher ! Après le passage câblé, nous poursuivons notre descente dans ce que Bruno appelle « un chaos
cyclopéen », c’est-à-dire un amoncellement colossal de rochers. Nous poursuivons notre parcours d’escalade ou plutôt de désescalade. A ch
acun sa méthode :
face au vide ou face au rocher. L’important est de trouver les bons points d’appui et de ne pas se bousculer ! « T’es content d’être
venu ? » demande Bruno à Jacky. Qui semble apprécier cette descente le long de la corniche rocheuse.
Puis nous apercevons
d’en bas le sommet n° 2. Encore quelques minutes de grimpette. Soudain Jean nous dit « J’entends Françoise. Elle arrive ! » Est-ce une
blague ? Mais non, on entend une voix au loin. C’est Françoise qui s’approche. Arrivée au sommet elle nous expliquera qu’elle n’a ni trouvé notre parking ni suivi notre itinéraire. Peu
importe puisque la voici. La grimpette n’est pas tout à fait terminée. Il nous faut encore contourner puis escalader d’énormes rochers. Et nous voici au sommet n°
2. A
présent le soleil brille et de partout la vue est magnifique. Il est 10h40. Nous prenons enfin le temps d’une pause casse-croûte. Puis il nous faut redescendre, dans les rochers d’abord, dans la
caillasse ensuite. Quelques minutes plus tard, Bruno nous annonce : « A partir d’ici, vous pouvez ressortir vos bâtons ! » Car ces
fi
chus bâtons étaient bien encombrants dans les passages d’escalade. Nous poursuivons notre descente jusqu’au pied du Rocher. Nous marchons à présent sur une
large piste, facile, agréable. Pas besoin de regarder ses pieds ! On peut en profiter pour admirer le Rocher de Roquebrune vu d’en bas. « Ce
rocher, nous dira Bruno, est à cheval sur les communes de Roquebrune-sur-Argens et du Muy. L'érosion y a sculpté et cre
usé des grottes,
agrandi les failles et modelé des colonnes en forme de champignons, comme les Deux Frères ». Les Deux Frères, justement les voici, se détachant sur fond d’azur.
« On dirait un paysage phallique » remarque fort à-propos Daniel. Nous nous arrêtons pour contempler ce paysage à la fois sauvage et colossal
par sa taille. Impressionnant ! Brun
o se met à l’écart et nous raconte : « Le sommet n° 3 dresse sa fière silhouette postée en
avant-garde des Maures et domine la vallée de l’Argens de ses grès rouges déchiquetés qui annoncent l’Estérel. Dans ce paysage sauvage, ont été mis à jour des vestiges mégalithiques et des oppida de
l’âge de fer, camps retranchés dans leurs enceintes de pierres sèches. Des petites chapelles, un vieux four à tuiles ou d’anciens moulins à huile témoignent de l’importante activité humaine
qui régnait sur les flancs du rocher ».
« En montant vers le sommet n° 3,
nous verrons les vestiges de l’ancien village et de sa chapelle ». Nous attaquons la grimpette et pénétrons bientôt dans un bois de chênes-lièges. « Serrez les rangs pour ne pas vous perdre ! » Nous grimpons donc en nous serrant les uns aux autres.
Bientôt nous pouvons admirer sur notre gauche, une vue splendide sur le sommet n° 4, bien éclairé par le soleil. On distingue nettement la grotte de l’ermite et sa chapelle.
« Nous ne monterons pas à la grotte de l’ermite. D’ailleurs il n’est pas là. On passera en bas et on montera sur la droite ». Mais nous n’en
sommes pas là ! Chaque sommet en son temps. Grimpons d’abord le n° 3 !
Le sentier se faufile entre les sommets 3 et 4.
C’est le Pas du Facteur. Puis nous prenons sur la droite un sentier très raide qui monte à travers parmi les chênes-lièges, arbousiers et bruyères arborescentes. Nous atteignons les
vestiges du village médiéval. Un petit tour près des ruines et nous reprenons notre grimpette. Nous voici maintenant sur la ligne de crête, au droit d’une belle plate-forme rocheuse. Nous
apercevons le sommet, c
onstitué d’énormes blocs, posés les uns sur les autres. Pour atteindre le sommet, il nous faut encore escalader un étroit passage. Bruno et Jean nous aident
à franchir ce passage délicat en nous indiquant les bonnes prises, en nous tenant la main ou en nous tirant. A la descente, Jean offrira même son genou comme point d’appui !
Nous voici enfin au sommet n° 3. Là encore, la vue est magnifique. Le
temps d’une photo – tiens ! sur celle-ci on peut voir les deux photographes ! – et nous descendons au pied des rochers. Il est 13 heures. C’est l’heure du pique-nique.
Le ciel est dégagé, le soleil brille. Nous dévorons notre repas avec appétit. Car l’escalade, ça creuse ! Mais ne nous attardons pas : il nous reste encore un sommet à gravir. Nous
revenons sur nos pas puis bifurquons sur la droite. Nous poursuivons notre descente à l’ombre. Sans trop nous presser, car les marches sont bien hautes. Puis nous parvenons au pied du massif
rocheu
x où se dresse le sommet n° 4. C’est le dernier sommet ! Mais certains commencent à en avoir plein les bottes. Un petit groupe de 4, conduit par
Jean, décide d’en rester là. Ils iront nous attendre aux voitures.
Nous grimpons à flanc de rocher. Sur sa croupe dénudée, dirait Bruno.
La paroi rocheuse comporte de nombreuses excavations, certaines étant
de véritables grottes. On aperçoit au-dessus de nous, la grotte aménagée par « Frère Antoine » qui vit là depuis de nombreuses
années. Nous marchons à flanc de massif et passons
au pied d’une petite grotte transformée en chapelle. Nous grimpons à même le rocher. Bruno entraîne une partie du groupe sur la
droite : la pente y est moins raide. Les derniers préfèrent escalader le rocher en voie directe. La grimpette devient très raide. On avance comme on peut, debout ou à quatre pattes. A mesure
que nous nous élevons, nous découvrons la vue superbe sur la vallée de l’Argens. M
ais certains n’en
profitent guère, occupés à s’accrocher à la paroi des pieds et des mains. Arrivée sur la crête, Cathy semble vouloir prendre son envol. « Est-ce qu’on
arrive ? » On n’arrive pas encore, mais on approche ! Voici à nouveau un passage délicat. Jacky et Camille nous aident à franchir un passage resserré entre deux parois
rocheuses. Il no
us faut prendre appui sur le tronc d’un arbre pour se sortir de ce goulet. Et nous atteignons le sommet. La
vue est magnifique de tous côtés. Nous immortalisons notre victoire par une photo de groupe.
Camille semble épuisé. Mais n’a-t-il pas dit : « C’est fatigant à la longue, toutes ces dames ! » Ces dames qu’il faut tirer, retenir ou pousser dans les passages délicats. Epuisé peut-être, mais ravi sans doute. Danièle tâte son sac. Les champignons qu’elle a ramassés tout à l’heure doivent être en bouillie ! « A présent nous allons suivre la crête, nous dit Bruno. Puis nous descendrons par un bon sentier ».
Nous continuons sur la crête. Le terrain est vraiment très
accidenté : partout des rochers, des trous, des bosses, parmi lesquels il faut trouver son chemin. Mieux vaut regarder où l’on met les pieds ! Mais rien ne presse. Nous sommes parvenus
jusqu’ici sans chute notable. Avec juste quelques égratignures. Prenons notre temps ! Voici enfin le sentier, parsemé de rochers. Nous en avons fini avec notre parcours
d’escalade. Puis nous pénétrons dans un sous-bois, le sentier devient très agréable. Quelques minutes plus tard nous rejoignons nos voitures et nos 4 compagnons de randonnée. Pour fêter cette
grande journée, nous allons à Roquebrune, prendre un pot bien mérité et partager une délicieuse tarte, aimablement offerte par Françoise pour se faire pardonner son retard.
Nous sommes un peu fatigués mais heureux. Heureux d’avoir gravi ces 4 sommets du Rocher de Roquebrune. Mais certains jurent, mais un peu tard, qu’on ne les y prendra plus !
Merci Bruno pour cette magnifique randonnée dans les rochers. Merci aussi à Camille, Jacky et Jean pour leur aide efficace et très appréciée.
Merci également aux 2 photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY.
Encore quelques
photos :
Cathy prend son envol
Galerie de Portraits
Randonneurs
Le Rocher sous toutes ses coutures





Prochaine randonnée : Jeudi 3 Décembre à 7 h 30 : Utelle (06)

Nous dominerons tout au long du parcours la profonde entaille des gorges
de la Vésubie.
Nous admirerons la cime de Rocca Sierra et les villages environnants.
En cours de route nous visiterons la Chapelle St Antoine à l'heure de la
pause "banane".
Nous déjeunerons à Utelle, avec visite des ruelles typiques, la place du
village, son église et ses chapelles.
Puis retour par le cayon du Riou et le village en ruine du Villars. Le
sentier montant est taillé dans la roche, mais tout de même très facile.
Durée : 5 h 30 – 17 km- Dénivelé : 700m – Moyen/Alto
Plateau de Caussols-19 novembre 2009
Après les gros efforts de la Cime de PISSET, de ROCASERRA et de la Cime de BAUDON, les marcheurs du Cercle de
Boulouris avaient bien mérité une rando facile…et même un restaurant. C'est ce que Jean BOREL avait préparé pour ce 19 novembre, sur le Plateau de Caussols,
faisant, de plus, ouvrir l'auberge dont c'était jour de repos !
42 randonneurs étaient au rendez-vous aux Claps à la côte 1134 pour une randonnée de 16 km avec une dénivelée de 480 m. Jean nous présente la randonnée nous désignant le radar de l'aviation civile, bien visible de notre
parking de départ, comme sommet de cette marche à 1335m. Il précise que cette rando, avec restaurant avait déjà été faite en 2004. Pour aujourd'hui,
il a réduit la deuxième partie, après le déjeuner, en supprimant une montée, peu appréciée la dernière fois. Il est chaleureusement applaudi pour cette initiative.
C'est exceptionnel, mais nous sommes très nombreux, nous aurons trois guides : Jean qui mènera en tête,
Bruno qui sera serre-file et Roland, au milieu du groupe comme "voltigeur".
Un groupe de "petites jambes" constitué de Grand Pierre et de Jacqueline rejoindra directement le restaurant. Jacqueline précisera : "dans ce groupe il y aura seulement un guide et un serre-file. Ceci méritera bien une photo".
Il est 8 h 45, il fait beau, un peu frais (6-8°) mais pas de vent. Après la traditionnelle photo de groupe, nous partons plein sud sur le GR4, en légère montée puisqu'il nous permettra d'atteindre le col du Clapier à 1257 m.
Déjà nos voitures semblent minuscules.
Le plateau que nous allons désormais parcourir a été décrit comme suit par des élèves de 5ème du collège du ROURET :
- des roches calcaires, plus ou moins sculptées par le ruissellement des eaux
- une végétation d’herbe rase et aromatique (thym, lavande,...) ainsi que des petites forêts de sapins et arbustes (aubépine,...).
- des "dollines". L’herbe au creux de la doline est beaucoup plus riche, plus verte, plus abondante que l’herbe qui entoure la doline. Pourquoi ? Parce qu’au creux de la doline, il y a un sol d’argile, alors qu’ailleurs, on a des roches calcaires avec un sol très fin. Comme l’argile garde l’eau (elle est imperméable), c’est une terre plus humide, plus riche, et l’herbe qui y pousse est plus dense que sur le sol voisin. Le calcaire garde moins l’eau (il est perméable), donc l’herbe y est plus sèche, moins abondante.
- Les
lapiez sont des fissures superficielles du relief et résultent de l’érosion des roches calcaires par le ruissellement des eaux qui les dissout, les ronge. L’hiver, l’eau peut geler dans les
fissures et faire éclater la roche (gélifraction).
Extraits de : http://cds06.free.fr/actions/college/geol_caussols.html
Bon voilà, tout est dit. C'est précisément devant une de ces dollines, sorte de dépression déjà
rencontrées à d'autres occasions que Jean va nous présenter Caussols et son environnement.
A 23 km de la Méditerranée à vol d'oiseau (40 km par
la route), le centre du village se trouve à 1130 mètres d'altitude. Au dernier recensement, la population était de 219 habitants. Il se situe sur un plateau karstique creusé de nombreux avens et grottes . Le plateau est surplombé au sud par la Colle des Maçons
(1417 mètres) et le Haut-Montet (1335 mètres), lui-même surmonté par le radar de l'aviation civile visible depuis le bord de mer. Au nord se situe le plateau de Calern (1458 mètres au Signal de
Calern) sur lequel se trouve l'Observatoire de Calern (où nous étions
en Avril dernier : très jolie rando) et à l'ouest le vallon de Nans où
se situe le point bas de la commune (895 mètres). Le plateau de Caussols en lui-même est constitué d'une plaine de rochers au Sud (les Claps) et d'une plaine de prairies et de cultures au
centre, traversée par un réseau de ruisseaux se déversant dans l'Embut de Caussols.
Le premier peuplement de Caussols daterait de la préhistoire. On compte une dizaine d'enceintes en pierre sèche que la tradition locale considère comme oppidums et fait remonter à l'âge du bronze. L'on trouve des traces d'occupation d'époque romaine dans certaines de ces enceinte, comme au camp des Laves, au collet de l'Adrech.
Les premiers écrits mentionnant Caussols
remontent au XIIe siècle, époque où le village dépendait des Comtes de
Provence. Le village est ensuite resté regroupé autour de l'église jusqu'en 1640, époque où il fut incendié. L'habitat s'est ensuite éparpillé sur
le plateau en petites exploitations agricoles. Cet habitat dispersé prévaut encore aujourd'hui; les seuls regroupements d'habitations se situent dans un petit centre du village autour de
l'église, l'école, la mairie et l'auberge et dans le hameau des Claps à l'Ouest du village.
L'agriculture et l'élevage, qui prévalaient largement jusqu'en 1950 ont fortement régressé depuis, et il ne reste que quelques élevages d'ovins et de caprins, qui limitent la recolonisation du plateau par les pins.
(Extraits de Wikipédia )
La Dolline devant laquelle nous sommes arrêtés est bordée au sud par une très jolie borie, en très bon état. Après les explications de Jean tout le groupe va se diriger vers elle pour la visiter.
Les bories ne servaient pas
d'habitations, même si
quelques témoignages évoquent que des gens s'en sont servi de refuge lors de la grande Peste de 1720 ou durant d'autres époques troublées.
La borie avait presque exclusivement une vocation agricole. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont des périodes de grands défrichements où de nombreuses terres étaient données à des paysans qui, à
condition de la travailler avec assiduité, en devenaient propriétaires au bout de quelques années. Du coup, ces paysans et bergers faisant leur labeur souvent loin de chez eux avaient besoin d'un
endroit où déposer leur matériel ou abriter leur bétail par gros temps. Ce sont eux les constructeurs des bories.
Puis nous reprenons notre cheminement vers le
fameux radar. Sous ce radôme se cache un radar permettant de réguler l'approche des avions pour les aéroports de Nice et de Cannes Mandelieu. Il fait partie du
nouveau dispositif de circulation aérienne mis en place depuis le 14 avril 2005.
NB : Nous, habitants de Boulouris, pouvons attester que ce dispositif est mal appliqué...
Ayant atteint le point culminant de la journée, le Haut Montet à 1335 m, ce sera l'occasion de faire "la pause banane" et de suivre le tour d'horizon que va nous faire Jean à 400 gr. (D'autres auraient dit 360 ° mais ces Messieurs les géomètres qui multiplient, divisent et additionnent les angles préfèrent des unités, certes plus rationnelles mais moins poétiques…)
"Les conditions anticycloniques actuelles
génératrices d'un brume tenace vont limiter notre zone d'observations. Wallou ( expression très borélienne!) pour le Mounier (zut, alors), l'Argentière et le Gelas. Pas de Mercantour aujourd'hui. Nous nous contenterons,
à l'ouest de l'Audibergue-Signal d'Andon (1642 m) à 12 km (Ah !
Huguette), la montagne de Thorenc-Pic de l'Aigle (1644m) à 13 km, et un peu plus au sud, notre Mt.Vinaigre (614m) à 25 km, au nord, la cime du Chéron –Gréollières
( 1778 m) à 11,5 km, à l'est, le Puy de Tourettes (1267m) à 8 km, le Pic de Gourmettes( 1267m) à 7,5 km, le village de Gourdon sur son promontoire, au sud, les villes de Grasse à 6 km, Cannes à
19 km et Nice à 25 km.
Par un chemin en descente longeant la falaise,
nous atteignons l'aire de départ des parapentes et autres parachutes ascentionnels. Trois audacieux se préparent à prendre l'air. La vue sur Gourdon et les vallées qui l'entourent est
superbe.
Petit changement d'itinéraire pour aller visiter
une curiosité du plateau. C'est une première pour Jean mais il va trouver sans difficulté ce qu'il voulait nous montrer. C'est l'Aven des Charognes, immense trou,
résultant de l'effondrement de structures de calcaire tendre, fragilisées par l'érosion des eaux de pluies
chargées de gaz carbonique. Le plateau est truffé de ce type d'Aven que nous avions aussi rencontré sur le plateau de Calern.
"Approchez-vous les charognes !" nous propose Jean. Pas trop près quand même, ça a l'air très profond.
Les photographes seront les plus audacieux.
Puis nous repartons hors piste dans des terrains où les taupinières se partagent l'espace avec les cailloux. Remarquable le travail de ces jolies petites bêtes (jolies chez le voisin !) qui
s'acharnent à creuser des galeries dans ce sol peu profond . Et la terre des taupinières est si fine qu'elle fait rêver plus d'un jardinier, mais pas question d'en remplir le
sac.
Autre trace animale, c'est Roland qui va trouver
la défense d'un petit cervidé. Il en profitera pour donner quelques détails sur ces superbes animaux, aux quelques marcheurs qui l'entouraient.
Nouvelle borie, moins bien conservée, mais équipée d'un joli puits où l'eau affleure, transparente : incroyable sur ce plateau.
Nous nous dirigeons maintenant vers Caussols, mais
tout d'abord Jean fait un petit détour pour visiter l'entrée d'un embut, sorte d'aven horizontal, véritable petit canyon souterrain où l'eau, une fois de plus, a façonné un décor
incroyable…selon les spécialistes.
Enfin c'est l'Auberge de Caussols où nous attendent nos 42 couverts. Voici le menu : pâté de campagne avec sa motte de beurre (tiens tiens, c'est nouveau ça, une vraie motte de beurre dans une cagette en bois),
joues de bœuf en
daube (succulent), agneau grillé, tarte au pommes chaude avec chantilly (délicieuse), café et eau de vie.
Nous profitons du repas pour souhaiter un bon anniversaire à Joël.
C'est l'estomac bien calé que nous sortons de table. Heureusement que Jean a réduit le chemin du retour !
Les "petites jambes", dont le groupe s'est enrichi de quelques marcheurs, rejoindront directement les voitures alors que reste de la troupe effectuera un retour tranquille évitant la montée finale comme Jean l'avait prévu.
Merci Jean pour cette balade relaxe sur ce plateau de Caussols toujours agréable à nos jambes, nos yeux et nos palais.
Grimpette


Ah ! les filles-Ah ! les filles


Juste à ta taille, n'est-ce pas Monique !

Le fameux radar

L'Aven de la
Charogne
Brrr!

Chiffons, recettes de cuisine ,
mecs...
En tout cas ça tchatche!

Que complotent ces trois-là ?

Tout est simple à l'Auberge de Caussols !
C'est encore l'automne

Gorbio - Cime de Baudon : 12 novembre 2009
Gorbio - Cime de Baudon
Aujourd’hui Roland Collomb nous emmène à
Gorbio, village perché au-dessus de Menton. Nous allons grimper au sommet du mont Baudon (1264 m). Certains se souviennent avoir gravi ce sommet il y a deux ans, au départ de Peille. Nous
voici arrivés à Gorbio. Nous sommes 26 randonneurs et
randonneuses. Le ciel est dégagé, la température est douce. Que demander de plus ? Aujourd’hui nous accueillons parmi
nous Joël, déjà connu des habitués du lundi. Roland nous présente la rando. « Nous allons partir en descente.
Ensuite c’est plat. Puis
on remonte jusqu’à Ste Agnès. Là nous formerons deux groupes. Le premier grimpera sur la Cime de Baudon, ce qui nous fera un dénivelé de près de 900 m. Quant aux « petites jambes » ils
suivront un chemin parallèle, à flanc de coteau, jusqu’à la Madone de Gorbio. Ce qui ramène le dénivelé à 667 m. Quand même ! » Et Roland ajoute :
« Je ne vous parle pas de Gorbio. Nous aurons le temps cet après-midi, car j’ai prévu de visiter le village avec le maire de
Gorbio ».
Nous démarrons par une courte descente, suivie d’un court plat. Puis la
route se met à grimper. Nous ne tardons pas à atteindre la chapelle St Lazare, avec son joli porche à arcades. « Cette chapelle a été construite à la suite d’une
épidémie de peste qui sévissait vers la fin du moyen Âge. Lorsque Menton fut ravagé par l’épidémie, les habitants de Gorbio firent le serment d’édifier une chapelle si la peste n’atteignait pas
le village. La légende ajoute qu’un pestiféré arrivé de Menton vint mourir ici. On éleva donc la chapelle sur le lieu précis où il est mort ». Après une courte
pause, nous
continuons notre grimpette vers Sainte-Agnès. Nous suivons à présent un sentier qui longe une immense falaise. Roland nous avait dit : « Sur le sentier on
verra le village de Gorbio ». Eh bien le voici, sur notre droite. No
us commençons
aussi à apercevoir la mer qui brille au soleil. La température est douce mais lorsque nous traversons un sous-bois, la fraîcheur nous gagne vite.
Et voici au détour
d’un virage, le village de Sainte-Agnès qui se détache sur un piton rocheux. La vue est magnifique. Les photographes sont ravis. Mais le chemin est encore long. Dieu merci nous ne grimperons pas
jusqu’au sommet du piton rocheux. Nous marquons l’arrêt au pied du village. Il est 10 h 30. C’est l’heure de la pause casse-croûte. Roland nous parle de Sainte-Agnès. « A 800 mètres d’altitude, c’est le village littoral le plus haut d’Europe. Des fouilles ont mis à jour une église dédiée à Sainte Agnès, jeune romaine martyrisée sous Dioclétien en
303 ». Et Bruno de préciser : « On lui a coupé les seins ! » Quelle
horreur ! Après Ste Agnè
s, Roland nous parle d’André Maginot, qui fut ministre de la Guerre, entre la Grande et la dernière. « La position stratégique exceptionnelle de Sainte-Agnès
favorisa dès 1932 la construction de forts militaires pour protéger Roquebrune-Cap-Martin. Ils font partie de la fameuse Ligne Maginot. » Et pour finir, Roland ajoute : « De
Sainte-Agnès, par beau temps, on voit la Corse ! ». Faut-il le croire ? « Simple mirage ! » prétendent certains.
C’est aussi à Sainte-Agnès que nos deux circuits se séparent. « Les petites jambes ont fait la moitié de la montée. Et le premier groupe en a fait le tiers. Qui vient avec moi dans le premier groupe ? » Egalité parfaite : nous voici 13 dans chaque groupe. Jean prend en main les « petites jambes ». « Rendez-vous à 13 h pour pique-niquer ! »
Il est 10 h 30. Nous (les
grandes jambes) commençons à grimper. Pour nous allécher sans doute, Roland nous a promis : « On verra le
Mounier, le Gelas et tous les sommets du Mercantour ! » Nous grimpons parmi les pins. En nous retournant nous jetons un dernier regard sur Sainte-Agnès. Roland nous fait remarquer
que le village, planqué derrière son éperon, est invisible depuis la mer. On aperçoit une tour Maginot. « La cloche permettait l’observation directe et
périscopique » nous dit Roland. « A présent on va cheminer à plat dans les bois ! » A plat ? Aurait-on trouvé plus
menteur que Jean ? En fait de plat ça grimpe ! Nous marchons à un rythme très soutenu. Le
blogueur voudrait bien
prendre des notes, voire une petite photo du paysage… Mais pas question de regarder autre chose que nos pieds. D’autant que nous avons été précédés sans doute par un régiment de cavalerie, à en
juger par les monceaux de crottin qui couvrent le sentier. Attention à ne pas glisser!
La pente, d’abord régulière, devient plus raide. Nous atteignons le Pas
de la Piastre. Roland nous propose une petite pause, très appréciée. « Nous avons fait le deuxième tiers de la montée. Le troisième tiers nous
amènera au sommet ». « C’est la partie la plus difficile. Pour monter n’hésitez pas à vous servir de vos mains ! ». Pour se tenir aux
rochers ou aux arbres ? Ou pour s’accrocher à son voisin ou sa voisine ? Joël s’enquiert des pratiques du groupe : « Où peut-on mettre les
mains ? » A chacun selon ses goûts.
« Nous allons passer sur le versant
Nord-Est. On ne verra plus l’Italie, mais le Mercantour. Dans la première partie nous grimperons dans les rochers. Puis ce sera de la forêt ». Nous reprenons notre sentier qui grimpe à
présent à découvert. La pente est raide. Les rochers forment des marches le plus souvent hautes et irrégulières. Attention à ne
pas
glisser ! (bis). Si l’on prend le temps de s’arrêter quelques secondes, un paysage splendide s’offre à nos yeux émerveillés : les cimes enneigées du Mercantour ! Après
les rochers, voici la forêt. Avec des rochers partout ! Encore un dernier
coup de collier et nous atteignons le sommet. Hélas la brume nous a suivi dans notre ascension. Elle
s’accroche aux sommets. On
aperçoit quand même le mont Mounier (2817 m), le mont Gelas (3143 m), et bien d’autres. « Nous sommes
ici sur un sol calcaire, comme dans tout le massif des Préalpes » nous dit Roland. Le ciel se couvre de nuages et la fraîcheur nous gagne. Le temps pour certains d’enfiler un vêtement
sec et de se couvrir, il nous faut redescendre. « Nous allon
s manger dans le
creux là-bas, sur les cailloux. Dans 20 minutes nous allons retrouver les petites jambes ». Et Roland ajoute : « Attention ça glisse ! (ter) On descend cool !! » Car le sentier, toujours parsemé de rochers, est humide. Par endroits le sol
est boueux. « ON ASSURE !! » nous crie Roland. Assur
ément, le blogueur, en
position de serre-file, n’a pas suffisamment assuré. Personne ne l’a vu tomber. Mais à l’arrivée tout le monde lui fera remarquer qu’il n’a pas les fesses propres. Sympa ! La descente se
poursuit sur terrain toujours très accidenté. Après quelques petites chutes sans gravité, nous apercevons en contrebas le Col de la Madone de Gorbio. Et nous retrouvons les petites jambes. Mais que sont-ils devenus depuis que nous les avons quittés à Sainte-Agnès ? Jean-Marie nous le raconte :
« Après le départ du 1er groupe, Jean BOREL entraîne ses 13 participants sur le chemin du
col de la Madone, celui qui évite la cime de Baudon. Photo de groupe puis nous commençons à monter. Jean nous rassure, "ça monte fort au début mais ça ne va pas durer"…mon œil ! Joli
point de vue sur
Ste.Agnès. Bruno nous demande si nous avons observé que tous ces villages perchés, proches du littoral, ne sont pas tournés vers la mer ? Personne ne sait répondre. "C'est pour ne pas être vu des barbaresques qui arrivaient en bateau". Merci Bruno, nous aurons au moins appris quelque chose
aujourd'hui. Sur le sentier nous remarquons, sur plusieurs centaines de mètres, quelques gouttes de sang frais. Comme personne n'est blessé dans le groupe et que nous ne pouvons analyser l'ADN,
nous émettrons l'hypothèse du renard qui aurait capturé une proie et l'emporterait dans son terrier.
Nous atteignons le col de Bausson à 921 m et découvrons la cime de Baudon vers laquelle nos valeureux amis sont en train de crapahuter.
Nous commençons à descendre par un petit sentier et nous rencontrons un autre groupe qui retourne à Gorbio. Ils viennent de Cagnes-sur-Mer. Après échange de politesse, nous les laissons passer, priorité à la montée.
Nous atteignons la route qui va nous conduire jusqu'au col de la Madone où nous devions pique-niquer mais Jean nous annonce une mauvaise nouvelle, nous devrons rajouter 50 m de dénivelée positive car Rolland a fixé un autre lieu, idyllique paraît-il. Grognements (de principe) dans le groupe.
Nous apercevons maintenant le premier groupe qui se détache sur la cime de Baudon : une silhouette, puis, deux, puis…
etc.
Très rapidement nous atteignons le lieu du pique-nique : Rolland avait raison, c'est super, de l'herbe et de rochers. Très vite nous pouvons voir nos amis en pleine descente qui nous rejoignent rapidement. Bravo, bon timing ».
Après avoir savouré notre pique-nique, Roland nous parle de Gorbio.
« Le fief de Gorbio
dépendait des comtes de Vintimille avant d’être cédé en 1258 au Comte de Provence. Puis rattaché en 1388 au Comté de Savoie. A la révolution française, Gorbio devient français et fait partie du
premier département des Alpes-Maritimes. Puis en 1814, il est à
nouveau rattaché à la Maison de Savoie. Avant de dire OUI en 1860, au rattachement du Comté de Nice à la France ».
Mais il est temps de repartir, nous avons rendez-vous avec Monsieur le
Maire de Gorbio. La descente est rapide, mais le sentier n’est guère facile, avec ses rochers glissants et son sol humide recouvert de feuilles mortes. Une trouée dans les arbres nous permet
d’apercevoir Menton. Après cette descente un peu longuette – que certains n’hésitent pas à rallonger un peu, pour le plaisir ! -, nous parvenons enfin à Gorbio.
Nous voici maintenant avec M. Isnard, Maire de Gorbio, qui nous fait découvrir son village. « Gorbio compte 1.300 habitants. Ce petit village est, de l'avis des amateurs, resté un des plus
authentiques de la Région. Au pied d'un cirque de montagnes, c'est le premier village perché que l'on découvre en venant d'Italie et la grande façade du château des Malaussène
lui confère l'aspect d'un véritable "nid d'aigle" ».
Sur la place du village, nous admi
rons un orme, planté en 1713; il est classé parmi les 100 arbres les plus remarquables de France !
Puis voici la Chapelle des Pénitents Blancs de Gorbio. « Les pénitents jouent un rôle social, sanitaire, ensevelissant les morts. Aujourd’hui, toujours
actifs, ils entretiennent les traditions religieuses et notamment la "Fête des Limaces". La
Procession des Limaces est appelée ainsi parce qu’elle se déroule à la nuit tombée, le village étant éclairé par de petites lampes à huile, placées dans des coquilles
d’escargots. ». Nous
pénétrons à présent dans l’Eglise St Barthélemy, construite en 1683.
« On retrouve dans cette
église des œuvres des peintres de la basilique St Michel de Menton, construite peu avant ». Puis nous passons devant le château des comtes de Malaussène.
« Ces comtes sont parents
avec les comtes Lascaris de Vintimille qui construisirent la première place forte de Gorbio ». Voici dans une rue
lle, le vieux four
à pain communal (XVIIè). Nous arrivons enfin devant le vieux Château des Lascaris. « La Tour a perdu ses créneaux lors du tremblement de terre de 1887. En 2008, le "vieux château"
est devenu un lieu de mémoire et de culture. Il accueille la collection du peintre Raza, artiste indien mondialement reconnu ». Nous grimpons au sommet de la tour. Vu
e superbe sur Gorbio
et les montagnes qui l’entourent.
Après ce survol rapide, si vous souhaitez en savoir plus sur Gorbio et ses trésors, allez faire un tour sur le site http://www.gorbio.fr/.
Les visites, c’est bien connu, ça donne soif ! Aussi est-ce avec joie que nous allons prendre un pot … bien mérité.
Merci Roland pour cette très belle randonnée et pour la visite d’un très beau village. Et merci à Jean, de la part des petites jambes.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Roland COLLOMB, Francis OUDARD.
Encore quelques photos :
Les petites
jambes
Randonneurs
et randonneuses
Les grandes jambes
Vers le sommet
Sainte-Agnès
Vues de Gorbio
Prochaine randonnée : Jeudi 19 Novembre à 7 h
00 : Caussols (06)
Déjeuner à l’auberge de Caussols : terrine de campagne, joue de bœuf ou agneau rôti, raviolis, ratatouille. Tarte aux pommes, vin, café. Prix du repas : 25 Euros.
Responsable : Jean Borel - 04.94.95.87.73 - 06.68.98.13.62
Bauduen-Lac de Sainte-Croix- 5 Novembre 2009
BAUDUEN- Le lac de Ste.Croix
Depuis quelques jours, la météo sur le Haut-Var était fort changeante. Le nord de notre département était à la limite du mauvais temps. Mais la dernière
prévision était plus optimiste : soleil et nuage le matin, couvert sans pluie l'après-midi.
C'est pourquoi 20 marcheuses et marcheurs se sont retrouvés autour de Jean BOREL qui nous avait organisé une belle rando au bord du lac de Ste.Croix avec 18 km et
400 m de dénivelé. En ce matin du 5 Novmembre, à 8 h30, la
température est de 2° (ouille-ouille !) malgé un soleil radieux.
Il nous manque deux marcheurs, Nicole et Francis qui se sont trompés d'heure : 7 h 30 au lieu de 7 h.
Non Francis, pour un départ de 18 trous, tu ne nous aurait pas fait
ça.
Ils ne savent pas où est le départ et ne possèdent pas la carte de la randonnée. Par téléphone Jean leur a donné quelques détails mais aujourd'hui nous ne partons pas d'un village, mais
d'un bord de route en pleine campagne, pas facile à trouver.
Nous les attendons un petit peu en prenant quelques photos du groupe et en écoutant notre guide présenter notre itinéraire. Jean en profite aussi pour présenter un
nouveau couple qui nous avait déjà accompagné la semaine dernière, ALICE et JEAN-LOUIS. Nous leur souhaitons la bienvenue.
Mais il faut quand même penser à partir car la rando est longue et le jour baisse vite à cette saison. Bruno se propose de les attendre mais le groupe proteste car nous ne sommes pas
certains qu'ils retrouveront nos voitures. Sur ce plateau, le téléphone ne "passe pas", impossible de les contacter. Finalement Jean colle une carte sur sa vitre arrière, au cas où (!) et
Bruno nous rejoint, sage solution : nous avons déjà deux marcheurs dans la nature ce n'est pas nécessaire d'en rajouter un troisième.
A 8 h 50 nous attaquons notre rando par une piste facile. Pour une fois, nous commençons par 3 km de plat, bonne façon de s'échauffer…car il ne fait vraiment pas
chaud, n'est-ce pas Claude !
Nous cheminons dans une forêt de petits chênes ayant déjà pris de belles couleurs automnales.
Changement brutal de direction, Jean BELLACHES et Françoise qui s’étaient échappés et avaient dépassé le guide doivent faire demi-tour, Jean BOREL les ayant laissé
poursuivre tout droit, petite plaisanterie qu'il apprécie beaucoup et sait utiliser comme "pédagogie douce". Aussi, brutal changement de type de chemin. Nous abordons une descente
assez raide, caillouteuse et rendue glissante par la terre mouillée : il a plu hier comme l'attestaient les grandes flaques du chemin précédent.
Face à nous, premiers aperçus sur les falaises des Gorges du Verdon et le village d'Aiguines d'où certains d'entre nous ont gardés quelques souvenirs épiques, mais
nous en reparlerons. Nous poursuivons notre descente sans une chute. Au cours de la pause banane, faite à l'issue de la descente, Jean parvient à contacter Francis et
Nicolle. Ils sont à Salles-en-Verdon et nous rejoindront à Bauduen pour le pique-nique. Heureusement que Bruno ne les avait pas attendus.
Nous arrivons au bord du lac. Premier ravissement des yeux et bien sûr nombreuses photos ( au soir de cette randonnée j'en aurai d'ailleurs 178 "en
portefeuille" : que l'embarras du choix !).
Ce lac, nous le connaissons tous mais souvent à une saison où il est très fréquenté. Aujourd'hui, nous l'avons pour nous, rien que pour nous.
Et nous allons cheminer ainsi sur une large piste, très "confortable". Le lac est à notre droite, d'un bleu vert, caractéristique des eaux du Verdon à cette saison.
Il fait la limite entre le Var où nous sommes et les Alpes de Haute Provence. En face de nous le plateau de Valensole et ses champs de lavande. Le niveau de l'eau est très bas
découvrant de larges plages caillouteuses . A cette période de l'année, EDF peut turbiner sans retenue, les touristes ne sont plus là.
Jean nous rappelle que la mise en eau du Lac de Sainte Croix, commencée en 1973, s'est achevée en 1975 en atteignant
la cote 482. Les flots, en submergeant la vallée, engloutissaient également l'ancien village des Salles sur Verdon, reconstruit sur un plateau proche. Mais avec lui disparaissaient également dans les eaux de jade, la source de
Fontaine l'Evêque et des grottes du paléolithique, ainsi que le pont d'Aiguines datant du Moyen-Âge...
L'idée du barrage est déjà présente en 1930, et un syndicat de défense se créée alors dans le village. A l’époque, le projet émane de la société Schneider. Les Sallois s’opposent énergiquement à
cette construction qui va les chasser de leurs terres, de leurs habitations, de leurs racines. Le temps passe, les enquêtes et les réunions s’enchaînent, sans que rien n’aboutisse vraiment. Alors
au village, la vie va son train, entre espoir et fatalisme, incertitude ou angoisse.
Puis EDF reprend à son compte le projet Schneider, et les choses alors s’accélèrent. En 1967, le 16 janvier, l’enquête parcellaire est déclarée. En mars 1969, un canal de dérivation est creusé
dans la vallée. Pendant ce temps, les tractations entre EDF et les habitants se poursuivent, avec les divergences, les cris, la douleur de l’inéluctable pour les habitants… et l’épineux problème
des truffières, implantées dans des terres réputées pauvres, mais à la valeur inestimable pour les propriétaires.
Le projet initial prévoit de faire monter l’eau jusqu’à la cote 500, ce qui engloutirait Les Salles sur Verdon et l’île de Costebelle, mais également les villages de Bauduen et de Sainte-Croix, qui sont autant d’opposants à la construction du
barrage. Mais une modification intervient et ramène la cote à 482, et Les Salles sur Verdon se retrouve seul pour lutter contre le projet puisqu’il épargne désormais les autres villages.
EDF finit bien entendu par gagner la partie, mais la reconstruction des Salles, initialement prévue sur la commune d’Aiguines, sera en fait mise en œuvre sur le plateau de Bocouenne, plus proche du village d’origine.
En juillet 1970, la première pierre du nouveau village est posée.
En novembre 1973, le barrage est mis en eau. Devant la montée lente des flots, l’exode du village commence, et en janvier 1974, les deux derniers habitants des Salles sur Verdon, dont le
curé, sont évacués par la gendarmerie.
Nous pouvons imaginer l’émotion qui étreint alors les Sallois. Les terres noyées peu à peu, la maison natale rasée par les engins de chantiers puis submergée inexorablement, qui disparaît dans
les eaux émeraudes.
Les morts sont transportés dans le nouveau cimetière, chassés de leur lieu de repos. L’église est dynamitée.
Cette retenue est la troisième de France métropolitaine par sa superficie après le lac du Der-Chantecoq et le lac de Serre-Ponçon. Le lac est devenu un centre de tourisme estival ; il est très fréquenté pour les loisirs aquatiques.
La navigation des bateaux à moteur à essence est interdite. Seul les moteurs électriques et les voiles sont autorisés. On y rencontre beaucoup de pédalos
et de barques diverses de juin à septembre. Ce lac artificiel est également utilisé pour les écopages des Canadairs lors des incendies dans la région.
Trois villages se trouvent le long de ses berges :
Sainte-Croix-du-Verdon, Bauduen, Les Salles-sur-Verdon (nouveau village)
Le plus grand des lacs du Verdon couvre une superficie de 2200 ha (10 km de long pour 3 km de large), limitée au sud par le barrage hydroélectrique de Sainte Croix et au nord par le pont de Galetas, lieu où le Verdon vient alimenter le lac. Le barrage (de type voûte mince), construit à l'entrée des gorges de Baudinard, retient 760 millions de mètres cubes d'eau et produit sur une année plus de 150 millions de KW/H. Il alimente ainsi en électricité plusieurs des villes situées à sa proximité.(Extraits de différents sites Web)
Mais revenons à nos 20 marcheurs qui s'émerveillent du paysage. Jean nous montre le Grand Marges, montagne qui domine Aiguines et où 13 randonneurs se sont distingués dans une des
marches les plus difficiles de ces dernières années alors que le second groupe guidé par Daniel allait se "goberger" au restaurant à Ste-Croix-du-Verdon.
Jean nous précise: " la grande piste est finie, nous allons devoir effectuer un passage plus difficile dans des rochers, soyez vigilants d'autant plus qu'aujourd'hui ils sont glissants".
Plus de plage au bord du lac. L'eau vient directement lécher une grande falaise en-dessous de nous. Nous commençons à grimper parmi les rochers. C'est
assez facile car il y a de nombreuses prises pour les mains. Par contre les descentes sont plus délicates et les fonds de pantalon en porteront la trace car personne n'hésite à se laisser glisser
sur les fesses car effectivement …ça glisse.
Mais tout ceci avec le sourire et la bonne humeur !
Comme toujours en pareilles circonstances , le groupe s'est effiloché et Jean revient sur ses pas donner un coup de main aux plus hésitants et surtout prendre toute une série de photos bien
caractéristiques.
Enfin tout le monde se retrouve sur la grande piste, heureux d'avoir franchi ce passage difficile.
Le nouveau village de Salles est maintenant juste en face de nous sur l'autre rive et on voit maintenant le pont sur le Verdon à sa sortie du lac.
Encore un kilomètre et nous arrivons à Bauduen où nous attendent Nicole et Francis. Ils ont eu le temps de parcourir ce très joli village et de nous en rapporter
des photos. BAUDUEN est un charmant village dont les quais sont à la côte 484 m, deux mètres au-dessus du niveau maximum du lac : il était temps.
Le pique-nique s'organise, qui sur des tables, qui sur des bancs. Trois "misanthropes " comme les qualifiera Jean, ont préféré le bord de l'eau.
Il fait toujours beau mais le ciel se couvre de plus en plus vers le sud-ouest.
Nous repartons pour remonter sur le plateau. Nicole et Francis ont renoncé à nous accompagner afin de nous éviter de les ramener au village récupérer
leur voiture. Un petit arrêt sur un rocher, au bord de la route, nous permet d'admirer le village vu d'en haut et de faire quelques photos. Au passage, un admirable épouvantail entraîne quelques
commentaires irrespectueux de certains, que je ne nommerai pas, au sujet de notre Présidente (non, pas Carla...).
N'oublions pas que nous sommes en automne, les feuillages ont pris de chaudes couleurs, ne serait-ce que pour nous le rappeler. A un moment la
couleur des rochers et celle de la végétation se confondent presque.
Empruntant les Gorges de Calletis nous poursuivons une montée facile. Le chemin a été creusé dans une roche stratifiée très spectaculaire. Il fait toujours doux, bien que le ciel soit de plus en
plus couvert et une pause effeuillage s'avère nécessaire. Très rapidement nous nous retrouvons à la cote 660, sur le plateau où nous allons cheminer tranquillement jusqu'au hameau de Bounias. Ce
hameau, proche de la route, est habité par trois familles et comporte un gite paysan pour 6 à 8 personnes. Jean nous a organisé un arrêt à l'élevage caprin de M. et Mme CHAFFARD.
Cette ferme fait partie des structures d'accueil homologuées par les réseaux " Bienvenue à la ferme " et " Accueil paysan " . C'est Mme qui nous accueille
et nous explique que l'exploitation comprend 36 chèvres , actuellement dans les bois, cheptel insuffisant pour satisfaire à la demande. L'objectif serai de passer à 50 bêtes. Tous les fromages
produits sont vendus à la ferme. Le troupeau est de race locale, bien adaptée à la région. Les chèvres sont actuellement pleines et vont mettre bas vers Février. La période de traite va s'arrêter
dans quelques jours. Les chèvres vivent en liberté mais rentrent chaque soir pour la traite.
A côté de la bergerie, une passerelle nous intrigue beaucoup. Elle est équipée de fauteuils de style, d'un lampdaire, d'un miroir,
de deux mannequins et d'une peau (identifiée comme du blaireau par Claude, notre chasseur). Un autochtone nous explique que c'est la cabine téléphonique... seul endroit où les téléphones
portables passent. S'est-il payé notre tête ?
Après avoir fait quelques achats de fromage, le groupe repart, rejoint la route et après un petit cheminement sur le bas-côté, nous retrouvons les voitures.
C'est à Aups que nous allons prendre notre pot de l'amitié avant de rentrer, de nuit à St.Raphaël. Ce sera, hélas toujours comme ça pendant quelques mois.
Merci Jean pour ce joli passage sur les rives de ce superbe lac. Nous avons bien compris que l'intérêt général passe avant de celui des particuliers, même si les Sallois ne partagent pas notre opinion.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE et Francis OUDART.
La semaine prochaine, nous irons à Gorbio avec deux circuits.
Jeudi 12 Novembre à 7 h 00 : Gorbio (06) – Repas tiré du sac - 2 parcours

Quelques photos en bonus (Il y en a tellement en réserve)
Avec le chef Ah! la propreté



Au-dessus dulac



Avec le serre-file

Enfin la piste


Bauduen


A la fromagerie

Jolie girouette


Allons,allons, Denise !

Le groupe devant le lavoir de Bauduen

Des moulins et des mines : 29 octobre 2009
Des moulins et des mines
Aujourd’hui Bruno Guérin nous emmène dans les
Maures, pour une randonnée intitulée « Des moulins et des mines ». Nous voici 21 randonneurs à l’entrée de Plan-de-la-Tour. Le soleil
brille, la journée sera belle. Bruno nous présente le profil de la rando : « Nous sommes à 78 mètres d’altitude. Nous allons grimper jusqu’à la crête de la Colle
Dure (alt. 518 m), d’où la vue est saisissante sur le massif des Maures. Le passage sur la crête est un
peu sportif. Mais une variante
permettra aux petites jambes de l’éviter ». C’est une rando de 17, 5 km (mais à l’arrivée Bruno en
comptera 18,5 km) et 540 m de dénivelé.
Une fois n’est pas coutume, Jean conduira les « petites jambes ». Pour
l’instant il est serre-file. Après les traditionnelles photos de groupe nous démarrons. Il est 8h45. Nous commençons
par traverser Plan-de-la-Tour. Nous passons devant une boulangerie. Jean en ressort avec un paquet de tartelettes qu’il va porter religieusement j
usqu’à la pause
casse-croûte. Le voici promu porte-tarte ! Nous sortons de la ville et marchons à présent au milieu
des vignes. L
a route grimpe gentiment. « Regardez sur votre droite, voici un premier moulin ! » nous dit Bruno. En effet c’est un moulin bien restauré, on le croirait neuf. Puis nous traversons le hameau de
Vallaury. No
us prenons un chemin qui grimpe sur la droite, nous permettant de couper un lacet de la route. Nous voici à nouveau sur la départementale.
« Nous allons prendre un sentier sur la
gauche ! ».
Voici en effet une piste qui grimpe. Plutôt raide et surtout très ravinée, à la
suite sans doute des orages récents. Nous parvenons à un carrefour de pistes (cote 275 m, nous dit Bruno). Au-dessus de nous se
dresse un moulin. Nous grimpons à son pied et posons nos sacs. C’est l’heure de la pause casse-croûte. « C’est l’ancien moulin des Gastons » nous dit Bruno. « D’ici vous avez une vue sur le Haut Var et les Maures. Ici le mont Peigros ». Pendant ce temps Jean s’affaire. Il pr
ocède à une opération
délicate : la multiplication des tartes. « C’est la
surprise du serre-file » nous dit-il. Excellente surprise ! Chacun se presse pour recevoir sa
part de tarte. Délicieux ! Jean, tu devrais être serre-file plus souvent. Qu’il fait bon au soleil ! On resterait bien là plus longtemps. Mais Bruno n’est pas de cet avis.
« Nous avons fait jusqu’ici 4 km. Il nous reste donc 13 km. A
présent nous allons emprunter le GR51 ».
Il est 10h30. Nous reprenons la route.
« Vous verrez bientôt le moulin de Valauris. Il est restauré et habité. On ne peut pas
y aller
». Nous voici prévenus. Nous longeons à présent un vignoble. Deux viticulteurs se préparent à épandre … « du
moût » disent certains. Mais un parfum délicat nous poursuit sur une centaine de mètres. Non, ce n’était pas du moût ! Sur la gauche nous ne tardons pas à apercevoir le moulin de Valauris, à
contre-jour. Donc pas de photo ! Nous continuons à grimper, tou
t en douceur. Quand Bruno s’écrie : « Un autre moulin à droite ! Ce sont les ruines des Roussillons ». Puis voici encore d’autres ruines. Qui a parlé de mine ? « L’ancienne mine, on va la voir un peu plus loin » nous dit Bruno. « Nous avons déjà vu 5 moulins ». Quant
a
ux ruines, on ne les compte pas. « Il y a des ruines de partout ! » Sur la droite, on aperçoit à présent les bâtiments (en ruines) de l’ancienne mine. La piste grimpe régulièrement. Nous
marchons à bonne allure. Il commence à faire chaud. Un bel arbousier co
uvert de fruits rouges attire le photographe. Ainsi qu’Annie qui avale quelques arbouses mais ne semble pas
ravie. « Oh, ce n’est pas si bon que ça !
»
Le groupe avance à un rythme soutenu. Annie et Daniel sont en tête. Les voici, pris
en photo par le serre-file ! Cherchez l’erreur ! « Nous allons jusqu’à la citerne, là-bas tout là-haut » nous dit Bruno. « C’est là que nous nous répartirons en deux groupes ». Qu’elle est loin cette citerne ! Et qu’elle est longue cette grimpette ! D’autant que le soleil tape fort. Le
groupe s’étire. Les premiers montent à vive allure. Profitons-en, Bruno ne dit mot. Enfin nous parvenons à la citerne. « Nous sommes au col des Courchets (alt. 449 m). Qui vient grimper sur la crête de la Colle Dure ? » demande Bru
no. Nous ne sommes que 7 à accepter son invitation. Bruno semble un peu déçu. « Peut-être sont-ils fatigués par les deux randos précédentes ?
» Voici donc Jean à la tête de 14 « petites jambes ». Nous les laissons à la citerne. Nous les
retrouverons tout à l’heure au pique-nique. Nous quittons la piste et attaquons un sentier qui grimpe sur la crête. « Nous prenons à droite une trace qui s’engage sur une croupe dénudée » (langage imagé, signé Bruno). « On a la vue des deux côtés ». A gauche c
omme à droite en
effet, la vue sur les Maures est superbe. Nous apercevons à présent le premier bastion rocheux qui marque le sommet. Nous grimpons au milieu des cistes, bruy
ères et chênes verts. Et
voici le sommet. « Nous sommes à 514 mètres
d’altitude ». Nous admirons la vue sur les Maures. Puis nous poursuivons notre chemin sur la
crête, parmi les rochers et les buissons. Nous atteignons un deuxième sommet (alt. 520 m). Superbe photo de Claude pour immortaliser cette ascension !
Nous commençons à redescendre, en suivant toujours la crête accidentée, agrémentée
par endroits de genêts épineux. Attention, ça glisse et ça pique ! Nous nous dirigeons vers un pylône, en louvoyant parmi les buissons et les rochers. Attention ! Il y a parfois
quelques marches un peu hautes. Et il vaut mieux éviter de regarder le vide. « Ca y est. Le passage alto est terminé ! » nous dit Bruno. Nous continuons la descente sur un sentier ombragé, un peu humide. Puis voici le soleil et là-bas
devant nous la selle de Colle Dure (alt. 355 m), où nous attendent les « petites jambes ». Qu’ont-ils donc fait pendant que nous crapahutions sur la crête escarpée ? Après avoir
cheminé gentiment à flanc de colline, ils sont arrivés ici et se sont installés confortablement dans l’herbe. « Et vous ne nous avez pas attendus pour pique-niquer ? » « Ben non. Jean a commencé à manger. Alors on a suivi notre chef » nous répond Marinette. Nous savourons notre pique-nique bien mérité. Puis vient l’heure de la sieste ou de la
belote.
Pour photographier les joueurs de cartes, Jean
n’hésite pas à grimper dans un chêne-liège. « Quand les oies
sont perchées, le temps va changer » nous dit Jean-Louis. C’est un dicton normand. Heureusement le
soleil brille encore. « Nous avons encore 7
ou 8 km à
parcourir » nous dit Bruno. Il est 13 h 30. Nous prenons le chemin du retour.
Au début cela descend doucement. Puis la pente s’accentue et la piste devient
fortement ravinée. Bouleversée sans doute par les derniers orages. Nous marchons à l’ombre, le sol est humide. Après plusieurs boucles, nous pénétrons dans un bois
de châtaigniers. Nous faisons une pause. Certains en profitent pour faire provision de châtaignes, tandis que Bruno nous conte l’histoire du marron glacé : « Au cœur du massif des Maures, se dressent des châtaigniers aux
feuilles dentelées. La marrouge, le marron du Var tire sa réputation d’une longue tradition agricole. Son origine varoise semble remonter au moyen
Âge, lors de son introduction par les chartreux de la Verne. Aujourd’hui la plupart des châtaigneraies sont plusieurs fois centenaires. Le Conseil Général aide à leur réhabilitation en finançant
notamment leur élagage et en formant les propriétaires au greffage. La grosse châtaigne, dite « passe belle » ou « belle marchande » est épluchée dans l’eau tiède. Elle passe
ensuite dans une machine à
vapeur pour être cuite avant d’être conservée dans un bocal en verre où elle est recouverte d’un sirop de confisage. Vient enfin l’opération de
glaçage du marron ».
Nous reprenons notre descente sur la piste toujours très ravinée. Elle nous paraît
bien longue, cette descente. Très très longue. Nous commençons à en avoir plein les pattes.
Soudain Bruno semble hésiter. Nous approchons de maisons construites récemment sans doute. Et le chemin a disparu. Alain est ravi : voici enfin l’aventure qui mettra un peu de piment à cette
rando. Mais pas de chance ! Après avoir traversé
sans doute un espace privé, nous retombons sur nos pieds, c’est-à-dire sur le chemin qui nous ramène bientôt au parking. Des voitures au bistrot, il n’y a qu’un pas. Nous le franchissons
allègrement. Après tant de ruines et de moulins, il est temps de nous désaltérer. Une belle journée s’achève…
Merci Bruno pour cette très belle randonnée d’automne dans les Maures. Et merci à Jean, serre-file, porte-tarte et chef des « petites jambes ».
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Bruno scrute le paysage
Gérard prend des notes
Randonneurs
Groupe de randonneuses
Ca grimpe
Au sommet
Vues sur les Maures
Prochaine randonnée : Jeudi 5 Novembre à 7 h 00 :
Le Lac de Sainte-Croix (83).
Nous serons partis pour 17 Kms et 380 ms de dénivelée sur un magnifique parcours qui, après un passage en forêt sur le Plateau du Défens, nous
conduira sur les rives du Lac de Sainte-Croix qui inonde le paysage d'un bleu si pur qu'on ne le quitte plus des yeux .
Attention toutefois de garder un oeil sur le sentier ; quelques courts passages dans des ressauts rocheux demandent en effet un minimum d'attention.
La pause pique-nique sera organisée sur les rives du lac à BAUDUEN, vieux village typiquement provençal aux ruelles pittoresques avec ces bâtisses anciennes aux portes arrondies et fleuries.
Ultime effort, ultime grimpette avant de rejoindre nos véhicules, une halte gourmande est prévue, pour ceux qui le souhaitent, à l'élevage caprin de BOUNAS. (Visite de la ferme, de la laiterie, dégustation et achat de fromage de chèvre).
Niveau technique de la randonnée : Moyen Medio.
Coût du trajet A. R. par véhicule : 34 € 60
Responsable : Jean Borel - 04.94.95.87.73 - 06.68.98.13.62
La Cime de Roccassièra : 22 octobre 2009
Cime de Roccassièra
Aujourd’hui Jean Borel
nous propose une randonnée sportive à la Cime de Roccassièra (alt. 1501 m). Au-dessus de Duranus, à l’entrée de la vallée de la Vésubie. Hasard du
calendrier –perturbé par des conditions météo défavorables -, cette rando fait suite à la rando sportive de Roland, dont vous avez pu lire le récit fort détaillé de Jean et admirer les photos
remarquables. Mais voilà : deux randos sportives à la suite, cela ne fait pas l’affaire des « petites jambes », en mal d’exercice. Pour les satisfaire, Jean leur a concocté une
petite rando. Et qui plus est une rando avec resto ! Ils sont treize à avoir choisi le restaurant, … avec ou sans rando ! Car, la veille encore, les prévisions météo ne sont pas
très bonnes. Qu’importe : au départ de Boulouris, nous sommes 24. (Nous, car grâce aux notes écrites par Jean, et bien qu’étant resté dans mon lit douillet, c’est comme
si je l’avais faite cette rando!) À l’arr
ivée à Calençon, au hameau de l’Imberguet, les groupes sont déjà formés. Jean conduit le premier groupe de 11. Il présente le profil de
la rando : « Nous so
mmes ici à 437 mètres. Nous grimperons jusqu’à la Cime de Roccassièra (alt. 1501 m), en passant par le col de l’Autaret (alt. 1300
m). Après avoir pique-niqué, nous ferons une boucle qui nous mènera à nouveau au col de l’Autaret. Puis ce ne sera que de la descente jusqu’à Calençon. Le dénivelé est de 1050
mètres. ». Quant aux « petites jambes », c’est Jacky qui les
conduira au
resto ! Après une randonnée de 7,3 km et 475 m de dénivelé. Les voici, souriant avant l’effort. Il est 8 h 55. Le temps est couvert. Les deux groupes s’élancent simultanément. Su
ivons à présent le premier groupe. Après un quart d’heure de grimpette, voici qu’il se met à pleuvoir. Ce n’est qu’une pluie fine, mais chacun
enfile sa cape ou son anorak. Au bout d’une h
eure de montée, la pluie s’arrête, le ciel se dégage, le soleil brille. « Nous atteignons un
premier palier, nous dit Jean. C’est le Collet de Boiéra (alt. 1021 m) ». Il est 10 h 30. C’est l’heure de la « pause banane ».
Tout en nous restaurant, nous admirons la vue sur les sommets enneigés du Mercantour et sur la vallé
e de la Vésubie.
« D’ici nous apercevons le village d’Utelle et tout là-haut la Madone d’Utelle. Où nous ferons une randonnée en décembre ». Nous reprenons notre
chemin. Le ciel reste dégagé. Pourvu que le temps se maintienne ! A présent la pente devient raide, très raide même. Nous grimpons en silence. La fatigue commence à se faire sentir. Voici
enfin le col de l’Au
taret (alt. 1280 m). Nous en profitons pour faire une pause. Il est 11 h 45. « Nous avons atteint le deuxième
palier, nous dit Jean. Si certains sont fatigués, ils peuvent nous attendre ici. Nous les reprendrons au passage, après avoir gravi le
sommet ». Michel, Chantal, Claude ainsi que Bruno décident de rester au col. Il est midi. Le reste du groupe (nous ne
sommes plus que 7)
redémarre. Nous entamons maintenant une longue traversée en faux plat, le long de la crête. Puis l’ascension devient plus technique. C’est très dur mais par bonheur il fait toujours soleil. Il
est 12 h 45 lorsque nous atteignons l’arête sommitale.
De la Cime de Roccassièra (alt. 1501 m), nous découvrons un paysage magnifique. C’est le moment de faire quelques photos. Impossible d’apercevoir le fameux point G (G comme géodésique).
Annie s’est assise dessus !
Mais le ciel commence à se couvrir. Jean décide
de descendre jusqu’au col de Lobe pour y pique-niquer. Nous entamons une descente très raide et très pénible dans les cailloux. Voici enfin le col de Lobe (alt. 1224 m). Nous sommes à présent
dans le brouillard. Une pluie fine commence à tomber. « Heureusement que nous sommes redescendus avant le mauvais temps, car au-dessus ce n’est pas
beau ! » Il est 13 h 30. Revêtus de nos capes, nous pique-niquons debout sous la pluie. En un quart d’heure … record battu ! Nous reprenons notre route. C’est un
long faux plat qui nous conduit au col de l’Autaret. Que nous atteignons une heure plus tard. Le col est désert, nos quatre amis ne nous ont pas attendus. « Ils
ont eu raison de commencer la descente » nous dit Jean. La pluie s’est arrêtée. Le temps d’une courte pause et nous reprenons notre descente. Descente très raide parmi les rochers
et très pénible, car le sol est glissant. Michel (l’ami de Cathy) souffre d’une crampe à une cuisse. Nous ralentissons l’allure et faisons quelques haltes pour lui permettre de se reposer un peu.
Le ciel reste gris mais il ne pleut p
lus. A présent la descente est plus douce. « Ce n’est plus qu’un faux plat descendant jusqu’au Collet
de Boiéra ». Arrivés au Collet, nous continuons à descendre par le sentier de ce matin. Mais la descente est bien longue pour des randonneurs fatigués. Et de plus en plus difficile
pour Michel qui souffre énormément malgré la prise de quelques calmants. N
otre progression est lente. Lorsque nous rejoignons enfin les « petites jambes », il est 16 h
30. Les petites jambes, c’est vrai, nous les avions un peu oublié ! Que sont-elles devenues pendant tout ce temps ? Ecoutons Pierre nous faire le récit détaillé de leur journée :
« Les Petites Jambes avaient deux objectifs : la promenade et le restaurant. Pour la promenade, rien à dire : un peu de pluie, des champignons, bref un parcours
sympa. Avec une fin aléatoire malgré les compétences de Jacky. (Comprenne qui pourra !) Quant au restaurant : AAAAH!!!... Accueil parfait, vue imprenable sur la vallée, kir suivi d’une entrée (crudités et charcuterie) puis de rôti accompagné de pâtes fraîches aux bettes, des pâtes gratinées et fondantes, un vrai régal ! Ensuite un trou
normand (un trou normand à Duranus ! Etonnant, non ?) suivi du dessert. Bref, ce fût un pur délice! Ensuite, belote, rami, sieste puis retour aux voitures où nous avons accueilli avec admiration les Grandes Jambes. »
Et petites et grandes jambes réunies s’en font
fêter cette belle journée à l’Auberge des 2 vallées à Plan-du-Var.
Merci Jean pour cette très belle randonnée. Merci à Jacky de la part des « petites jambes ».
Et souhaitons à Michel un prompt rétablissement.
Merci aux photographes : Jean BOREL, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Randonne
urs
Au col de l'Autaret
Vue sur
Utelle
Au sommet
Un pot bien mérité
Prochaine randonnée : Jeudi 29 Octobre :
Des moulins et des mines – Le Plan de la Tour - Les Maures ???
Peut-être mais pas sûr.
Le programme vous sera annoncé dès que possible.