2018-11-29 – 629-3 – THORENC-LE CASTELLARAS – G1

Nous sommes 17 randonneurs arrivés sur l’aire de stationnement prévue à La Pinée, à proximité de la balise 156. Mais une voiture est manquante …
Notre animateur, Jean Bo. s’inquiète et téléphone à l’un des passagers qui le rassure : il s’agit d’une simple erreur de pilotage.
Au soleil, Jean Bo. fait la présentation de la randonnée (16,2 km et 823 m de dénivelée), aux randonneurs présents et nous avertit des risques de neige et ou de verglas quand nous marcherons sur les versants exposés au nord.

Le véhicule attendu arrive avec une bonne demi-heure de retard. En définitive nous sommes 21 à prendre le départ, à 9h35. Jean Ma, sera notre serre-file du jour.
Nous commençons par une descente en ubac, un peu glissante car effectivement enneigée.


Après 1 km, parcouru en 10 minutes, pour les plus lents, voici le premier gué (970 m) qui va nous permettre de traverser Le Loup : les gros cailloux présents nous permettent de passer à sec.

Nous entamons alors une longue montée qui doit nous mener au Castellaras (1400m).

Le rythme du groupe d’animateurs en tête est soutenu. En conséquence les randonneurs se dissocient en trois groupes, avec un écart si important pour le dernier que le sifflet de Jean Ma. demeure inaudible en tête… notre sympathique serre-file va accompagner et prendre soin d’un randonneur qui, ne voulant pas décrocher s’est trouvé en difficulté par le rythme de marche trop rapide. Ces derniers auront, au final et hors pause banane, grimpé du gué au Castellaras près de 350 m/h !
A mi- montée les couleurs automnales donnent de jolies vues sur le vallon et les barres calcaires.


Nous retrouvons un peu de neige sur le sentier.

Le Castellaras apparait, à droite de la barre rocheuse.

La pause banane est faite avant la balise 146 et la montée finale au Castellaras.

Elle est courte et Bernard n’arrive pas à dépouiller totalement l’églantier de ses fruits.

Dernier effort et les ruines sont atteintes vers 11h20. Les murs d'enceinte se fondent aux remparts naturels formés par la crête rocheuse.

« le Castellaras de Thorenc est une place fortifiée construite au sommet d'un piton rocheux pyramidal . Il date de l'époque romaine . Ce Castellaras, qui couvre plus de 8000 mètres carrés, comptait 18 feux (familles) en 1263 (document figurant aux archives de Cannes). On raconte que le site était occupé par les Templiers et, bien sûr, qu'ils y avaient caché un trésor...En fait les historiens pensent plutôt que ce sont les Hospitaliers qui y étaient présents... Pendant tout le Moyen-Age, il fut l’objet de convoitises : la famille d’Andon, Romée de Villeneuve, premier baron de Vence, le Comte de Provence, un pillard du nom de Vita de Blois au service du Comte de Savoie… La place a été détruite en 1391 après des combats opposant les différents clans successeurs de la Reine Jeanne. » Si vous avez oublié la légende de cette reine napolitaine, relisez le blog Duranus-Rocca Sparviera .
La chapelle romane St Pierre (XIIème s) a conservé une partie de son toit voûté en pierre.

Quel magnifique panorama s’offre à nos yeux ! Nous prenons le temps d’écouter les commentaires de Jean Bo. et d’admirer:
le Bauroux (1644m), la montagne de Bleine (1657 m) et le col de Bleine (1439m),


au Nord la montagne de Thorenc et le Pic de l'Aigle (1644m) et plus vers l'Est une belle vue sur la Réserve des Monts d'Azur «qui a réussi à acclimater de grands animaux sur son vaste domaine (élans, cerfs élaphes, bisons d'Europe et chevaux de Przewalski)»



Voici une photo de groupe prise à proximité du point géodesique.

Nous redescendons rapidement jusqu’à la balise 146 et retrouvons la neige quand nous cheminons au travers des résineux.

Nous longeons un affluent de la Lane que nous devons traverser avant d’atteindre la D2 que nous allons emprunter sur quelques cents mètres.


Une dernière vue sur le flanc Nord du Castellaras

Nous atteignons Thorenc en passant le long du Château des 4 tours, résidence seigneurale estivale (XIIIème s).

« Thorenc est surnommée "La Suisse Provençale" : située sur un vaste plateau d'altitude, la station est entourée de paysages boisés (sapins et peupliers) et montagneux splendides qui la gardent à l'abri des vents alpins. … L'hygiénisme du XIXe siècle va créer la mode de séjour à Thorenc comme station climatique en été à partir des années 1880 pour l'aristocratie française, russe et britannique qui séjournait alors sur la Côte d'Azur :la vallée de Thorenc et le village sont dotés au tournant du XXe siècle de grands hôtels, d'un casino, d'un hippodrome, de tennis drainant une richissime clientèle cosmopolite, d’où cette architecture d’influence anglo-russe qui se retrouve dans quelques résidences qui ont été conservées. À partir de 1903, Thorenc est l'une des premières stations de pratique des sports d'hiver : luge, bobsleigh, patinage sur le lac et ski de fond sont alors pratiqués. À partir des années 1920, ce tourisme de luxe décline et la station s'enfonce peu à peu dans l'oubli, déclin accentué après la Seconde Guerre mondiale….Les maisons de l’époque ont été restaurées et Thorenc connait un certain regain touristique »
Nous poursuivons vers le lac de Thorenc à proximité duquel nous déjeunons.



Nous repartons à 14 h, en longeant le lac, alimenté par la Lane, affluent de l’Artuby. Nous la traversons grâce à une passerelle de bois.
Pour la suite de la randonnée, jusqu’au Col de la Baisse, nous sommes dans de magnifiques paysages hivernaux.

Puis nous redescendons au soleil jusqu’au Pont du Loup.


La dernière partie de la randonnée sera beaucoup moins agréable puisque nous allons souvent patauger dans la boue du fait de travaux forestiers.

Nous arrivons aux voitures à 16H20.
Le traditionnel pot est pris à Saint Vallier de Thiey.



Voilà la fin d'une très belle randonnée avec de magnifiques paysages. Merci à Jean Bo. pour l'animation et à Claude C., Brigitte et Gilbert pour les photos.
La semaine prochaine, attention changement d’horaire et de programme :
Jeudi 6 décembre 2018, :
G1 Départ 8h Jean Ma.
576 Claviers-Col St Arnoux
L=16,2km, D=550m, Moyen***
Coût du covoiturage A/R 24€