Les Hauts du Rayol - 29 janvier 2009
Les Hauts du Rayol
Aujourd’hui la météo nous promet un beau soleil. C'est le temps idéal pour la randonnée de bord de mer que Jean Borel nous propose au
Rayol-Canadel. Pourtant nous ne sommes que 19 randonneurs sur le parking du Rayol. Tant pis pour les absents ! Mai
s parmi ces 19, nous avons le
plaisir de retrouver Bruno qui nous avait abandonné pendant 3 semaines. Pour célébrer son retour, Jean le nomme serre-file. Puis il nous présente le profil de la ra
ndonnée : moins de 500 m de dénivelé et à
peine 15 km. Ce sera une rando "moyenne".
Pour commencer
découvrons Le Rayol. Face à la mer, le Rayol Canadel s'étend dans un cirque naturel de verdure, avec au nord le Massif des Maures et au sud, le littoral
rocheux formé de caps, criques et baies abritant 4 plages de sables fins. Le site est magnifiquement boisé (80% de la commune) de forêts de chênes-lièges, de bruyères et de mimosas au sein
desquels se dressent de belles propriétés méditerranéennes. Nous nou
s rapprochons de la mer afin d'emprunter l'Escalier Monumental du
Rayol. Au départ, cet escalier, construit en 1925, menait au Rocher du Drapeau – où nous grimperons tout à l'heure
-sur lequel était planté l'emblème français. Mais aujourd'hui, on ne distingue plus que "l'escalier du Centre" et "les degrés de la Mer" qui descendent sur la plage du Rayol. Nous grimpons donc "l'escalier du Centre",
bâti en schiste du massif des Maures et décoré de vases en terre cuite. Il débouche sur une pergola circulai
re : le Pateck. Puis nous allons voir l'église du Rayol, à l'extérieur de laquelle des gradins permettent d'assister à la messe en plein air. Mais il est temps de marcher. "On va commencer à monter !" nous dit Jean. Et nous montons une route en
corniche au-dessus de la mer. Un paysage
magnifique s'offre à nos yeux (émerveillés bien sûr), avec en premier plan le cap Nègre puis le cap Bénat. Et au fond ne serait-ce pas Porquerolles ? Chemin faisant, la
température monte. "Déshabillez-vous !" nous dit Jean. "Déshabillez-moi" répond Françoise. Mais comme il n'est pas question de
s'arrêter en côte, ce sera pour plus tard. Peu après, Jea
n nous dit : "On se laisse glisser jusqu'à la route !" Nous descendons en direction de la mer puis traversons la route et par un sentier toujours en corniche, nous atteignons le village du Dattier. A présent nous
apercevons devant nous Cavalaire puis la côte jusqu'au Cap Lardier.
"Nous atteignons notre point bas (de la matinée)
!" Nous atteignons également l'ancienne voie ferrée.
"C'était la voie ferrée du Macaron". Mais je vous en parlerai plus
tard" ajoute Jean. Après le "point bas" il faut bien sûr remonter. "Nous allons remonter jusqu'au col de Canadel." Nous grimpons une série de
lacets. La pente devient raide. Jean constate alors que notre serre-file est à la traîne. "On va l'attendre au tournant !". "Et lui faire sa fête !" précise
Annie. Mais Bruno arrive, tout le monde se calme.
Bientôt nous avons en ligne de mire un château d'eau. Nous le contournons. "Nous atteignons notre point haut (de la matinée)
!" Mais seul Bruno, très en forme, escalade le sommet. Au passage prenons le temps d'admirer le paysage : la vue sur mer est
splendide ! Nous quittons notre poin
t haut, puis franchissons le col de
l'Etoile (alt. 227 m). Nouvelle descente puis nouvelle grimpette, par
mi les arbousiers, bruyères et cistes. Un peu plus loin nous atteignons un bois de chênes-lièges, avec en ligne de mire cette fois-ci
le Drapeau. Com
me son nom l'indique, un (tout petit) drapeau en coiffe le sommet. La
grimpette se termine par une escalade un peu sportive dans les rochers.
Les premiers arrivés au sommet savourent leur succès. Ils sont bientôt rejoints par tout le
groupe. Et voici le tableau de la victoire : Jean, entouré de sa troupe, posant au garde-à-vous au pied du Drapeau.
Il est midi. Cette ascension en a mis plus d'un en appétit. Ne pourrait-on pas pique-niquer ? Mais Jean a son idée : nous irons déjeuner au Col du Canadel (alt. 267 m). Une demi-heure plus tard nous y sommes. C'est vrai, l'endroit est idéal : voici des rochers pour nous installer confortablement,
le sol est bien sec, le soleil brille et nous avons une superbe vue sur mer. Que demande le peuple ? Nous savourons notre pique-nique, bien arrosé comme d'habitude. Et pour terminer : café
et friandises. Il ne
manque plus que la sieste ! A défaut de sieste, Jean nous parle du "Macaron", l'ancien train du littoral. "Comme ça je n'aurai pas besoin d'y revenir, quand on sera sur l'ancienne voie ferrée !"
Sur cette voie ferrée, circulait - de Toulon à Saint-Raphaël - un petit train à voie métrique. Il était surnommé le train des Pignes (comme on appelle aujourd'hui la ligne Nice-Digne), probablement parce que le train traversait de nombreuses pinèdes où la voie était jonchée de pommes de pins. Mais à Toulon, c'était "Le Macaron ". Pourquoi le Macaron ? Peut-être cela viendrait-il du macaron, délicieuse pâtisserie provençale, un petit gâteau rond à base d'amandes et de pignons. Des assiettes de macarons auraient été distribuées aux invités de la cérémonie d'inauguration du train à Toulon. en 1905. Cette ligne du Macaron fut exploitée jusqu'en 1949.
Mais nous ne nous attardons pas car la route nous appelle. Heureusement le plus dur est fait; à présent nous n'aurons presque que de la
descente. Descente facile pour commencer. Puis notre sentier devient plus accidenté. L'eau qui coule de la montagne imbibée par les pluies de ces derniers mois, forme un ruisseau qui envahit par
endroits le sentier. Le sol devient boueux. Mais heureusement cela ne durera pas. A l'approche du Rayol, Jean nous prévient : "Nous allons traverser une résidence privée. Je vous demande de faire silence !" Et qui l'eût cru ? Le silence se fit ! Jean n'en revient pas lui-même. Une fois sortis de la zone à risques, il nous déclare : "Pour une fois, vous avez su tenir votre langue. Je vous félicite
!" La suite de la rando se passe sans encombres. Nous atteignons l'ancienne voie ferrée. Souvenez-vous : le Macaron ! Une
demi-heure plus tard nous déboulons sur la plage du Rayol, plage qui accueillit le débarq
uement des alliés le 14 Août 1944. Pe
tite pause pour admirer la mer. Quelques
pas sur la plage. Puis nous rejoignons la voie ferrée. Passage sous un tunnel. Et enfin direction nos voitures, en grimpant par l'Escalier Monumental.
Eh oui, certains l'avaient
oublié, ce magnifique escalier, inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques. Des dizaines de marches en fin de randonnée ! A ceux et celles qui se plaignent :
"Ca casse les jambes !", Jean répond : "Je vous l'avais
pourtant dit que nous terminerions par l'Escalier !" Et ce qui fut dit fut fait.
Pour terminer cette belle journée, allons prendre un pot à San-Peïre.
Merci Jean pour cette très belle randonnée au soleil et au bon air de la Corniche des Maures.
(*) Extrait du site http://www.mes-annees-50.com/
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Daniel MANGIN.
Encore quelques photos :
Pique-niqueurs en pleine action
La mer qu'on voit
danser
A l'assaut du
Drapeau
L'église du Rayol
Prochaine sortie : Jeudi 05 février - 8 h 00 - ROOQUEBRUNE s/ARGENS (83) - LA FLÛTE
Cette randonnée, sur chemins et pistes, nous conduira sur un parcours fabuleux de floraison du mimosa. Nous y rencontrerons des ruines anciennes et des points de vue sur la côte et sur l'ESTEREL.
Repas et boisson à sortir du sac.
Durée : 4,40 h - Longueur : 18 km - Dénivelée : 464 m - Niveau : Moyen MEDIO
Responsable : Bruno GUERIN
Bras - 22 janvier 2009
Bras : vallées du Haut Argens
Aujourd’hui Bruno est indisponible, Jean-Marie se dévoue donc pour le remplacer « au pied levé ». Il nous
propose un parcours dans les vallées du Haut Argens à partir de BRAS. C’est cette même rando qui fut programmée en décembre dernier, dans des
circonstances similaires, puis annulée pour cause de mauvais temps. Nous avons rendez-vous sur le parking de Bras. Les premiers arrivés aperçoivent
une dame qui semble attendre le bus. Mais renseignements pris, ce n’est pas le bus qu’elle attend, mais un groupe de randonneurs. Eh bien voilà c’est nous ! Mme APARICIO donc, elle-même
grande randonneuse devant l’Eternel, va nous faire visiter la chapelle Notre-Dame de
Bethléem, dite « chapelle des Templiers ».

Toutes les voitures à Bras étant arrivées, nous suivons notre guide dans les rues de la ville, avant de pénétrer dans la chapelle. La chapelle romane Notre-Dame de Bethléem était au centre de l’ancienne commanderie templière de BRAS. Installés au XIIIe siècle, les Templiers vont alors participer à la croissance du bourg. Cette Commanderie était en fait une exploitation agricole qui assurait le ravitaillement des établissements templiers d’Orient via le port de Marseille. La chapelle récemment restaurée se compose d’une nef unique à deux travées, d’une abside en cul de four, et d’un clocher-pignon.
Mais il est temps à présent de randonner. Cela nous fera le plus grand bien. Car certes le ciel est bleu, le soleil brille, mais le
thermomètre indiquait –3° à notre arrivée. Bref on se gèle ! Mais Jean réclame une photo de
groupe, photo remarquable, car il réussit à faire tenir dans le cadre les 29 randonneurs et randonneuses, y compris lui-même ! Nous sortons de Bras en suivant un chemin goudronné.
« Aujourd’hui, nous dit Jean-Marie, nous marcherons souvent sur le macadam. Cela nous changera des sentiers boueux de la semaine
dernière ! » « Dieu merci, nous n’y étions
pas ! » pensent la plupart d’entre nous. Autre point positif, la randon
née est super facile, malgré ses 18 km : aucune difficulté, profil raplapla, dénivelé négligeable. Certes nous commençons par une côte (tout juste une côtelette), mais ce
sera la seule de la matinée. Cette rando est baptisée ABC (Argens, Bras, Cauron), car partant de Bras,
nous suivrons le Cauron, jusqu’à ce qu’il se jette dans l’Argens.
Nous longeons donc la vallée du Cauron, entre champs et vignes. Avant d’aborder une zone plus ombragée où les chênes
dominent.
Puis nous atteignons la cascade du Tombereau, une chute de 10 mètres
de haut sur l’Argens peu avant sa confluence avec le Cauron. « Site frais et ombragé », dit le guide. Sans
doute très apprécié quand il fait plus chaud. Un peu plus loin, un pont sur l’Argens permet aux amateurs d’admirer les poissons. Car l’Argens, tout comme le Cauron et
les nombreux ruisseaux qui traversent la commune de Bras font le bonheur des pêcheurs. Et
nous avons de la chance, car après ces derniers mois pluvieux, « que
d’eau, que d’eau ! » - comme aurait dit Noé. Puis nous reprenons notre route à travers champs. Nous avons quitté le macadam mais heureusement le sol est bien sec.
A présent nous abordons un sous-bois où un
petit raidillon nous conduit à l’Argens. A no
uveau un paysage d’eau s’offre à nous, au milieu
d’une végétation luxuriante.
Puis apparaît une entrée de grotte. Il s’agit d’un tunnel – bas de plafond – dans lequel Jean-Marie nous invite à pénétrer. Afin d’admirer, pour ceux
qui le souhaitent, le pont romain de San Sumian, où l'Argens a creusé un pont naturel dans le calcaire. G
érard, soucieux de ne pas salir son
pantalon tout propre, reste pr
udemment à l’entrée du tunnel. D’où ressortent bientôt des randonneuses émerveillées par tant de beauté (voir galerie de portraits plus loin).
Il est déjà midi et nous n’avons pas encore atteint la moitié du parcours. N’empêche, il ferait bon se restaurer un peu. Quelques minutes plus
tard, nous nous arrêtons dans une clairière pour y pique-niquer. Dommage, nous ne profiterons pas des rayons du soleil, car le ciel se voile. Après
leur repas, certains se
réchauffent comme ils peuvent, par exemple avec l’excellente verveine de Paulette, venant après la non moins excellente Turlutte
de Daniel Royer. Il est à peine 13
heures quand nous reprenons notre marche. Très vite la piste que nous suivons se transforme. Le terrain, d’abord souple, devient carrément lourd. L
a boue colle à nos semelles, notre
démarche s’alourdit et nous risquons à chaque pas de glisser dans la gadoue. Certains profitent d’une belle flaque d’eau pour nettoyer leurs chaussures. Déjà ? C’est sans compter sur le
prochain passage boueux qui ne tarde pas à venir. Mais qua
nd on aime la propreté, on ne craint pas de laver, relaver … et re-relaver. Un peu plus loin le bruit court :
« Jean-Marie propose de nettoyer nos chaussures à l’arrivée ! » On peut rêver, l’espoir nous fait
marcher ! Par endroits, une immense flaque de boue nous oblige à chercher un contournement. Sur la gauche, un champ à la terre bien grasse. Sur la droite, le sol détrempé à peine recouvert
de feuilles mortes. « Quelle galère ! Si j’aura
is su .. ! »
Camille a vite fait de rebaptiser la rando : « ABC = Argens, Boue, Cauron ». Apercevant une grande
flaque encore gelée, Jean Borel veut nous faire le coup de Jésus marchant sur les eaux. Mais la glace craque et Jean se retrouve les deux pieds dans la gadoue. Ses pi
eds, les voici, ou serait-ce ceux
d’un autre ? « Ca va Jean ? Pas trop mouillés les pieds ? » Mais Jean prétend qu’il reste
bien au sec dans ses chaussures. Après une heure de marche da
ns ces conditions difficiles, nous atteignons un pont sur l’Argens et - ô merveille ! - voici une route
goudronnée. C’en est fini de cette galère !
Jean-Marie nous conte alors l’histoire de San Sumian. Plus exactement l’histoire de sa statue.
Statue priapique, dont l’érection remonte à … beaucoup plus que ça ! Sur cette statue, les deux mains du
saint se rejoignent à la hauteur du nombril. Juste au-dessous se creuse une cupule polie par des siècles de dévotion. Car à cet endroit précis (*), les jeunes filles et les femmes stériles venaient poser leurs lèvres, dans l’espoir d’obtenir un mari ou un enfant. Cette statue se trouvait
dans l’église
de Bras. Mais l’Eglise a interdit ce culte et mis la statue priapique au musée. Dommage, nous n’irons pas célébrer ce saint sympathique.
Nous repartons en évitant la route directe vers Bras. Car Jean-Marie nous dit :
« Nous ne sommes pas pressés : le café (qui reste notre objectif principal) n’ouvre qu’à 16 heures ». Nous grimpons donc (il s’agit de la grimpette de l’après-midi) sur une colline, où se dresse la Chapelle Saint-Étienne, lieu de pèlerinage. Puis en
redescendant vers Bras, nous découvrons les Gours Bénits, lacs et gouffres d'origine volcanique. Ce sont de petits étangs profon
ds et limpides ;
lors du tremblement de terre qui détruisit Lisbonne en 1755, leurs eaux seraient devenues rouges. Enfin nous parvenons à Bras. A l’entrée du village, Jean-Marie voudrait nous
faire admirer le vieux lavoir. Mais le groupe passe devant, sans le moindre regard. Direction le café ! Où nous prendrons une boisson
réconfortante bien méritée. Car marcher dans la neige, ça use, mais marcher dans la boue, ça use encore bien plus !
Merci Jean-Marie pour cette très belle randonnée conduite au pied levé, mais de main de maître.
(*) « que rigoureusement ma mère m’a défendu d’ nommer ici »
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.
Encore quelques photos :
Groupe de randonneuses
Le groupe des « petites jambes »
Que d’eau, que d'eau !
Au sortir du tunnel Sortie de tu
nn
el (suite)
Prochaine sortie : Jeudi 29 janvier - 8 h 00 - Le RAYOL (83) Les hauts du Rayol
Golfe de St TROPEZ / Pays des MAURES… Tous les bonheurs sont dans la nature.
L'église du PATEK et son escalier monumental, les cols de l'ÉTOILE et du CANADEL, les plages de PRAMOUSQUIER et du RAYOL seront les points d'orgue de ce magnifique parcours empruntant dans son final le sentier de l'ancienne voie de chemin de fer de TOULON à St RAPHAËL.
Durée : 4,30 h - Longueur : 14,5 km- Dénivelée : 424 m - Niveau :
Moyen MEDIO
Responsable : Jean BOREL
AMPUS
AMPUS ou le Chemin de l'eau.
Après la pluie et la boue de la semaine passée, qu'allaient nous réserver les conditions climatiques dont nous
dépendons tant pour notre activité ? Il fait beau, le temps est clair mais la météo nous annonçait des pluies verglaçantes et Jean BOREL ne manqua pas de recommander la prudence aux chauffeurs lorsque ils aborderont la montée vers Ampus.
C'est effectivement autour de ce petit village de la Dracénie qu'il nous a invité à randonner sur 19 km et 380 m
de dénivelée, un
parcours facile sur le plateau, à la limite du camp de Canjuers. Et c'est 25 marcheurs et marcheuses qui se retrouvent sur le parking de ce charmant petit village. Il fait très beau, un peu
frais et la montée s'est déroulée sans incident sur une bonne route.
C'est Thierry Vanweddingen, de l'Office de Tourisme, qui nous accueille pour
nous faire découvrir le "Chemin de l'eau", une des particularités de ce village. L'eau y parvient à partir d'une source que nous aurons l'occasion de voir
en fin de randonnée à 7 km d'Ampus : la source de FONTIGNON. Elle alimentait les moulins à farine, les lavoirs, les fontaines et même les habitants. De 1906 à 1960, elle faisait tourner une
petite turbine qui produisait de l'électricité pour le village. Au début, il y avait une ampoule par maison, et la petite histoire dit que la sœur du maire n'avait jamais allumé la sienne
tant elle en avait peur.
Un réservoir permettait de pallier les variations du débit et une conduite forcée alimentait la turbine qui
s'avéra insuffisante et du être complétée par un groupe thermique jusqu'à ce que Compagnie d'Electricité raccorde le village.
Depuis 15 ans la source avait cessé de couler à cause de la sécheresse. Mais l'année 2008, et ses nombreuses
pluies, ont redonné son débit à la source ce qui permet de revoir l'eau couler dans le village. Et effectivement elle coule, d'abord au lavoir intermédiaire après avoir alimenté le moulin à
farine dont une meule subsiste, puis au lavoir supérieur, très bien restauré où l'eau arrive par un canal cimenté. Par un jeu de "martelière", pièces d'acier permettant de diriger l'eau vers
différents points d'utilisation, elle alimente le "Tournaou", meule collective qui servait à l'affûtage des différents outils des habitants (couteaux, serpes, faux et autres faucilles) et le
réservoir par l'intermédiaire d'un aqueduc sous lequel le groupe va, sagement (!!!) écouter Thierry.
Il est (déjà) 10 h 15 quand Jean remercie Thierry et l'invite à nous retrouver pour le pot habituel à la fin de
notre randonnée. Il nous entraîne ensuite vers le Chemin de Croix, aménagé par le curé italien de la paroisse, Adonis VOLPATO, curé maçon et restaurateur de nombreux édifices de la région dont
l'église St Michel à Ampus. Taillant à la dynamite directement dans le rocher, avec quelques conséquences pour certains habitants (voitures, vitres et même quelques blessures dus aux
projections), il mit à disposition ce parcours qui fut décoré de céramiques très modernes réalisées par GEOFF, un artiste britannique habitant le
village.
Du haut du chemin de croix, très belle vue sur le village et les environs. C'est de là que part notre rando que Jean nous présente.
Après avoir traversé la Naturby, encore toute jeune, nous attaquons
notre parcours par une grimpette très raide mais, heureusement assez courte. Cependant, elle est plein sud, le soleil commence à chauffer et il faut procéder au premier "effeuillage" et à la
première pause de la matinée. Notre prochain rendez-vous est à 11 h30, nous sommes dans les temps. Aujourd'hui, il y a tant de choses à voir que Jean nous a préparé un horaire
précis.
Quittant la piste principale nous nous dirigeons par un petit sentier vers le Dolmen de Marencq. Les traces de
neige sont déjà importantes sur ce petit sentier à l'ombre. Jean va nous expliquer que ce dolmen atteste de la présence d'une communauté vivant sur le plateau de Canjuers il y a 4500 ans et
dont on trouve d'autres traces similaires à Draguignan, Figanières et Flayosc. Il servait de sépulture commune.
Reprenant notre chemin, nous nous dirigeons vers la limite du camp de Canjuers et, si aujourd'hui il n'y a pas le son du
canon, nous entendons parfaitement le tac-tac-tac d'un fusil mitrailleur identifié par nos ex-militaires comme un A-52. Personne ne contredit...
Les aboiements d'un "patou" nous signale un troupeau de moutons accompagné d'un joli âne qui avait revêtu sa tenue d'hiver.
Sur notre gauche s'étend une grande surface plate, surprenante dans ces collines. Nous atteignons le hameau de
la Treille où nous obliquons vers la chapelle ND de Speluque où nous devons retrouver Sœur Marie du St.Esprit. Elle va nous faire visiter
cette Chapelle qui date de 1090, alors qu'une partie, aujourd'hui sacristie, est datée de 990 après JC.
Construite à la suite d'une bataille
contre les Sarrasins, elle accueilli un prieur et 4 moines.
Sœur Marie nous expliquera tout le processus qui a permis de sauver cette chapelle, vendue comme "Bien National"en 1793 et restaurée
en 1848 par la famille JERPHANION qui la rendit au culte. C'est encore Madame de JERHANION qui, souhaitant la rendre à sa destination première, y installa une Moniale Dominicaine de
Paray-le-Monial. La chapelle, classée monument historique,
et la ferme proche constituent la Fraternité Saint Charbel. Actuellement la messe y est dite deux fois par semaine, le mardi et le
jeudi. Son autel, un des trois plus anciens du Var, est constitué d'une table soutenue par 5 piliers.
Nous, gens d’Ampus, ne disions pas “Spéluque” (c’est pour les érudits..),
nous disions simplement Notre-Dame du Plan. Chaque Ampusian portait cette chapelle dans son cœur et n’aurait manqué pour rien au monde La Fête du Plan le 8 septembre. Messe à la
chapelle. Procession à l’issue de la messe, avec chants en provençal et promenade de la statue de la Vierge dans ses beaux atours et ses bijoux, Vierge obligatoirement portée par quatre jeunes
filles, vierges évidemment ! A la dernière procession en septembre, non seulement on n’a plus trouvé quatre jeunes filles, mais pas même quatre femmes, il a fallu le secours d’un homme pour faire le
quatuor!! Après la procession, c’était l’achat du fameux et traditionnel nougat Vassal. Ensuite le pique-nique au moulin-vieux, lequel pique-nique s’est déplacé à l’Aire de la Jale avant
de se fixer aux Vergelins, il y a quatre ou cinq ans. Puis jeux de boules, jeux de cartes, baletti, etc..
http://villageampus83.blog.lemonde.fr/2006/04/page/2/
Après avoir remercié Sœur Marie, et jeté un coup
d'œil aux tombes qui sont adossées à la chapelle, dont une de la famille JERPHANION, nous reprenons notre chemin, en lisière du Camp de Canjuers, longeant des plantations de chênes truffiers,
bien protégées par de hauts grillages, n'importe comment personne n'a assez de flair dans le groupe pour repérer la précieuse "Tuber Melanosporum"… Puis vers 12 h 50 Jean nous invite pour le pique nique, au bord d'un petit bois, au soleil et face à une jeune plantation de chênes truffiers.
Pas de joueurs de cartes, nous repartons vers 13 h
45. Nous sommes à une altitude de 675 m et les traces de neige sont de plus en plus présentes en particulier sur les chemins à l'ombre.
Lorsque nous atteignons la route, aux Vergelins, Jean s'engage résolument sur un chemin qui se dit privé. La propriétaire des lieux rouspète un peu mais finalement nous laisse passer… en tout état de cause, il n'y a pas de barrière pour nous en empêcher, toujours ces problèmes d'annexion des chemins ruraux par les particuliers.
Puis nous bifurquons dans les restes d'une coupe de
bois où la progression est assez difficile entre les restes de neige, les racines et les branches abandonnées au sol : prudence. Ce petit détour nous a conduit à la source de Fontignon qui alimente le village d'Ampuis à 7 km. Captée en 1497 (non il n'y a pas de décalage de siècles !) mais tarie depuis 15 ans, elle
coule maintenant en alimentant le canal désormais bétonné. Deux de nos compagnes veulent rendre gloire à ce renouveau en se roulant dans la
neige !!! Enfin, c'est la supposition du rédacteur, d'autres hypothèses plus scabreuses sont évoquées…
Nous repartons sur cette vaste plaine, occupée par un
important élevage de chevaux, après avoir découvert la source de la Naturby , traversée ce matin, sur le pont d'Ampus.
Il ne nous reste plus qu'à redescendre vers le village en suivant le canal. Pas de difficulté particulière sauf la neige dans les chemins sur ce versant Nord-Est, à l'ombre. Mais il y a un petit aqueduc à franchir et Jean va devoir aider certains d'entre nous à passer l'obstacle en marchant sur la margelle étroite de canal.
Finalement, c'est peu avant d'arriver au
village que nous ferons notre photo de groupe…dans la neige. Après avoir passé la chapelle de la Glione devant laquelle vont parader nos "serre-files", nous retrouvons le lavoir "d'en haut", la
rue Rompecul et notre parking.
Il faudra remonter pour aller prendre notre pot en "tirant les rois", avec un peu de retard, mais la semaine passée, il n'y
aurait eu vraiment pas assez de participants. Thierry Vanweddingen nous y retrouvera et aura droit à sa part de galette. Vive nos rois et reines
!
Merci Jean pour cette superbe ballade, très riche en découverte et particulièrement bien organisée.
Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Claude LALANDE et Jean-Marie CHABANNE(notre petit nouveau n'a pas pratiqué car il ne voulait pas se laisser distraire dans sa conduite de la rando).
Prochaine sortie : Jeudi 22 Janvier à 8 h –
La randonnée prévue dans l'Esterel a été annulée à cause de l'indisponibilité temporaire de Bruno GUERIN. C'est Jean-Marie CHABANNE qui nous accompagnera sur un
parcours dans la vallée du Haut-Argens à partir de BRAS. Déjà annulée pour cause d'intempérie, cette randonnée en boucle nous
permettra à plusieurs reprises de découvrir quelques sites remarquables sur l'Argens : la Cascade du Tombereau et le Pont Romain de St SUMMIAN ainsi que les Gours Bénis et la chapelle St
Etienne, ces deux dernières curiosités hors de la vallée. Selon le temps disponible, nous pourrons
visiter la chapelle des Templiers - Repas et boisson à sortir du sac.
Longueur : 18 km - Durée : 5 h – Difficulté : aucune
Bons chemins et bitume sur de petites routes peu fréquentées.
Dénivellation : B 251 m – H 347 m- Moyen / Moderato
Merci de bien noter que l'heure de départ n'a pas été modifiéeQuelques photos en Bonus :

Le curé batisseur-Adonis VOLPATO
Belle céramique du Chemin de Croix

Sur les chemins enneigés.

Progression dans la forêt coupée

Qu'est-ce qui fait rigoler ces trois gaillards à la fontaine de Fontignon ?

L'autel de la chapelle ND de Speluque.

Les gourmandes!

La photo de groupe.
