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Valberg-"Les petites jambes"-26 juin 2008

30 Juin 2008 , Rédigé par Yvette Publié dans #Loisirs

VALBERG- « Les petites jambes »

Les Launes par le Tiret

 

Les deux rédacteurs habituels étant partis avec Jean BOREL au Mt. Mounier, c’est Yvette qui va prendre en mains ce blog.

   Sur le bulletin, il était prévu un parcours de 5 km, mais ultérieurement, comparé à l’ascension du Mt. Mounier, il paraissait bien mesquin. Jean BOREL décida donc d’en tracer un autre. Mais le bulletin était déjà expédié, et il ne fut pas possible de communiquer le rectificatif. En conséquence, la ballade des Cytises de 5 km se transforma en parcours des Launes de 10 km et 380m de dénivelée. Jean en confia la conduite à Daniel ROYER  assisté de Jacky LEBOUBE. Annie et Grand Pierre décidèrent de faire une petite marche autour de Valberg et de nous rejoindre pour le pique-nique. Et c’est donc 13 participants qui se préparent au départ. Mais décidément rien ne va ce matin, après l’abandon de Bruno côté èquipe Mt.Mounier, la voiture de Claude et Dominique avait un pneu dégonflé. Comme le bouchon de la valve se trouvait près de la roue il était tentant de supposer que des supporters de l’équipe de foot  de la Turquie qui venait de se faire battre par l’Allemagne s’étaient vengés sur une voiture…allemande ? Il a fallu aller à Beuil trouver un garagiste : garage ouvert mais pas d’homme de l’art. Enfin, le pneu est regonflé, ils reviennent et nous partons enfin à 10 h 30.

Il commence déjà à faire chaud mais Daniel et Jacky nous promettent de l’ombre. Dès la sortie du village, le chemin est bordé de champs fleuris puis de prairies très vertes parsemées de sapins qui grimpent à l’assaut de collines boisées dont le Picougul que nous devrons gravir bientôt.

A une centaine de mètres du sommet, quelques unes s’arrêtent et font une pause sous un sapin accueillant. Le reste de la troupe se réjouit du spectacle à 360 ° qui s’offre à elle. Nous apercevons le fameux Mounier et ses plaques de névés. Nous avons une pensée émue( !) pour nos courageux amis partis à l’ascension du mont mythique, sous l’ardent soleil.

Nous descendons à flan de coteau vers le ruisseau par une prairie pentue aux hautes herbes glissantes et traîtresses qui cachent des racines et des pierres puis nous retrouvons le chemin qui nous conduit au ruisseau que nous franchissons allègrement. Nous remontons de l’autre côté et à mi-pente nous nous installons pour la pause « banane ».

Le paysage est toujours aussi agreste. Les talus fleuris alternent avec des bouquets d’arbre ombreux. Lorsque nous atteignons une plate-forme rocheuse traversée par une petite cascade, le téléphone de Jaqueline sonne, c’est Bruno. Il va mieux et se propose de nous rejoindre avec Annie et Grand Pierre à la balise 12 (polémique téléphonique avec Daniel est-ce la 12 ou la 13 ?).Claude s’impatiente et prend la tête à grands pas. Est- il inquiet pour son pneu ? Où sont les Turcs ? A-t-il faim ? Nous arrivons presque en vue des Launes. D’immenses prairies nous font penser à un golf.

Nouvel appel téléphonique, c’est Jean qui signale que son groupe vient d’atteindre le sommet du Mounier, Bravo !

Nous traversons le village. Ici une vielle grange, là une chapelle (Ste.Anne) et quelques cytises. De là s’amorce le chemin du retour vers Valberg.

Une fontaine bien fraîche permet de renouveler la provision d’eau. Deux chevaux nous observent du seuil de leur jolie maison. Le chemin s’élève au milieu des champs de graminées roses, de talus couverts d’œillets, roses aussi, puis bleus (des bleuets ?) puis mauves (plantes non identifiées).

La pente s’accentue et le chemin se rétrécit mais des bouquets d’arbres offrent une ombre appréciée. Enfin des voix devant nous, nous avons atteint le point de ralliement, bien choisi. C’est une agréable prairie parsemée de gentianes jaunes (pas encore fleuries), bien ombragée avec vue sur le Mounier. Nous les retrouvons avec plaisir, Bruno a l’air en pleine forme. Chacun s’installe, déballe ses provisions et le rosé circule. Les langues marchent si les pieds se reposent puis c’est une petite sieste pour certains. Avant de repartir, Jacqueline a reçu un nouvel appel de l’équipe du Mounier. Ils sont redescendus et pique-niquent au Petit Mounier à l’ombre des ruines de l’ancien observatoire.

Nous repartons. C’est de la grimpette sous le soleil et chaque arbre au détour du sentier est le bienvenu pour son ombre. Puis nous atteignons la route et la voiture de Grand Pierre qui permettra à Monique de terminer plus facilement. Le reste de la troupe s’échelonne sur le bitume jusqu’à l’hôtel où arrivent les premiers marcheurs de l’équipe du Mounier.

Une fois les deux équipes réunies et le pneu remonté, direction le bar pour le pot de l’amitié où chacun commentera ses exploits. Un grand bravo à Jean-Pierre et André, les nouveaux, qui ont vaillamment « vaincu » le Mt. Mounier. Et puis ce sont les adieux, les bises, les " à bientôt, après les vacances".

Trois couples ont eu la bonne idée de prolonger d’une journée leur séjour à Valberg pour profiter des environs.

Merci à nos guides et à Jean qui avait préparé cette petite rando sympa.

 

Merci aux photographes : Yvette CHABANNE et Bruno GUERIN.

 

Quelques photos supplémentaires  en prime :

                                                                                                             En haut du Picougul

Joli coin pour le pique-nique



Enfin retrouvés pour le pique-nique


 









                                                                                   Des fleurs en vrac
































Ah !les mélèzes
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Le Mont Mounier - 26 juin 2008

29 Juin 2008 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Le Mont Mounier

Il est 6 heures 30. La salle des petits-déjeuners se remplit peu à peu. Camille nous annonce : « Bruno n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il ne sera pas des nôtres. » Jean fait ses comptes. Nous sommes 16 à table. Mais voici le dix-septième : Christian n’ayant pas voulu abandonner sa Claudie hier soir – est parti avant l’aube pour nous rejoindre. Car c’est aujourd’hui le grand jour ! Nous partons à l’assaut du grand, du mythique Mont Mounier ! Dont Jean nous a parlé si souvent (bassiné les oreilles, disent certains !). A présent voici Jacqueline, Monique Blandin, Nicole Borel. Vont-elles se joindre à nous ? Ou viennent-elles nous encourager ? A moins qu’elles ne soient seulement attirées par l’odeur du café, le pain, le beurre et les croissants ? Il faut dire qu’après les repas frugaux de la veille, tout le monde a besoin de reprendre des forces !

Il est 7 heures 15, nous quittons l’hôtel. Un quart d’heure plus tard, nous attaquons une première pente douce. Il fait un peu frais, c’est la température idéale pour marcher. Le ciel est dégagé, l’air est pur, la journée sera splendide. A droite de la photo, regardez bien ! On aperçoit un arbuste. Ce sera le dernier de la journée ! Le sentier monte paisiblement à travers un paysage pastoral de prés et d’anciens champs. Jean-Marie me prie d’insérer ici le profil de l’étape. Car ce profil est majestueux, à l’image du Mont Mounier. Il est remarquable aussi par sa parfaite symétrie. Etonnant n’est-ce pas ? Le dénivelé atteindra 1278 mètres pour une distance de 17 km.

A présent nous approchons d’une première crête. Nous profitons d’un faux plat pour faire une première pause. Où l’on voit le photographe sur la photo ! Bravo le cadrage ! Nous poursuivons notre chemin. Jean emmène le peloton de tête. En nous retournant nous pouvons admirer la vallée et le peloton de queue dont Camille a pris la tête.

Pour tromper la monotonie de la marche, Jean-Marie nous annonce l’altitude : « Nous voici à 2000 mètres ! » Aussitôt chacun calcule le dénivelé restant à gravir. Rien de tel qu’un peu de calcul mental pour rester éveillé. « Maintenant nous entrons dans le parc du Mercantour ! » nous dit Jean. Qui nous rappelle les principales règles du Parc : « pas de chien, pas de cueillette, pas d'arme, pas de déchets, pas de bruit ! ». 

Nous continuons donc à monter, en silence. « Nous faisons du 8 mètres / minute ! » nous dit Jean pour faire travailler nos méninges. Autrement dit, nous sommes sur une base de 480 mètres de dénivelé à l’heure. Allons nous tenir la distance ? Non, car très vite, nous redescendons à 7 m/min.  Fini l’herbe maigrichonne. Le sol devient aride et caillouteux mais le sentier est confortable. Nous apercevons nos premiers névés. Jean-Marie : « Nous voici à 2200 mètres ! » Puis nous nous arrêtons devant un long névé. L’endroit est idéal pour une pause casse-croûte, mais pas pour s’isoler à l’abri des regards ! Pas la peine en effet de chercher un arbre propice – comme dirait Daniel (qui à cette heure va prendre en mains ses « petites jambes »).

Après la pause nous franchissons le névé, en marquant bien nos pas dans la neige pour ne pas glisser en arrière. Encore quelques minutes et nous atteignons la crête désertique du Démant, à la balise 47 où nous rejoignons le GR5. Nous redescendons légèrement jusqu’à la baisse du Démant (2438 m). Sur notre droite se profilent le Petit Mounier (2727 m) et le Mont Mounier (2817 m). Puis nous grimpons une crête caillouteuse avec en ligne de mire la stèle Vallette (2585 m). « Nous sommes à 2500 mètres ! » annonce Jean-Marie. Il est 10 heures. Dans une heure nous devrions être au sommet.

Jean nous propose d’éviter la stèle et de continuer directement sur la longue crête caillouteuse (leitmotiv de la rando) qui conduit au Petit Mounier. La pente est régulière et se grimpe sans difficulté. Arrivés sur le plateau du Petit Mounier, nous retrouvons un peu de neige et une vue magnifique de tous côtés. Vue sur les sommets environnants dont bien sûr le Mont Mounier. Qui se dresse fièrement sous nos yeux émerveillés ! Ne dirait-on pas une œuvre d’art, aux lignes épurées et aux coloris sobres ? D’ici, l’arête qui conduit au sommet paraît impressionnante. Jean nous conte alors l’histoire de l’Observatoire du Petit Mounier. En 1893, le député Bischoffsheim fait construire ici, une annexe de l’Observatoire de Nice. Détruit par un incendie en décembre, il est reconstruit l’année suivante. Demeurant sur place été comme hiver, le gardien transmet chaque jour les relevés météorologiques à Nice et à Paris. L’Observatoire sera à nouveau détruit par un incendie en 1910 et cessera toute activité en 1918. Il n’en reste plus que quelques ruines.

Le temps de prendre quelques photos et nous voici partis à l’assaut du Mont Mounier. Nous redescendons de quelques mètres avant d’attaquer le beau final aérien qui mène au sommet. Aérien, mais sans réelle difficulté. L’arête qui impressionnait certains, se révèle assez large. Il suffit de bien regarder où l’on met les pieds. En suivant le sentier ou en marchant sur les rochers plats prévus à cet effet. La montée est régulière, juste un peu plus longue qu’il n’y paraissait.

Il est 11 heures passées quand les premiers parviennent au sommet. Les suivants grimpent à leur rythme. Camille, juché sur un rocher, surveille chacun et chacune dans son ascension, prêt à proposer son aide en cas de difficulté. Puis il monte à son tour. Et se joint à nous pour la photo du sommet du Mont Mounier, la photo de la victoire !

Merci à Jean d’avoir imposé un rythme raisonnable qui a permis à chacun d’atteindre le sommet. Tandis que Maurice propose du gingembre pour nous redonner un coup de fouet, Jean célèbre « le mont Mounier, qui impose sa présence massive en maître incontesté de ce relief majestueux ». Plus haut massif calcaire des Alpes-Maritimes, le Mounier constitue sûrement l’un des meilleurs belvédères de toutes les Alpes du Sud. C’est aussi le paradis du botaniste avec une flore exceptionnelle ! Jadis appelé "mons niger", sans doute en raison de la couleur noirâtre de la roche, le Mounier, sommet aujourd’hui dénudé et aride, était autrefois boisé ». Mais il est temps de redescendre. Attention à ne pas s’égarer en dehors du sentier. Car de chaque côté, la pente est raide et en cas de faux pas, il n’est pas question de se rattraper aux branches. Il n’y en a pas !

Nous revoici sur le plateau du Petit Mounier. Il est midi. Nous nous installons autour des ruines de l’Observatoire. Assis au soleil (il n’y a pas un brin d’ombre), nous savourons notre pique-nique bien mérité.

Après quelques instants de repos, nous reprenons notre descente. Cette fois-ci nous ferons un petit détour par la stèle Vallette. Du nom d’un lieutenant, mort ici en janvier 1936, à la tête de ses skieurs. Puis nous prenons le chemin du retour. La descente est rapide, trop rapide même. Le groupe s’étire, laissant à la traîne Gérard qui râle et Maurice qui voudrait bien prendre en photos cette flore exceptionnelle dont parle le guide : oreilles de lapin (Stachys byzantina) aux feuilles duvetées, gentianes (de Bavière ?), renoncules des montagnes, entre autres. Jean freine ses troupes et impose un rythme plus modéré.

Nous arrivons aux voitures. Il est 15 heures. Chacun estime la difficulté de notre randonnée en la comparant à la « petite facile » de la veille. Les avis sont partagés. Ce qui est sûr, c’est que nous avons gravi un beau sommet, découvert un panorama exceptionnel. Nous sommes tous enchantés de notre journée. 

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée qui clôt en beauté cette saison. Et dommage pour Bruno dont nous regrettons l’absence.

 

Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Maurice QUADRI, André TUPIN.

 

Lundi 30 juin, ce sera la dernière mini-randonnée, avec Bruno.

Bonnes vacances à tous et rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures.

 

Encore quelques photos :

Avant le départ vers le Mont Mounier

       


Le Mont Mounier

   Vers le Petit Mounier














Vers le Mounier    

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Les Hameaux de SAUZE-25 juin 2008

25 Juin 2008 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

Les HAMEAUX de SAUZE


Voilà, c’est la fin de la saison, nous allons remiser bâtons et godillots. Pour terminer en beauté, Jean BOREL nous a préparé un joli bouquet final autour de Valberg, sur deux jours. Le premier jour comporte un circuit de 10,5 km avec 580 m de dénivelée avec possibilité de repas au restaurant.

Sauze est un tout petit village situé dans les  Alpes maritimes. Il est constitué de plusieurs petits hameaux, répartis entre 1300  et 1600 et que nous allons traverser. C’était une région d’élevage et de production de blé.

Ce matin le départ de Boulouris a été marqué par un problème mécanique sur une des voitures ce qui a entraîné une modification de l’organisation du transport, on reparlera encore une fois de voitures le second jour, mais n’anticipons pas. La montée entre Guillaumes et Sauze avec ses 18 lacets sur 8 km est éprouvante pour les chauffeurs et certains passagers.

Arrivés au parking, Jean BOREL nous apprend que Camille et ses deux passagères sont à Valberg : qui était la navigatrice ? Ils doivent redescendre à Guillaumes puis remonter à Sauze . Jean présente les quatre nouveaux, un couple, COLETTE et ANDRE dont c’est la première grande rando avec le Cercle et deux « conjoints », CLAUDE et JEAN-PIERRE qui ont décidé, exceptionnellement, d’accompagner leurs épouses. C’est finalement passé 10 h que nous pouvons enfin partir. Camille a appuyé sur l’accélérateur et ses passagères sont un peu pâlichonnes. Nous sommes 23 marcheuses et marcheurs. Deux de nos « gazelles », que nous n’avions pas vues de la saison sont revenues : ça va foncer.

Nous traversons le village qui comporte, outre des aires de battage du blé, d’étranges figurines anthropomorphes sur les façades de certaines maisons : diverses légendes expliquent leur présence. Nous gagnons une petite hauteur au lieu dit « Le Château » qui comporte une table d’orientation et que croyez-vous que nous montre Jean … le Mounier bien sûr. Mais là c’est du sérieux, nous y allons demain.

Nous attaquons ensuite la grande montée vers le Plateau de Lare dans les sous-bois. Cette ombre sera la bienvenue car aujourd’hui il fait très chaud, même à cette altitude, ce qui sera le fil rouge de cette journée.  Marie-Claude va nous abandonner, elle est mal à l’aise : les virages de la montée peut-être ? Lorsque nous atteignons le plateau pour la pause « banane », nos randonneur(se)s vont chercher l’ombre sous les branches basses des sapins. Nous faisant quitter le chemin, Jean va nous diriger vers la Roche d’Arié à 1600 m d’où nous allons avoir un panorama superbe, avec une vue sur le mont St. Honorat qui culmine vers l’ouest à 2520 m …et bien sûr le Mounier. La pointe  St .Honorat va nous accompagner une partie de la journée.

Traversant de hautes herbes nous rejoignons le Ravin de la Lare où serpente le lit d’un petit ruisseau, à sec, que Jean avait trouvé bien plein lors de la reconnaissance. La descente dans ce petit vallon est un vrai régal, il y fait frais, le chemin est facile … et c’est joli. Peu de fleurs, ce qui sera aussi une caractéristique de ce parcours, à part quelques orchis tardifs.

Nous quittons ce vallon délicieux pour repasser au soleil dans un environnement plus difficile avec des schistes grisâtres qui s’effritent. Le soleil tape dur maintenant et sur ce  chemin  large, le groupe s’étire en petits paquets. 


A  la balise 99, nous retrouvons la route et une fontaine bien fraîche qui va être prise d’assaut sous le regard septique de notre guide.







Bruno se renseigne auprès d’un autochtone, l'eau est  bien potable mais rend fou !  Nous en connaissons qui en ont abusé peut-être, car le lendemain, pas plus fous que le jour d’avant, ont eu quelques problèmes gastro-intestinaux .Nous apercevons au loin le clocher de la chapelle du hameau des Moulins que nous surplombons maintenant après avoir retrouvé la route. Hélas, le maire n’a pas voulu en confier la clé à notre guide mais nous profiterons quand même de son extérieur et de la vue sur son minuscule cimetière où l’on n'aperçoit que trois tombes.

Nous quittons la route pour nous diriger vers le hameau de Villetalle Basse (bien sûr il y Villetalle Haute ! qu’est-ce que vous croyez ? ). Mais le hameau que nous traversons est vraiment très vieux avec des rues ( !) en terre et cailloux. Jean nous avait mis en garde contre un troupeau d’oie, en fait nous ne rencontrerons que des poules brunes et leur coq qui se manifesta à notre passage : Jean avait-il abusé de l’eau de la fontaine lors de la reconnaissance  ou les oies étaient-elles passées à la casserole ?

Nous sommes environ à 1,5 km de Sauze, Jean nous annonce une descente puis pour finir une montée qui, selon ses dires, ne nous plaira certainement pas…

Il fait maintenant très, très chaud. Il est 14 h soit midi au soleil et pas d’ombre. Trois de nos amies vont s’installer sous un des seuls arbres du secteur, nous sommes à 300 m de la route, Jean viendra les rechercher en voiture. Afin de s’avancer il part devant, à grandes enjambées, confiant le groupe à Camille.

Et c’est très péniblement que nous abordons cette fameuse côte, il n’y a plus de groupe mais des individus qui rament sous le soleil…(N’en rajoute pas trop Jean-Marie !) Enfin nous abordons la dernière descente vers le village, à l’ombre maintenant. Deux couples qui n’avaient pas choisi le restaurant s’installent au frais dans un sous-bois herbeux : c’était le bon choix. Jean-Marie , certainement affamé est passé devant le joli oratoire de St.Macaire sans le voir. C'est Yvette qui demandera à André de le photographier . Après un passage à la fontaine bien fraîche de l’entrée du village  et avoir quitté les chaussures nous nous retrouvons à l’Auberge Communale où Bernadette nous attendait avec une délicieuse pissaladière pour accompagner notre boisson désaltérante. A 16 h10, nous en étions à attaquer la daube qui suivait une entrée fraîche avec une tourte aux courgettes  , des raviolis aux bettes et du lapin. Nous avons évité les gnocchis avec la daube, ouf !

Repus, Jean nous invita pour la partie « culturelle » de notre journée. M.BOTTERO, maire depuis 1981, nous ouvrit l’église de son village dédiée à St.Laurent. Le chœur est très riche, du pur baroque italien. Mais M.Bottero nous laissa un peu sur notre faim culturelle (heureusement, nous étions bien calés sur le plan physique) et certains préférèrent profiter du banc sous le tilleul.

Après avoir remercié M. le Maire, nous reprîmes nos voitures pour gagner Valberg et l’hôtel du Chastellan. Au repas du soir, pris entre supporters turcs et allemands, nous eûmes droit à la demi-finale de l’Euro, sur grand écran, mais sans le son heureusement. Au menu, il y avait…de la daube.


Merci Jean pour cette randonnée, qualifiée de facile mais que la chaleur a rendu insupportable sur la fin.

 

Merci aux photographes:  Geneviève CHAUMAZ, André TUPIN, Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE.


Demain, le programme comprendra deux circuits, Le Mont MOUNIER et le Circuit des LAUNES, au choix selon les possibilités de chacun ; pour l’instant il y a 18 candidats pour le Mounier et 15 pour les Launes. Bonne nuit.

Quelques images en bonus :

André en pleine action, où court-il ainsi ?



















Le chef et son escorte...


















Le joli hameau des Moulins sur fond de Mt.St Honorat

Attention demain c'est toi qui conduit les "Petites jambes"











                                                                    M.Bottero et notre guide














Très attentifs dans l'église


















Le repas du soir : bravo l'Allemagne



















Toute l'équipe à la Roche d'Arié































                                                                      


























                           
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L'île de Porquerolles - 19 juin 2008

21 Juin 2008 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

L’île de Porquerolles

Aujourd’hui Bruno nous propose une randonnée dans la partie occidentale de l’île de Porquerolles. "Magie des Iles d'Or qui mêle falaises sauvages, refuge des oiseaux de mer et longues plages alanguies à l'orée des pinèdes odorantes". Que c'est beau ! On dirait du Bruno. Ce sera une randonnée "moyenne" de 17 km et 400 mètres de dénivelé.

Rendez-vous dans la presqu'île de Giens. Nous voici 26 randonneurs au parking de La Tour Fondue. Enfin, pas tout à fait, car manquent à l'appel Bruno et ses compagnons de voiture. Nous patientons quelques minutes, quand tout à coup la rumeur nous parvient : Jacqueline a fait une mauvaise chute, se prenant les pieds dans les chaînes qui jalonnent le parking. On attend les pompiers. Quelques minutes plus tard, Bruno arrive et nous dépeint le tableau : Jacqueline, allongée à terre, immobile. Nez fracassé. Flaque de sang. Notre randonnée commence très mal ! Conséquence immédiate : dans l'attente des pompiers, nous patienterons près de l'embarcadère, laissant partir le bateau de 9 heures.

Nous avons une pensée (émue, cela va de soi) pour Jacqueline. Ainsi que pour Marie, dont nous dégustons l'excellent gâteau, conservé pendant 8 jours par Jean-Marie. Les émotions ça creuse !

Bruno revient vers nous : "Les pompiers emmènent Jacqueline à l'hôpital. On va lui faire une radio. On craint une fracture du nez. Jeannine l'accompagne". Nous ne sommes donc plus que 24 au départ. Mais "the rando must go on", comme on dit là-bas. Nous embarquons donc sur le bateau de 9h30. Aussitôt débarqués, nous filons vers la côte Nord de l'île en direction de la plage d'Argent. C'est alors que les "petites jambes" (dixit Jean) nous quittent. Nicole Borel et Annie ont en effet opté pour l'option plage. Plage plus resto. Tant qu'à faire, pourquoi se priver ? Elle s'en vont directement à la plage, tandis que les vrais randonneurs (nous ne sommes plus que 22 !) empruntent courageusement le sentier côtier. Bruno fait une pause pour nous parler de l'île de Porquerolles. "L'île se rattache du point de vue géologique au massif des Maures : même sol, même faune, même flore. C'est fini, n'en parlons plus ! L'île, que les Grecs appelaient Proté (la première … des trois îles) conserve des vestiges ligures, celtes, étrusques, phocéens, romains et surtout sarrasins. Dès le Vè siècle, les moines du Monastère de Lérins s’installent dans l’île pour la cultiver. Mais, les incursions répétées des pirates, pendant près de 500 ans, amènent la ruine du monastère et la fuite de la plupart des habitants".

Nous poursuivons notre sentier et atteignons la plage d'Argent. Il fait déjà chaud, l'eau est claire. Qu'il ferait bon se baigner ! Mais nous ne sommes pas venus pour ça. Nous marchons à grands pas devant les baigneurs mollement allongés sur le sable. Ils pensent sans doute "Ils sont fous ceux-là avec leurs gros godillots" (Une petite pensée pour Alexis Godillot, bienfaiteur de Hyères). Et qui voyons-nous à présent ? Deux belles naïades. Qui nous regardent passer, apparemment sans regret.

Nous parvenons à une barre rocheuse. Le sentier de bord de mer semble difficile. "Il y a un beau sentier, juste au-dessus !" nous dit Catherine. Mais Bruno, imperturbable, escalade déjà les rochers. Nous le suivons bon gré, mal gré. Attention aux roches pointues et coupantes ! Attention aux branches traîtresses ! De partout le sang gicle, ce ne sont que plaies et écorchures ! (Et une petite pensée pour Jacqueline, qui a autrement souffert !) Nous crapahutons sur un sentier souvent escarpé, de la pointe du Bon Renaud au cap Rousset. Nous surplombons de jolies petites criques au sable fin. Il fait bon s'y allonger, dorer son corps au soleil. A l'abri des regards. Sauf quand débarque un groupe de 22 randonneurs ! A présent nous apercevons la tourelle de la Jaune Garde ainsi qu'un ancien fort. Bruno raconte : "La richesse des côtes méditerranéennes a attiré de tous temps les pirates et les envahisseurs, Sarrasins ou Barbaresques. Ce fut un lieu d'invasions, de reconquêtes, de pirateries et de combats. Ce qui explique la présence de nombreux bâtiments militaires, tel ici le fort du Petit Langoustier que fit bâtir Richelieu". Après avoir cheminé de la pointe Ste Anne à la pointe du Grand Langoustier, nous nous mettons en quête d'un lieu de pique-nique. Nous hésitons entre deux plages. A droite il n'y a pas d'ombre. A gauche il y a trop de monde. Aussi Bruno décide-t-il – avec notre accord – de continuer jusqu'à la calanque du Brégançonnet. Il reste 1,9 km à parcourir. Mais le chemin devient difficile et nous commençons à être très éprouvés par la chaleur. Chacun estime la distance restant à parcourir, le temps nous paraît long. Enfin voici la calanque tant espérée. Et oh bonheur ! Quelques places à l'ombre nous attendent. Hélas quelques méduses aussi nous attendent dans l'eau. Le bain rafraîchissant est à l'eau, si l'on peut dire. Chacun s'installe et sort ses provisions. Bruno nous annonce une excellente nouvelle : "Jacqueline sort de l'hôpital. Son nez n'est pas fracturé." Une autre bonne nouvelle nous parvient des "petites jambes". "Elles sont au resto. Le rosé est bien frais et le menu épatant !". Après le pique-nique, certains font la sieste à l'ombre, d'autres au soleil. Deux courageux (Camille et Jean) vont quand même se jeter à l'eau. Ils évitent les méduses qui attendent les baigneurs devant la plage, plongent à partir des rochers, prenant ainsi les méduses à revers. Bravo pour la manœuvre!

Puis il est temps de repartir, car la route est encore longue. Pour nous réchauffer, nous grimpons. Nous atteignons le point culminant de notre randonnée : le mont de Tiélo (107 mètres).
De là nous dominons la mer, ses falaises abruptes qui plongent dans l'eau claire. Un vrai régal ! Nous reprenons notre chemin, franchissant parfois des arbres torturés. Camille, en manque d'exercice sans doute, joue les gymnastes en s'accrochant aux branches. Plus loin c'est encore lui que nous retrouvons en homme des cavernes, pas farouche à l'approche du photographe.
Ce matin Bruno nous a prévenu : "
Sur l'île, pas de cigarette, pas de cueillette. Pour sauvegarder la flore et la faune sauvages, interdiction de quitter le tracé des sentiers autorisés". Aussi se poste-t-il à chaque virage, à l'affût des resquilleurs tentés par un petit raccourci. Mais personne ne se fera prendre. Nous contournons le phare de Porquerolles et empruntons une large piste qui traverse l'île vers le Nord, nous ramenant au port. A présent il n'est plus temps de flâner, si nous voulons attraper le bateau de 17 heures. Le rythme est soutenu, malgré la chaleur. A l'entrée de l'embarcadère, nous retrouvons Annie et Nicole. "Contents de vous revoir. Comment ça s'est passé ? Très bien". Nous embarquons. Le bateau quitte le port. Nous profitons d'une dernière vue sur Porquerolles. A l'arrivée, voici Jacqueline et Jeannine. Allons prendre un pot pour fêter les retrouvailles ! Jacqueline porte un discret pansement sur le nez. Elle nous raconte par le détail les événements de la matinée : sa chute, l'intervention des pompiers, son arrivée à l'hôpital, les urgences et le médecin. "En somme tu as un nez solide, un cœur vaillant, des dents robustes, c'est plutôt une bonne nouvelle ? Même tes lunettes ont tenu le coup !" Jacqueline sourit. Elle semble ravie.      

 

Merci Bruno pour cette très belle randonnée, qui débuta dans la douleur mais s'achève sur un  sourire.

 

Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, André TUPIN.

 

La semaine prochaine sera très chargée, avec :

Lundi 23 Juin : le traditionnel pique-nique au Lac de l’Avellan. L’apéritif et les vins vous seront offerts. Les vivres, chaises et tables seront à sortir des coffres. A propos de chaises, on me prie de vous rappeler : Attention aux chaises !Comprenne qui pourra.

Mercredi 25 Juin : Nous partons avec Jean BOREL à Valberg pour 2 jours de randonnées : mercredi, les Hameaux de Sauze. Et … pour les plus valeureux d’entre nous :

Jeudi 26 Juin : le grand, l’incontournable, le mythique Mont Mounier (2.817 mètres)

Une randonnée plus facile (le Parcours des Cytises) sera conduite par Daniel ROYER.

 

Encore quelques photos :

Vues sur mer        Vues sur plage  

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Val de Siagne-12 juin 2008

13 Juin 2008 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

VAL de SIAGNE


Lorsque Bruno GUERIN a réuni ses 15 marcheurs, 9 femmes et 6 hommes (Mesdames, vous avez encore fait très fort aujourd'hui, bravo !), sur le parking de l'école, de la Mairie et des pompiers du Thinet,
il faisait très beau. Allions nous avoir une rando sans pluie malgré des prévisions météorologiques plutôt inquiétantes? Ou bien serait-ce "jamais deux sans trois" après nos deux dernières odyssées très mouillées ? L'avenir nous le dira, pour le moment le temps est superbe, profitons–en pour parcourir ces 15 km avec 600 m de dénivelée.

 

Au Tignet, ne cherchez pas un centre ancien.
Le village se compose seulement de villas, pavillons et lotissements modernes, coquets et pimpants, étalés à flanc de collines, dans la belle nature provençale de la région grassoise, oliviers, cyprès et plantes aromatiques.
Le rêve de beaucoup serait d'y posséder une villa avec jardin, dans cette commune très ensoleillée, où l'air est pur et où les enfants sont rois.

 

Ayant quitté le parking, très agité avec les mamans venant accompagner leurs petits…avec de gros 4X4 entre autres, nous tentons, vers l'Est, de retrouver un lieu dit "Champignon"  ce qui nous faisait faire un petit détour mais comme c'était un curiosité, pourquoi pas. Hélas, pas possible de trouver ce sacré Champignon et Bruno renonce, nous remettant sur le chemin qui conduit à la Siagne. Nous commençons par une descente assez raide avec des cailloux qui roulent ( on a déjà donné) et Françoise en sera la première victime. Dans le fond du vallon surmonté d'une belle falaise , l'ancienne voie ferrée Grasse-Meyrargue a emprunté un parcours moins pentu que nous rejoignons  dans  un passage étroit creusé dans le rocher, jusqu'à ce que son tracé s'arrête brusquement… à la rupture du viaduc qui franchissait la rivière.





Construit en 1889, ce viaduc qui s'élevait à 72 m au-dessus de la Siagne a été détruit par les occupants en 1944. Cette ancienne voie, nous la connaissons bien pour l'avoir empruntée plusieurs fois dont récemment sur le retour de Sillans la Cascade et il y a quelques années, juste en face de nous, sur l'autre rive de la Siagne .


Ne sautez pas, il ya 72 m...
Les premières immortelles commencent à fleurir (Hélichrysum italicum), si communes dans l'Esterel, à odeur d'herbe à Maggi ( non il n' y a pas de faute d'orthographe, ça sent vraiment le bouillon Kub -cf Guide de la Flore Méditerranéenne). Le climat est ici plus humide et elles sont très grandes, mais l'odeur est bien là.

Obligés de repartir vers notre chemin d'origine, à moins de faire un grand saut dans le vide, nous abordons la descente quand Yvette va s'apercevoir qu'elle a oublié son bâton sur le viaduc. C'est Camille, toujours dévoué, qui va faire les quatre cent mètres pour le rechercher.

La Siagne est haute mais n'a pas débordé et le chemin qui suit le courant est bien praticable. Bien ombragé aussi et nous allons ainsi descendre le fil de l'eau dans une forêt sombre et humide où vont pouvoir se développer de magnifiques fougères. La progression est facile, quelques petites barrières rocheuses coupent le chemin, mais sans comparaison avec ce que nous avons vécu au bord du Verdon l'année passée.

Les échappées vers la rivière, à travers la végétation de la rive ainsi que de certains points surélevés , nous permettent d'admirer quelques rapides et des zones de calme où l'eau miroite sous le soleil.

Oui, il fait toujours très beau et très chaud au soleil, heureusement la forêt très dense nous protège.

Nous arrivons au pont de Lignière où une passerelle métallique nous permet une traversée facile, heureusement, car passer à gué aujourd'hui aurait été "sportif". Camille ayant perdu le cache-batterie de son caméscope retourne sur le chemin tandis que le groupe en profite pour la pause "banane". Echec de Camille, il n'a rien retrouvé, mais le caméscope fonctionne, c'est l'essentiel.

Nous rejoignons la route qui nous conduit rapidement à la chapelle St Cassien.

A cet endroit, au Xe siècle fut édifiée une forteresse hospice. Ce passage est fermement gardé car étant à la limite du fief d’Antibes. Un péage est instauré, source de revenus pour l’Abbaye de Lérins qui depuis 1030 détenait la majorité des chapelles  des alentours. Elle était alors régie par un religieux ermite qui se chargeait de la ferme et du prieuré attenant. Cette chapelle fut sûrement détruite et rebâtie au XVe siècle d’après l’architecture actuelle. En 1340, on ne compte qu’un prieur et un moine pour tout le domaine qui comprend la paroisse de Callian, la seigneurie de la Colle-Narbonne, St Julien et St Cassien.
 En 1625, l’hospice de St Cassien accueille toujours les pèlerins et voyageurs. Tanneron est encore une hameau de Callian.
Il n’y avait pas d’église à Tanneron au XVIIIe siècle, seule
existait cette petite chapelle, mais délabrée et à l’abandon !
Tanneron se détache de Callian et devient la 8e commune du canton de Fayence en 1835. En 1905, lors de la séparation de l’église et de l’état, la chapelle devient bien de la commune et fut restaurée en 1970.
cf : http://www.tanneron.fr/mairie/histoire.html#la_chapelle
 
Bien sur, cette chapelle , très isolée du village, est fermée. Ce qui la rend particulière est son "enfeu" complètement fermé et ses cloches apparentes. Dépassant la chapelle, nous rejoignons un peu plus haut une tour carrée,  bâtie sur l'emplacement où s'élevait  autrefois le « Castrum Tanaroni ». Ses parties les plus anciennes remontent à la fin du XIIe siècle. Cet ancien château fortifié a servi d’hospice et d’étape aux voyageurs et aux pèlerins. Il y avait certainement à cet endroit un octroi, une sorte de péage, un droit de passage. Le Castrum Tanaroni est cité dès 1200, son étymologie possible viendrait de « tan » (écorce de chêne et châtaignier) ou de la racine pré européenne « tan » (la montagne).

Nous avons de là, une très belle vue sur la Siagne qui s'enfonce dans un goulet étroit.

Nous rejoignons le bord de la rivière pour remonter son cours sur l'autre rive, dans une forêt moins dense que tout à l'heure. Chacun se réjouit de ce beau temps et de cette balade pratiquement plate agrémentée du bruit de la rivière. Nous repassons sous les vestiges du viaduc et en face de nous à + 72 m, se détache dans le ciel bleu, les restes de la voie où nous étions il y a une heure à peine. Mais tous les plaisirs ont une fin et il faut maintenant remonter sur la colline qui surplombe le lac de St Cassien. Traversant une zone déboisée où poussent une curieuse euphorbe dont la floraison a tourné au brun roux et des sumacs à perruque, nous rejoignons le tracé d'une future route empierrée par des débris de béton concassé , nouvelle technique pour sauvegarder les carrières. Parmi les autres fleurs nous rencontrerons en abondance des grandes marguerites et des Anthémis mixtes (Chamaemelum mixtum).

 Il va être l'heure du pique-nique et Bruno choisit la forêt plutôt que le bord du lac car il fait maintenant très chaud et l'ombre manquera certainement près de l'eau. La place étant un peu restreinte, le groupe s'installe en partie près du chemin , en partie un peu plus haut sur une petite plate-forme.

Bon apétit les charmantes !



L'ombre est effectivement la bienvenue bien que maintenant, quelques nuages, de temps en temps, commencent à obscurcir le ciel.

Lorsque nous repartons, il est complètement couvert. Nous sommes manifestement un peu trop bas, environ 20m de dénivelée et à 100 m de notre itinéraire mais dans la bonne direction, pas d'affolement. Après cependant quelques hésitations, nous retrouvons notre chemin et aboutissons au carrefour prévu. Et là, il se met à pleuvoir…Maudits, nous sommes maudits... et  vraiment fâchés avec le ciel cette saison.

A l'abri d'un arbre, nous nous équipons et découvrons que Madeleine a enfilé une superbe cape, très hippy, blanche avec des petites fleurs. Aussitôt les questions fusent,

-Q : Où as-tu trouvé cela ?

-R : En Angleterre

-Q : Il faut m'en rapporter une, lors  de ton prochain voyage .

-R : J'ai déjà beaucoup de demandes.

Cela nous a remis du baume au cœur et nous repartons, sous la pluie.

Trois charmants petits ânes étonnés vont nous regarder longer leur enclos. Nous aurons à enjamber ensuite deux fois une clôture, car  les propriétaires de cette ferme-auberge ont "absorbé " le chemin. Mais ce n'est pas fini car un peu plus bas, le chemin est barré par un panneau à moitié replié "Propriété privée-passage interdit"…que nous contournons pour arriver, comme souvent, dans une cour avec une baraque, une vielle caravane, des vieilles voitures, un 4x4 tout neuf. Et, en prime, le propriétaire des lieux, pas aimable, et son chien (gentil le chien !)pas heureux de nous voir débarquer chez lui. Bruno va parlementer et nous passons, défilant devant l'homme des bois qui ne répondit point à nos salutations.

Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons ce genre de problème et on peut se poser des questions sur ces implantations…sauvages (?)et en tout cas polluant les chemins de notre région.

Nous rejoignons la route, puis la passerelle et nous entreprenons la remontée vers Le TIGNET,  170m de dénivelée. Il pleut toujours et l'orage gronde, de plus en plus proche. Nous atteignons une bifurcation avec un panneau indiquant "Val de Siagne-Tignet" (Ah! Les Alpes Maritimes et le précieux fléchage de son Conseil Général), mais la direction indiquée nous conduit à descendre, bizarre ! Le GPS de Jean-Marie indique qu'il faut partir à droite dans la montée, on le croit. Erreur ! Après avoir monté, on se retrouve  dans un cul de sac et le point fait à partir des coordonnées indique que nous sommes trop au sud et à l'est.

Bruno décide de revenir au fameux panneau négligé tout à l'heure. L'orage est maintenant sur nous et quelques unes de nos compagnes n'en mènent pas large. Enfin ça y est le chemin qui descendait était le bon, il remontait très vite un peu plus loin. Le GPS a retrouvé sa trace et avec la pluie et l'orage, Bruno accélère la cadence.

Devant nous le ciel s'éclaircit, l'orage s'apaise, ainsi que la pluie. Nous atteignons un petit plateau, à l'altitude du village, où un prunier à petits fruits jaunes, à peine mûrs, fera les délices du groupe. Le moral est revenu et on fait le bilan des dégâts… sur les coiffures : entre la sueur et la pluie, le résultat est impressionnant. Quand je pense que, ce matin, nous faisions des compliments à Chantal pour sa coiffure ! Nous avons des photos, mais nous ne les publierons pas. Nous les gardons en réserve pour les modèles, assez masos, qui nous les demanderaient, mais à elles seulement.

Fin de la rando, on replie les vêtements mouillés, certains se changent. Le soleil est revenu. Nous prendrons le pot habituel au pont de la Siagne parmi les cacatoès et autres mainates, avec un excellent gâteau au chocolat concocté par Dominique. Succulent, merci, tu peux recommencer quand tu voudras.

Merci Bruno, pour la troisième fois consécutive, nous aurons eu la pluie, mais ce n'est pas de ta faute et c'était une belle rando. Et, avec tout cela, nous avons fait au moins trois kilomètres et environ 70 m de dénivelée en plus.

Merci aux photographes Bruno GUERIN et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous a préparé une balade à l'ile de Porquerolles, côté ouest.

Encore quelques images (pour le plaisir) :


Non ce n'est pas l'Amazone vue d'avion mais la Siagne vue du haut du viaduc détruit.












Manquerait-il quelque chose ou quelqu'un(e) à Bruno ?











Camille veille en fin de peloton.
















Fin de sieste- Dominique va grogner quand Bruno donnera le signal de départ.
Bucolique














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La cime de La Colmiane-5 mai 2008

5 Juin 2008 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

La Cime de La COLMIANE

 

Après Bruno la semaine passée, il n'était que justice que Jean BOREL ait sa rando mouillée. Mais n'anticipons pas !

Il nous avait convoqués à 7 heures au parking de Boulouris et il fallait beaucoup de courage pour être présent au vu des prévisions météorologiques de la veille. Pourtant nous étions là…sauf Camille. Après quelques recherches téléphoniques, Cathy arriva à savoir qu'il s'était trompé d'heure. Récupéré devant chez lui, pas très brillant nous avouait-il, conséquences de la fête de la veille, l'essentiel était de ne pas l'avoir "oublié".

C'est donc 23 marcheuses et marcheurs qui se retrouvent sur le parking de l'église de Saint Damas de Vadeblore pour une rando courte, 9 kilomètres et une dénivelée de 620 m. Les nuages sont très bas, il ne fait pas très chaud mais il ne pleut pas…encore.

Jean nous a expliqué, au préalable, que le début du parcours comporte une montée très raide sur 1,5 km mais qu'elle se fera à allure modérée. Petit passage à la boulangerie du village, renommée paraît-il, afin de compenser les affres des virages de la montée. Puis nous traversons le village, fort beau par ailleurs avec ses passages voûtés.

Et nous attaquons la montée. Effectivement la pente est sévère mais il tiendra ses engagements et nous montons tranquillement jusqu'à une grande clairière où nous ferons la pause "banane". Jean en profitera pour nous faire son premier topo sur la région.

Cité en 1067 "In valle Blora", ce Territoire qui fut toujours composé des trois villages de Saint-Dalmas, la Bolline et la Roche fut confirmé en 1667 puis le hameau perdu de Molières(souvenir douloureux pour un petit groupe de marcheurs de Boulouris) a été agrégé à la commune. Seigneurie des Thorame-Glandevès qui fut confisquée par la Savoie en 1388 puis inféodée et érigée en comté (1699) en faveur des Ribotti. D'après une étymologie fantaisiste le nom signifierait "Val des pleurs".  Il s'agit tout simplement d'un val qui s'ouvre par le quartier de Blour (commune de Rimplas), "Blour" venant du celtique et signifiant "pente herbeuse sur la montagne". Commune pastorale, actuellement tournée vers le tourisme d'été et les sports d'hiver (station de La Colmiane).

Site vaste et beau territoire de moyenne et haute montagne. Au nord, hauts sommets de la frontière italienne : Cime de Tavel , Tête de Clans (2795 et 2 897 m), Cime de la Frémamorte (2 730 m); ces hauts reliefs, coupés ouest/est par le vallon de Molières, se poursuivent jusqu'au centre de la commune avec la Pointe Giegn (2 888 m), la Tête de Margès (2 550 m), le mont Pépoiri (2 674 m). Reliefs dégradés jusqu'à la terrasse glaciaire fertile (1 000 m en moyenne) est/ouest portant les agglomérations, qui remontent en limite sud jusqu'au Cayre Gros (2 087 m) et le mont Viroulet (1 869 m). Nombreux ravins nord/sud découpant massifs et barres rocheuses. Beaux lacs alpestres : lacs de Tavel, Nègre, des Bresses, de Frémamorte (5 principaux), Scluos, au nord; lacs du Barn, Gros, des Millefonts (4), d'en Veillos, au centre. Sauvage vallon de Molières est/ouest. Forêts de Malaterra et du Bois Noir : sapins, épicéas, mélèzes, pins sylvestres, châtaigniers.  

Profitez bien de cette photo, dans cinq minutes la pluie va commencer et il va falloir s'équiper en conséquence.

Jean a laissé s'échapper un petit groupe de cinq leur donnant rendez-vous au col du Varaire : aucun risque de se tromper, il n'y a qu'un seul chemin. Le gros de la troupe monte à son rythme dans ce beau sous-bois de mélèze. Après avoir admiré des gentianes bleues un peu plus bas nous nous retrouvons dans les renoncules sauvages.

 On sent que la saison a été bien humide car toute la végétation est d'un vert lumineux, bien que nous soyons juste au-dessous des nuages qui s'effilochent sur les reliefs.

Aujourd'hui, n'espérez pas de photos de paysages lointains, ils sont complètement bouchés, mais nous aurons quand-même quelques images intéressantes à vous présenter !

Au col, notre "détachement précurseur" nous attend patiemment.

La dernière montée vers la cime est très raide sur un chemin rendu glissant par la pluie.
Nous traversons un immense champ d'asphodèles, a peine fleuries, alors que dans  notre Esterel, elles sont déjà passées. A notre gauche, même champ immense de renoncules sauvages, blanc crémeux. Mais ça devient dur d'admirer les fleurs alors que la pluie redouble de violence. Lorsque nous atteignons le sommet du télésiège, nous sommes dans le brouillard, il est 11 h 30.

C'est sous l'auvent du restaurant d'altitude, fermé bien sûr à cette saison, que nous trouvons un coin au sec pour, malgré l'heure, prendre notre repas. Une partie du groupe choisit le côté sud, l'autre le côté opposé. Quelques chaises disponibles amélioreront le confort de certains alors que d'autres s'installent comme sur l'herbe. Gérard va préférer la position debout, vu la longueur de ses jambes. Certains se téléphoneront, d'un côté à l'autre du bâtiment, pour s'inviter au café à la fin du repas…

Bonne nouvelle par le biais du téléphone, il pleut à verse à St Raphaël !

Tout au long de cet arrêt, la pluie a redoublé puis s'est un peu calmée au moment de repartir. Néanmoins, il faut repasser les vêtements de pluie ce qui permet une belle présentation, à 1800m, de la dernière mode en matière de protection  : le strict imperméable avec une ligne très près du corps, facile à enfiler, le classique ensemble Kway + pantacourt, léger, idéal pour faire apprécier ses mollets, le traditionnel poncho qui recouvre le sac, le bob imperméable, ravageur de mise en plis. Merci à nos charmants modèles.

Alors que nous abordons la descente, sortis du brouillard, deux magnifiques chevaux accompagnés d'un poulain font leur apparition et défilent devant nous, en toute liberté : d'où sortent-ils?

 C'est un crachin léger qui nous accompagne jusqu'au lac où Jean avait prévu de pique-niquer. Le reste d'une énorme congère de neige nous rappelle que l'hiver n'était pas trop loin à cette altitude. Lors de la reconnaissance il y a une dizaine de jours, elle faisait, paraît-il, 15 mètres. Les pieds dans l'eau du déversoir, c'est Jean qui va immortaliser son groupe.

Nous remontons jusqu'à la route, puis par un petit sentier en descente, nous regagnons le village alors que la pluie s'est remise à tomber.

Mais notre journée n'est pas terminée. Jean avait pris rendez-vous avec Micheline de l'Office de Tourisme pour une visite de l'église et du musée. Micheline va nous faire pénétrer dans cette église qui fut édifiée par des moines bénédictins venant de l'Abbaye Pédona à Borgo San Dalmazzo en l'an Mil. A l'origine, elle ne comportait que la crypte centrale, les cryptes nord et sud n'étant rajoutées qu'en 1100-1150 lorsque le prieuré reçoit la relique Insigne de la Ste Croix. Transformée au 16ème et 17ème siècle, c'est un mélange de Premier Art Roman Lombard et de Baroque. Les cryptes ont été bien protégées car suite à un séisme au 17ème siècle, les villageois avaient complété la coulée de terre en nivelant à 1, 50m le sol de l'édifice. Actuellement, il a retrouvé son niveau initial.

Pour  y accéder, on descend d'abord cinq marches avant d'en remonter sept pour atteindre l'autel, original n'est-ce pas. Aujourd'hui elle est classée Monument Historique mais a été cambriolée et vandalisée récemment.

La légende dit que les pèlerins qui descendent dans la crypte avec leurs péchés en remontent purifiés. Nous c'est plutôt dans la difficile montée vers la Cime de La Colmiane que nous avons gagné notre paradis.

Après cette très intéressante visite, nous traversons la place pour visiter le musée qui renferme des objets et machines anciennes dont une curieuse armoire pour ficeler des bottes de foin. D'un seul coup, Jean tombe sur un théodolite qui lui rappellera son ancien métier : dommage il manque la lunette de visée.




Nous remercions  Micheline pour ces deux visites, très documentées.

Le pot sera pris dans le PMU du village mais Chantal n'est pas là pour faire un RAPIDO. Dommage, elle aurait pu payer l'addition. Mais tu vois on a pensé à toi !

Pratiquement nous chassons un autre groupe déjà installé, beaucoup plus réduit en effectif.

 

Merci Jean, une fois de plus tu as sauvé notre pique-nique mais il faudra revenir car le paysage a l'air superbe comme nous avons pu le supposer au travers du brouillard.

 

Merci aux photographes, Jean BOREL, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Jean-Marie CHABANNE.

 

La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous propose une balade au Val de Siagne.

 

Quelques photos en vrac :
Le groupe, au départ avant la pluieEn plein effort !
Que de vert !












Prêts au départ.
C'est au bord du lac que Jean avait prévu le pique-nique.
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