Le Circuit des trois chapelles-Comps sur Artuby
LE CIRCUIT DES TROIS
CHAPELLES
COMPS SUR ARTUBY - 27 mars
2008
Pour cette dernière rando du mois de Mars, Jean BOREL nous présente une petite nouvelle, YVETTE, une de plus, il va falloir mettre des
numéros. Bienvenue à YVETTE.
Par contre, nous n'aurons pas Bruno avec nous car sa cinquième lombaire lui a joué un mauvais tour. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement : n'oublie pas, BRUNO, tu nous emmènes à St.Cézaire la semaine prochaine !
S'il fait un peu frais à COMPS/ARTUBY à 9 h du matin, il y a beaucoup de ciel bleu et quelques cumulus sympathiques. Jean nous présente la carte et le profil, 14 kms et 500 m de dénivelée. Les 21 marcheuses et marcheurs admirent la nouvelle présentation avec des couleurs différentes pour les montées, les descentes et le plat (pour ce dernier, dans la région, les imprimantes ne consommeront pas beaucoup d'encre verte !) .
Aujourd'hui, Jean va innover en nous proposant de découvrir le village et ses particularités, les chapelles St.Jean et St.André situées sur une butte . Le village se développe aujourd'hui en contrebas de cette butte, les quartiers médiévaux qui s'étendaient juste au dessous de l'église ont disparu, comme son château et ses remparts.
La chapelle St Jean, très bien restaurée est
complètement vide. Elle est attribuée aux Templiers qui possédèrent les lieux. Juste au-dessous se trouvent les gorges de l'Artuby. Au sud s'étendent de vastes pentes peuplées
de buis, elles sont actuellement incluses dans le champ de tir de Canjuers. Mais nous reparlerons de ce dernier.
Le groupe se dirige ensuite vers la
chapelle St André en passant par une plate-forme d'observation qui permet à Gérard de réussir une très belle photo de groupe sur un fond de montagnes enneigées. Nous
surplombons la chapelle St André dont le clocher-tour est doté, sur ses arêtes, de tuiles vernissées dites «tuiles à loups». De petits bulbes creux percés occupent leur dos, le souffle du vent du
nord qui les traverse, émet un sifflement dont la tradition rapporte qu'il éloignait les loups. L'abside est pour sa part coiffée des lauzes qui devaient autrefois couvrir l'ensemble de
l'édifice. Cette chapelle semble encore "en activité".
L'autel est surmonté d'un décor floral en trompe l'œil.
Voilà, notre première partie culturelle est terminée pour l'instant et nous attaquons maintenant la partie sportive par une montée douce et régulière. Ce sera alors le temps
de la séance "effeuillage" traditionnelle et de la pause "banane" qui ne l'est pas moins. A ce sujet et devant le développement de la consommation de ce fruit exotique qui a permis de
baptiser cette habitude, certains réclament des achats groupés pour les de marcheurs du Cercle de Boulouris...vive le pouvoir d'achat !
Le chemin que nous parcourons est large, sans cailloux qui roulent sous les pieds. Jean préfère pour sa part des sentiers plus étroits et raconte que lors de sa reconnaissance, il y avait encore des traces de neige et que ce "boulevard" était très boueux. Aujourd'hui, il est bien sec et sa largeur permet de bien faire marcher les langues ( une majorité de dames aujourd'hui)et il s'en raconte au cours de ces randonnées, mais le rédacteur n'est pas là pour "cafter", encore que ...
Jean nous fait découvrir le Mont LACHENS -on n'est toujours pas au clair sur la prononciation (?) -et quelques jolis reliefs au dessus de Castellane qui lui donnent l'envie d'aller reconnaître un nouveau circuit par là-bas, un de ces jours. C'est pourtant vrai que ces petites montagnes sont belles.
Sur les dernières centaines de mètres avant d'atteindre le point culminant de la journée, la pente devient plus sévère et au
regroupement au lieu dit "Le FAYET" il y a quelques retardataires qui ont tiré la langue. Jean en profite pour faire un petit topo sur le camp de Canjuers dont
nous longeons la limite nord avec ses sympathiques panneaux rappelant que nous risquons de rentrer dans une zone, militaire, dangereuse suite aux tirs d'artillerie et aux engins non explosés...
et interdite de ce fait.
D'une altitude moyenne de 800m, le plateau de Canjuers est divisé en deux grandes parties: le Grand Plan de Canjuers long de 15km vers l'est large de 10km et le Petit Plan de Canjuers long de 5km vers le nord et large de 2km. Le plateau est encerclé par des chaînes de montagne comme le Grand Margès (1577m) au nord- souvenez-vous les 13 marcheur(se)s de la saison dernière- le Mocrouis (1061m) à l'ouest, la serrière de Lagne (1118 m), le collet de l'Aigle (1118m) et la montagne de Barjaude (1173) au sud.
Sur le plateau, la végétation est rare car son sol est très
aride, elle est surtout composée de garrigue (petits buissons, herbes et plantes
aromatiques). Les forêts sont présentes sur les montagnes alentours. Les arbres sont majoritairement des chênes pubescents (33% de la végétation), des pins sylvestres (25%) et des pins d'Alep
(20%). C'est aussi un lieu de spéléologie: c'est l'un des plus grands bassins d'eau souterraine d'Europe, grâce aux nombreux avens.
Appelé "Campus Julii" lors du passage de Jules César pour la conquête de la Gaule, le plan conserve notamment plusieurs bornes milliaires romaines. Le plan est aussi un important lieu de fouilles archéologiques. Il y conserve de nombreux fossiles datant du Jurassique et du Crétacé (et des traces de dinosaures)
Durant le printemps et l'été 1944 le plateau de Canjuers a servi de base au "maquis Vallier", le maquis Armée secrète du Var. Un maquis FTP, le "Camp Robert" était basé à Aups tout près de là.
Le Camp de Canjuers et son polygone de tir sont des terrains militaires dont l'entrée est contrôlée et strictement
interdite. Deux routes le traversent, avec interdiction de s'arrêter. Créé en 1970, avec ses 35 000 ha de terrain, dont 14 hectares de camp bâti, le camp de Canjuers est le plus grand champ de
tir d'Europe occidentale. Déjà partiellement utilisé entre les deux guerres, il sert actuellement à l'instruction aux unités françaises et étrangères avec 2 500 personnes permanentes et 100 000
hôtes par an. On y tire 75 000 obus, 1 000 missiles et 1 600 000 projectiles de tous calibres en 330 journées de tir par an. En outre des batiments spécialisés, cinq aires de bivouac et des
fermes aménagées confèrent une capacité de logement de 5 600 places pour 100 000 hôtes de passage par an. Il est particulièrement dédié à l'entraînement au tir (missiles, artillerie,
hélicoptères, chars, etc.) Il est d'ailleurs, le seul champ de tir en France permettant les tirs d'exercices de lance-roquettes multiples (LRM)
Treize villages ont cédé des terrains pour le camp et le village de BREVES, sur la route de Bargème, a été complètemebnt abandonné.
Heureusement, il semble qu'aujourd'hui il y ait peu de tirs, car nous aurions été aux premières loges !
Cet exposé nous a permis de reprendre notre souffle et maintenant nous allons descendre jusqu'au point pique-nique repéré par Jean lors de sa reconnaissance.
A l'est le ciel se couvre de plus en plus de gros nuages
noirs. Au-dessus de nous, le soleil joue un peu avec les petits cumulus mais dans l'ensemble, il domine.
Face à nous, la chaîne de montagnes enneigées est magnifique.
Nous découvrons notre coin pique-nique, avec tables et bancs, mi-ombre mi-soleil, à l'abri du vent, super ! Quelques réfractaires préfèrent le contact avec le sol, au diable le confort.
Même nos joueurs de cartes sont installés comme au salon, avec tapis de jeu, "ourlé à la main par la Maman
de Jacqueline". On aura tout vu. Un jour, il faudra consacrer un album photos à leurs diverses installations.
Dernière petite grimpette jusqu'à l'antenne-relais puis nous redescendons par un sentier comme Jean les aime, et il rappelle
la consigne de bien surveiller si celui qui suit est toujours en vue. Nous débouchons sur une
zone de plat avec quelques prairies et un joli petit chemin bordé de haies et où nous découvrons les premières hellébores de Corse. Arrivés à la route, nous faisons un détour pour la
3ème chapelle de notre circuit , la chapelle romane Saint Didier, patron du village de Comps. Le cimetière du village se trouvait là autrefois, la nature du sol ne permettant pas le
creusement de sépultures autour de l'église paroissiale Saint-André. Un pèlerinage annuel s'y déroulait encore au XVIIIe siècle. Elle est placée sur une colline, comme ses deux sœurs, et le
panorama est magnifique depuis son parvis . Elle aussi est bien restaurée mais semble hors d'activité.
Nous rejoignons nos voitures et allons prendre not pot
habituel juste en face, au Grand Hôtel. C'est là que Jean va rendre les clés des trois chapelles que nous avons visitées, c'était très sympa de les avoir récupérées le matin car hélas, nous
tombons trop souvent sur des édifices invisitables.
Finalement nous n'avons pas rencontré la pluie, elle n'était pas bien loin, nous avons "navigué" tout le jour à la limite du changement de temps.
Merci Jean pour cette balade dans le Haut-Var, dommage les feuillus étaient encore tout nus. Il faudrait plutôt venir ici à l'automne...mais il y a tant d'autres parcours à faire à ce moment là.
Merci aux photographes Nicole BRINSON , Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE
Jeudi prochain, le 3 Avril, Bruno GUERIN nous guidera sur les chemins de St.CEZAIRE
Bien sombre le ciel vers l'est !!!
La Roche Taillée - 20 mars 2008
La Roche Taillée
Aujourd’hui Bruno Guérin nous propose "un petit coin de paradis entre
ciel et terre". Nous y découvrirons le passage de la Siagnole de Mons entre deux parois taillées dans le roc. Puis nous visiterons le village de Mons, point culminant de cette randonnée,
à 814 m d'altitude. Ainsi que son restaurant où nous attend une daube de sanglier, plat choisi à l'unanimité par Jacky. Mais pour mériter la daube, il nous faut quand même marcher près de 14 km
pour un dénivelé de 550 mètres. Seuls trois privilégiés – dont nous
tairons le nom – sont dispensés de la marche d'approche.
Nous voici donc 23 randonneurs au départ. Nous descendons en direction de la Siagnole de Mons. Cette rivière est un affluent
de la Siagne, fleuve côtier qui se jette dans la baie de Mandelieu-La-Napoule. Nous atteignons rapidement la fameuse
Roche Taillée. Un passage étroit (environ 2 m de large) a été entièrement creusé il y a 2000 ans dans la roche, sur une dizaine de mètres de hauteur. Et avec quels outils ? Avec des burins, des
barres à mine et autres polkas, escoudes, bouchardes dont Bruno se fait un plaisir de nous décrire l'usage. Bref, un vrai travail de Romains !
Bruno raconte : "Les Romains entreprirent la construction d'aqueducs
pour alimenter les nombreux thermes, fontaines et réseaux d'égouts de leurs cités. Ils captèrent ici, au pied du village de Mons, à 520 m d'altitude, les sources de la Siagnole. Et grâce à d’importants ouvrages d’art, ils conduisirent les eaux à Forum Julii (l’actuelle Fréjus). Ce sont des techniciens, géomètres et ouvriers appartenant à l'armée de César qui creusèrent cette impressionnante
tranchée à travers une falaise surplombant la vallée de la Siagnole".
Nous nous engageons dans la tranchée et allons admirer la vue sur les gorges de la Siagnole. Puis nous reprenons notre route,
marchant sur les dalles qui couvrent l'aqueduc.
Arrivés près des sources, nous nous frayons un passage dans les rochers pour atteindre la station de captage des eaux. Puis nous quittons la Siagnole par un sentier qui grimpe, qui grimpe,... qui grimpera ainsi jusqu'à Mons.
Mais il est temps de faire une pause et de prendre la traditionnelle photo de groupe.
Quelques minutes
plus tard nous voici au pied du village. Une dernière grimpette et nous découvrons notre restaurant, avec au loin les sommets enneigés.
Il n'est pas midi, nous avons donc le temps de nous promener un peu et d'écouter Bruno : "Mons, étrange vigie de pierre baignant dans une luminosité blanche, entre ciel et terre. Figé sur son éperon rocheux, le village émerge d'un océan de verdure moutonnant à perte de vue. Dévasté par la peste en 1348, le village fut abandonné jusqu'en 1468. Arnaud de Villeneuve fit alors venir 40 familles génoises qui le rebâtirent et en exploitèrent à nouveau le sol. Ces immigrés ont construit des kilomètres de restanques et introduit la culture de l'olivier. En raison de leur travail acharné, les Monsois furent surnommés les chinois du Var".
A présent il est l'heure de déjeuner. Avant d'attaquer notre entrée (une tarte feuilletée poire et roquefort), plusieurs
randonneuses (Catherine, Danièle, Eliane et Nicole Borel) nous offrent gentiment l'apéritif, pour fêter avec nous la venue du printemps : un
printemps de plus !
Merci Mesdames ! L'apéritif accompagné d'olives et de savoureuses quiches et parts de cakes. Après tant d'amuse-gueules, certain(e)s envisagent de renoncer
à la daube ! Puis entre la daube et le fromage, Bruno prend la parole : "Les femmes de Mons font la loi ! Enfin, une fois par an seulement !
Et ceci en l'honneur de Sainte Agathe, impétueuse sicilienne au tempérament volcanique, qui osa tenir tête à un consul romain. Depuis, chaque année, les femmes de Mons organisent une fête dont
les hommes sont exclus. Ce jour-là elles ont le droit de faire ce qui leur plait". Certains hommes en seraient jaloux !
Après l'île flottante et le café, il fait bon prendre l'air. Mais un vent glacé souffle sur la terrasse du restaurant, il
n'est pas question de s'y attarder !
Après avoir flâné dans les ruelles étroites bordées de maisons en pierres sèches, Bruno nous emmène visiter le musée et
atelier où un enfant du pays, Robert Audibert, expose des modèles réduits de bateaux en bois d'allumettes ainsi qu'une très belle maquette du village.
Nous tombons en admiration devant son extraordinaire collection. A la question "Combien d'heures de travail cela représente-t-il ?"
la réponse vient vite : "Quand
on aime, on ne compte pas !"
Il est temps de quitter Mons et de laisser repartir Claude, Denise et Jacqueline. Qui sont venus
jusqu'à Mons en voiture (pour des raisons restées obscures) et nous ont rejoints pour le déjeuner. Les voici qui repartent à présent, à peine
fatigués.
Quant à nous, il nous reste encore deux heures de marche – mais ce ne sera que de la descente - avant de regagner nos
voitures. Nous empruntons un beau chemin, Lou bèu camin, c'est ainsi qu'il se nomme.
Le retour se fait sans difficulté notable, à un rythme soutenu. En deux heures nous ne ferons guère qu'une demi-douzaine de pauses, ce qui est peu après une daube de sanglier. Et pour finir en
beauté cette randonnée, nous allons prendre un pot à Fayence, là même où en novembre dernier nous avions apprécié
la vaste salle, la belle vue et l'aimable serveuse.
Merci Bruno pour cette très belle randonnée.
Merci aux photographes : Gérard CHARPY, André TUPIN.
Prochaine sortie le 27 Mars pour une randonnée à Comps sur Artuby avec Jean BOREL.
Encore quelques photos
Vallée de la Siagnole
SIGNES- 13 mars 2008
Aujourd'hui, c'est la grande ruée vers l'Ouest. Non nous n'allons pas chercher de l'or, mais Jean BOREL a proposé à 26 marcheuses et
marcheurs d'aller vers de nouveaux paysages à Signes, petit village au sud de la Ste Beaume. Mesdames, pour cette fois vous n'êtes pas majoritaire et la parité est presque respectée. Nous avons
même retrouvé notre champion de golf (il faut dire que sur son parcours, aujourd'hui, on
carotte les greens et il n'y a que 9 trous disponibles…) , Michel notre ami suisse qui se
souvenait, ô combien, de notre virée au Grand Margès et notre 3ème rédacteur. Nous avons aussi un superbe maillot jaune très flashy, merci Décathlon !
Pour se rendre dans ces régions éloignées, Jean nous avait préparé des copies d'itinéraires superbes, impossible de se tromper. De plus, maintenant champion de l'informatique, il nous a présenté le parcours avec des couleurs différentes pour les montées et les descentes : ça aide bien, c'est comme si on était déjà arrivé !
Il fait beau et doux, la journée s'annonce bien avec environ 18 kms à parcourir et une dénivelée de 600 m.
Pour une fois nous commençons par un tour du village et un arrêt au café du coin, mais non, Jean est bien réveillé, il veut simplement prendre
rendez-vous pour le pot de ce soir
.Quelques informations sur Signes.
C'est un très vieux village dont les premières traces remontent à 900/1000 et dont le cœur est ponctué de places chargées d’histoire, de calades
(petites ruelles en pente), de fontaines et de lavoirs. Avec ses 11.000 hectares de forêts, c'est le paradis des chasseurs et des randonneurs.
Vous verrez sur la place du Marché
Alphonse Rousset la Fontaine aux Sorcières (classée), sur la place du même nom la Fontaine Saint Jean (1767), sur la place Garnier la Fontaine de la Salière (17ème siècle), dans la rue Ferrayette
le lavoir, toujours utilisé, la Tour de l’Horloge, la rue des Fours, la rue Rompicul …* Nous
sortons du village, direction sud-est, et dans ce pays de chasseurs, Jean nous fait remarquer un élevage de sangliers … Plus loin, au passage, une ancienne petite chapelle, isolée au bord du
chemin. Exceptionnellement, notre parcours commence en douceur, à plat, dans une zone de plaine. En sortant du village, un petit garçon s'est exclamé : "Regarde, ils vont skier "!!!
(référence à nos bâtons). Nous longeons maintenant le ruisseau du Latay, parfois complètement encaissé entre des murets de pierre;
complètement à sec, il ne nous montre que ses galets blancs…mais nous en reparlerons
à la fin de la randonnée.
Nous arrivons au canal de Provence et alors que Jean rassemble sa petite troupe pour une photo et
un topo, Annie s'accroche le dessus du crâne sur le coin d'un panneau "Danger"…c'est un comble ! Comme toutes les coupures du cuir chevelu, c'est assez spectaculaire,
mais Annie ne semble pas trop souffrir. La trousse de secours de Bruno va sortir du sac et l'hémorragie sera vite colmatée. "Zut ! Nous dit Annie, je devais aller chez le coiffeur
demain."
Finalement le port d'un couvre-chef évite ce genre de problème,
que l'obstacle soit une pancarte ou de simples branches comme pour Ginou l'année dernière. Tant pis pour le look, Mesdames.
Jean va enfin pouvoir nous renseigner sur le Canal de Provence.
En Provence, « l’eau est d’or », dit le proverbe. Projet visionnaire, la construction du Canal de Provence a permis un accès à
l’eau égal et raisonné sur l’ensemble de notre région...
Créée en 1957, la Société du Canal de Provence a fêté son cinquantenaire. La date renvoie tout autant au passé d’une lutte
séculaire contre la sécheresse qu’à l’avenir de la ressource hydraulique à l’échelle du territoire régional. Le manque d’eau, particulièrement sensible dans les zones côtières, a très tôt conduit
à ne plus dépendre des seules ressources locales, limitées et fragiles, et à se tourner vers des transferts d’eau. Dès le XVIe siècle, les canaux, issus de la Durance, ont ainsi acheminé l’eau
vers les territoires en déficit, façonnant les paysages provençaux. Dans les années 1950, les eaux du Verdon, auparavant utilisées pour compenser les irrégularités de débit de la Durance et de
son canal, ont pu être mobilisées pour desservir le reste du territoire.
Le Canal de Provence venait de naître et quatre décennies, des années 60 aux années 90, ont vu la construction de près de 300 km de canaux ou
galeries, 5000 km de conduites enterrées, plusieurs centaines d'ouvrages hydrauliques spécifiques (stations de pompage, usines de traitement, réserves…) et 45 000 postes de distribution. Ils
desservent en eau une centaine de communes, 500 industriels, 6000 agriculteurs et 25 000 particuliers résidant en zone rurale.
Aujourd’hui, l’objectif qui a présidé à la naissance de
la Société du Canal de Provence – garantir la fourniture d’eau en qualité et quantité adaptées aux besoins des ruraux, urbains et industriels à l’ensemble du territoire régional – est atteint.
Pour autant, face à l’accroissement constant de la population de Provence-Alpes-Côte d'Azur, à la multiplication des épisodes de
sécheresse, aux besoins induits par le développement économique (et par le tourisme notamment), la poursuite de cette action reste indispensable ce qui a conduit au projet Verdon-St
Cassien .
Nous allons ainsi cheminer sur la berge du canal pendant environ 800 m en
remarquant un élément caractéristique de cet ouvrage, une dérivation se dirigeant sud-est et rentrant sous la montagne que nous allons parcourir.
Jolie photo prise du pont avant d'attaquer la montée.
Au fur et à mesure que nous progressons sur le chemin, un mistral violent et glacé vient nous rafraîchir sévèrement. Pourtant Jean va nous trouver un petit
coin à l'abri pour la "pause banane". Puis nous repartons, toujours avec ce maudit vent. Et une fois de plus, Camille va jouer les bons samaritains en portant le sac d'Yvette qui ressent, dans la
côte, les conséquences de sa récente bronchite. L'ultime montée se fera sur un large chemin recouvert de déchets de coupes de bois, grossièrement broyés, peu adaptés à la marche.
C'est un peu après la cote 734 que Jean va nous arrêter pour installer notre pique-nique, au au soleil et à l'abri du vent, et où chacun va trouver un rocher pour s'installer dans des
odeurs de thym.
Je ne ferai pas la liste des bouteilles qui sortirent des sacs afin que nos lecteurs ne se
se méprennent
pas sur nos activités sportives
… mais disons simplement qu'il y avait la
quantité , la variété et la qualité. Nos joueurs de cartes ont ressorti leur outil de travail et les dormeurs ont repris la pose.
Ne croyez pas que votre rédacteur dorme, il compose son blog (menteur, va !).
Jean va donner le signal du départ et après avoir encore parcouru une petite montée, nous arrivons à une sorte
de mare qui doit servir d'abreuvoir pour les moutons. Un superbe chêne fait de l'ombre à un puits profond.
Puis c'est la descente, technique, comme l'avait signalé notre guide, mais surtout pour les vététistes qui l'empruntent. Pour les marcheurs c'est plus facile sauf pour notre
maillot jaune qui, cela est maintenant bien établi, déteste les descentes. Bravo, elle l'a bien descendu !Quelque
part, sur notre gauche, nous entendons les sonnailles d'un troupeau. Où est-il, en plein bois?
Et d'un seul coup, nous retrouvons la plaine, les vignes et au loin, l'église de Signes, flanquée de la caserne des pompiers.
C'est alors que nous retrouvons le ruisseau de Latay dans lequel se déverse la station d'épuration qui
manifestement ne fonctionne pas. M. le Maire de Signes, si vous n'avez pas été élu au premier tour, vos chances pour le deuxième vont se noyer dans le cloaque
malodorant de votre ruisseau.
Pour prendre notre pot traditionnel, le tenancier nous a installés dehors, en plein
courant d'air, et il a fallu ressortir les équipements chauds, sauf pour quelques petits malins qui ont squatté la devanture de la boulangerie de
M.Louis, au soleil et déventée. Enfin l'amitié et les pâtisseries nous ont permis de franchir cette dernière épreuve.
Merci Jean de nous avoir entraîné vers l'ouest du département alors que ta
spécialité est plutôt l'est, mais la prochaine fois, essaie de trouver l'interrupteur de ce maudit ventilateur.
Merci aux photographes : Bruno GUERIN, Gérard CHARPY, Yvette et Jean-Marie CHABANNE.
*
http://www.signes.com/signes_tourisme.htm.
La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous conduira à MONS, avec un restaurant.
Quelques photos en "rab".
Les Crêtes de Cogolin-6 mars 2008
Les crêtes de COGOLIN
Fait pas chaud, Dominique !
Aujourd'hui, tout commence " En attendant…Gérard" et ses trois femmes, Nicole, la légitime, puis Paulette et
Ginou, …les passagères. I/2 heure de retard provoqué d'abord par un oubli de Paulette - rien que ses chaussures de marche ! récidiviste avec ça, elle nous avait fait le même coup il y a
quelques années à Roquebrune- aujourd'hui, heureusement pas trop loin,à Santa Lucia. Puis un petit tour dans
Cogolin, non prévu, ajoutera quelques minutes supplémentaires.
Enfin nous voici regroupés, 11 marcheuses et 9 marcheurs, décidément Mesdames vous êtes très courageuses ! BRUNO nous a concocté un petit tour dans les Maures, 16
kms et 500 m de dénivelée. Comme d'habitude, à la présentation du profil, quelques grognements se font entendre car, ça monte semble t' il très fort…puis ça redescend mais l'impression est
toujours trompeuse quand on ne regarde pas l'échelle du graphique. Il fait frais, 3 à 4 ° et le soleil est voilé.
Après avoir traversé un parc à chevaux, équipé d'affreuses bicoques et de vieilles caravanes (heureusement les chevaux sont superbes), nous attaquons
la montée qui s'avèrera finalement pas très dure. Vers la cote 127, Jean et Camille partent à la recherche de la balise géodésique mais, dans ces buissons, c'est "chercher une aiguille dans une
botte de foin".
Petite pause "banane" vers 10 heures et premiers commentaires de Bruno sur
COGOLIN. Les activités artisanales de cette cité s'appuient
sur les ressources de la forêt et de la terre : le liège des chênes, les cannes de Provence et la bruyère. Cette dernière fournit la matière première pour les
pipes. Voici près de deux cents ans que la qualité des pipes d'une entreprise familiale, perpétue sa réputation.
Elles sont taillées, ciselées, calibrées, "étanchées", tournées puis fraisées dans les souches de bruyère du massif des Maures.
C'est l'une des plus anciennes fabriques de pipes au monde*
Nous reprenons notre cheminement alors que le soleil se fait plus généreux et il faudra un autre arrêt "déshabillage" pour s'adapter au changement de température.
Nous passons au sommet à la cote 321, sans même nous en apercevoir si ce n'est un petit coup de vent
rafraîchissant. La descente est facile mais la température sur le versant nord est nettement plus fraîche, d'autant plus que le parcours en forêt se fait à l'ombre. Quelques échappées avec de
beaux mimosas, plus tardifs qu'à St Raphaël, égaient ce paysage.
Enfin, un fond de vallon à l'herbe vert tendre, et de plus au soleil, va nous permettre d'installer
notre pique-nique. Deux ensembles de rochers conduisent le groupe à se partager au bord du ruisseau.
L'apéritif de Camille et le Brouilly d'Annie vont accompagner notre repas. Merci à tous les deux…et à Jean qui a porté la bouteille
(!).
Le soleil nous joue quelques tours et lorsqu'il se cache, nous frissonnons un peu dans ce vallon
humide. Enfin, il se décide à s'installer, les joueurs de cartes aussi et toujours aussi inconfortablement. Il faut vraiment être accros ! Cela faisait longtemps qu'on ne les avait pas
vus…au travail.
Paulette va profiter de l'herbe verte pour une petite sieste. Albert fera de même,
bien installé sur son poncho.
Enfin Bruno donne le signal du départ et nous poursuivons notre descente dans un joli bois de mimosas
où Daniela fera sa cueillette . Après un arrêt (toujours l'habillage -déshabillage) près d'un petit mémorial dédié aux maquisards FTP des groupes VALMY et AUGSTE COURBET nous débouchons
sur une zone en plein aménagement agricole où des bulldozers défrichent un terrain, certainement pour planter de la vigne car nous sommes maintenant
entourés de nombreux jeunes vignobles bien travaillés, le VAL d'ASTIER. Selon Bruno, nous sommes sur un plateau hercynien, altitude 10 m…(Non, je n'ai pas oublié de zéros et l'altimètre n'est pas
déréglé).
Dans cette zone un peu bouleversée par les travaux, les chemins ont peu ou prou disparu et nous allons marcher au GPS jusque dans la cour d'une exploitation agricole où nous retrouverons le chemin prévu…barré par deux énormes bennes pleines de pneus usagés et par de vielles caravanes hors service. Il y en a qui ne se
gênent vraiment pas.
Quelques petites fleurs nous indiquent que le printemps n'est pas loin : voilettes, narcisses, dimorphotécas sauvages.
C'est alors que nous atteignons une ancienne villa abandonnée mais encore en bon état. Sa façade ouest porte
un blason et une date, 1745 (?). Pourtant elle ne paraît pas ancienne ; son intérieur et l'aménagement des pièces, très vastes dans l'ensemble, sont modernes. Que de mystères mais ceci en
fait rêver plus d'un(e)s ?
Puis nous retrouvons notre plateau et cheminons le long de ce petit fleuve côtier qu'est la rivière de
la Môle, provenant du barrage du même nom que nous avions longé en montant à la Chartreuse de la Verne.
Bruno nous fait un nouveau topo, au sujet cette fois de la manufacture de tapis de
Cogolin.
De cette manufacture sont en effet sorties des pièces uniques qui ornaient hier le
paquebot Normandie, aujourd'hui le Grand Trianon de Versailles, la Maison Blanche, l'Elysée, des ministères et des palais, des ambassades étrangères, des yachts et des jets privés ,des villas et
des salons de grands hôtels.*
Le paradoxe, aujourd'hui, est que des émirs du Moyen Orient viennent acheter des tapis à Cogolin et que les touristes français vont dans les pays arabes acheter des tapis…
Encore quelques beaux arbres fruitiers en fleurs et nous retrouvons nos voitures. Bruno nous donne rendez-vous dans le hall d'exposition de la manufacture
de tapis où nous pouvons admirer des échantillons de tapis de facture moderne, très beaux et…très chers. Puis nous allons prendre notre pot habituel en dégustant des cakes maison, fait avec amour
par de courageuses marcheuses ! Merci à elles.
Merci BRUNO pour cette balade tranquille dans la forêt de la presqu'île de St Tropez.
Merci aux photographes Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE
La semaine prochaine, nous accompagnerons Jean BOREL à Signes.
*http://www.cogolin-provence.com/
Un petit clin d'oeil pour terminer