Forêt de Palayson - vallée de l'Endre : 24 février 2011
Forêt de Palayson et vallée de l’Endre
Aujourd’hui, nous avons rendez-vous près de Roquebrune sur Argens. D’après le programme, « la randonnée sera animée par une brigade de choc de deux
accompagnateurs ! » Ils nous conduiront « dans le décor fla
mboyant de La Colle du Rouet, dans la Forêt de Palayson et la Vallée de L’Endre ».
Nous voici 23 randonneurs au départ, dont nos deux accompagnateurs de choc : Daniel et Jacky. Et dont Jeannine, de retour parmi nous.
Daniel nous présente la rando. Elle se déroulera « sur de bons chemins et pistes, en terrain presque entièrement plat ».
Le dénivelé est ridicule, n’en parlons pas ! En revanche, la distance est supérieure à nos moyennes habituelles : 20 kilomètres !
Tout de suite Daniel aborde un sujet ô combien important ! « Voulez-vous prendre un pot après la rando ? ».
« Oui !!! » répond Gérard au nom du groupe. « Dans ce cas, il faut choisir entre Le Muy et Roquebrune ».
Réponse unanime : « Roquebrune !!! ». L’affaire est réglée.
Puis Daniel nous donne des nouvelles de Marinette qui a fait une mauvaise chute, lundi dernier. Et que nous espérons revoir bien
vite parmi nous. Daniel lui dédie cette randonnée.
Nous commençons à marcher. Avec plaisir, car ce matin l’air est frisquet, le ciel brumeux, et nous avons besoin de nous réchauffer.
Nous progressons sur une large piste. Par endroits, il y a bien quelques flaques, mais le sol est à peu près sec. De part et d’autre, voici des troncs calcinés, suite aux incendies de 2003 sans doute.
« Sais tu pourquoi j’ai choisi cette date pour conduire la rando ? » demande Daniel au blogueur. « Parce que c’est aujourd’hui la Saint Modeste ! »
C’est donc en toute modestie que Daniel se porte à l’arrière du groupe. « Je viens voir si l’on n’a perdu personne ». Et il ajoute : « Et ça me fait plaisir de revenir à l’arrière ». Attitude vivement appréciée par les « sans grades et les
minables » qui traînent à l’arrière.
Nous attaquons à présent une longue descente caillouteuse.
Sur notre gauche, on aperçoit le rocher de Roquebrune. Dont la silhouette ressemble à un corps de femme allongée.
Vision sensuelle qu’il nous faut immortaliser par une photo de groupe.
Puis nous reprenons notre route. En suivant à présent un sentier qui dégringole dans les bois. La descente est accidentée et
nous progressons prudemment.
Un peu plus loin, le groupe ralentit. Un bouchon se forme. Vu de l’arrière, on devine que les premiers butent sur un obstacle. Mais il faut avoir
le nez dessus pour comprendre. Il nous faut gravir quelques rochers puis franchir un embrouillamini de barbelés. Evidemment il n’est pas question de poser ses fesses sur les barbelés !
Daniel et Jacky nous aident à enjamber l’obstacle. Et nous voici tous, sains et saufs.
Daniel nous rassure : « Ce sera la dernière
difficulté de la journée ». Quelques instants plus tard, nous parvenons à l’aire de pique-nique du Portail du Rouet. Il
est plus de 10 heures, c’est l’heure de la pause casse-croûte. Chacun se restaure de sandwiches, bananes ou fruits secs.
Daniel s’approche de Gérard : « J’hésite à parler géologie » lui dit-il en montrant le topo de Bruno. « Qu’à cela ne tienne, j’en parlerai dans le blog ».
Ainsi donc, dans cette forêt on ne trouve ni rhyolite ignimbritique, ni le moindre phénocristal. Mais on y trouve à profusion des grès, roses ou verts, feldspathiques ou psammitiques, des argiles micacées ou laminées à fentes de dessiccation, des cinérites … et j’en passe. (Merci Bruno pour nous avoir inculqué tous ces noms qui, au fil des randos, nous sont devenus parfaitement familiers).
« En route, mauvaise
troupe ! ». Aussitôt la troupe redémarre.
Bientôt nous atteignons la rivière. « Voici
l’Endre, affluent de l’Argens » nous dit Daniel. (L’Endre prend sa
source à Saint-Paul-en-Forêt et se jette dans l’ Argens près du Muy).
Puis la rivière s’élargit, formant un lac : le Lac du Portail du Rouet, formé dans une ancienne sablière. En face, sur l’autre rive, voici le parcours de golf de St Andréol.
Là-bas, on aperçoit des oiseaux. « C’est un héron cendré ! »
Nous reprenons notre chemin et atteignons bientôt une route. Dont la traversée, juste à la sortie d’un virage, risque
d’être dangereuse. Et les voitures arrivent vite !
Daniel et Jacky se placent l’un à gauche, l’autre à droite, pour nous permettre de traverser en toute sécurité.
Au signal, le groupe s’élance. Opération « franchissement de route » réussie !
Nous pénétrons à présent dans la forêt domaniale de la Colle du Rouet.
Daniel nous invite à une « pause effeuillage ».
Puis nous reprenons la piste. Qui passe à présent sous de magnifiques pins parasols. Dont l’ombre serait appréciée,… si le soleil daignait se montrer.
Voici à nouveau l’Endre que nous dominons, sur notre gauche.
Nous atteignons le lieudit " Les Pradineaux ". C’est ici que débute le sentier qui
grimpe sur la falaise au dessus de la cascade de Gournié.
Daniel nous annonce : « Si certains se sentent fatigués, épuisés, malades, ils peuvent éviter cette petite montée, et nous attendre à quelques minutes d’ici. On se retrouvera pour pique-niquer ».
Quatre randonneuses optent pour le raccourci. Jacky les accompagne jusqu’à un virage, pour leur indiquer la route.
Nous poursuivons notre route sur la rive gauche de l’Endre.
Voici sur notre droite, un troupeau de moutons. Et parmi ces moutons, des dizaines d’agneaux. D’adorables agneaux dont certains
viennent tout juste de naître. Des agneaux blancs ou bruns qui courent à droite, à gauche, grimpent sur le talus, en dégringolent à nouveau.
Les photographes s’en donnent à cœur joie.
Mais il n’est bonne compagnie qui ne se quitte. Nos deux troupeaux se croisent.
Et voici le patou qui nous surveillait de loin et qui, voyant Jean-Marie et Claude à l’écart, s’approche d’eux … pour un échange de câlins.
Nous longeons l’Endre, telle un torrent dont les flots tumultueux dévalent les rochers.
A présent nous attaquons une grimpette dans les rochers, puis sur de grandes dalles. Nous approchons bientôt du sommet. Devant
nous se dresse le pic Rébéquier (alt. 299 m).
Daniel marque une pause pour nous permettre d’admirer la vue. A droite, la vallée
de l’Endre. En face de nous, le Domaine de l’Esclans où nous dégustâmes vins blanc, rosé ou rouge le mois dernier.
Puis nous attaquons la descente. Il est presque midi. Allons nous retrouver nos quatre randonneuses ?
Eh oui, les voici au détour d’un virage. Nous sommes au complet. Il ne nous reste qu’à dénicher un lieu de pique-nique. Car nous avons déjà fait plus de dix kilomètres … et comme l’on sait, l’appétit vient en marchant !
Certains s’arrêteraient volontiers tout de suite. Mais Daniel et Jacky ont leur idée et nous leur faisons confiance.
En effet, un quart d’heure plus tard, nous découvrons le lieu de pique-nique choisi par nos accompagnateurs : un
emplacement rêvé, au bord d’un petit torrent.
Nous nous installons confortablement sur des rochers, près d’une petite cascade. Ou au milieu du torrent, sur de grandes dalles rocheuses.
Derrière nous, « le décor flamboyant
de La Colle du Rouet ». Et, comble de bonheur, le soleil fait son apparition.
Quel pique-nique agréable, dans ce lieu ravissant, bercés par le doux chant du ruisseau !
Après le café, viennent les gâteries, dont le gingembre de Martine, qui supplée Dominique, resté auprès de Marinette.
Mais bientôt, tout le monde se lève et commence à se préparer. Serions nous gagnés par la fraîcheur de
l’air ?
« Départ dans 2 minutes ! » s’écrie Ginou … à voix basse. Daniel et Jacky restent assis. Imperturbables, ils savourent le calme de la nature, profitant de ce cadre enchanteur.
Enfin nous reprenons notre route. « Il n’y aura plus de montée » promet Daniel. Mais il nous reste encore plus de 8 km à parcourir.
La piste est large, le terrain est plat. Nous n’avons plus besoin de regarder nos pieds ! Et ceci pendant huit kilomètres !!
Mais voici que nous nous écartons de la piste. Pour admirer sur notre gauche, un bel étang … et surtout un cygne !
Décidément, quelle journée ! Après le héron cendré et autres oiseaux, les moutons, les agneaux, les chèvres, le patou, voici un cygne !!
Mais le cygne, apercevant sur l’autre rive des gamins qui lui jettent du pain, fait demi-tour et s’éloigne à toute vitesse.
De retour sur la piste, nous progressons à un rythme soutenu.
Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons des étangs sur notre gauche.
« Si la vie amoureuse des grenouilles vous intéresse, arrêtez vous ici » nous dit Daniel. Manifestement, nous sommes tous intéressés.
Des panneaux nous expliquent : « Le Massif de la Colle du Rouet et la Plaine de Palayson constituent l’un des sites majeurs pour les mares
temporaires méditerranéennes de Provence.
Le Massif de la Colle du Rouet s’est formé à partir d’anciennes coulées de laves issues de l’Estérel. À la faveur de l’érosion, se sont creusées de petites cuvettes à la surface des dalles rocheuses. Ces dépressions, qui se remplissent d’eau pendant les pluies, sont appelées mares cupulaires. L’évaporation lente en hiver, permet l’éclosion d’une vie aquatique ou amphibie.
Dans la plaine de Palayson, les dépressions humides et les ruisseaux temporaires abritent beaucoup de plantes rares y compris de nombreuses espèces d’orchidées. Parmi lesquelles, la fameuse Serapias neglecta ou l’ophioglossus … des Açores, appelée en provençal "lenga de serp" ».
Nous reprenons la piste. Un peu monotone, cette piste : grandes lignes droites, terrain plat…. Un peu longue aussi, surtout
vers la fin !
« On arrive dans combien de
temps ? » s’inquiète Jacqueline. « Dans cinq minutes » lui répond
Daniel pour l’encourager.
Enfin, un quart d’heure plus tard, nous voici arrivés aux voitures.
Et pour clore cette belle randonnée, nous allons prendre un bot bien mérité. A Roquebrune-sur-Argens, sur la terrasse, au soleil.
Une belle journée s’achève…
Merci Daniel et Jacky, pour cette très agréable et belle randonnée, dans la vallée de l’Endre.
Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Pique-niqueurs
Agneaux
Oiseaux
Câlins
Vallée de l’Endre
Prochaine randonnée : voir programme ci-dessous
Aups-les Gorges de Périmond-10 février 2011
AUPS- Les GORGES de PERIMOND
Première rando-restaurant de l'année 2011. Jean a convié 34 marcheuses et marcheurs à AUPS, dans l'arrière pays varois.
Grosse fréquentation comme pour toutes les sorties avec restaurant, encore que la semaine dernière nous étions 32 au pique-nique sur le Blavet…Le rendez-vous était à 3 km du village sur un
"délaissé"*. Encore un terme technique que nous a appris Jean comme l'arête sommmmmitale.
*Un délaissé est une ancienne courbe d'une route redressée. Elle a été soit rétrocédée à des propriétaires riverains soit maintenue dans le domaine public.
Il fait très beau avec un joli –2° alors que nous avions quitté St.Raphaël dans le brouillard. A
9 h 02 nous quittons la route et Jean nous arrête très vite dans une prairie pour nous présenter trois nouveaux marcheurs, MONIQUE tout d'abord qui marche avec nous le lundi et dont c'est la
première sortie à la journée, puis BERTRAND et MARIE-CLAUDE qui rejoignent le groupe
de marche du Cercle de Boulouris. Bienvenue à eux trois.
Puis présentation de la journée : 14 km et 300 m de dénivelée. "Rando facile avec une
curiosité, le Trou du Loup. En 2006 lorsque nous avions fait cette rando pour la première fois, tout le groupe ou presque était passé par ce petit
goulet, mais depuis, une échelle permet de l'éviter (tout fout le camp, ma pauv'dame !-ndlr). Pour ceux qui voudront malgré
tout le traverser, je conseille de descendre par l'échelle, de laisser les sac en bas et de remonter par le fameux trou. Nous atteindrons AUPS après 10 km de marche. C'est là que nous
prendrons notre repas au restaurant le "Provençal". Nous y rejoindrons quatre de nos amis convalescents montés grâce à " l'ambulance" de Grand Pierre. Ensuite, nous ferons un tour dans ce joli
village puis nous regagnerons nos voitures après une promenade digestive de 4 km ".
Voilà, maintenant c'est parti, nous traversons une prairie bien gelée et le givre rend féerique la moindre brindille.
Le parcours se fait en forêt sur un sentier facile où les aiguilles de pin et les feuilles amortissent nos pas. Que n'avons-nous de tels sentiers dans l'Esterel pensent nombre de marcheurs !
Un arbre à été tordu par la tempête. Jean attire notre attention sur cette curiosité, il est complètement vrillé.
Nous lui demandons si c'est lui qui l'a mis dans cet état. Il confirme en assurant : " je tord ainsi tout ce qui me résiste". A bon entendeur ! Pauvre Nicole !
Deux petits enclos de pierre, parfaitement circulaires attirent notre attention. Personne n'est capable de donner une explication et
il faudra en rester aux explications les plus farfelues émises par certains, tellement farfelues qu'elles ne méritent pas d'être rapportées.
La végétation basse est composée principalement de romarin et de thym, foulée par nos pieds, elle dégage une délicieuse odeur ! De nombreux pins ont été arrachés vraisemblablement par la tempête. Ils ont eu la fâcheuse idée de tomber en travers du chemin et nous obligent à quelques détours.
Petit échange relevé en cours de route :
-Denise, tu dois être une des plus anciennes randonneuses du groupe ?
-Peut-être, cela doit faire 14 ans, répond Denise.
-Moi, dit Annie ça fait 16,
Denise encore : -Oui nous en sommes les piliers, nous tenons les murs…c'est pour ça qu'ils s'écroulent !
Sacrées randonneuses!
Nous laissons sur notre gauche le Domaine de Périmond, grosse exploitation viticole au milieu de ses vignes et commençons la descente
vers le fond des gorges. La falaise crayeuse est maintenant bien en vue sur la rive opposée. De notre côté le chemin serpente dans la forêt, bien moins commode que
précédemment, avec une bonne pente et le rythme de la marche s'en ressent.
Voici le fameux trou et Jean rappelle sa proposition. Finalement, ce sont quatre randonneurs, deux de chaque sexe qui emprunterons, en
le remontant, ce fameux pertuis naturel. Nous n'avons pas publié toutes les photos de cette épopée...dommage.
Quittant le trou, nous abordons la zone des grottes.
L'eau a façonné les hautes parois : on y voit des concrétions de travertin et des abris sous roche plus ou moins
profonds. Si, à présent, on ne rencontre plus grand monde dans ces ternes profondeurs (à part quelques gens venus bivouaquer), il en était autrement au cours du Néolithique (6000 à 2000
av. J-C) : on a retrouvé dans une des grottes des ossements humains portant des stries de silex.
Il semble ne faire aucun doute qu'il s'agit là d'un témoignage
d'anthropophagie.
Une douzaine de squelettes (adultes et enfants) ont ainsi été étudiés. Les corps ont été dépecés et désossés. Certains os ont été brisés pour en extraire la moelle très
appréciée. Doit-on attribuer ce cannibalisme à une pratique religieuse (culte des morts) ou à une période de grande famine ? Ce qui est sûr, c'est que l'on a découvert des faits similaires un peu
partout en Europe. Cependant, il s'agit bien d'un caractère exceptionnel et ponctuel.
http://www.merveilles-du-var.net/index.php?merv=fiche&prd_id=52
Il faudra quand même se méfier du contenu de nos assiettes à midi! En tout cas le paysage est superbe et sauvage. Le vallon
St.Barthélémy se termine en cul de sac par une paroi occupée par une cascade en période de forte pluie. Lorsque nous en sortons, par le sud, nous rentrons dans un univers de
calme et de sérénité, à cette saison du moins, car on l'imagine en été d'autant plus qu'il est accessible en voiture.
De grands arbres, chênes et peupliers, délivrent une ombre favorable au développement des fougères. Un petit lac ferme les Gorges. Aujourd'hui, le soleil qui passe entre les frondaisons
permet à Jean-Louis de réaliser cette superbe photo romantique.
Jean nous invite à monter sur le parvis de la petite chapelle Saint-Barthélemy pour faire la pause "banane". Cette chapelle,
construite sur un rocher domine le lac et la zone de loisirs. Elle a été édifiée au 16ème siècle et restaurée en 1814 et 1865.
Il en profite pour nous raconter la légende de la source de Saint-Barthélémy :
"A une époque fort lointaine où les nymphes des bois se baignaient en cercle dans les eaux de la source, les dieux d'alors, jaloux de leur beauté et pour défendre l'accès aux mortels coupèrent les rochers à pic. Et lorsque de séduisants chevaliers vinrent au bord de l'onde, les nymphes disparurent, les plongeant dans un profond désarroi. Pris de pitié pour ces malheureux humains, les dieux les changèrent en peupliers. C'est depuis ce jour que ces arbres grandissent sur ces berges."
Il est 11h 15 lorsque nous quittons la chapelle et ce vallon. Il nous reste encore 6, 5 km pour atteindre le restaurant. "Nous allons aborder la seule difficulté du parcours, une montée de 120 m de dénivelée permettant de regagner le plateau " nous annonce Jean. Il y avait longtemps que nous n'avions pas grimpé. Mais cette "difficulté" sera absorbée sans problème et Jean rassemble sa troupe à la cote 426 pour un petit briefing sur Aups.
" Nous allons maintenant marcher plein nord, azimut 0, jusqu'au village.
Les aupsois et aupsoises ont toujours été en révolte, tout d'abord contre les comtes de Blacas qui régnaient en maître sur le village, contre Napoléon III qui voulait restaurer la royauté et enfin contre les allemands lors de la dernière guerre. Aups fut un haut-lieu des maquis du Var.
Village de 2000 habitants avec trois points forts : la truffe fêtée le dernier dimanche de Janvier, l'olive le 1er dimanche d'Avril et enfin le tourisme.
Effectivement nous partons plein nord sur une large piste facile. Il fait toujours
très beau et même doux et il a fallu "s'effeuiller" quelque peu en haut de la côte. Nous apercevons le village et particulièrement la chapelle Notre Dame de la Délivrance,
bien caractéristique avec ses deux clochetons. Construite sur les ruines du château des comtes de Placas, elle se situe dans le haut du village.
Encore un quart d'heure et nous retrouvons nos quatre "non marcheurs" et leur chauffeur sur la place principale.
Il est 13 h 02, nous sommes dans les temps.
Au menu, Salade de chèvre chaud
Lapin sauté chasseur et pommes fondantes
Fromage – Dessert
¼ de vin par personne – café
Petit problème avec une bouteille de rosé contenant une belle amorce d' une "mère" de Mycoderma aceti .Vivre le
vinaigre, ça a paraît-il des vertus formidables !
Ce sont des choses qui arrivent. Ce qui est par contre inacceptable est qu'il a fallu réclamer pour obtenir une bouteille en remplacement, dommage.
Le café bu, il est 15 h 15 (déjà !) et Jean se transforma en guide touristique pour une visite du village, ce qu'il fit avec maestria : une reconversion possible ? Nos cinq amis nous accompagnèrent dans ce tour de village.
Il ne nous épargna rien : le platane planté en 1603, la cathédrale St Pancrace avec son fronton portant la devise républicaine
Liberté-Egalité-Fraternité, le couvent des Ursulines transformé en musée, le lavoir où une autochtone faisait sa lessive (Jean prétend qu'il avait
retenu sa présence…),
les fenêtres à meneau, le superbe cadran solaire, le très joli balcon ouvragé près de la porte des Aires, la tour Sarrasine,
entrée principale sur les remparts, la Vierge du Massacre qui rappelle les guerres de religion,
la Tour de l'Horloge et son élégant campanile.
Accélérant le mouvement, il est déjà 15 h 50, et après avoir salué nos "non marcheurs", nous reprenons la piste pour une petite heure de marche facile.
Jean nous précise qu'un propriétaire s'étant approprié le chemin, nous devrons passer à travers champ en longeant le ruisseau, mais ce contournement ne présente aucune difficulté .
Effectivement, mis à part deux traversées du fameux ruisseau, nous retrouvons facilement nos voitures . Il est 16 h 50.
Merci Jean pour cette belle randonnée et cette intéressante visite d'Aups.
Merci aux photographes : Jean , Jean-Marie, Gérard , Claude , Jean-Louis .
La semaine prochaine :
Jeudi 17 Février à 8 H 00 : CARCES ( 83 ) – Le Lac de Carcès
L’eau a façonné le paysage de la Provence Verte, ses reliefs, son agriculture, l’organisation de ses villages .
Elle est présente partout, toute l’année, par ses sources, ses rivières et le fleuve Argens qui la traverse .
Le village de CARCES en est un formidable exemple .
Six rivières, les chutes du CARAMY, de nombreux canaux d’irrigation et le lac, superbe plan d’eau de plus de cent hectares, irriguent son territoire .
L’eau est omniprésente tout au long de cette balade qui ne présente aucune difficulté particulière .
L : 11 Km 500 – Dénivelée : 290 m – D : 3 H 30 – Moyen Modérato – Repas tiré du sac
Itinéraire d’accès :Suivre l’autoroute A8 direction AIX , quitter au MUY ( sortie N°36 ) Suivre RN7 sur 7 Km
Tourner à droite et suivre D10 TARADEAU-LORGUES . Suivre D562 sur 16 Km jusqu’à CARCES .
Tourner à gauche D13 direction Lac de CARCES – CABASSE . A 150 m tourner à droite et stationner sur le PARKING de La RESPELIDO en face de la Maison de Retraite
Coût du trajet A R : 120 Km x 0 .20 = 24 €00 + 4 € 00 = 28 Euros
Quelques photos en bonus :
En route
Randonneuses
Le chemin devient difficile n'est-ce pas ?
Le trou du loup...par l'échelle
Un naissance tardive
Devinez ce que fait Mikaël
Randonnée villageoise
Fenêtre à meneau
La belle épicerie
Le platane quadricentenaire
La tour sarrasine
Couvent des Ursulines
Incroyable, pensent-elle, il n' y a pas de lave-linge ici !
Va t'y falloir que je sorte le fusil comme pendant la guerre ?
Balcon : Au ciel, j'aspire"
C'est de la rando ou du rugby ?
Les Gorges du Blavet : 3 février 2011
Les Gorges du Blavet
Aujourd’hui, nous partons randonner à deux pas de chez nous, dans les Gorges du Blavet.
« Ah bien sûr, ce ne sont pas les Gorges du Verdon …! Mais un site grandiose et sauvage qui nous permet de descendre au Paradis des Gorges du Blavet et nous offre une randonnée pleine de fraîcheur et de curiosités méconnues. ».
Ce matin, Joël se trouve bien seul sur le parking de Boulouris. Inquiet de ne voir personne. La randonnée serait-elle annulée ? Impossible : C’est Joël lui-même qui la conduit !
Voici enfin qu’arrivent deux randonneurs. Sans doute les autres sont-ils allés directement au point de départ de la rando. Moralité : Si vous ne passez pas par le parking de Boulouris, prévenez le responsable. C’est plus sympa !
Nous voici à présent 32 randonneurs en bas de Bagnols-en-Forêt, près
du nouveau cimetière.
Joël nous présente trois nouveaux, ou presque : Jean, Philippe… et Camille, de
retour parmi nous. Bienvenue à tous !
Puis il nous présente la rando : C’est un parcours en forme de deux boucles successives. La première boucle passe par l’Oppidum de la Forteresse. La deuxième fait le tour des Gorges du Blavet.
Au total, c’est une rando de près de 15 km et 480 m
de dénivelé.
Nous empruntons une piste qui grimpe gentiment à travers bois. Gentille grimpette,
mais à l’arrière, Jean et nos deux serre-files à nouveau réunis, Daniel et Jacky, sont un peu distancés. « On va trop vite pour
vous ? » s’inquiète Joël.
Il y a quelques minutes, il faisait tout juste 0 °. Mais avec le soleil (il fait un temps splendide) et la grimpette, nous ne tardons pas à nous réchauffer. Nous marquons donc une petite « pause effeuillage ».
Puis nous reprenons notre grimpette et atteignons le Col de la Pierre du
Coucou. « Nous sommes ici sur le GR51, le fameux Balcon de la Méditerranée » nous fait observer Joël. Du col, une vue superbe
s’étend sur la plaine de l’Argens, le Rocher de Roquebrune, les Maures à l’Ouest, l’Estérel à l’Est et la mer au Sud.
Nous attaquons à présent un sentier montant, raide et escarpé. Avec par endroits, de
hautes marches à escalader.
On peut apercevoir près du sentier, les restes de meules, dont Joël nous parlera plus
tard. Pour l’instant, il nous dit : « Regardez à gauche ! Voici l’Ecureuil ». Ce sont des roches rousses, qu’on croirait
taillées en forme d’écureuil, avec sa queue en panache.
Nous escaladons encore quelques rochers et parvenons sur une petite esplanade
ensoleillée.
Joël s’apprête à nous parler de ces fameuses meules. Mais les conversations se
poursuivent. Daniel, qui ne s’était pas encore manifesté, intervient alors : « Si ces dames veulent bien se taire … ». Ce qui
ramène aussitôt un peu de silence.
Ecoutons donc Joël :« La rhyolite amarante, roche extrêmement dure, célèbre dans l’Estérel pour sa couleur, était utilisée autrefois pour fabriquer des meules : meules de moulins à huile ou à grains.
Près d’un siècle avant JC, les premières
meules ont été taillées dans cette roche, avec des outils rudimentaires. Le commerce de ces pierres, recherchées dans tout le Midi méditerranéen, était
florissant. Mais le village de Bagnols, décimé par la peste de 1348, puis pillé par les bandes de Raymond de Turenne en 1392, fut complètement déserté. C’est en 1477, que l’Evêque de Fréjus,
seigneur de Bagnols, fit revivre le village en faisant venir d’Italie, 30 familles de Pieve di Teco (Ligurie) afin de poursuivre l’exploitation des tailleries.
Des centaines de meules de tailles différentes, furent ainsi extraites de la roche, au prix d’un long labeur incroyablement difficile, dans les
conditions climatiques que l’on connaît: sous le soleil de plomb de l’été et le vent glacial de l’hiver.
Et puis brutalement au milieu du XVII° siècle, les «Peyriers» ont disparu, emmenant tous leurs outils, abandonnant de nombreuses meules, plus où moins entamées, certaines même sur le point d’être finies ! Et pourquoi ce départ subit ? On suppose que les tailleurs de meules ont été victimes de la concurrence d’autres sites, plus accessibles, donc plus rentables ».
Joël nous explique ensuite la technique de taille des meules. Puis nous invite à visiter les lieux. « On va voir en continuant, des meules taillées, à moitié ou entièrement. Puis on ira sur le site de la Forteresse ».
Nous escaladons quelques rochers avant de découvrir l’emplacement d’une meule de plus
d’un mètre de diamètre, formant baignoire.
« On pourrait y prendre un bain » remarque Martine. Chiche, Martine !
Daniel, fort à propos, fait remarquer à Gérard : « Aujourd’hui, débute l’année du lièvre ». C’est en effet aujourd’hui,le Nouvel An Chinois. Merci Daniel de cette remarque qui apporte un éclairage nouveau à cette randonnée. Car le lapin ou lièvre 兔 (tù), selon le zodiaque chinois, est sociable, discret, raffiné, astucieux, perspicace, sensible. Et
il s'entend bien avec la Chèvre ou le Cochon…
Mais trêve de chinoiseries, nous attaquons une petite descente. Suivie d’une
grimpette. Et nous voici en contrebas du mur d'enceinte de l’Oppidum de la Forteresse. Vestige de ce qui fut jadis « un camp
fortifié datant d'environ 1 000 ans avant J-C (Age du Bronze). Ce site a été occupé jusqu’à la fin de l’âge de fer, par une quarantaine de personnes ».
Il est 10 heures. Joël nous invite à une pause casse-croûte fort appréciée.
Après nous être restaurés, nous reprenons notre chemin. Direction Ouest, en direction du Blavet.
Sur un sentier très agréable qui descend à travers bois. Nous marchons parmi les pins aux troncs tordus sous l'effet du
vent. En voici un particulièrement torturé. Françoise accepte, pour la photo, de passer le tronc à son cou, au risque de s’étrangler.
Puis la descente devient caillouteuse. Heureusement nous atteignons vite le Col de Bayonne (alt. 329 m).
C’est ici que débute notre deuxième boucle qui fait le tour des
Gorges du Blavet.
Nous bifurquons à droite puis empruntons la piste de Bayonne.
« On est dans le bois du Défens » nous dit Joël. Nous progressons sur un sentier à nouveau très agréable, en sous-bois.
« Vous vous souvenez de la rando que nous
avons fait ici sous la neige ? » demande Camille. Le blogueur s’en souvient parfaitement. « C’était la mi-novembre. Nous étions 13 randonneurs
courageux car la météo prévoyait de légères pluies. Et au bout d’une heure de marche, nous avons dû rebrousser chemin … sous la neige !! ». Et voici la photo souvenir
de ce jour mémorable !
A présent la descente devient plus difficile. Le sentier est raviné. Le bruit de la rivière toute proche nous accompagne.
Un énorme tronc barre notre chemin. Il nous faut nous courber jusqu’à terre pour
franchir l’obstacle. Au fur et à mesure que nous approchons du Blavet, la fraîcheur nous gagne.
« Randonnée pleine de
fraîcheur » avait dit Joël. Nous sommes servis !
Nous apercevons le gué que nous devons franchir. L’eau ne semble pas très profonde,
mais la rivière est large. Il faut choisir avec soin ses points d’appui pour ne pas se mouiller les pieds. Et attention aux rochers humides ! Ca glisse !
Les premiers à passer aident les suivants. Hormis les photographes qui préfèrent
mitrailler à tout va, toujours à l’affût d’une petite glissade spectaculaire ! Mais tout se passe bien.
Sur l’autre rive, nous attaquons une grimpette à travers bois. Puis nous suivons le
sentier à flanc de coteau. Joël nous avertit : « A droite, ceux qui le souhaitent peuvent monter voir la grotte ». Les plus
courageux suivent Joël. Un peu plus loin, le sentier longe une
immense falaise.
Et voici la Grotte du Muréron, remarquable par sa vaste entrée et sa belle hauteur de plafond. Jadis, elle abritait nos ancêtres : on y a retrouvé des traces de présence remontant à 12 000 ans avant J-C. Aujourd'hui, elle fait le bonheur des escaladeurs.
Mais il est temps de rejoindre les paresseux (le blogueur en fait partie) qui n’ont pas souhaité visiter ou re-visiter la grotte. Les voici qui se prélassent au soleil !
Nous poursuivons la descente et atteignons une piste qui nous conduit sur le pont qui
enjambe le Blavet.
En amont la vue sur les gorges est très belle. En aval, la rivière a creusé
dans la roche une cuvette qui se termine en cascade. ("Ici nous
sommes encore dans l'Estérel. Ses contreforts Ouest sont toujours ocre mais le massif s'est ici
fracturé. La faille s'est produite dans une épaisse coulée de lave. Un volcanisme fissural a ainsi donné naissance aux gorges du
Blavet" ).
C’est l’heure du pique-nique. La majorité choisit de s’installer sur la rive droite.
« Vu d’en haut, ne dirait-on pas le rocher de
Vincennes ? » Mais Daniel n’entend pas, il est assis sur le rocher !
Le reste du groupe a opté pour une position dominante, sur la rive gauche du Blavet.
Mais qu’importe. Le soleil brille, il fait bon. Et les deux groupes cohabitent paisiblement … mais à distance. Signe de bonne entente : les deux parties procèdent en fin de repas, à des échanges de café ou de
chocolat.
Puis quelques-uns attaquent une petite sieste. Mais bientôt Joël sonne le signal du départ.
« On a fait un peu plus de la moitié de la rando. Il reste 7 km ».
Nous nous regroupons sur la rive gauche du Blavet. Puis nous attaquons une montée à travers bois. Qu’elle nous paraît longue cette grimpette ! Sous le soleil ! Et après un repas quelque peu arrosé !
Enfin nous atteignons le Col de Bayonne. La boucle est
bouclée !
Il ne nous reste qu’à emprunter la Piste de Bayonne. Bientôt nous apercevons sur notre gauche, le village de Bagnols-en-Forêt.
Et voici le parking du cimetière. Nous regagnons nos voitures.
Et pour terminer cette belle journée, nous allons prendre un pot bien mérité à l’entrée de Fréjus.
Merci Joël, pour cette agréable et très belle randonnée, dans l’Estérel occidental.
Merci aux photographes : Jean, Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude, Jean.
Encore quelques photos :
Randonneurs
Ca grimpe !
Attention ça glisse !
Pique-niqueurs
Vues sur l’Estérel
Prochaine randonnée : voir programme ci-dessous