UTELLE
UTELLE
Aujourd'hui, nous allons revenir dans les Alpes Maritimes pour grimper jusqu'à Utelle.
Roland nous avait déjà programmé cette rando le 3 décembre 2009. Mais, souvenez-vous ou allez revoir les photos prises sur le parking de Boulouris ce jour-là. 5 randonneurs
s'étaient retrouvés sous la pluie : nos trois guides, Bruno, Jean et Roland et nos deux normands, Alice et Jean-Louis. Les trois premiers étaient "obligés" mais les deux autres avaient l'habitude
des climats plus humides… Bien sur, la rando fut annulée.
La météo n'est pas excellente mais nous ne devrions pas avoir de pluie (un petit risque pour la fin d'après midi peut-être).
Pas beaucoup de place sur le petit parking au-dessus du cimetière du Cros d'Utelle à 360 m d'altitude, minuscule lui aussi. Le ciel est bien gris et les nuages couvrent les deux
versants de la vallée de la Vésubie. Encore un mauvais jour pour les photographes !
Le joli clocher du Cros évoque pour Claude Lalande un minaret et c'est vrai qu'en y regardant de plus près…
Roland nous explique, cartes à l'appui, " Nous allons monter tous ensemble jusqu'à Utelle à 800 m
d'altitude avec une forte montée au
début. Donc nous allons adapter notre vitesse de progression à ce relief. Le pique-nique est prévu à Utelle et pour le retour, ceux qui ne voudront pas revenir par le bas du Vallon du Riou
sec (quelle poésie dans ces noms de lieu ! ndlr) avec une grosse descente et une non moins forte remontée, ils reviendront par le même chemin, sous la conduite de Jean Borel. Cette formule voulu par Jean, permet de faire participer le
maximum de personnes à toutes les randos. Au passage, il a créé une troisième variété de marcheurs, les " moyennes jambes" !
Utelle comprend les hameaux de Chaudan, St-Jean-La Rivière, Cros d'Utelle, où nous sommes, Suquet, et Figaret ".
Il est 9 h lorsque les 31 marcheuses et marcheurs( Jean a réussi son
pari, quel effectif !) attaquent la montée sur un chemin très caillouteux et dont la pente s'accentue. Nous sommes sur le GR 5 qui relie Thonon-les-Bains à Nice à travers les Alpes. Montée en lacets nous permettant progressivement de découvrir la
vallée de la Vésubie. Quel dommage que le soleil soit caché derrière cette brume ! On ne voit même pas la cime de Roccasiera si chère à Jean Borel. Ce chemin, construit à flanc de montagne avec
parfois des a-pics impressionnants (les fameux passages aériens évoqués dans le descriptif) est nommé chemin de
l'échange. A l'époque, il n'existait pas de piste dans la vallée et les paysans descendaient par ce chemin pour vendre jusqu'à Nice,
les produits de leur ferme, animaux, produits laitiers, châtaignes. Au retour, ils remontaient des produits manufacturés et des bijoux pour leurs épouses. Sur ce chemin ils avaient en
tête une charte non écrite protégeant de l' attaque des bandits. Mais cette charte était purement virtuelle car les fameux bandits sévissaient quand même. C'est
ce que Roland nous expliquera à la première pause pour "effeuillage".
Quant à nos marcheurs, ils sourient aux photographes malgré la
difficulté de la progression. Avant d'atteindre la chapelle St.Antoine, à 10 h, Roland décide de s'arrêter un moment pour la "pause banane". Le paysage est impressionnant. En face de nous, de
l'autre côté de la Vésubie, Duranus où nous avons randonné l'année passée avec le saut des Français, haut lieu de la résistance des "Barbets", mouvement d'opposition des habitants de la région,
opposés au rattachement du Comté de Nice à la France révolutionnaire.
Depuis le début de la montée, de jolis arbres fleuris nous intriguent. Personne n'a pu les identifier et c'est Roland qui grâce à son livre magique nous donnera leur nom, "Amélanchier Ovalis". Bravo à notre guide, par contre, nous
n'aurons aucune difficulté pour reconnaître les hellébores et les euphorbes hérissons.
Notre colonne s'étire tout au long du chemin où il n'est pas
possible de marcher de front.
La pente est maintenant plus réduite avec une succession de petites montées et de petites descentes et enfin nous atteignons la chapelle St. Antoine. Joli petit édifice, en bon état et simplement fermé par un crochet. Belle décoration intérieure. Surprenant que son accès soit libre!
Roland évoquera pour nous la vie "d'Antoine de Padoue, né en 1195 à Lisbonne, descendant de Charlemagne, très cultivé il sera envoyé à Rome comme conseiller du pape Grégoire IX. En 1230, il sera envoyé à Padoue où il poursuivra ses prêches. C'est dans cette région qu'il mourra le 13 juin 1321 laissant une œuvre considérable".
C'est auprès de cette chapelle que nous prendrons la photo du groupe au
grand complet. Tony, dont c'est le Saint patron, se fera photographier devant la chapelle et c'est Michel qui marquera notre passage sur
le Livre d'Or.
"Nous allons repartir et traverser une grande forêt de châtaigniers, nous dit Roland, et je vais donc vous parler de cet arbre dit " l'arbre du pauvre" car pendant longtemps il a joué un rôle important dans l'alimentation humaine. Tout est utilisable dans cet arbre depuis la feuille : emballage et aromatisation des fromages, au bois : charpente, couverture de toit (lauze) et … castagnettes. Ce bois, riche en tannins éloigne les araignées. Mais n'oublions pas l'alimentation avec les marrons (une amande par bogue) et le châtaignes (2 à 5 amandes) avec un menu permettant de bien aborder une randonnée : Mousseline de châtaigne (crème de marron, chantilly et crème pâtissière) puis gâteau de châtaigne pour accompagner, purée de châtaigne et pour finir, châtaignes grillées avec le café."
C'est effectivement cette forêt que nous traversons
maintenant. Le chemin est bordé de murets très moussus mais il est recouvert de
feuilles ce qui rend notre progression très agréable d'autant plus qu'il est pratiquement plat, même pas un faux-plat dont on parle souvent dans nos randos. Puis nous atteignent
les premiers bêlements des moutons dans les restanques à notre gauche.
Ils sont à moitié dissimulés dans les arbres et nous ne les aurions pas aperçus s'ils ne s'étaient
manifestés. Quelques agneaux ont résisté aux festins de Pâques…peut-être sont-ils nés trop tard !
A notre droite, sur un versant sud-est, assez sauvage, nous apercevons notre chemin qui monte encore. Pour l'atteindre nous allons traverser le Rio Sec qui porte bien son nom. Nous le retrouverons cet après-midi, un peu plus bas, mais toujours aussi sec.
Nous cheminons maintenant dans un décor assez minéral, parsemé d'euphorbes hérissons et de thym fleuri, jusqu' à un virage d'où nous découvrons Utelle. Le soleil a fait un petit
effort et nous pouvons admirer les sommets enneigés du Mercantour, le Mt.Gelas qui domine, les deux Capelets et d'autres sommets qui jouent à cache-cache avec les nuages.
Dans un vallon de marnes noires, comme à Thiery la semaine passée, nous redescendons jusqu'au ruisseau, celui-ci n'est pas sec et un pont de bois le traverse. Ce pont a été reconstruit en 1991 par les "Sapeurs Forestiers" comme l'indique l'inscription gravée sur la première traverse.
Située au confluent du Var
et de la Vésubie, la commune d’Utelle, autrefois bourgade importante située au carrefour des sentiers muletiers de
communication entre les vallées de la Tinée et de la
Vésubie, est aujourd'hui un village très touristique avec le pèlerinage à la Madone d'Utelle, son église
classée Monument historique. Sa population passe de 150 habitants en hiver à près de 500 en été.
Le nom UTELLE viendrait du nom d'une peuplade ligure les Uels, en 1200 elle devint Castrum de Utellis. Le village à la forme typique d'une étoile où les rues convergent vers la place où il fait bon se retrouver. Village médiéval, en se promenant dans ses ruelles,
on pourra y découvrir des vestiges d'enceintes et de fortifications datant du moyen âge, des façades originales en "trompe l'oeil" et de remarquables cadrans solaires.
C'est effectivement un joli village à 800 m d'altitude à partir duquel on peut atteindre la fameuse Madone à 1174 m,
le Mt. Tournairet à 2085 m et le Brec d'Utelle à 1606m. En gagnant la sympathique place centrale, on peut remarquer de superbes linteaux sculptés
dont la signification nous échappe souvent.
Nous gagnons l'espace Ninette Christini tout en haut du village, plate-forme herbeuse qui surplombe la vallée de la Vésubie. Elle est équipée d'une table d'orientation qui nous permet de nous positionner parfaitement au milieu de ces montagnes. Heureusement le soleil continue de nous
envoyer quelques rayons qui ont illuminé notre pique-nique pris sur place.
Réconfortés par notre déjeuner, nous rejoignons la place centrale et visitons la fameuse église St Véran. Avec son porche gothique et son portail sculpté racontant la vie de St.Véran, l'église est un mélange de roman et de baroque. Souvent remaniée, elle est le reflet de la
richesse passée d'Utelle et daterait du XIV ème siècle. Romane à l'origine, détruite par un tremblement de terre en 1452, elle fut reconstruite par le prieur Claude de Grimaldi qui
sauva le rétable en noyer sculpté en bas relief .
Comme élément remarquable, on peut citer le retable de St Antoine
(décors de Caldero) 1722, les fonts baptismaux en pierre recouverts par une pyramide en bois sculpté, un magnifique tableau de l'annonciation (XVI ème), une toile représentant Amédé IX, Duc de
Savoie, faisant l'aumône, une autre montrant St Michel
dans son armure et enfin une chaire sculptée d'où sort un bras portant un crucifix.
A la sortie de l'Eglise, une pauvre mendigote nous demande l'aumône mais nous ne sommes pas Amédé IX. En fait, c'est une habile comédienne et vous l'avez certainement reconnue. Nous ne lui donnerons même pas un centime.
Mais il est temps de repartir. Roland réunit ses 17 marcheurs qui vont se lancer dans une folle descente. Plus tranquillement Jean et ses 12 "moyennes jambes" vont rebrousser chemin. Nos trajets vont se rejoindre à la Chapelle St.Antoine, mais il est convenu de ne pas s'y attendre.
La descente avec Roland se fait à très vive allure, tout d'abord en coupant les virages de la route puis dans un sous-bois de la forêt du Colombier. Un tapis de feuilles de chêne, c'est agréable pour marcher, mais quand ça cache des
cailloux glissants, c'est moins agréable. A 15 m de dénivelée négative à la minute (Jean-Marie s'emmêlera un peu avec les secondes…), il ne faut pas se rater. A cette cadence nous arrivons très
vite au Riou Sec, toujours sec, où Roland nous offre une petite pause. Michel en profite pour mettre ses mollets à l'air. Mais ça ne marche pas tout seul. L'assistance d'Annie, spécialiste du
"dépiautage des lapins" sera nécessaire.
Et ça repart avec une bonne petite montée suivie d'une courte descente nous conduisant dans un
vallon profond et bien ombragé. C'est superbe mais pas question de faire des photos, ça va trop vite, il faudrait faire de la pose car c'est très sombre. A la sortie du vallon nous commençons la
remontée vers la chapelle St.Antoine et là, ça monte sérieusement. Le soleil a justement la bonne idée de se réveiller vigoureusement rajoutant un
gros plus à la difficulté au collet de Millehommes. Et c'est bien heureux, n'est-ce pas Dominique, que nous atteignons les Granges de Villars. C'est un hameau abandonné , 30 mètre en dessous de
la chapelle. Une pause bien agréable permet de se rafraîchir le gosier. Les ruines des habitations montrent une structure classique à deux niveaux, l'inférieur réservé aux bêtes, le
supérieur aux gens.
Nous repartons vers la chapelle où nous ne nous arrêterons pas, l'objectif étant maintenant de rattraper
le groupe de Jean. Très vite nous les apercevons de l'autre côté du vallon, à environ 500 m devant nous. Nous rattrapons d'abord leur arrière-garde composée de Jacqueline et ses deux chevaliers-servants, Bruno et Daniel : "Courage ma grande !" . Nous les dépassons, entraînant Daniel dans
notre sillage. Les deux groupes se sont rejoints sur ce mauvais chemin, encore plus désagréable qu'à la montée. Jean est très satisfait de sa petite troupe qui a parfaitement
descendu.
Voici maintenant le Cros…et nos voitures. Le groupe de Roland aura fait une dénivelée positive de 900 m. Pas mal !
Départ pour le pot de l'amitié au Bar des Deux Vallées où nous avons nos habitudes. Bruno et Jacqueline nous y rejoignent et profitent de la diversité des gâteaux que chacun a apportés. Un remerciement spécial à IRMA qui nous avait préparé des biscuits parfumés à l'anis.
Merci ROLAND pour cette belle balade et pour toute la documentation préparée pour notre culture générale. Merci aussi à JEAN pour avoir permis à un maximum de marcheurs d'avoir participé à cette journée.
Merci aux photographes, Jean , Jean-Marie , Gérard et LALANDE.
La semaine prochaine : Jeudi 29 Avril à 7 H 00 : Gorges du Verdon ( 83 ) . L’IMBUT
Départ des voitures pour une
randonnée
dans un site sublime : Les Gorges du Verdon (83), des
Cavaliers à l’Imbut,
à fond de canyon une promenade typiquement varoise. Le
Verdon
saigne le plateau et sculpte des panoramas grandioses. Moyen / Medio - Délicats par endroits : roche
glissante si humidité, passerelle, passage de câble – 7 kms 500 - 5 h 00 – Déniv. : 600
m - Repas et boisson à sortir du sac.
Pour cette randonnée : Soyez bien équipé, bonnes chaussures de marches, eau (2 litres), chapeau – Evitez de boire l’eau du Verdon, évitez aussi de vous y baigner (lâchers d’eau imprévisibles) – Restez sur les sentiers balisés – Ne jetez pas de pierres – Ne surestimez jamais vos capacités –
Responsable : Bruno
Quelques photos en bonus
C'est parti
Le "Saut des Français" à Duranus
L'abreuvoir des moutons
Record de paraboles
Bien installés !
L'Eglise St.Véran-Portail Jamais vu une telle chaire !
Le groupe de Roland
Le groupe de Jean
Thiery- Les Petites Jambes
THIERY- Ne nous oubliez pas!
(dixit "Les petites Jambes")
Pendant que les
12 randonneurs du 1ergroupe commencent à s’élever, les 15 marcheuses et marcheurs restant vont à la découverte
de la chapelle de la Madone un ancien prieuré de Saint-Honorat-de-Lérin. Elle fut complètement reconstruite au XVII° siècle. La façade Ouest est assez mal restaurée. Par contre le bâtiment
agricole voisin conserve, surtout les façades orientales, des appareillages et des encadrements d‘ouvertures de très belles qualité et qui peuvent remonter au XIV° siècle. C’est
un des exemples les plus intéressants d’ermitage médiéval dans la montagne niçoise. C’est un lieu de pèlerinage.
Après cela, nous commençons à mettre nos pas dans ceux de nos amis qui nous précèdent. Le soleil est présent et nous faisons une première halte pour un
effeuillage.
A hauteur
du « Clos » nouvel arrêt pour se reposer et boire. La montée continue à se faire tranquillement. Les langues vont bon train.
Nous passons devant les ruines Ribaudas pour atteindre une fontaine et les ruines de la Villa Souberre. Certains profitent de cette eau claire, mais fraîche, pour se laver les mains. Nous décidons que cette aire dégagée et ensoleillée est impeccable pour faire la pause
« banane ».
Nous abandonnons la piste pour prendre un chemin (GR 510) descendant en sous-bois. Nous rencontrons plusieurs petits névés et les premières primevères. La température se rafraîchit. Il faut se couvrir à nouveau. Nous poursuivons en descente pour venir buter sur une source captée. Là, nous retrouvons une belle piste et cheminons en
surplomb du ruisseau « le Roudiquié » Le parcours change de direction. Les pentes de chaque coté de la piste sont raides et couvertes de forêts difficilement exploitables dans ces lieux
aussi accidentés.
Le talus gauche de cette piste est haut et pierreux. Nous évitons de marcher de ce coté car de nombreux cailloux en tombent et jonchent le sol. En contrebas
coule la rivière de « l’Arsilane ». Nous progressons toujours en descente, tantôt au soleil, tantôt à l’ombre. Elle nous ménage de magnifiques points de vue, notamment sur
le Grand Palier… Notre photographe, Claude, s’en donne à cœur joie.
Nous apercevons les premières maisons de Thiéry et les planches proches du village, terrains cultivables, réservés aux céréales et à quelques pâturages. Actuellement, sauf quelques rares parcelles, les planches sont abandonnées et couvertes de ronces. A hauteur de la chapelle Saint Roch,
nous croisons une belle ânesse provençale et son fils bien poussiéreux, menés par des enfants au pâturage. Claude ! Claude une photo et tout le monde de caresser ces bonnes bêtes.
Deux cents mètres plus loin nous butons sur l’auberge, il est 11 h 30. Une charmante « thiéroise » nous informe, que la veille encore, Thiéry était sous
la neige. Nous laissons nos sacs et avant d’arpenter rues
étroites en pentes, escaliers tournants, passages voûtés et hautes maisons anciennes avec séchoir dans les combles, nous jetons un coup d’œil aux ruines du château qui fut le siège et le berceau de la famille de Beuil, et séjour très apprécié des Grimaldi. Celui-ci fut en grande partie détruit sur ordre de Charles EmmanuelIII. « Le
maire de 1945 a détruit les derniers vestiges malgré tout ce que l’on a pu dire, pour en faire une aire de détournement » (aire d’atterrissage d’hélicoptère). Il reste un rectangle de 20
mètres sur 30, cerné de murs épais qui affleurent. Un pan a conservé son gros appareil sur le rocher au dessus de la route, ainsi que la base de la tour circulaire du nord/est.
Après la visite à la table d’orientation nous remontons sur l’esplanade de l’auberge. Certains joueront aux cartes, d’autres, installés au soleil,
commenceront à discuter … en attendant le reste de la troupe ... ça rappelle Gouyette !!! (note de Jean-Marie)
Nous te remercions, Jean, pour cette agréable et belle sortie.
Merci aussi à Bruno qui, avec brio a entraîné les petites jambes, bien nombreuses aujourd'hui semble-t'il , et de plus a assuré la rédaction de cet article.
Thiéry - le Grand Palier : 15 avril 2010
Thiéry – Le Grand Palier
Aujourd’hui Jean nous emmène à Thiéry, petit village perdu au-dessus de
Villars-sur-Var. Il nous propose une randonnée autour de ce
pittoresque village, perché en sentinelle sur un éperon rocheux, à 1042 mètres d’altitude. Et dominant la vallée de l’Arsilane, entre la vallée du Var et les Gorges du
Cians.
Nous avons rendez-vous 2 kilomètres avant Thiéry, au col de la Madone (alt. 1162
m), devant la chapelle. Les derniers kilomètres sur une route étroite et sinueuse sont un peu éprouvants. Mais nous voici tous arrivés à bon port.
Françoise constate : « Qu’est-ce qu’on est
nombreux aujourd’hui ! On voit qu’on mange au restaurant ! ». Eh oui, aujourd’hui, c’est jour de resto ! Nous sommes 27 randonneurs qui devons nous répartir
en deux groupes. Jean nous présente le parcours : « Commençons par les Petites Jambes. Après une petite montée au départ, le groupe suivra une route très facile jusqu’au resto. Le circuit fait 7,8 km et 470 m de
dénivelé. Pour les Grandes Jambes, ce sera le même départ.
Mais on ne marchera pas ensemble (traduisez : on marchera plus vite). Puis ce sera une descente assez
pentue dans le ravin de l’Arsilane. Suivie d’une bonne montée jusqu’au resto. Au total nous ferons 11,8 km et 720 m de dénivelé ».
Les deux groupes se forment : 12 Grandes Jambes et 15 Petites Jambes.
« Bruno conduira le deuxième groupe. On l’applaudit bien fort ! ».
Puis vient la traditionnelle séance des photos de groupes. Dix minutes plus tard, nous voici enfin prêts.
Nous attaquons la « petite
montée ». Le ciel est bien dégagé, le soleil brille. Le sentier est agréable, la pente est régulière. Puis elle se fait plus raide. Michel en profite pour tenter une échappée.
Mais quelques dizaines de mètres plus loin, il est repris par le peloton. Nous ne tardons pas à nous réchauffer. Une pause effeuillage s’impose. Jean
nous dit : « Nous avons déjà fait cette rando, il y a 5 ans. Mais aujourd’hui je l’ai raccourcie de 5
km ». Eh oui, comme le temps passe….
Nous reprenons notre grimpette. Voici sur la droite des ruines. Derrière nous, Jean nous montre le Mont Vial (alt. 1549 m), de l’autre côté du Var. « Bruno nous y emmènera le 24 juin ». Et nous atteignons bientôt notre point culminant de la journée : Villa Souberre, à 1348 mètres d’altitude.
A présent nous attaquons la descente dans les bois. Par endroits, il reste encore quelques plaques de neige. Devant nous se
profilent des sommets enneigés.
Sur notre gauche se dresse la silhouette majestueuse du Grand Palier (alt. 1212 m). Nous parvenons à
un gué. « Attention c’est gelé. On peut glisser » nous prévient Jean. Mais nous enjambons le
ruisseau sans difficulté.
Nous poursuivons notre descente dans le bois, le long du torrent. Quelques minutes plus tard, Jean nous propose une pause casse-croûte. Pause très appréciée, car notre petit-déjeuner matinal est déjà bien loin.
Pour nous mettre l’eau à la bouche, Jean nous rappelle le menu du jour :
Salade de gésiers
Blanquette de chevreau aux morilles et légumes de saison
Plateau de fromages
Fraises flambées
Puis Jean évoque les restaurants que nous avons fréquentés. La liste est longue. L’Auberge de Thiéry figure en bonne place dans son palmarès.
Nous reprenons notre sentier, à présent bien ombragé. L’air y est frisquet.
Soudain on entend au loin : « Coucou, coucou ! » « C’est sans doute Bruno ! » plaisante Daniel. Mais non, il s’agit bien d’un vrai coucou. Ce sera d’ailleurs aujourd’hui la journée des coucous, car nous en verrons tout plein : des primevères (Primula veris), bien entendu. C’est vraiment le printemps !
Derrière nous, Jean nous montre le versant boisé dans lequel ont dû pénétrer les Petites Jambes.
« Ils suivent les courbes de niveau » nous dit-il. Traduction : Ils marchent à plat sur de belles pistes. Une promenade de santé !
Bientôt devant nous, on aperçoit un sentier qui chemine à flanc de coteau. « C’est le chemin que nous allons prendre, en suivant les courbes de niveau » nous dit Jean. Puis un peu plus loin : « Dans cette falaise, j’ai l’impression que le sentier est éboulé ». Est-ce une blague ? Mais bientôt, Jean se ravise : le sentier est toujours là. Ouf !
A présent le terrain change d’aspect. « A partir
d’ici on arrive dans un paysage de marnes ». Le sol devient gris, la végétation est clairsemée.
Nous atteignons l’Arsilane et franchissons la rivière par un gué. A droite voici le hameau de l’Arsilane. Ce sont des ruines.
Nous grimpons sur des buttes marneuses : de vraies montagnes russes. Arrivés au sommet, nous marquons une pause pour admirer le paysage de vallons et de plissures.
Là-bas à droite, Jean nous montre un village. « C’est le village de Lieuche. Notre circuit d’il y a 5 ans, passait par Lieuche ».
Puis nous obliquons vers le Sud. « On va se
diriger vers la Baisse du Grand Palier ».
Nous franchissons quelques éboulis de marnes. Puis nous voici sur le sentier à flanc de coteau que l’on apercevait tout à
l’heure. Sentier ensoleillé sur lequel nous progressons à bonne allure. « Sur votre gauche, vous apercevez
Thiéry » nous dit Jean. A vol d’oiseau, le village semble proche. Mais Jean-Marie nous précise qu’on doit aborder le village par son versant sud. Or nous sommes ici au nord de Thiéry. Il nous reste encore du chemin à faire !
Jean nous fait remarquer de nombreux pins morts sur les pentes du Grand Palier.
Et voici justement un pin, couché en travers de notre sentier. En le franchissant, Gérard heurte le tronc de son tibia (décidément, ça devient une habitude : l’an dernier, c’était le tibia gauche. Aujourd’hui c’est le droit). Aussitôt Jean intervient. Il tire une dose d’arnica de sa boîte à pharmacie. « Voici de quoi éviter l’amputation ». Merci à toi, Jean !
Nous poursuivons notre chemin, de plus en plus accidenté. Ici, ce sont
des éboulis qu’il nous faut traverser. Là, ce sont des dalles glissantes qu’il faut franchir. Qui plus est, nous n’arrêtons pas de monter. Puis de descendre. « C’est ce que Jean appelle "suivre des courbes niveau" ? »
s’étonne Jean-Marie.
Après un long cheminement dans les bois, nous atteignons la Baisse du Grand Palier (alt. 1007 m). Une brise fraîche nous accueille. Il fait frisquet. Jean nous dit quelques mots de Thiéry, que les Petites Jambes sont sans doute entrain de visiter. Thiéry, appelé le village des Tubans (Mais non, Bruno ce ne sont pas des Turbans !). « La première mention du village de Thiéry remonte à l’an 1064. Thiéry, comme les autres bourgs du Pays de Nice, est constitué en communauté dès le Moyen-Âge. Elle jouit de privilèges accordés par les puissants barons de Beuil ».
Mais nous n’en saurons pas plus. « On va essayer de ne pas traîner » nous demande Jean. Nous attaquons la descente. Descente « assez pentue » et surtout caillouteuse, accidentée et glissante par endroits. Le groupe s’étire. Certains d’entre nous choisissent de descendre à petite vitesse.
Enfin nous voici tous parvenus au fond du vallon, sur un petit pont.
Nous franchissons le ruisseau. « Il nous reste 300 mètres (de dénivelé, bien sûr !) à
gravir. On en a pour trois quarts d’heure » nous dit Jean. Nous attaquons la grimpette, sous un grand soleil. Très très
raide la grimpette ! Le groupe s’étire à nouveau. Nous enchaînons une série de lacets. Enfin nous apercevons le village, juste au-dessus de nos têtes.
Mais la montée n’en finit pas. A présent c’est une série d’escaliers qu’il nous faut gravir. « Des escaliers en fin de rando. Comme casse pattes on ne fait pas mieux ! »
Encore quelques marches et les premiers atteignent la table d’orientation. Nous attendons quelques minutes le reste du groupe. Puis direction l’Auberge de Thiéry. Et voici encore
quelques marches à grimper à travers le village. Ce sont les plus dures ! Enfin nous arrivons à l’auberge.
Nous y retrouvons les Petites
Jambes. Ainsi que Pierre. Pierre forme un groupe à lui tout seul : celui des randonneurs motorisés. Groupe qui semble promis à un bel avenir. Rendez-vous dans 5
ans… !
Plutôt que de décrire par le menu le parcours des Petites Jambes, demandons à Nicole de nous faire part de ses impressions: « C’était très bien. La randonnée était agréable. L’ambiance excellente. Les paysages magnifiques. Nous avons même rencontré des ânes ! » Avis très favorable, partagé par tous et toutes, y compris les déserteurs des Grandes Jambes.
Nous nous installons dans la salle de l’auberge. Après un apéritif très
apprécié, voici l’entrée, somptueuse. Immortalisée ici par cette photo de Jean.
Puis vient la blanquette de chevreau aux morilles. Délicieux ! Après les fromages, nous nous régalons de fraises flambées. Enfin pour clôturer cet excellent repas, voici le café.
Jamais peut-être n’avons-nous ressenti pareille ambiance. Chaleureuse
et amicale. Voire affectueuse. Voire plus … si l’on en juge par certains débordements que d’aucuns jugeront peut-être excessifs ! Evitons d’en dire plus pour couper court à toute rumeur...
Il est temps de quitter ce lieu de plaisirs pour rejoindre le col de la Madone. Il nous reste deux kilomètres à parcourir.
A peine sortis du restaurant, nous sommes saisis par le froid. Pendant
le déjeuner, le ciel s’est couvert de gros nuages sombres. Camille, vêtu d’un simple tee-shirt, grelotte de froid. Mais refuse bravement tout ce que Jean lui propose : anorak, gants, bonnet.
Mais aussi, quelle idée a-t-il eu de partir sans sac, sans eau et sans vêtement !
Tandis que Pierre invite quelques randonneuses dans sa voiture, le reste du groupe attaque la descente. Tout à coup, Jean s’écrie : « Flûte ! J’ai oublié l’Eglise ! » Nous devions visiter l’église Saint Martin (XIème). Les clés étaient à notre disposition à l’auberge ! Personne n’ose protester. Pourtant quelques minutes de recueillement nous auraient fait le plus grand bien !
La descente est de courte durée. A présent il nous faut remonter de cent mètres. On entend quelques protestations dans les rangs. Mais après un bon repas, rien ne vaut une petite grimpette pour la digestion !
Et nous arrivons au col. Voici la chapelle de la Madone. Et voici nos voitures. Une belle journée s’achève…
Merci Jean pour cette très belle randonnée, ces paysages magnifiques, cet excellent déjeuner. Merci Bruno de la part des Petites Jambes.
Merci aux photographes : Jean, Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Les Grandes Jambes
Les Petites Jambes
Le Grand Palier
Paysage de marnes
Sur le chemin du retour
Prochaine randonnée : Jeudi 22 Avril à 7 H 00 : UTELLE (06)
Responsable : Roland : 06.12.88.19.76
Fayence-Le circuit des Chapelles
Jean nous l'avait bien bichonnée cette "sportive" sur le Grand Mont à la frontière
italienne. Il avait même créé une nouvelle catégorie de marcheurs, les "moyennes jambes" en quelque sorte, à qui il proposait une montée partielle. Mais la
météo était contre lui et il dut annuler ce déplacement vers l'Italie car les dernières prévisions étaient nettement catastrophiques. L'intérêt de la
montée à ce sommet étant une vue superbe sur 360°, même s'il n'avait pas plu, le paysage aurait été bouché.
Raisonnablement il nous proposa donc une rando de remplacement, proche de St.Raphaël, au cas où il ne pleuvrait pas…trop.
Bravo Jean pour la communication et vive Internet.
Quant il arriva au parking de Boulouris, persuadé qu'il ne trouverai pas de randonneurs, il fut très surpris d'en découvrir 6 puis
8, bien décidés à partir. Il faut préciser cependant qu'il n'avait pas plu et seules quelques gouttes égarées nous avaient salués à l'arrivée au parking, mais tout ceci s'était rapidement
calmé.
C'est donc trois voitures qui se retrouvent sur le parking de l'Ecomusée de Fayence. Jean nous déclare : "
Vous avez remarqué que nous ne sommes pas dans les Alpes Maritimes mais dans le Var. Vous savez pourquoi. Nous allons maintenant parcourir 14 km et
affronter 250 m de dénivelée (Oh !Oh!) pour compenser. C'est un
petite rando facile que nous avions déjà faite en 2007. Nous allons emprunter des chemins dépendants des communes de Fayence et de Seillans et les balisages entre les deux entités sont
parfois contradictoires. De nombreuses bories parsèmeront notre chemin; sur la commune de Seillans, on en compte environ 80, elle datent des 18ème et 19ème
siècles."
A 8 h 01, après la photo de groupe, Jean donne le départ à son petit "commando". Il fait 9 °, le temps est gris, malheur aux photographes, mais il ne pleut pas. Nous commençons notre progression sur le plat, c'est rare, dans la vallée qui s'étend de Draguignan à Grasse.
Au passage, un petit coup d'œil admiratif à l'ancien moulin de la Camandoulle avec son bel aqueduc. Il a été transformé en hôtel
3 étoiles et la table y était fort bonne autrefois selon Daniel…qui s'y connaît !
Françoise s'exclame : " De la bourrache ! Ma bourrache, viens vite voir Jean-Marie". Il y a en
effet entre eux une vielle polémique au sujet de cette plante banale. Ce coup-ci, il y aura photo, ce qui y mettra fin…jusqu'à la prochaine fois.
Après un virage, nous débouchons en vue de la chapelle Notre-Dame des Cyprès, au milieu des vignes. Jean nous indique que cette chapelle, en très bon état, est
accolée à une cave vinicole. Le culte n' y est pratiqué qu'une fois l'an, le 8 septembre à l'occasion d'un pèlerinage. La chapelle est normalement fermée mais il est
possible de la visiter en la faisant ouvrir par le personnel de la cave, ce que Jean avait prévu.
C'est un chapelle romane du 12 ème siècle. La chaire, réalisée dans l'épaisseur du mur, n'est accessible que par l'extérieur. Très sombre car sans vitraux, l'éclairage électrique permet d'admirer dans l'abside un beau retable en bois polychrome
du
16ième siècle. Deux ex-voto provençaux très anciens évoquent pour l'un une guérison du choléra et l'autre une protection contre la foudre, ce dernier datant du 18ème siècle. Le clocher est séparé des maisons voisines par un
arc boutant.
Prenant une direction sud, nous marchons d'un bon pas sur une petite route étroite. Nous avons presque reconstitué notre groupe de "gazelles" comme il y a quelques années. Quelques réflexions naissent dans le clan des hommes au sujet de"gazelles vieillissantes" et même d'allusions ovines "les gazelles, c'est comme les agneaux , c'est plus goûteux en vieillissant ! " Bon, je ne dénoncerai pas les auteurs de ces remarques. Et nos gazelles s'en fichent bien, elles continuent de tracer la route.
Nous abandonnons notre petite route lorsqu'elle traverse un gué et nous
empruntons sur quelques dizaines de mètres le lit d'un ruisseau complètement à sec. Enfin, nous abordons la première montée en pénétrant dans un bois.
Première constatation, le vent a dû souffler très fort il y a quelques années car de nombreux arbres ont été déracinés. Couchés en travers du chemins, ils ont obligé les marcheurs à créer des
contournements qui donnent à la piste un tracé biscornu. Le sous-bois est plein de laurier-tin en fleur, ça sent très bon.
Nous
nous sommes levés tôt ce matin ce qui justifie très rapidement notre "pause banane" dont le nom n'est pas usurpé aujourd'hui. Le temps est très menaçant mais il ne pleut pas
encore.
Changement de direction au coin d'une ruine mais Madeleine nous arrête, la
plus belle borie est paraît-il un peu plus loin sur le chemin qui continue tout droit. Quelle mémoire, bravo Mado ! Jean lui prédit un bel avenir de
meneuse de rando… Effectivement,la borie est bien là, pas très grande mais bien conservée, en cas de pluie nous y serions très serrés. Nous en retrouverons d'autres tout au long du chemin
mais plutôt à l'état de ruines.
La pluie, nous allons en parler quand même, car, à la sortie du bois nous allons
la retrouver, pas bien forte, mais elle fera sortir des sacs quelques capes dont la ravissante cape à pois de Madeleine( à voir sur la photo des dames dans le bonus). On a même vu un parapluie.
Les plus optimistes vont patienter, ils auront raison car au bout d'un quart d'heure, elle s'arrête. D'ailleurs, la météo, appelée par Bruno ce
matin, annonçait pour Fayence, un petit risque de pluie en matinée puis un peu de soleil l'après-midi.
Lorsque nous arrivons à la Chapelle Notre-Dame des Selves, il ne pleut plus.
C'est ici qu'eu lieu le pique-nique en 2007. Jean rappelle qu'il avait transporté jusque là un cubitainer de rosé .
Cette chapelle est fermée et Jean s'excuse de ne pas en avoir la clé. Il en
profite pour photographier ses marcheuses et marcheurs regroupés par sexe. C'est depuis quelques temps sa nouvelle marotte. Tout
près, un adorable petit lavoir n'inspire aucune de nos dames à renoncer à la machine à laver.Puis nous traversons une zone de superbes restanques en très bon état.
Nouvelle traversée de forêt dévastée par le vent : arbres couchés ou étêtés, racines à l'air. Ce secteur doit être particulièrement venté.
Il nous
reste à peine une heure de route pour revenir au village et comme nous allons bientôt sortir du bois, Jean décide de pique-niquer même s'il n'est que 11 h 15. Chacun s'installe qui sur des troncs
d'arbre, ça ne manque pas, qui sur des rochers.
Et miracle, un rayon de soleil ! Bravo Bruno, ta météo était excellente.
Pas de joueurs de cartes aujourd'hui, ni de sieste au soleil, il n'est quand même pas si brillant que ça. Jean nous donne rapidement le signal de départ et nous regagnons la plaine avec Fayence en perspective.
Particulièrement appréciée par les Romains où ils créèrent la cité de Favienta Loca (lieu agréable), Fayence s'évangélisera dès l'an 250, et à partir de 794
dépendra de l'évêché de Fréjus, devenant
d'ailleurs un lieu de villégiature et de repos pour ses évêques, dont existent encore les anciennes résidences dans la vieille ville.
Grâce à une fabrique de faïence, la ville se repeuple notamment par des habitants de Callian après la destruction du village par Raimond de Turenne en 1391.
Considérée comme une ville royale jusqu'à la Révolution
française, elle reçut le 18 octobre 1590
mission de "raser, démolir et abattre" le château de Tourrettes qui servait de refuge aux Carcistes.
Les évêques de Fréjus possédaient à Fayence un château que monseigneur de Fleury, futur cardinal et ministre des Finances, fit détruire en 1710 le jugeant « inutile et dispendieux ».
À partir de 1782, les droits de seigneurie furent rachetés à l'évêque de Fréjus. Fayence devient commune libre et son seul seigneur fut donc le Roi.
S'ensuivirent les péripéties de la Révolution
française, auxquelles la commune de Fayence participa très activement et parfois de sanglante façon. (Cf.
Wikipeda)
Il est 13 h pile quand nous rejoignons nos voitures. Nous allons remonter en ville pour prendre notre pot amical. Ceci nous permet de parcourir les vielles rues de ce charmant village. Deux gourmands vont dénicher un glacier qui vend 50 variétés de glaces.
Ils testeront une glace à la lavande et une glace au thym, original. Nous nous installons sur la placette inférieure, sur le côté de l'église. Après avoir consommé et prêts à partir, le téléphone
de notre guide sonne et il nous apprend que Françoise est enfermée dans les toilettes et qu'elle ne peut en sortir. Est-ce un gag ? Non, elle est effectivement absente de la table et
courageusement Jean ira la délivrer. C'est sur cette note de franche rigolade que le groupe se sépare.
Merci Jean d'avoir organisé, au pied levé, cette rando de remplacement en attendant que nous conduise bientôt au Grand Mont.
Merci aux photographes Jean et Jean-Marie ainsi qu' à Françoise et Maurice qui ont appuyé deux fois sur le déclencheur.
La semaine prochaine, une rando-restaurant, Jeudi 15 Avril à 7 H 00 : THIERY ( 06 ) Le Grand Palier - 2 parcours
Randonnée autour du pittoresque village de THIERY, perché en sentinelle sur un éperon rocheux dominant la Vallée de l’Arzilane entre la vallée du Var et les Gorges du Cians .
2 parcours seront proposés :
1 er Parccours présentant quelques passages escarpés avec montées raides et difficiles :
L :11 Km 800 , D : 5 H 00 , Dh : 728 m . Moyen Alto .
2 éme Parcours sans difficulté sur bons sentiers et belles pistes sur ubac forestier ombragé et frais .
L : 7 Km 850 , D : 3 H 30 , Dh : 430 m .Moyen Modérato .
Nous rejoindrons l’Auberge de Thiéry qui nous proposera le menu suivant :
Salade de gésiers
Blanquette de chevreau aux morilles et légumes de saison
Plateau de fromages
Fraises flambées
Vin en pichet ( Rouge et Rosé )
Café
Retour au Parking de départ par un itinéraire facile et reposant : L : 2 Km 500 , D : 0 H 45 , Dh : 100 m .
Responsable : Jean
Encore quelques photos en bonus :
La chapelle des Cyprès-la bien nommée
Dans la forêt
L'homme des cavernes
Il pleut, il pleut, marcheurs (air connu)
Les Dames
Les Messieurs
Il commence à faire chaud : effeuillage
Racines !
Jean-Marie explique à Bruno qu'il va copier le blog de 2007 qu'il est en train de lire
Randonneurs
La Sainte Baume : 1er avril 2010
La Sainte Baume
Aujourd’hui 1er avril,
Bruno nous propose une randonnée à la
Montagne Sacrée, dans le Massif de la Sainte Baume. Nous visiterons la Sainte Grotte où vécut Marie-Madeleine. « Toute l’ascension du flanc s’effectue à l’ombre d’une forêt mystérieuse qui garde intacts ses secrets des temps immémoriaux ». Quant à la vue, elle sera
royale !
Mais ce matin, à l’aube, un violent orage éclate : tonnerre, éclairs, forte pluie avec même des grêlons. Quelques minutes seulement, mais cela suffit à nous inquiéter.
Bruno hésite, car il n’est pas prudent de gravir la Sainte Baume par
temps pluvieux ou par grand vent. Mais la météo nous promet des éclaircies dès ce matin, suivies d’un grand soleil. Nous décidons donc de partir.
Nous voici 18 randonneurs sur le parking proche de l’Hôtellerie de la Sainte Baume, à la sortie de Nans-les-Pins. Des nuages menaçants coiffent la montagne de la Sainte Baume. L’air est frisquet.
Bruno nous présente le parcours : « Il y a trois possibilités. Nous monterons jusqu’à l’esplanade de l’oratoire, puis ceux qui le souhaitent iront visiter
la grotte. Retour ensuite à l’esplanade. C’est là que les petites jambes nous quitteront. Quant à nous, nous grimperons sur la crête jusqu’au Signal des Béguines, à 1148 m ».
Nous pénétrons dans le parc de la Sainte Baume. Nous suivons un large chemin qui s’élève à travers la forêt. Une forêt magnifique aux essences variées :
hêtres, tilleuls, érables, ifs, merisiers, aulnes et houx. Le sentier est aménagé de larges marches qui facilitent le parcours des pèlerins. Les escaliers s’enchaînent à travers la forêt. L’air
est humide et frais. « Ca sent les champignons » s’exclame Yvette. Il ne manque qu’un peu de soleil pour qu’ils s
ortent de terre.
Nous progressons sous une haute futaie de hêtres plusieurs fois centenaires. « Vous verrez même des arbres millénaires » nous annonce Bruno. Dommage, il nous manque un rayon de soleil pour éclairer cette splendide forêt !
Nous parvenons à un palier appelé « Le Canapé ».
« C’est une plate-forme permettant aux promeneurs de se détendre et de méditer au cœur de ce site unique » nous dit Bruno. Mais pour
nous, pas de détente. Nous passons notre chemin. Et grimpons à présent au milieu d’un chaos de blocs éboulés. La pente est plus raide. Nous commençons à nous réchauffer un peu. Puis nous atteignons le carrefour de l’oratoire. « On est à 860 mètres » précise Bruno. Nous marquons une pause.
Bruno nous conte alors l’histoire de Marie-Madeleine :
« Terre sacrée depuis
l’aube des temps, la montagne de la Sainte Baume abrite une grotte riche de mythes. Des cultes païens y furent célébrés aux temps préhistoriques. Puis elle fut habitée par les
druides celtiques. Avant de devenir un lieu de pèlerinage en l’honneur de Marie-Madeleine, devenue la sainte patronne de Provence. La légende dit qu’elle séjourna dans cette
grotte pendant trente trois ans. Elle y vivait depuis déjà sept ans, lorsque Dieu lui demanda de formuler un voeu. Madeleine qui n'avait pas lavé ses mains depuis son arrivée dans
la montagne, demanda de l'eau. Une source jaillit aussitôt du sol de la grotte. Madeleine s'y frotta les mains et les vit redevenir belles et douces et s'écria : « O lei bellei
maneto ! » (Oh, les belles mains !). A ce cri, Dieu reconnut qu’elle n’était pas encore délivrée de ses anciens péchés et renouvela sa pénitence. La
malheureuse éclata en sanglots : ainsi naquirent le Latay, l’Issole, le Carami, le Cauron. Et surtout l’Huveaune qui refit en sens inverse le chemin que Madeleine avait
fait pour arriver à la Sainte Baume depuis la mer. Trente ans plus tard, peu avant sa mort, les anges enlevèrent Madeleine dans les airs et la déposèrent près de l’ermitage de Saint Maximin. Son
corps fut embaumé et placé dans un mausolée sur lequel sera édifiée plus tard la basilique royale de Saint Maximin ».
A présent nous montons à la chapelle. Tous sauf quelques-uns qui l’ayant déjà visitée, préfèrent nous attendre un peu plus haut, à la chapelle des Parisiens.
Nous suivons une large piste qui monte régulièrement au pied d’une
haute falaise. Nous découvrons sur notre droite, une très belle vue sur les collines du nord de la Provence. La vallée est éclairée de
ci de là par les rayons du soleil. Qui semble vouloir percer enfin. Nous atteignons le parvis de la grotte où trône une magnifique Pietà. Puis nous pénétrons dans la
grotte.
Vaste et très haute, elle est aménagée en église, avec différents
autels. Elle est ornée de sept vitraux, représentant les épisodes de la vie de la sainte. (Vitraux de Pierre Petit, dit Tourangeau-Disciple-de-la-lumière. Il a réalisé
cet ensemble à l’endroit où Maître Jacques, fondateur de l’Ordre d
es Compagnons du Devoir, s’était retiré).
La grotte abrite aussi une statue de la Vierge et une autre en marbre blanc, représentant l’Espérance. (C’est l’une des quatre pleureuses qui provenaient du tombeau du Comte de Valbelle. On prétend qu’elles eurent pour modèles quatre maîtresses de ce cher comte. L’une, la statue de Ste Monique, serait le portrait de la Clairon, comédienne plus connue sous le nom de Claire-Josèphe-Hippolyte-Leyris de Latude).
Nous ressortons de la grotte et profitons quelques instants d’un timide rayon de soleil. Puis nous écoutons religieusement la sainte parole de Frère Bruno. L’histoire qui se rattache à ce
sanctuaire est si riche que Bruno nous en parlerait pendant des heures. Revenons d’abord à Maître Jacques : « Maître Jacques fut ici même frappé par ses ennemis de cinq coups de poignard, évoquant les cinq
plaies du Christ. Depuis ce jour, la Sainte-Baume constitue l'étape finale du Tour de France des compagnons. Qui doivent effectuer, au moins une fois dans leur vie, un pèlerinage à la Sainte
Baume. « Nous verrons tout à l’heure l’oratoire des Trois Chênes
qui témoigne du passage des Compagnons du Devoir » nous dit Bruno.
Il nous apprend aussi qu’à l’origine la grotte était d’un accès très difficile. C’est vers l’an 400 que Cassien (le saint du lac) et ses compagnons creusèrent un sentier dans le rocher et un escalier dans la grotte.
Depuis ce temps les pèlerins n’ont pas cessé d’affluer pour honorer ce sanctuaire. Parmi les pèlerins les plus célèbres, retenons Louis IX (qui vint ici en remontant sur Paris), François 1er (qui offrit un portique pour matérialiser l’entrée de la grotte « Vous pourrez le voir en bas, à l’Hôtellerie » nous dit Bruno), Louis XIV qui s’arrêta ici, en compagnie d’Anne d’Autriche et de Mazarin, le 5 février 1660.
Et enfin, nous-mêmes en ce 1er avril 2010 !
Nous redescendons vers l’oratoire. S’adressant aux petites jambes, Bruno leur dit : « Vous allez suivre le chemin des Rois ». Jacqueline et Yvette en semblent particulièrement honorées.
Quant à nous, nous suivons la piste qui monte régulièrement par de grandes marches. Le ciel est à nouveau très couvert. L’air est frais. Et lorsque nous atteignons la Chapelle des Parisiens, nous y retrouvons nos amis, un peu congelés. Mais pour nous, c’est l’heure de la pause casse-croûte.
La chapelle des Parisiens, ou chapelle des morts, fut construite en 1629. Bruno nous montre la photo de la chapelle prise il y a quelques années. Quelle différence ! Car en 2007, la Municipalité du Plan d’Aups l’a fait entièrement rénover.
Mais le froid nous gagne. Nous repartons de plus belle. Après deux boucles, nous passons devant un oratoire qui représente Sainte Marie-Madeleine aux pieds du Christ. Puis nous
grimpons par une série de boucles plus serrées. Nous voici à présent au-dessus de la forêt. D’où nous avons « une belle vue sur le nord de la Provence et le Dauphiné ».
Du moins selon la feuille de route de Bruno, car nous voici à présent dans les nuages !
Nous poursuivons notre grimpette à flanc de montagne. Puis la brume s’épaissit. Une bise glaciale nous fouette. Nous avons tous enfilé nos anoraks. Les plus prévoyants ont sorti
leurs gants et leurs bonnets. C’est le printemps ! Mais en avril, il peut encore faire froid.
Bruno aurait pu nous raconter l’histoire des glacières. Aujourd’hui on
comprend aisément que les glacières de la Sainte-Baume ont pu alimenter Marseille en glace pendant plusieurs siècles. D’ailleurs, de la glace, en voici au creux des rochers. Ce
sont sans doute les restes de l’orage de grêle de ce matin. Nous progressons toujours dans la brume.
Soudain, dans la vallée, perce un rayon de soleil. Serait-ce une éclaircie ?
En tête de groupe, Bruno s’arrête. Il scrute sa carte et semble hésiter. A tous les coups il nous prépare une blague. N’oublions pas : nous sommes le 1er avril !
« Nous nous sommes trompés de chemin ! » La blague est un peu grosse. Mais Jean-Marie confirme : « Cela fait un kilomètre que nous nous sommes trompés. Mon GPS me l’avait dit ! ». Merci le GPS ! Merci Jean-Marie !
Nous n’avons pas d’autre solution que faire demi-tour. Deux kilomètres en plus, qu’à cela ne tienne ! Cette randonnée nous paraissait bien courte, avec ses 12,8 km.
Peu à peu le ciel se dégage, dévoilant un paysage magnifique. En fin de compte, grâce à ce petit détour, nous aurons pu profiter du paysage ! Nous voici au col du Saint Pilon (alt. 952 m). A l’est, voici le GR9 que nous avons manqué tout à l’heure. Le départ du sentier est pourtant bien balisé.
Nous poursuivons notre chemin sur la ligne de crête.
Nous progressons sur un plateau rocheux, à la végétation rase. De part et d’autre la vue est magnifique ! Et à présent le soleil l’emporte sur les
nuages. Mais le vent reste toujours soutenu et froid. Il n’est pas encore temps de se dévêtir.
Nous grimpons dans les cailloux et les rochers, au milieu d’une
garrigue clairsemée. Passant par des lieux aux noms pittoresques : le Bau des Oiseaux, le Faux Jouc
de l’Aigle, la Croix des Béguines, le Jouc de l’Aigle. Nous nous dirigeons à présent sur le versant sud, par de grandes dalles plates. Voici le
Bau du Régage et là-bas devant nous, le Signal des Béguines. C’est le point culminant de la rando, à 1148 mètres d’altitude.
Encore une dernière grimpette et nous atteignons le sommet. Une bise
fraîche continue à souffler. Nous franchissons quelques rochers. Et nous voici à l’abri du vent. Aussitôt l’évidence s’impose : il est midi passé. Nous ne pouvons pas rêver meilleur
emplacement pour pique-niquer. Nous nous adossons aux rochers, face à un paysage sans pareil : à gauche les îles d’Hyères : Port-Cros, Porquerolles. Devant nous la baie de Sanary et
Bandol. Et plus à droite, la côte en direction de Marseille. Sur l’autre versant, nous avons pu apercevoir la Montagne Ste
Victoire, splendide.
Nous savourons notre pique-nique, profitant de ce temps de repos bien
mérité. Et nous chauffant aux rayons du soleil, qui nous a bien manqué ce matin. Soudain, la fraîcheur nous gagne. Ce n’est rien, rien qu’un petit nuage qui passe.
Il fait très bon à l’abri du vent, mais hélas nous ne pouvons pas nous attarder.
Il nous reste encore près de trois heures de marche. Nous descendons
sur la crête et atteignons le Pas des Villecroze. « Ici, on quitte le GR9 » nous dit Bruno. Nous poursuivons la descente.
Voici à présent un balisage : le sentier oblique à gauche. Mais
Bruno hésite. Le passage lui semble un peu accidenté. Finalement nous descendons plus loin, à la recherche d’un passage plus sympathique. Après quelques minutes d’hésitation, nous croisons un
groupe de randonneurs qui nous confirme que l’on peut se faufiler entre les rochers. Notre groupe se scinde alors en deux. Au final, nous passerons tous à travers rochers et forêt. Nous nous rejoignons en bas. Quelques instants plus
tard, nous voici au pied d’un hêtre millénaire (circonférence de 6,50 m), dominé par la falaise.
A présent nous marchons en sous-bois, sur une piste en pente très douce. Puis le sol devient boueux. En essayant de contourner les immenses flaques de boue, nous nous
griffons aux ronces qui bordent le chemin.
Bientôt le terrain devient plus sec. Nous marchons à bonne allure. Mais qu’il nous paraît long ce chemin !
Nous voici enfin presque arrivés. Quand soudain Bruno siffle. Le groupe
s’arrête ; « Il nous reste à voir l’oratoire des Compagnons du Devoir ». Une joie intense se lit sur les visages.
Mais le devoir nous appelle. Et nous suivons Bruno jusqu’à l’oratoire des Trois Chênes. Où sont gravés sur le socle, des fers à cheval, témoignage du passage des Compagnons.
Après le Devoir, voici la Récompense ! Nous allons prendre un pot bien mérité. Car au total nous avons atteint un dénivelé de 940 mètres. Et une distance frisant les 16 km.
Nous avons bien pris l’air. Et le vent ! Le vent violent et glacé. Le vent de côté et le vent de face. Nous terminons un peu vannés. Heureux quand même de cette belle randonnée.
Merci Bruno pour cette très très belle randonnée dans le massif de la Sainte Baume.
Merci aux photographes : Jean , Jean-Marie , Gérard .
Encore quelques photos :
Arrivée à la chapelle
Dans la brume
Eclaircie
Retour en arrière
Sur la crête
Pique-nique
Descente sur la crête
Randonneurs
Randonneuses
