Mons-Les Mégalithes-26 mars 2009
MONS- Les Mégalithes
32 marcheuses et marcheurs se
sont retrouvés autour de Jean BOREL sur la grande place de Mons ! Pourtant il n' y a pas de restaurant aujourd'hui… Mais la météo est favorable et la balade sera certainement superbe ce qui peut
expliquer cet effectif. Pourtant, "l'infirmerie" est encore bien occupée. Nous avons retrouvé Geneviève, notre super-
gazelle, et Rolland avec en poche son tout nouveau brevet de Guide-accompagnateur de la FFRP :
félicitations. Nous partons pour 18 km avec une dénivelée de 600 m environ.
Il fait encore un peu frais à 800m d'altitude, lorsque Jean BOREL nous présente sa rando et le village de Mons, grimpé sur le
muret de la terrasse. Heureusement il n' y a pas de vent…et il n'a pas le vertige.
C'est un superbe balcon qui permet de voir jusqu'aux îles de Lérins. Avec celui de Cabris, c'est un des plus remarquables panoramas de la Côte d'Azur.
Le village est situé à 814 mètres d'altitude. Les hommes y sont présents depuis la préhistoire, comme en
témoignent de nombreux dolmens.
De même, les Romains construisent un aqueduc de 42 km qui permet de conduire l'eau des sources de la Siagnole vers Fréjus.Il est toujours visible à la Rochetaillée.
C'est au Xe siècle enfin qu'une colonie de Ligures, les "Figouns", appelée par le seigneur de Mons, s'installe véritablement.
En 1113 l'église de Mons, consacrée à Sainte Victoire est construite dans l'enceinte du château.
Malgré plusieurs épidémies de peste qui
sévissent du XIVe au XVe siècle, le village se développe progressivement, une nouvelle église (1260) s'édifie sur l'emplacement actuel. Elle sera agrandie au fil des siècles.( http://www.mairie-mons83.fr/)
Le groupe traverse ce charmant village aux ruelles étroites dont les noms sentent bon la Provence. A l'extrémité Est, petit arrêt sur les ruines du château. C'est vraiment de là que commence la rando. Jean en profite pour quelques commentaires sur la vitesse de marche suite aux remarques faites à St.Tropez, demandant aux randonneurs de réguler eux-mêmes la cadence de marche. Aujourd'hui avec Geneviève, Françoise, Dominique on ne risque pas de traîner en route…
C'est aussi le moment de faire la photo de groupe, pour ne pas l'oublier comme la dernière fois
!
Arrêt à la chapelle St Pierre et son joli petit oratoire pour un "effeuillage" nécessaire après ce premier kilomètre. Pas de vent, du
soleil, il faut absolument alléger les tenues car nous allons commencer à monter. Très vite nous atteignons le premier mégalithes, celui de RIENS. Antérieurs aux pyramides, ces mégalithes se généralisent en France à partir du troisième millénaire avant JC. Objets de superstitions populaires
en relation avec des êtres magiques ou surnaturels, ils sont une partie de notre histoire et de nos traditions. Le Var possède un des plus importants patrimoine mégalithique de Provence. D'une
façon générale, il s'agissait de sépultures. Ce sera notre "fil rouge" tout au long de notre parcours puisque nous en visiterons 3.
Le dolmen de Riens a été fouillé par E. de Pas en 1910 et Gérard Sauzade en 1972. La cella comprend une grande dalle de chevet, de dalles et murets au Nord et Sud. Les piliers sont constitués
de deux dalles échancrées, calées au sommet par un pierre plate, formant une porte ovale. Le tumulus rond mesure 8m de diamètre, la dalle de couverture gît sur le tumulus.
Le mobilier des fouilles E. de Pas est inconnu, Sauzade a recueilli le matériel suivant dans le couloir :
- des fragments osseux, des tessons d'un gobelet Campaniforme, une armature de flèche à retouche bifaciale sublosangique, 3 canines de renard et une de loup percées, une perle triangulaire en
roche verte, 2 perles discoïdes épaisses en calcite, trois maillons de chainette en bronze.
Ce dolmen datable du Chalcolithique - Campaniforme a connu une réoccupation au Bronze final. http://www.archeoprovence.com/dolmen/dolriens/riens.htm
Amende honorable du rédacteur : chalco est bien relatif au cuivre.
Reprenant notre cheminement, nous montons par un sentier étroit dans une forêt de chênes verts.
Après la "pause banane", nous atteignons le plateau de la Colle où nous allons apercevoir une autre groupe de marcheurs. C'est là que nous allons découvrir le second mégalithe, celui de la COLLE
.
Alors que nous l'avions déjà aperçu dans la montée, le paysage au nord-est, barré par la montagne de l'Audibergue enneigée, est superbe. De l'autre côté de la montagne, il y a un restaurant cher
au cœur de certains…mais ceci est une autre histoire.
Quelques Hellébores de Corse (Heléborus argutifolius) nous rappellent que c'est la fin de l'hiver. Nous les retrouvons toujours avec plaisir dans nos randos car c'est le premier signe du radoucissement de la température.
Jean nous explique que nous allons descendre jusqu'aux rives de la Siagniole ( celle d'Escragnolles), 220m sur à peine un kilomètre. Pour ceux qui préféreraient l'éviter, Bruno les conduira directement à la cascade de Clare. Six marcheurs et marcheuses
vont l'accompagner.
Les 25 autres entament cette fameuse descente, assez raide, qui nous conduira jusqu'au petit pont romain qui enjambe la rivière. Au
cours de la descente nous trouverons le troisième mégalithe, le dolmen de la Brainée.
Situé entre Mons et Escragnolles, ce mégalithe a été fouillé par le Comte de Pas. Cité par Goby en 1929, Courtin en 1962 et 1974, Roudil et Berard en 1981, c'est un grand monument composé de 6 dalles de calcaire. La dalle de chevet mesure 2,50 m de hauteur et 1,80 m de large. Les côtés nord et sud sont délimités par des dalles dressées. Le couloir, donnant sur l'ouest, est long de 3 mètres. Du matériel égaré ne subsiste qu'une perle en tonnelet en roche verte, deux tessons de céramique campaniforme, deux armatures. Datation : chalcolithique probable. Ce monument a été restauré par Hélène Barge Mahieu dans le cadre du programme de classement, restauration et mise en valeur des mégalithes du Var en 1990. Deux dalles éffondrées dans la chambre ont été restaurées. Les dalles latérales Sud et Nord consolidées, les petites murettes entre les quatre dalles de la chambre ont été restaurées et scellées. Le montant latéral nord du couloir qui avait disparu a été reconstitué. La partie sud du couloir ainsi que le tumulus ont été remis en état.
http://www.archeoprovence.com/dolmen/dolbrainee/brainee.htm
En parlant de dalles, Beps ajoutera qu'on serait bien ici pour "casser la dalle". Quelqu'un ajoutera " que dalle!". Et c'est pourtant vrai, un pique-nique ici serait sympathique. Le paysage est grandiose avec l'Audibergue, tout près semble t'il, et la route Napoléon qui serpente à flanc de montagne. Mais il faut repartir car le groupe des 7 nous a donné rendez-vous à la cascade pour pique-niquer.
Que deviennent-ils ces 7 là ?
Yvette nous racontera : " Nous poursuivons tranquillement sur la
grande piste en observant le vallon où ont "plongé" les 25 autres marcheurs. Finalement nous ne les verrons pas mais nous observons très bien le
petit pont où ils devront passer. On y distingue une forme blanche qui s'avérera, sur les photos, être une dalle verticale à l'entrée ouest du pont. Nous ratons le petit chemin qui descend à
droite, pourtant marqué par un cairn, mais Bruno corrige rapidement l'itinéraire. Nous n'avons fait que 100 m de trop. La descente est encombrée d'arbres morts, de branches
cassés et de genets. Camille, toujours serviable, passe devant et "nettoie" le chemin.
Nous traversons un bois dont le sol est couvert d'hépatiques bleues (hépatica nobilis) avant d'atteindre la Siagniole que nous traversons sans difficultés. De l'autre côté, la pente est assez raide, elle nous conduira à la cascade. Remisant nos sacs sous le surplomb de la falaise, derrière un muret coupe-vent, nous descendons pour nous rapprocher de la chute d'eau. Camille ira jusqu'au réceptacle et constatera qu'il y avait une courant d'air vif et glacé.
Quant au groupe des 25, il arrive en bas de cette grande descente sans problème ni chute
et ce vallon est effectivement très agréable. Lorsqu'il avait reconnu la randonnée, Jean BOREL avait été enthousiasmé par ce joli petit site avec son pont sur la Siagniole. Aujourd'hui, nous partageons son point de
vue.
Remontant vers "les villages", nous abordons une sorte de plateau herbeux où , paissent paisiblement des troupeaux de moutons. Enfin,
paisiblement c'est vite dit, car de nombreux agneaux gambadent autour de leurs mères en essayant de téter ce qu'accepte cette belle brebis toute noire.
Quatre "patous" les gardent, tranquillement installés à l'ombre. Ils ne bougerons même pas à notre passage.
Jean nous avait parlé de ces petits hameaux comme étant plutôt pauvres avec un habitat très rustique. Certes une des fermes que nous
longeons a un environnement plutôt "crade" mais il y a aussi de nombreuses petites maisons pimpantes et surtout des importantes constructions en
cours : les bergers auraient-ils fait fortune ? A moins qu'ils aient vendu leurs terrains "aux gens de la ville" venus construire leur résidence secondaire. C'est un peu loin de tout mais le point de vue sur ce plateau est
très agréable. La route Napoléon est à moins de 500 m de nous mais à plus 100 m en dénivelée, au-dessus.
Il faut encore remonter pour atteindre la Cascade de Clare qui jaillit de la grande falaise. Nous commençons à entendre son bruit :
c'est bon signe. Nos amis du groupe de Bruno sont déjà arrivés et ont installé leurs sacs derrière le muret, sous le surplomb de la grand falaise. Le site est impressionnant bien que le débit de
la cascade ait bien baissé depuis la reconnaissance, d'après Jean BOREL. Sur un fond de calcaire blanc, on a du mal à bien la voir.
Après avoir bien photographié ce qui était le but de la rando et comme il est 13h, nous nous installons pour le pique-nique, un peu au
large de la falaise, Jean ayant préféré s'éloigner d'éventuelles chutes de pierres.
A 14 h, nous repartons en empruntant le chemin parcouru par le groupe de Bruno. Nous cheminons dans de hauts genets jusqu'au débouché
de la vallée où la vue sur la cascade et son environnement est remarquable. La Siagniole est traversée sans difficultés. Arrivés sur la grande piste, nouvelle mise à niveau de nos tenues : certains se
déshabillent car la montée les a bien réchauffés, d'autres se rhabillent dans la perspective de la descente. Nous nous retrouvons rapidement sur le plateau où nous avions rencontré l'autre groupe
ce matin. Quel hasard, nous le croisons à nouveau !
Maintenant il ne nous reste plus qu'à redescendre vers Mons et comme toute les fins de rando, en descente, nous frôlons l'excès de
vitesse à 5,5 km/h (et même 6… mais il ne faut pas le dire). Plusieurs fois Jean sera obligé d'arrêter le groupe de tête.
A 16 h 15, c'est une nouvelle traversée du village, plus rapidement que ce matin, et, ouf, nous changeons de chaussures. Un coup de peigne ou un brin de rouge à lèvres (pour les dames seulement) et nous rejoignons l'Auberge Provençale, où nous avons nos habitudes, pour prendre un pot sur sa terrasse. Le soleil qui s'était caché nous manque un peu et certains d'entre nous s'installent à l'intérieur.
Merci Jean pour cette belle randonnée, qui outre les fameux mégalithes, nous a fait découvrir de superbes paysages.
Merci aux photographes Gérard CHARPY, Jean BOREL (photos de la reconnaissance), Jean BELLACHES, André TUPIN, Claude LALANDE et Jean-Marie CHABANNE)
La semaine prochaine, le Jeudi 02 Avril 2009 à 7 h 30- Massif de la SAINTE-BAUME
(Est).
Départ des véhicules pour une randonnée à la Montagne Sacrée et la visite de la Sainte Grotte où vécut Marie-Madeleine. Culminant à 1148 mètres d'altitude, elle est la plus étendue des chaînons provençaux et est intacte depuis le quaternaire. Toute l'ascension du flanc s'effectue à l'ombre des grands arbres. Un fois sur la crête, la-haut règnent une flore et une faune sauvages, quant à la vue, elle est royale ! Caillouteux et raide par endroits-
Durée : 4 h 30- Longueur : 12,8 km- Dénivelée : 567 m- Moyen/ALTO- Pique-nique - Responsable : Bruno GUERINQuelques photos en bonus :
Pause "effeuillage" à la chapelle St.Pierre

Alain se fait remarquer

Hellebore de Corse

Descente vers le Pont romain

La Siagniole d'Escragnolles


Le groupe arrive à la cascade

Le pied de la cascade : il y fait froid !

Vue sur le fond de la vallée et la cascade de Clare

Montferrat - 19 mars 2009
Montferrat
Aujourd’hui Bruno Guérin nous propose une randonnée à Montferrat. Nous y approcherons 4 villages fantômes, et nous dit Bruno « faites alors silence, car si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être les vieilles pierres vous conter la vie au temps du Moyen-Age ». Pour
les amateurs de chiffres, ce sera une rando de 17,3 km et 520 m de dénivelé, classée Moyen/MEDIO. Nous voici 24 rand
onneurs sur le parking de
Montferrat. Mais Bruno s’exclame : « Où est passé
Camille ? » Impossible de le joindre au téléphone ! Impossible pourtant qu’il se soit perdu ! Il connaît
la route comme sa poche. Un quart d’heure plus tard une voiture arrive. Camille et ses 2 passagères en descendent. « Que vous est-il arrivé ? » « C’est tout simple, j’ai confondu Montferrat et Bargemon !! » Bruno e
n profite pour faire un saut à la mairie, chercher la clé de la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir
que nous allons visiter. Cette chapelle nous l’apercevons là-haut qui domine le village. Comme l’indique le profil de la rando, il nous faut donc commencer par une grimpette de près de 200 mètres
(de dénivelé !) pour atteindre la dite chapelle. Cette montée, plutôt raide, se transform
e en chemin de croix,
jalonné d’oratoires. Chemin de croix pour les pèlerins peut-être. « Certains le font à genoux », dit Bruno.
Mais pour nous qui en avons
vu bien d’autres, ce n’est qu’une façon agréable de nous dégourdir les jambes. En admirant de ci de là les fleurs qui annoncent le printemps : muscaris et violettes. Et puis c
ette grimpette nous
permet de nous réchauffer, car malgré le soleil, l’air est frisquet. Nous atteignons la chapelle et entrons la visiter. Bruno nous explique : « Montferrat fut primitivement bâti autour de la chapelle de Beauvezer, sur le mont dominant le village actuel.
En 1135, la cité s'appelait "De Monte Ferrato" (mont qui
contient du fer), car le village était bâti sur une mine de fer. La chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir date de
la fin du XIIè siècle. C’était
l’église du village. Il ne reste de l’ancien village que quelques moignons de murs épars. Derrière le chevet de la chapelle, on remarque un long mur qui conserve des trous de boulins et une
meurtrière. » C’est l’heure de la pause casse-croûte. Où l’on voit les progrès encore réalisés au sein du groupe par le lobby des bananiers. Il est
10h15 : la cloche de la
chapelle sonne un coup. Dix minutes plus tard, elle sonne deux coups : c’est le signal du départ. Nous empruntons une large piste qui descend parmi les chênes et les buis. Bientôt Bruno nous
montre au loin, sur une crête, en limite du camp militaire de Canjuers, quelques pierres. Ce sont les vestiges d’un village abandonné : Espérel. Auquel se rattache une certaine demoiselle. « Je vous parlerai plus loin de cette demoiselle » nous dit Bruno.
Histoire de nous tenir en haleine ou de nous faire rêver peut-être. Nous faisons une petite pause. Chacun en profite pour se rhabiller, car hélas le ciel se couvre. « C’est quand le printemps ? » demande Catherine. Demain peut-être… Sur notre droite nous apercevons une ferme. Dans le pré des chevaux gambadent. Des chiens aboient. Sur notre
gauche un âne b
rait.
Au loin des moutons bêlent. Décidément c’est la campagne ! Il ne manque plus que des
vaches ! Une voiture descend de la ferme et s’arrête. Bruno demande son chemin au conducteur. Celui-ci nous invite à revenir. On pourra
faire du cheval ! Si cela vous intéresse, adressez vous à Bruno. Nous approchons de la ferme. « Ne caressez pas les patous ! » crie Bruno. Tout le monde obéit
et les chiens nous regardent passer. Un peu plus loin Bruno nous demande de l’attendre, tandis qu’il cherche son chemin. « C’est super ! » dit Alain. « J’adore quand on se perd. Ca met du piment dans les randonnées. » Mais ce ne sera pas pour aujourd’h
ui, car Bruno nous fait signe de loin. Nous traversons un champ pour le rejoindre et atteignons la
route. Nous la longerons sur près de deux kilomètres. Sur
notre droite Bruno nous fait remarquer le château de Favas. Propriété privée : on ne visite pas, mais nous faisons quand même une halte. Bruno nous
raconte : « Le sommet d’une petite colline dominant la chapelle ruinée Saint-Michel
de Favas est l’emplacement d’un château et d’un village disparus. Le « castrum » de Favas sera donné vers 1200, aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, par Douce d’Espérel (celle-là même qui occupe nos pensées depuis un bon quart d’heure). Mais la
peste de 1348, les suites de la guerre de Cent ans, les destructions du furieux Raymond de Turenne
et la succession de la reine Jeanne ont pour conséquence le dépeuplement de nombreux villages. Ainsi les villages d’Espérel, de la Roque-Esclapon et
de Favas seront-ils définitivement abandonnés. » Nous poursuivons notre route jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Favas. Chap
elle aux allures de ferme par sa forme massive. Petite pause devant la chapelle puis nous repartons.
Nous parvenons à un oratoire et empruntons à présent une piste à travers bois. La piste est bien balisée mais les indications ne sont pas claires. D’où hésitation, retour en arrière, changement
de direction. Finalement nous avançons résolument sans respecter le balisage. Nous suivons une large p
iste au sol tourmenté. Elle semble avoir été fraîchement tracée. Nous grimpons au milieu des pins et des
chênes verts. La pente est douce mais la côte est longue, très longue. Avant la fin de l’ascension, Bruno nous invite à une pause technique. Juste devant un champ de cistes cotonneux. Un
ra
yon de soleil
apparaît. Va-t-il enfin percer les nuages ? Puis nous poursuivons notre grimpette au milieu des pins. Voici soudain un arbre déraciné, un autre brisé net, puis d’autres encore. Conséquence
sans doute de la dernière tempête. Alain émet une autre hypot
hèse : « Ce sont
peut-être des obus tirés du camp de Canjuers ? » Quels beaux tirs groupés, ce serait alors ! Enfin nous
atteignons le sommet de notre côte. Voici une clairière idéale pour pique-niquer. Avec des rochers pour nous adosser. Hélas le ciel reste voilé et le fond de l’air est frais.
Après avoir pris le café, nous ne nous attardons pas. A présent le parcours ne sera qu’une longue descente, presque jusqu’à l’arrivée. Sur la droite Bruno nous fait découvrir des mamelons où se situait l’ancien
village de Saint Paul de Baudron. On ne voit rien. Mais si l’on tendait l’oreille, peut-être entendrions nous les vieilles pierres ? Nous reprenons la descente. Soudain que voyons nous sur le
bord du chemin ? Alignées pour
nous regarder passer ? Des vaches ! De superbes vaches brunes ou blanches ! Et voici
encore deux veaux. Qu’ils sont mignons !
Les photographes s’en
donnent à cœur joie ! Mais les bêtes ne manifestent pas autant d’intérêt pour nous. Nous les dérangeons, alors elles s’éloignent. Adieu veaux, vaches, taureau ! Nous poursuivons notre
longue descente. Quand tout à coup Bruno tombe en arrêt devant une … une splendide bouse de vache ! Et
onnant ? Etonnant de la
part d’un expert en rhyolite ignimbritique ! Quelle belle photo pour conclure cette rando ! Nous terminons rapidement la descente Heureux d’aller prendre un pot au soleil.
Car le soleil daigne enfin se montrer ! Le printemps est arrivé !
Merci Bruno pour cette très belle randonnée, pleine de charme.
Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Claude LALANDE, Francis OUDARD, André TUPIN.
Encore quelques photos :
Oratoire
s et chapelle
Passage d’un
gué
Arbres arrachés
Au pique-nique
Photo de
groupe ?
Où est la photo de groupe ?
Il n’y a pas de photo de groupe !!
Prochaine sortie : Jeudi 26 mars à 8 h - MONS.
Ce circuit, au départ du village perché de Mons nous fera découvrir les ruines mégalithiques datant de la fin du néolithique et
nous conduira jusqu'à la cascade du CLAR.
Longueur : 17,7 km - Dénivelée : 550 m - Moyen/ALTO - Pique-nique –Responsable : Jean.
St Tropez 2009
St.TROPEZ-2009 ou 42/43
Après les pluies de la semaine passée qui avaient contraint Bruno à annuler sa rando, nous étions impatients de parcourir le Chemin du
Littoral de St. Tropez avec Jean BOREL. Et ce sont 43 (mais on en reparlera) marcheuses et marcheurs qui se retrouvèrent sur le parking de la chapelle Ste.Anne pour une rando de 17 km et 275 m de
dénivelée.
Nous devions commencer par la visite de la chapelle pour laquelle Jean avait pris rendez-vous avec "le Président des traditions tropéziennes", M.ASTEZAN, personnalité très connue et appréciée à
St.Tropez. Voulant confirmer notre venue, il tenta en vain de le joindre. Finalement il prit contact avec l'Office du Tourisme qui lui appris que ce brave homme était décédé. Heureusement, le
curé de la paroisse acceptait de nous faire visiter cette chapelle. C'est donc le Père MICHEL ( se présente en précisant "Comme la mère Michel")
qui nous accueille avec un
fort accent britannique. Madeleine lui demandant s'il était anglais obtint une réponse sèche et concise, "Non, gallois !". Le père MICHEL nous précisa qu'il était interdit de photographier à
l'intérieur de la chapelle car les ex-voto qu'elle contient intéressent beaucoup les voleurs qui travaillent désormais sur commande.
Construite en 1627, en remerciement
après une très forte tempête, elle appartient à la commune et fut classée en 1951. Les équipages des
long-courriers montaient ici avant d’appareiller pour solliciter la protection de Sainte Anne, et, à leur retour, ils remontaient la remercier avec des ex-voto. La chapelle n’est ouverte que le
18 mai (dernier jour des Bravades), le 26 juillet (la Sainte-Anne) et le 15 août (Libération de 1944). Cet édifice aux formes simples, de pur style provençal, entouré de cyprès, de pins et de
chênes, surplombe la mer et la campagne. Il règne sur cette colline une quiétude et une harmonie rares avec une vue superbe sur St.Tropez et la baie.
Les ex-voto sont des tableaux
représentant surtout des navires en difficulté, particulièrement de gros voiliers, quelques maquettes de bateaux et les fers et carcan d'un ancien prisonnier du bagne
d'Alger.
Après avoir remercié le Père MICHEL, Jean rassemble sa troupe pour , dans un premier temps, accueillir Ginette une petite nouvelle, et ensuite présenter le programme de la journée.
Il est 9 h 40 lorsque nous quittons la chapelle Ste Anne pour nous diriger vers le centre ville avec passage par
la célèbre place des Lices, puis les quais G.Peri, Suffren, Jean Jaurès, F.Mistral.
Partant plein est, nous abordons le bord de mer par la tour du Portalet puis la Tour Vieille. C'est là que nous ferons la photo du groupe (enfin, la première !). Les travaux de la station d'épuration nous oblige à un petit, tout petit détour et en longeant le célèbre cimetière marin, nous avons la première vue de la baie, avec, au delà de Fréjus et St.Raphaël,
le Mercantour et les Alpes jusqu'à l'Italie. Un peu de brume n'arrive pas à masquer les montagnes enneigées. Superbe.
Nous poursuivons le sentier du littoral avec ses montées et descentes qui seront le fil rouge de cette journée. Leur cumul conduira à cette dénivelée assez importante pour une balade en bord de mer.
Mais il est temps de faire la pause matinale qui reprendra le nom de "pause
banane", Jacqueline ayant réhabilité ce fruit délicieux et plein de vertus. Jean nous commente quelques hypothèses sur l'origine du nom de la ville. Plusieurs légendes expliquent
l'origine de St. Tropez. La plus généralement acceptée est celle de TORPES (d'ou St.TROPEZ),italien de Pise, intendant du plais de Néron, décapité en 68 pour ses convictions religieuses. Son
corps jeté dans une barque vint s'échouer sur une place près de la cité gallo-grecque de Heracléa Caccabaria l'antique Saint-Tropez.
Une variante "laïque" assure que par une nuit d'orage, la figure de proue d' une tartane vint s'échouer près d'un petit village de pêcheur. Ceux-ci décidèrent d'adopter ce buste comme patron de leur communauté. Il lui donnèrent le nom de San Trovato," Saint Trouvé" en provençal, qui par déformation, devint St.tropez.
Enfin la troisième version, nettement" païenne" celle-là, prétend
que San Trovato ne serait qu'une statue d'Hermès, fortement sexuée, christianisée d'un coup de hache. Une chanson populaire dans la
région, reprend cette légende.
A partir de là, un petit groupe de 7, constitué de quelques "convalescents", lâchera le gros de la troupe afin de réduire la rando. Il continueront ainsi jusqu'au delà de la Madrague puis feront demi-tour. Rendez-vous à la chapelle ce soir.
Le sentier va nous réserver des surprises : deux superbes voiliers échoués en mauvaise position suite à la dernière tempête et des tas de posidonies échouées sur la plage de Canoubiers pour la même cause.
A la hauteur de la
Madrague de Brigitte Bardot, le sentier s'écarte un peu du rivage mais il le retrouve rapidement épousant criques et calanques, entre 5 et 10 m au-dessus de l'eau ,longeant de superbe propriétés.
La cadence est rapide. Si Françoise et Dominique ne sont pas présents aujourd'hui, Francis les remplace efficacement et entraîne le groupe à une forte allure. Nous marchons la plupart du temps à
l'ombre du cap St Pierre, mais il ne fait pas froid. Arrivant à l'extrémité nord de la presqu'île, la pointe de la Rabiou, nous obliquons sud-est et commençons à ressentir un net refroidissement
de la température à cause d'un vent soutenu. Nous garderons cette situation jusqu'au cap du Pinet. Peu de fleurs dans ce paysage surtout minéral.
Quelques jolies petites fleurs
bleues que Jean-Marie identifiera comme une variété de crocus et dont le
nom latin, trouvé dans la littérature, serait Romuléa Bulbocodium (info pour
Daniel ROYER) et quelques fleurs de "Griffes de sorcière" blanches, plus rares, et violettes.
Sur la première grande plage, celle de la Moutte, le paysage est rendu étrange par des tas de posidonies dont la
base est constituée de végétaux tassés et certainement très anciens. C'est aussi dur que du bois.
La marche sur le sable est épuisante et certains cherchent un sol plus ferme à la limite de l'eau.
Nous reprenons le sentier et après quelques criques, Jean décide de s'arrêter pour le pique-nique. Afin de se
protéger du vent, le groupe se fractionne, soit en haut dans les buissons soit en bas, le long des rochers. Il n' y a plus de joueurs de cartes dans ce groupe et après le café
Marinette nous offre des gingembres confits : costauds…! Avec ça on va foncer (encore plus, est-ce possible !) cet après-midi.
Jean donne le signal du départ et
entreprend, dans la descente de la plage des Salins, en bon berger qu'il est, de compter son troupeau. Après plusieurs tentatives (ça bouge tout le
temps ces animaux là !) il est évident que nous sommes 35. Or 35 + 7(les "convalescents") ça ne fait que 42 alors que étions 43 au départ. Par téléphone, il joint le groupe de 7 pour vérifier
qu'ils ne sont pas 8. Non ils sont bien 7 !
L'arithmétique est implacable. Vérification par les chauffeurs, personne ne manque. Certains émettent l'hypothèse que le Père MICHEL avait été compté avec les marcheurs … D'ailleurs il semble
difficile sur l'étroit chemin du littoral d'égarer une brebis.
Et nous repartons sur notre sentier étroit toujours à forte allure, avec encore plus de montées et de
descentes, arbres couchés en travers, racines traîtresses, etc. Pas question d'admirer le paysage, ce sont plutôt les pieds qu'il importe de
surveiller. D'ailleurs certains d'entre nous regretteront cette cadence soutenue qui ne nous permet pas de profiter de cette côte superbe. Quelques petits arrêts contemplatifs auraient été les
bienvenus.
En face de nous apparaît le cap Camarat et les plages de Pampelonne. Redescendant vers la plage de Tahiti, Jean déclenche une pause avant de remonter vers la Chapelle Ste Anne.
Il ne nous
reste plus que 3 km environ pour retrouver le groupe des 7, le parking et nos voitures. Jean a trois solutions à nous proposer : Le chemin de la fille d'Isnard, 3 km de bitume, le yacht d'un
milliardaire, mais il n'y en pas dans le coin, du stop dans la voiture d'une belle mais, bien que nous soyons à St Tropez, il n' y en a pas à l'horizon. Conclusion, en avant sur le bitume !
Sur chemin du retour, nous allons découvrir
le restaurant "Chez Madeleine", ce qui méritait bien une photo de ...notre Madeleine. Enfin nous
retrouvons le groupe des7 jouant aux cartes près de la chapelle.
Mais nos aventures ne se terminent pas là. Rendez-vous est pris pour notre pot de l'amitié aux Issambres dans le
bar où nous avons nos habitudes. Débarquant à 43, non, c'est 42 n'oublions pas, c'est un peu l'affolement, le patron étant seul pour prendre les commandes, préparer et servir ce qui entraînera
d'abord quelques chocolats au Nescafé, peu appréciés, jusqu'à ce que Nicole OUDART prenne les choses en mains, recueille les commandes et passe derrière le bar alors que quelques bénévoles font le
service. Quel professionnalisme ! Quant à la préparation de l'addition, imaginez la pagaille. Mais tout ceci finit par s'arranger.
C'est Francis qui tirera la conclusion de cette journée : " Dans le groupe on a tout pour bien fonctionner, une comptable qui sait gérer les sous, une barmaid efficace…mais personne qui sache compter les marcheurs !"
Merci Jean pour nous avoir permis de découvrir ou redécouvrir cette presqu'île magnifique.
Merci aux photographes Jean BOREL, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE,Bruno GUERIN et Claude LALANDE.
La semaine prochaine, le jeudi 19 mars, Bruno GUERIN nous conduira à MONTFERRAT FAVAS.
Chut ! Ecoutez…vous approcherez 4 villages fantômes, alors faites silence, car si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être les vieilles pierres vous conter la vie au temps du
Moyen-Age. Voici ce que vous réserve cette rando à Montferrat( Notre-Dame- de-Beauvoir/ Favas (83)-Durée : 5 h00- Longueur : 17,3 km- Dénivelée : 520 m- Moyen/MEDIO- Pique-nique - Responsable : Bruno
GUERIN
Photos en bonus :
Le célèbre cimetière marin.
Les posidonies de la plage des Canoubiers.

Gracieuses.

Bruno, recules un peu s'il te plait.

Sentier encombré mais superbe photo signée Bruno.

La base des blocs de posidonies sur la plage de la Moutte.

Oui ce sont de vrais rochers, issus de la rupture de la falaise.

Les algues vertes.

Dernière photo du groupe près de la chapelle Ste.Anne
