Statistiques 2009-2010
Lorsque nous nous sommes séparés à Colmars des Alpes, le 2 juillet 2010, après 5 jours sensationnels passés dans le Val d'Allos, il restait encore à Jean une mission importante avant ...de préparer la nouvelle saison : établir les statistiques de la saison 2009/2010.
Nous vous présentons ci-dessous les chiffres qui illustrent nos exploits.
2009 - 2010
RECAPITULATIF DES RANDONNEES
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Nombre de randonnées effectuées……………………………………….. : 58 parcours
Nombre de randonnées annulées ( pour cause de mauvais temps ) …… : 3 parcours
Distance totale parcourue…………………………………………………. : 757 Kms
Dénivelées totales ………………………………………………………… .. : 30.029 m
Temps de marche total …………………………………………………… . : 258 Heures
Randonnées avec 2 parcours ………………………………………………. : 9
Randonnées avec restaurant ……………………………………………….. : 4
Nombre de participants …………………………………………………….. : 1120
MOYENNES
Longueur des randonnées …………………………………………………… : 13 Kms 052
Dénivelées ……………………………………………………………………. : 518 Mètres
Temps de marche …………………………………………………………….. : 4 H 45
Participants par randonnées………………………………………………… : 19,5
ACCOMPAGNATEURS
Bruno : 15 randonnées
Daniel : 1 randonnée
Jacky : 1 randonnée
Jacqueline : 1 randonnée
Jean : 28 randonnées
Joël : 1 randonnée
Roland : 9 randonnées
Jean BOREL
Mais, au-delà des chiffres, il y a aussi à garder en mémoire,
-des paysages superbes,
-des photographies non moins exceptionnelles,
-des rencontres animalières surprenantes,
-des moments joyeux et de francs éclats de rire,
-des petits cris de frayeurs,
-de durs moments et même parfois, un peu de souffrance,
-du soleil, de la pluie, du froid, du chaud, du vent ...
-une grande solidarité,
-la fierté d'arriver au sommet,
-des litres de bière, de thé ou de chocolat en fin de rando,
-des heures de blog.
Nous avons coutume de remercier nos guides, c'est normal. Mais n'oublions pas les marcheuses et les marcheurs, sans eux, il n'y aurait pas de randos. Merci à eux pour leur bonne humeur, leur courage pour partir certains matins d'hiver, leur entrain.
A bientôt, au mois de Septembre, pour la nouvelle saison, avec une pensée pour notre ami Bruno, provisoirement écarté de nos activités et que nous souhaitons revoir rapidement parmi nous.
Roche Cline : 2 juillet 2010
Roche Cline et La Baumelle
Aujourd’hui, cinquième et dernier jour de notre séjour à La Foux d’Allos, Jean nous propose de terminer en beauté. Nous allons gravir le Sommet de
Roche Cline (2415 m).
Pendant ce temps, les « Petites Jambes » feront le Circuit de La Baumelle. C’est un « circuit agréable et facile au dessus de la vallée du Verdon, à la découverte des villages de La Baumelle, de La Baume, des Gays et des torrents de Valboyère et de Valdemars ». Le groupe sera conduit par Bruno et Jacky.
Mais revenons au premier groupe. Nous voici 13 courageux au départ.
Jean a choisi de raccourcir le parcours : nous ferons les 300
premiers mètres de dénivelé en voiture.
« C’est une randonnée courte mais dure » nous dit Jean. Avec un dénivelé de 600 m pour une distance de 6 km seulement.
La veille, les conversations vont bon train. « Un dénivelé de 600 m sur une distance de 6 km, cela fait … ». Michel intervient : « Non ! Sur 3 km seulement ! Cela fait donc une pente moyenne de 20 % ! ».
Impressionnant ! Gérard, pour qui les degrés parlent davantage, calcule (de tête ??) : cela fait une pente de … 11,31 °. Cela fait une pente plus raisonnable !
Le point de départ se situe en haut du Bois de l’Herbe Blanche, au-dessus du village de Villard-Bas. Pour l’atteindre, il nous faut grimper en voiture par un chemin caillouteux et bosselé. Traversé fréquemment par des écoulements d’eau assez raides. Après avoir été bien secoués pendant une demi-heure sur ce chemin cahoteux, nous parvenons enfin à un petit alpage.
C’est ici que nous laissons les voitures. Ouf !
Nous voici à plus de 1800 mètres d’altitude. Nous débutons la rando en traversant une forêt de mélèzes. Pour l’instant nous marchons à plat. Et à l’ombre. Ca ne va pas durer !
On aperçoit le sommet de Roche Cline qui se dresse à travers les
arbres.
Puis nous atteignons une prairie. « C’est un champ d’épilobes. Il faut le voir quand il est en fleurs » nous dit Jean. Pour les fleurs, nous repasserons plus tard.
A présent le sentier grimpe pour de bon. Nous traversons à nouveau un
bois. Nous marchons en silence, signe que la pente se fait plus raide. Nous marquons une première pause pour nous désaltérer. Le temps d’opérer un regroupement.
Puis nous reprenons notre grimpette. Nous débouchons sur une pente herbeuse. Plus un seul arbre à présent pour nous faire un peu d’ombre. En revanche nous avons droit à une très belle vue sur la
vallée. Devant nous se profile le sommet de Roche Cline, à la forme conique. Allons-nous vraiment grimper au sommet ?
Nous poursuivons notre route. Voici à présent un raidillon qui grimpe
dans les rochers. Puis nous marquons une pause. Nos maillots collent à la peau. Nous sommes trempés. Déjà !
« On voit bien le village du
Seignus » nous indique Jean. C’est le point d’arrivée de la rando « Les balcons d’Allos » que certains ont faite hier.
« On voit la maison forestière où on a pique-niqué » ajoute Gérard.
« Et là en bas à droite c’est le hameau de Villard ».
Nous reprenons notre grimpette. Jean nous encourage. « On a fait le tiers de la montée ».
Au détour d’un lacet, il nous montre un sommet.
« A droite vous voyez le mont Pelat ». « Ne nous parle plus du Pelat ! On est
fâchés » lui répond André.
Puis nous nous arrêtons pour la pause casse-croûte.
« Dans la vallée, vers le Sud,
c’est Colmars ». Où nous irons déjeuner tout à l’heure. Tout le monde s’est désaltéré et a mangé un petit morceau. Sauf Alice qui nous a lâchement abandonnés. Elle préfère ne
pas s’arrêter. On ne la reverra qu’au sommet.
Nous reprenons notre sentier qui grimpe à flanc de montagne. Devant
nous se dresse la fière silhouette de Roche Cline.
Nous marquons une nouvelle pause. « Nous sommes à + 280 mètres ». Autrement dit, nous avons fait la moitié de la montée. Nous nous dirigeons vers un éperon rocheux sur notre droite. Afin
d’admirer la vue sur la vallée du Verdon.
Puis nous poursuivons et atteignons une crête qui s’élève vers le
sommet. Nous la suivons par un sentier caillouteux et raide.
Derrière nous, toujours une vue magnifique sur la vallée. Et devant nous, en ligne de mire, le sommet de Roche Cline. On ne voit plus que lui.
« Oh ! Regardez au sommet ! On voit deux chamois ! » s’écrie Jean-Louis. En effet, de part et d’autre de la croix qui coiffe le sommet, on aperçoit distinctement leurs silhouettes. « Il y en a même un troisième, c’est un petit ! »
Nouvelle pause. « On a fait les
deux tiers. Il ne reste plus que 200 mètres ».
Nous observons le sommet et son profil
imposant. « On attaque par la face Nord ? » demande Daniel. Jean nous rassure : « Nous allons le contourner. Nous monterons par derrière ». La pente sera plus raisonnable.
« Le sommet que l’on aperçoit à gauche, c’est le sommet oriental (2492 m). Nous ne le gravirons pas ». Il demande des compétences et
un équipement que nous ne possédons pas.
Nous reprenons notre grimpette en direction du sommet. Le groupe s’étire. Chacun monte à son rythme. A l’arrière, Jean-Louis, en position de voiture-balai, encourage les derniers.
A présent la pente devient raide, très raide. Sûr qu’elle avoisine les
50 % (26 °). Tout à coup le sommet disparaît à nos yeux. Car nous sommes à son pied. Nous le contournons tout en grimpant. Puis nous marquons une dernière pause avant d’attaquer la dernière ligne
droite.
Au loin une marmotte siffle. A l’arrière, les derniers souffrent un peu. Mais la victoire est proche. Ce n’est pas le moment de faiblir ! Le sommet, il est juste là, à quelques minutes. Alice l’a déjà atteint.
Une fois tous regroupés, nous partons à l’assaut de Roche Cline.
Dernière petite grimpette sur la crête. Et nous atteignons le sommet. « Je ne croyais pas être déjà arrivée » nous dit
Chantal.
Nous voici au pied de la grande croix plantée au sommet de
Roche Cline (alt. 2415 m). « On est sensiblement à la même altitude que Rochegrand » nous fait remarquer Jean.
Nous admirons le magnifique panorama que Jean nous avait promis. « Un panorama à vous couper le souffle ! ».
Puis vient la séance photos : photos individuelles, photos de couples, photos de groupe.
Mais il est temps d’attaquer la descente. Descente sans surprise
puisque nous suivons le même sentier qu’à l’aller.
Sentier escarpé au départ. Puis descente raide mais régulière et plutôt
agréable. Nous nous retournons pour jeter un dernier regard sur le sommet de Roche Cline.
La descente se poursuit à flanc de montagne.
Nous traversons le seul passage un peu délicat, encombré de rochers.
Puis le sentier chemine à travers la forêt.
Et revoici le champ d’épilobes. Comme le fait remarquer Michel : « C’est le champ du départ ». (Attention : jeu de mots !)
Puis nous atteignons la barrière qui ferme l’entrée de la piste. Le groupe procède à quelques étirements avant de regagner les voitures.
« Il est 12 h 15. Nous avons mis en tout 3 heures. Dont à peine 2 heures de montée » nous dit Jean. Bravo ! Ce fut une belle rando, « courte et dure », idéale pour nous mettre en appétit.
Nous reprenons nos voitures. Puis nous attaquons le plus dur : une demi-heure de tape-cul sur le chemin caillouteux du retour !
Ensuite nous filons vers Colmars où nous retrouvons les « Petites Jambes » et les non marcheurs, déjà attablés au restaurant.
Les « Petites
Jambes », parlons-en. Comment ont-ils vécu ce circuit de la Baumelle ?
« Ce fut un parcours facile et très agréable ». Dont on retiendra les points principaux :
A commencer par la présence de Daniel, notre valeureux cycliste. Qui, en ce dernier jour, a délaissé la petite reine pour se consacrer à la sienne : Marie.
Ensuite, le groupe a traversé des alpages herbeux et très humides. En tête, Bruno ouvre la marche et se fraye un passage à travers les hautes herbes. Il déclare : « Je suis trempé jusqu’aux genoux … et même beaucoup plus haut ». On n’en saura pas plus ...
Puis le groupe traverse un torrent sur des troncs d’arbres fort
glissants. Où l’on voit Bruno, Jacky et Daniel, juchés sur un rocher pour assurer la sécurité des « Petites
Jambes ».
Enfin une rumeur court : on nous assure avoir vu, dans une prairie, Nicole faisant des galipettes. Claude est arrivé trop tard, malheureusement. Nous n’avons donc pas de photo de la scène.
Toujours est-il que la bande de Roche Cline et celle de La Baumelle se
retrouvent autour d’une bonne table. Pour célébrer la fin de notre séjour au Val d’Allos.
Notre repas se déroule dans une ambiance amicale et fort sympathique. Au nom de tous, Jacqueline remercie Jean et Bruno pour ce séjour enchanteur.
Et nous nous quittons en nous souhaitant
Bonnes vacances à tous !
Merci Jean, merci Bruno pour ces très belles randonnées.
Et merci encore pour ce séjour au Val d’Allos, dont nous garderons tous un excellent souvenir.
Merci aux photographes : Jean, Gérard, Jean-Louis, André.
Ainsi que Claude pour le 2ème groupe.
Encore quelques photos :
Grimpette
Au sommet
Descente
Et encore Roche Cline
Et les « Petites Jambes »
Les Balcons d'Allos : 1er juillet 2010
Les Balcons d’Allos
Aujourd’hui, quatrième jour de notre séjour à La Foux d’Allos, Jean – une fois n’est pas coutume - conduit le deuxième groupe aux
Hameaux d’Allos. Histoire de lui éviter de mener un troupeau de 40 têtes, Gérard lui a fait la veille une proposition honnête. « Excellente initiative » selon Jean : mener une
deuxième randonnée. Jean lui a proposé « Les Balcons d’Allos ».
Gérard est donc promu « chef de rando » pour la journée. Jean Agier sera son adjoint. Nous descendrons de La Foux d’Allos à la station du Seignus, au-dessus d’Allos.
C’est une rando en ligne. Il faut donc laisser des voitures au Seignus, pour le retour. Nous sommes 5 chauffeurs pour 17 randonneurs. Le compte y est.
A l’aube (8 h 30), les chauffeurs partent au Seignus laisser quatre voitures. Puis retour à l’hôtel d’où démarre la randonnée.
Première difficulté pour le tout jeune accompagnateur : trouver le départ de la rando.
Nous quittons l’hôtel à pied et rejoignons le télésiège, d’où devrait
partir le sentier. Le voici. Heureusement, ici les sentiers sont bien balisés. Avec une carte et une boussole, il n’y a pas de risque de se tromper. Peu de risques en tout cas.
Gérard présente la randonnée : « Ce sentier relie les stations du Val d’Allos, par la rive droite du Verdon. En chemin nous verrons le lac des Grenouilles. Nous sommes ici à 1720 mètres et atteindrons l’altitude 2192. Ce qui fait un parcours d’environ 13 km et un dénivelé positif de 500 mètres. Et nous descendrons de 710 mètres ».
Nous attaquons la grimpette par un chemin caillouteux et
ensoleillé.
Très vite nous parvenons à un alpage. Des moutons y sont parqués dans un enclos.
Des panneaux explicatifs jalonnent le chemin. Ici ce sont les moutons qui parlent aux randonneurs : « Nous les moutons, comme vous les humains, avons besoin
de sel, insuffisant dans notre alimentation naturelle. Autrefois transporté à dos de mulet, le sel est aujourd’hui héliporté. Le berger place chaque jour le sel sur des pierres plates appelées
« assalis » disposées à côté de sa cabane ».
Et qui fait le fier au milieu du troupeau ? Un âne !
Chemin faisant, nous croisons Marcel et Yvette. Ils sont partis avant
nous se promener jusqu’au lac des Grenouilles. Ils s’apprêtent à rejoindre Jean pour le pique-nique.
Nous approchons d’un torrent. Hélas, la passerelle qui l’enjambait a
été emportée. Jean cherche un passage en aval, tandis que Gérard part explorer le torrent en amont. Il pose son sac et remonte le torrent. Il réussit à traverser le torrent … sans son sac. Pendant ce temps Jean a trouvé un passage en aval. Le groupe
franchit le torrent, avec l’aide de Dominique et de Michel.
Gérard choisit de rejoindre le groupe en suivant le torrent. Mais là il bute sur une butte. Il escalade la butte en enjambant plusieurs pins abattus. Il parvient au sommet. De là il aperçoit André qui a récupéré son sac. Merci André ! Il prend la pose (pour la photo). Puis redescend récupérer son sac … ainsi que le groupe. Petite erreur de jeunesse : on ne doit jamais abandonner son sac !
Nous poursuivons notre chemin à travers bois. Puis nous débouchons sur
une clairière. C’est l’heure de faire une pause. Pause technique suivie d’une photo de groupe. Le temps est splendide. Tout le monde est radieux.
Nous reprenons notre sentier qui grimpe gentiment à travers l’alpage. A
l’arrière, André et Jean-Louis (nos deux serre-files en alternance) et surtout Maryse, notre botaniste distinguée, s’arrêtent
fréquemment pour admirer et photographier une fleur. Car côté fleurs, c’est un vr
ai bonheur. Aux espèces méditerranéennes s’ajoutent des
espèces plus alpestres : ici des ancolies, là des lys martagon.
Voici des asphodèles, encore en fleurs. « Ils sont bien gras. On voit qu’ils ne manquent pas d’eau » remarque Nicole.
Et voici une fleur que Maryse identifie aisément : c’est une
violette à deux fleurs (viola biflora). Et celle-ci, n’est-ce pas un « lys de
Saint Bruno » ? Et voici encore des clématites sauvages, des bleuets ou autres centaurées.
Le groupe s’étire. A l’avant, Jean se retourne.
« Ca traîne à l’arrière. S’ils s’arrêtent toutes les cinq minutes, on ne va jamais arriver. Tu vas voir, si l’orage vient, ils vont se mettre à
courir ».
Voici à présent la direction du lac des
Grenouilles. Nous avançons. Mais Jean regarde la carte et constate : « Notre
direction c’est la Maison Forestière de Valdemars ». C’est exact : notre sentier passe au-dessus du lac. Nous le verrons d’en haut, un peu plus loin sans doute. Nous
revenons sur nos pas et reprenons notre grimpette. Direction Le Seignus. A présent nous marchons à travers bois, au milieu des rochers. La flore change. Voici des buissons de
rhododendrons. « Ce sont des azalées » nous disent Marie et Marinette. Et voici des myrtilles que Dominique nomme des
brimbelles. Comme on dit dans les Vosges, « elles sont bien belles, ces brimbelles ».
Nous progressons, mais il faut se rendre à l’évidence : c’en est fini du lac des Grenouilles. Nous ne le verrons pas. Tant pis ! A l’opposé du lac d’Allos, plus grand lac d’altitude d’Europe, le lac des Grenouilles serait le plus petit. « Ce n’est qu’une mare à têtards » nous a dit Marcel.
Il est 10 h 45. Il est grand temps de faire la pause casse-croûte. « Nous allons descendre un
peu » indique Gérard. « Puis nous grimperons et nous franchirons la Montagne de Rouanouse. C’est là que nous atteindrons le point
culminant de la journée : 2192 mètres ».
Nous reprenons notre sentier à flanc de coteau. De nombreux ruisseaux ou torrents dévalent de la montagne. En voici un qui court dans les rochers. Nous franchissons le gué sans difficulté.
Plus loin nous traversons un large pierrier. Nous enjambons les
rochers. Sous nos pieds on entend un grondement sourd. C’est le bruit du torrent qui dévale la pente sous le pierrier.
En tête, Jean s’arrête quelques secondes. « Un chamois ! ». Mais il a détalé dans le bois. Nous poursuivons notre route.
Voici encore un gué à traverser. Puis nous parvenons à une large
prairie. Difficile de se repérer, car il n’y a aucune trace. Seul un rocher balisé, en plein milieu de la prairie, nous assure que nous sommes sur la bonne voie. Nous marchons prudemment dans l’herbe spongieuse. Le sol est gorgé d’eau.
Devant nous se dresse la montagne que nous devons franchir. Au loin le ciel s’assombrit. Allons-nous être gagnés par l’orage ?
Nous attaquons notre grimpette à flanc de montagne, parmi les rochers. Sur un sol caillouteux. La pente se fait raide.
Enfin nous atteignons la crête. Nous nous dirigeons vers un éperon
rocheux qui domine la vallée du Verdon.
La vue est magnifique sur la vallée et les sommets environnants.
A nos pieds, voici encore des fleurs. « Ce sont des globulaires » nous dit Maryse. Et de minuscules plantes grasses.
Nous prenons quelques photos de groupe, sur fond de montagnes.
Il est midi. Il est temps de passer aux choses sérieuses. « Nous allons attaquer la descente. Nous pique-niquerons près de la maison forestière » annonce Gérard. « Il nous faut un ruisseau pour mettre le rosé au frais » demande Cathy. On verra.
Le ciel se couvre. Nous attaquons rapidement la descente. Dans les
rochers d’abord. Puis au travers d’un alpage suivi d’un petit bois de mélèzes.
Voici à nouveau un torrent qu’il nous faut franchir. Puis nous débouchons dans un vaste alpage. Voici là-bas la Maison forestière de Valdemars (2030 m).
Nous nous installons sur des rochers près d’un bois de mélèzes. Et nous
attaquons notre pique-nique. Les nuages se dissipent. Le soleil brille à nouveau. Et le rosé de Michel est bien frais.
A présent que les nuages se sont éloignés, nous avons tout notre temps. « Nous avons fait les deux tiers du parcours. Il ne nous reste plus qu’à descendre de 500 mètres environ » annonce Gérard.
Après le rosé et le café pour quelques privilégiés, voici le gingembre
de Dominique et les mirabelles séchées de Maryse. Certains s’allongent au soleil pour une petite sieste.
Mais il est temps de repartir. Nous descendons à travers l’alpage.
Voici à nouveau des fleurs : des trolles. Un champ de trolles !
Puis nous traversons un bois de mélèzes. « Regardez les troncs. Ils sont courbés à leur base ». Sans doute l’effet de la neige et du vent.
Nous traversons à présent un alpage. Nous sommes environnés de fleurs.
Un vrai régal ! On aperçoit là-bas une bande blanche comme neige. Elle contraste avec le vert de la prairie : c’est un tapis d’ombellifères.
Nous atteignons à présent une large piste : la piste forestière du Valdemars.
Danièle a pris la tête du groupe. Nous descendons à bonne allure. « Il tombe des gouttes ». Heureusement ça ne dure pas.
A l’arrière, Henry nous appelle. Il nous fait remarquer un fléchage que
personne n’avait vu. Nous revenons sur nos pas et abandonnons la piste pour le sentier de la Rouine.
Le sentier est accidenté. La pente se fait plus raide. En bas de ce raidillon, une pancarte indique la direction du Seignus-Bas. A droite, une piste mène … au Seignus-Haut sans doute.
« Au fait, où avons-nous laissé les voitures ? ». Au Seignus Bas ? Non ! Plutôt au Seignus Haut. Plus précisément dans le bas du Seignus-Haut.
Deux options s’offrent à nous : descendre en bas ou monter en haut.
Nous choisissons la deuxième. Après avoir grimpé dans la station puis dévalé quelques routes de peu d’intérêt, voici enfin nos voitures.
Le beau temps se maintient. Nous décidons donc d’aller prendre un pot à Allos. Un pot bien mérité, après cette fort belle randonnée.
Nous dégustons les gâteaux d’Alice puis la tarte aux myrtilles de Danièle. Tarte découpée en 16 parts grâce à la dextérité de Nicole. Et grâce aux assiettes aimablement prêtées par le bistrotier.
Une belle journée s’achève …
Merci Jean de nous avoir proposé cette très belle randonnée.
Merci à tous : accompagnateur, adjoint, serre-files et participants.
Et merci aux photographes : Gérard, André.
Encore quelques photos :
Des gués encore des gués
Au sommet
Descente dans les alpages
Paysages alpins
Des fleurs encore des fleurs
Allos - Le Circuit des Lacs : 29 juin 2010
Allos - Le Circuit des lacs
Aujourd’hui, deuxième jour de notre séjour à La Foux d’Allos, Jean nous propose une randonnée intitulée
« le Circuit des Lacs ».
« C’est un très beau circuit classique où la vue se développe au sommet sur l’ensemble des Alpes du Sud ». Nous monterons dans les alpages dominant le Lac d’Allos. Puis nous grimperons jusqu’au Col de la Petite Cayolle (2639 m) par les Lacs des Garrets et de la Petite Cayolle.
Nous voici 41 randonneurs au départ, sur le Parking du Laus, au-dessus d’Allos. Au lieu-dit « Le Verrou » (alt. 2108 m).
Heureusement nous ne ferons pas tous le même circuit. Pour les « Petites Jambes », Jean a prévu un parcours réduit. Le groupe sera conduit par Daniel et Jacky. Il rejoindra directement le lac d’Allos, fera le tour du lac. Puis après avoir pique-niqué, il attendra sagement le premier groupe à l’hôtel refuge, situé près du lac.
Il est 9 h 30. Le premier groupe (21 randonneurs) démarre. Nous suivons
un sentier très agréable qui monte régulièrement à travers un bois de mélèzes. Nous marchons en silence.
On n’entend que le chant du coucou et du torrent qui gazouille.
Nous voici bientôt arrivés au Plan de Méouille (alt. 2259
m). C’est ici que les « Petites Jambes » qui nous suivent à quelques minutes, bifurqueront en direction du lac
d’Allos.
Nous débouchons à présent dans un vaste alpage. Devant nous les sommets encore enneigés se profilent sur fond de ciel bleu. Quel paysage magnifique ! Les photographes s’en donnent à cœur joie.
Nous marquons une pause. Les photos de groupe s’enchaînent. Les sourires sont éclatants devant tant de beauté.
Jean nous présente le profil de la rando. C’est un parcours de 13 km
environ, avec un dénivelé de 680 m. Puis Jean nous indique les sommets environnants. « Ici, voici le mont Pelat (3051 m) ». C’est le
sommet que nous devrions faire dans deux jours. Mais rien n’est moins sûr. « Et là-bas, regardez, c’est le Pas de l'Encombrette (2527
m) ». Et le lac d’Allos ? « D’ici on ne le voit pas. Un repli de terrain le cache ».
Nous reprenons notre grimpette. Nous traversons à nouveau un bois. Et nous franchissons un premier névé. Avant de retrouver les alpages.
« Là, sur la gauche, vous avez le ravin de Méouille. Le torrent est alimenté par le lac de la Petite Cayolle ». Que nous verrons tout à l’heure.
« Regardez la marmotte là-bas.
Elle n’est pas inquiète, on ne l'entend pas siffler ». C’est vrai, de nos jours les marmottes sont devenues bien familières.
Ici, voici des gentianes, d’un bleu profond.
Tout à coup : « Chut, un chamois ! » Nous nous arrêtons pour l’apercevoir. Lui non plus ne semble pas effrayé par notre troupe de randonneurs. Le temps de prendre quelques photos et nous reprenons notre grimpette.
Voici encore un névé, plus important. Cinquante mètres à traverser en mettant bien ses pieds dans les traces des premiers.
Le sentier grimpe plus fort à présent. Jean nous encourage. « Nous sommes à 2400 mètres. Nous atteindrons 2602 mètres au Pas de Lausson. Vous verrez, la vue sur les lacs, c'est extraordinaire ! ».
Quelques minutes plus tard, nous marquons une pause. A 2500 mètres.
En bas, voici le lac d’Allos, superbe. Il est 11 heures. « On devrait voir les Petites Jambes. Voilà le refuge où on va les retrouver ». Mais on ne les voit pas. Où sont-ils cachés ?
Jean nous parle du lac d’Allos. « Avec une superficie de 54 hectares et une profondeur de 48 m, c’est le plus grand lac naturel d’altitude d’Europe (2228 m). Alimenté essentiellement par la fonte des neiges, il est peuplé de truites fario et d’ombles chevaliers ». Puis Jean nous indique les sommets qui dominent le lac : au Nord, le mont Pelat et au Sud, cinq tours de grès, « les Tours du Lac ». « Côté Sud, voici Rochegrand. C’est la rando que l’on fera demain ».
Les photographes, éblouis par cette vue magnifique, prennent le lac sous toutes ses coutures.
Nous abandonnons ce superbe point de vue. « Nous allons au Pas du Lausson » nous dit Jean. « Puis on suivra la ligne de crête et on redescendra sur le Lac des
Garrets ».
Et quelques minutes plus tard, nous voici au Pas du Lausson (2602 m). Il est 11 h 30.
Nous poursuivons sur la crête, par un sentier caillouteux. « On est sur la ligne de crête entre les vallées du Var et du Verdon ». A une brèche, on aperçoit, vers le Sud-est, le petit lac du Lausson. Nous grimpons toujours et passons près du sommet du Lausson. Puis par une croupe herbeuse jalonnée de cairns, nous atteignons la Tête du Lac des Garrets (2678 m).
Voici tout en bas un petit lac, presque rond, bordé de névés.
« C’est le Lac des Garrets. Nous allons le contourner par la droite. Faites attention en traversant les névés ! »
Nous descendons dans les cailloux et atteignons le bord du lac. Le lac
est encore couvert de neige et de glace. Les photographes font le plein d’images splendides : le lac en gros plan, le lac avec en arrière-plan les sommets enneigés.
Nous traversons les premiers névés. Attention à ne pas glisser !
Car la pente nous conduirait tout droit dans l’eau glacée. Le groupe s’étire tout autour du lac. Bruno, notre serre-file, ferme la marche.
A présent nous grimpons dans d’immenses pierriers.
Il est midi passé. « On va aller au lac de la Petite Cayolle pour pique-niquer » nous dit Jean. Nous progressons à flanc de montagne, dans les pierriers. Laissant sur notre droite le Sommet des Garrets (2822 m).
Jean nous montre un col, sur la droite. « Là-bas, c’est le col de la Cayolle. Qui fait communiquer les vallées du Var et de l'Ubaye ».
Puis nous arrivons au-dessus du lac de Petite Cayolle. Encore plus
enneigé que le précédent. Il est entouré de névés ou de pierriers en pente raide. Impossible de pique-niquer près du lac.
Nous contournons le lac à flanc de montagne et atteignons le col de la Petite Cayolle (2639 m). Puis nous redescendons près du lac. Ici encore les photographes s’en donnent à cœur joie.
Le temps de jeter un dernier regard vers le lac et nous grimpons dans
les rochers. Nous franchissons un verrou. Puis nous descendons dans un pierrier. En direction du ravin de
Méouille.
Nous enchaînons les lacets. Gérard se fait remarquer en coupant par un raccourci. « Quelle honte ! » Mais un peu plus loin, Bruno lui-même, prend un raccourci. Il entraîne à sa suite la queue du groupe. Si à présent le mauvais exemple vient d’en haut !...
« Nous allons suivre temporairement le sentier du Pelat » nous dit Jean. Le Pelat que nous ne ferons peut-être pas ! Dans le ciel, apparaissent quelques nuages menaçants. Nous sommes environnés de mouches. Sentent-elles l'orage ? Ou sont-elles attirées par nos maillots parfumés ?
« Nous allons traverser le Méouille ». Le torrent, alimenté par la fonte des neiges, dégringole dans les rochers. Nous franchissons le gué.
Puis nous atteignons un petit coin d’alpage. Idéal pour pique-niquer. Au pied d'un bosquet. Et près du torrent dont la musique va nous charmer tout au long de notre repas. Et dont l’eau fraîche ravit Michel. « Je vais mettre le rosé au frais » nous dit-il.
Pique-nique ô combien agréable, dans ce cadre enchanteur. Hélas le ciel se couvre, il commence à faire frais. Les mouches s’agitent autour de nous.
« Regardez là-haut ! On aperçoit des randonneurs. Ils descendent du mont Pilat ». Ils descendent même très vite. Pressés sans doute d’arriver avant l’orage.
Mais bientôt le ciel se dégage et le soleil brille à nouveau. On resterait bien volontiers faire une petite sieste. Mais Jean nous prévient : « Dans dix minutes nous partons. On va rejoindre le lac d'Allos et le deuxième groupe ».
Et nous reprenons la descente vers le pas de Méouille. Qui a dit : « Ce nom là on va le retenir » ?
Nous suivons un sentier un peu caillouteux, mais facile. Voici le torrent. Nous le traversons. Un peu plus loin, nous le
retraversons. Avant de le re-retraverser plus bas.
Tout à coup, la tête du groupe stoppe net. « Des chamois ! Chut ! » En effet, dans la pente, un groupe de chamois batifole. Sans nous prêter la moindre attention. Les photographes complètent leur
collection d’images.
Nous reprenons notre descente. Nous voici de retour dans les alpages.
Jean stoppe à nouveau le groupe. Cette fois-ci, c’est une marmotte. Confortablement installée sur un rocher. Un rien cabotine, la marmotte. Enfin nous arrivons en bas du ravin. Quel ravin ? En bas du ravin de Méouille, bien sûr !
Dernière traversée du torrent, sur une passerelle cette fois-ci. Et voici qu’apparaissent à travers les mélèzes, le lac d'Allos et ses tours enneigées. Paysage sublime !
Et voici l’hôtel-refuge. Et sa terrasse au soleil, où nous allons prendre un pot bien mérité.
Mais au fait, où est le deuxième groupe ? Ils devaient nous attendre ici jusqu’à 15 heures. Nous demandons au patron. « Avez-vous vu un groupe d’une vingtaine de personnes ? » « Oui, je les ai vus. Ils sont partis il y a environ un quart d’heure. Ils craignaient d’être pris par l’orage ». Eh bien, tant pis pour eux ! Ils nous attendront aux voitures.
Nous profitons du soleil et de ce cadre enchanteur. Mais voici que le ciel se couvre. Il commence à faire frais.
Nous prenons le sentier de retour qui grimpe à travers les mélèzes. Petite halte pour attendre des retardataires. Jean en profite pour nous parler des mélèzes. « A l’ouest du Lac d’Allos, le vallon de Valplane étend paisiblement ses alpages. Mais dans un amoncellement de rochers, d curieux mélèzes, aux formes décharnées et biscornues, au tronc immense, attire la curiosité des randonneurs. Ils sont les derniers témoins des forêts médiévales qui couvraient le Haut-Verdon. Certains ont plus de six siècles, peut-être huit… ».
Nous reprenons notre route et arrivons bientôt au parking du Laus. Nous
y retrouvons les « Petites Jambes ». Sont-ils fatigués par leur attente ? Ou par leur randonnée (9 km et 300 m de dénivelé) ? De
l’avis général, ils ont beaucoup aimé leur balade. Et apprécié « l’instant magique devant la scène apaisante que représentent les quatre
grandioses « Tours » qui se reflètent sur le miroir figé du Lac d’Allos ».
Mais à la question « Pourquoi ne pas nous avoir attendus au lac ? », Daniel répond : « Vox populi, vox dei » !
En dépit des souhaits de Jacky, qui disputait une partie de cartes acharnée et d’Yvette, qui aurait bien aimé faire une petite sieste, la majorité l’a emporté.
Merci donc, Daniel et Jacky, pour avoir mené à bien cette randonnée. Et pour votre respect rigoureux de la démocratie !
Et merci Jean pour cette superbe randonnée, qui nous a permis de découvrir et d’admirer des paysages grandioses.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard, Bruno, Jean-Louis, André.
Ainsi que Claude pour le 2ème groupe.
Encore quelques photos :
Paysages alpins
Les « Grandes Jambes »
Et les « Petites jambes »
Des névés encore des névés
Des lacs encore des lacs
Pause repas et boissons
Les Hameaux d'Allos- 1er juillet 2010
ALLOS- Les Hameaux d'Allos
Déjà notre 4 éme jour à ALLOS. Jusque là, la météo a été favorable. Belles matinées
chaudes et ensoleillées, après-midi couvertes, soirées orageuses.
Aujourd'hui Jean a choisi de conduire un des groupes autour d'Allos entre les torrents du Chadoulin et celui du Bouchier. Pendant ce temps Gérard a emmené un second groupe entre La Foux et Seignus. Les deux groupes ont intégré les "Petites Jambes".
C'est donc 16 marcheuses et marcheurs qui se retrouvent à 9 h à
l'entré d'ALLOS. IL fait beau mais il a beaucoup plu hier soir. Jean nous explique "nous allons parcourir 12 km avec une dénivelée de 550 m en traversant les petits villages qui entourent Allos, à l'est de la départementale 908.
La randonnée sera facile sur de bons chemins".
Nous partons avec, dans les yeux, la formidable image de la face sud de Rochegrand, toujours aussi impressionnante.
Dès le départ, le soleil encore bas, nous offre un joli spectacle en faisant briller une butte couverte de grandes
graminées... La pluie et le brouillard de la nuit ont déposé de fines gouttelettes sur chaque brin d'herbe.
C'est cela aussi les randonnées, découvrir la nature à des moments inhabituels lorsque qu'elle se montre sous un aspect fugace et inattendu. Ne marchons pas uniquement pour marcher !
Avant de traverser le torrent du Bouchier, Jean
procède à la traditionnelle photo de groupe. Parlons-en un peu de ce trorrent : son flot est tumultueux ce matin et sa couleur grisatre.
Quand on pense qu'il va se jeter tout près d'ici dans le Verdon, on a du mal à s'imaginer la belle eau si limpide que nous avons longée il y a quelques semaines dans les Gorges de
l'Imbut.
De l'autre côté du pont, le chemin nous conduit directement à Allos. Au passage, nous apercevrons le petit lac artificiel équipé en base loisirs et le départ des cabines conduisant à la station de ski du Seignus.
Remontant dans le village, Jean nous arrête près du vieux lavoir
adossé à l'Eglise, afin de nous présenter Allos.
Le peuple gaulois des Gallitæ y aurait eu sa capitale .
La bourgade a son consulat (au Moyen Âge, le consulat est un mode de gouvernement urbain qui régit dans le Sud du royaume de France des villes ayant le droit de s'administrer et de se défendre, soit depuis des temps immémoriaux, soit dans le cadre d'une charte de franchise) dès 1233, par privilège du comte de Provence, ainsi qu’une foire. Allos appartint aux comtes de Provence jusqu’en 1388, puis passa avec la vallée de l'Ubaye aux comtes de Savoie jusqu’en 1713.
Du Moyen Âge jusqu’au début de la Révolution française, Allos est rattaché administrativement à Barcelonnette ; le premier découpage des Basses-Alpes inclut Allos dans le district de Barcelonnette avant que la commune ne soit rattachée à l’arrondissement de Castellane. Lors des guerres de religion, le duc de Lesdiguières bombarde le bourg sans le prendre.
Lors de la création du département des Basses-Alpes, Allos est rattaché au district de Barcelonnette. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792.Plusieurs incendies majeurs ravagent le bourg en 1718, 1747, 1769.
Le village a alors une vocation agricole tournée vers l'élevage et les produits laitiers ainsi que l'atteste la vieille
coopérative laitière aujourd'hui transformée en menuiserie.
Village du Mercantour, Allos vit maintenant essentiellement de la fréquentation touristique, avec plus de 91 % de résidences secondaires. Voué aux sports de glisse en hiver, le Val-d'Allos permet la randonnée à pied l'été.
Le Val d'Allos compte deux stations internationales, le Val d'Allos 1500 (Le Seignus) qui compte 15 pistes et le Val d'Allos 1800 (La Foux) reliée à Pra Loup depuis 1977 par "l'Espace Lumière" comptant 80 pistes . C’est au Seignus que le premier remonte-pente de Provence fut installé, en 1936.(cf le musée de Colmars)
(Ref. Wikipédia)
Jean redonne le départ et très vite nous rejoignons le torrent du Chadoulin, petit frère du Bouchier, aussi gris et tumultueux. Cette nuit, il a même sérieusement débordé, inondant notre chemin et nous pataugeons dans une boue noirâtre sur quelques mètres.
Le chemin monte maintenant pratiquement tout droit au cœur d'une forêt dense de sapins et d'épicéas : la forêt de la
Cluite. Il fait sombre et frais dans ce sous-bois. Bien détrempé, le chemin est parfois glissant, en particulier sur une passerelle en bois sans main courante où Jean nous incite à la
prudence.
Nous quittons le GR et redescendons vers le torrent que nous franchissons sur un petit pont. Nous avons retrouvé le soleil en sortant de la forêt et avec lui les fleurs. En
particulier tout un groupe de lys Martagon : superbe.
C'est de l'autre côté du torrent, dans des rochers surchauffés que nous ferons la "pause banane". Il est 10 h 30. Tout le monde a bien absorbé la montée. Monique a suivi sans problème, bien aidée par ses deux gardes du corps Daniel et Jacky.
Nous sommes à la cote 1580 et nous allons devoir monter sur 200 m pour traverser la barre de Genestière où nous retrouvons ces schistes très dégradés qui constituent une particularité de la région.
Ceci nous conduit au premier hameau de cette balade, le Brec, deux ou trois maisons dispersées entre le Brec bas et le Brec haut.
Le soleil tape maintenant très fort et notre objectif est la forêt de mélèzes à la cote 1791. D'abord nous retrouverons l'ombre et de plus, la montée sera finie.
Bon ça y est nous sommes arrivés, ce qui justifie bien une petite pause pour se rafraîchir le gosier.
Repartant d'un bon pied, nous traversons une grande prairie fleurie. Le point de vue est magnifique avec, au sud, Rochecline bien caractéristique (objectif
pour demain matin) et à l'ouest la station du Seignus.
Redescendant dans la forêt de Vacheresse et laissant de côté l'ancienne ferme des Bois, abandonnée aujourd'hui, nous traversons un chantier d'abattage. Les engins ont bien détérioré le chemin et nos chaussures auront besoin d'un bon décrassage…mais l'eau ne manque pas dans les torrents.
Le téléphone nous informe que nos amis non marcheurs ont atteint le hameau du Bouchier et qu'ils nous attendent près du petit cimetière, après le pont sur le torrent.
Nous n'avons plus qu'à descendre sur un km par une piste facile pour les retrouver.
Le hameau du Bouchier est plus important que celui du Brec , 6 ou 7 maisons plus une chapelle, importante mais fermée , et un petit cimetière
Nos amis sont effectivement là, il ne nous reste plus qu'à nous installer au bord d'un petit torrent dans un champ. Ombre
ou soleil, on peut choisir.
Grand Pierre a monté un cubi de vin rouge que certains prendront en apéritif : Merci d'avoir pensé à nous.
Pour le déssert, Jacqueline et Denise ont opté pour des tartes : miel ou myrtilles. C'est vraiment sympa et pratique d'avoir un relais voiture pour nous retrouver au repas. Les
tartes étaient délicieuses, merci les filles ! A la fin du repas Daniel nous quitte car il
doit être à Nice pour accueillir sa fille. Il aura droit à des acclamations et à une haie d'honneur.
Ensuite, cartes ou sieste à l'ombre. Pas mal ces deux là !
Puis Jean nous donne le signal du départ. Grand Pierre propose à Monique de finir le parcours en voiture. Monique hésite mais Jean lui conseille de rester avec le groupe et de finir la randonnée comme prévu. Nous avons encore 120 m à monter puis il ne restera plus que de la descente.
Bien reposée par la sieste et réconfortée par le repas…et les tartes, elle décide de continuer. Nous quittons donc le Bouchier en montant à la cote 1728 par un petit sentier en lacets, bien exposé au soleil.
Aujourd'hui le temps est resté clair plus longtemps, l'orage n'est pas pour tout de suite. Mais tout le monde suit. Monique a perdu un de ses gardes du corps mais l'autre est bien présent et
la soutiendra moralement. Puis nous retrouvons un secteur que nous connaissons pour l'avoir emprunté la veille en montant à Rochegrand. Voici le
hameau de la Haute Colette avec ses deux maisons. Traversant une grande prairie fleurie, nous quittons le GR pour passer devant la maison de "l'Indien" (Jacky, le grand copain de Jean - voir le
blog sur Rochegrand). Mais il n'est pas là, et nous sommes bruyamment accueillis par ses chiens.
Nous admirons à nouveau son potager et profitons de sa fontaine.
Puis nous rejoignons la grande piste que nous délaisserons en coupant tous les virages : c'est le tracé du GR. La descente est rapide, ça dérape pas mal et le groupe a du mal à suivre son guide.
Le prochain objectif est la jolie petite chapelle St. Pierre, fermée elle aussi. Derrière nous le ciel se couvre de vilains nuages noirs. Aurons-nous notre orage ? Jean lance des paris sur le temps qui nous reste avant de sortir les capes. Mais tout le
monde est optimiste.
Devant la chapelle St.Pierre Jean et Bruno nous font froid dans le dos pour photographier le groupe. Il y a peu de recul et derrière eux la pente est très
raide
Dernière descente et nous retrouvons nos voitures. Avant de se séparer, Bernard nous invite pour un "show humoristique" dans le salon de l'hôtel, à partir de 18 h 30.
Merci Jean pour cette randonnée sympathique sans difficulté majeure et avec une grande variété de paysages.
Merci aux photographes Jean , Jean-Marie et Bruno
Quelques photos en bonus :
ROCHEGRAND : toujours aussi impressionnant
Prêts au départ !
Base loisirs d'Allos
Pause Banane
Dévoué le Daniel !
Grimpette sous le soleil
Fleurs de la prairie
Petit torrent pour le pique-nique
Le cubi de Grand-Pierre !
Les touchants adieux de Daniel
Enfin la sieste !
L'avez-vous reconnue, pas trop difficile ?
Clocheton de la Chapelle St.Pierre
Le show humoristique de Bernard
ALLOS-Rochegrand- 30juin 2010
Mercredi 30 juin, notre troisième jour de rando dans le
Val d'Allos. La météo pour l'après-midi est encore orageuse et Jean décide d'avancer le départ du 1er groupe à 8 h 15.
Aujourd'hui les deux groupes ont le même objectif, la cime de Rochegrand à 2409 m. C'est Jean qui conduira le 1er groupe contournant la montagne par l'est avec une dénivelée de 892 m sur 15 km.
Daniel, à partir de 9 h 30, guidera les "petites jambes" à partir du col d'Allos avec une dénivelée de 334 m sur 10 km.
Les deux groupes se rejoindront sur la montagne de Cheiroueche pour gravir ensemble le sommet de ROCHEGRAND .
A l'heure dite, le premier groupe, constitué de 16 marcheuses et marcheurs, rejoint le hameau de la Haute Colette par une piste caillouteuse gravie avec prudence par nos quatre voitures.
Le hameau est constitué de deux fermes. Nous nous arrêtons à la première où l'habitante nous accueille gentiment, pas surprise de voir arriver des touristes. Elle doit en voir d'autres.
"La piste a été assez difficile mais elle nous économise 250 m de dénivelée. Nous allons maintenant rejoindre le GR en traversant la propriété voisine, celle de Jacky. Il est un peu "farouche" mais je le connais et il ne nous fera pas de difficultés."
En fait, nous passons carrément dans sa cour, admirant au passage son joli potager.
"Salut Jacky, tu te souviens de moi, je suis passé chez toi l'année dernière. Alors l'hiver n'a pas été trop rude, vous avez eu beaucoup de neige? Et les amis d'Allons sont ils montés à l'estive ? On peut passer pour rejoindre le GR ?"
"L'Indien", comme l'appelle Jean, répondra qu'il y a eu beaucoup de neige, que l'estive n'a pas encore commencé et que, bien sur, on peut passer.
Et nous nous retrouvons dans une de ces superbes prairies
alpines, pleines de fleurs. La journée commence bien, en plus, il fait beau et déjà chaud. Le paysage est déjà bien dégagé avec le sommet du Pelat
dont nous n'apercevons que la pointe extrême, le pas de Lausson où nous étions hier, les hameaux dans la vallée et à l'ouest la station de ski du Seignus.
Nous remontons maintenant le ravin de Chancelaye, à une centaine de mètres au dessus du torrent. Longeant la forêt domaniale du Haut-Verdon nous cheminons à une bonne cadence sur ce versant Est bien ensoleillé et très sec.
Aujourd'hui, pas de névé mais de nombreux petits torrents
que nous traversons sans difficultés. Beaucoup de petites fleurs, en particulier des campanules alpestres. Jean a confié le rôle de serre-file à Jean-Louis ce qui lui permet d'herboriser sans
problème.
Pendant ce temps, Daniel a quitté le Col d'Allos avec son groupe de 24
"petites jambes". Petit problème au départ, Monique BLANDIN avait laissé ses chaussures dans une des voitures du premier groupe… Elle sera
dépannée par une autre randonneuse.
Quelques marmottes déjà réveillées les saluent au passage. Contrairement à l'autre groupe, ils vont rencontrer quelques plaques de névés. Bruno fera une jolie photo d'un "orchis sureau" encadré de deux petites renoncules blanches.
S'arrêtant sur la plateau, un peu avant le point de rendez-vous, Daniel décide de faire la "pause banane"en attendant le 1er groupe.
(Informations recueillies lors d'une interview donnée par Daniel au sommet de Rochegrand.)
Pour le 1er groupe, la vue sur le ravin et les mélèzes d'un vert tendre est bucolique. A partir de la cote 1955, nous rentrons en plein dans la
forêt de mélèzes. La végétation change complètement. Le sous-bois est herbeux, la flore est constituée de myosotis et de boutons d'or…et il y fait très doux. A partir de la cote 2120, nous
prenons une direction Nord-Est, dans une forêt très dense et fraîche. Le chemin nous conduit directement à la Cabane Forestière de Prenier.
Elle appartient à l'ONF qui la met à disposition pour les bergers de l'estive. Elle se trouve dans une sorte de cuvette où l'emplacement du parc à moutons de l'estive 2009 est encore
bien visible. C'est là que nous ferons la "pause banane", bien installés autour d'une grande table en plein soleil : aurions-nous eu froid sous les
grands arbres ? En tout cas il y fait bien humide, à preuve le très grand champ de Trolles d'Europe traversé en
arrivant.
Une fontaine d'eau potable permet de refaire le plein des bidons.
Derrière le chalet, une petite construction annexe sert de refuge : deux paillasses à deux places y sont installées. Pour l'instant ce n'est pas très accueillant mais ça peut rendre service.
Nous sommes si bien dans ce coin enchanteur que Jean a presque du mal à nous faire repartir. Notre chemin sort de cette dépression avec une pente très sévère, d'autant plus dure que nous nous étions arrêtés et bien détendus. Bon, on en a vu d'autres.
Nous sortons du bois et débouchons sur une grande prairie
très rase fermée à l'Ouest par une crête à 2360 m. Jean s'inquiète du groupe des "petites jambes" qui doivent déjà s'y trouver. Mais aucune trace de vie sur cette barrière.
Nous commençons à progresser en lacets, empruntant plus ou moins les étroits sentiers. Nous avons environ 180 m de dénivelée à franchir. A une bonne cadence et en coupant de plus en plus court, Jean nous dirige fermement vers cette arête où nous devons retrouver nos amis.
Le groupe s'étire de plus en plus et, alors que depuis ce matin, nous
avions marché sans problème, les respirations deviennent plus haletantes. C'est presque au sprint que notre guide débouche sur le plateau et découvre les "petites jambes" dans une petite
dépression. Petit à petit, nous les rejoignons à notre tour.
Et ce sont les deux groupes réunis, soit 40 marcheuses et marcheurs qui se dirigent vers le sommet à 2409 m.
D'abord, une légère montée nous conduit à un petit lac. La prairie est recouverte de petites renoncules blanches Ranunculus pyrenaeus kuepferi et de délicates
pensées de toutes les couleurs. Notre chemin redescend puis remonte vers le sommet. La "chenille" des 40 randonneurs est impressionnante…et le paysage aussi. Par contre le temps est assez couvert
et un peu inquiétant. La montagne au Nord-Ouest, bien éclairée par le soleil, est superbe : ce sont les Trois Evéchés.
Pleuvra t'il ou le soleil glissera t 'il vers nous ? Jean-Louis, toujours serre-file recherche la fleur exceptionnelle.
Nous sommes au sommet: 2409 m. Les photographes se déchaînent à qui fera la photo de groupe la plus sensationnelle.
Jean nous fait un 400 grades bien détaillé, en partant de l'Est avec le Cheval de bois, le Mt. Pelat, les crêtes
du Pas de Lausson, les Cinq Tours du lac d'Allos, Rochecline, La ferme Ste. Brigitte, Allos, le Seignus.
Maintenant il est l'heure du pique-nique que nous prendrons dans un bois de mélèzes à l'abri du vent, au milieu de petites gentianes bleues. Quelques fous ont dévalé la pente en courant pour arriver premiers, certains entraînés par leur élan devant remonter pour rejoindre le groupe.
Mais en matière de flore nous nous réjouissons de retrouver ces si jolies soldanellas que nous n'avions pas pu photographier hier. Minuscules petites fleurs
violettes qui ne dépassent pas les 5 cm : pas facile à prendre n'est-ce pas les photographes ! Et cerise sur le gâteau, une espèce blanche, unique, parmi les violettes.
Mais tout a une fin. Le premier groupe doit redescendre, il a environ 1 h 30 de trajet pour retrouver les
voitures.
Cette descente sera très agréable, essentiellement en forêt. Peu après le départ, sur un petit chemin étroit dans les hautes herbes, Madeleine ne verra pas un trou et glissera en contrebas mais, souplement, se rétablira sans difficulté : selon Jean c'est déjà l'effet du rosé !
Nous poursuivons notre chemin, bien balisé, mais non conforme au tracé de la carte : problème de mise à jour. Nous
sommes maintenant dans la forêt mais aujourd'hui, aucune marmotte ou chamois. Des fleurs, oui, par millier et en particulier un groupe
d'orchis sureau comportant les deux variétés, rouge et crème. Même Daniel , enthousiaste, va se mettre à photographier les fleurs et se retrouve
ainsi… en position de serre-file. Du jamais vu !
Sa place juste derrière le guide sera reprise par Madeleine et Annie. Enchanté de
ce changement Jean s'arrêtera plusieurs fois pour les photographier, autres fleurs parmi les fleurs. Ce qui fera dire à Daniel : "quand c'est moi qui le suit, il ne
s'arrête pas pour me photographier".
Mais rassurez-vous, Daniel, petit à petit reprendra sa place.
Nous traversons maintenant un grande prairie fleurie, je devrais dire plutôt un champ de fleurs, même sur le sentier nous marchons dans les fleurs : remarquable.
Première gentiane jaune, encore en bouton. Il faudra revenir la semaine prochaine.
Nous voilà près du hameau de la Haute Colette, c'est la fin de notre aventure pour aujourd'hui. A 15 h 15 nous rejoignons nos voitures.
Merci Jean pour ce magnifique circuit qui nous a fait découvrir un autre aspect de la montagne. Merci aussi à Daniel ROYER qui a su conduire les petites jambes avec une bonne synchronisation pour le rendez-vous des deux groupes.
Merci aux photographes Jean , Jean-Marie, Gérard, Bruno, André .
Au briefing du soir, Jean nous annonce, pour demain, la suppression de la montée au Mt.Pelat déconseillée par l'Office de tourisme à cause des plaques de neige. Gérard et Jean AGIER se sont portés volontaires pour conduire une autre rando en remplacement. Ils ont choisi un trajet direct entre La Foux et la station de Seignus. Ceci impliquera de mettre en place des voitures à l'arrivée, le départ se faisant de l'hôtel.
Le circuit des" Hameaux d'Allos" sera maintenu, conduit par Jean BOREL. Les "petites jambes" pourront se répartir dans les deux groupes.
Quelques
photos en bonus :
Le groupe n° 1
Les "Petites Jambes"
Nous quittons" l'Indien"
Les mélèzes
Le Petit lac
Trolles
Mini pensées
Fleurs de la prairie L'orchis de Bruno
Geste symbolique
Vous pouvez toujours gonfler les poumons, on voit les ventres !
Les "vedettes"
Colmars des Alpes-28 juin 2010
COLMARS des Alpes-
Dernier effort avant les vacances, voici la première journée de notre semaine de fin
de saison des randos. C'est à Allos, dans un coin de montagne qu'il connaît bien et qu'il apprécie, que Jean nous a entraînés. Et ce sont 38 randonneurs qui se retrouvent sur le parking de la
Lance en ce lundi 28 juin. Les arrivées se sont étalées de 9 h 20 à 9 h 40, mais personne ne s'est trompé. Il fait 18 ° et le ciel est bleu. Par contre la météo n'est pas fameuse : on nous promet
des orages tous les après-midis.
A 10 h, Jean rassemble sa troupe sur un énergique coup de sifflet.
"Tout d'abord, je vous présente Danielle, surnomée Nanou, une petite nouvelle. Bienvenue dans le groupe
où nous espérons te revoir souvent. Quant à la rando d'aujourd'hui, elle est très facile, 7 km et 135m de dénivelée.
Nous allons marcher le long d'un canal d'irrigation : L'Adroit. Un petit passage
aérien sans risque et deux traversées de "roubines" demanderont un peu de vigilance. Enfin nous reviendrons pique-niquer ici pour ensuite rejoindre la cascade la Lance. Enfin, nous finirons la journée par une visite du musée".
Il ajoute, "J'ai choisi de commencer par Colmars car il faut absolument visiter cette charmante bourgade . Le lundi est un bon jour puisqu' il n' y a pas de marché ce jour-là. Par contre le mardi et le vendredi, il est très difficile de circuler dans la ville car le marché attire beaucoup de monde. Par ailleurs cette petite rando facile vous permettra de vous adapter à l'altitude".
Et c'est parti. 38 randonneurs ce n'est pas rien à manager ! Jean à placé des serre-files, la paire habituelle Jacky et Daniel et, au milieu du
peloton, un autre guide, Bruno.
Nous traversons ce sympathique village en laissant à notre gauche le Fort de France. Par les petites ruelles aux enseignes et boutiques bien conservées et un joli campanile nous gagnons la porte de France. Au travers
de ce monument, on aperçoit le fort de Savoie et en arrière plan le massif de Rochecline.
Jean nous fait remarquer la similitude entre
l'architecture du fort et celle de la montagne derrière.
C'est à partir de l'entrée du Fort de Savoie, surnommé
Dessaix, que l'on a une très belle vue sur le village. C'est de là, particulièrement, que l'on observe les superbes croix dessinées en tuiles vernissées oranges décorant les quatre pans du clocher de l'Eglise.
Petit rappel historique sur l'histoire de ce village, longtemps à cheval sur une frontière.
Au confluent de la Lance et du Verdon, Colmars dresse ses
remparts érigés pour contrer les invasions successives. D'origine celto-ligure, les romains y installent un camp. Puis ville frontière dès 1388, entre le duché de Savoie( dont
Allos faisait partie) et le Comté de Provence, elle fut détruite par les armées de Charles Quint en guerre contre François 1er, enfin en 1690 la
guerre de la Ligue d’Augsbourg contraint Louis XIV à doter Colmars d’un ensemble de fortifications plus développé. Et c'est Vauban bien sur qui fut chargé d'organiser la défense de la
ville.
La construction de tours pentagonales sur les remparts, des forts de Savoie et de France donne à cette cité Vauban, classée, son allure actuelle.
Derrière les murs épais, s’abritent de beaux édifices religieux : l’église Saint-Martin et la chapelle Saint-Joseph recèlent des retables classés du XVIIème
siècle et une vierge noire sculptée du XIIIème / XIVème siècle.
Nous allons à présent franchir le Verdon par un pont
qu'il faudra rejoindre par la route. Nos guides et serre-files endossent leurs gilets jaune fluo ce qui doit impressionner les marcheurs car c'est sur une file
indienne parfaite qu'ils parcourent les 500 m de route .Quelle discipline !!!
Maintenant ça devient sérieux car nous commençons à monter en lacets jusqu'au fameux canal d'irrigation. Le soleil tape fort et il fait très chaud.
Le canal n'est plus utilisé depuis fort longtemps semble-t 'il. Par endroit il est bien marqué mais la plupart du temps ce n'est plus qu'un modeste fossé. De temps en temps, il
passe pendant 1 ou 2 mètres sous le rocher. Enfin au passage d'un petit torrent il le traverse sur un pont où il est canalisé par des tôles.
Nous commençons à rencontrer pas mal d'espèces de
fleurs et quelques randonneurs passionnés se déchaînent en photographiant à tour de bras…. ce qui fait râler nos serre-files, qui ne se priveront
pas, au briefing du soir, de manifester leur impatience.
De nombreux orchis de Fuchs, des ombellifères non identifiées, des campanules bordent le canal et un bel arbuste reconnu par Maryse comme bois-joli ou bois-gentil (Daphne mezereum).
Jean arrête le groupe : " attention, nous atteignons le passage aérien"…mais pas de quoi fouetter un chat, ou plutôt, un randonneur. En tout cas , à cet endroit, la vue
est bien dégagée et nous pouvons bien détailler le fort de France en vue aérienne. Le passage est en corniche, ce
qui peut être impressionnant pour certains.
Déjà apparaissent les "roubines", arêtes schisteuses gris foncé. Deux petits torrents qui les coupent nous
obligent à quelques acrobaties. Mais pas de casse, tout le monde passe. Mais bien sur, comme d'habitude, les photographes sont à
l'affût.
Il ne reste plus qu'à redescendre vers le village. Jean nous rassemble sur le vieux pont qui enjambe le Verdon pour une nouvelle photo de groupe.
Derrière le pont, Jean nous fait découvrir une fontaine très particulière, elle est intermittente.
Son débit s'interrompt huit fois en une heure. L'eau emploie une demi-minute pour monter en formant un jet de la grosseur du bois. Elle sourd ainsi pendant quelques minutes puis elle diminue sensiblement et cesse de couler pendant une minute avant que le cycle ne recommence.
Jadis les habitants du pays ne manquaient pas d'accorder à ce phénomène une origine magique.
Nous retrouvons le parking où Grand Pierre nous a préparé un fastueux apéritif avec
trois cubitainers de vin : blanc, rosé et rouge, du pastis et du sirop de cassis pour le Kir. Voilà de quoi nous remettre de nos efforts de la matinée, merci beaucoup Pierre.
Dans l'euphorie générale une de nos amies va renverser son verre de vin …rouge évidemment, sur son pantalon. Nécessité immédiate d'une rechange mais heureusement les voitures sont à côté.
Et chacun s'installe autour des tables pour déguster son repas.
Mais voici les premières gouttes de pluie qui
apparaissent et on voit sortir les parapluies, les impers et même une coiffure originale représentative d'un religion certainement bizarre
!
La pluie cesse mais le tonnerre commence à gronder. La foudre n'est pas l'amie des randonneurs, c'est bien connu et certains déjà s'inquiètent.
Jean propose de zapper la sieste et d'aller tout de suite voir la cascade. Il pleut un petit peu mais surtout l'orage se rapproche.
Deux des marcheurs vont nous abandonner pour revenir aux voitures mais le reste de la troupe continue de progresser vers la cascade qui, effectivement vaut le coup d'œil.
Profitant du temps qu'il nous reste avant la visite du musée, Jacky, notre grand pêcheur, a décidé de taquiner la truite et il va sortir son matériel bien replié dans son sac.
Sur le chemin du retour, le photographe va immortaliser deux superbes escargots qui "se font du bien". Ah ! ces paparazzis.
A 15 h, nous nous retrouvons devant la maison musée. Jacky a pris une petite truite, hors norme et il l'a remise à l'eau. Ce soir, nous serons 45 à table et il aurait fallu un
sacré miracle pour que chacun ait sa part.
L'effectif étant important, deux
groupes seront constitués. Le premier sera guidé par Mme Jeanine ETIENNE et le second par Alphonse CARRERO.
Cette maison-musée est une ancienne maison bourgeoise du XVIIème siècle appartenant à une famille de notaires. Elle permet de découvrir la vie dans le Haut-Verdon au cours des siècles
passés.
Jean BOREL parviendra à maintenir Mme ETIENNE dans une
visite de 1 h 30 mais rien n'arrêtera M.CARRERO qui, pendant 2 h 15, n'épargnera pas un détail au second groupe. En particulier il insista sur la salle de l'art religieux où il détailla presque
toutes les statues de la mère de Jésus. Nous retiendrons deux particularités de ce musée, le premier remonte-pente datant de
1936, où l'on avançait, assis sur un traîneau et le chemin de ronde qui passait dans le
salon. Enfin, parmi les objets insolites, un soufflet pour gonfler les têtes de veau avant d'enlever les poils…
Fin de la visite et départ pour notre hôtel à la Foux d'Allos.
Petit briefing avant le repas, demain, nous respecterons le programme avec le départ à 8 h 30 de deux groupes.
Le groupe n°1, conduit par J.BOREL, fera le Tour des lacs avec 12,5 km et 680 m de dénivelée en atteignant l'altitude de 2639 m. Le groupe des "Petites jambes", conduit par Daniel et Jacky ira directement au lac d'Allos dont il fera le tour : 292 m de dénivelée et 8,8 km.
Après le repas, un petit plaisantin cachât quelques clefs de chambre et Bruno fut accusé de ce méfait. Mais le blogueur qui sait tout... assure que Bruno est parfaitement innocent. Par déontologie, il ne dénoncera pas le coupable.
Merci Jean pour cette première journée qui nous a permis de bien préparer la suite.
Quelque photos en bonus :
Devinez qui se cache derrière ce menhir. Serait-ce Obélix ?
Le Fort de Savoie
Le Fort de France
Passage "aérien"
Dans les "roubines"
Passerelle devant la cascade : le photographe a pris des risques
Les
escargots amoureux
Chemin de ronde