Le tour du Pic de l'ours : 27 octobre 2011
Le Tour du Pic de l’Ours
Aujourd’hui, Camille nous emmène randonner tout près de chez nous, dans l’Estérel.
Nous voici 16 randonneurs sur la route du bord de mer, à la sortie du
Trayas. Le ciel est noir de nuages. Mais la météo ne prévoit pas de pluie. Espérons qu’elle dit vrai.
Camille nous présente la rando : « Nous allons faire un petit tour dans l’Estérel. Nous monterons d’abord au col Notre-Dame. Puis nous passerons au pied du Pic de l’Ours avant de descendre jusqu’au lac de l’Ecureuil. Nous monterons ensuite au Pic du Mal Infernet, puis nous reviendrons en passant au pied du Pic d’Aurelle ». Beau programme pour cette rando de 15 km et 700 m de dénivelé.
Nous grimpons jusqu’à la gare du Trayas et franchissons la voie ferrée.
Voici un emplacement avec vue sur mer. Idéal pour la photo de groupe.
Devant une mer presque aussi grise que le ciel !
Nous attaquons la piste qui monte au col des Lentisques. Elle a été
comme lessivée par les pluies d’il y a deux jours. Nous grimpons parmi les rochers. En jetant de temps en temps un œil sur la côte.
La vue est superbe. Il ne manque qu’un rayon de soleil.
Nous obliquons à droite vers le col Notre-Dame. Le sentier grimpe à
travers des arbustes encore humides de la rosée du matin. « Qu’est-ce que ça sent bon ! ». On dirait que les dernières pluies ont
ravivé tous les parfums de la nature.
A présent nous distinguons, sous un ciel d’encre, la baie de Cannes et les îles de Lérins.
Nous arrivons au col. L’altitude est de 324 mètres.
Nous avons donc grimpé 300 mètres. En trois petits quarts d’heure. Pas mal !
Il n’est que 9 h 30. Ce n’est pas encore l’heure de la pause
casse-croûte. « Nous ferons la pause dans une demi-heure » nous dit Camille.
Nous attaquons la descente, un brin caillouteuse. Au pied du Pic de
l’Ours dont on voit ici le versant Nord.
Puis nous voici sur le versant de la Dent de l’Ours. « A droite, c’est le ravin de la Baume de l’Ours. Et au fond, ce sont les Petites et les Grosses Grues » nous dit Camille.
Soudain, nous sentons quelques gouttes. Aussitôt nous enfilons un anorak ou une cape.
Nous traversons à présent un vaste pierrier.
Où l’on voit Michel esquissant un pas de danse. Est-ce bien
raisonnable, sur ce terrain glissant ?
Par endroits, des feuillages d’automne éclairent un peu la grisaille du
ciel.
Voici plus loin une touche de couleur de rouge : ce sont des sumacs.
La descente se fait plus rapide. « A droite, c’est le ravin de la Couche de l’Ane » nous dit Camille.
Nous sommes accompagnés par le chant des ruisseaux. Aujourd’hui l’eau
coule de partout dans l’Estérel.
Heureusement la pluie cesse bien vite. Ce n’était qu’une
alerte.
Nous atteignons le lac de l’Ecureuil … ou plutôt ce qu’il en reste !
Comme nous l’explique Camille : « En 2009, on a constaté des fissures sur le barrage de retenue du lac. Et par mesure de sécurité, le lac a été vidé ».
Ainsi, selon un article de Var-Matin de mai 2010 :
« Du lac bucolique
entouré de végétation foisonnante, il ne reste que des photos. Au grand désespoir des randonneurs et des familles qui aimaient se retrouver à ce point d'eau rafraîchissant ». Un projet serait à l’étude pour rebâtir une digue ???
En attendant nous faisons la pause casse-croûte, près de rochers aux
formes étranges.
Nous reprenons notre route. Nous traversons un ruisseau.
A présent nous longeons la rivière. Face à nous, voici le Pic du Mal
Infernet.
Puis nous franchissons la rivière, sur un muret recouvert par l’eau.
Heureusement elle n’est guère profonde. Seul Camille a choisi de quitter ses chaussures.
Nous suivons à présent le ravin du Mal Infernet. Avec
à nouveau des rochers aux teintes rouges qui se dressent vers le ciel.
« Nous allons grimper sur le Pic du Mal Infernet avant de pique-niquer » nous dit Camille.
Et nous attaquons la grimpette sur les pentes du Rocher du
Gravier.
La montée est un peu raide et le groupe s’étire.
Malgré l’effort, le photographe a quand même droit à des
sourires.
Nous laissons le sommet du Mal Infernet sur notre gauche.
Devant nous apparaît la Baisse Orientale et à droite, le Pic de
l’Escale.
Au bout d’une demi-heure de grimpette, nous atteignons le col.
Voici un emplacement idéal pour pique-niquer : des rochers étagés
au soleil. Car le soleil brille !... quoique un peu voilé.
Après le café, le gingembre et autres délicatesses, Camille regrette : « Je suis désolé, je n’ai plus rien à vous dire ! ».
Gérard s’étonne : « Et la rhyolite ignimbritique riche en phénocristaux ? Tu n’en parles pas ? ».
Camille fouille dans ses papiers et découvre en effet le texte de
Bruno : « coulées de rhyolite ignimbritique rouge orangée riche en phénocristaux ».
Puis il nous enchante avec un texte plein de poésie :
« Le massif de I’Estérel
est une terre de contrastes, dont le charme a attiré de nombreux peintres qui ont pu capter les innombrables touches de couleurs qu’offre le paysage. Le rouge des rochers qu’on
croirait fraîchement sortis des volcans, contrastant avec la palette subtile des verts sur le relief. Et enfin, éclatant comme un feu d’artifice vers la fin de l’hiver,
le jaune vif des mimosas qui embrasent la forêt et dont le parfum subtil se mêle aux odeurs enivrantes de la forêt ».
Quand Camille est parti, on ne l’arrête plus. « Le contraste est saisissant entre le bleu de la mer, le rouge des rochers, les vert et le jaune d’or qui évoque l’astre solaire. L’homme tombe comme enivré sous le charme d’une nature voluptueuse et généreuse ».
Dommage, aujourd’hui ces couleurs sont un peu pâlichonnes !
C’est à présent l’heure du départ. Camille nous emmène d’abord sur un
promontoire, admirer le paysage.
« En bas, vous apercevez le lac de l’Ecureuil. Devant, vous avez la Grosse Vache. A droite, c’est le sommet des Redonnets, etc.… ». (Excusez le blogueur, il n’a pas eu le temps de tout noter !!).
Nous sommes tous éblouis. Moins par le paysage que par la science de
Camille. « J’ai eu un bon instructeur - nous dit-il - : Bruno !
».
Nous suivons un sentier tout doux, tout plat, à travers pins et chênes-lièges.
A gauche, se détache la silhouette du Pic de l’Ours, versant
Sud. Et devant nous, voici le Pic d’Aurelle.
Mais nous n’irons pas jusqu’au sommet.
Nous nous arrêtons quelques instants pour admirer la vue sur la
côte.
Puis nous empruntons le petit sentier qui rejoint le col des Lentisques, d’où part la piste qui nous ramènera au Trayas.
Mais soudain c’est l’accident. L'un d'entre nous trébuche sur une pierre et s'écroule sur Nicole. Nicole se retrouve à terre, le pied de travers…
Les pompiers sont en route vers le col des Lentisques.
Et tandis que le groupe attaque la descente vers Le Trayas, Gérard,
resté auprès de Nicole, assiste à l’intervention des secouristes.
Un rayon de soleil illumine la côte. La vue est magnifique.
Dans le ciel redevenu bleu, apparaît un hélicoptère.
Il tournoie dans le ciel, exécutant sous nos yeux un étrange ballet.
Avant de se poser au col des Lentisques.
Merci Camille, pour cette très belle randonnée, … malgré la chute finale !
Merci aux photographes : Gérard, Jean et Jean-Marie.
Encore quelques photos :
Randonneurs
Rochers de l’Estérel
Prochaine rando : Jeudi 3 Novembre à 8 H 00 : COMPS sur ARTUBY (83). Le Bois du Fayet
Bargeme-la Bastide- 20 octobre 2011
BARGEME-La BASTIDE
Il est 9 h 45, en cette belle journée d'Octobre quand Jean réunit
les 27 marcheuses et marcheurs sous les ruines du château de Bargème.
" Cette rando avait déjà été faite le 13
avril 2006 sous la conduite de Bruno. Ne la cherchez pas sur le blog, celui-ci n'ayant commencé qu'en Juin de la même année. Elle a été réduite car Bruno avait respecté le tracé établi par Alain
Raynaud, spécialiste de l'art roman, tel qu'il l'avait décrit dans son ouvrage, Les chemins médiévaux. La montée au vieux château de la
Bastide, au lieu dit Sainte Magdeleine, a été supprimée car elle apporte plus d'inconvénients que d'avantages : montée raide, ruines sans intérêt, descente délicate. Un certain nombre de dames en
ont conservé des souvenirs amers…Nous allons parcourir près de 15 km avec une dénivelée de 385 m, donc une rando facile.
Le village de Bargème compte aujourd'hui 122 habitants contre 400 en 1278. C'est le plus
haut village du Var (1097 m). Il domine la plaine de la Bruyère, est protégé au nord par la montagne de Brouis à 1592 m, à l'est par le mont Lachens
" le toit du Var". Contrairement à d'autres villages perchés, il n'a pas été déplacé vers la plaine comme la Bastide où nous serons à midi. La plupart de ces villages médiévaux sont qualifiés de
"déperchés" ( expression qui a beaucoup plus à Jean !) car les habitants ont quitté les hauteurs pour établir
leur village dans la plaine.
Le château qui date du XIVème siècle appartenait à la famille de Pontevès, dont Jean-Baptiste, un des seigneurs, cruel, fut assassiné par les villageois en 1579. Son petit-fils, Antoine, subit le même sort en 1595. Indigné, le parlement d'Aix condamna les villageois à ériger une chapelle, N-D-des Sept Douleurs, que nous verrons en fin de rando. Pour l'instant nous allons visiter le village, le château et l'église du XIIème, spécialement ouverte pour nous.
Les châteaux de Bargème et de la Bastide , distants de 5 km à vol d'oiseau communiquaient à vue par signaux de fumée.
Comme beaucoup de ces villages, les troupes du marquis de Turenne, les pillèrent et les
saccagèrent."
A 10 h, nous commençons à grimper dans ce charmant village très bien restauré. Son calme est un peu perturbé par des avions de l'Armée de l'Air qui s'entraînent dans la région.
L'église est effectivement ouverte et Jean nous fera remarquer le mur sud où les pierres sont tellement bien taillées et jointoyées que l'on a l'impression quelles ont été " montées à sec".
L'intérieur est bien décoré avec, en particulier, une statue de St.Sébastien au supplice. C'est encore
le même supplice qui est représenté sur un superbe retable en relief du XVIème siècle.
C'est dans le cadre grandiose des ruines du bâtiment principal que nous prendrons la photo de groupe :
nous le méritons bien !
Il fait un peu frais mais le soleil brille et la journée promet d'être belle. Nous pouvons partir après
un dernier regard pour le paysage à nos pieds. Et nous commençons par descendre, ce qui est fort rare dans nos sorties habituelles.
Ce n'est pas une option idéale pour Jacqueline mais Jacky, son fidèle garde du corps veille au grain.
Petite "pause banane" près d'une ancienne ferme bien restaurée, au bord d'une jolie retenue collinaire.
Tout en haut, Bargème, on ne pouvait pas trouver plus bel emplacement.
Nous parcourons tranquillement la plaine et les amateurs de champignons commencent à prospecter.
Il semble que la région ait été bien arrosée ces derniers jours et la nuit a été propice à une poussée importante. Jean
nous fait éviter une large boucle en coupant dans la prairie.
Mais il faudra franchir un petit fossé pour retrouver le chemin. Heureusement nous retrouvons
notre fidèle Camille, toujours aussi serviable, pour aider au franchissement de cette petite difficulté.
Nous progressons très facilement en sous-bois. Sur notre droite un important chantier d'abattage de pins nous conduit à une jeune plantation de chênes, certainement truffiers. Nous sommes en plein dans la région.
Ces superbes sous-bois se terminent au lieu-dit "Le Moulinon" où subsiste un important bâtiment qui a du
être …un moulin. Le franchissement d'une passerelle nous conduit directement dans la cour du
dit moulin, mais comment faire autrement ?
Petite montée suivie d'une grande prairie. Maintenant nous apercevons parfaitement le village de la Bastide surmonté du pic de Sainte Magdeleine.
Petit arrêt dans le hameau de Valentin où un chêne, certainement plus que centenaire, nécessitera les
bras de 7 randonneurs pour en mesurer la circonférence.
Petit topo de notre guide sur le Castrum de Bastida que nous pouvons observer vers le nord-est sur les pentes du Mt.Lachens.
" Il est mentionné la première fois vers 1232 mais déjà en 1400, il est déclaré inhabité. Il reste aujourd'hui un grand mur sur la façade est. Ce mur comporte une fenêtre géminée autrefois séparée par une colonnette. Sa citerne de 12000 l est encore conservée, elle était alimentée par les eaux de pluie."
Nous contournons le village de La Roque Esclapon d'où nous étions partis pour rejoindre le Mt.Lachens en
juin dernier. Petite montée puis descente vers le lieu de pique-nique que nous a choisi Jean, jolie placette herbue et fleurie où le muret d'une propriété va nous offrir un siège au sec, face au
sud.
Pendant que des parachutes évoluent à partir du sommet de la montagne, nous prenons tranquillement notre repas et si, aujourd'hui, il n'y a pas de joueurs de cartes, nous aurons notre "siesteur" ( néologisme-ndlr) habituel.
Eux se
considèrent comme fleurs parmi les fleurs... (dixit Claude)
Jean nous invite à lever le camp car nous avons rendez-vous avec Mme FUNEl, adjointe, pour visiter
l'église. Attenante au château- la "maison noble"- elle date de 1675, son clocher de
1760 et elle fut reconstruite en 1859. L'ancien château abrite aujourd'hui la Mairie.
L'église est dédiée à Ste.Madeleine . Pourquoi ? Mme Funel ne peut nous fournir d'explication : peut-être la référence au site de l'ancien château ?
Joli cadran solaire représentant un joueur de pétanque, près de la place de l'église.
Au-revoir La Bastide, nous allons emprunter le GR 49 jusqu'à Bargème, direction plein ouest, avec en perspective pratiquement constante, le château des Pontevès.
Après un petit décroché d'à peine 100 m de dénivelée positive nous allons progresser sur un faux plat
montant (expression boréliènne). Mais il a effectivement beaucoup plu ces derniers jours et le chemin est souvent coupé par de grandes flaques boueuses. Mais rassurez-vous, personne ne
glissera.
Sur notre droite, la montagne du Brouis barre le paysage. Nous aurions pu passer par là-haut au prix d'un effort supplémentaire mais il faudrait être maso car le GR a été bien tracé
pour nous faciliter la marche.
Nous sommes maintenant à la hauteur de Bargème dont les ruines en contrejour sont impressionnantes.
Encore un effort, nous y sommes. Nous avons contourné le village, il n'y a plus qu'à reprendre une direction Est pour
rejoindre nos voitures. Mais auparavant, arrêt à la chapelle des Sept Douleurs déjà évoquée dans la présentation de Jean.
Personne n'avait été capable ce matin de citer les sept douleurs de Marie, c'est Michel qui en savait le plus mais il avait grand besoin de réviser. La chapelle ne nous renseigna pas mieux. C'est Internet qui nous en dira plus long :
1. Le vieillard Siméon annonce à Marie qu'un glaive de douleur percera son âme. (Lc 2,25-35)
2. La fuite en Égypte. (Mt 2,13-15)
3. La disparition de Jésus. (Lc 2,41-52)
4. Marie voit son fils chargé de la croix. (Lc 23,27)
5. Marie au pied de la Croix. (Jn 19,25-27)
6. Marie reçoit le corps inanimé de son Fils. (Jn 19,38-40)
7. Marie au tombeau de Jésus. (Jn 19,41-42)
C'est
sur la belle terrasse du "Jardin de Bargème" que nous prendrons notre pot de l'amitié.
Merci Jean pour cette belle randonnée facile. Comme quoi, les randonnées se suivent mais ne se ressemblent pas…pour la difficulté.
Merci aux photographes Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude.
NB : les informations sur Bargème et La Bastide ont été extraites du livre d'Alain RAYNAUD, déja cité par jean.
Quelques photos en Bonus
La tour à 3 murs : astucieux bâtiment défensifLe
mont Lachens dans le contre-jour matinal avec le pic Ste.Magdeleine
Le
choeur de l'église
Le
photographe n'a pas pu résister
Ah
! les photographes, quel talent !
Joli
sous-bois
Le peloton de tête
Randonneuses
Le
ruisseau de Moulinon
Vers
La Bastide
La
Bastide vue du GR 49
Retour
vers Bargème
Jacky a trouvé que le Christ de la chapelle des Sept Douleurs avait un petit air penché.
La semaine prochaine :
Merci de bien noter que Mikaël, préparateur de cette rando ne pourra pas la mener car il va être opéré lundi prochain. Ayons une pensée pour lui. C'est Camille qui le remplacera.
Jeudi 27 Octobre à 8 H 00 : SAINT-RAPHAEL ( 83 ) . Le Tour du Pic de l’OURS
Randonnée dans la superbe forêt domaniale de l’Esterel passant par le ravin du Mal Infernet dans les coulées de rhyolite ignimbritique rouge-orangé très riches en phénocristaux, avec vues sur le Pic de l’Ours et le Mt Vinaigre.
L : 15 Km 000 . Dh : 740 m . D : 5 H 00 – Niveau : Moyen Alto – Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Camille CLOUTOUR –
Itinéraire d’accès :
Prendre la RN 98. en direction de Cannes. Au Trayas s’arrêter au parking sur la droite juste avant le chemin qui mène à la gare.
Coût du trajet A R : 32 Kms x 0 € 20 = 6 Euros 40
Séranon-Les crêtes de Bauroux-13 octobre 2011
SERANON-Les crêtes de BAUROUX
Il faisait un peu frais, 6 ° à l'ombre, dans le petit
village de Caille lorsque les 3 premières voitures arrivèrent sur le parking. Aucune autre voiture ne se présentant, trois d'entre nous partirent à la recherche des autres marcheuses et
marcheurs. Très vite, ils les rencontrèrent, en mouvement vers le parking. Les autres voitures s'étaient arrêtées à l'entrée de ce village tout en longueur.
Ce sont donc 26 randonneurs qui se regroupèrent autour de Camille dont la mission était de nous mener à
la Crête de Bauroux, en haut de cette grande et impressionnante falaise.
Camille nous précisa : "Cette randonnée a déjà été faite en 2007, conduite par Jean BOREL, mais en sens inverse*. Nous allons tout d'abord monter jusqu'à la croix à 1644 m par le versant est. Puis nous redescendrons côté ouest pour rejoindre la plaine et reviendrons vers l'est jusqu'au village de Séranon où nous retrouverons 6 de nos amis, momentanément sur la touche, pour partager avec eux notre repas au restaurant. En tout, 11 km et 600 m de dénivelée auxquels il faudra ajouter un petite distance non prévue pour gagner le restaurant."
La présentation du profil est aussi impressionnante que la montagne devant nous.
Jean ajoutera : "L'Auberge de Séranon où nous devions prendre notre repas ayant fermé, j'ai trouvé, à la dernière minute, un autre restaurant que je ne connais pas et ne peux donc vous le garantir".
*En fait, cette rando avait été faite la première fois vers 2002 ou 2003, dans le sens de celle
d'aujourd'hui, conduite par Raymond VIGNAULT dont ce fut certainement la dernière rando qu'il mena.(Note de la rédaction)
Voilà c'est parti, à 9 h pile, sous un beau soleil qui éclaire le calcaire blanc gris de la falaise. A
peine après 500m nous commençons à monter, doucement tout d'abord. Une petite pause effeuillage permettra de nous mettre en tenue pour la montée.
Nous rejoignons deux châteaux d'eau en bas d'une pente très raide. Hésitation :
contournerons-nous par la droite ou par la gauche ? C'est finalement à gauche que nous retrouvons un sentier balisé jaune. Très étroit, il grimpe, à la limite de l'escalade.
Le groupe s'étire de plus en plus. Quelques troncs d'arbre en travers du chemin compliquent la progression.
De plus, maintenant, bien exposés au soleil, nous avons très chaud.
Mais quel spectacle ! La plaine de Caille, déjà un peu roussie par l'automne, avec son
petit bois en plein milieu, est un régal pour les yeux. Elle est fermée par le village d'Andon
(Ah! Huguette et son pâté de tête !) Comme la progression est lente, 4 m/minute, nous pouvons en profiter. A gauche, la forte barre rocheuse qui conduit à Thorenc et
au pic de l'Aiglo que nous connaissons bien (attention aux chevreuils fous !).On aperçoit même le dernier pylône de la remontée mécanique de l'Audibergue : que de souvenirs dans ce coin
des Alpes Maritimes, n'est-ce pas Ginou !
La montée est de plus en plus abrupte. Manifestement nous ne sommes pas sur le sentier emprunté avec
Raymond il y a quelques années.
Les marcheurs sont de plus en plus isolés et Yvette, deux fois de suite va sortir de la trace et à chaque fois retrouvera seule son chemin : pas trop contente d'avoir été "abandonnée".
Le passage au-dessus du village de Caille se fait par un à-pic impressionnant : il faut cependant
regarder…au moins pour prendre la photo.
Camille est revenu en arrière pour remonter le moral des attardés et leur permettre de rester sur la bonne voie !
Encore une petite barre rocheuse à franchir et une zone de plat nous accueille pour…la "pause banane"
tant attendue. Le vent est maintenant plus marqué, nous sommes à quelques dizaines de mètres de dénivelée du sommet et il faut se
rhabiller bien vite. Chantal aurait bien aimé un petit café. Mais aujourd'hui avec la perspective du restaurant, personne n'a voulu trop charger son sac.
Ragaillardis par les sucres lents ou rapides, selon le choix, nous gagnons très rapidement la croix qui
marque le sommet. Nous avons perdu la vue sur la plaine de Caille mais le paysage vers le sud est superbe. Nous ne voyons pas Séranon car il est juste au pied de la falaise mais toute la vallée
où serpente la DN0685, autrement dit la route Napoléon.
Après la photo de groupe nous abordons la descente en continuant notre progression vers l'ouest.
Descente assez rapide, serions-nous en retard pour le restaurant ?
Nous sommes maintenant en contrebas de la ligne de crête, en langage borélien de" l'arête sommitale", dans un beau sous-bois où les premières couleurs de l'automne apparaissent.
Mais cette descente rapide nous réchauffe et il faut se délester de quelques vêtements, tâche délicate pendant les courts arrêts que nous accordera Camille.
Bien, nous sommes arrivés à l'extrémité ouest de la rando dans les ruines du vieux village de Séranon.
Arrêt "culturel" car on ne peut passer à Séranon sans évoquer son visiteur de marque, Napoléon. C'est ce que Camille et
Jean vont faire pendant que les randonneurs soufflent un peu.
"Le 2 mars 1815, Napoléon remonte sur Paris après avoir débarqué à Golfe Juan. Sa
troupe est fatiguée et il décide de s'arrêter dans le petit village de Séranon. Le sieur REBUFFEL, adjoint au maire et régisseur du marquis de Lombard de Gourdon, met le château de son maître à
la disposition de l'ex- empereur. Alors que ses soldats allument des feux de bivouac avec la réserve de bois de Rebuffel, l'empereur dormira quelques heures dans
un fauteuil, accoudé à une table. Ces deux meubles sont restés de génération en génération dans
la même famille et actuellement propriété de la famille Bompar .
Après quelques heures de repos, l'empereur prit la direction de Digne en emmenant le sieur REBUFFEL qui trouva rapidement un moyen de revenir chez lui. Mais outre les meubles, il resta comme trace du passage de l'empereur un petit flacon d'eau de Cologne à base de lavande. C'est devenu une spécialité de Séranon sous l'appellation d'OUBLI DE NAPOLEON 2 Mars 1815 SERANON."
Après cet intermède, nous reprenons notre descente jusque dans la plaine puis rebroussons direction est pour rejoindre le village. Il est 13 heures et les estomacs commencent à se rappeler à notre bon souvenir.
Petit arrêt à la chapelle Ste Brigitte bien restaurée. Au 15ème siècle, Brigitte, d'origine suédoise, s'était retirée dans un couvent cistercien; visionnaire, c'était
la patronne des pélerins et des Suédois…
Un panneau indique le chemin de la chapelle Notre Dame de Gratemoine. Ce nom fait se gausser nos deux pitres de serre-file, en chômage aujourd'hui. Ignorants ! Ce nom provient de Gradale ( Degré) et de Caminus (Chemin) et n'a aucune connotation grivoise.
Les loups sont-ils descendus jusque là ? C'est ce que montre le cadavre d'une brebis égorgée dans un
pré.
A 13 h 25 nous rentrons dans le village. Mais où est le restaurant ? La seule information que nous ayons
est qu'il se situe le long de la route Napoléon. C'est donc vers elle que nous nous dirigeons mais il faudra parcourir près de deux kilomètres sur la fameuse route, jusqu'au Pas de la Glue, pour le trouver vers 13 h 45. Ouf !
Et c'est bien installés sous une tente que nous allons déguster la daube de cerf promise.
Après le café, Maurice étonna les nouveaux venus dans le groupe avec son grand numéro de "l'Ami
Jean-Pierre" qui rencontre toujours autant de succès.
Pour rejoindre Caille, nos accompagnateurs durent modifier l'itinéraire en empruntant un chemin fort
agréable où nous découvrîmes la seule fleur de la journée; elle restera non identifiée.
Autre trouvaille par Jacky, une superbe corne de chevreuil que nous offrîmes à Jean, bien sûr.
Voici maintenant Caille que nous aborderons par le sud. Fin de cette superbe rando.
Merci Camille pour cette belle balade avec une montée sportive : les petites jambes n'en reviennent pas.
Merci aux photographes Jean, Jean-Marie, Claude, Jean.
Agréable randonnée sur bons chemins dans le Ht-Var sur les sites fortifiés des villages de Bargème et La Bastide
L : 13 Km 971 . Dh : 419 m . D : 5 H 30 – Niveau : Moyen médio – Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Jean Borel – 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62
Itinéraire d’accès :
Emprunter l’autoroute A 8 direction AIX .
Quitter l’autoroute AU MUY ( sortie N° 36 ).
Suivre D555 direction DRAGUIGNAN sur 3 Km 500 .
Tourner à droite D 54 , puis D 955 et D 21 direction GORGES du VERDON – COMPS sur ARTUBY .
7 Kms après le village de COMPS-sur-ARTUBY, tourner à gauche D 37 direction BARGEME .
Rejoindre BARGEME et stationner à hauteur du carrefour ( cote 1092 mètres ) point de départ du circuit .
Coût du trajet A R : 150 Kms x 0 € 20 = 30 € 00 + 4 € 00 = 34 Euros
Quelques photos en Bonus
Les deux serre-file au chômage-Se plaignent-ils au chef ? Quelle grimpette !
Nous tenons le bon
bout !
Quel paysage !
L'église en ruine
Qu'elle était verte ma vallée !
Tiendra-t'il encore longtemps ?
Le blason de la chapelle Ste.Brigitte-Personne n'en connait la
signification
Bon appétit Monsieur notre guide
Bucolique !Caille, le retour !