Pas du Confessionnal- le 24 Septembre 2009
Pas du Confessionnal
(Texte de Bruno GUERIN, mis " en musique" par Jean-Marie)
Jusque là, les
conditions météorologiques nous ont plutôt em…pêchés et en ce 24 septembre Bruno a encore annulé la rando des Moulins et des Mines dans les Maures (cela doit faire au moins quatre fois), à cause d’inondation et de route barrée.
C’est dans la Forêt Domaniale de la Colle du Rouet qu’il a réuni ses huit marcheuses et
ses dix hommes pour une rando (moyen/medio) de 18,800 kms et 570 mètres de dénivelée pour le Pas du Confessional et pour les « petites jambes » un parcours commun de
14,700 kms et seulement 430 mètres de dénivelée.
Aujourd’hui nous accueillons l’arrivée d’un « petit nouveau », Michel Jupin le compagnon de Cathy.
Le temps est beau et il risque de faire chaud car toute la montée se fera au soleil.
Nous voici au départ, en train de nous chausser, lorsque Bruno lance : « j’ai oublié mes
chaussettes », aussitôt Marinette lui propose sa paire de rechange, accepté. Mais un « ZUT » retentissant fait
retourner toutes les têtes. Bruno vient de constater qu’il a emporté deux chaussures du pied gauche. Que faire !
Daniel vient à son secours avec sa paire de tennis. Bruno se dépêche de les enfiler et nous fait un petit topo sur le parcours. (Note de
Jean-Marie) :
Bruno nous avait déjà fait un coup semblable avec deux chaussures de marques différentes…mais au moins une gauche et une droite !)
Nous attaquons cette nouvelle rando par la belle piste des Corbières sur un terrain plat et sablonneux. Au bout de trente cinq minutes, arrivons à une
stèle à la mémoire du décès d’un chasseur. Peu après, nous amorçons une belle montée qui devient vite caillouteuse (les plantes des pieds de Bruno commencent à chauffer). Plus loin des plaques rocheuses sont très appréciées par les pieds du dit Bruno. Le peloton souffre un peu et s’échelonne en longueur. Un
petit arrêt s’impose.
Passons au « Pas des Vaches » pas vu la queue d’une. Peu après la montée du « Rébéquier » nous nous arrêtons pour « la
pose banane" sur des rochers surplombant le beau site des Gorges de l’Endre et le départ des Gorges de Pennafort.
Bruno nous demande : Qui d’une fée ou d’une déesse a donné son nom au massif bordant la méditerranée de Saint Raphaël à La Napoule ? La nymphe « Estérelle », bien sûr ! Clamerez-vous avec l’accent d’Alphonse Daudet soulignant que celle qui courrait « à la pointe des montagnes » avait le don de rendre la fertilité aux femmes stériles. D’autres négligeront la fable pour rappeler l’époque où le massif était recouvert de chênes verts et de chênes lièges vénérés et sacralisés par les Romains, protégés par diane … Estérelle et sa grande chevelure flamboyante qui teinta les rochers de cette teinte amarante.
Limité au nord
par la voie Aurélienne (aujourd’hui la N 7) qui partait de Rome pour rejoindre Aix, ce petit massif d’origine volcanique s’étend de Fréjus à l’ouest jusqu’à Cannes à l’Est, la Méditerranée lui
offrant une frontière naturelle. A cheval sur les départements du Var et des Alpes-Maritimes, c’est le dernier rempart de l’arc alpin. Victor Hugo s’exclamait à la vue de ces collines plongeant
définitivement dans la mer : « C’est une belle chose que la montagne couverte par les sombres verdures de l’Estérelle. Les Alpes meurent ici dignement ».
La descente au Pas de Reinaude est raide et « Voilà Pégusse : frottez vos mains sur cette plante, vous verrez alors que ça sent bon ». Sitôt dit, sitôt fait, les mains sont collantes mais l’anecdote intéressante. Ainsi un berger, découvrit, il y a quelques siècles le ciste de Montpellier dont l’odeur rappelle celle de l’ambre gris et qui fit la fortune d’un parfumeur grassois.
Une partie plane et à nouveau une descente très caillouteuse (Bruno s’en passerait
bien) pour retrouver Monsieur le Curé au « Pas du Confessionnal ».
Personnes n’a pu se confesser car celui-ci n’a pas dénié se montrer. Peu avant le Pas, une nouvelle stèle à la mémoire d’un autre chasseur, encore un !
Là, cinq
« petites jambes » sous la responsabilité de Jacky s’installent pour la durée d’une heure quinze environ. Les treize autres partent à la recherche de la « Fille
d’Isnard ». Au bout de 45 minutes de montée arrivons à la Fontaine du Chasseur point culminant de cet itinéraire. Nous abandonnons la recherche et amorçons la descente pour
retrouver nos cinq compagnons que nous trouvons en train de taper le carton avec une nouvelle participante, Marinette.
Le regroupement effectué, repartons dans le décor des Gorges de l’Endre. Un petit arrêt
au rocher du Gournié pour en faire l’escalade et découvrir un très beau panorama. Certain de ces
belvédères ont des à pics impressionnants. Cette petite escalade n’est pas propice à Bruno, car en franchissant un arbre mort, une branche acérée lui fait une belle aération dans son pantalon
(photo), chacun son tour. Ce n’est pas son jour aujourd’hui.
Reprenons la
descente et après un passage délicat s’offre a notre vue un nouveau point de vue sur les Gorges et la petite chute du Trou du Gournié.
Cet agréable
site ombragé, au bord de l’eau est assurément le lieu classé trois étoiles pour le pique-nique.
Certains et certaines prennent des bains de pieds. Notre Claude, bien chaussé, commence à
s’aventurer sur le rocher malgré les avertissements de Cathy « attention ça glisse », à peine dit le voilà qui disparaît. Quelques secondes plus tard le voici qui réapparaît main gauche
en l’air avec un pouce sanguinolent, deux genoux couronnés et la joue droite entaillée. Pin Pon … Pin Pon, la trousse à pharmacie entre en action pour désinfecter et panser toutes ces
plaies.
Il reste environ sept kilomètres à parcourir pour retrouver les véhicules. Ils se feront sur terrain plat et sablonneux, oui cela fait deux fois aujourd’hui, avec en décor la Colle amarante du Rouet. Le soleil chauffe, la cadence diminue et le peloton s’effiloche de nouveau. L’eau commence à manquer. Après plusieurs arrêts nous arrivons, fourbus, enfin au parking.
Puis c’est le retour au village où nous allons prendre une boisson très désirée dans notre café habituel pour cette région. Certains assoiffés se rafraîchiront plusieurs fois.
Merci aux Photographes Bruno GUERIN et Claude LALANDE
Quelques photos en bonus :

Le spécialiste de la grimpette

Marcheurs en couple

C'est bien l'Esterel : où est la fée ?


Des gars, des filles

Il devait faire rudement chaud!
Voici l'automne !

Le circuit du Peyrol : 17 septembre 2009
Le Circuit de Peyrol
Aujourd’hui Roland Collomb devait nous
emmener dans le Mercantour, gravir la Cime du Pisset. Ce devait être une randonnée sportive. Mais, après trois mois de sécheresse, voici enfin un peu de pluie ! Plutôt que de nous aventurer
en altitude, où il peut y avoir de la neige, nous allons donc randonner dans les Maures, entre Collobrières et la plaine de Pierrefeu-du-Var.
Après une journée bien arrosée hier, la météo prévoit aujourd’hui une
journée ensoleillée. Profitons-en, ça pourrait ne pas durer. Au départ de Boulouris, Roland qui est allé reconnaître hier le début du parcours, sous une pluie diluvienne, nous prévient :
« Il risque d’y avoir de la boue ! » Nous voilà prévenus ! Nous nous retrouvons 15 randonneurs au départ de la randonnée,
quelque part à l’ouest de Collobrières. Le ciel est bleu, il fait un grand soleil. Roland nous présente la rando : « Nous allons
faire le Circuit de Peyrol. Ce n’est pas une rando difficile. Elle fait 17 km et 656 m de dénivelée. Et nous marcherons presque uniquement sur pistes ! » Nous v
oici
rassurés !
« Nous partons de 100 mètres
d’altitude. Nous allons suivre la Piste de la Saute (le GR51) ». Il est à peine 9 heures. Comme l’indique le profil, nous attaquons une grimpette qui nous mènera, de façon presque
continue, jusqu’au sommet. Le terrain est souple, l’air est pur. La pluie d’hier a lavé le ciel et la végétation. La piste monte tout en douceur parmi les chênes-lièges. La température grimpe
elle aussi. Et nous ne tardons pas à faire une petite « pause effeuillage » pour nous mettre à l’aise. Nous reprenons notre marche au milieu des arbousiers et
des bruyères.
Nous atteignons bientôt le Col de la Saute (alt. 308 m). C’est
l’heure de la pause casse-croûte. « A présent on va quitter le GR. Mais on continue sur la piste de la Saute. Dans quelques instants vous apercevrez sur la
gauche Notre-Dame des Anges (point culminant des Maures, à 780 mètres, que nous gravîmes en avril dernier). Nous reprenons notre montée à un rythme soutenu. Nous apercevons bientôt la
chapelle Notre-Dame des Anges, ou plus précisément l’antenne du relais de télévision qui la domine. Soudain, voici sur la piste, quelques crottes que
Roland identifie aisément. « Ce sont des crottes de renard. C’est ainsi qu’il marque son territoire ». Et d’ajouter :
« Le renard est un grand chasseur. Il chasse toute la journée. Et il est très utile, car il nous débarrasse des mulots. C’est en effet un grand amateur de
mulots. Il en avale jusqu’à 20 par jour ! » Est-ce Dieu possible ? Roland nous explique que le renard (rusé comme chacun sait) pratique la triangulation pour s’emparer
d’un mulot (ou était-ce une taupe ?) planqué sous la neige. Françoise complète l’information en nous apprenant (après avoir fait appel à un joker par téléphone) que la taupe (ou est-ce le
mulot ?) se dit « mole » en anglais. Ce qui permet aux Anglais de le différencier du « fox » (le renard) !
Et Roland de conclure : « La
prochaine fois je vous parlerai des fourmis ». Les fourmis, parlons-en, certains en ont dans les jambes. Nous poursuivons donc notre route. Nous
traversons à présent un bois de châtaigniers, très répandus dans ce coin des Maures. (En octobre, ce sera la traditionnelle Fête de la Châtaigne à Collobrières. Venez
nombreux !). Voic
i une splendide
« nature morte » aux couleurs d’automne, signée Bruno. Roland nous informe : « On va prendre un petit sentier dans la forêt ». Et
peu après : « Nous sommes à 515 m d’altitude. Il ne reste plus que 40 mètres à grimper ». Grimpette un peu raide, au milieu des
cistes et des arbousiers. Et nous voici au sommet (alt. 565 m), d’où nous pouvons admirer un panorama magnifique. Au
sud, les
îles de Port-Cros, Porquerolles et la presqu’île de Giens. A l’ouest, le sommet du Peyrol (438 m). Puis nous redescendons pour atteindre un second sommet (557 m) plus bois
é.
« On va aller au Maucouar (487 m) pour y pique-niquer » nous dit Roland. « Et il y aura un point
géodésique ! » Aussitôt nous entamons la descente. Qu’il fait bon au soleil ! Nous traversons à nouveau un splendide bois de chênes-lièges. La dernière grimpette est un
peu plus dure, car il commence à faire chaud. Et nous atteignons le sommet. Aussitôt Roland et Jean partent à la recherche du fameux point G. Le reste du groupe part à la recherche d’une place
confortable à l’ombre. Tout le monde n’a pas les mêmes priorités ! Nous nous préparons à pique-n
iquer. Mais ça y est,
Roland l’a trouvé ! Jean fait signe à Gérard de
s’approcher. Il l’attire derrière un buisson. Pour lui montrer quoi ? Une splendide borne géodésique qui va figurer en bonne place dans notre collection !
Enfin nous prenons le temps de nous asseoir et de savourer notre
pique-nique. Jean nous invite à déguster un petit rosé très agréable. D’autant plus apprécié qu’il est le premier de la saison de randos. Après le repas, vient le café, suivi d’un début de
sieste. Jean nous fait remarquer : « Nous avons parmi nous une « petite jambe ». C’est
la seule ! » Bravo donc à Nicole de nous avoir accompagnés jusqu’au sommet. Et d’avoir suivi notre cadence, plutôt soutenue.
« A présent il n’y a plus que de la descente, nous dit Roland. De la descente et du plat. Nous allons descendre de 400
mètres sur 2 km. Puis nous serons dans les vignes. » Nous attaquons la descente, en pente douce au début. Puis de plus en plus raide. Comme l’écrit Bruno dans sa fiche rando,
« c’est une pente très prononcée sur un terrain schisteux souvent peu commode ». Le terrain est pentu et glissant. E
t qui plus est,
le soleil cogne ! Nous sommes à découvert, en plein cagnard. Aussi lorsque nous arrivons en bas de la descente, tout le monde est-il heureux de faire une pause à l’ombre et de se désaltérer.
Nicole s’assied, elle ne se sent pas très bien. Peut-être est-t-elle victime d’un coup de chaleur ? Roland s’écarte du groupe. Il va voir un
homme qui joue de la tronçonneuse non loin de là. Et qui accepte d’emmener Nicole et Jean jusqu’à leur voiture.
« A présent on va peut-être se salir
les chaussures » nous dit Roland, lorsque nous atteignons les vignes. (Mais nous ne verrons que deux ou trois flaques d’eau) « Nous voici sur la Piste des Vignes du Peyrol ». « On pourrait grappiller quelques raisins », dit Françoise en
voyant les grappes bien mûres. Et de joindre le geste à la parole. « Attention ! Planquez vos raisins ! » Car voici un tracteur qui
s’approche de nous.
Nous en croisons bientôt un autre qui tracte un tombereau rempli de belles grappes. Rien d’étonnant : mi-septembre, c’est la saison des
vendanges.
A présent le terrain est presque plat. Nous suivons une large piste un
peu monotone. Le rythme est rapide. Et voici au loin Jean qui vient à notre rencontre. Il a laissé Nicole se reposer au frais.
« J’avais envie de terminer la rando », nous dit-il. Après les vignes, voici maintenant un splendide figuier. Sur lequel s’abattent les
randonneurs. « On dirait une volée de moineaux ! »
Enfin voici les voitures. Ainsi que Nicole, en pleine forme. Pour terminer cette belle journée, nous allons prendre un pot à Collobrières.
Merci Roland pour cette belle randonnée aux vues magnifiques.
PS : Après enquête, mulot se dit « fieldmouse » en anglais. D’où l’expression anglaise bien connue : « Foxes are fond of fieldmice ».
Merci aux photographes : Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Brelan de chefs
Pique-niqueuse
Ca
grimpe
Ca regrimpe
Descente dans les chênes-lièges
Vue sur notre lieu
de pique-nique
Grappilleuse en pleine action
Bruno à l’affût
Paysage des Maures
Prochaine randonnée : Jeudi 24 Septembre à 7 h 30 : Des moulins et des mines – Le Plan de la Tour- Les Maures (83)
1er parcours : Un circuit très varié où mines et moulins jalonnent une partie du parcours – Nous passeront sur la crête de la Colle Dure (83) (sportive), d’où la vue est saisissante de toutes parts, et notamment sur le massif des Maures
5 h 00 – 17,5 km – Déniv. 610 (mini 69-maxi 506) – Moyen / Alto par endroits –
Repas tiré du sac - Responsable : Bruno GUERIN
2ème parcours : Une variante est proposée pour éviter la partie sportive
4 h 20 – 15,6 km – Déniv. 570 m (mini 69-maxi 478) – Moyen / Medio
Les lacs de Millefonts : 10 septembre 2009
Les lacs de Millefonts
Aujourd’hui Jean
Borel nous emmène randonner aux lacs de Millefonts, à proximité du Mercantour. Cette rando était prévue en juin mais fut remplacée pour cause de route fermée. Avec l'ascension de la tête des Margès (alt. 2550m), ce sera vraiment « la rando de la
rentrée ». Celle de Bruno, jeudi dernier, n’était en effet qu’une petite « mise en jambes ».
Nous partons de Boulouris à 7 heures, mais la route est longue. Il est
donc 9 h 40 lorsque nous arrivons sur le parking des Millefonts, au-dessus de Saint-Dalmas. Il fait à peine 10 °. Cette fraîcheur surprend certains – n’est-ce pas Dominique ? Qui,
pour tout vêtement, n’a qu’un tee-shirt ! Jean vient heureusement à son secours et lui prête un anorak. Nous sommes 18 randonneurs … enfin presque, car Claude et Rémi manquent à
l’appel. Ils se sont trompés de route. « Ce n’est pas grave, nous dit Jean, car Claude voulait marcher avec les
« petites jambes ». En effet on a prévu deux circuits. Le premier groupe grimpera aux lacs de Millefonts : le Rond, le Long, le Gros. Puis arrivés à la Tête
du Barn (alt. 2529 m), nous suivrons la ligne de crête – ce sera du hors sentier -, jusqu’à la Tête des Margès (alt. 2.550 m), notre point culminant. Ensuite nous redescendrons
jusqu’au lac Petit où nous rejoindrons le deuxième groupe pour pique-niquer ». « Qui vient avec moi ? » demande Jean. Nous
sommes 12 à le suivre. Les « petites jambes » conduites par Bruno, suivront nos traces jusqu’aux lacs, dès que Claude et Rémi seront arrivés.
Le temps d’une photo de groupe et nous commençons à
monter. Le soleil brille et la grimpette aidant, nous ne tardons pas à nous réchauffer.
Chemin faisant, Jean nous précise :
« Nous remontons le vallon des Millefonts. Nous sommes sur la commune de Valdeblore, nous ne sommes pas dans le Mercantour. Nous ne ferons que le longer tout à
l’heure. » Peu après, nous atteignons le col de Veillos (alt. 2194 m), où nous marquons une petite pause. « Nous sommes sur le GR52. Nous
nous dirigeons vers le col du Barn que vous apercevez tout là-haut. Par contre, d’ici vous ne voyez pas les lacs, ils sont cachés. » Nous pou
rsuivons notre
grimpette. Nous passons au pied d’un immense éboulis d’énormes rochers – c’est autre chose que la petite caillasse de l’Estérel ! Sur notre droite, le Mont Pépoiri (2674 m). Sur notre
gauche, nous apercevons le lac Petit. « Il n’est pas grand » constate Dominique. Pourtant, le lac Petit est en fait le plus grand des lacs de Millefonts ! (U
ne digue construite en 1945 destinée à l’irrigation a fait monter son niveau de plusieurs mètres). Nous descendons à présent, mais ça ne dure
pas longtemps. A nouveau le sentier monte. « Nous sommes passés à côté du lac Rond » nous dit Jean.
« Mais il n’y avait rien à voir. Il est souvent à sec en fin d’été. » Il est 11 heures lorsque nous
atteignons le lac Long. Il serait temps de faire une pause casse-croûte : banane, ou pour cert
ain : pain au
chocolat tout frais (Page de pub : la boulangerie de Boulouris ouvre dès 6 heures, qu’on se le
dise !). « On va maintenant découvrir le lac Gros ». Quelques minutes plus tard, le voici sur la droite, en contrebas. Jean nous conte l’histoire de ce lac :
« Le lac Gros (alt. 2375 m) est le plus
encaissé de tous les lacs. Il était autrefois le plus important et le plus profond des lacs des Millefonts, alors qu’il est aujourd’hui plus petit que le
lac Petit ! Vers la fin du siècle dernier, une conduite souterraine a été construite. Elle permettait en période de forte demande d’eau, d’alimenter le canal d’irrigation des villages de La
Bolline e
t de La Roche. Mais depuis la dernière guerre, une faille s’est ouverte, empêchant le lac de se remplir normalement ». Nous voici heureux à présent, nous avons vu tous les lacs de Millefonts : du plus petit (à sec)
au plus grand (le Petit) !
Mais des nuages apparaissent dans le ciel. Il commence à faire frais.
Nous reprenons notre route jusqu’au col du Barn (alt. 2452 m). D’où nous découvrons un paysage magnifique. Devant nous le vallon de Salèse. Et sur la frontière italienne : la pointe Gieng (2888 m) , la tête des Tablesses (2855
m), la cime de Frémamorte (2730 m), la cime du Mercantour (2772 m) et la cime de l’Agnel (2927 m). Derrière nous, les lacs de Millefonts et sur
notre gauche, voici le vallon des Mollières, (qui rappelle à certains une rando, où 6 ou 7 d’entre
nous, pressés de rentrer, s’étaient égarés. Nous avions dû les attendre pendant plus d’une heure !)
A présent nous progressons sur la ligne de crête. Nous
évitons sur notre droite la Tête du Barn (alt. 2529 m). Ca grimpe gentiment mais une bise froide
nous fouette le sang. Certains commenceraient presque à regretter la douce chaleur de jeudi dernier ! Comme depuis ce matin nous n’avons pas vu la moindre végétation, hormis l’herbe
rase, quelques rares fleurettes et plus loin quelques maigres rhododendrons. Mais rien pour nous abriter du vent ! « Nous allons à présent
descendre, nous dit Jean, puis suivre un faux-plat qui nous mènera au sommet ». Mais le faux-plat est plutôt raide. Nous
atteignons
enfin la tête de Margès (alt. 2550m). C’est l’occasion d’une splendide photo de groupe.
« On a fait le plus gros. Et le
moins facile ! » Car il n’y avait vraiment rien de difficile…. « Et vous avez des paysages à vous couper le
souffle ! » C’est bien vrai. Surtout dans la dernière grimpette ! Nous en avions le souffle coupé ! A présent nous
redescendons. Pour regrimper à nouveau à flanc de montagne. En nous frayant un chemin dans l’herbe rase, parsemée de rochers. Nous atteignons le sommet d’une bosse. Vue plongeante sur le village
des Mollières. Puis nous redescendons sur le col Ferrière (alt. 2484 m). A présent ce ne sera plus que de la descente jusqu’au lac Petit. La descente est rapide. Mais attention aux herbes
glissantes et aux blocs de pierre qui parsèment le sol ! Il est plus
de 13 heures. Nous apercevons la lac Petit. Mais pas de « petites jambes » ! Où
sont-ils passés ? Il nous faudra atteindre le lac pour les découvrir, assis à l’abri du muret qui forme la rete
nue d’eau. Ils ne nous ont
pas attendus pour pique-niquer. C’est à présent à notre tour de nous restaurer. Le ciel nuageux laisse par instants passer quelques rayons de soleil. La température devient alors agr
éable, mais c’est quand même la fraîcheur qui l’emporte. Nous ne nous éternisons donc pas après notre pique-nique. Nous voici tous déjà prêts à
repartir. « Maintenant ça va être plat et après ça descend. Et ensuite on ira boire un coup ! » Jean sait trouver les mots qui gonflent le
moral de ses troupes. La descente se passe sans histoire : herbe rase et rochers toujours, quelques chardons par endroits. Devant le groupe s’arrête. Ils ont vu des marmottes. Mais elles ne
se laissent pas photographier ! De retour sur notre parking, Jean nous dira quelques mots de l’aigle royal, pré
sent dans tout le
Mercantour.
On retiendra que « l’aigle peut gagner de l’altitude, sans donner un seul coup d’ailes, en utilisant simplement les ascendances (remontées de masses d’air chaud) ». De quoi faire rêver les randonneurs fatigués par 690 mètres de dénivelée.
Après avoir laissé nos sacs et nos chaussures de marche
dans les voitures, nous allons prendre un pot bien mérité dans le jardin de notre bar-tabac favori. Une belle journée s’achève…
Merci Jean pour cette très belle randonnée aux paysages magnifiques. Merci aussi à Bruno de la part des « petites jambes ».
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN.
Encore quelques photos :
Les « petites jamb
es »
Pique-niqueurs
Madeleine se réchauffe sous sa cape
Randonneurs et randonneuses
Lac Petit
Pay
sages
à couper le souffle !
Roland s’est fait un copain
Prochaine randonnée : Jeudi 17 Septembre à 7 h 00 : Cime du Pisset (06) – Au dessus du Boréon
Circuit panoramique – Roubines (il faut aimer !). Au delà de la Cime du BISSET, le parcours coupera dans les roubines pour atteindre le Pas des LADRES puis plongera sur le lac de TRECOLPAS. Superbes paysages de montagne.
Durée : 6 h 00 – 11.500 km – Déniv. 1 170 m (mini 1670- maxi 2640) - Sportif - Repas tiré du sac
Roland COLLOMB 06.12.88.19.76La Forêt de Colobrere- 3 septembre 2009
La voici
cette reprise des randos tant attendue !!!
C'est Bruno qui s'y est collé. Pour la reprise il avait prévu une petite rando facile, proche de St Raphaël, avec 13,4 km et 520 m de dénivelé, au sud du Muy dans
la Forêt de COLOBRERE. Il a fallu effectivement rappeler plusieurs fois que ce n'était pas Colobrière et que le "i" n'était pas resté dans le clavier.
Ce que Bruno n'avait pas prévu, c'était la météo. En effet, le fil rouge de la journée fut la chaleur, une des plus chaudes journées de l'été.
Au début, à 9 h 06, il fait encore bon quand Bruno fait le topo de la journée. Il insiste sur le petit raidillon pour aborder le sommet du CASTEL DIAOU
et le descente très raide qui nous ramènera dans le vallon.
Et c'est parti avec 19 marcheuses et marcheurs dont Arlette, une petite nouvelle, en fait notre doyenne.
Je vous préviens qu'aujourd'hui il ne sera pas question de petite fleurs. La végétation caractéristique est constituée de cistes desséchés et de chênes –lièges.
Tout d'abord, nous franchissons le Pont d'Aille, double pont chevauchant tout d'abord l'Aille puis l'Argens. A la surprise générale, Jean BOREL se déclare désorienté par le sens du courant opposé des deux rivières. Personne ne s'était
posé cette question… Un petit coup d'œil à la carte nous montrant le confluent des deux rivières leva l'ambiguïté.
Nous longeons l'Argens, bien plein à cette saison, ce qui ne manque pas de nous étonner vu la sécheresse que nous subissons depuis 3 mois. C'est rafraîchissant et
comme nous marchons à l'ombre, le moral des troupes est excellent. Maintenant, nous changeons de direction, plein est avec la première côte de la journée, bien désagréable, sous un soleil qui
commence à taper dur.
Au col de Cabredor, nous avons un petit répit et Bruno décide le moment de la pause banane qui permet de souffler un peu.
Le vent se lève et Yvette en profite pour jouer les cormorans se séchant les ailes !
Puis nous abordons une nouvelle montée avec une jolie perspective sur le Rocher de Roquebrune , face ouest que nous ne sommes pas habitués à
observer.
Mais qu'il fait chaud !
Nous parcourons une arête avec quelques chênes lièges rabougris, pas un poil d'ombre. Où est la dite FORÊT…
Arrêt à la côte 225. Bruno annonce que nous abordons la montée nous conduisant au sommet du Castel Diaou à 356m. Cette
annonce va saper le moral de Nicole BOREL qui décide de redescendre. Elle propose à Yvette de l'accompagner. Finalement c'est Jean qui repartira avec elle alors que le groupe attaque la montée . Au
début tout va bien, mais la pente et la chaleur aidant, quelques marcheurs sont lâchés par le peloton. Franchissement d’une barrière électrique.
Francis tient la barrière et crie un "passez les moutons !" auquel le groupe répond par un bêlement collectif, preuve que tout va encore bien.
Dernière grimpette avant le sommet, celle annoncée par Bruno ce matin. C'est tout droit, bien pentu et en plein soleil. Aidée par Camille et Francis, Yvette, épuisée, atteindra enfin le Castel Diaou. Merci les gars !
Nous avons alors de ce sommet une vue panoramique à 360°, mais à part quelques chênes-lièges aux troncs noircis par un incendie
antérieur, des cistes desséchées et quelques cailloux, c'est bien le "Château du Diable". Un peu dispersés pour rechercher l'ombre
nous sortons le pique-nique. Le vent est maintenant très fort, il souffle de l'ouest et nous rafraîchit bien. Mais dès que l'on descend un peu à l'abri de ce ventilateur naturel, c'est l'enfer
: nous sommes bien dans la maison du diable.
Dans cet univers plutôt hostile, Albert parvient quand même à trouver un coin pour la sieste : il fallait le faire!
Jean BOREL téléphone pour nous signaler qu'il est installé avec Nicole au bord de l'Argens , sur une petite plage paradisiaque et qu'il s'est baigné dans une eau à 21 °…
Pour nous ce n'est pas fini, il faut redescendre maintenant. Bruno avait annoncé ce matin une descente raide, mais où est-elle ? A près un tour du sommet, pas trace
de chemin, l'itinéraire indique que nous devons emprunter une saignée, mais rien dans la direction nord-ouest qui est la nôtre. Décidant de suivre le GPS, le groupe
attaque la descente parmi les cistes et ça gratte les jambes. Comme nous sommes presque tous en short il y aura quelques mollets griffés ce soir.
Première chute spectaculaire de Daniel, les "quatre fers en l'air" parmi les cistes. Bon, il rigole, pas de bobo. Aux cistes s'ajoute maintenant quelques autres
argeras (Colicotum spinosas), secs, particulièrement désagréables et piquants. Tant bien que mal, nous suivons la bonne direction et le chemin est maintenant visible en-dessous de nous, tout
droit à 400 m environ. La pente devient plus sévère et les chutes se multiplient, toutes sans gravité…si ce n'est pour nos vêtements que le noir des arsins colore peu harmonieusement. Votre
rédacteur comptabilisera trois chutes, le GPS d'une main et l'appareil photo de l'autre. Les troncs de chênes-lièges sont
très tentants pour se raccrocher mais, noircis par l'incendie, ils sont plutôt à éviter.
Arrivés à un replat qui s'avèrera être un ancien chemin, la végétation est tellement dense, qu'il faut "tirer un bord" vers le nord avant de pouvoir descendre à nouveau. Objectif, un autre chemin qui nous ramènera à notre piste. Alors que le groupe de 16, continue à gauche, Bruno va rechercher un autre accès à droite. Certains d'entre nous prennent l'aventure à la rigolade, mais quelques réflexions amères fusent de temps en temps. Le moral est dans les chaussettes. "Si j'aurai su..."
Francis a déjà retrouvé le chemin lorsque les 15 autres sont encore bloqués, à 10 m de
là, par un mur de ronce. C'est là que Daniel gagnera sa médaille ( encore une) en sortant de
gros gants de son sac et avec l'aide du coutelas de Claude, il nous ouvrira un passage nous conduisant au chemin.
Là nous faisons le bilan : bras et jambes bien égratignés, Camille et Michel remportant la palme, du noir partout, sacs, vêtements, casquettes, visages (avec quelques traces de camouflage personnels). C'est Marie qui aura le plus de succès avec un superbe accroc…à son pantalon, au niveau de la fesse. La photo a été censurée.
Mais il manque Bruno que personne n'a vu. Appels, coups de sifflet, téléphone auquel il ne répond pas, la communication étant coupée. Trois éclaireurs remontent un peu du chemin puisque Bruno était parti à
droite.
Toujours rien.
Grosse inquiétude.
Ouf ! le voici qui apparaît à peu près où nous l'attendions, à trois cent mètre de nous. Il était tombé dans un trou et ne pouvait en sortir. Finalement ayant pu se dégager de son sac il avait
réussi à s'en extraire. Séparé de nous par un éperon rocheux, il n'entendait pas notre sifflet.
Le groupe est reconstitué, l'essentiel des désordres vestimentaires réparés, les gosiers désaltérés, nous pouvons rejoindre notre piste . Le tracé du GPS en vert foncé montre notre descente en dehors du tracé bleu
recherché.
En se retournant vers le sommet, nous apercevons effectivement la saignée, un peu à gauche de notre axe de descente, mais finalement pas très dégagée. L'information donnée à Bruno devait être assez ancienne et la végétation avait repris ses droits.
Il ne nous reste plus qu'à descendre sur cette large piste. Un mauvais passage en pente nous permet d'admirer une
série de jolis entrechats de Michel qui se retrouvera étalé dans la poussière : rien de cassé, quelques égratignures de plus. La photo a été prise juste au début du pas de danse !
Nous n'avons pas parlé de la température depuis le sommet mais elle n'a pas baissé dans la descente. Alors, à ce moment là, nous avions d'autre chats à fouetter. Mais maintenant, nous la ressentons bien : il fait 39 ° sur le chemin. Pas un poil d'ombre ! Ce n'est qu'en arrivant près
de la rivière qu'elle va se réduire à 37 puis à 33 à l'abri des grands arbres. Petit rafraîchissement pour certains dans l'Argens, trop court peut-être.
Pendant ce temps, Jean et Nicole ont renoncé à nous attendre et décidé de rentrer en patientant devant un demi bien frais au Muy. Ils croisent alors une jeep de pompiers intrigués et inquiets par nos cinq voitures : aujourd'hui, nous sommes en zone rouge pour le risque incendie !
Quant à nous, c'est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons nos voitures. Assoiffés, toutes les réserves de liquide sont vides, nous aspirons tous à déguster une grande boisson bien fraîche. Alors que nous roulons vers le Muy, nous sommes dépassés par un colonne de camions de pompiers se rendant sur un incendie que nous apercevons au nord du Muy vers La Motte.
Qu'il fut apprécié ce pot de l'amitié, hélas sans les Borel qui étaient partis se rafraîchir dans leur piscine.
Bilan de la journée : 13,9 km parcourus à la moyenne de 3,3km (sur le temps de marche) , et 600 m de dénivelée. 3 h 53 de marche et 3 h20 d'arrêt.
Merci Bruno de nous avoir guidé sur ce parcours qui était à priori sans problème.
Mais il faudra certainement en tirer des enseignements sur les risques incendie, les longues journées de Septembre qui permettent de rechercher un peu d'altitude donc de la fraîcheur et le fait que si nous annulons parfois des randos par mauvais temps il faut aussi parfois le faire par "trop beau temps".
Merci aux photographes Jean-Marie Chabanne, Bruno Guérin, Francis Oudart
La semaine prochaine, changement de décor et d'altitude: Jeudi 10 Septembre à 7 h 00 : Les lacs de Millefonts - Saint-Dalmas (06)-Une rando prévue en juin, remplacée pour cause de route fermée.
Les Lacs de Millefonds constituent un but idéal de promenade permettant une approche de la montagne à des gens qui, autrement, ne pourraient marcher longtemps sur sentiers. Les moins aguerris se contenteront d'un circuit réduit
passant par le lac PETIT et le lac GROS.
Pour les autres, le circuit proposé parcourt tout le cirque de Millefonds. Du col de BARN au col de FERRIERE, il se déroule en ligne de crête et hors sentier avec l'ascension de la tête de MARGES (2550m). Outre le lac PETIT, ce circuit nous conduira sur les berges du lac LONG, du lac ROND, et du lac GROS où les deux groupes se rejoindront.
2 Parcours
1er parcours : 4 h 30 - 9.000 km - Déniv. 690 m ( mini 2006-maxi 2530) - Sportif –
Repas tiré du sac
Jean BOREL 04.94.95.87.73 ou 06.68.98.13.62
2ème parcours : 3 h 00 – 6.200km - Déniv. 326 m ( mini 2008- maxi 2402)– Moyen / Médio - Repas tiré du sac
Bruno GUERIN 06.16.57.40.37
Encore quelques photos :
Le groupe au complet

Fait chaud n'est-ce

pas Mesdames !

Claude étend son
petit linge. Non il
n'a pas fait sa
lessive mais
il a mouillé le
maillot.

Albert a trouvé le
moyen de faire
la sieste.

Dans la descente.

Mais d'où sort-elle notre Denise ! Souris, tu as enfin retrouvé le chemin.

Short anonyme mais ô combien caractéristique !

Que de fraîcheur tout d'un coup.