La Gordolasque : 26 juin 2009
La Gordolasque
Aujourd’hui nous arrivons au terme de notre séjour à St Martin-Vésubie.
Résumé des épisodes précédents :
Mercredi : visite avec Jean d’une vacherie reconvertie en élevage de chamois. Etonnant ! Suivie d’une initiation à la descente dans une coulée d’avalanche. Impressionnant !
Jeudi : montée au Caïre Gros à 2087 m, pour les « grandes jambes ». Magnifique ! Parcours de santé sous la houlette de Bruno pour les « p’tites jambes ». Tonifiant !
Aujourd’hui, pour clore en beauté ce stage de 3 jours
en montagne, Bruno a prévu une rando alpine aux lacs de la Foux et de Niré. Hélas, hélas, le temps est incertain. Nous risquons un orage. Ou pire encore, une avalanche, car il reste encore
beaucoup de névés en altitude. Bruno décide donc prudemment d’annuler. Nous irons tous – non pas au paradis – mais à la Vacherie et au lac de Saint Grat, dans la vallée de la Gordolasque.
Tous, même Daniel, le mari de Marie, qui délaisse aujourd’hui son vélo.
Ce matin, ce sont donc 11 voitures – quel
convoi ! - et 38 randonneurs – un record ! – qui prennent la route de Belvédère puis du vallon de la Gordolasque. Nous voici 38 devant la Cascade du Ray, dont Jean nous dira : « La majestueuse cascade bouillonnante provoque des palpitations cardiaques tant le site est époustouflant. Elle tombe de 40 mètres dans un gouffre d’où l’eau
rejaillit en une poussière blanche ». Aujourd’hui, non seulement Jean conduit la rando mais il prend en charge la photo de groupe. Et faire entrer dans le cadre 38 randonneurs, –
excusez du terme – ça n’est pas de la tarte ! Il faut l’autorité du chef pour y parvenir ! La
cascade nous procure une agréable (?) sensation
de fraîcheur. Nous nous en éloignons vite pour suivre quelques instants la route. Nouvelle photo du groupe - du troupeau dirait-on - en marche. « On se croirait en période de transhumance » remarque Jean-Marie. C’est vrai il ne manque que les bêlements ! Encore
que… En queue de troupeau, non, ce n’est pas un patou, mais Bruno qui est promu serre-file.
Puis nous quittons la route.
« On remonte la vallée de la Gordolasque » nous dit Jean. « Nous commençons par un petit sentier pendant 20 minutes. Ce sera la difficulté principale ! Nous
ferons un parcours de 9,5 km et 380 mètres de dénivelé. On pique-niquera sur le plateau près d’un lac de retenue. Au retour nous nous arrêterons à la Vacherie de la Gordolasque. Vous pourrez
acheter du fromage ». Nous grimpons le long du torrent dont la musique nous
accompagnera durant presque toute la rando. Jean nous annonce : « On vient de faire le plus
difficile ! » Déjà ? Et plus loin :
« Nous arrivons à un passage technique. Il y a un éboulement que nous devons
contourner ». Il nous faut en effet grimper au-dessus d’un arbre
déraciné puis redescendre. Quelques minutes s’écoulent, le temps pour tous de franchir le passage délicat. « Le rythme baisse ! » lance quelqu’un. C’était une blague… Un
peu plus loin nous marquons une pause. Jean nous
conte « la Gordolasque, paisible vallée : Au Nord, la crête frontalière avec l’Italie vous toise du haut de ses 3000
mètres. A l’est, la vallée des Merveilles et ses gravures rupestres. A l’ouest, la Madone de Fenestre. Et vous ? Tout petit, mais tellement bien au milieu de ce paysage surnaturel où on
s’attend à voir débouler à tout moment Heidi ou le petit Sébastien et son gros patou. Vous êtes au cœur de la vallée de la Gordolasque. La plus verte et la plus douce de la Vésubie
. (Var-Matin du 28/09/2005) »
Puis c’est la pause casse-croûte. Jean nous invite à croquer la pomme. Tiens ! La banane ne serait plus de mode ? Puis il nous parle à nouveau de la Gordolasque : « Plus haut c’est l’entrée du Parc National du Mercantour. Le royaume de la haute montagne où les lacs sont nombreux et les cimes de roc hautes et vertigineuses. Une Gordolasque chaotique avec ses éboulis rocheux et ses sentiers tortueux. Ils formaient jadis une des branches de la « route du sel » qui alimentait le Piémont à partir du comté de Nice. »
« Après notre pique-nique, nous reviendrons par un agréable cheminement, sur l’autre rive de la Gordolasque ».
Nous poursuivons notre chemin et arrivons bientôt à la vacherie et au paisible hameau de Saint-Grat, parsemé de petits chalets. Nous franchissons la rivière et apercevons bientôt le lac
de Saint-Grat. Le groupe s’attarde quelques minutes dans ce lieu enchanteur. « Un peu plus haut on
arrivera au lac près duquel nous allons pique-niquer ».
Nous poursuivons
notre grimpette. Le chemin est très agréable, bordé de fleurs et de plantes variées : renoncules, oseille sauvage, gentianes, oeillets. Et voici plus loin le barrage et son lac, dans un
cadre splendide. Des tables sont aménagées ça et là sous les arbres.
Nous nous installons autour des tables ou dans l’herbe et attaquons notre pique-nique. Il n’est que 11 h 30. Nous n’avons pas faim. Mais l’appétit viendra en mangeant. Grand Pierre nous a rejoint
en voiture. A la fin du repas, nous lui confierons nos poubelles.
Puis voici l’heure de la sieste pour certains. D’autres se promènent près du lac. La vue sur les montagnes enneigées est vraiment superbe. Quelques nuages s’accrochent à leur sommet. Voici un
bosquet de cytises lumineux près du torrent.
Il est 12 h 30. Nous commençons à nous préparer.
Car le ciel se couvre, le temps se rafraîchit. Gare à l’orage ! Nous nous dirigeons vers l’extrémité du lac. Jean nous compte et nous recompte. « Nous devrions être 37, car Annie est repartie avec son Pierre ». Mais il en manque un. Bruno nous recompte à nouveau au passage d’un petit pont. Ca y est,
le compte est bon : « Nous sommes bien 37 ! » Nous terminons le tour du lac. Puis voici plusieurs brins de ruisseau dont le
franchissement paraît délicat. Chacun se débrouille comme il peut. Certains s’entraident pour traverser le torrent. D’autres sont à l’affût, l’appareil photo en main. Mais sans succès ! Personne ne tombera à
l’eau !
Nous poursuivons notre descente sur le sentier qui
longe la Gordolasque. Au son de la musique du torrent. Et parmi une multitude de fleurs qui font la joie des botanistes : marguerites, renoncules, géraniums sauvages, pour les plus communes.
« Et celle-ci ? » « C’est une scabieuse ! » dit Jean-Marie. Et voici un magnifique parterre de campanules. Devant lequel Maurice tombe
en pamoison.
Tandis que les derniers s’attardent à admirer les petites fleurs, le groupe s’étire. A présent une brise fraîche souffle, le ciel devient menaçant, il faut accélérer. Par chance, lorsque nous
sentons les premières gouttes, nous voici juste devant la Vacherie. Chacun enfile aussitôt un vêtement de pluie ou se couvre d’une cape. La pluie tombe fort à présent. Certains s’entassent dans
le local de ventes de la fromagerie. D’autres se plaquent, dos au mur contre un bâtiment annexe, protégés (à peu près) par l’avant-toit. Qu’allons-nous faire s
i l’orage éclate pour de bon ? Heureusement,
quelques minutes plus tard, la pluie ralentit. Sans tarder nous poursuivons notre descente vers les voitures. Jean nous annonce : « J’avais prévu de prendre un sentier bucolique sur la gauche. Mais si vous préférez, nous pouvons suivre la
route ». La réponse va de soi : nous préférons la route. Que nous
dévalons à un rythme soutenu. Bien heureux d’
arriver presque secs à nos voitures. Au final, nous aurons profité au maximum de cette journée. Comme des deux jours précédents. Allons fêter cette belle
randonnée – la dernière de la saison - autour d’un pot bien mérité ! Hélas, sur la route qui descend la vallée de la Vésubie, nous voici bloqués un quart d’heure par des travaux. Puis à
Plan-du-Var, le café où nous avons rendez-vous est fermé ! Tant pis, nous fêterons notre randonnée, lundi prochain au lac de l’Avellan ! L’apéritif est offert !
Merci Jean pour cette très belle randonnée de fin de saison. Bravo pour avoir conduit à bon port ton troupeau de randonneurs, avec l’aide de ton patou Bruno ! BONNES VACANCES A TOUS !
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, André TUPIN.
Encore quelques photos :
Le troupeau en rangs serrés
Ca
grimpe !
Rocher en forme de chouette
Près du lac de Saint-Grat
Pique-
n
iqueurs
Randonneuses et
cytises
Aujourd’hui que de fleurs !
Alpage
Le Caïre Gros : 25 juin 2009
Le Caïre Gros
Ce matin dès 7 h 30, nous nous retrouvons au petit déjeuner. Nous, les
« grandes jambes », car les « petites » ont droit à une grasse matinée. Certains ont mal dormi. Auraient-ils rêvé d’avalanches, à la suite de notre randonnée de la
veille ? Il est 8 h 30 quand nous prenons la route pour Saint-Dalmas. Nous sommes 16 randonneurs, répartis dans 4 voitures. Arrivés devant l’église du village, nous nous groupons autour de
Jean qui nous présente la rando. « Notre objectif est le C
aïre Gros (alt. 2087 m). Nous
nous dirigerons vers le col des deux Caïres (entre le Petit et le Gros). Ceux qui le souhaitent pourront nous attendre au col, tandis que les autres grimperont
au sommet du Caïre Gros. De retour au col, nous irons dans le Bois Noir rejoindre les « petites jambes ». Nous pique-niquerons tous ensemble avant de rejoindre Saint-Dalmas en
franchissant le vallon du Bramafan ». « On est ici dans la commune de Valdeblore, à 1290 m d’altitude. On va suivre le fameux GR 5 qui mène de Nice au
Chablais », ajoute Jean.
Le temps d’une photo de groupe devant l’église de Saint
Dalmas et nous commençons à grimper, en douceur. Quelques minutes plus tard, à une bifurcation, Jean nous dit : « Vous allez voir la différence entre les grandes et les petites jambes. A droite voici le chemin que prendront tout à l’heure les
« petites jambes ». Nous, nous allons tout droit ! ».
Effectivement notre sentier grimpe raide. Bien trop
raide pour les « petites jambes » ! Il fait chaud mais le sentier est ombragé et agréable. Nous montons à un rythme soutenu mais sans excès (merci Jean !). Le silence se fait
dans les rangs. Pas de doute, rien ne vaut une bonne grimpette pour profiter pleinement des bruits de la nature. Un peu plus tard nous nous arrêtons pour une première pause, Jean nous dit :
« Nous sommes montés de 145 mètres. A l’heure qu’il est, les « petites jambes sont entrain de
partir ». Nous no
us désaltérons, à l’ombre des pins, devant un
paysage magnifique. Que la montagne est belle ! Puis nous repartons. « A présent nous abordons un
faux plat descendant ». « On n’en veut pas ! » s’écrie André. Mais le faux plat est de courte durée. Nous grimpons à nouveau. Le sentier est
toujours très agréable, à l’ombre des mélèzes à présent. A travers les arbres on aperçoit de temps en temps la vallée.
Puis nous atteignons le col du Varaire (alt. 1710 m). C’est l’heure de la pause casse-croûte dans un coin de prairie au milieu des épicéas et des mélèzes. Le mélèze : « son bois dur et résistant est utilisé en charpente. On en fait des bardeaux ». Il n’en faut pas plus à Cathy et Gérard pour entonner
« Là-haut sur la montagne … Murs blancs, toit de bardeaux … ». Quel chant superbe ! Un nuage passe,… mais le ciel reste dégagé.
« On a fait une petite moitié de la montée : 390 mètres. Notre prochain objectif, c’est le col des deux Caïres : 210 mètres plus haut ! » nous dit Jean. Nous reprenons donc notre chemin vers le prochain col. Bientôt nous abordons
une montée en lacets. Sur notre droite, voici une large trouée dans les arbres. « Encore une coulée
d’avalanche ? » A travers la trouée on aperçoit tout en bas le
village de Saint Dalmas.
Et puis voici le col des deux Caïres, à 1921 m. Il est temps alors d’avoir une pensée pour les « petites jambes », dont Jean-Marie nous conte les aventures.
Bruno et ses 21 "petites jambes", soit 42 pieds ont quitté Saint Dalmas à 10 h pour une rando de 9 km et 560 m de dénivelée, intitulée "Les bois noirs". Même Grand Pierre est présent !
Il fait beau et déjà chaud mais Bruno a promis de l'ombre dans les sous-bois. La première partie se fait en suivant les courbes de niveau, puis nous abordons une montée plus sévère à toute petite vitesse… 2 km/h. A l'arrière, un petit groupe s'est formé avec les deux serre-files, Jacky et Daniel et l'ambiance y est à la franche rigolade.
Lorsque nous atteignons la balise 124, la montée est terminée et nous devons, en principe trouver un chemin en descente qui, sur la
carte, est matérialisé comme piste forestière partant vers l'ouest. Petit numéro d'Yvette (celle de Marcel), Grand Pierre et Daniel qui nous racontent quelques histoires un peu…lestes. Tout ceci
détend tout le groupe et nous partons sur la grande piste forestière, riant encore de ces bonnes blagues.
Tout à coup, Jean-Marie prend conscience que nous sommes en montée et le GPS indique que nous dévions à gauche. Remontant le groupe il trouve un Bruno perplexe car il a, lui aussi, détecté l'anomalie. Nous sommes sur un chemin trop au sud, figurant sur la carte comme un simple sentier alors que nous cheminons sur une large piste forestière. Bruno décide de retourner à la balise 124. Il part devant au pas de course !!! Nous le suivons, sans précipitation, on ne sait jamais. En tout cas ce retour en arrière nous permettra de découvrir un magnifique paysage sur les montagnes enneigées.
Effectivement il y a un autre sentier, en descente, très étroit qui doit nous diriger vers la balise 125, puis la 126, notre objectif, point de rendez-vous avec l'autre groupe. Effectivement, c'est la bonne direction et le GPS est satisfait…
Il n'y a plus qu'à se laisser descendre. A la balise 125, nous recevons, sur la droite, une large piste forestière portée sur la carte comme un sentier ! Décidément, on ne peut se fier à personne… En 10 minutes nous arrivons à l'aire de pique-nique où il ne nous reste plus qu'à attendre nos valeureux conquérants du Caïre Gros qui auront déjà 800 m de
dénivelée dans les jambes. Un petit comité d'accueil s'est formé mais il manquait les majorettes et les dames présentes ont prétendu avoir oublié leur costume.
Mais revenons au col des deux Caïres et aux (futurs)
valeureux conquérants ! « Qui monte au sommet ? » demande Jean. Seules Madeleine et Nicole se dévouent pour garder nos sacs. Nous
pourrons ainsi
grimper légèrement jusqu’au sommet du Caïre Gros. Nous voici à présent sur un petit sentier qui monte à travers un alpage. D’ici on n’aperçoit pas encore le sommet. Derrière nous, la vue est
magnifique. Chacun monte à son rythme. Le sentier décrit des lacets à travers l’alpage, nous permettant d’admirer le paysage qui nous entoure. A
présent les premiers d’entre nous parviennent au
sommet. Jean attend que nous soyons tous regroupés, puis raconte : « Le Caïre Gros, sommet mitoyen des vallées de la Tinée, de la
Vésubie et du Valdeblore, constitue l'un des principaux belvédères du département malgré une altitude modeste. On pourra y détailler la chaîne frontière franco-italienne avec les
cimes majeures du Mercantour (Argentera, Gélas, Malédie, Clapier ...) qui dépassent allègrement les 3 000 m. Selon la saison, la cueillette des fraises des bois, des framboises, des
myrtilles ou des champignons ("sanguins" essentiellement) viendra égayer cette randonnée sylvestre au coeur du Bois Noir peuplé d'épicéas, sapins et mélèzes. Pour les
connaisseurs, il sera possible également de cueillir en début d'été des feuilles d'épinard ou d'oseille sauvage, avant que les troupeaux de vaches n'investissent les lieux, tondant
méticuleusement les alpages environnants. » No
us admirons longuement le panorama splendide qui
s’offre de tous côtés à nos yeux éblouis. « Là-bas vous reconnaissez bien sûr le mont Mounier. Ici
c’est la vallée de la Vésubie. Là-bas voici le mont Gélas. Et tout en bas vous apercevez les trois villages de la commune de Valdeblore : la Bolline, la Roche et Saint-Dalmas
». On resterait des heures à contempler ce paysage. Mais il nous faut redescendre sur
nos pas. Cer
tains
n’hésitent pas à couper à travers l’alpage. La descente est rapide. Nous sommes accompagnés par un chœur sublime de voix féminines « Elle descend de la montagne à cheval, elle descend de la montagne à cheval,… » Nous aussi nous descendons. En 10 minutes seulement ! Alors que nous avions mis ¾
heure pour atteindre le sommet ! Nous retrouvons nos deux vestales qui, à défaut d’entretenir le feu sacré, ont veillé jalousement sur nos sacs. Il es
t midi, il ne reste qu’à descendre retrouver les
« petites jambes ».
« Nous allons rejoindre le col de la Madeleine. Puis nous prendrons à droite une descente un peu raide sur 200 mètres
(de dénivelé !), puis une piste sur 2 km. » Bref la
descente est raide par endroits, rapide ailleurs, longue de toute façon. Nous traversons des sous-bois, à l’ombre des épicéas et des mélèzes. Sans prendre le temps de regarder les petites
fleurs ! Une heure plus tard nous rejoignons les « petites jambes ». Certains, très impatients, ont déjà avalé leur pique-nique. Nous nous installons dans l’herbe ou autour des
tables. Excelle
nte
nouvelle : Jacky nous offre le rosé. Nous nous pressons autour du cubitainer pour remplir nos verres (gobelets fournis par Grand Pierre). Nous dégustons la cochonnaille aimablement offerte
par Marco, beau-frère de qui vous savez (merci Roland !). Après un excellent café offert à certaines
privilégiées, Jean nous informe : « Pour le retour, nous allons constituer 3 groupes : les « très
petites jambes », les « petites jambes » et les « grandes ». Décidément c’est une randonnée à la carte ! Les deux premiers groupes rejoindront Saint Dalmas
directement et sans peine. « On se retrouvera aux voitures puis au bar-tabac en face de l’église ! »
Quant aux « grandes jambes » elles grimperont à St Dalmas en franchissant le vallon du Bramafan, soit 150 mètres de dénivelé supplémentaire !
« Dans 5 minutes le départ ! » prévient Jean. « Nous étions 16 ce matin. Plus 22 petites jambes, cela fait 38. Moins 14 qui ont pris le chemin le plus court. Nous voici donc
24 ! ». Ce sont donc 8 « petites jambes » (car 22 – 16 = 8
!) qui ont cru bon de se frotter aux grandes ! Pour le meilleur et pour le pire. Hélas pour eux, le meilleur nous l’avons fait en gravissant le Caïre Gros. Le pire reste à
faire ! Nous abordons la descente par un s
entier agréable, sous la pinède. Une fois arrivés dans le vallon, changement de décor. Nous progressons à présent sur une piste caillouteuse, sous un soleil
voilé. Le temps est lourd. Au loin, des nuages sombres s’accrochent aux sommets. Voici une petite fontaine; tout le monde se presse pour se rafraîchir un peu. Mais la fraîcheur est de courte
durée. Nous grimpons à bonne cadence, pressés sans doute d’atteindre ce fameux bar-tabac que Jean nous a fait miroiter. De p
art et d’autre, les mêmes mots reviennent :
« il fait chaud, .. c’est long, .. c’est dur, .. vivement qu’on arrive ! » Enfin nous apercevons au-dessus de nous le village de Saint Dalmas, sur fond de sommets
perdus dans les nuages. Encore un petit effort avant d’atteindre la place de l’église : « église de l'Invention-de-la Sainte-Croix, ancien prieuré du 11ème sur 2 cryptes, clocher carré latéral,
peut-ê
tre du
9ème, 3 nefs à absides voûtées en cul-de-four; retables, trésor, calices,reliques… » . On s’en fiche ! Nous, ce qu’on ve
ut visiter, c’est le
bar-tabac ! Notre souhait sera exaucé ! Après avoir abandonné nos croquenots dans les voitures, nous allons nous installer au frais, dans
le jardin du bar-tabac. Et là, Jean nous annonce : « Nous avons atteint un dénivelé de 1010
mètres ! ». Ce qui n’est pas mal ! C’est donc avec fierté
que nous pouvons savourer notre
boisson … bien méritée.
Mais le ciel se couvre. L’orage gronde. Que ferons-nous demain ? La randonnée alpine de Bruno est-elle compromise ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode des randonnées du Cercle de Boulouris. Qui paraîtra en début de semaine. A bientôt sur le blog !
Merci Jean pour cette très belle randonnée. Sommet et paysage splendides ! Merci aussi à Bruno de la part des « p’tites jambes ».
Merci aux photographes : Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Randonneurs et rand
onneuses
L’arrière-garde
Ca grimpe !
Dur dur la montée
!
Pique-niqueurs
Au bar-tabac
Boréon-Cavalet
Le chemin des cytises.
C'est parti pour trois jours de randonnée dans le
Mercantour.
Une première, jusque là, Bruno et Jean, nous avaient organisés seulement un ou deux jours de balade, à quand la semaine ? Allons-nous tenir le coup ? La météo sera
t'elle clémente pendant trois jours ? Vous le saurez en lisant la suite de notre feuilleton.
Nous terminons la saison par un petit séjour à la montagne afin d'éviter les fortes chaleurs de la côte, n'est-ce pas les 14 randonneurs de jeudi dernier ?...
Cette année notre base stratégique sera St.Martin Vésubie où nous allons squatter nos trois hôtels favoris avant de nouélancer vers les sommets.
Le site de Saint-Martin est occupé avant notre ère. Il est romanisé à la suite des conquêtes augustiennes, le
Trophée d'Auguste à La Turbie en rappelle les difficultés. Au Moyen Age, il est possession des seigneurs féodaux jusqu'au XIIème siècle.
Le village, dès sa naissance au XIIIème siècle, s'affranchit de cette tutelle et se place sous l'autorité du Comte de Provence, qui y trouve une base arrière pour ses nombreuses expéditions
contre le Piémont, par le Col de Fenestres.
Au XIVème siècle, la Commune de Saint-Martin fait sédition à la Savoie, avec les autres villages du Val de Lantosque. Dès lors, il devient un important entrepôt sur la route " du Sel " reliant
Nice au Piémont, assurant sa prospérité jusqu'au XVIIIème siècle.
Ce n'est qu'en 1860 que notre village est annexé à la France, à la suite du vote massif de sa population pour approuver ce transfert d'autorité, entre le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II et l'Empereur des Français Napoléon III.
Dès lors, Saint-Martin devint un lieu idéal de villégiature des aristocraties italiennes, anglaises et de la noblesse niçoise.
La " Suisse Niçoise " était née. Saint-Martin reste un lieu de séjour prisé pendant la période estivale comme hivernale.
Le village présente encore les traces de ce passé. On peut découvrir d'importantes traces médiévales dans le cœur du village, autour de l'église de la Madone de
l'Assomption. Site du Château, ruelles étroites, portes voûtées, maisons médiévales à colombages
Aujourd'hui encore, d'importants vestiges des remparts (XIVème-XVIème siècles) entourent la façade ouest du village, dont l'accès est rendu possible par la monumentale porte Sainte-Anne.
L'extension urbaine du village peut se lire en remontant le beal, canal s'écoulant au cœur du village, le long de la rue Cagnoli entièrement pavée, qui lui donne tout son cachet. Les
façades restaurées rappellent l'importance ornementale de l'habitat.
De plus, notre ami Roland nous y avait donné une bonne adresse, celle de Marco, un parent, boucher-charcutier, auprès duquel les randonneurs se sont approvisionnés avec délectation. Non, lui n'est pas Marco, mais Claude.
Pour la première journée, Jean BOREL nous a préparé une rando facile, pour "se mettre en jambes et s'habituer à l'altitude", vers le Boréon : 10,2 km et 530 m de dénivelée.
Belle organisation afin que les voitures soient remplies à l'optimum et que personne ne soit oublié à Boulouris. Malgré un petit embouteillage sur l'autoroute et quelques camions gênants dans la
montée vers St.Martin-Vésubie, les 11 voitures arrivent à l'heure au parking de Salèse...en réfection.
C'est donc au bord du
chemin que les derniers arrivés se gareront. 34 marcheurs et marcheuses sont au départ avec une parité parfaite. Nous avons la joie de retrouver Bruno en pleine forme. Cependant ce n'est
pas son jour, après avoir oublié son pique-nique à St.Raphaël, il s'écorche la jambe sur une branche cassée. Pas trop de
bobo, il finira la rando sans autre problème, rassurez-vous. Nous retrouvons aussi Jean-Pierre qui nous rejoint une fois par an, la dernière fois pour l'ascension du Mousnier. Nous
accueillons pour la première fois Claudine, une marcheuse du Lundi.
A 9 h 40, après le petit topo de présentation, Jean donne le signal de départ en remontant un peu la rivière pour la franchir sur une passerelle, le gué n'étant pas praticable vu le débit de l'eau.
Nous commençons la descente vers le Boréon sur un sentier transformé en ruisseau. Paysage bucolique : un torrent, des arbres
superbes aux fûts rectilignes, des fleurs et de magnifiques cytises en pleine floraison. Lorsque nous arrivons à la passerelle, Jean décide de faire la pause "banane" avant de remonter sur
la route. Pour l'atteindre, un petit sentier en lacets nous permet de nous réchauffer car il ne fait que 14°. Un peu plus d'un kilomètre à faire sur le bitume.
Nous passons devant la
vallée que nous allons emprunter pour le retour et personne, parmi ceux qui connaissent l'itinéraire, ne remarque d'anomalies, mais j'anticipe.
Très belle vue sur le lac du Boréon en-dessous de nous.
Nous quittons la route et Jean nous prévient : " à partir de maintenant nous allons monter de façon continue".
Effectivement nous montons mais sans trop de difficultés, sur un chemin agréable et en tout cas parmi des paysages superbes. De nombreux torrents,
bien équipés de passerelles, coupent notre chemin. Le bruit de l'eau qui coure sera le fil rouge de notre journée et Nicole BRINDSON remarquera que "c'est quand même
plus agréable que le bruit de l'autoroute comme jeudi dernier".
Nous reprenons une direction ouest et ce point de rebroussement est marqué d'un groupe de cinq pins
cembro dont les troncs sont accolés à la base à cause d'un oiseau local, le casse-noix moucheté, qui cache les graines de ce magnifique arbre dans des creux de rocher...et les oublie, comme nous
l'expliquera Jean un peu plus tard.
D'étranges fleurs ressemblant à des digitales, mais blanches, nous rendent perplexes et demanderont une identification ultérieure. Merci à Wikipédia qui nous a confirmé qu'il s'agissait bien de Digitalis grandiflora.
Nous arrivons à la vacherie de l'ERPS, simple abri qui, comme nous le commente Jean, était utilisé par les habitants de la vallée pour placer leurs vaches en
gardiennage afin qu'elles profitent des herbages d'altitude en été. Ainsi libérés, les montagnards faisaient les foins et autres travaux agricoles près des villages. Entouré d'une
magnifique prairie parsemée de boutons d'or, de myosotis et de gentianes, nous décidons que ce sera un lieu idéal pour le pique-nique. Jean nous précise que nous n'avons pas à nous précipiter car
il reste peu de km pour rejoindre nos voitures. De plus, nous sommes presque au sommet de notre rando et la fin du parcours se déroulera en descente sur un chemin facile.
Bien installés dans l'herbe ou sur des rochers, nous profitons parfaitement de cet instant de détente quand tout à coup :" Silence,
les chamois". Effectivement, ils sont là, à 10 m de nous, pas inquiets du tout, curieux même pourrait-on dire. Ils ont encore partiellement leur pelage d'hiver.
Les photographes se
déchaînent et si les deux animaux s'écartent un peu, ils reviennent bien vite. Peut-être sommes-nous sur leur territoire ?
Sieste pour les uns, cartes pour les autres, tout le monde a l'air heureux. Mais les bonnes choses ont une fin et Jean donne le signal du départ. Nous avons à franchir une nouvelle passerelle et Bruno en profite pour recompter ses marcheurs, le passage un par un facilite la chose. Petite montée et petite pause à la vacherie du CAVALET, plus importante et encore utilisée.
Et nous trouvons la fameuse piste si agréable, en descente, promise par notre guide. Le bruit des torrents a disparu et a été remplacé par des chocs
sur du bois ? Certainement des hommes travaillent par ici.
Mais d'un seul coup le chemin est barré par un amas de branches, de racines et de troncs qu'il faudra franchir en évitant de se griffer sur des branches cassées.
De l'autre côté nous découvrons la grande barre rocheuse de la Lèche et en dessous, un paysage de désolation : le vallon de Vallière. Arbres arrachés, cassés,
rochers dans tous les sens, le tout sur une largeur de 100 m au moins. Pas d'erreurs, notre beau chemin a été emprunté par une avalanche...Au lieu de redescendre tout cool jusqu'à la route, nous
allons devoir crapahuter au milieu des troncs couchés ou brisés, les racines à l'envers : un cauchemar.
Au milieu de cette
apocalypse deux malheureux ouvriers, l'un à la tronçonneuse, l'autre à la pelleteuse tentent de dégager le chemin à un endroit où il est coupé par une énorme congère de neige gelée.
Par deux fois nous allons rencontrer des restes d'animaux.
Au beau milieu de ce désastre, un cytise a résisté, pliant comme le roseau dans la tempête.
L'homme à la tronçonneuse nous expliquera, au passage, qu'il y a eu, en fait, trois avalanches dont l'une a dévalé du haut de la
barrière de la Lèche!
Enfin, nous nous retrouvons au bord de la route sans gros problèmes : 2 écorchures et un pouce douloureux suite à une chute.
Il ne reste plus qu'à reprendre le sentier le long du torrent pour retrouver nos voitures.
Jean tirera la conclusion : "aujourd'hui, trois vacheries, celle de L'Erps et du Cavalet et une imprévue, le vallon de Vallière, dévasté par l'avalanche..."
Il ne reste plus qu'à regagner St. Martin Vésubie et nos trois hôtels pour un rafraîchissement, une bonne douche et un agréable dîner auquel participeront quarante convives.
Merci Jean pour cette belle rando avec les pièges que dame nature est capable de nous tendre.
Merci aux photographes, Jean BELLACHES, Jean BOREL,Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY,Claude LALANDE, André TUPIN. (et encore bravo pour les photos des chamois mais pardon pour toutes celles qui n'ont pas été publiées)
Quelques bonus (avec 6 photographes, il y a le choix):
Le chemin des cytises
Progression le long du torrent
Courageuses !
Le lac du Boréon
Mais il y a aussi des courageux !
Rhododindrons dans l'avalanche : eux ne risquaient rien
Ce joli papillon ne voulait pas quitter la main de Gérard : collé par la résine ?
Mélange de neige, de bois, de pierres : joli travail pour la pelleteuse

Enfin, quelques photos de notre artiste-photographe




Du côté de l'Avellan : 18 juin 2009
Du côté de l’Avellan
Aujourd’hui Roland Collomb nous propose une randonnée à deux pas
de chez nous, dans l’Estérel. Nous voici 14 randonneurs sur le parking du barrage de Malpasset :
14 courageux, car la journée promet d’être chaude ! Roland nous montre le profil de la rando. « Nous allons monter jusqu’à l’altitude de 377 m. Puis nous descendrons
jusqu’au lac de l’Avellan, près duquel nous
pique-niquerons. Nous reviendrons par les gorges de l'Avellan. Cet après-midi nous n’aurons donc que de la descente ! ». Après la traditio
nnelle photo de groupe, nous
attaquons notre marche sous le soleil. Nous grimpons au-dessus du Vallon de l’Apié d’Amic (quel drôle de nom !). Puis nous passons près des ruines de
l’aqueduc romain. « L'Aqueduc avait pour but
d'emmener les eaux de la Foux (Montauroux) et celles de la Siagnole, (au pied de Mons) vers le plus haut point de Fréjus, le long d'un parcours de près de quarante kilomètres. En grande partie
souterrain, quelques franchissements de vallons ont néanmoins nécessité la construction d'arches ». N
ous marchons en direction de l’autoroute,
qui domine notre sentier. Bercés par la musique des voitures et des camions. Un peu plus loin, heureusement, nous nous en éloignons; ce qui nous permet d’entendre le chant des cigales.
« Si les cigales chantent à mi-juin, c’est signe que l’été sera chaud ! » A voir… Et voici un arbre
dont l’ombre – fort appréciée - nous permet de faire une petite pause. « Buvez, nous dit Roland. Buvez avant d’avoir soif ! » On ne se le fera pas dire deux fois. Le bruit court que la rando fait près de 20 km.
Mais Roland laisse
dire, avec le sourire. Un peu plus tard Jean-Marie lâchera le morceau : « Roland a raccourci la randonnée, en évitant ainsi une montée trop raide. » Nous ne ferons donc pas 20 km mais une petite quinzaine … seulement, avec un dénivelé de
530 mètres. Certains d’entre nous se sentiraient presque frustrés ! Nous voici repartis sur notre piste à découvert, toujours ensoleillée. Seules de hautes graminées la bordent. Mais voici
un arbre secourable. C’est le moment tant attendu de la pause casse-croûte.
« On va encore cheminer un moment au soleil, puis nous marcherons
dans un sous-bois » nous promet Roland. « Regardez, on voit
le GR51, le Balcon de la Méditerranée ! » Marinette et Gérard se souviennent de la rando où Bruno nous avait baladés sur ce Balcon … d’où l’on ne voit même pas la
mer ! Après avoir fait provision de fraîcheur et nous être désaltérés, nous poursuivons notre grimpette au soleil. « En face, voici le Mont Vinaigre. Et en bas dans le vallon, se trouve le lac de l’Avellan. C’est un lac de barrage qui s
ert de réserve d’eau,
en cas d’incendie ». Nous sommes à présent sur la route de Marre Trache qui va nous mener au point culminant. « Au sommet se trouve un point géodésique » prévient Roland. « On s’en fiche ! Jean n’est pas là ! » rétorque M....ette. Nous grimpons à l’ombre des chênes-lièges, à un rythme soutenu. Le GPS de Jean-Marie nous
dira : « Vous avez atteint une cadence de 4,5 km/h ! Bravo ! » Et voici le sommet (alt. 377
m). Le groupe se disperse. « Mais qu’est-ce qu’ils cherchent ? Une boucle d’oreilles ? » demande
Cathy qui a oublié le but de notre grimpette. « Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour faire plaisir à
Jean ! » insiste Marinette. Jean, si tu nous voyais, tu serais fier. Car oui, le voici ! Roland l’a trouvé. Le fameux point G !
« Après cet effort, on
est obligé de rebrousser chemin ! » nous dit Roland. Et nous attaquons la descente, très agréable, par un petit sentier au sol duveteux, à l’ombre des arbousiers, bruyères et
chênes-lièges. Mais bientôt nous voici à nouveau sur une piste caillouteuse, en plein soleil. Piste typique de l’Estérel, telle que nous les aimons tant ! Nous apercevons devant nous le
village des Adrets. Puis nous repartons vers l’ouest et poursuivons notre descente au soleil. Nouvelle paus
e rafraîchissements à l’ombre.
« Une fois arrivés au lac, on en fait le tour. On sera à l’ombre ! Et nous aurons des tables pour
pique-niquer. » Voici bientôt le lac et ses rives bien ombragées. Nous le contournons et atteignons le coin pique-nique. Il ne reste qu’une table de libre. C’est égal : le bord du
lac est très accueillant. N
ous nous installons dans l’herbe, à l’ombre des grands arbres qu’agite une légère brise. Chacun déballe son pique-nique. Tout à coup quelle surprise !
Voici Ginou, venue en voisine nous saluer. Retrouvailles et embrassades. Et nous poursuivons notre repas dans le calme et la fraîcheur. Derrière nous la ta
blée s’extasie devant un papillon
venu goûter le vin rosé. Il repart en virevoltant puis revient s’abreuver à nouveau de ce merveilleux nectar. A
près le café, après le gingembre de Dominique,
Claude assure le service des ordures ménagères. Françoise propose de l’eau chaude pour nos ablutions. Quel confort ! Nous prenons le temps d’une sieste fort agréable dans ce lieu enchanteur.
Sieste que Roland interrompt : « Dans dix minutes, on repart ! » Que c’est dur de quitter ce
havre de fr
aîcheur pour crapahuter sous le soleil ! Nous longeons le lac avant d’emprunter le sentier qui longe les gorges de l’Avellan. Nous voici à nouveau en
plein soleil, Attention aux marches ! Ca
r il nous faut grimper dans les rochers escarpés qui dominent les gorges. Puis redescendre le long du vallon de l’Avellan. A présent les gorges
s’élargissent, le sentier se transforme en chemin pier
reux. Nous passons au pied d’un immense éboulis, vestige d’une ancienne mine. Le chemin nous paraît un peu long. Nous vidons nos dernières
réserves d’eau … tiède. Tout en rêvant déjà à la bière fraîche qui nous attend. Car Roland a prévenu le patron du bistrot et nous sommes attendus. Enfin voici devant nous l’autoroute. Encore une
dernière descente dans les cailloux. Et voici nos voitures ! Que nous avions prudemment garées à l’ombre. Mais le soleil a tourné ! Enfin voici les bières ou autres boissons fraîches.
Quel bonheur !
Merci Roland pour cette belle et chaude randonnée. Bonnes vacances et à la rentrée !
Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.
Encore quelques photos :
Ca grimpe !
Ca grimpe
encore !
Les bords
du lac de l’Avellan
Pique-
niqueurs
Randonneurs et rando
nneuses
Avec 2 bâtons ça irait mieux !
Paysage de
l’Estérel
Aujourd’hui peu de fleurs, mais que
d’insectes !
Prochaine randonnée : Les 3 jours ! Trois jours et 2 nuits à Saint Martin Vésubie !Avec au programme :
Mercredi 24 Juin : LE BOREON (06) - Le circuit des vacheries
Agréable randonnée sans difficulté qui constituera une excellente acclimatation à l'altitude (entre 1500 et 1850 m) en préparation aux efforts plus soutenus qui seront demandés les deux jours suivants.
Dans l'ambiance fraîche et ombragée des épicéas et des mélèzes, nous marcherons sur des sentiers conduisant aux vacheries des ERP et du CAVALET.
4 h 00 – 10,2 km - Dénivelé 531 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac
Responsable : Jean BOREL
Jeudi 25 Juin : Saint Dalmas (06) - Les Lacs de Millefonds
Les Lacs de Millefonds constituent un but idéal de promenade permettant une approche de la montagne à des gens qui, autrement, ne pourraient marcher longtemps sur sentiers. Les moins aguerris se contenteront d'un aller/retour au Lac PETIT.
Pour les autres, le circuit proposé parcourt tout le cirque de Millefonds. Du col de BARN au col de FERRIERE, il se déroule en ligne de crête et hors sentier avec l'ascension de la tête de MARGES (2550 m). Outre le lac PETIT, ce circuit nous conduira sur les berges du lac LONG, du lac ROND, et du lac GROS.
- 1er parcours : 4 h 30 – 9 km - Déniv. 689 m - Sportif - Responsable : Jean BOREL
- 2è parcours : 2 h 30 – 5 km - Déniv. 326 m - Moyen/Médio - Responsables : Daniel ROYER et Jacky LEBOUBE
Repas et boisson tirés du sac (pour les deux groupes au lac PETIT.
Vendredi 26 Juin : Découverte de la vallée de la GORDOLASQUE (06)
1er parcours : Les lacs de la Foux et de Niré
Ce circuit s'adresse à de bons marcheurs, certains passages pouvant s'avérer délicats. Les
paysages traversés sont d'une sauvage grandeur. De nombreux lacs agrémentent ce circuit.
6 h – 13,460 km - Déniv. 800 - Rando Alpine - Repas et boisson tirés du sac. Responsable : Bruno GUERIN
2ème parcours : Vacherie et lac de Saint Grat
C'est une vallée large, verdoyante et boisée que nous découvrirons au départ de la Cascade du RAY jusqu'au lac de St GRAT, paradis des promeneurs, aux rives herbeuses et accessibles, en passant par la vacherie de St GRAT et le gîte d'étape "le Relais des Merveilles"
3 h 30 – 9,1 km - Déniv. 382 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac Responsable : Jean BORELSt.VALLIER- CASTELLARAS de la MALLE-11 juin 2009
St.VALLIER- CASTELLARAS de la MALLE
OUI, Bruno GUERIN aime bien la région de St.Vallier de Thiey, puisque, une nouvelle fois, il nous avait convié au bord du Grand Pré de ce charmant village pour découvrir la
barre rocheuse fermant l'horizon, à l'est. Mais ce n'est pas lui qui nous accompagnera aujourd'hui, sa convalescence ayant été prolongée d'une semaine. Ce sera Jean BOREL qui, sans avoir reconnu le parcours, a bien voulu assurer l'intérim.
Il fait beau, la météo est très bonne et nous sommes 16 dont 6 marcheuses (ça faiblit côté dames !). Nous avons retrouvé quelques revenants et "Cécile, ma fille". Non ce n'est pas celle de Claude NOUGARO, mais la fille de Gérard qui nous accompagnera pour cette rando. Bienvenue Cécile !
Il est 9 h 40, nous partons pour une quinzaine de km et 700 m de dénivelée, directement du village.
Le fil rouge de cette journée sera "la pompe de la piscine de Jean" qui a trouvé le moyen de se mettre en panne juste avant son départ..."objets
inanimés avez-vous donc une âme" ou vous obstinez-vous à embêter les pauvres utilisateurs que nous sommes ?
Après avoir quitté le bitume nous nous engageons sur un sentier abrupte et caillouteux. On se croirait dans l'Esterel.
Le soleil qui s'était voilé au départ est maintenant revenu avec un fort vent de nord-ouest qui nous rafraîchira dans la montée. Pour l'instant, nous progressons à
l'ombre, dans la forêt. Après avoir coupé la route de Caussols, empruntée la semaine passée, nous continuons dans la combe jusqu'à un vieux petit pont où Jean décide de la "pause banane". Un autre
passage plus large a été aménagé au-dessus, soutenu par un mur de pierres ajustées, digne des Incas du Pérou. Joli travail.
Après avoir frôlé la route de Caussols au col du Ferrier, nous prenons une direction sud-est avec un premier panorama vers l'ouest d'où nous découvrons Fayence, les
contreforts de Mons et le Mt.Lachens, sommet du Var.
Première photo de groupe à 1100 m. Jean en profite pour nous faire un topo sur St Vallier.
Seigneurie jusqu'à la Révolution, puis station climatique estivale mise à la mode par les familles de Grasse au
19ème siècle, le village possède des charmes multiples, à la fois historiques et naturels.
Construit sur un plateau calcaire, au bord d'un grand pré verdoyant, et entouré de moyennes montagnes, comme la Montagne de Thiey (1552 mètres) ou le plan de la Malle (1308 mètres), ombragé de
pins, de chênes et de hêtres, Saint Vallier de Thiey est un village bucolique qui plaira aux amoureux du grand air.
Côté patrimoine, Saint-Vallier possède un passé chargé d'histoire, depuis l'époque préhistorique jusqu'à Napoléon.
Dolmens, tumulus et autres oppidum se visitent au camp préhistorique, d'origine celto-ligure, du Castellaras de la Malle.
Saint-Vallier peut s'enorgueillir du passage de Napoléon de retour de l'île d'Elbe (1815), comme en témoigne la colonne commémorative à chapiteau corinthien
avec buste de l'Empereur.
Les gens du cru vous raconteront peut-être la légende de cet astucieux aubergiste qui profitera du passage de Napoléon dans son établissement pour vendre, 20
ans durant, "le verre dans lequel avait bu l'Empereur" et qui enrichi à souhait déserta un beau matin son village et ne réapparu jamais
http://www.provenceweb.fr/f/alpmarit/stvallie/stvallie.htm
A la cote 1158, petit problème pour retrouver le chemin. Au sol, une grande flèche en cailloux nous l'indique pourtant, mais il est si petit alors que nous
sommes sur une large piste. Enfin nous y sommes et nous sortons de la forêt à la côte 1158 devant un magnifique paysage. Un peu en dessous de nous le
grand domaine de la Malle avec ses prairies verdoyantes. En face la barre rocheuse qui nous sépare du plateau de Caussols et enfin la mer ! Oui mais que voyons-nous de la côte ? Après
beaucoup de réflexion il semblerait que nous soyons en face de la sortie du Var, avec la fin de la piste de l'aéroport de Nice, et, au fond, la presqu'île de St Jean Cap ferrat. Mais beaucoup
doutent...
Jolies petites plantes grasses d'un jaune vif, non identifiées hélas, parmi les euphorbes
hérissons, la lavande, la sarriette et le thym. A chaque pas nous dégageons de délicieuses odeurs de garrigue.
Nous continuons la montée pendant environ 200m jusqu'au Castellaras sur lequel Jean nous fera un petit topo.
C'est un oppidum qui servait de lieu de refuge et de tour de guet. Ses dimensions sont impressionnantes. Du nord au sud la muraille
mesure près de 110 m. sur une hauteur de 5 m. et une épaisseur de 4m. Certains blocs qui la constituent font plus de 1 m3. En voila des murs de pierres sèches
pour ceux qui ont regardé "Des racines et des ailes", mercredi soir. Deux fausses portes, visibles de loin, attiraient l'agresseur vers un
endroit complètement fermé où il se trouvait piégé.
Cet ouvrage défensif fut construit entre le V° et le IV° siècle avant notre ère par un peuple celto-ligure qui occupait alors 6
oppida fortifiés dans la région de Grasse : Mauvan,
Castellaras de la Malle, Castel Abram, Castel Vassaou, les Luchons et le Pas de la Faye.
C'est effectivement une belle tour de guet qui nous permet de confirmer notre hypothèse sur la vue vers Nice et son aéroport. A l'ouest, le paysage est caché par le
sommet de la Colle où nous allons monter, encore 20 m de dénivelée.
Jean qui nous précédait revient vers le groupe : " Vous allez avoir un choc !"
Effectivement, lorsque nous arrivons au sommet, nous découvrons un panorama à 360°. C'est magnifique. De plus il fait très beau, le vent, violent
maintenant, a balayé la brume et la vue est très dégagée, du Cap Camarat à l'ouest à la presqu'île de St.Jean- Cap-Ferrat à l'est . La lumière est sensationnelle et les photographes ne
savent plus où donner de l'objectif. L'un d'eux, atteint certainement de l'ivresse des sommets... va jusqu'à photographier des ombres ! (Voir le
bonus).
A nos pieds, la forêt de St Vallier est d'un vert cru.
On voit même les sommets du Mercantour...mais pas le Mt. Mounier !
Les Iles de Lérins se détachent sur le bleu de la mer et une multitude de petits bateaux sont venus se mettre à l'abri du vent à l'est de l'île de Ste.Marguerite.
Le lac de St Cassien, bien enchâssé dans les collines, nous montre toute sa partie orientale.
La vue sur le Catellaras, qui semble tout petit vu d'ici, nous permet de mieux apprécier sa position.
Jean est enthousiaste. Il ne connaissait pas ce sommet, ce qui est exceptionnel !
Mais le vent qui nous bien dégagé le ciel nous oblige à envisager un retrait stratégique pour le pique-nique. Nous commençons la descente parmi les lapiès (voir le
blog de la semaine passée pour la définition)en longeant la barre rocheuse. Pas facile pour les chevilles.
Jean nous conduit un peu en contrebas, à l'opposé de la falaise, dans un petit vallon à l'abris du vent : de l'ombre ou du soleil, au choix. Bien installés nous commençons à nous restaurer après tous ces efforts.
Aujourd'hui, sobriété : pas d'apéritif ni rosé ...mais le gingembre "Duchêne", ouf ! Merci Dominique.
Il est 13 h 30 lorsque Jean donne le signal du départ. Il reste environ 8 km à parcourir mais l'essentiel en descente, le reste en plat. Mais certains ont
fait une bonne sieste et le groupe est en forme. Il fait beau et chaud mais le vent toujours très fort nous rafraîchit bien . Abandonnant les lapiés nous rejoignons un mauvais chemin en forte
pente . Prière de bien regarder ses pieds, sinon...
Nous traversons maintenant une forêt de feuillus au sous-bois herbu d'un vert cru sur lequel le soleil donne des reflets dorés. D'un seul coup, Monique s'aperçoit
que nous avons perdu André ! Le serre-file n'a rien vu. Mais le voici qui sort du bois. Il tentera de faire croire au blogueur de service qu'il était allé photographier des
marcassins !!!!
Voilà, la grande descente est terminée, nous traversons la route Napoléon au col du Pilon à 780 m.
Dernière montée, environ 50 m de dénivelée, et à la cote 834 nous découvrons à nouveau la côte. Le ciel est encore plus bleu que ce matin, plus une trace de brume sur les îles de Lérins, Fréjus et le Cap Camarat.
A la balise 42 nous atteignons la "Croix de Cabris" où nous avions eu l'occasion de passer lors d'une de nos précédentes randonnées. Regroupement et boisson, il reste seulement 3 km., en plat. Même pas un "faux-plat montant" si cher à notre guide.
A 5 km/h nous rejoignons la route Napoléon puis après avoir traversé le village nous retrouvons nos voitures et...changeons de chaussures : soi-disant, le meilleur moment de la rando.
Nous délaissons notre café habituel, trop de vent et de soleil, pour une terrasse bien protégée par un immense platane très provençal. Nous allons certainement l'adopter dans l'avenir.
La restitution des données du GPS nous a donné une moyenne de 3.6 km/h, sur le temps de marche réel, hors arrêts.
Merci Jean d'avoir assuré cet interim, sans nous perdre en chemin et surtout de nous avoir permis de découvrir un des plus beaux panoramas de notre région.
Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Jean Marie CHABANNE et André TUPIN.
La semaine prochaine, Jeudi 18 Juin à 8 h 00 : Des ruines Romaines de l'Apie d'Amic (83) à
l'aire de l'Estérel
en passant par les gorges de l'Avellan. Randonnée classique sur sentiers, chemins et pistes
5 h - 19.400 kms - Déniv. 650 m - Moyen /Médio - Repas et boisson tirés du sac Responsable : Roland COLLOMB
Quelques photos en bonus:
La pause banane

La Colle 1234m-Les Iles de Lérins

La Colle 1234m- Regarde, c'est de là que vient le vent !

La Colle 1234m- Vers l'ouest.

La Colle 1234m- Autre vue mer.

La Colle 1234m-Ah! l'ombre du blogueur, ça fout la trouille !

La Colle, c'est fini, nous quittons le sommet.

Le Plateau de Calern - 4 juin 2009
Le Plateau de Calern
Aujourd’hui Jean Borel nous propose une randonnée
au-dessus de Caussols. Ce sera un parcours « sans grande difficulté » sur le plateau calcaire de Calern.
Il nous
conduira de l'observatoire du CERGA jusqu’au bourg médiéval de Cipières. Randonnée de près de 14 km et 530 m de dénivelé … au moins. Sur la route qui nous mène à Caussols, le
ciel est bien couvert. Heureusement un grand soleil nous attend sur le parking de l’observatoire. Nous voici 16 randonneurs au départ. Jean nous montre le profil de la rando.
« Aujourd’h
ui on déroge au principe
habituel : nous partons en effet du point culminant (alt. 1270 m) puis nous descendrons jusqu’au village de Cipières. Après avoir pique-niqué près du village, nous remonterons ici cet
après-midi ».
Pour sortir du parking, Jean nous fait franchir un premier obstacle. Ce qui ne va
pas sans mal pour certains. Et ce qui met en joie les copines ! Solidarité oblige ! Puis Jean nous conduit au point G,
comme Géodésique. Et nous parle du C.E.R.G.A. (Centre d'Études et de Recherches Géodynamiques et Astronomiques). Le centre se visite. On y voit des interféromètres, des télémètres, des astrolabes
et même un télescope de Schmidt. Ce centre d’études est spécialisé dans l’observation des mouvements de la terre.
« Nous sommes ici sur le plateau de Calern. Il forme un prolongement – surélevé de 200 m – du plateau de Caussols. Plateau de Caussols où nous fîmes une rando-resto le 21 avril 2005 ! », nous dit Jean. Quelle mémoire ! « Les calcaires massifs qui composent le plateau de Calern atteignent par endroits une épaisseur de 450 m. Son modelé est principalement commandé par les phénomènes karstiques (érosion des calcaires par l’eau et le CO2). ».
Après avoir fait un tour
d’horizon et découvert les sommets qui nous entourent, nous commençons à marcher à travers le plateau. Le ciel est dégagé, le soleil brille. Par bonheur une forte brise nous rafraîchit. Nous
passons devant une doline. (Petit rappel : Une doline est une
petite dépression, créée par l'effondrement du sous-sol calcaire). « Sur le plateau de Calern, des dolines on en verra partout ». Le sol est recouvert de rochers calcaires qu’on appelle lapiés. (Petit rappel : Les lapiés
sont des roches burinées de profondes cannelures, de cavités tourmentées, séparées par des crêtes aiguës et souvent coupantes). Attention les pieds !
Nous ne tardons pas à nous arrêter pour notre pause casse-croûte. « A présent nous passons sur l’autre versant, nous dit
Jean. Nous allons descendre dans la vallée du Loup ». et nous voilà repartis. Mais que se passe-t-il soudain ? Annie a fait une mauvaise chute. Elle s’est mise à
courir vers le groupe de tête pour rejoindre Jean. En trébuchant, elle s’est blessée à la jambe. Jean met un genou à terre, sort sa pommade miracle et lui prodigue des soins attentionnés. De
toute évidence Annie souffre beaucoup. Ce qui a le don de faire rire ceux et celles qui l’entourent. Quelle tristesse ! Mais Annie repart sans
une plainte. Quel courage ! A présent nous apercevons à l’horizon, devinez quoi !
Mais oui, c’est lui, c’est bien lui, le Mont Mounier ! Flanqué sur sa gauche du Petit Mounier. Puis nous pénétrons dans un bois de pins. Le sentier est ombragé. Un peu de fraîcheur, que
c’est agréable ! « Regardez bien le Mont Mounier !
Après, vous ne le verrez plus ! » C’est donc avec émotion que nous jetons un dernier regard
sur ce sommet splendide, témoin de nos exploits de juin 2008. Puis nous voici à nouveau à découvert. Nous marchons au milieu d’une prairie sèche mais couverte d’une multitude de fleurs,
parmi
lesquelles
une variété de lupin (« micantrophe » dixit Jean-Marie) et la fameuse bourrache, chère à Françoise. Le parfum du thym et de la lavande nous
accompagne. Des blocs de pierre sont couronnés d’églantiers en fleurs. Quelle splendeur !
Jean nous annonce : « Nous arrivons à une borie. Vous allez voir, c’est une suite grand
luxe ! » Effectivement c’est en fait un ensemble de deux bories que chacun s’empresse de visiter. A
l’intérieur, Jean-Marie découvre une nichée de chauves-souris. Dont le gris (gris souris) est en parfaite harmonie avec le gris du
calcaire. Puis nous poursuivons
notre descente jusqu’au point près duquel nous pique-niquerons tout à l’heure.
« Ceux qui ne veulent pas descendre jusqu’à Cipières peuvent nous attendre ici ». Car si descendre n’est pas un problème, après être descendus, il faudra bien sûr remonter. Ils (ou elles ?) sont
5 à renoncer à visiter le village de Cipières. Dommage pour elles ! Nous ne tardons pas à apercevoir le village au détour du chemin. « Vous allez voir, nous dit Jean, c’est le pays des cerisiers et des amandiers ». Puis il nous raconte : « Le village de Cipières, dominé par la masse imposante de son château, surplombe la vallée du Loup. La baronnie de Cipières
passera au fil des siècles, aux mains de Maisons importantes, dont celle de René Le Grand Bâtard de Savoie, oncle du roi François 1er.
Outre son château, la commune possède également de belles maisons cubiques, un village ancien aux ruelles pittoresques, la chapelle St Claude (XVIIe siècle) à la magnifique grille en fer forgé et l’église paroissiale St Mayeul (XVIè - XVIIè siècles) dont le clocher est surmonté d’un très beau campanile. »
Nous pénétrons dans Cipières. Jean nous dit le plus grand bien du restaurant du
village. Nous le découvrirons peut-être lors d’une prochaine rando. Puis nous nous engageons dans les ruelles ombragées. Nous empruntons la Rue Longue, en
évitant prudemment la rue « Roumpe Cuou ». Nous avons déjà une blessée, inutile de jouer les casse-cous ! Nous admirons la vue sur la
Montagne du Cheiron qui domine le village de Gréolières. Puis nous contournons le château et reprenons le chemin du retour. Certes, nous avons parcouru plus de la moitié de notre randonnée. Mais
peut-être avons-nous « mangé notre pain blanc », car à présent ça va grimper. Et le soleil tape ! Et il n’y a pas la moindre ombre ! De fait la grimpette nous paraît un peu
longuette. Enfin nous rejoignons le petit groupe des « petites jambes ». Nou
s nous installons dans l’herbe ou sur des rochers. Certains choisissent l’ombre, d’autres préfèrent le soleil, car le
fond de l’air est frais. Nous sommes ici au-dessus du vallon des Pesses. Nous savourons notre déjeuner, bien mérité… comme toujours ! Des nuages font leur apparition dans le ciel.
« Ce sont des entrées maritimes ! » Tant mieux, nous aurons de l’ombre pour grimper ! Nous reprenons la montée vers l’observatoire. Le ciel hélas est
à nouveau dégagé et le sentier bien ensoleillé. Nous marchons parmi les blocs de calcaire. Jean nous encourage : « On s’arrêtera à l’ombre ! »
Mais
l’ombre
tarde à venir et notre groupe s’étire. A l’arrière, certains (certaines ?) décident de s’arrêter pour se désaltérer. Nous les attendons patiemment avant de poursuivre. Enfin voici un arbre
secourable qui nous offre son ombre. Arrêtons-nous cinq minutes ! Jean nous rassure : « On a fait le plus dur ! A présent une brise va nous caresser le visage ! » Des caresses, une brise fraîche, il n’en faut pas plus pour nous décider à repartir. En chemi
nant, nous passons devant
deux puits. Chacun se presse pour apercevoir l’intérieur. Ce sont des puits profonds mais bien remplis d’eau. Un peu plus loin, nous découvrons la Grotte du Tombeau. P
ersonne ne se bouscule pour la visiter ! Un peu plus loin encore, à la cote 1246 m, (décidément ce plateau est plein de richesses
souterraines) voici l’Aven d
es Baudillouns. Bien connu des spéléologues, son puits d’entrée est cerné par un grillage, afin de protéger bêtes et
hommes d’un abîme de plus de 80 m ! Au-delà de ce point un réseau complexe de méandres et de galeries amène le spéléologue à une profondeur de - 433 mètres ! Nous ne visiterons pas.
Nous terminons notre grimpette, atteignons le sommet et le parking. Puis en route pour St Vallier-de-Thiey où nous prenons un pot … bien
mérité !
Merci Jean pour cette très belle randonnée, aux parfums enivrants.
Merci aux photographes : Jean BOREL, Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.
Encore quelques photos :
Parcours d’obstacles
Randonneurs
en débandade
Plateau de
Calern
Que de
pierres !
Jean à genoux devant Annie
Pose devant
la borie
En visite à
Cipières
Prochaine randonnée : Jeudi 11 Juin
à 8 h 00 : SAINT VALLIER DE THIEY (06) - L'Oppidum du Malle.
Ce que l'on prend de loin pour un éboulis gigantesque se révèle être l'enceinte
fortifiée de l'oppidum construit plusieurs siècles avant notre ère. Panorama exceptionnel.
4 h 15 – 14,800 km - Dénivelé 600 m - Moyen/Médio –
Repas et boisson tirés du sac
Responsable : Jean BOREL