De Seillans à Callian : 28 octobre 2010
De Seillans à Callian
Aujourd’hui nous devions randonner avec Roland, au-dessus des Gorges du Var et de la Vésubie. Mais hélas, Roland est indisponible. Jean nous propose
donc, en remplacement, une grande classique : le circuit des villages perchés, de Seillans à Callian.
Nous voici 20 randonneurs au départ de Seillans. Jean nous précise que nous allons faire aujourd’hui une « rando linéaire ». Autrement dit, pas une rando en boucle.
« Ecoutez bien ! Les chauffeurs vont conduire leurs voitures à l’arrivée : Callian. Puis Daniel ramènera les chauffeurs en bas de Seillans, près de la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau ». Car entre temps les passagers (des voitures) auront commencé à marcher. Et pourquoi donc ? « Parce que nous n’allons vous attendre ici, au risque de prendre froid » répond Jean.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les 5 chauffeurs partent à
Callian.
Pendant ce temps, Jean emmène son groupe musarder à travers Seillans.
Il leur parle du village : « Seillans est classé parmi les plus beaux villages de France. Ce site médiéval étonne par son labyrinthe de ruelles pavées, de porches rustiques, de cours
ombragées et de fontaines anciennes. Les maisons, échelonnées en gradin, mélangent harmonieusement les couleurs ocres et rousses.
De nombreux artisans d'art s’y sont installés et l'illustre peintre surréaliste Max Ernst y a passé les 10 dernières années de sa vie ».
Puis le groupe attaque la descente en direction de la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau. Il fait bon, le soleil brille et la descente est gentille. (J’en parle d’autant mieux que je ne l’ai pas faite !)
Avant d’atteindre la chapelle, Jean marque une pause. A quelques mètres, se trouve le parking que doivent rejoindre Daniel et les chauffeurs. Justement les voici qui
arrivent !
Puisque nous voici tous réunis, il est temps de prendre la photo de
groupe, avec en arrière-plan le village de Seillans.
Puis Jean nous dit : « Comme vous êtes fatigués, on va faire la première pause ». Nous arrivons à la chapelle Notre-Dame de l’Ormeau. Nous posons nos sacs et cassons la croûte au soleil.
Jean nous parle de la randonnée : « C’est un parcours semi urbain,... en pays civilisé (??). Nous allons voir quatre villages perchés : Seillans (c’est fait,… sauf pour les
chauffeurs), Fayence, Tourrettes et Callian ».
« On repart. Maintenant on va suivre l’ancienne voie ferrée ». Nous voici sur le chemin de la gare. Un chemin plat … et même goudronné ! Quel confort ! Ici, pas besoin de regarder où l’on met les pieds !
Nous passons devant l’ancienne gare de Seillans. Puis nous quittons la zone urbanisée et pénétrons dans un bois.
« Ici, juste après le talweg,
nous changeons de commune » nous dit Jean. « Nous passons de Seillans à Fayence ».
Nous avançons à un rythme soutenu. Le groupe s’étire.
A tel point que Jacky, serre-file, est obligé de donner du sifflet. Jean nous fait arrêter pour attendre les traînards : Danielle et Mikael, qui marchent tout en ramassant des champignons. Ils ont déjà amassé une assez belle récolte.
Dans notre parcours semi urbain, nous voici à présent à la campagne. Pour preuve, nous marchons au son des tronçonneuses !!
Bientôt nous franchissons un pont romain. C’est l’occasion d’une pause
photo.
A présent nous attaquons une petite grimpette. Sur un large chemin bien
ensoleillé.
A gauche, un magnifique agave dresse son « asperge » géante
vers le ciel.
Nous atteignons le lieu-dit « Le Banégon », point culminant (412 m) de la journée.
Un peu plus loin, nous arrivons à la chapelle Saint
Roch. Comme l’indique une pancarte, « La chapelle Saint Roch apparaît au XVIe siècle. Elle était à cette époque
desservie par des Carmes avant que ceux-ci ne s’installent à Notre Dame des Cyprès en 1652. Après sa donation à la commune, elle fut rendue au culte en
1838 ».
Nous marquons une pause. Jean nous parle de Fayence, notre deuxième village perché.
« Juché sur un promontoire, Fayence était entouré autrefois d’une enceinte fortifiée.
Au XIIè siècle, le village appartient aux évêques de Fréjus qui y édifient un château. Dépeuplé par les Sarrasins et par les brigands, Fayence ressuscite au XVè siècle lorsque les habitants de Callian s’y installent après la destruction de leur village en 1391. Du château, il ne reste que la tour de guet. Dans le bas du village, le vieux Fayence étire ses calades (ruelles en pente) tortueuses et étroites, qui mènent à l’ancien four à pain du Mitan et à de nombreux andrônes (passages couverts reliant et séparant deux maisons par une troisième) ».
« Maintenant on va descendre dans la vallée de la Camandre. Après, ce sera une des difficultés du parcours : la remontée sur
Fayence ».
A présent nous attaquons une descente à travers bois. C’est un sentier avec des cailloux et des racines glissantes, comme on les aime.
« Maintenant on va remonter
vers Fayence ». Ce n’est qu’une petite grimpette. Bientôt nous atteignons l’entrée de Fayence. Nous marquons une pause pour admirer la vue sur la vallée.
Nicole pose une question à Jean : « Est-ce que d’ici on peut voir Seillans ? » Jean est ravi de la question. « Nicole s’intéresse à la rando. Ce n’est pas comme certains ! ».
Jean consulte sa carte. Et, après avoir « tiré l’azimut », il annonce : « Non, Seillans est caché. On ne peut pas le voir. La chapelle là-bas,
c’est Notre-Dame des Cyprès ». Nicole, ainsi que tous ceux qui s’intéressent à la rando, remercient Jean.
Nous pénétrons dans Fayence. « Suivez la calade ! » nous dit Jean. (calade : voir plus haut). Nous atteignons la place du marché. Où nous apercevons le café où nous prîmes bien souvent un pot. Et que nous apprécions pour sa vaste salle, sa belle vue et son aimable serveuse. « Qui avait tant de mal avec les euros » se souvient Jean.
Puis nous progressons dans de petites ruelles en contrebas de la rue principale. A la sortie de Fayence, nous prenons la direction de Tourrettes.
« On va rejoindre Tourrettes. Et nous pique-niquerons sur la place de l’Horloge » nous dit Jean.
Nous voici très vite à l’entrée du village. Nous laissons sur la droite
le château. Puis nous grimpons dans les petites ruelles de Tourrettes. Et nous voici arrivés sur la place de l’Horloge qui domine le village.
Jean nous parle de Tourrettes :
« Bien que limitrophe de
Fayence, Tourrettes a mené une existence autonome au cours des siècles.
Le village offre un aspect très pittoresque
par l’étroitesse de ses rues et l’originalité de son château, réplique exacte de l’Ecole des Cadets de Saint-Pétersbourg. Construit en 1833 par le général Fabre
à son retour de Russie, le « château du Puy » sera sa demeure jusqu’à sa mort en 1847. Au début du XXe siècle, Tourrettes tirait l’essentiel de ses ressources de la vigne, de l’olivier et du mouton. L’aérodrome militaire, installé en 1935 sur les communes de Fayence et de Tourrettes, a été transformé en
centre de vol à voile. Il est classé premier d’Europe ».
Il est à peine midi, mais Jean annonce :
« L’heure du pique-nique a sonné ! ». Nous nous installons confortablement sur les bancs ou les murets qui entourent la place de
l’Horloge. Au soleil, avec vue sur la vallée et le château. Quel pique-nique royal !
En prime, nous avons même droit au vol silencieux d’un planeur, qui plane avec élégance au-dessus de nos têtes. Sans oublier le café, les chocolats et le gingembre pour terminer en beauté notre
déjeuner. Le bonheur !
Il n’est que 12 h 45. Pourtant Jean s’écrie : « Départ dans cinq minutes ! » Puis il ajoute : « On a dépassé un peu la moitié du parcours. On en a fait les 7/15ème ».
Nous flânons quelques instants dans Tourrettes, admirant l’Eglise St
André du XIè siècle, les toilettes publiques, fort appréciées et le lavoir devant lequel nous nous regroupons.
Puis nous attaquons la descente.
Nous franchissons un ruisseau puis remontons une large piste à travers
bois. Par delà les arbres, on aperçoit sur la droite, le village de Tourrettes et à gauche, le château.
Un peu plus loin, Jean nous arrête. Ceux qui le souhaitent peuvent grimper à travers bois, pour aller voir les ruines d’un village médiéval. Il n’en reste que les vestiges d’un
château, autrefois place forte qui protégeait le village de Callian. Certains s’en vont crapahuter dans les bois pour voir les restes d’un
donjon. D’autres, insensibles aux vieilles pierres sans doute, préfèrent ne pas prendre de risques.
Jean nous annonce : « On a atteint les 9/13ème du parcours ». Entre les7/15ème et les 9/13ème du parcours, cela fait quelle distance ?? Pas facile de suivre notre progression, Jean, si tu changes tout le temps de dénominateur !
Nous poursuivons notre chemin. A travers les arbres, on aperçoit un village.
« C’est Callian, dernier village perché de notre parcours » nous dit Jean. « Et le village derrière, c’est Montauroux, le dernier des cinq villages perchés ». Mais nous n’irons pas jusque là.
Nous attaquons une descente à travers bois. Un peu raide, et surtout caillouteuse et glissante. Attention à ne pas se déconcentrer à quelques minutes de l’arrivée !
Enfin nous atteignons le bas de la côte. Nous traversons la route. Et
c’est une nouvelle photo de groupe, avec cette fois-ci en arrière plan le village de Callian.
Jean nous dit quelques mots du village : « Perché sur un contrefort rocheux, Callian déroule ses ruelles en spirale jusqu’à son château, dont les tours datent du XIIe siècle. Le village compte de nombreuses églises et chapelles. La plus ancienne, la chapelle Notre Dame des Roses, contenait de nombreux vestiges romains.
Au pied du château, la chapelle
romane des Pénitents accueille de nos jours expositions et concerts classiques tout au long de l’été. Enfin, l’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption, au clocher
quadrangulaire en tuiles vernissées, abrite les reliques de sainte Maxime ainsi que des retables, des tableaux et des ex-voto ».
« On est à l’endroit le plus bas : 223 mètres » nous dit Jean. « A présent on va monter de 120 mètres. Et ce sera fini ! »
Nous suivons une petite route goudronnée qui descend vers la Camiole.
Jean nous prévient : « Il va y avoir un petit gué à traverser. Attention ! Les plots glissent ! ».
« Attention, voiture !! » La voiture franchit le gué, sans nous éclabousser. Et nous traversons à notre tour, sur les plots.
Encore quelques centaines de mètres et nous attaquons la dernière
difficulté du jour : la grimpette finale sur Callian.
Beaucoup d’entre nous la connaissent bien, cette côte finale. Bien
raide, bien régulière. En fin de randonnée, quel excellent test d’effort !
Nous n’arrivons pas tous en même temps, mais qu’importe.
Rendez-vous au bistrot ! Où nous attendrons nos valeureux serre-files, Daniel et Jacky, partis chercher la voiture de Daniel à
Seillans.
Au total, nous avons fait 16 km avec un dénivelé positif (les grimpettes) de 500 mètres et négatif (les descentes) de 580 mètres.
Pour terminer cette belle journée, nous nous retrouvons autour d’un pot bien mérité. Une belle journée s’achève…
Merci Jean pour cette très agréable et très jolie randonnée.
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Sur l’ancienne voie ferrée
Dans les bois
Grimpette (arrière-garde)
Prochaine randonnée : Jeudi 4 Novembre à 8 H 00 : Les Sommets des Grosses Grues dans l’Estérel (83)
Deux circuits permettant une découverte à 360 ° sur la côte méditerranéenne, l’arrière pays et l’Estérel.
1er parcours : L : 14 Km – Dénivelée : 550 m – D : 5 H 00. Niveau : Moyen Alto
2ème parcours : L : 14 Km – Dénivelée : 300 m – D : 4 H 30. Niveau : Moyen Médio
Repas et boisson tirés du sac et pris en commun avec les deux groupes.
Responsable : Roland Collomb : 06.12.88.19.76
Pique-niqueurs
Sumac
Magnifique olivier
L'Audibergue-21 octobre 2010
L'AUDIBERGUE
En passant par chez Huguette
Première rando –restaurant de la nouvelle saison.
A la demande générale… Jean avait choisi le restaurant "Le Christiana" chez la fameuse Huguette, à Andon. Ceci impliquait, bien sur, de grimper jusqu'à l'Audibergue à 1642 m. Il y avait 5 ans qu'Huguette nous attendait et il était donc temps de revenir goûter à ses délicieuses préparations. Cinq ans, cela signifie beaucoup de nouveaux marcheurs ne connaissant pas ce lieu gastronomique unique.
C'est par un petit 0° centigrade que 24 marcheuses et marcheurs, grelottant, se rassemblèrent sur le petit parking du Pont du Loup,
près de l'odorante station d'épuration. En fait nous devions être 25 mais Christiane, dont c'était le retour dans le groupe s'était trompée d'une heure…
Avant de passer aux choses sérieuses, Jean nous présenta Jo, l'épouse d'un de ses anciens collègues, de passage dans la région. L'époux, grippé, était resté au chaud.
Fort de notre précédent passage par l'Audibergue où nous avions rejoint les voitures à la nuit, Jean avait choisi un nouvel
itinéraire avec un retour réduit : en tout, 13,5 km et 620 m de dénivelée.
Il avait prévu une organisation remarquable avec séparation en deux groupes : des petites jambes attaquant directement, mais tranquillement, la montée sous la direction de Daniel
et un autre groupe devant conduire les voitures à Andon et rattraper les petites jambes au sommet de l'Audibergue. Bien pensé, mais les neurones des marcheurs étaient eux aussi
complètement bloqués par le froid. Ceci entraîna un petit moment de confusion bien vite maîtrisé par Jean et Daniel et nous pûmes prendre la photo des 10 qui allaient
attaquer directement la montée alors que le 2ème groupe remontait en voiture pour aller à Andon.
De plus, l'infirmerie étant bien pleine, 8 marcheurs provisoirement hors forme, mais qui n'avaient pas perdu leur coup de fourchette, devaient directement nous rejoindre au restaurant.
Il était 9 h, à Andon, après une photo de groupe quand les 14 autres marcheurs prirent le départ. Très vite Jean nous arrêta : "nous allons avoir une petite difficulté topographique car un "gaulois" du pays a annexé le
chemin en le barrant d'une chaîne. Nous pourrions passer outre mais j'ai choisi de faire un petit détour pour éviter toute confrontation".
En fait nous avons effectivement bien vu une chaîne et un panneau propriété privée, chaîne gaillardement
franchie. Un peu plus loin, un autre propriétaire, plus soucieux du bien commun, avait posé un panneau "Attention chevaux" mais en respectant le sentier par l'installation, de
chaque côté,d'une protection électrique. Il n' y a pas que des c… dans ce joli pays. Jean nous montre le sommet de l'Audibergue où on distingue les poteaux des remontées mécaniques. C'est là que
nous allons.
Il fait toujours très froid, la gelée blanche décore joliment les grandes herbes et le chemin est plat et… à l'ombre; finalement nous attendons impatiemment la montée pour nous réchauffer.
Nous arrivons à la bifurcation où les "Petites jambes" ont rejoint l'itinéraire. Le panneau du Conseil
général a été complété par une interdiction de passer vers Andon : toujours le même "accapareur".
"Je vais vous donner quelques renseignements sur l'Audibergue " nous dit Jean :
Bastion méridional des Préalpes, la montagne de l'Audibergue se présente sous la forme d'un interminable épaulement Est-Ouest qui domine la vallée du Loup au Nord et la région grassoise au Sud. On observera le saisissant contraste qui oppose le flanc méridional, abrupt et désertique, à l'ubac couvert d'une superbe forêt de conifères. En raison de sa situation maritime et de cette différence de couverture végétale peuvent naître des troubles climatiques dont la manifestation la plus classique sera la brume tenace qui hante parfois la crête dénudée de l'Audibergue : s'accrochant perfidement aux falaises calcaires qui surplombent le plateau de la Colle, elle enveloppe alors la montagne d'une chape ionisante. La station de ski de l'Audibergue se mue l'été venu en site omni-sports où cohabitent parcours de VTT, épreuves de trial et bien sûr randonnées à pied ou à cheval. Précisons que durant l'été, le télésiège de la Moulière, ouvert en juillet-août, facilitera l'accès au sommet
Cf.randoxygène-cg 06
Puis nous commençons la montée qui s'avèrera assez raide, sur un chemin difficile : 40 % pierres, 40 % terre et 20 % racine, le tout
bien mouillé. Il fait toujours froid car nous sommes toujours côté ubac, sous les superbes sapins et le soleil n'est pas encore assez haut pour chasser l'ombre.
Des lichens nombreux et variés entraînent Jean-Louis et André dans une discussion de spécialistes ce qui commence à énerver gentiment Michel, notre serre-file. Puis ce seront les amateurs de champignons qu'il doit remettre sur le doit chemin. Et on commence à parler de fouet et autres accessoires pour équiper nos serre-files !
Il est temps de trouver un emplacement ensoleillé pour la" pause banane" mais Jean réfute la proposition qui lui est faite : "Tout ce qui sera monté ne sera plus à faire". Et nous continuons donc à la recherche de notre soleil.
Ouf ! nous y sommes. 10 h 20 et 1250 m. Le petit déjeuner étant déjà loin, nous apprécions cette petite restauration. Mais très vite, certains commencent à repartir et Jean les stoppera, "Huguette ne nous attend qu'à 12 h 30, nous avons tout notre temps", mais ces marcheurs pressés doivent craindre que les "Petites jambes" ne boivent notre apéritif !
Finalement nous repartons, le chemin est toujours aussi mauvais et glissant jusqu'au moment où nous
sortons du bois dans une zone bien caillouteuse où ne poussent que quelques arbustes.
Mais la vue vers le nord est superbe avec le Mercantour, tout au fond et dont les sommets ont commencé à
blanchir. Jean nous montre le Gelas et l'Argentera, ce dernier en Italie. En premier plan le sommet de l'Aiglo où nous étions en Juin, le site de
Castellaras visité il y a 4 ans et la station de Gréolières.
Tournant le dos à toutes ces merveilles, nous continuons plein sud vers notre objectif. La pente est
toujours forte comme en témoigne la photo ci-dessous mais la progression est plus facile car nous sommes sortis de ce sentier glissant.
Nous avons retrouvé le plein soleil, il fait chaud et à partir de maintenant nous n'arrêterons plus
d'adapter notre habillement à l'exposition au vent. La montée a été rapide et même le chef a beaucoup transpiré : c'est lui qui se cache sous ce
mouchoir.
Nous avons maintenant quitté la zone de taillis, c'est le grand désert de pierres qui nous accueille. Nous ne sommes pas loin de la ligne de crête. C'est Jean-Louis qui le premier découvrira le groupe des petites jambes, très étiré et progressant vers le sommet. Nous sommes à 1420 m d'altitude, ils ont 200 m de dénivelée d'avance : belle progression, nous sommes maintenant certains de ne pas les rattraper. Il n' y a plus de "Petites jambes", tout fout le camp ma bonne dame !
Poursuivant notre progression et après avoir contourné une dolline, presque aussi chère au cœur de Jean que le Mt.Mounier…et les arêtes sommitales,
nous atteignons la ligne de crête où il souffle un petit vent frisquet. Certains se rhabillent mais il reste encore une centaine de mètres à monter et de quoi se réchauffer. A l'est, les îles de
Lerins et devant nous l'Esterel et le lac de St Cassien dans la brume. Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous verrons la Corse!
Pour nous aussi, la montée finale dans les cailloux se fera par un groupe très étiré qui se
rassemble à la balise du sommet. Rhabillage pour les irréductibles et photo bien méritée. Mais notre groupe a subitement augmenté et regardez bien , des "estrangers" (ils viennent de Marseille)
se sont mêlés à nous. Ah ! la grande famille des randonneurs.
La falaise au sud est abrupte mais au nord, le paysage est superbe et on voit…le Mt.Mounier.
Il ne reste plus qu' à descendre et selon Jean " il y a trois options : nous pouvons descendre tout droit sous le téléski du Signal, c'est le plus rapide, environ 700m dans les cailloux ou bien faire de grands lacets à gauche du téléski, toujours dans les cailloux".
"Et la troisième option ?" demande une petite voix dans le groupe.
"Il n'y en pas", répond Jean.
En fait il y en a bien une, parfaitement matérialisée sur la carte. Elle emprunte la
piste rouge qui descend sous le téléski de l'Aups. C'est elle qui figure sur le tracé; elle est plus facile mais plus longue et arrive à l'autre
extrémité du parking.
Nous nous engageons donc sous l'autre téléski, impressionant, et chacun va adapter son style : Jean
digne et tout droit dans ses bottes, directement sous le téléski, un groupe de fantaisistes courant dans de larges virages et enfin un groupe
raisonnable, prenant son temps avec précaution.
Lorsque les premiers arrivent à 300 m du restaurant, ils tombent sur un petit groupe dans lequel, Daniel,
Jacky et Nicole entourent Ginou qui est tombée. Dans la chute, ses lunettes de soleil ont heurté son visage. Lorsque nous arrivons les premiers soins lui ont été donnés par
Jacky et elle en est au stade des granules d'Arnica qui, hélas n'empêcheront pas les hématomes. Mais
pas d'autres bobos et bien qu'un peu sonnée, elle parcourra les derniers mètres jusqu'au restaurant. Nous avons retrouvé nos huit amis du "convoi sanitaire" (dixit Jean BOREL) : Jacqueline,
Janine, Annie, Nicole, Bruno, Claude, Dominique et Pierre.
Il était midi lorsque nous nous sommes arrivés, le temps de reprendre une photo, de se changer, de se
donner un coup de peigne et une touche de rouge à lèvres (pour les dames seulement, vous avez bien compris) à 12 h 30 nous étions à table, Kir à la main.
Le restaurant d'Huguette est rempli tous les midis et en toute saison pour les gourmets venus déguster la cuisine préparée par la patronne. Tout est frais, préparé le jour même. Pour cela Huguette se lève à 4 h chaque matin. Sur ses fourneaux, des énormes marmites laissent s'échapper des parfums de cuisine du temps où l'on laissait mijoter les petits plats. Et la quantité !!!!
Pour nous, le menu de base d'Huguette est immuable :
Crudités
Charcuterie de campagne
Viande avec assortiment de légumes
Plateau de fromages
Pâtisserie
Vin et café
Quand on parle charcuterie de campagne chez Huguette, outre le traditionnel plat de jambon, saucisson, c'est la grosse terrine de
pâté de campagne et l'énorme pâté de tête. Quant à la viande, il y en deux, bien sur, un délicieux gigot haricot et un tendre bourguignon.
Le plat de légumes est un festival : petits farcis d'oignons et de poivrons, beignets,
ratatouille, frites. Quant au plateau de fromages, un choix complet avec une brousse locale odorante et goûteuse.
Lorsque arrivent les déserts certains regrettent d'avoir trop mangé avant, mais les plus gourmands auront largement leurs deux parts de tartes variées : un régal !
Voilà un compte-rendu de rando bien agréable à écrire. Le blogueur de service risque un peu de baver sur son clavier.
Bien cachée derrière ses lunettes de soleil pendant tout le repas, Ginou nous dévoilera son visage, au dessert, impressionnant, mais le blogeur refusera de publier la photo.
Bon c'est pas tout ça il faut repartir. Il ne reste plus que 2 à 3 km à faire mais il est
quand même 15 h 20, presque trois heures à table. Après avoir salué nos amis qui rentrent en voiture et qui nous ont laissé Nicole
résolue à rejoindre Andon, nous reprenons la route. Daniel propose galamment à Ginou de porter son sac . Mais Chantal s'adressant à Daniel lui déclarera " N'en
fait pas trop pour un simple coquart" !!!!
Jean nous prévient " La descente que nous allons aborder est très caillouteuse, faîtes très attention ".
Effectivement ce n'est pas très facile et quelques retardataires, encore en pleine euphorie gasronomique, se font admonester par le serre-file Jacky. Où on reparle de fouet et
d'aiguillons. Décidément, les serre-files sont aujourd'hui très énervés.
A travers bois nous descendons vers la source du Loup, complètement à sec et après une petite remontée, nous atteignons la route et très rapidement le village d'Andon.
Merci Jean, tous les nouveaux randonneurs qui ont découvert l'Audibergue ont été ravis…et repus, ainsi que les anciens qui ont pu évoquer des souvenirs.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude , Jean-Louis .
La semaine prochaine, le jeudi 28 octobre prochain, à 7 h, rando au départ de
Chaudan.
(vallée du Var).
Important:
1) Munissez vous lors des randos de votre licence FFRP.
2) Pour les deux parcours de Chaudan, nous
traverserons un "pierrier", il est
donc OBLIGATOIRE de porter des chaussures de montagne, montantes, pour des
raisons évidentes de SECURITE.
1er parcours : Le Collet d’Huesti (responsable
Roland)
16km100 - déniv : + 980 m - Moyen / Alto
2 ème parcours : La Chapelle ruinée de St Barbe (responsable Jean)
11km 600 - déniv : + 750 m - Moyen / Médio
Repas tiré du sac et pris en commun à la Chapelle ruinée de St Barbe.
Le sentier s’élève très rapidement, en traversant une oliveraie, pour surplomber
la typique vallée du Var. Nous dominons les villages de Plan du Var, St Martin
du Var, Bonson, Gilette, Tourette Levens, Carros.
Nous pouvons admirer les Trois vallées : du Var, de la Tinée et de la Vésubie.
Puis progressivement nous découvrons le massif du Mercantour et la Madone
d’Utelle.
Pour le casse croûte le rendez vous est à Villette, petit hameau très
pittoresque, près des vestiges de la Chapelle St Barbe.
Rando seulement par beau temps. (Sol glissant si
humide)
Parcours voiture:
Prendre l’autoroute en direction de Nice, puis continuer en direction de
l’Italie.
Sortir à St Isidore. Prendre la vallée du Var RD 6202 jusqu'à Plan du Var. Puis
continuer sur RD 6202 jusqu'à Le Chaudan. Stationner sur le parking à doite.
90 km x 2 = 180 km A/R soit 180x0.2= 36€ + 12€ autoroute soit 48€ par voiture
Le "pot" sera pris au bar "des deux Vallées", au Plan du Var.
Quelques photos en bonus
Brrr ! c'est complètement givré !
Randonneurs disciplinés
Retournez-vous vite pour admirer le paysage
Les "petites jambes" gravissent les derniers mètres
Le versant sud
Descente : le style "grands lacets"
Descente : le style "petites jambes"
Objectif atteint : enfin le Christana
Quel plaisir de retrouver Bruno parmi nous !
Régalez-vous !
Repus et souriants
Pas trop dur la vie de retraité ! Photo à ne pas montrer aux lycéens qui manifestent.
Un blogueur sous surveillance
Ouf ! enfin arrivée
CADIERES DE BRANDIS
14 octobre 2010
CADIERES DE BRANDIS
Aujourd’hui Roland ,de retour a prévu de nous emmener aux Cadières de Brandis. Jean avait ajouté un parcours plus court, pas
forcément pour des jambes plus courtes….
Le départ fut perturbé à cause du blogueur du jour, qui s’est planté dans la lecture de l’itinéraire et est allé au delà de Castellane pour s’apercevoir qu’il n’était pas sur la bonne route. Après un appel téléphonique à Roland la voiture et ses cinq occupants sont arrivés avec un retard non négligeable.
Cette mésaventure a vous le verrez désorganisé la journée.D’abord la photo de groupe traditionnelle n’a pu être prise au départ.
Roland donne les explications : le premier groupe doit faire une boucle, en marchant plus rapidement , alors que le second opérera un aller et retour vers les Cadières pour revenir au point de pique nique commun. Ce n’est donc pas un parcours petites ou grandes jambes, mais pour jambes plus ou moins rapides…
Voici le texte, ô combien romantique que Roland avait proposé pour présenter la rando et qui n’a pu paraître dans le dernier blog : « Qui n’a jamais rêvé de visiter un château légendaire perdu au milieu de lulle part ? Qui n’a jamais entendu les vents lui apporter des légendes venues du fond des âges ? Toutes ces envies, tous des rêves, seules les Cadières de Brandis sont capables d’apporter tant de frissons visuels. Dominant le Verdon à plus de 1545 mètres elles marquent le paysage et la rando offre des vues remarquables sur cette curiosité géologique et sur les sommets avoisinants, et en option, pour les plus attentifs une cure de rajeunissement de 40 millions d’années…mais restez à l’écoute »
Le premier groupe a dû partir, pour le "grand frisson visuel sans attendre les
retardataires.
Le second groupe mené par Jean et Jacky, aujourd'hui serre file esseulé, attend.
Une fois arrivés, trois retardataires partent rattraper le premier groupe, de finalement 13 randonneurs et les deux autres se sont joint au second groupe de 12, piloté par Jean.
Le parcours commence, pour les deux groupes par une montée raide au dessus de la vallée du Verdon.
Arrivés au col de Bernaiche replat où aura lieu le pique nique, Roland nous dit « vous avez fait le plus difficile », ce qui, comme à l’habitude, en laisse certains septiques et propose la pause casse-croûte.
Il en profite pour nous donner des explications botaniques sur des plantes qu’il a ramassé en chemin : de la lavande , du genêt à balai , du pin sylvestre, une feuille de chêne pubescent et une feuille de sorbier des oiseleurs
Pour les Celtes et les Germains, le sorbier est un arbre sacré qui protège le bétail contre la foudre. Les Écossais lui
attribuaient le pouvoir de chasser les mauvais esprits près des maisons. Dans la tradition campagnarde, le sorbier, comme le sureau, porte bonheur aux amoureux.
Les oiseleurs attrapaient, au filet, les grives attirées par les baies rouges. L'aubier rougeâtre est apprécié pour la sculpture.
Son bois dur était utilisé pour fabriquer des rabots. Ses baies sont comestibles en "sorbet" et liqueur. La confiture est un antidiarréhique.
Puis Roland ,nous confirme ses talents de magicien découverts en février au relais de Saint Martin à Peille et se transforme en géologue : il précise que les cadières sont des formations calcaires issues du tassement et de la concrétion de sédiments marins. Elles peuvent contenir des fossiles de plantes ou de restes d’animaux qui ont été insérés à la roche.
Notre magicien devient spécialiste de la toponymie pour nous parler de l’origine du nom « Cadières ». « Qui peut provenir de chaise en provençal , ou de cathèdre , siège de l’évêque qui a donné cathédrale, ou encore de cade, baie du genévrier cade, mais ce dernier
ne pousse pas au dessus de 800 mètres.
Une dernière proposition non homologuée : ceux qui les atteignent sont, comme les randonneurs du Cercle de Boulouris, des « cadors ».
Nous repartons en direction des cadières qui se dressent devant nous
Puis nous traversons un chaos de roches : paysage magnifique avec les couleurs d’automne :rouge, orangé, vert tendre des feuillus, vert sombre des pins , blanc des roches sous la lumière douce d’un soleil encore rasant….
Quelques passages un peu plus acrobatiques où Roland aide chacun à passer.
Un passage amusant sous un bloc...et le dernier mineur remonte du trou après..... quelques minutes au fond...
puis une descente le long de la falaise en passant par d'autres chaos effondrés dans un chemin en encorbellement avec un parapet naturel qui rassure ceux qui pourraient avoir le vertige.
Une descente sur les roches calcaires parfois glissantes, prévient Roland et ensuite une longue descente a travers bois pour retrouver le sentier qui vient du col des Lèques.
Roland devient écologue ( à ne pas confondre avec écologiste ) à propos d’un lichen que nous observons , « l’usnée barbue » qu’il ne faut surtout pas cueillir car il peuvent avoir trente ans et vit en parfaite symbiose avec l’arbre, et non en parasite comme on le pensait auparavant.
Belles vues sur le Val d’allos, le mont pelat…, le mandarom, le lac de Castillon…,Castellane et le vallon des siréniens.
Roland le paléontologue nous offre une cure de rajeunissement de 40 millions d’années, « La vallée des sirènes fossiles est située de l’autre côté du col des Lèques. Ce gisement paléontologique, unique au monde, renferme des ossements de siréniens(famille des phoques).Vous pouvez le visiter »
En sous bois Dominique et André cueillent ce qu’ils pensent être des cèpes, mais pas le célèbre de Bordeaux, mais le cèpe des pins, d’après
deux cueilleurs rencontrés en chemin..
Après une remontée par un sentier raide, très facile après la cure de rajeunissement, nous rejoignons le premier groupe. Nous pensions qu’il avait dèjà terminé son repas, mais ils n’étaient là que depuis quelques minutes.
Après le repas , la photo de groupe montre les visages repus au lieu de ceux frais et dispos du matin.
C’est l’occasion de présenter à tous un nouveau visage :André.
Le photographe est prêt à toutes les positions pour les meilleurs clichés, même quand les randonneurs sont perplexes…
Une cavalière venant de Villars fait une pause devant nous. Roland en charmant accompagnateur va à sa rencontre
Un petit groupe est vite intéressé par le cheval… ou par la cavalière ???
Mikaël prend le droit de caresser… le cheval et de lui offrir à boire avec l’aide de Roland.
A leur grand désespoir la cavalière reprend son chemin.
La redescente est facile. Elle vous permet de découvrir le visage d'André qui suit maurice inaugurant une nouvelle manière d'utiliser le
bâton.
Puis nous traversons le village de Villars Brandis et admirons les maisons ...
....et les balançoires de fortune
Le pot est pris à l’hotel des bains, auberge depuis 1737 et le nouveau jour, est prévenu que la coutume le met à contribution pour payer le pot collectif. Il fait preuve d’humour et s’est montré digne d’intégrer le groupe…
Mais cela se passe encore à l’envers:: les bières presque toujours servies les premières le sont en dernier avec du retard.
C’est bien le jour des retardaires… …
Roland exerce un nouveau talent de magicien: faire le compte et tomber juste du premier coup
Merci Roland pour cette magnifique ballade parfaitement menée dès ton retour et pour tes talents multiples et magiques de botaniste, géologue, écologue, paléontologue, et pourquoi pas randologue … qui a su faire face au désagrément causé par le blogueur retardataire...
Du rab de photos:
les randologues à l'oeuvre
Que cherchent ils dans le ciel, ou sur terre
couleurs d'automne...
Images de randonneuses...
Pour la fin une magnifique vue sur les Cadières
L'Eglise et la boulangerie de Comps
Merci aux photoraphes: Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude, André,Mickaël
Prochaine randonnée:
Jeudi 21 Octobre à 7 H 00 : RANDO – RESTAURANT à L’Audibergue – ANDON ( 06 )
Au départ d’ANDON, petit village des « Alpes d’Azur « , le sentier suivra la vallée du Loup et, après un court passage en forêt, nous déboucherons sur les alpages en progressant sur la crête herbeuse ascendante jusqu’au sommet de L’Audibergue à 1642 m d’altitude .
Nous serons alors qu’à une distance orthodromique ( à vol d’oiseau ) de 27 Kms du Golfe de La Napoule , et la vue, si le temps le permet, sera imprenable sur toute la Côte d’Azur .
Une rapide descente sous les téléskis nous conduira au restaurant Le Christiana « chez HUGUETTE « .
MENU proposé pour 28 Euros tout compris : Kir
Crudités
Charcuterie de campagne
Viande avec assortiment de légumes
Plateau de fromages
Pâtisserie
Vin et café
Dernier délai d’inscription : 14 Octobre .
Après ces sympathiques agapes, tout effort sera prohibé et le retour ne devra présenter aucune difficulté .
Ce sera le cas : 2 Kms et 140 m de dénivelée négative . Excellent pour la digestion ! ! !
L. : 11 Km 500 – Dh : 530 m – D : 4 H 00 . Niveau : Moyen Médio .
Responsable : Jean : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62 Boulouris N ° 740 bis
Marie -Pointe de Clamia : 7 octobre 2010
Marie - Pointe de Clamia
Aujourd’hui, Jean nous emmène en moyenne Tinée. Il nous donne rendez-vous à Marie, village perché sur un éperon dominant la vallée de la Tinée.
Après avoir visité ce charmant village, nous escaladerons la Pointe de Clamia (alt. 887
m). Appellation pompeuse et trompeuse selon Jean, qui ne voit là q’un « petit sommet anodin ». N’empêche ! C’est avec joie que nous ajouterons cette toute
petite pointe à notre palmarès – déjà très riche – de cimes, pics et autres sommets.
Nous voici arrivés à Marie. La cloche sonne. Il est 9 heures. Le village est encore dans l’ombre. Seule la montagne est éclairée par les rayons du soleil.
Nous sommes 15 randonneurs au départ. Mais il en manque. Jean a reçu un coup de fil de Daniel.
« Il est en retard. Il s’est trompé de route ». Que faire ? Il fait frisquet. Nous allons nous refroidir à les attendre. Jean
décide : « Nous allons visiter le village ».
Nous commençons par l’église. Nous retrouvons M. Blanc, adjoint au maire de Marie qui nous en ouvre les portes.
L’église de Marie date du début du XVIIIème siècle. Le porche a été construit en 1729. Le bénitier en pierre noire, sculpté, remonte à 1777. Nous admirons une belle statue polychrome de la Vierge, sculptée à Gênes dans du bois d'olivier. Elle pèserait 400 kg.
A la sortie de l’église, M. Blanc nous propose de visiter la chapelle Saint Roch. «
Avec plaisir » lui dit Jean. « Nous allons faire un petit tour dans le village et nous vous
rejoignons ici ».
Nous nous promenons quelques instants dans les ruelles étroites. Marie se situe à la limite des influences méditerranéennes et alpines comme en témoignent ses toits mêlés de lauzes et de tuiles.
Sur une petite place, un buis taillé en spirale fait l’admiration de Daniel. Daniel, le serre-file, pas le retardataire !
Nous voici sur une terrasse qui offre une vue superbe sur la vallée.
Jean nous parle de Marie : « Marie, village médiéval de la vallée de la Tinée, est construit sur un piton
rocheux à 620 mètres d'altitude. La tradition rapporte que les habitants de Clans, dont les propriétés se trouvaient sur le territoire actuel de Marie, construisirent un oratoire dédié à la Sainte Vierge. Quelques
habitations commencèrent à surgir autour de l’oratoire de Marie, d’où le nom symbolique de ce village attachant. Les habitants de Marie sont les Mariols. Avec 84
habitants, la commune de Marie est la 13° commune la moins peuplée des Alpes-Maritimes ».
Jean nous montre de vieilles pierres : « Ici, vous avez les vestiges d’un ancien château ». Pendant ce temps, Cathy, Danièle, Françoise sont prises en flagrant délit… de gourmandise. « Regardez-les. Elles grappillent des figues ».
Puis nous retournons vers l’église. « On va voir si nos amis
sont arrivés ».
Les voici en effet devant le porche de l’église. Nous voici à présent au complet : 20 randonneurs.
Sous la conduite de M. Blanc, nous descendons un petit chemin qui mène à la chapelle Saint
Roch. Cette chapelle semble isolée à l'écart du village. En fait elle est sur l'ancienne voie de communication en provenance de Nice. Elle était
située à l'endroit où le regard du voyageur découvrait le village de Marie. Elle est dédiée à Saint-Roch protecteur de la
peste.
Mais nous n’avons pas la bonne clé. Nous ne verrons donc pas l’intérieur. Jean nous montre un sentier. « Voilà le sentier qui rejoint Clans. Le circuit des 3 chapelles, vous vous souvenez ? » Pas de réponse. « On avait mangé à Sainte Anne ». Quelle mémoire, mais quelle mémoire !
Nous retournons au village.
Jean nous présente la randonnée. « Notre objectif c’est
la Pointe de Clamia ». Puis il nous montre le profil et nous dit : « J’ai raccourci le parcours en évitant une montée et une descente.
Ce qui ramène la distance à 7,5 km et la dénivelée à 500 m ».
Nous attaquons un sentier qui grimpe gentiment à flanc de montagne.
Nous marchons à l’ombre pour l’instant, mais il fait bon.
« Vous avez en point de mire le village de Roure » nous montre Jean. Roure, où nous étions il y a quinze jours.
« Et au fond, c’est le mont Autcelier (2204 m) ».
Nous marquons une pause. On voit ici, à droite de Jean, la pointe de Clamia que nous allons gravir.
« J’ai trois messages pour
vous » nous dit Jean. « Premier message : jeudi prochain, dans la randonnée conduite par Roland, on mettra un deuxième
parcours, plus court ».
Les autres messages émanent sans doute de Jacqueline (que nous n’oublions pas).
« Pour marcher, il faut payer sa cotisation ! Et pour manger (au resto), il faut payer son repas ! » Voilà qui est
dit.
Nous poursuivons notre grimpette sur ce sentier fort sympathique. Nous voici à présent au soleil.
C’est l’heure de la pause casse-croûte.
« En face, vous avez la route qui monte à Ilonse » nous montre Jean. Ilonse où nous fûmes … plusieurs fois.
« Là-bas, ce sommet pelé, c’est le Lauvet
d’Ilonse ». Où nous fûmes en mai 2007.
« Et là, cette montagne c’est la Pointe des 4 cantons ». Où nous ne fûmes pas encore.
Nous reprenons notre sentier. A présent nous descendons à travers bois. Le sol se fait humide. « Nous allons bientôt passer de l’ubac à l’adret » nous prévient Jean.
Nous atteignons un ruisseau. Que nous franchissons sur des rondins de bois bien glissants. Et nous grimpons à présent sur le versant ensoleillé, l’adret.
Le groupe se laisse prendre en photo, en rang d’oignons, en plein soleil.
« On se croirait au rocher de Vincennes » remarque Daniel.
« On commence à voir apparaître le clocher de l’église d’Ilonse » remarque Jean.
Un peu plus loin Jean marque une pause. « Et là-bas, que voyez vous ? ». Et tous en chœur de s’écrier : « Le Mounier ! » (Que nous fîmes en juin 2008). Le mont Mounier, majestueux, dont le « mamelon dénudé » fait fantasmer certains. Il leur en faut peu !
Jean nous présente les sommets qui nous entourent : « Je commence plein Sud : le mont Vial, que nous
fîmes en juin dernier. On avait souffert ! Par contre on avait bu un bon coup ! ». Souvenirs, souvenirs …
« Là, c’est la Pointe des 4 cantons. Là-bas, la dent cachée, c’est Le Brec d’Ilonse (1738 m) ».
Puis Jean nous montre le village d’Ilonse (où nous allâmes
plusieurs fois nous restaurer), Le Lauvet d’Ilonse et le Mont Mounier (2817 m), déjà cités.
« Ici, ce village, c’est Rimplas ». Et Jean nous désigne encore le mont Autcelier (2204 m), puis les monts Giraud (2606 m) et Pépouri (2674 m), qui dominent les lacs de Millefonts (que nous fîmes en septembre 2009).
« Voilà les trois quarts d’un tour d’horizon : 300 grades ou 270 °. Seul un quart est bouché, du côté du Caire Gros, dont on devine les contreforts ». Le Caire Gros que nous fîmes en juin 2009.
Comme le dit Jean, « on voit beaucoup d’endroits où l’on a crapahuté » !
Nous voici à présent au pied de la crête qui mène à la Pointe de Clamia. « Il suffit de 20 minutes pour faire
l’aller-retour qui mène au sommet. Là-bas nous aurons une belle vue sur la vallée de la Tinée ».
Nous laissons nos sacs aux bons soins de Denise et Marinette. Puis nous grimpons sur la crête.
« Restez groupés ! » nous conseille Jean. Car le sentier est à peine visible. Nous crapahutons entre rochers et arbustes. Et nous
atteignons la pointe de Clamia (alt. 887 m).
Nous dominons la Tinée. « Il y a 465 mètres entre ici et le fond de la vallée » nous dit Jean. La vue est magnifique.
Pendant que les uns admirent le paysage, d’autres comme Françoise font provision de sarriette.
Puis nous quittons le sommet pour rejoindre Denise et Marinette. C’est l’heure du
pique-nique.
Jean nous prévient : « Après le pique-nique, on aura une descente un peu raide. On voit le chemin d’ici ». Pour l’instant, bien installés au soleil, nous savourons ce moment de repos. Et nous reprenons des forces avec un petit verre de rosé. Après le déjeuner, voici le café, le chocolat, les gâteaux, le gingembre. Qu’il ferait bon faire une sieste au soleil !
Mais Jean n’est pas de cet avis.
« Dans cinq minutes, on s’en va. Nous allons commencer par une petite descente pour nous mettre en jambes. Puis ce sera une descente raide. Et nous terminons par une montée au village ».
Nous attaquons la descente sur un sentier bien ensoleillé. Descente douce et régulière pour commencer. C’est « la mise en bouche – ou en jambes » dont parlait Jean. Et voici maintenant la descente raide, à travers bois. « Utilisez bien vos bâtons, évitez les racines qui glissent, évitez les pierres qui roulent ! »
Décidément, aujourd’hui Jean est aux petits soins avec ses randonneurs.
A présent, nous apercevons à travers les arbres, la Tinée qui brille au soleil.
Nous laissons sur notre droite le sentier qui descend sur La Bolinette. (Ce hameau de Marie est né avec la construction de la route impériale. Celle-ci arrive au quartier de la Bolinette vers 1864).
Nous descendons à un rythme régulier, pas trop rapide. S’il le faut, Jean ralentit la tête du groupe. De l’arrière, on peut même apercevoir Françoise ! C’est dire si nous marchons bien groupés !
Après cette descente finalement très agréable, nous atteignons la route. Nous apercevons le village de Marie, tout là-haut.
« Il reste le plus difficile » nous dit Jean. « Un quart d’heure de grimpette jusqu’à Marie ».
Profitant d’un banc propice, Annie et Claude s’asseyent. Ils ont décidé de faire du stop. Cathy se
joint à eux.
Après avoir longé la route, le reste du groupe attaque la grimpette à travers bois. Un peu raide, certes, mais nous avons vu pire. Encore quelques minutes d’effort et nous atteignons le village.
Nous reprenons nos voitures. Dans la descente, certains s’arrêtent pour prendre à bord nos auto-stoppeurs.
Pour terminer cette belle journée, nous nous retrouvons autour d’un pot bien mérité. Une belle journée s’achève…
Merci Jean pour cette très agréable randonnée.
Merci aux photographes : Jean, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
Grimpette
Portraits de randonneurs
Et Marie
Prochaine randonnée : Jeudi 14 Octobre à 7 H 00 : Les Cadières de BRANDIS - VILLARS BRANDIS (04)
Dominant le Verdon à plus de 1545 mètres, les Cadières de Brandis marquent le paysage.
Cette randonnée nous offrira des vues remarquables sur cette curiosité géologique et sur les sommets avoisinants. Très beau panorama sur les gorges du Verdon.
Au pied de cette falaise passait la voie Romaine qui reliait Moustiers à Castellane et faisait de Brandis un village « éternel «. Nous aurons l’occasion de débattre sur la toponymie de ces lieux . . .
L. : 12 Km 300 – Dh : 800 m – D : 5 H 00 . Niveau : Moyen Médio . Repas et boisson tirés du sac .
Responsable : Roland : 06.12.88.19.76
Figanières - la cabre d'or
LA CABRE d’OR FIGANIERES - 30 septembre 2010
C’est une première : nous avons la chance d’être emmenés par deux « demi-chefs »,Daniel et Jacky, qui troquent pour la première fois leur costume de serre- file contre celui d’accompagnateurs.
Leur tâche est difficile car les souvenirs de la rando menée en février dernier par Jean sont encore dans les esprits. Et ils auront à cœur de nous démontrer que deux demi- chefs cela peut faire et même plus qu’un !
Daniel nous présente la rando : « 15 kilométres 733, 700 mètres de denivelée, endroits délicats : la traversée de la route, et celle du domaine de la Garde, théoriquement interdite, à contourner subrepticement et silencieusement. Et à l’arrivée le pot au bistro près de la fontaine qui a été inondé cet hiver ».
Puis à la demande du grand organisateur Jean, il rappelle les consignes de sécurité, « D’ailleurs vous les avez signées… » et il nomme Jean-Marie , serre-file « c’est une mission très difficile et ingrate…, nous en savons quelque chose ».
« Avez vous des questions intelligentes ? »Personne n’ose s’exprimer et il nous rassure : « A l’impossible nul n’est tenu »
Le groupe de 25 randonneurs quitte le parking après la photo traditionnelle et traverse le village , puis monte dans un sentier étroit raviné par les pluies.
Nous arrivons à la route départementale. Jacky prend le relais, conformément à la répartition savante des responsabilités qu’ils ont mûrement réfléchi, disent ils. Il met son gilet jaune fluo et ordonne, comme à.. : « en file indienne… »
Après un bout de chemin sur le bas côté de la route, nous récupérons le sentier et le soleil oblige à un arrêt « déshabillage », trop rapide pour Gérard : « On a même pas le temps de boire ».
Après le passage d’un pont assez rudimentaire Daniel félicite les femmes « vous êtes d’une grande légèreté.. »puis s’adresse aux hommes : « Messieurs il est temps de prendre votre banane… » et montre ainsi qu’il sait adapter son langage en fonction des interlocuteurs.
Nous repartons et nos « deux demi-chefs », partent chacun de leur côté. La divergence au sommet ne dure que quelques dizaines de mètres.
Nous rejoignons la piste forestière où nous pouvons nous regrouper pour entendre de la voix de Daniel :«C'est la pause
culturelle » Figa Néra était le nom du village au Xème siècle,
mot latin rappelant la " Fuite Noire " des sarrasins qui selon la légende furent repoussés vers 950 par les habitants. Pour commémorer cette victoire, les moines cisterciens firent ériger la
chapelle votive Notre Dame des Oliviers.
L’histoire de Figanières est très ancienne, attestée par des dolmens privés (La Cabre d'Or, Saint Val) et les vestiges gallo-romains (oppidum St Blaise, trouvailles monétaires de l'époque d'Auguste)
De la piste nous découvrons une « petite vue sur mer » puis nous remontons en suivant un sentier raide qui coupe la piste et Jacky propose « un arrêt pour boire, si Daniel est OK », signe de l’entente revenue au sommet.
Au même moment un hélicoptère s’approche et après un demi- tour vole au-dessus de nous à basse altitude. Jacky, fin connaisseur, sourit « il s’amuse… »
Le groupe s’étire dans la montée et Jacky s’arrête : « Vu notre longue expérience de serre-file, nous proposons d’attendre Jean-Marie et surtout de laisser aux derniers le temps de souffler avant de repartir » .
Nous arrivons au sommet de la Cabre d’Or, et nous y recherchons le fameux point G (…odésique). Une photo atteste la découverte et Jean-Marie appelle Jean pour lui dire notre émotion à
cet instant.
Ils savourent le bonheur de mettre le doigt sur le point G, et pour éviter les ennuis nous avons coupé les visages.
Le pique nique est prévu plus loin en haut d’une falaise sur la crête , avec vue plein sud sur la vallée , les massifs des maures… « Vous avez tout le temps précise Jacky… »
Les habituels serveurs de rosé et de confiseries nous régalent,
puis c’est pour certains la sieste, pour d’autres la causette.
Avec les feuilles de vigne comme sur les tableaux de maître
C’est l’heure du départ et Jacky en profite pour nous faire partager ses talents en anglais : « I am ready and not ramolly, I’m sorry »
Nous repartons au travers de clairières où nous découvrons les vestiges d’un dolmen.
Nous rejoignons la route à traverser de nouveau . Ils sortent leur gilet fluo et une photo l’atteste pour le rapport à faire le soir à Jean.
Arrivés devant le domaine viticole Lagarde, Jacky nous propose deux alternatives, car c’est théoriquement interdit de le traverser. : « Soit nous le contournons avec 3 kilomètres de plus, soit nous traversons, mais silence radio ».Le groupe opte comme prévu à l'unanimité pour la seconde option.
Cette traversée nous offre une belle vue sur la propriété du vignoble le plus haut du Var.
Nous redescendons vers Figanières et passons au dessus du pont de la Tuilière. Lors de la rando de février, Jean nous avait dispensé de descendre le voir. Gérard se souvient que Marie avait proposé, sans succès, aux photographes d’y descendre. Cette fois Jean-Marie, Claude et André descendent: la persévérance est efficace…
Le retour paraît long ,à certains et certaines, sur le chemin caillouteux, puis la piste :« Encore combien de temps? ». « Bientôt... »
répondent à l’unisson les « deux demi-chefs »déjà rompus au langage diplomatique de l'accompagnateur chevronné.
L’espoir renaît: nous sommes en vue de Figanières
Une fois déchaussés nous nous retrouvons au Bar du Centre, encore en travaux suite aux inondations. Les tables, le percolateur et le distributeur de pression sont sur le trottoir, l’intérieur encore en plein chantier.
Merci à nos deux accompagnateurs qui méritent nos compliments pour cette première parfaitement menée en duo : ils sont dignes des duos célèbres :Laurel et Hardy, Dupont et Dupont, Astérix et Obélix, Chevalier et Lespalés, …Roux et Combaluzier… A vous de choisir…
Encore quelques photos:
les plus belles fleurs pour la fin!
Alice et Jean-louis
Prochaine randonnée:
Jeudi 07 Octobre à 7 H 00 : La pointe de Clamia – MARIE ( 06 )
Perché sur un éperon dominant la Tinée, MARIE se situe à la limite des influences méditerranéennes et alpines comme en témoignent ses toits mêlés de lauzes et de tuiles .
Le village est très bien restauré et mérite une visite .
Gravir les ruelles étroites, les calades et les escaliers sera l’exercice idéal d’échauffement avant de se concentrer sur l’objectif principal de notre journée : La Pointe de Clamia . Appellation pompeuse pour ce petit sommet anodin qui culmine à 887 mètres et qui aura beaucoup de mal à pousser nos mollets dans leurs derniers retranchements .
La vue est certes magnifique sur 300 grades ( 3 /4 de cercle ) , le vide impressionnant sur la Tinée qui gronde 470 mètres plus bas, mais le sommet est modeste et son ascension est grandement facilitée par un sentier très bien tracé .
Nous rejoindrons MARIE en surplombant le hameau de La Bollinette et en gravissant un raccourci pentu coupant les lacets de la route d’accès au village .
L. : 8 Km 500 – Dh :545 m – D : 4 H 00 . Niveau : Moyen Médio . Repas et boisson tirés du sac .
Responsable : Jean Borel : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62 Boulouris N° 739