St.Tropez-Sentier du littoral-25/03/2010
ST. TROPEZ- Sentier du Littoral n°2
Comme Jean nous l'a expliqué, il a découpé le rivage de la presqu'île de St.Tropez en quatre zones dont
il extrait trois parcours pour randonner. La partie nord, parcours n° 1 qui va du village à la plage de
Tahiti, les plages de Ramatuelle et de Bonne Terrasse qu'il a sautées (4 ,5 km de sable, pas le pied pour des marcheurs…si l'on peut dire),
la partie centrale avec le
parcours n°2 que nous ferons aujourd'hui, nous conduisant du Cap Camarat au Cap Taillat et enfin la partie sud entre le Cap Taillat et la plage de Gigaro constituant le parcours n° 3, rando déjà programmée pour 2011
( pitié Jean, ne nous fait pas vieillir trop vite !).
C'est donc au parking du cap Camarat que 28 marcheuses et marcheurs se sont retrouvés. Un record, une heure de route : merci Jean de nous avoir fait partir tôt, évitant ainsi les inévitables bouchons de ce parcours de 50 km. Quelques paresseux sont restés au lit alléguant un risque de pluie. Il est vrai que la météo n'était pas très claire, même notre guide était un peu inquiet : la pluie sur les rochers du sentier du littoral ce n'est pas évident. Pour l'instant, pas de problème de ce côté-là. Si sur l'arrière-pays le ciel est couvert, tout au long de la route, nous avons pu voir que le Cap Camarat était bien dégagé.
Nous avons le plaisir de retrouver notre ami Claude qu' une vilaine hernie avait tenu hors des sentiers. Bienvenue à toi et bon courage pour la reprise.
Après la traditionnelle photo de groupe, Jean nous fait son premier topo sur le phare au pied duquel
nous sommes .
Culminant à 130 m au-dessus du niveau de la mer, c'est le second plus haut phare de France après celui de Vallauris . Il a été mis en service en 1831, électrifié en 1946, automatisé en 1977. Aujourd'hui, ce phare connu de tous les marins est télécontrôlé depuis celui de Porquerolles .
Le versant de ce rivage orienté au nord-est se révèle d'une grande richesse botanique. La forêt est reine, épargnée depuis une vie par les flammes. Elle a effacé les traces du déluge de feu qui, le 15 août 1944, est tombé sur les défenses allemandes quand la 7ème armée du général Patch débarqua à ses pieds sur la plage de Pampelonne.
Cette richesse botanique, nous allons en découvrir quelques exemples grâce à une rencontre inopinée, au milieu de la journée avec un
représentant du Conservatoire du Littoral ( ou des Eaux et Forêts ?).
A 8 h 30, c'est le départ pour 16 km et 500 m de dénivelée. Jean nous a précisé : "En 2005, cette randonnée
partait de la plage de Bonne Terrasse mais je l'ai raccourcie car elle avait paru un peu longue lors de cette première édition".
Applaudissements de tout le groupe. Le retour se fera par l'intérieur, sur de chemins faciles, et permettra de voir de superbes villas.
Un petit coup d'œil sur la plage de Ramatuelle, bien vide en cette saison.
Puis nous abordons une descente très raide et très ravinée qui va nous faire passer de 110 m à…0 en 800 m environ.
Heureusement le chemin est assez sec pour éviter les glissades. Nous débouchons en face du Rocher des Portes , perchoir pour les mouettes et les gabians qui se régalent des courants
aériens. De Saint Raphaël, par beau temps, ce qui est toujours le cas…, on distingue très bien cet îlot. La roche qui constitue ce morceau de côte jusqu'au cap Taillat est une exception géologique dans notre région. De couleur jaune, légèrement rosée
elle est constituée de granulite qui semble assez friable, donnant un joli sable que nous retrouverons de temps en temps à l'Escalet puis au Cap Taillat.
Des arbustes aux feuilles bleu vert, ornées de fleurs blanc jaunâtre semblent très communes sur ce secteur. Jean-Marie les assimile à
des euriops bleus mais nous apprendrons plus tard qu'il ne s'agit pas cette espèce mais d'une variété très caractéristique à cette zone Camarat-Lardier : "la barbe de Jupiter".
Le sentier du littoral, dans cette première partie n'a pas encore reçu la visite des élagueurs et la végétation est un peu
envahissante ce qui n'arrange pas la progression déjà rendue difficile par le relief et la nature du sol. Mais ceci permet une avancée lente propre à la contemplation de superbes paysages.
D'autant plus que nous sommes maintenant au soleil, et, à l'abri du vent il fait plutôt chaud ce qui entraîne un net besoin
"d'effeuillage". La mer est assez agitée par endroit et les vagues viennent claquer sur les rochers. Il y a un passage délicat à franchir, allons-nous revivre l'épisode mouvementé de la rando de
St.Aigulf ? N'anticipons pas.
Mais le petit déjeuner est déjà loin et il est temps de reprendre des forces. Jean va donc nous arrêter sur un petit appontement, bien
au sec , à l'abri du vent et au soleil : "pause banane". Jugeant que nous pouvons manger et écouter, il va nous parler du
Conservatoire du littoral. Créé en 1975, cet établissement public est dirigé par un conseil d'administration, composé à part égal de représentants de l'Etat et d'élus . Il a pour mission la
préservation de milieux naturels et la réhabilitation de sites dégradés dans les cantons littoraux et certaines communes riveraines de lacs. Se portant acquéreurs de terrains, il a, par ce moyen, la possibilité d'éviter la spéculation foncière et les implantations sauvages. Pour mémoire avant son intervention, la zone du cap Taillat était,
en été un immense camping sauvage. Il possède toute la zone des trois caps, Camarat, Taillat et Lardier qui ont retrouvé leur aspect d'origine dont
nous profitons aujourd'hui.
Le Club Méditerranée avait jeté son dévolu sur le Cap Taillat mais la municipalité et le Conservatoire du Littoral avaient bloqué cette installation. Jean-Louis ajoute
que le permis de construire avait été obtenu suite à des pressions diverses. C'est le maire de Ramatuelle, Albert RAHAËL, qui courageusement fit bloquer le dit permis et vendit les terrains au
Conservatoire du littoral. Le centre culturel de Ramatuelle et un square portent son nom.
Profitant de cette pause, Jean-Louis raconte ensuite qu'il a beaucoup ri en lisant le dernier blog avec l'histoire de la "musaraigne étrusque"dont il a vainement cherché la photo. En regard de l'article, il n'a trouvé que celle de Mado, tout de vert vêtue…
Sacré Gérard, blogueur de ce jour, il devait penser très fort à une certaine "Souris verte qui courait dans l'herbe" !!!
Ayant remercié Jean-Louis, Jean complète son exposé par le pin Pignon, la crytme maritime, petite succulente appelée aussi perce-pierre et enfin la cigale.
Nous repartons. Maintenant le cap Taillat, notre objectif est bien visible. Il paraît très proche mais il y a une grande baie à parcourir. D'où nous sommes maintenant, nous pouvons observer, à travers les frondaisons, le
superbe château Volterra, construit avec cette pierre très caractéristique de la région.
Voici enfin ce passage un peu difficile. Les vagues éclaboussent un petit peu mais le vent, pourtant assez fort aujourd'hui est bien
orienté et le groupe passe sans problème. Il faut cependant faire très attention car des algues brunes rendent ce passage glissant.
Encore quelques fleurs inconnues, d'un jaune vif issues d'une sorte de trèfle à grandes feuilles, en forme de cœur nous fera remarquer
Cathy. Puis une fleur à peine sortie de terre, rose, qui pourrait bien être une orchidée sauvage. Son développement actuel ne permet pas de l'identifier formellement.
Nous arrivons maintenant au promontoire du rocher Escudélier qui porte deux plaques commémoratives relatives à la Résistance et aux Services secrets pendant la seconde guerre mondiale.
Plus de petites fleurs, ici tout est minéral dans cette belle roche aux formes adoucies par l'érosion.
Voici maintenant la plage de l'Escalet , si petite . Elle est envahie en été car une route y conduit et un petit parking permet de stationner, ce qui est rare dans ce secteur.
Aujourd'hui, elle est déserte mais bien balayée par les vagues et le vent.
Nous la contournons et poursuivons notre chemin par le chemin du haut où une nouvelle plante va entraîner débat entre Jean-Louis
et Jean-Marie.
Heureusement la rencontre d'un spécialiste des Eaux et Forêts va nous permettre de confirmer l'hypothèse de la présence de la "rue"(Ruta graveolens L.), plante très aromatique. Elle sent si fort que le dit spécialiste en reconnaît, de loin, l'odeur sur nos mains. La plante dégage une odeur forte et pénétrante avec un fond rappelant la coco, souvent perçu comme désagréable, et a un goût amer.
Sa sève a des propriétés photosensibilisantes et peut provoquer des dermatites de contact chez les personnes à la peau sensible, et
même de véritables brûlures par temps chaud. Elle a aussi des propriétés abortives
C'est lui aussi qui va nous
fournir le nom de la Barbe de Jupiter, (Anthyllis barba-jovis) , en nous précisant que c'est une espèce très protégée. Prélever un rameau ou simplement en ramasser un coûte une amende de
9000 € (Oh! Oh! N'y a t'il pas un peu d'exagération !)
Enfin, il va nous confirmer que le palmier nain, ou faux palmier doum (Chamaerops
humilis L.) est le seul palmier originaire de France et plus particulièrement de cette région.
Plus loin, un énorme et affreux tag pollue les rochers. Il fait juste face à une
imposante villa en surplomb : est-ce une vengeance ou un défit ? En tout cas, il faut vraiment être c… pour aller tagger dans ce coin.
Nous arrivons en face du cap Taillat. C'est magnifique, un des plus jolis paysages de la Côte d'Azur, et certainement le plus sauvage.
De plus il fait maintenant très beau, soleil et ciel bleu. Il est 11 h 52, selon Jean, nous avons huit minutes d'avance sur son
horaire ( Ah!Ah! nous avons marché trop vite)et chacun prend place à l'abri du vent pour le pique-nique.
Bien installés, nous profitons de cette pause : plaisirs des yeux et du palais que peut-on demander de plus. Certains en profiterons
pour une sieste au soleil, ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu de telles photos dans le blog. Merci Mesdames. Bien entendu nous avions aussi nos "belotteurs" habituels.
Quelques nuages commencent à monter vers l'ouest et Jean donne le signal du départ. Nous quittons le littoral et très rapidement Jean
fait un arrêt pour le dolmen de la baie de Briande datant de 2000 à 3000ans. C'est un ensemble très rustique, "restauré" sous l'égide du ministère de la Culture avec l'appui financier du Conseil Général, de la Commune de
Ramatuelle et du Syndicat inter communal.
Laissant à notre gauche la Bastide Blanche, grand ensemble viticole renommé, nous allons monter jusqu'à la cote 134 par de larges pistes faciles. Le ciel est maintenant bien couvert, mais il s'agit de brume, la pluie ne viendra pas perturber la suite de cette randonnée.
Effectivement de belles et grandes propriétés occupent ce secteur. De vastes terrains leur permettent de bien s' intégrer dans la nature.
Encore une montée, la der des der et nous débouchons sur la route qui nous ramène au phare. Mais où est-il passé.
On croit le voir à chaque tournant, mais il n'est pas Là. Fin de rando difficile !
Il est 15 h. Le temps de déchausser, nous repartons vers le café des Ormeaux à Ramatuelle. Bigre, pas facile de se garer dans ce pays !
Il est 15 h 30, c'est pile l'heure d'ouverture mais il nous faudra patienter 5 minutes pour y avoir accès et déguster notre pot de l'amitié.
Merci Jean pour cette belle randonnée qui a fait découvrir à tous les nouveaux du groupe, un des coins les plus extraordinaires de la région.
Merci aux photographes Jean , Jean-Marie et Gérard .
La semaine prochaine, Jeudi 1 Avril à 7 H 00 : Massif de La SAINTE – BAUME EST ( 83 )
Départ des véhicules pour une randonnée à la Montagne Sacrée (massif de la Sainte Baume – partie Est - 83) et la visite de la Sainte Grotte où vécut Marie Madeleine. Culminant à 1.148 mètres d’altitude, elle est la plus étendue des chaînons provençaux (12 kms). Toute l’ascension du
flanc s’effectue à l’ombre d’une forêt mystérieuse qui garde intacts ses secrets depuis des temps immémoriaux. Une fois sur la crête, cailloux, rocs et garrigue clairsemée règnent, quant à la
vue, elle est royale ! – Repas et boisson à sortir du sac – Caillouteux et raide par endroits - 12 kms 800 - 5 h 00 Déniv. : 567 m –
Moyen / Medio avec passage Alto
Quelques photos en bonus :
Bien encombré le sentier !
Jolis rochers, on se croirait en Bretagne
Le sentier
Les femmes de Jean BOREL, majoritaires aujourd'hui. Mais qui est ce vilain coucou qui se cache parmi elles ?
Joli coin pour une "pause banane"
Pique-nique
Belote...coinchée
Mais où est-il ce sacré phare !
C'est vraiment le printemps, gare au pollen !
Pierrefeu - Le Fédon : 18 mars 2010
Pierrefeu : Le Fédon
Aujourd’hui Bruno nous propose une randonnée dans les Maures, au départ de la
commune de Pierrefeu.
Nous avons rendez-vous à l’entrée du hameau de la Portanière. Nous voici 27 randonneurs au départ. Aujourd’hui la météo nous promet un grand beau temps. Mais à Pierrefeu, le ciel est couvert. Ce sont encore ces sacrées entrées maritimes qui nous privent du soleil.
L’air est frisquet lorsque nous démarrons.
Mais soudain le groupe s’arrête. Qu’attendons-nous ? On attend Gérard qui est retourné garer sa voiture correctement, afin de ne pas gêner un viticulteur dans son travail. Car ici nous
sommes au milieu des vignes.
C’est reparti. Pour quelques minutes seulement, car Bruno s’arrête sur fond de vignes et d’oliviers. Il nous présente le profil de la ran
do. Profil en forme
de mamelons, avec deux belles côtes en perspective. Le groupe des petites jambes évitera une montée et une descente. Certaines n’ont pas bien compris
et se font traiter de blondes. Le blogueur fait partie du lot. « Ce sera une randonnée de 17,9 km pour un dénivelé de 630 m » nous dit
Bruno. Sans compter les options !
« De là-haut, vous verrez Toulon, Notre-Dame des Anges, Les Maures, un lac, des ruines. Nous marcherons sur des chemins parsemés de paillettes d’or et d’argent ». De quoi nous faire rêver ! « Ici, c’est le pays de la musaraigne étrusque. On en parlera un peu plus loin ». De quoi nous faire saliver !
Nous progressons parmi les vignes. « Nous sommes dans le vallon de Loubier » nous annonce Bruno. La pente
est très douce. Mais le soleil brille et nous commençons à nous réchauffer. Nous traversons à présent une belle chênaie. « On va arriver à 189 m au
prochain croisement. Et nous monterons ensuite à 340 m ». Arrivés au carrefour, nous marquons une pause.
« On se sépare ici. Les petites jambes vont avec
Jean » nous dit Bruno. Puis il nous décrit le parcours du premier groupe : « Nous allons marcher dans un très joli bois de
chênes-lièges, au sol couvert de cistes, lavandes à toupet, bruyères, romarin… Et nous aurons là-haut une vue merveilleuse. Puis ce sera une côte douce et régulière. On va dominer le
barrage. Puis nous descendrons jusqu’au barrage ». Puis Bruno s’adresse aux petites jambes : « Voilà tout ce que vous allez manquer ! ». Sans regret ?
Jean prend la tête de ses huit petites jambes. Avant de nous quitter, il nous prévient : « Si on se perd, rendez-vous jeudi prochain au cap Camarat. ». Et Bruno d’ajouter : « N’oubliez pas de vous inscrire au
Pèlerinage de la Ste Baume. C’est le dimanche 2 mai ! »
Nous repartons sur la piste qui s’élève à travers un bois de
chênes-lièges et de bruyères. Pour l’instant, les petites jambes nous suivent. A distance. Puis nous attaquons une côte beaucoup plus raide. Notre
groupe s’étire. « On est dans les paillettes » nous fait remarquer Bruno. Pour ceux
qui n’y auraient vu que du feu. A présent le soleil tape fort. Soleil plus grimpette : Il commence à faire chaud !
Et nous voici dans le joli bois de chênes-lièges, au sol couvert de
cistes, lavandes,… etc. Nous découvrons la fameuse vue sur le Coudon et la ville de Toulon. Après une montée sur un sol schisteux, nous atteignons la piste des Crêtes du Maraval. Voici le
carrefour, à l’altitude de 343 mètres, où nos deux groupes se séparent vraiment. Pour une heure seulement. « Pendant que nous ferons un circuit de 4,5 km, Jean nous choisira un lieu de pique-nique » nous explique Bruno.
Nous avançons à présent sur la piste des Rimaret. Bruno parle
équitation avec Françoise. Quand soudain il s’arrête. De façon un peu … cavalière. « On parle, on parle et voilà que j’ai loupé un chemin sur la
gauche ». Bruno retourne en arrière, mais ne trouve pas de chemin. Nous poursuivons. Un peu plus loin, le voici ce fameux chemin. « On
est à 410 mètres. Maintenant on va descendre ».
Nous descendons parmi les bruyères et les arbousiers. Puis la descente se fait plus rapide. Nous laissons une ruine sur la droite. « Nous arpentons le
flanc du Serre Long » nous dit Bruno. Le sentier descend parmi les châtaigniers. Nous dominons le vallon des Bîmes et le barrage.
Tout à coup Bruno siffle. Petite pause technique.
« Avec tous ces sifflements, on n’entend plus les oiseaux » se plaint (la grande) Dominique. Car en effet, depuis ce matin on les entend chanter. Ca sent vraiment le printemps !
Nous reprenons notre descente, à présent bien caillouteuse. Parmi les pins et les bruyères. Et nous voici arrivés en bas. « Nous sommes à 150 mètres. On va remonter sur 3 km. Jusqu’au croisement où nous étions tout à l’heure ». Et près duquel nous attendent les petites jambes.
Nous grimpons la piste des Bîmes, dans une chênaie de yeuses et de
pubescents. Et voici sur notre droite, le barrage et la retenue des Bîmes. C’est un coin très paisible ombragé de peupliers, roseaux et mimosas. Voici l’endroit idéal pour pique-niquer. Dommage, nous ne sommes pas seuls. Le lieu est
agréable, mais la côte est raide. Très raide même. Et le temps presse : les petites jambes nous attendent. Nous traversons à présent le bois des Ginestes. Encore un ou deux lacets et nous
apercevons le carrefour où nous avons rendez-vous. Comme le dit Françoise : « On a bouclé la boucle ! »
Mais au carrefour, personne. « Ils ont trouvé un meilleur endroit » nous dit Bruno, qui a eu Jean au téléphone. « Encore un kilomètre
800 ! » Et 1,8 km de grimpette ! Mais restons positifs. « Ce sera toujours ça de moins à grimper après le déjeuner ». Nous poursuivons donc notre route à flanc de coteau. « On aperçoit Gonfaron, au fond à droite » nous annonce Camille. « On s’en fout ! » lui répond
une de nos charmantes randonneuses. Ventre affamé ne s’intéresse pas au paysage !
Enfin nous apercevons une silhouette à l’horizon. C’est Jean qui vient
à notre rencontre. « Regardez sur la droite, le village de Pignans ». D’où nous partîmes
pour grimper à Notre-Dame des Anges.
Et enfin nous retrouvons les petites jambes. Les voici, bien installés dans l’herbe. Et bienheureux. Car ils ne nous ont pas attendus pour déjeuner. Un groupe de beloteurs est déjà en
action.
Nous nous installons à notre tour, à l’ombre ou au soleil, selon les goûts.
Bruno confie à Joël, qui a déjà déjeuné, son article sur la musaraigne étrusque. Et c’est un avec un réel plaisir que nous écoutons Joël, tout en savourant notre pique-nique.
Il nous fait découvrir cet animal extraordinaire :
« La Musaraigne Etrusque
vit dans le sud de la France, notamment dans les Maures. C’est le plus petit mammifère du monde. A l’âge adulte, elle ne mesure que trois centimètres, queue
comprise. Et ne pèse, avec l’estomac rempli, que deux grammes. Elle perd 15 % de son poids dans la journée. Pour les récupérer, elle est obligée de manger deux fois son poids par nuit. Sinon, c’est la mort en 24 heures. Elle se
nourrit d’insectes, qu’elle tue par deux ou trois morsures. Elle vit la nuit et ne sort le jour que poussée par la faim. La femelle a une portée de trois ou quatre petits. Ils sont gros
comme un grain de café. Et nus comme un ver. Au bout de 12 jours, le premier petit attrape la queue de sa mère, le second la queue du premier et ainsi de suite. Ils marchent ainsi à la
queue leu leu sur les pierres sèches. Enfin le cœur de la musaraigne étrusque bat à un rythme d’enfer : 1200 pulsations par minute ! »
A présent nous savons tout sur la musaraigne étrusque, il est temps
de passer au dessert et au café. Puis chacun se repose quelques instants au soleil.
On voit ici Mado langoureusement allongée, sur son blouson assorti à son sac à dos, son tee-shirt, son bonnet et ses chaussures. (Fashion victim ? No. Surely not !)
Après ce temps de repos fort agréable, il nous faut reprendre notre
route. « Il nous reste 6,3 km » nous annonce Bruno. Ceci sans compter l’option qu’il nous propose : monter jusqu’au sommet du
Fédon. Nous poursuivons notre chemin à flanc de coteau et parvenons à la selle du Fédon (alt. 396 m). Nous déposons nos sacs et les confions aux petites jambes que l’ascension du sommet n’intéresse pas. En principe, on devrait être de retour dans moins de 10 minutes.
Nous grimpons sur la gauche un petit sentier qui serpente à travers les
cistes. Petite promenade digestive très agréable qui nous conduit rapidement au sommet du Fédon (alt. 447 m). Le point de vue est magnifique. Au Nord, sur le Haut Var et les
Alpes de Haute Provence. A l’Ouest, sur la Sainte-Baume, le massif de Siou-Blanc, le Coudon et Toulon. Au Sud, avec une vue sur les Maures méridionales jusqu’à la mer. Et à l’Est, sur les crêtes des Maures jusqu’au sommet de Notre-Dame des Anges. Pendant que nous admirons le paysage, Jean a déniché le point géodésique. Notre collection
s’enrichit d’un nouveau point G.
Mais il est temps de retrouver nos sacs. Plutôt que de revenir sur nos pas, Bruno nous fait redescendre par l’autre versant du sommet. Nous ne tardons pas à reconnaître les lieux : c’est ici que nous avons pique-niqué. Quel plaisir de retrouver ce cadre enchanteur !
Le groupe se dirige alors vers la piste que nous avons prise il y a à
peine 20 minutes. Mais Bruno, toujours amoureux des petits sentiers, nous invite à le suivre par un nouveau chemin qui grimpe dans le maquis. Chemin fort agréable, qui ressemble comme deux
gouttes d’eau à celui par lequel nous sommes descendus. D’ailleurs n’est-ce pas le point G que nous apercevons là-bas au sommet ? Eh oui, c’est bien lui ! Décidément nous n’en finissons pas de tourner autour ! A présent, prenons le chemin le plus court ! Qui nous mène directement à nos
sacs.
La boucle est bouclée. Et plutôt deux fois qu’une ! Les petites jambes nous accueillent avec joie. Ils commençaient (presque) à s’inquiéter !
« On va marcher en
crête » nous prévient Bruno. Une crête descendante. Avec quand même quelques remontées. Comme celle-ci qui mène à un sommet coiffé d’une couronne de schistes. De quoi remplir
le sac de Martine qui complète sa collection de pierres. Puis nous attaquons une descente raide, très raide. Sur un sentier très caillouteux. Qu’elle nous paraît longue cette descente !
Enfin nous atteignons le vallon du Fédon. « Nous sommes à 124 mètres » nous dit Bruno. Nous traversons le ruisseau. Puis nous suivons le sentier ombragé qui longe le ruisseau. Bientôt le sentier se met à grimper doucement. Nous dominons le
ruisseau du Fédon, que l’on aperçoit en contrebas à travers les arbres. Et dont nous entendons les flots tumultueux. Car le ruisseau est devenu rivière. Puis le sentier redescend au bord de
l’eau. Nous longeons de nouveau la rivière : le Réal Martin.
A droite, un large gué la traverse. Bruno s’arrête. Il va falloir se mouiller les pieds. Bruno fait mine de quitter ses chaussures. Mais
non, c’était une blague ! Nous poursuivons notre sentier le long de la rivière. Nous traversons à pré
sent une forêt de cannes. Et revoici les vignes et plus loin le hameau de la Portanière.
Nous rejoignons nos voitures et allons prendre un pot bien mérité à Pierrefeu. Au total nous avons fait 20 km pour un dénivelé de 830 m. Nous avons de quoi être fiers !
Merci Bruno pour cette très belle randonnée dans les Maures.
Merci aux photographes : Jean , Gérard .
Encore quelques photos :
Les petites jambes
Dans les vignes
Ca grimpe !
Ca grimpe encore !
Pique-niqueurs


Prochaine randonnée : Jeudi 25 Mars à 7 H 00 :
Responsable : Jean : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62
Peillon- 11 Février 2010
PEILLON
La voici enfin cette sacrée
rando-restaurant programmée le 11 février. Les abondantes chutes de neige de ce jour là nous avaient empêchés de partir de St.Raphaël . Le changement de dates n'a pas permis à certains de
nos amis de nous rejoindre, mais par contre, d'autres qui n'étaient pas libres le 11 Février ont pu
participer à cette sortie.
Aujourd'hui, nous espérons un meilleur temps bien que la météo annonçait pour mercredi quelques averses de neige sur Peille. Effectivement, à partir de la Turbie,
le paysage est devenu tout blanc et c'est prudemment que nous atteignîmes notre parking habituel à 2 km de Peille. Comme pour toutes les
randos-restaurants, l'effectif est important : 36 marcheuses et marcheurs qui seront rejoints au restaurant par les 6 non-marcheurs du "convoi sanitaire",
comme Jean a qualifié les deux voitures montant directement de Fréjus-St.Raphaël. C'est lui qui a préparé le programme de cette journée. Après la photo de groupe
(difficile de faire rentrer les 35 personnes dans ce tout petit appareil…n'est-ce pas messieurs les photographes !) Jean nous présente la rando du jour : 11 km et 600 m de dénivelée.
Une grande descente nous conduira à Peillon où nous pourrons visiter le
village et l'église. Pour la visite de cette dernière nous avons rendez-vous à 10 h 30 avec Mme Carter, de l'Office du
Tourisme. Mais il n'a pas pu obtenir la clé de la si jolie chapelle des Pénitents blancs, parfaitement décrite par Gérard dans le blog du 6 Décembre 2007, auquel il nous renvoie. Puis nous
remonterons au restaurant à St.Martin de Peille et rejoindrons ensuite les voitures en environ 50 minutes.
Il
fait frais mais très beau. Une fine couche de neige recouvre le sol et les arbustes : c'est beau, mais pour randonner, pas idéal. Jean nous précise : "
aujourd'hui, nous sommes nombreux, il y aura un serre-fil, Jacky et deux guides, moi-même en tête et Roland dans le peloton"
A 8 h 55, le départ est donné. Dans un premier temps, nous allons grimper jusqu'à la petite chapelle St.Pancrace. "Attention, nous précise t'il, la neige rend certains passages glissants sur les versants nord, soyez prudents".
6 dames, dont trois Yvette, sous la conduite de Jacqueline, préfèrent éviter la montée à la chapelle en empruntant la route. Munies d'une carte, elles
nous rejoindront à 600 m de là sur un parking à gauche de la route. Enfin, en principe…mais n'anticipons pas.
La montée vers la chapelle est un peu glissante et la dite chapelle toujours aussi vide. Par contre, par rapport à notre dernier passage, elle a été nettoyée et décorée d'un bouquet de fleurs artificielles. La descente est un peu plus difficile car les rochers sont très glissants. Pourtant, tout le monde arrive à la route sans encombre.
Encore une centaine de mètres et nous arrivons au point de rendez-vous avec le groupe des six dames…personne. Elle ont dû se cacher pour
nous faire une farce ! Mais non, c'est le grand vide sur cette large esplanade. Le téléphone passe mal et Jean commence à s'impatienter. Enfin la liaison est établie,
elles sont à Peille et au lieu des 600 m prévus elles ont parcouru deux kilomètres…cherchant un parking à "droite". Bravo les filles, il ne vous reste plus qu'à revenir, par une montée bien sûr,
vous aurez ainsi fait 3.4 km de plus en voulant éviter une petite grimpette. Selon Marcel, " une Yvette, ça va, trois, bonjour les dégâts". Roland, toujours galant part au-devant d'elles pour les réconforter. Irma, ne fais pas la grimace s'il te plait, c'est professionnel !
Il est 9 h 49, nous avons pris au moins ½ heure de retard. Les marcheurs présents, pour passer le temps, ont pu grignoter ce qui permettra de sauter la pause banane. Cette pauvre Mme Carter devra un
peu patienter à Peillon. Elles arrivent enfin, les six, et sans donner le temps de souffler à nos "égarées" Jean attaque une petite montée assez sèche, un peu glissante puis nous nous orientons
sud-ouest pour longer la cime de Rastel à 770 m. Mais que vois-je au nord-ouest ? Ne serait-ce pas le Mt.Mousnier ?
Nous nous dirigeons droit sur une impressionnante falaise que nous contournons.
Attaquant la descente vers Peillon, la progression ralentit sérieusement car le sentier étroit est très glissant et le soleil n'a pas encore
fait fondre la neige. Pauvre Mme Carter, sa matinée est fichue !
Pas de chutes spectaculaire, Martine parle bien de finir sur le ventre mais ce ne sont que des mots ! Par contre Jean-Louis va se tordre le pied, pourvu que ce ne soit pas une entorse !
Lorsque nous rejoignons le chemin qui mène de Peille à Peillon, Jean décide de partager le groupe en deux. Le premier sous-groupe
descendra rapidement les 150 m restants pour retrouver Mme Carter et visiter le village, le second sous la direction de Roland
descendra à son rythme et évitera le village. Les deux groupes se retrouveront dans la montée vers le restaurant. Commence alors une descente un peu folle pour le
premier groupe. Heureusement nous avons perdu de l'altitude et il n' y a plus de neige. Nous apercevons brièvement les toits de Peillon que nous abordons par le nord. Pour rentrer dans le
village, Irma s'est laissée distancée pour guider les retardataires. Merci, cela valait le coup, une superbe oliveraie où poussaient des Orchis de Robert et des amandiers en
fleurs avait retenu un des photographes. Dans le village, c'est la course, mais Mme Carter nous attend. Dommage, ce village est
superbe. Il n' y a pratiquement pas de rues, que des escaliers et des passages couverts. Mais c'est bien restauré et " authentique". Le photographe a bien du mal à exercer son art…et à
suivre.
Enfin l'église …et Mme CARTER, ouf !
La visite de l'église sera rapide, à peine le temps de s'asseoir pour souffler un peu. Cette chère Mme
Carter nous précise qu'elle est spécialiste de la chapelle des Pénitents blancs que nous ne visiterons pas et nous
lit simplement un texte sur l'église où nous nous trouvons. L'église de la Transfiguration, est située au sommet du village, à l'emplacement de l'ancien donjon du château. Bâtie au XVIIIe siècle, surmontée d'une haute lanterne octogonale, elle abrite
des toiles d'un grand intérêt : une Madone au rosaire peinte par Dragus au XVIIe siècle, une Mort de Saint Joseph et un christ en bois du XVIIIe siècle. Lors de récents travaux, des restes de
fresques ont été mis à jour sur le côté droit du chœur.
Remerciements à Mme Carter, une photo devant l'église et ça repart, toujours plus vite.
Heureusement le village est petit et c'est Jacky qui récupérera un photographe perdu.
Nous retrouvons le chemin où le groupe de Roland nous a devancé. Inutile de courir, nous les rattraperons dans la montée et même s'ils
arrivaient avant nous, ils ne boiront pas deux apéritifs…Voici enfin le premier pont romain où Jean regroupe sa petite troupe. Mais ça repart très vite et c'est à une
belle vitesse ascensionnelle que la tête du groupe cherche à rejoindre les marcheurs de Roland.
Dans cette montée, le paysage est superbe, mais les marcheurs ne prendront pas le temps de l'admirer. Derrière nous se dresse fièrement
le village de Peillon sur son piton, plus à l'ouest, dans une vallée, la vue porte jusqu'à Drap et le Paillon (non il n'y a pas de faute
d'orthographe, c'est le nom de la rivière qui traverse Nice). Sur
notre gauche, la grande falaise du Galembert où nous étions ce matin constitue un site d'escalade très fréquenté par les niçois.
La pente s'accentue et la vitesse baisse sensiblement. Lorsque nous rejoignons le groupe de Roland, celui de Jean est redevenu homogène. Petite pause dans ce Ravin de St.Martin , enfilade entre la Pointe de Lourquière et la Cime de la Caussinièra.
Voilà, nous avons retrouvé la civilisation à St.Martin de Peille, petit village moderne aux riches résidences des Monégasques voisins. Encore une montée bien raide, voici le restaurant " Le Relais St.Martin".
Nos six amis marcheurs montés dans le "convoi sanitaire" nous y accueillent. Il est 13 h 02, selon Jean BOREL, nous sommes pile à
l'heure. D'ailleurs les quatre gigots d'agneaux sont encore devant les braises. Nous nous installons pour déguster le menu programmé par Jean :
Apéritif de bienvenue, Pizza Pissaladière
Barba juan et ses petits farçis Niçois
Gigot d’agneau à la broche (Cheminée ) Pommes de terre sautées et tomate à la provençale
Salade, Fromage, Tarte Tatin maison
1 bouteille de vin ( rouge ou rosé ) pour 3, Café
C'est délicieux, nous nous régalons.
Normalement si Maurice avait été là, nous aurions eu droit "Aux gamelles et aux bidons" et à "L'ami Jean-Pierre", mais actuellement, il randonne dans le désert.
Mais surprise, c'est Roland qui va nous en mettre plein la vue en nous présentant tout d'abord deux numéros de magie, l'un avec des rubans bleus censés représenter trois sœurs , le second avec des anneaux magiques. Puis il
se livra, avec la complicité de Daniela, puis d' Annie à deux manipulations de cartes très réussies. Il
enchaîna sur une histoire d'ascenseur ce qui entraîna Grand Pierre à raconter la sienne, suivi d'Yvette puis finalement de Jean .
Pas triste la fin du repas et nos divers animateurs furent chaleureusement applaudis avec un ban spécial pour Roland qui nous a révélé un talent caché.
Ceci nous permettra d'évoquer la prestation de Grand Pierre lors d'une randonnée dans le Mercantour en Juin dernier. Il nous fit tant rire avec ses histoires, à l'occasion d'une pause, que nous
repartîmes sur un mauvais chemin.
Mais il est temps de reprendre la route pour rejoindre nos voitures. Une petite heure sur la route d'abord, puis sur un chemin qui nous permettra de traverser le second pont romain du parcours.
Voilà, c'est fini. Encore une bonne journée à l'actif de nos guides animateurs.
Merci Jean pour cette belle randonnée rendue un peu compliquée par la neige et pour ceux qui auraient des regrets de n'avoir pu visiter Peillon, il est toujours possible d'y revenir…en
voiture.
Merci aux photographes : Gérard, Jean , Jean-Marie .
La semaine prochaine,
Jeudi 18 Mars à 7 H 30 : Les MAURES ( 83 )Pierrefeu du Var-2 parcours
Cette randonnée dans les Maures (83), va faire découvrir les richesses de cette forêt unique en France. Elle a un parcours classique et varié – La portion de la crête du Fédon offre un panorama permanent – Trajet assez surprenant par sa variété – Certaines parties du circuit sont peu fréquentées et pourtant agréables – Repas et boisson à sortir du sac Nous vous proposons 2 parcours – Moyen / Medio
1er parcours : 17 kms 900 - 5 h 10 – Déniv. 630 m
2ème parcours : 12 kms – 3 h 40 – Déniv. : 350 m
Responsable : Bruno
Quelques photos en Bonus :
1ère montée vers la Chaplle St.Pancrace
Martine, ne bouscule pas les
copines!
Peillon, enfin !
Passage
En route vers l'Eglise
Mort de St Joseph
C'est ça Peillon...
Ne vous méprenez pas, Daniela souffle pour faire disparaître la carte...
Les cartes invisibles
Les histoires de Grand Pierre
Le deuxième pont romain
Saint Aygulf - la Gaillarde : 4 mars 2010
Saint Aygulf – La Gaillarde
Aujourd’hui
Roland nous propose une randonnée à deux pas de chez nous,
à Saint Aygulf. Après une journée de tempête, la météo nous laisse espérer un temps clément, avec même quelques éclaircies. Profitons-en !
Nous avons rendez-vous au bout de la Grande plage de Saint Aygulf. Nous
sommes 21 randonneurs. Roland nous présente le parcours : « Nous allons tourner tout autour de la zone urbanisée, en suivant le sentier du littoral
jusqu’aux Issambres. Puis nous reviendrons par les hauts de Saint Aygulf ». C’est un parcours de 14,5 Km. Le dénivelé a l’air impressionnant sur le profil, mais il ne
dépasse pas 260 m. Nous faisons un petit tour d’horizon avant de partir : à l’Est : l’Estérel, à l’Ouest : les Maures
et la pointe de St Tropez. Bien sûr, c’est du déjà vu !
« Nous démarrons de la plage de
la Galiote » nous précise Roland. « Nous allons commencer par un léger échauffement ». Nous ne demandons que ça : nous réchauffer un peu, car l’air est frisquet. « Je
crains un peu pour les chaussettes » ajoute Roland. Que veut-il dire ? Mystère !
Nous descendons sur le sable et traversons la plage de la Galiote. Nous
atteignons bientôt les premiers rochers. Attention à ne pas glisser, ils sont humides. Nous contournons la Pointe de St-Aygulf. Le sentier du bord de mer est
bien aménagé, large. Mais au détour d’un virage, tout change. Plus de macadam, rien que des rochers entrecoupés de passages de sable ou de graviers. Le ciel est gris, le temps est maussade. Mais
surtout, la mer est agitée. Pas besoin d’être Jérémie pour deviner le sort qui nous est promis. (Merci Georges !) Nous risquons fort de nous tremper les pieds … et les cha
ussettes.
Premier test : il nous faut longer un mur. Un mur que vient battre la mer. A intervalles irréguliers, bien sûr, pour pimenter le jeu. Il ne suffit pas de regarder où l’on met les pieds. Avant de nous élancer, il nous faut évaluer la distance à parcourir, observer la vague qui se prépare, évaluer sa vitesse, sa force. Et surtout courir, courir vite. Sans trébucher !
Le test est concluant : « Je suis trempée, j’arrête ! » s’écrie Annie (la grande).
Mais après ce passage délicat, la suite lui paraît plus facile. Annie se décide à rester parmi nous.
D’ailleurs, nous quittons les rochers pour faire un bout de route. Puis
nous revenons sur le sentier du littoral. Nous traversons à nouveau une calanque. A son extrémité, il nous faut franchir un petit chenal, devant l’entrée d’un garage à bateaux. Le chenal est
envahi par la mer. De temps en temps la mer se retire. Mais pas longtemps ! Roland ouvre la voie. Il nous prévient : « Attention, c’est très
glissant ! » En effet, nous devons poser le pied sur des dalles et des rochers bien polis par la mer. A l’arrière, ça bouchonne un
peu ! Chacun hésite quelques secondes avant de trouver le moment favorable, entre deux vagues, pour franchir ce passage délicat. Nicole glisse et chute. Elle se relève, mais sa décision est
prise : « Je rentre à la maison ».
Quelques instants plus tard, nous voici sur la plage du Petit
Boucharel. Il est 10 heures. C’est l’heure de la pause casse-croûte. C’est aussi l’heure pour Nicole de nous abandonner. Jean la raccompagne. Auparavant il passe le
flambeau à Daniel : en l’occurrence une bouteille de rosé offerte par Danielle. Merci Jean, tu peux rentrer, la bouteille est sauve.
Chacun contemple ses vêtements mouillés. Annie a les chaussettes
trempées. Mais elle en a une paire de rechange. Quelle prévoyance ! « Moi, je suis trempé beaucoup plus haut » nous dit Alain. En
fait, personne n’est totalement sec.
Avant de nous quitter, Jean annonce : « On a fait 4,09 km » ; Toujours aussi précis, Jean !
Nous ne sommes plus à présent que 19. Roland nous propose : « Voulez-vous continuer par la route ? » « Non ! » A la majorité, nous choisissons le sentier du littoral. C’est plus amusant ! « Je vous raconterai plus loin l’histoire de la soupe de poissons » nous dit Roland.
Nous reprenons le sentier. Mais voici à nouveau un passage délicat
entre deux rochers. Le passage est rarement libre. Et entièrement recouvert d’eau, dès qu’une vague se jette à l’assaut. Chacun se débrouille du mieux qu’il peut
pour franchir ce mauvais pas. Mais cette fois-ci, Annie, restée à l’arrière, tourne les talons. Roland la rejoint et l’accompagne sur la route.
Quelques dizaines de mètres plus loin, tout le groupe regagne la
route.
Nous contournons la plage du Grand Boucharel. Passée la pointe de la Tourterelle, nous voici à présent aux Issambres.
Puis nous atteignons la plage de la Gaillarde. Nous en avons terminé avec le parcours « plat » (qui comptait pour zéro dans le dénivelé !) Nous allons quitter la côte pour grimper sur les hauteurs de Saint Aygulf.
« On entre dans le vallon de la Gaillarde » nous dit Roland. « C’est l’un des derniers vallons littoraux non urbanisés de la côte varoise. Incendié en 1990, il conserve un potentiel écologique et constitue un site témoin des activités sociales, agricoles et pastorales de l’homme depuis le néolithique ».
Nous arrivons à un panneau indiquant « Les Petites Maures ». Nous marquons une pause. Roland nous parle du Conservatoire du littoral.
« Le Conservatoire du littoral
est un établissement public créé en 1975. Il
mène une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes ou lacustres. Il acquiert des
terrains fragiles ou menacés. Après avoir fait les travaux de remise en état nécessaires, il confie la gestion des terrains aux communes ou autres collectivités
locales. En janvier 2003, le Conservatoire assurait la protection de
500 sites représentant 861 km de rivages, soit plus de 10 % du linéaire côtier ». Parmi ces sites :
le vallon de la Gaillarde (les Petites Maures) et les étangs de Villepey.
« Nous allons là-haut, sur la
colline. On va emprunter le circuit de l’histoire : on y trouve des vestiges du néolithique, des dolmens, une ferme, un puits ». Nous commençons à grimper gentiment.
Roland nous indique le point de départ du parcours des petites jambes. Si petites jambes il y avait eu.
Nous marchons à présent entourés de mimosas. Voici enfin les mimosas en
fleurs que Bruno nous avait promis, il y a déjà un mois. Par ce temps gris, ces bouquets d’or illuminent le paysage. Tout à coup, nous percevons un bourdonnement qui ne cesse de croître. Nous
sommes environnés d’abeilles. « On va rester en bas » nous dit Roland. Nous revenons sur nos pas pour emprunter un autre sentier. Les
abeilles n’ont pas pour autant disparu. Nous nous dirigeons vers les ruines de Roqueyrol.
Nous poursuivons notre grimpette. Derrière nous, nous apercevons la côte, sous un ciel toujours gris. Une large tache jaune éclaire un peu le paysage. Ce sont les mimosas qui envahissent le vallon.
Nous atteignons les ruines de Roqueyrol : une ancienne ferme. Que l’on devine ici, juste derrière le groupe de randonneuses. Nous marquons une pause, le temps de profiter du paysage.
« On a fait la moitié
de la distance. Et la moitié du dénivelé » nous dit Roland. « Pour vous situer, on est pas loin
du col du Bougnon ».
Et nous reprenons notre grimpette. « Il nous reste encore 100 mètres à gravir. On mangera après la montée » nous dit Roland pour nous encourager. Car la dernière côte est raide, très raide. Le
groupe s’étire. Chacun grimpe à son rythme.
Enfin nous arrivons au sommet. Nous prenons quelques
minutes pour reprendre notre souffle avant de poursuivre notre chemin. Au loin on aperçoit la côte. Pas une seule vague à l’horizon. La mer s’est calmée. « Je vous suggère de rentrer par le bord de mer » plaisante Roland.
Nous commençons la descente. Et voici bientôt un emplacement idéal pour le pique-nique. Nous nous installons parmi les chênes-lièges. Devant nous, au loin, les sommets enneigés.
Le ciel reste
couvert, mais de temps en temps, un rayon de soleil vient nous réchauffer. Après le déjeuner, le rosé, le café, nous nous préparons à reprendre la route. Roland nous explique :
« On va rester sur les hauts de St Aygulf. Puis on va redescendre par le vallon du Reydissart. Et arriver aux étangs de
Villepey ».
Nous démarrons. « Au fait, j’ai oublié de vous raconter l’histoire de la soupe de poissons ». Ce sera pour plus tard !
Nous descendons parmi les troncs noircis. Vestiges du dernier incendie
de forêt. Puis nous atteignons le vallon du Reydissart. Le sentier court dans les rochers, le long du torrent. Dont le chant nous accompagne
tout au long de la descente. De ci de là, quelques bouquets de fleurs mau
ves nous intriguent. (Roland les identifiera comme « aster amelle », ou marguerite de la St Michel ou Oeil du
Christ).
Nous arrivons à présent sur une piste boueuse. Comme le dit Jacky, « on voit qu’on approche des étangs ! ». Le sol est glissant, spongieux. Avec par endroits de grandes flaques que nous essayons de contourner. Mais par la gauche ou par la droite, nous nous embourbons de la même façon.
A présent nous pénétrons dans le domaine
des étangs de Villepey.
« Les étangs de Villepey forment une des rares zones humides littorales entre la Camargue et l'Italie. Ils ont été formés dans le delta de l'Argens, par les divagations du fleuve au fil des siècles, et par les activités humaines d'extraction de sable.
Ces espaces naturels sont remarquables du fait des échanges continus entre eaux douces et marines. Ils sont constitués d'une mosaïque de milieux spécifiques, tels que étangs, lagune, vasière, sansouire, prairies humide et sèche, dunes, ripisylve, pinède. Ce vaste éventail d'habitats favorise la présence d'une flore et d'une faune diversifiées et constitue un paysage exceptionnel ».
Après la ripisylve, voici la prairie humide. Nous marchons au-dessus de
la prairie, sur un sentier fait de planches montées sur pilotis. Et nous voici au bord de l’étang.
Le groupe s’arrête pour suivre le manège des cygnes et des canards qui
viennent nous saluer. Mais soudain : « Oh ! un ragondin ! »
Voici en effet un énorme ragondin qui s’approche de la rive. Espère-t-il quelques miettes de pain ? Sans doute. Mais c’est sans
compter avec les cygnes et les canards, qui s’avèrent plus rapides que lui. Après ce spectacle inédit, nous allons prendre un pot pour conclure agréablement cette belle journée.
C’est alors que Roland se décide enfin à nous conter la fameuse
histoire de la soupe de poissons : « Cela se passe vers 1850, entre l’embouchure de l’Argens et Ste Maxime. Retour de pêche d’un
pointu, avec à son bord le patron, deux matelots et un mousse. (…) N’ayant pas grand-chose, ils mettent tout ce qu’ils ont en commun : poissons et autres ingrédients. Le mousse prépare la
soupe. Elle est excellente. "Comment as-tu fait ? " lui demande le patron. Et le mousse répond : " Quand ça bouille tu baisses "… le feu
évidemment ».
Ainsi serait née, selon cette légende, la bouillabaisse, varoise … et non marseillaise.
Merci Roland pour cette belle histoire et cette belle randonnée, très variée, entre bord de mer, collines, vallons et étangs.
Merci aux photographes : Jean , Gérard .
Pour apprécier nos exploits du matin, consultez le diaporama intitulé Le sentier du littoral.
Encore quelques photos :
Roland surveille ses
troupes
Attention à la vague!
Ca grimpe !
Et ça descend
Ragondin et cygnes
