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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 15:00
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Le Peyragu et la borne 116

 

En ce jeudi 8 janvier, il fallait être un peu fou pour se retrouver sur le parking de Boulouris dans la perspective de partir randonner. Après les fortes averses de la nuit, la pluie venait juste de s'arrêter quand notre guide, Bruno GUERIN rejoignit le 9 marcheuses et marcheurs. Petit effectif mais la météo est pourrie. De plus, l'infirmerie est encore bien remplie : grippe, gastros, articulations, etc… Mais au moins, nous avions retrouvé, avec bonheur, un  Maurice en pleine forme. Bien que Bruno nous ait prévenus qu'il allait encore pleuvoir , le groupe était décidé à partir. C'était la 1ère rando de l'année et il n'était pas question de la rater. Nous sentions notre guide guère décidé à affronter une balade sous la pluie, mais du fait des différentes possibilités de modifications du parcours ainsi que de sa proximité, il prit le parti des optimistes. 13,6 km et 400 m de dénivelée, voilà de quoi se remettre en jambes après les "vacances " de Noël et du jour de l'an, généreusement accordées par Jean BOREL à CALLIAN le 18 décembre 2008. Récupérant en route notre onzième membre nous prîmes l'autoroute et , surprise, après le péage, seule la voie de gauche était ouverte, les deux autres voies étant réservées aux camions, bloqués pour permettre de dégager la neige…plus loin. Impressionnant ! Nous avons un peu compati pour ces pauvres chauffeurs qui battaient la semelle.

Heureusement nous n'allions pas loin et juste après la sortie du Muy, sur la D25 nous devions trouver un parking avant de nous engager sur notre chemin. Mais le dit parking était transformé en bourbier par des engins de travaux publics qui élargissaient la route. Pas question de rester là, il fallu s'engager sur le sentier, parmi les énormes flaques d'eau, pour trouver un autre emplacement où stationner. Heureusement, nous n'avions que trois voitures qu'il ne fut pas trop difficile de garer au bord du chemin.

Voilà, nous sommes à pied d'œuvre, il est 9 h., il fait 4 °, pas de vent mais un ciel complètement bouché de gros nuages gris et noirs. Les photographes ne vont pas être gâtés. Pourtant, grâce au Père Noël, nous avions un nouveau photographe qui va se montrer très actif. Pauvres rédacteurs qui vont avoir encore un peu plus de mal à sélectionner les photos, mais j'anticipe !

Le chemin regorge d'eau qui coule dans tous les sens alors que, paradoxe, nous sommes au milieu d'un champ de cactus, dans un paysage qui ressemblerait plus au Mexique.

Nous avons à peine parcouru 1 km lorsque la pluie se met à tomber, de plus en plus fort. C'est Bruno le premier qui va s'arrêter pour passer son poncho de pluie, rapidement imité par d'autres. Et toute cette bande de jolis "pingouins" se dirige courageusement vers la rivière. Un arbre énorme s'est couché en travers du chemin, ses racines mises à nu par la crue de la rivière.
Impressionnant l'ARGENS ! L'eau est brun rouge et coule furieusement. Il a du monter de  plus de cinq mètres de son niveau actuel au vu des nombreux déchets qu'il a accroché dans les branchages et les barrières.



Est-cela qui rend ces cinq marcheurs si tristes ?

Et pourtant il est bien encaissé à cet endroit. L'autre rive, un peu plus basse, a du permettre par endroit à la rivière de s'échapper dans les champs.

La pluie s'est arrêtée assez vite, mais tout le monde a gardé son équipement protecteur.






Par endroit, en plus des flaques, le chemin devient un véritable bourbier.

 


Jean BELLACHES donne t'il des conseils à Yvette pour traverser ce mauvais passage ? Espérons que c'est effectivement cela car dans ce coin il vaut mieux regarder où l'on met les pieds. Avec un photographe devant et un derrière, pas question de rater une glissade acrobatique. Pourtant tout se passe bien.

Petite pose pour effeuillage,  les capes regagnent les sacs. Miracle, il y a même un rayon de soleil.

Puis, d'un seul coup, le chemin, très large, a complètement disparu dans la rivière laissant seulement une bande d'à peine un mètre côté forêt. 
Bruno nous recommande de serrer à droite au maximum, conseil judicieux, mais inutile, personne n'ayant envie de provoquer un autre éboulement et de se retrouver dans la boue, deux mètres plus bas. Dix mètres plus loin, même situation mais le trou est moins important. Il y avait là une sablière et le lit de la rivière est beaucoup plus important, pas loin de 100 m. A voir de tels éboulements, on comprend la couleur de l'eau.

Nous arrivons à la bifurcation qui va nous conduire au Peyragu, à 217 m, mais nous sommes pour le moment au niveau 20 m. Bruno décide de faire la pause de la matinée, ex pause banane, encore qu'on en voit encore quelques unes sortir des sacs. Yvette va nous régaler de délicieux bonbons au chocolat.

 Nous attaquons ensuite la montée qui nous paraît bien raide après notre parcours au bord de l'eau, même pas un "faux plat montant" si cher à Jean BOREL. Il recommence à pleuvoir et nous nous retrouvons bien vite dans les nuages, dire s'ils sont bas ! Entre les restes de la forêt brûlée qui nous entoure, le brouillard, la pluie et la pente, il faut avoir le cœur bien accroché et une sacrée envie de marcher ! Lorsque nous parvenons au petit col de la cote 191 la pluie redouble de violence et il faut ressortir les capes.

Zut alors, dans quel sens ça s'enfile ce machin-là ?

Nous entamons alors, sous la pluie, la grande descente du "Débouscadou" (Ah! Ces noms provençaux !) Elle va nous conduire le long de l'autoroute A8 où la circulation semble normale maintenant. Tant mieux pour les chauffeurs-routiers.

L'eau ruisselle de partout ! Où est notre sécheresse passée ?

Nous sommes maintenant le long de la clôture de l'autoroute, à la borne 116 de celle-ci. Lorsque vous passerez sur l'autoroute désormais et que vous verrez cette borne, vous penserez aux onze marcheurs qui viennent à nouveau de faire une séance "d'effeuillage", la pluie s'étant arrêtée. Sur ce chemin plat, en bas de la colline de Roque Rousse, l'eau s'est accumulée et nous rencontrons la "super flaque" de la journée que certains contournerons par les champs voisins.

Et c'est encore Peps qui résumera la journée : "Aujourd'hui, ça baigne…"

Comme la pluie a cessé, Bruno décide de monter au sommet du PEYRAGU, en espérant que le paysage sera enfin dégagé. Hélas le temps est toujours bouché et à 12 h 15 nous nous installons sur des rochers, au sec (enfin presque) pour pique niquer. Et tout à coup le soleil apparaît et illumine notre bivouac. Nous sommes environ à 30 m en-dessous du sommet.

Le paysage se dégage avec, en face de nous le hameau des  Canebières (ça ne s'invente pas) et ses maisons dispersées sur le coteau . Entre eux et nous, une étendue d'arsins , reliquats de l'incendie de 2003. La végétation à bien repoussé dans cette zone de chênes-lièges. Et chacun d'imaginer ce que devaient penser les habitants de ce hameau voyant se développer les flammes, 100m en-dessous d'eux.

Bien installés au soleil, chacun profite de cette accalmie. Les rochers fument en dessous de nous, réchauffés comme nous par le soleil.

Un peu avant la fin de notre repas, le soleil disparaît de nouveau et la température chute brutalement. Les bonnets et polaires ressortent des sacs. Allons-nous repartir sous la pluie ?

Heureusement pour nous remonter le moral, Paulette et Daniella vont nous offrir des baguettes au chocolat et de merveilleux bonbons italiens au chocolat, fourrés au cognac. Finalement, sans traîner   ( pas de joueurs de cartes aujourd'hui), à 12 h 50 nous reprenons la route, ou plutôt le chemin qui va nous permettre de retrouver nos voitures.

Après une toute petite montée nous attaquons la descente. Le ciel s'est à nouveau dégagé ce qui permet une très belle perspective sur le Rocher de Roquebrune, le col du Coucou et dans le fond, bien enneigées les hauteurs de Mons. La plaine tout en bas est bien inondée. La descente devient très raide et emportés par notre élan nous ratons le petit chemin à gaucha. Pas évident de le remarquer, il n'a pas été emprunté depuis longtemps. 250 m de trop et nous nous engageons parmi les broussailles sur un joli tapis de mousse bien verte. Après avoir franchi un petit ruisseau sous la surveillance de Jean BOREL et de son appareil photo, on ne sait jamais…, nous aboutissons dans une charmante pépinière de jeunes eucalyptus a feuilles rondes.

Nous voici  revenus dans la plaine, il ne reste plus que 2 km de plat pour terminer la rando en slalomant entre les flaques.

C'est au Muy, chez JO, que nous allons prendre notre pot habituel : moins de bières et plus de chocolat chauds, bizarre,bizarre... D'un seul coup Bruno prend conscience qu'il a oublié de nous commenter notre progression. Ses notes sont restées en poche ! Pour terminer cette journée chocolat, c'est Bruno qui nous offre de savoureux quartiers de mandarine enrobés de chocolat. Un délice !

 

Merci Bruno, pour les chocolats…  et de nous avoir bien guidés dans ce mauvais temps et sur ces sentiers humides.

 

Merci aux photographes, Jean BELLACHES, Jean BOREL (Bienvenue au club), Yvette et Jean-Marie CHABANNE.

 

La semaine prochaine, Jean BOREL nous propose   :

 

Jeudi 15 Janvier- 8 h 00-AMPUS (83) Fontignon

"Il était une fois Ampus…"

Cette randonnée, sans difficulté particulière, nous propose des découvertes originales de l'histoire et du patrimoine de ce village caractéristique de la DRACENIE. Dolmen de Marencq, chemin de l'eau et son "TOURNAOU", chemin de croix et chapelle Notre Dame de SPELUQUE.

Repas et boisson à sortir du sac.

Durée : 4,30 h- Longueur : 18,148 km- Dénivelée : 376 m, Niveau: Moyen MEDIO

 

Quelques photos, en bonus.

Prêts à affronter les éléments.



















Les tenues ont déja changé.


















L'argens
.



















Passage délicat bien négocié.



















Joliement déguisées nos courageuses compagnes!






















En Haut du col.














Plus de soleil, il fait frais, il faut se couvrir.

Le rocher de Roquebrune

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