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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 19:46

St.TROPEZ-2009 ou 42/43

 

Après les pluies de la semaine passée qui avaient contraint Bruno à annuler sa rando, nous étions impatients de parcourir le Chemin du Littoral de St. Tropez avec Jean BOREL. Et ce sont 43 (mais on en reparlera) marcheuses et marcheurs qui se retrouvèrent sur le parking de la chapelle Ste.Anne pour une rando de 17 km et 275 m de dénivelée. Nous devions commencer par la visite de la chapelle  pour laquelle Jean avait pris rendez-vous avec "le Président des traditions tropéziennes", M.ASTEZAN, personnalité très connue et appréciée à St.Tropez. Voulant confirmer notre venue, il tenta en vain de le joindre. Finalement il prit contact avec l'Office du Tourisme qui lui appris que ce brave homme était décédé. Heureusement, le curé de la paroisse acceptait de nous faire visiter cette chapelle. C'est donc le Père MICHEL ( se présente en précisant "Comme la mère Michel")qui nous accueille avec un fort accent britannique. Madeleine lui demandant s'il était anglais obtint une réponse sèche et concise, "Non, gallois !". Le père MICHEL nous précisa qu'il était interdit de photographier à l'intérieur de la chapelle car les ex-voto qu'elle contient intéressent beaucoup les voleurs qui travaillent désormais sur commande.

 Construite en 1627, en remerciement après une très forte tempête, elle appartient à la commune et fut classée en 1951.  Les équipages des long-courriers montaient ici avant d’appareiller pour solliciter la protection de Sainte Anne, et, à leur retour, ils remontaient la remercier avec des ex-voto. La chapelle n’est ouverte que le 18 mai (dernier jour des Bravades), le 26 juillet (la Sainte-Anne) et le 15 août (Libération de 1944). Cet édifice aux formes simples, de pur style provençal, entouré de cyprès, de pins et de chênes, surplombe la mer et la campagne. Il règne sur cette colline une quiétude et une harmonie rares avec une vue superbe sur St.Tropez et la baie. Les ex-voto sont des tableaux représentant surtout des navires en difficulté, particulièrement de gros voiliers, quelques maquettes de bateaux et les fers et carcan d'un ancien prisonnier du bagne d'Alger.

Après avoir remercié le Père MICHEL, Jean rassemble sa troupe pour , dans un premier temps, accueillir Ginette une petite nouvelle, et ensuite  présenter le programme de la journée.

Il est 9 h 40 lorsque nous quittons la chapelle Ste Anne pour nous diriger vers le centre ville avec passage par la célèbre  place des Lices, puis les quais G.Peri, Suffren, Jean Jaurès, F.Mistral. 

Partant plein est, nous abordons le bord de mer par la tour du Portalet puis la Tour Vieille. C'est là que nous ferons la photo du groupe (enfin, la première !). Les travaux de la station d'épuration nous oblige à un petit, tout petit détour et en longeant le célèbre cimetière marin, nous avons la première vue de la baie, avec, au delà de Fréjus et St.Raphaël,

le Mercantour et  les Alpes jusqu'à l'Italie. Un peu de brume n'arrive pas à masquer les montagnes enneigées. Superbe.

Nous poursuivons le sentier du littoral avec ses montées et descentes qui seront le fil rouge de cette journée. Leur cumul conduira à cette dénivelée assez importante pour une balade en bord de mer.

Mais il est temps de faire la pause matinale qui reprendra le nom de "pause banane", Jacqueline ayant réhabilité ce fruit délicieux et plein de vertus. Jean nous commente quelques hypothèses sur l'origine du nom de la ville. Plusieurs légendes expliquent l'origine de St. Tropez. La plus généralement acceptée est celle de TORPES (d'ou St.TROPEZ),italien de Pise, intendant du plais de Néron, décapité en 68 pour ses convictions religieuses. Son corps jeté dans une barque vint s'échouer sur une place près de la cité gallo-grecque de Heracléa Caccabaria l'antique Saint-Tropez.

Une variante "laïque"  assure que par une nuit d'orage, la figure de proue d' une tartane vint s'échouer près d'un petit village de pêcheur. Ceux-ci décidèrent d'adopter ce buste comme patron de leur communauté. Il lui donnèrent le nom de San Trovato," Saint Trouvé" en provençal, qui par déformation, devint St.tropez.

Enfin la troisième version, nettement" païenne" celle-là, prétend que  San Trovato ne serait qu'une statue d'Hermès, fortement sexuée, christianisée d'un coup de hache. Une chanson populaire dans la région, reprend cette légende.

 A partir de là, un petit groupe de 7, constitué de quelques "convalescents", lâchera le gros de la troupe afin de réduire la rando. Il continueront ainsi jusqu'au delà de la Madrague puis feront demi-tour. Rendez-vous à la chapelle ce soir.

Le sentier va nous réserver des surprises :  deux superbes voiliers échoués en mauvaise position suite à la dernière tempête et des tas de posidonies échouées sur la plage de Canoubiers pour la même cause.



A la hauteur de la Madrague de Brigitte Bardot, le sentier s'écarte un peu du rivage mais il le retrouve rapidement épousant criques et calanques, entre 5 et 10 m au-dessus de l'eau ,longeant de superbe propriétés. La cadence est rapide. Si Françoise et Dominique ne sont pas présents aujourd'hui, Francis les remplace efficacement et entraîne le groupe à une forte allure. Nous marchons la plupart du temps à l'ombre du cap St Pierre, mais il ne fait pas froid. Arrivant à l'extrémité nord de la presqu'île, la pointe de la Rabiou, nous obliquons sud-est et commençons à ressentir un net refroidissement de la température à cause d'un vent soutenu. Nous garderons cette situation jusqu'au cap du Pinet. Peu de fleurs dans ce paysage surtout minéral. Quelques jolies petites fleurs bleues que Jean-Marie identifiera comme une variété de crocus et dont le nom latin, trouvé dans la littérature,  serait Romuléa Bulbocodium (info pour Daniel ROYER) et quelques fleurs de "Griffes de sorcière" blanches, plus rares, et violettes.

Sur la première grande plage, celle de la Moutte, le paysage est rendu étrange par des tas de posidonies dont la base est constituée de végétaux tassés et certainement très anciens. C'est aussi dur que du bois.


La marche sur le sable est épuisante et certains cherchent un sol plus ferme à la limite de l'eau.

Nous reprenons le sentier et après quelques criques, Jean décide de s'arrêter pour le pique-nique. Afin de se protéger du vent, le groupe se fractionne, soit en haut dans les buissons soit en bas, le long des rochers. Il n' y a plus de joueurs de cartes dans ce groupe et après le café Marinette  nous offre des gingembres confits : costauds…! Avec ça on va foncer (encore plus, est-ce possible !) cet après-midi.

 Jean donne le signal du départ et entreprend, dans la descente de la plage des Salins, en  bon berger qu'il est, de compter son troupeau. Après plusieurs tentatives (ça bouge tout le temps ces animaux là !) il est évident que nous sommes 35. Or 35 + 7(les "convalescents") ça ne fait que 42 alors que étions 43 au départ. Par téléphone, il joint le groupe de 7 pour vérifier qu'ils ne sont pas 8. Non ils sont bien 7 !


L'arithmétique est implacable. Vérification par les chauffeurs, personne ne manque. Certains émettent l'hypothèse que le Père MICHEL avait été compté avec les marcheurs … D'ailleurs il semble difficile sur l'étroit chemin du littoral d'égarer une brebis.

Et nous repartons sur notre sentier étroit toujours à forte allure, avec encore plus de montées  et de descentes, arbres couchés en travers, racines traîtresses, etc.  Pas question d'admirer le paysage, ce sont plutôt les pieds qu'il importe de surveiller. D'ailleurs certains d'entre nous regretteront cette cadence soutenue qui ne nous permet pas de profiter de cette côte superbe. Quelques petits arrêts contemplatifs auraient été les bienvenus.

En face de nous apparaît le cap Camarat et les plages de Pampelonne. Redescendant vers la plage de Tahiti, Jean déclenche une pause avant de remonter vers la Chapelle Ste Anne.



Il ne nous reste plus que 3 km environ pour retrouver le groupe des 7, le parking et nos voitures. Jean a trois solutions à nous proposer : Le chemin de la fille d'Isnard, 3 km de bitume, le yacht d'un milliardaire, mais il n'y en pas dans le coin, du stop dans la voiture d'une belle mais, bien que nous soyons à St Tropez, il n' y en a pas à l'horizon. Conclusion, en avant sur le bitume ! Sur chemin du retour, nous allons découvrir le restaurant "Chez Madeleine", ce qui méritait bien une photo de ...notre Madeleine.
Enfin nous retrouvons le groupe des7 jouant aux cartes près de la chapelle.

Mais nos aventures ne se terminent pas là. Rendez-vous est pris pour notre pot de l'amitié aux Issambres dans le bar où nous avons nos habitudes. Débarquant à 43, non, c'est 42 n'oublions pas, c'est un peu l'affolement, le patron étant seul pour prendre les commandes, préparer et servir ce qui entraînera d'abord quelques chocolats au Nescafé, peu appréciés, jusqu'à ce que Nicole OUDART prenne les choses en mains, recueille les commandes et passe derrière le bar alors que quelques bénévoles font le service. Quel professionnalisme ! Quant à la préparation de l'addition, imaginez la pagaille. Mais tout ceci finit par s'arranger.

C'est Francis qui tirera la conclusion de cette journée : " Dans le groupe on a tout pour bien fonctionner, une comptable qui sait gérer les sous, une barmaid efficace…mais personne qui sache compter les marcheurs !"





Merci Jean pour nous avoir permis de découvrir ou redécouvrir cette presqu'île magnifique.

Merci aux photographes Jean BOREL, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE,Bruno GUERIN et  Claude LALANDE.


La semaine prochaine, le jeudi 19 mars, Bruno GUERIN nous conduira à MONTFERRAT FAVAS.

Chut ! Ecoutez…vous approcherez 4 villages fantômes, alors faites silence, car si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être les vieilles pierres vous conter la vie au temps du Moyen-Age. Voici ce que vous réserve cette rando à Montferrat( Notre-Dame- de-Beauvoir/ Favas (83)-Durée : 5 h00- Longueur : 17,3 km- Dénivelée : 520 m- Moyen/MEDIO- Pique-nique - Responsable : Bruno GUERIN

 



 Photos en bonus :
Le célèbre cimetière marin.

























Les posidonies de la plage des Canoubiers.

























Gracieuses.

























Bruno, recules un peu s'il te plait.

























Sentier encombré mais superbe photo signée Bruno.

























La base des blocs de posidonies sur la plage de la Moutte.




























Oui ce sont de vrais rochers, issus de la rupture de la falaise
.


Les algues vertes.
 



























Dernière photo du groupe près de la chapelle Ste.Anne
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