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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 15:01

Le Plateau de Calern

Aujourd’hui Jean Borel nous propose une randonnée au-dessus de Caussols.  Ce sera un parcours « sans grande difficulté » sur le plateau calcaire de Calern. Il nous conduira de l'observatoire du CERGA jusqu’au  bourg médiéval de Cipières. Randonnée de près de 14 km et 530 m de dénivelé … au moins. Sur la route qui nous mène à Caussols, le ciel est bien couvert. Heureusement un grand soleil nous attend sur le parking de l’observatoire. Nous voici 16 randonneurs au départ. Jean nous montre le profil de la rando. « Aujourd’hui on déroge au principe habituel : nous partons en effet du point culminant (alt. 1270 m) puis nous descendrons jusqu’au village de Cipières. Après avoir pique-niqué près du village, nous remonterons ici cet après-midi ».

Pour sortir du parking, Jean nous fait franchir un premier obstacle. Ce qui ne va pas sans mal pour certains. Et ce qui met en joie les copines ! Solidarité oblige ! Puis Jean nous conduit au point G, comme Géodésique. Et nous parle du C.E.R.G.A. (Centre d'Études et de Recherches Géodynamiques et Astronomiques). Le centre se visite. On y voit des interféromètres, des télémètres, des astrolabes et même un télescope de Schmidt. Ce centre d’études est spécialisé dans l’observation des mouvements de la terre.

« Nous sommes ici sur le plateau de Calern. Il forme un prolongement – surélevé de 200 m – du plateau de Caussols. Plateau de Caussols où nous fîmes une rando-resto le 21 avril 2005 ! », nous dit Jean. Quelle mémoire ! « Les calcaires massifs qui composent le plateau de Calern atteignent par endroits une épaisseur de 450 m. Son modelé est principalement commandé par les phénomènes karstiques (érosion des calcaires par l’eau et le CO2). ».

Après avoir fait un tour d’horizon et découvert les sommets qui nous entourent, nous commençons à marcher à travers le plateau. Le ciel est dégagé, le soleil brille. Par bonheur une forte brise nous rafraîchit. Nous passons devant une doline. (Petit rappel : Une doline est une petite dépression, créée par l'effondrement du sous-sol calcaire). « Sur le plateau de Calern, des dolines on en verra partout ». Le sol est recouvert de rochers calcaires qu’on appelle lapiés. (Petit rappel : Les lapiés sont des roches burinées de profondes cannelures, de cavités tourmentées, séparées par des crêtes aiguës et souvent coupantes). Attention les pieds !

Nous ne tardons pas à nous arrêter pour notre pause casse-croûte. « A présent nous passons sur l’autre versant, nous dit Jean. Nous allons descendre dans la vallée du Loup ». et nous voilà repartis. Mais que se passe-t-il soudain ? Annie a fait une mauvaise chute. Elle s’est mise à courir vers le groupe de tête pour rejoindre Jean. En trébuchant, elle s’est blessée à la jambe. Jean met un genou à terre, sort sa pommade miracle et lui prodigue des soins attentionnés. De toute évidence Annie souffre beaucoup. Ce qui a le don de faire rire ceux et celles qui l’entourent. Quelle tristesse ! Mais Annie repart sans une plainte. Quel courage ! A présent nous apercevons à l’horizon, devinez quoi !
Mais oui, c’est lui, c’est bien lui, le Mont Mounier !
Flanqué sur sa gauche du Petit Mounier. Puis nous pénétrons dans un bois de pins. Le sentier est ombragé. Un peu de fraîcheur, que c’est agréable ! « 
Regardez bien le Mont Mounier ! Après, vous ne le verrez plus ! » C’est donc avec émotion que nous jetons un dernier regard sur ce sommet splendide, témoin de nos exploits de juin 2008. Puis nous voici à nouveau à découvert. Nous marchons au milieu d’une prairie sèche mais couverte d’une multitude de fleurs, parmi lesquelles une variété de lupin (« micantrophe » dixit Jean-Marie) et la fameuse bourrache, chère à Françoise. Le parfum du thym et de la lavande nous accompagne. Des blocs de pierre sont couronnés d’églantiers en fleurs. Quelle splendeur !

Jean nous annonce : «  Nous arrivons à une borie. Vous allez voir, c’est une suite grand luxe ! » Effectivement c’est en fait un ensemble de deux bories que chacun s’empresse de visiter. A l’intérieur, Jean-Marie découvre une nichée de chauves-souris. Dont le gris (gris souris) est en parfaite harmonie avec le gris du calcaire. Puis nous poursuivons notre descente jusqu’au point près duquel nous pique-niquerons tout à l’heure.

« Ceux qui ne veulent pas descendre jusqu’à Cipières peuvent nous attendre ici ». Car si descendre n’est pas un problème, après être descendus, il faudra bien sûr remonter. Ils (ou elles ?) sont 5 à renoncer à visiter le village de Cipières. Dommage pour elles ! Nous ne tardons pas à apercevoir le village au détour du chemin. « Vous allez voir, nous dit Jean, c’est le pays des cerisiers et des amandiers ». Puis il nous  raconte : « Le village de Cipières, dominé par la masse imposante de son château, surplombe la vallée du Loup. La baronnie de Cipières passera au fil des siècles, aux mains de Maisons importantes, dont celle de René Le Grand Bâtard de Savoie, oncle du roi François 1er. Outre son château, la commune possède également de belles maisons cubiques, un village ancien aux ruelles pittoresques, la chapelle St Claude (XVIIe siècle) à la magnifique grille en fer forgé et l’église paroissiale St Mayeul (XVIè - XVIIè siècles) dont le clocher est surmonté d’un très beau campanile. »

Nous pénétrons dans Cipières. Jean nous dit le plus grand bien du restaurant du village. Nous le découvrirons peut-être lors d’une prochaine rando. Puis nous nous engageons dans les ruelles ombragées. Nous empruntons la Rue Longue, en évitant prudemment la rue « Roumpe Cuou ». Nous avons déjà une blessée, inutile de jouer les casse-cous ! Nous admirons la vue sur la Montagne du Cheiron qui domine le village de Gréolières. Puis nous contournons le château et reprenons le chemin du retour. Certes, nous avons parcouru plus de la moitié de notre randonnée. Mais peut-être avons-nous « mangé notre pain blanc », car à présent ça va grimper. Et le soleil tape ! Et il n’y a pas la moindre ombre ! De fait la grimpette nous paraît un peu longuette. Enfin nous rejoignons le petit groupe des « petites jambes ». Nous nous installons dans l’herbe ou sur des rochers. Certains choisissent l’ombre, d’autres préfèrent le soleil, car le fond de l’air est frais. Nous sommes ici au-dessus du vallon des Pesses. Nous savourons notre déjeuner, bien mérité… comme toujours ! Des nuages font leur apparition dans le ciel. « Ce sont des entrées maritimes ! » Tant mieux, nous aurons de l’ombre pour grimper ! Nous reprenons la montée vers l’observatoire. Le ciel hélas est à nouveau dégagé et le sentier bien ensoleillé. Nous marchons parmi les blocs de calcaire. Jean nous encourage : « On s’arrêtera à l’ombre ! » Mais l’ombre tarde à venir et notre groupe s’étire. A l’arrière, certains (certaines ?) décident de s’arrêter pour se désaltérer. Nous les attendons patiemment avant de poursuivre. Enfin voici un arbre secourable qui nous offre son ombre. Arrêtons-nous cinq minutes ! Jean nous rassure : « On a fait le plus dur ! A présent une brise va nous caresser le visage ! » Des caresses, une brise fraîche, il n’en faut pas plus pour nous décider à repartir. En cheminant, nous passons devant deux puits. Chacun se presse pour apercevoir l’intérieur. Ce sont des puits profonds mais bien remplis d’eau. Un peu plus loin, nous découvrons la Grotte du Tombeau. Personne ne se bouscule pour la visiter ! Un peu plus loin encore, à la cote 1246 m, (décidément ce plateau est plein de richesses souterraines) voici l’Aven des Baudillouns. Bien connu des spéléologues, son puits d’entrée est cerné par un grillage, afin de protéger bêtes et hommes d’un abîme de plus de 80 m ! Au-delà de ce point un réseau complexe de méandres et de galeries amène le spéléologue à une profondeur de - 433 mètres ! Nous ne visiterons pas. Nous terminons notre grimpette, atteignons le sommet et le parking. Puis en route pour St Vallier-de-Thiey où nous prenons un pot … bien mérité !

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée, aux parfums enivrants.

 

Merci aux photographes : Jean BOREL, Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

 

Encore quelques photos :

Parcours d’obstacles






















Randonneurs en débandade























Plateau de Calern


















Que de pierres !


















Jean à genoux devant Annie























Pose devant la borie
























En visite à Cipières

 






























Prochaine randonnée
: Jeudi 11 Juin à 8 h 00 : SAINT VALLIER DE THIEY (06) - L'Oppidum du Malle.

Ce que l'on prend de loin pour un éboulis gigantesque se révèle être l'enceinte fortifiée de l'oppidum construit plusieurs siècles avant notre ère. Panorama exceptionnel.

4 h 15 – 14,800 km - Dénivelé 600 m - Moyen/Médio –

Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

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