Col de Sestriere-29-06-2011
Vers le col de la SESTRIERE
Le 23 juin 2011, la randonnée à Malaussène a clôturé le programme de la saison 2010/2011 du groupe de marche du Cercle de Boulouris. .Quelques amis ont décidé, en
dehors du Cercle, d’aller s’oxygéner en montagne du 26 au30 juin. La rédaction de Randoboulouris a bien
voulu accepter de publier les récits de ces cinq journées.
Ce matin encore, vers 7 h 15, les moutons ont agité leurs sonnailles sous nos fenêtres. Mais aujourd’hui, ils vont, semble-t’il dans la
même direction que nous, vers le col d'Allos.Beaucoup d'accompagnants avec caravane, camions et voitures.
Des ânes et des chevaux en plus. Effectivement, au col d'Allos nous les précédons de quelques minutes. Ils ont coupé par de petits chemins alors que nous avons emprunté la route et tous ses
virages. Les bergers ne sont pas contents car les voitures de Jean-Louis et son groupe, partis pour le "Cheval de Bois", occupent des emplacements où ils ont l'habitude de s'installer. En fait,
ils font une étape et repartiront dans l'après-midi vers la vallée de l'Ubaye.
Jean-Marie hèle celui qui semble être le chef des bergers : - Combien sont-ils ? Pas de réponse.
Répétition, toujours rien. Il se déplace, salue poliment le berger et répète sa question. Réponse du berger : - Je ne sais pas le comptable n'est pas encore
passé.
Mais environ ? insiste Jean-Marie. -Il faudrait compter les pattes, dit le berger. (Authentique !)
Jean-Marie revient vers le groupe en constatant, dépité : Il m'a vraiment pris pour un c…!
Bon, laissons là les moutons et pensons un peu à notre randonnée.
Jean sera notre guide, toujours accompagné de ses fidèles serre-files Daniel et Jacky. Il nous présente la rando :
-Petite rando facile en aller-retour sur la ligne de crête. Pas de difficulté particulière : 8.3 km et 406 m de dénivelée.
Quatre "vainqueurs" du Mt.PELAT ont abandonné le groupe n°1 pour rejoindre les petites jambes : la détente après l'effort et la réunification des couples…
A 9 h 06, 19 marcheuses et marcheurs quittent le col d'Allos, à 2247 m, direction nord-est. Nos huit amis en route
pour le Cheval de bois sont partis du même endroit, direction sud-est. D'ailleurs, nous les apercevons sur la ligne de crête en direction du Petit Cheval de bois.
C'est avec beaucoup de plaisir que nous retrouverons Marinette qui, en dehors de la première rando, a marché tous les
jours, de retour sur les sentiers depuis sa fracture du poignet. Bien sur, elle fait très attention et on la comprend.
Photo de groupe à 2300 m avec en fond les Trois Evêchés. Il fait toujours très beau mais la météo est moins optimiste pour
l'après-midi.
Le parcours est très fleuri avec une différence entre le versant sud (Haut-Verdon) et le versant nord (Ubaye). Maryse nous
trouve une arnica, espèce en voie de disparition. Nous en cherchions en vain depuis plusieurs jours. Celle-ci n'est pas très belle car, en plein milieu du chemin, elle a été un peu abimée. Mais
nous ne ferons pas la fine bouche. Elle a toutes les caractéristiques : une seule tige poilue, une seule fleur et à mi- tige, deux petites amorces foliaires. Nous n'irons pas bien loin pour découvrir un autre spécimen, la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), une
des 39 plantes endémiques du Mercantour. Puis ce sera une belle touffe de trolles isolée. Que fait-elle là, toute seule, sur ce bord de chemin aride ?
Devant nous apparaît une côte très raide, vue de loin. Elle effraie certaines de nos compagnes, mais au fur et à mesure que
nous approchons elle devient plus abordable. N'importe comment, il n'y a pas d'autre passage, nous sommes sur la fameuse "arête sommitale". Elle se franchit d'ailleurs sans difficulté mais
certaines de nos compagnes pensent déjà au retour et élaborent des parcours …plus faciles. Mais Jean restera ferme dans ses bottes: - Ne vous faîtes pas de soucis,
nous vous aiderons pour descendre, les rassuret'il.
Du haut de cette butte, jolie perspective sur Barcelonnette d'un côté et La Foux d'Allos de l'autre. Tout au sud se dessine une silhouette de femme couchée.
Nous arrivons sur la grande plateforme des arrivées des remontées mécaniques de la Foux d'Allos et de Praloup. C'est là que nous pique-niquerons au retour. La cabane nous offrira un peu d'ombre.
A partir d'ici, comme le petit poucet, nous commençons à semer des randonneuses. Bien sur,
nous les retrouverons au fur et à mesure de notre retour…
Nous poursuivons sur cette arête avec, en dessous de nous, les deux bassins de stockage d'eau destinés à la production de neige
artificielle. Nous frôlons les 2500 m et une de nos amis ressent des malaises : altitude ou hypoglycémie ? Nous préférons la laisser dans une sorte de baignoire de pierres, en compagnie de deux
autres randonneuses. De l'eau et du sucre, voici le traitement de choc. Elles sont bien à l'abri, avec un téléphone, nous les
reprendrons au retour.
Jusque là le chemin était facile mais un petit passage aérien, bien aménagé d'un câble et d'un filet, vient mettre un peu
de sel à notre progression. Nous continuons gaillardement mais, vers l'est les nuages commencent à monter. Arrivant à l'arrivée d'un télésiège du
Pouret, à 2574m, Jean décide de ne pas faire les 500 m qui nous séparent du col car cela ne nous apportera rien de plus et, vu le ciel qui se couvre et nos amies disséminées sur le parcours, il
choisit de faire demi-tour. Pourtant les serre-files, ayant fait un pari, proposent
de gagner le sommet d'une petite colline herbeuse à 2536 m.
Accompagnés de randonneurs des deux sexes dont la doyenne, ils vont effectuer ce petit supplément de dénivelée.
Encore des fleurs, là ce sont des gentianes de Koch (Gentiana Acaulis) et de mignons myosotis.
Puis, le groupe à nouveau réuni reprend le sentier du retour. Nous retrouvons nos deux amies, bien installées dans leur "baignoire". La forme est revenue, nous pouvons repartir. Et c'est sous un nuage noir que nous arrivons au lieu du pique-nique où nous attendaient les premiers "petits cailloux" laissés dans la montée.
Petit tour de rosé transporté par Jacky et disparition du nuage noir : tout est OK et notre arrêt se termine de façon traditionnelle, comme le montre les photos.
Le ciel est encore un peu chargé lorsque Jean donne le signal du départ à 13 h 30. Très vite, nous abordons le mauvais passage de ce
matin, dans le sens de la descente, tant redoutée par certaines. Mais aidées par Jean, Daniel et Jacky, elles arrivent sans encombre sur le sentier.
Il ne reste plus qu'à se laisser glisser jusqu'au col. En face de nous, revenant du Cheval de bois, nous apercevons le groupe n°1.
Et en moins de 5 minutes, nous avons rassemblé les deux groupes de marcheurs et deux de nos
amis non marcheurs qui faisaient la sieste en nous attendant. Maintenant le ciel est très couvert. Nous reprenons nos voitures pour descendre de 200m au refuge du Col d'Allos. Premier coup de
tonnerre lorsque nous en sortons et trombes d'eau lorsque nous les reprenons après le pot de l'amitié, tout le monde réuni. Bravo Jean, dans ta note de présentation, tu avais écrit :
-A l’issue des randonnées, et si la synchronisation des horaires d’arrivées le permet, les deux groupes pourraient se retrouver au Refuge du Col d’Allos pour le "Pot du réconfort " .
Et aussi bravo de nous avoir, une fois de plus, mis à l'abri avant la pluie.
Enfin merci pour cette rando facile qui nous a fait découvrir des paysages fastueux. Mais où étaient les arbres ?
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Jean .
Quelques photos en bonus.
Les patous veillent
En route pour une nouvelle aventure
Ah ! les trolles
Sainfoin couché (Onobrychis supina)
Grimpette
Elle connu bien pire !
Les bassins pour la neige artificielleau dessus de la Foux d'Allos
En haut des pistesJolie mais impressionnante la montagne
La femme couchée
Le temps s'est gâté sur le grand cheval de bois
Les heureuses randonneuses
Ils redescendent
Bien chargé de bâtons, le chef !
Tu y es presque, Yvette
Pique-nique
Retour au col d'Allos
Encore une fleur inconnue, au secours Maryse !
Jean-Louis pourra t'il reprendre sa voiture ?