LE TOUR de la tête du LAC AUTIER
Le 21 juin 2012, la randonnée au Lacs de Vens a clôturé le programme de la saison 2011/2012 du groupe de marche du Cercle de Boulouris. Quelques marcheuses et marcheurs ont décidé, en dehors du Cercle, d’aller s’oxygéner en montagne du 26 au 29 juin. La rédaction de Randoboulouris a bien voulu accepter de publier les récits de ces quatre journées.
Vendredi 29 juin: notre séjour touche à sa fin. Parcours sportif pour les grandes jambes: le tour de la tête du lac Autier, et franchissement du "Baisse de BASTO" à près de 2.600 mètres.
Rassemblement sur le parking du pont des Gravières.
Les deux groupes sont constitués: résultat, 25 petites jambes, 13 grandes jambes. On sent la fatigue !
Jean-Louis prend le commandement des "grandes
jambes": trois dames et dix hommes; ces dames vont être
chouchoutées!
Brève introduction à la journée par JEAN: les deux groupes vont se séparer tout de suite, pas de retouvailles pour le pique-nique, le pot "d'adieu" sera pris en commun au relais des Merveilles.
9h30: il ne faut pas traîner! Pourtant les premières centaines de mètre sont faciles: sentier tout plat à l'ombre des mélèzes.
Jean Louis nous fait, un "topo" sur le parcours et nous rassure tout de suite: la rando ne sera pas de tout repos. C'est déja clair quand
il nous présente le profil.
Environ 1.000 mètres de dénivelé avec une distance de 11 kilomètres; une première "grimpette" de 400 mètres (c'est la mise en jambe) jusqu'à un peu avant le lac Autier, puis une seconde du même acabit jusqu'à la Baîsse de Basto point culminant du parcours; ensuite descente pratiquement continue jusqu'au parking en passant par le refuge de Nice et le lac de La Fous .
Fred Eric se propose pour faire le serre-file. Prosition acceptée à l'unanimité.
Effectivement, nous avons mangé notre pain blanc! ça grimpe sec! Les marches sont hautes. Heureusement, nous sommes à l'ombre.Pins, surtout
mélézes. Encore beaucoup de rhododendrons en fleurs.
Rhodos ou azalées! Nombreuses discussions à ce sujet au cours de différentes randonnées. D'après la forme des fleurs et des feuilles il s'agirait bien de rhododendrons.
Au fur et à mesure que nous progressons la végétation s'éclaircit. La vue sur les sommets avoisinants se dégage.
La traditionnelle "pause banane" que nous faisons à 10 h 30 est vraiment appréciée.
Altitude 2060 mètres. Il reste encore près de 200 mètre à monter pour atteindre le lac Autier!
Toujours une vue magnifique . Et des fleurs pour agrémenter encore le parcours. Entre autres variétés: raiponces,
gentianes, pensées, veraces jaunes...
Enfin, le Lac Autier est en vue. Le dégradé de bleu et vert de ses eaux est splendide. Altitude 2.600 mètres. Quelques plaques de neige. Il fait toujours beau
temps, le soleil brille toujours autant, mais il fait plus frais. Personne ne s'en plaint.
Courte pause au bord du lac et c'est reparti pour une nouvelle grimpette (quand on aime...).
Le sentier est difficile à repérer, Jean- Louis nous informe qu'il va partir en éclaireur avec Daniel et Joël. Il nous indiquerons le chemin à
suivre.
Dure et caillouteuse la montée. C'est parfois
presque de l'escalade!
Ça y est. Le col, la Baïsse de BASTO, à près de 2.700 mètres.
Objectif atteint! Il est 13 heures.C'est beau une équipe qui gagne! Il n'y a plus qu'a se laisser descendre, nous dit Jean-Louis. .S'il s'est imaginé qu'on l'a cru, il s'est fait des illusions. Des expériences
passées nous ont rendus prudents concernant ce genre de promesse! Mais nos poitrines se gonfleront d'orgueil quand il nous confiera plus tard "qu'il n'a jamais eu un
groupe de randonneurs aussi bon". Mais là encore un doute "nous a effleuré". En bon copain qu'il est, n'exagère t'il pas un peu et sommes nous vraiment les seuls à qui il a fait ce
compliment ???
On rattrape le GR5. Ce n'est pas de l'autoroute. Le sentier est très pentu. Il faut se servir des bâtons (recommandé!). Il y a encore
quelques plaques de neige à traverser.Cela demande de l'attention. Nous descendons vers plusieurs petits lacs en partie encore gelés. Nous nous arrêtons pour le repas au-dessus du premier. Il est plus d'une heure et
demie.
A notre gauche, sur un petit névé plusieurs chamois, des chèvres et leurs petits (NDRL: la chèvre est le nom communément donné à la femelle du
chamois...c'est simple le francais!). Les petits font des cabri-olles (!) et se roulent dans la neige. Même pas peur! C'est beau à voir.
Pas le temps de faire la sieste! Il faut repartir dare-dare. Nous avons encore 7 kilomètres à faire nous dit Jean-Louis. Il y en a qui risquent de nous attendre en bas. (mais est-ce vraiment si sûr ?).
Encore une dure descente.Manifestement, il y en a qui tiennent bien le coup pourtant ..
Passage du mur des Italiens (ancienne fotification, chicane et
péage qui barrait l'accès à la haute Gordolasque).
La pente est raide. Et il ne faut pas traîner. Des bouquetins nous font face ou nous présentent leur postérieur(!). Ils n'ont pas du tout
l'air d'avoir peur de nous. Les randonneurs sont des gens paisibles qui aiment la nature et respectent les animaux, n'est il pas?
Nous approchons maintenant du lac de la Fous. Avec le barrage (construit en 1.968) à sa encore lointaine extrémité.
Nous passons à côté du Refuge de Nice (attention ,c'est de l'info: derrière le nouveau refuge, constuit dans les années 80, on trouve encore une partie de l'ancien édifice bâti, lui, en 1901, à l'initiative du chevalier Victor de Cossole, alpiniste nicois, défricheur des sommets des Alpes-Maritimes et président du CAF de Nice de 1900 à 1932 ).
Rantanplan !!! Fermez le ban !
Comme nos amis MAURICE et ALBERT, auquels nous pensons tous très fort, n'oublieraient sans doute pas de dire.
Pas le temps de s'arrêter au refuge. Il est 4h30 passé. Et pourtant une bière bien fraîche! Il y a encore du chemin. Quelques uns -encore bien vaillants - prennent de l'avance. Il ne faut pas faire trop attendre les conjoints. Mais on peut encore prendre un tout petit peu de temps pour admirer une dernière fois le paysage et les nombreuses cascades qui coulent à nos pieds.
La descente est enfin terminée. Quelques centaines de mètres en plat et nous arrivons au parking. Il est plus que temps de retirer nos godillots et de boire tous ensemble, petites et grandes jambes mêlées, le pot des AU REVOIR.
Ce fut une très belle rando. Nous nous en souviendrons longtemps. Bien sûr, plus pour la beauté des paysages, des fleurs et de la faune (au fait nous avons aussi, entr'aperçu une ou deux marmottes), que pour la (saine) fatigue que nous avons pu ressentir.
Un grand merci aux organisateurs,à JEAN-LOUIS qui nous a guidé et épaulé dans les
passages délicats, à notre serre-file, FRED ERIC , toujours prêt à apporter son aide. Sans oublier les photographes.
RENDEZ-VOUS LE 1er JEUDI de SEPTEMBRE