Plateau de Caussols-19 novembre 2009
Après les gros efforts de la Cime de PISSET, de ROCASERRA et de la Cime de BAUDON, les marcheurs du Cercle de
Boulouris avaient bien mérité une rando facile…et même un restaurant. C'est ce que Jean BOREL avait préparé pour ce 19 novembre, sur le Plateau de Caussols,
faisant, de plus, ouvrir l'auberge dont c'était jour de repos !
42 randonneurs étaient au rendez-vous aux Claps à la côte 1134 pour une randonnée de 16 km avec une dénivelée de 480 m.
Jean nous présente la randonnée nous désignant le radar de l'aviation civile, bien visible de notre
parking de départ, comme sommet de cette marche à 1335m. Il précise que cette rando, avec restaurant avait déjà été faite en 2004. Pour aujourd'hui,
il a réduit la deuxième partie, après le déjeuner, en supprimant une montée, peu appréciée la dernière fois. Il est chaleureusement applaudi pour cette initiative.
C'est exceptionnel, mais nous sommes très nombreux, nous aurons trois guides : Jean
qui mènera en tête,
Bruno qui sera serre-file et Roland, au milieu du groupe comme "voltigeur".
Un groupe de "petites jambes" constitué de Grand Pierre et de Jacqueline rejoindra directement le restaurant. Jacqueline précisera : "dans ce groupe il y aura seulement un guide et un serre-file. Ceci méritera bien une photo".
Il est 8 h 45, il fait beau, un peu frais (6-8°) mais pas de vent. Après la traditionnelle photo de groupe, nous partons plein sud sur le GR4, en légère montée puisqu'il nous permettra d'atteindre le col du Clapier à 1257 m.
Déjà nos voitures semblent minuscules.
Le plateau que nous allons désormais parcourir a été décrit comme suit par des élèves de 5ème du collège du ROURET :
- des roches calcaires, plus ou moins sculptées par le ruissellement des eaux
- une végétation d’herbe rase et aromatique (thym, lavande,...) ainsi que des petites forêts de sapins et arbustes (aubépine,...).
- des "dollines". L’herbe au creux de la doline est beaucoup plus riche, plus verte, plus abondante que l’herbe qui entoure la doline. Pourquoi ? Parce qu’au creux de la doline, il y a un sol d’argile, alors qu’ailleurs, on a des roches calcaires avec un sol très fin. Comme l’argile garde l’eau (elle est imperméable), c’est une terre plus humide, plus riche, et l’herbe qui y pousse est plus dense que sur le sol voisin. Le calcaire garde moins l’eau (il est perméable), donc l’herbe y est plus sèche, moins abondante.

- Les
lapiez sont des fissures superficielles du relief et résultent de l’érosion des roches calcaires par le ruissellement des eaux qui les dissout, les ronge. L’hiver, l’eau peut geler dans les
fissures et faire éclater la roche (gélifraction).
Extraits de : http://cds06.free.fr/actions/college/geol_caussols.html
Bon voilà, tout est dit. C'est précisément devant une de ces dollines, sorte de dépression déjà
rencontrées à d'autres occasions que Jean va nous présenter Caussols et son environnement.
A 23 km de la Méditerranée à vol d'oiseau (40 km par
la route), le centre du village se trouve à 1130 mètres d'altitude. Au dernier recensement, la population était de 219 habitants. Il se situe sur un plateau karstique creusé de nombreux avens et grottes . Le plateau est surplombé au sud par la Colle des Maçons
(1417 mètres) et le Haut-Montet (1335 mètres), lui-même surmonté par le radar de l'aviation civile visible depuis le bord de mer. Au nord se situe le plateau de Calern (1458 mètres au
Signal de
Calern) sur lequel se trouve l'Observatoire de Calern (où nous étions
en Avril dernier : très jolie rando) et à l'ouest le vallon de Nans où
se situe le point bas de la commune (895 mètres). Le plateau de Caussols en lui-même est constitué d'une plaine de rochers au Sud (les Claps) et d'une plaine de prairies et de cultures au
centre, traversée par un réseau de ruisseaux se déversant dans l'Embut de Caussols.
Le premier peuplement de Caussols daterait de la préhistoire. On compte une dizaine d'enceintes en pierre sèche que la tradition locale considère comme oppidums et fait remonter à l'âge du bronze. L'on trouve des traces d'occupation d'époque romaine dans certaines de ces enceinte, comme au camp des Laves, au collet de l'Adrech.
Les premiers écrits mentionnant Caussols
remontent au XIIe siècle, époque où le village dépendait des Comtes de
Provence. Le village est ensuite resté regroupé autour de l'église jusqu'en 1640, époque où il fut incendié. L'habitat s'est ensuite éparpillé sur
le plateau en petites exploitations agricoles. Cet habitat dispersé prévaut encore aujourd'hui; les seuls regroupements d'habitations se situent dans un petit centre du village autour de
l'église,
l'école, la mairie et l'auberge et dans le hameau des Claps à l'Ouest du village.
L'agriculture et l'élevage, qui prévalaient largement jusqu'en 1950 ont fortement régressé depuis, et il ne reste que quelques élevages d'ovins et de caprins, qui limitent la recolonisation du plateau par les pins.
(Extraits de Wikipédia )
La Dolline devant laquelle nous sommes arrêtés est bordée au sud par une très jolie borie, en très bon état. Après les explications de Jean tout le groupe va se diriger vers elle pour la visiter.
Les bories ne servaient pas
d'habitations,
même si
quelques témoignages évoquent que des gens s'en sont servi de refuge lors de la grande Peste de 1720 ou durant d'autres époques troublées.
La borie avait presque exclusivement une vocation agricole. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont des périodes de grands défrichements où de nombreuses terres étaient données à des paysans qui, à
condition de la travailler avec assiduité, en devenaient propriétaires au bout de quelques années. Du coup, ces paysans et bergers faisant leur labeur souvent loin de chez eux avaient besoin d'un
endroit où déposer leur matériel ou abriter leur bétail par gros temps. Ce sont eux les constructeurs des bories.
Puis nous reprenons notre cheminement vers le
fameux radar.
Sous ce radôme se cache un radar permettant de réguler l'approche des avions pour les aéroports de Nice et de Cannes Mandelieu. Il fait partie du
nouveau dispositif de circulation aérienne mis en place depuis le 14 avril 2005.
NB : Nous, habitants de Boulouris, pouvons attester que ce dispositif est mal appliqué...
Ayant atteint le point culminant de la journée, le Haut Montet à 1335 m, ce sera l'occasion de faire "la pause banane" et de suivre le tour d'horizon que va nous faire Jean à 400 gr. (D'autres auraient dit 360 ° mais ces Messieurs les géomètres qui multiplient, divisent et additionnent les angles préfèrent des unités, certes plus rationnelles mais moins poétiques…)
"Les conditions anticycloniques actuelles
génératrices d'un brume tenace vont limiter notre zone d'observations. Wallou ( expression très borélienne!) pour le Mounier (zut, alors), l'Argentière et le Gelas. Pas de Mercantour aujourd'hui. Nous nous
contenterons,
à l'ouest de l'Audibergue-Signal d'Andon (1642 m) à 12 km (Ah !
Huguette), la montagne de Thorenc-Pic de l'Aigle (1644m) à 13 km, et un peu plus au sud, notre Mt.Vinaigre (614m) à 25 km, au nord, la cime du Chéron –Gréollières
( 1778 m) à 11,5 km, à l'est, le Puy de Tourettes (1267m) à 8 km, le Pic de Gourmettes( 1267m) à 7,5 km, le village de Gourdon sur son promontoire, au sud, les villes de Grasse à 6 km, Cannes à
19 km et Nice à 25 km.
Par un chemin en descente longeant la falaise,
nous atteignons l'aire de départ des parapentes et autres parachutes ascentionnels. Trois audacieux se préparent à prendre l'air. La vue sur Gourdon et les vallées qui l'entourent est
superbe.
Petit changement d'itinéraire pour aller visiter
une curiosité du plateau. C'est une première pour Jean mais il va trouver sans difficulté ce qu'il voulait nous montrer. C'est l'Aven des Charognes, immense trou,
résultant de l'effondrement de structures de calcaire tendre, fragilisées par l'érosion
des eaux de pluies
chargées de gaz carbonique. Le plateau est truffé de ce type d'Aven que nous avions aussi rencontré sur le plateau de Calern.
"Approchez-vous les charognes !" nous propose Jean. Pas trop près quand même, ça a l'air très profond.
Les photographes seront les plus audacieux.
Puis nous repartons hors piste dans des terrains où les taupinières se partagent l'espace avec les cailloux. Remarquable le travail de ces jolies petites bêtes (jolies chez le voisin !) qui
s'acharnent à creuser des galeries dans ce sol peu profond .
Et la terre des taupinières est si fine qu'elle fait rêver plus d'un jardinier, mais pas question d'en remplir le
sac.
Autre trace animale, c'est Roland qui va trouver
la défense d'un petit cervidé. Il en profitera pour donner quelques détails sur ces superbes animaux, aux quelques marcheurs qui l'entouraient.
Nouvelle borie, moins bien conservée, mais équipée d'un joli puits où l'eau affleure, transparente : incroyable sur ce plateau.
Nous nous dirigeons maintenant vers Caussols, mais
tout d'abord Jean fait un petit détour pour visiter l'entrée d'un embut, sorte d'aven horizontal, véritable petit canyon souterrain où l'eau, une fois de plus, a façonné un décor
incroyable…selon les spécialistes.
Enfin c'est l'Auberge de Caussols où nous attendent nos 42 couverts. Voici le menu : pâté de campagne avec sa motte de beurre (tiens tiens, c'est nouveau ça, une vraie motte de beurre dans une cagette en bois),
joues de bœuf en
daube (succulent), agneau grillé, tarte au pommes chaude avec chantilly (délicieuse), café et eau de vie.
Nous profitons du repas pour souhaiter un bon anniversaire à Joël.
C'est l'estomac bien calé que nous sortons de table. Heureusement que Jean a réduit le chemin du retour !
Les "petites jambes", dont le groupe s'est enrichi de quelques marcheurs, rejoindront directement les voitures alors que reste de la troupe effectuera un retour tranquille évitant la montée finale comme Jean l'avait prévu.
Merci Jean pour cette balade relaxe sur ce plateau de Caussols toujours agréable à nos jambes, nos yeux et nos palais.
Grimpette


Ah ! les filles-Ah ! les filles

Juste à ta taille, n'est-ce pas Monique !

Le fameux radar

L'Aven de la
Charogne
Brrr!

Chiffons, recettes de cuisine ,
mecs...
En tout cas ça tchatche!

Que complotent ces trois-là ?

Tout est simple à l'Auberge de Caussols !
C'est encore l'automne
