Dès notre arrivée, nous n’avons d’yeux que pour ces crêtes magnifiques qui nous dominent.
Le village de Séranon est connu pour ses ruines et vestiges moyenâgeux. En voici un d’époque plus récente.
Ruines que l’on distingue derrière ce petit groupe de randonneurs.
Jean profite de notre halte pour nous parler de l’Epopée de la Route Napoléon. Car le 3 mars 1815, Séranon reçut la visite de Napoléon, de retour de l’île d’Elbe. Nous apprenons ainsi que l’Empereur et sa troupe rencontrèrent à la tombée du jour, une file de muletiers de Caille, portant du blé au marché de Grasse. L’Empereur les obligea à empiler sur leurs mulets les sacs de ses soldats harassés et à rebrousser chemin jusqu’à Séranon. Napoléon fut hébergé au château de Broundet, ou il passa la nuit tout habillé sur un fauteuil Louis XIII.
Suite de l’Epopée dans une prochaine rando.
Nous arrivons à présent à la chapelle Ste Brigitte. Jean nous apprend que cette chapelle fut construite au XVIIème siècle en l’honneur de la patronne des pèlerins et des Suèdois. Des Suèdois ? Eh oui, car Brigitte était issue de la noblesse suèdoise. Cette chapelle, longtemps abandonnée a été partiellement restaurée à partir de 1987. De nouveaux travaux de restauration sont en cours.
C’en est fini de la séquence culturelle. Nous sommes venus pour marcher, eh bien marchons !
A quelques minutes de la chapelle, voici de nouvelles ruines : ce sont celles de l’église du Vieux-Séranon.
Peu après, notre chemin repart vers l’Est pour atteindre la fameuse arête sommitale qui doit nous mener au sommet du Bauroux. A présent nous abordons une montée toute en douceur – ou très pentue selon les goûts - et très ombragée. A gauche nous avons une large vue sur la vallée de Valderoure. A droite nous pourrions admirer celle de Séranon, si nous chaussions des échasses, car notre chemin se trouve en contrebas de la crête.
Encore quelques minutes et nous parvenons au sommet du Bauroux, signalé d’une grande croix.
Nous nous installons sur le versant Nord,
à l’abri d’une petite brise fraîche, pour pique-niquer.
Jean Borel en profite pour nous faire admirer son derrière … de pantalon, qui attire beaucoup de regards. Certains - un peu myopes sans doute - le croient sponsorisé par une mutuelle d’assurances. Mais les germanophones auront reconnu la marque Mammouth d’une société suisse qui commercialise des pantalons élégants et confortables.
Après notre pique-nique, nous quittons le sommet du Bauroux pour une descente que Jean nous annonce comme rapide. Nous débutons en effet par un passage escarpé, donc très intéressant pour le photographe. Celui-ci – au péril de ses articulations - n’hésite pas à emprunter un raccourci abrupt pour obtenir ces images.
Pourquoi cette folle gaieté, dans un sentier escarpé ?
Après ce début difficile, la suite de la descente ne sera qu’une formalité. Descente facile pour les uns, rapide pour les autres, c’est l’éternel débat !
Bien qu’ayant craint de perdre une randonneuse perdue dans ses rêves, nous parvenons tous dans la vallée et traversons Caille avant d’atteindre Séranon et nos voitures.
La salle est vaste, la vue y est belle et la serveuse aimable. Rendez-vous est pris pour dans 4 ans.
Quelques photos :
Détails de la chapelle Ste Brigitte : armoiries et bénitier extérieur
L'église du Vieux-Séranon