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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 16:31

2018-04-05 –  N° 734-3 –  LE GRAMONDO DEPUIS CASTELLAR  – G1

 

Alain nous propose ce jour l’ascension du Grand Mont ou Gramondo, ou encore Grammondo en version italienne, qui culmine à 1379 m, une randonnée sportive 2*.

Nous sommes 9 courageux, dont 6 femmes à prendre le départ, avec une météo clémente : il fait doux et aucune pluie n'est annoncée.

Alain nous présente le tracé d’une bonne quinzaine de kilomètres : la première moitié du trajet correspond à une montée permettant d’atteindre la première cime du Gramondo, côté français ; nous rejoindrons sur terrain plat la deuxième cime, côté italien, où nos déjeunerons.  Ensuite nous redescendrons par un sentier en balcon avant de retrouver une montée pour atteindre le col du Berceau. Une descente un peu difficile nous permettra d'atteindre  le  GR 51, qui nous ramera à Castellar.

 

Il est 9 heures quand nous quittons le parking du cimetière et nous prenons la piste cimentée et un peu glissante, qui nous mènera au Col Saint Bernard, dans 3,5 km et après 400 m de dénivelée.

Après une dizaine de minutes de montée, nous avons de beaux points de vue sur le village de Castellar et la baie de Menton.

Nous passons devant un petit  monument érigé en mémoire de P. Leschiera,  berger assassiné : « Tiré comme un lièvre, achevé comme un chien galeux. Alors qu'il regagnait à moto sa bergerie au petit matin du 17 août 1991, Pierre Leschiera, trente-trois ans, à la sortie du village de Castellar au-dessus de Menton, avait été foudroyé dans le dos d'une balle de fusil de chasse puis, à terre, avait reçu le coup de grâce en pleine tête… Après huit ans d'enquête rocambolesque et trois juges d'instruction, deux procès aux  asises, les suspects successifs ont été acquittés ….Un procédure  contre l’état est toujours en cours … »

Nous continuons à monter sur cette  piste désagréable et nous découvrons sur notre gauche le rocher de la Penna, site historique puisque abritant un avant-poste d’infanterie  de la ligne Maginot  occupé en son temps par une garnison de 27 hommes.

Alain nous fait ensuite remarquer les restanques de la Mourga, où nous ferons la pause banane. Joël nous précise que le terme provencal pour restanque est bancau, prononcé « bancaou ».

Nous faisons un petit détour par la chapelle Saint Bernard avant de revenir sur nos pas pour prendre la sente qui va monter à la Mourga. 

 

La ferme St Bernard au dessus de la piste cimentée et la baie de Menton

Nous  faisons la pause banane, promise par notre animateur dans une belle prairie au dessus des restanques.

A la Mourga (Balise 15, 820 m) nous rejoignons le GR 52 et nous dirigeons alors plein Nord, vers la Baisse de Faïche Fonda. Le sentier passe ensuite en sous-bois de chênes et de résineux.

La montée depuis la Mourga sous le ciel bleu

Nous passons à côté de l’ancienne ferme de Mourga, halte buvette pour les randonneurs et permaculture, tout un programme !

Le chemin forestier nous permet déjà d'apercevoir voir le Grand Mont.

Impressionnant ce  bloc éboulé en bord de sente !

Nous arrivons à la baisse de Faiche Fonda. Ici, en 1940, des combats d’une rare violence ont opposé des éclaireurs skieurs français aux troupes italiennes.

Les premières entrées maritimes nous ont rejoints et nous enveloppent d’un fin et frais brouillard, avant de disparaitre, puis d’être remplacées par de nouvelles . Nous aurons alors des phases successives de « j’enlève une couche – je remets une couche »…

La piste forestière nous amène à la baisse et aux ruines de Colla Bassa (balise 16, 1107 m). Les sommets enneigés du Mercantour apparaissent.

Nous quittons le GR  pour un chemin sur la droite qui va rapidement se transformer en un sentier escarpé, pierreux et rocheux.

Puis la pente devient abrupte jusqu’au sommet du Grand Mont. Depuis Colla Bessa la pente est de 30% en moyenne et les nuages montent vite.

Nous sommes bien contents de voir la croix qui marque la fin de notre ascension matinale.

Alain nous précise à nouveau  que Le Grand Mont est un sommet bifide : le premier est situé à proximité de la frontière franco-italienne et le second en Italie à environ 200 m à l'Est. Les 2 sommets ont la même altitude, 1378 m ou 1379 m selon les cartes et leur échelle. Le  sommet en Italie est signalé par un cairn sur lequel est placé une croix tandis qu'à proximité du sommet français il y a une stèle. Le Grammondo (1378 m) est situé à 5 km de la mer à vol d'oiseau. Sa vue est à 360° : du Mercantour à la Corse car il domine les sommets qui lui proches : Cime de Baudon (1266m), Mont Ours (1239m), Mont Razet (1287m), Mont Mulacié (1326m), Mont Méras (1245m), Punta Renuit (1299m), Punta Monetto (1246m), Roc d'Orméa (1132m) et Cime de Restaud (1148m).

Mais bon, la réalité est tout autre ! Nous sommes entourés de nuages. Ce n’est pas ce jour que nous verrons la Corse ! La visibilité, variable, nous permet de voir le sommet italien et de deviner le Roc d’Orméa.

Nous nous rapprochons de la stèle devant laquelle nous ferons une photo de groupe:

La croix en fer à été montée en 2004. 

 

En dessous, une plaque commémorative est à la mémoire de Patrick Berhault, alpiniste et guide niçois qui s'est tué le 28 avril 2004, à 47 ans, dans les Alpes valaisannes, en Suisse. « Patrick Berhault et Philippe Magnin étaient engagés depuis le 2 mars dans un voyage alpin au long cours, un défi physique et technique sans précédent : l'enchaînement de la totalité des 82 sommets de plus de 4 000 m des Alpes...  Progressant le plus souvent par les voies normales d'ascension, rendues parfois ardues par les conditions hivernales, ils reliaient toutes les cimes à pied, à travers les Alpes françaises, italiennes et suisses. Quelques heures avant l'accident, les deux complices avaient atteint leur 66e objectif, le Taeschhorn, relié par une longue arête au sommet du Dom des Mischabel. Comme à leur habitude, ces deux alpinistes d'exception, reconnus pour leur maîtrise de la progression en haute montagne, n'étaient pas encordés, afin de progresser plus vite…En fin de matinée, Patrick Berhault avait atteint une altitude d'environ 4 500 m sur l'arête du Dom lorsqu'une portion neigeuse s'est effondrée sous ses pas. Précipité dans le versant nord, escarpé et rocheux, il n'a pas survécu à une chute de plusieurs centaines de mètres.»

Nous nous dirigeons vers le sommet Est du Grammondo, en passant par l’oratoire de la Madonne : Joël remplit le livre d’or pour le groupe.

Avant la cime, nous cherchons une place abritée pour la pause repas.

Malgré la faim qui nous tenaille nous guettons la dissipation des nappes nuageuses pour apercevoir les sommets du Mercantour et la côte vers Vintimille. Mais souvent nous avons à peine le temps de sortir l’appareil photo que les voilà à nouveau cachés. C’est donc grâce aux prouesses des photographes que vous pouvez observer ce que nous avons entr’aperçu :

Le Petit et le Grand Mounier enneigé
La cote italienne (Vintimille)

Ayant repris des forces, nous repartons vers le 2ème sommet et nous y faisons une nouvelle photo de groupe, contre le cairn portant la croix.

Nous entamons la descente du versant italien.

Puis nous bifurquons sur la droite pour rejoindre un sentier en balcon, qui serpente en dessous de la crête frontalière. Mais toujours pas de vue sur la Méditerranée.

Avant d' atteindre le Pas de la Corne (1046m), nous observons La Cime du Restaud et le Roc d’Orméa séparé par le col du Berceau.

Nous repassons sur le versant français après une petite montée qui nous permet de voir les ruines du Vieux Castellar, avant de rejoindre le GR 52 (balise 12).

La dernière montée du jour, vers le col du Berceau, est courte (environ 500 m) mais les 140 m de dénivelée paraissent difficiles en fin de journée.

Nous sommes récompensés de nos efforts : la vue sur la côte de Menton à Monaco est dégagée.

Nous nous reposons un peu avant d’entreprendre la dernière difficulté de la journée : une longue descente d’environ 1 heure, caillouteuse et avec des pentes fortes, pouvant dépasser les 25% par endroits, qui expliquent quelques glissades sur les fesses.

A la balise 11, nous quittons le GR 52 qui descend vers Menton et nous dirigeons, plein Ouest, vers Castellar par le GR51. La descente par ce sentier encore caillouteux devient presque confortable. Nous  voyons la falaise de l’Orméa et ses abris sous roche. 

L’un d’eux, appelé l’abri Pendimoun est un site remarquable, puisque des sépultures et 5 squelettes humains datant du Néolithique ancien y ont été découverts. Aller relire le beau blog de Brigitte pour en savoir plus en cliquant sur le lien http://randosboulouris2.over-blog.net/2017/02/cime-de-restaud-roc-d-ormea-23/02/2017-636.html

Nous retrouvons la civilisation avec la vue de l’autoroute derrière le village de Castellar.

Pas de pot au café du village, la bistrotière ayant pris sa retraite depuis quelques mois. Mais nous avons acheté des canettes bien fraîches, que nous avons dégustées au soleil avec quelques douceurs sucrées.

Merci Alain pour cette très belle randonnée, malgré l’absence de panoramas pourtant annoncés, mais cachés par les nuages. Et bravo aux photographes, Alain, André, Dominique et Claude C.,  qui ont su saisir les bonnes vues au bon moment.

La semaine prochaine, jeudi 12 avril :

G1    Départ : 9 H    Joël    Via Ferrata    moyen***        
Initiation et découverte des plaisirs de la via ferrata autour du phare du Dramont ; je serais présent pour aider et conseiller, mais l'activité sera encadré par un moniteur agréé. Coût de la prestation, prêt du matériel compris, 35 €. Inscription obligatoire avant le jeudi 7 mars.
Complément d'explication à venir.
Parking : Port du Poussaï – Le Dramont  
 

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