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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 16:58

2018-10-18 – 891 - Draguignan– le Malmont – G1

 

 

Nous ne sommes que 5 randonneuses et 6 randonneurs à prendre le départ de cette randonnée à proximité de l’hôpital de Draguignan. Serait-ce à cause des pluies de la nuit ? Ce matin il fait pourtant doux et  la météo ne prévoit pas d’averse pour la journée.

Notre animatrice du jour, Anne-Marie nous a préparé  une randonnée « découverte des trésors de la Dracénie : les canaux d’irrigation horticole, la chapelle Saint-Michel, le castrum, le dolmen de la Pierre de la Fée. En haut du Malmont, nous suivrons un sentier botanique et aurons une vue superbe sur le paysage alentour. Nous terminerons notre randonnée par une visite-dégustation dans un domaine viticole. il s'agit d'une randonnée sans difficulté notable de 15 km et 500 m de dénivelée.»

 

Puisque notre randonnée suit, au départ, la trace du sentier municipal « Notre histoire », voilà tout d’abord quelques lignes culturelles : « C'est à l'époque romaine que s'est formé le nom de Draguignan. Il importe de l'expliquer : tous les textes médiévaux (le plus ancien connu date de l'an 909) donnent unanimement la forme latine Dragonianum ou Draguinianum avec des variantes mineures. Or, les noms de lieu terminés en -anum désignent un domaine rural gallo-romain dont l'appellation est tirée du nom du propriétaire suivi de la terminaison -anum. Dragonianum doit ainsi dériver du nom d'un Draconius. » (Selon les textes de la ville).

Exit donc la thèse de l'Abbé Raymond Boyer qui indiquait que Draguignan aurait pour racine le mot celtique drak signifiant dragon, faisant référence à une légende moyenâgeuse d’un dragon qui terrorisait les lieux et qui  aurait été vaincu par un ermite,  Hermentaire, saint patron de la ville et premier évêque d’Antibes. Le blason de la ville garde la trace de cette légende puisqu’y figure un dragon, voisin et cousin de la Tarasque de Tarascon.

Nous suivons le canal d’irrigation.

Historiquement il desservait également les activités industrielles (mécanique des moulins, teintureries, mégisseries). « Cette eau industrielle est captée à 4 km à l’Ouest, près du pont de la route d’Ampus. Elle est acheminée par un canal dit "le canal des Moulins" ou "canal des arrosants" ou encore "canal de la Reine Jeanne". »

Nous atteignons rapidement le Domaine du Dragon et Anne-Marie prend rendez-vous pour notre visite des caves de l’après midi.

Nous allons traverser le domaine en contournant les diverses parcelles de vignes et en grappillant de temps en temps quelques raisins échappés des vendanges.

Environ 1km plus loin, nous faisons un petit aller-retour à la Chapelle Saint Michel du Dragon.

Elle date de 1274; des délibérations communales de juillet 1372, indiquent  qu’un vicaire, Antoine Motet, s’est enfui avec les joyaux et ornements de l’église ; la construction d’un ermitage attenant  est décidé en 1606 ; le site est  désigné comme ruinée dans le cadastre napoléonien ; il  n’a été redécouvert qu’en 1996 puis déblayé de 1998 à 2000.

Tout comme l’ermite,  quelques délurés randonneurs ont sonné la cloche, pour conjurer le mauvais temps.

Un  rocher, dit « du Dragon » est là pour illustrer la légende expliquée par le panonceau.

Un peu plus loin dans la forêt un cerf, ayant quelque peu effrayée une randonneuse solitaire  nous surveille impassiblement.

Nous continuons cette balade bucolique et après avoir passé une barrière électrifiée escamotable nous nous dirigeons vers le site du Castrum : « le castrum très exigu du Dragon à Saint-Michel, avec tour, enceinte et deux casaux, destiné à contrôler un finage et sans doute le passage de la rivière de la Nartuby sur le pont de la Clappe mentionné dans les textes ».

Les panoramas, bien que voilés sont agréables. Nous faisons notre pause banane.

Nous redescendons vers le vignoble, franchissons une nouvelle barrière électrifiée escamotable  et atteignons la forêt.

Nous allons alors progresser sur le flanc du Malmont.

Une belle vue sur le Gros Bessillon et un des sommets du Petit Bessillon.

Nous atteignons  le sommet du Malmont  par quelques raidillons pierreux.

Nous terminons notre  marche matinale par  le sentier botanique, petit détour intéressant décrivant quelques espèces locales caractéristiques.

Le Malmont qui culmine à 551 mètres est composées de roches calcaires. « En langue provençale, mau mount signifie « mauvais mont ». On trouve le toponyme Maumont sur la carte de Cassini en couleur (feuilles gravées et aquarellées), issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle. »

La table d’orientation, en faïence de Salernes, permet d’observer un large panorama du golfe de Saint Raphaël  aux sommets du massif des Maures. Mais la vue sur la mer Méditerranée n’est pas dégagée. Dommage !

Nous pique-niquons au soleil.

Après le repas, la remise en jambes est douce. Après le château d’eau devant lequel nous faisons une photo de groupe, nous empruntons le sentier des arbousiers.

Nous quittons rapidement les chênes verts et nous nous retrouvons dans la garrigue  avec des arbousiers. Nous aurons successivement un aperçu sur le village de Flayosc, avec au loin le Coudon et  la Sainte Victoire puis une vue plongeante sur Draguignan.

Nous attaquons la descente pour rejoindre la ville. Les pierres roulent sous nos pas.

Un peu de repos, avant de retrouver le bord d’une autre partie du canal.

Dernière curiosité de la journée : le dolmen de la pierre de la Fée.

« Il est constitué par trois dalles verticales de 2,20 à 2,40 mètres de haut, soutenant une table de plus de 5 mètres de longueur pour un poids avoisinant les 20 tonnes. Une dalle de soutien supplémentaire existait au siècle dernier et encore en 1996. Les dalles en place sont en calcaire local. Ce dolmen, classé monument historique a été restauré en 1951. Il est l'un des plus imposants de Provence. A l'origine, sépulture collective, il date de la fin du néolithique, début du chalcolithique (2500/2000 avant J.C.) Les archéologues ont découvert une douzaine de perles en rondelle (callaïs et jadéïte), deux perles en rondelle en calcaire amorphe blanchâtre, neuf perles en lignite, une crache de cerf perforée à la racine, deux perles en tonnelet en serpentine à perforation biconique et trois opercules de "cyclostomas elegans" à perforation naturelle. Des fouilles de Léon Compagnon en 1844, il ne reste qu'une pointe de flèche en silex, deux boutons en os et une perle de plomb. Des fragments de restes humains révèlent la présence d'un sujet âgé. Ce dolmen a été source de nombreuses fouilles clandestines jusqu'à subir un dynamitage en 1975 ! La légende de la fée Esterelle en fait un lieu de fécondité.» (selon http://www.passionprovence.org/archives/2017/12/04/35906848.html)

La journée se termine par une visite des caves très bien commentée et une dégustation appréciée des crus du  Domaine du Dragon, que nous remercions pour son accueil chaleureux.

 

Merci Anne-Marie pour cette belle randonnée découverte de la Dracénie, variée et intéressante.

La photographe du jour,  Claude C. vous offre en bonus quelques boites aux lettres atypiques de la ville.

La semaine prochaine, jeudi 25 octobre :

G1    Départ: 8h30    Alain    Création  « de Cabasson à Brégançon »    Moyen **    13 kms    Dh : 250m
       Panorama à 400 grades, un petit lac et son barrage, le sentier du littoral et ses plages de sable fin, une courte randonnée qui ravira la majorité des randonneurs.
    Parking : Parking payant Plage de Cabasson 9€    Coût du trajet A/R : 18 €

 

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