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22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 05:29

2019-06-20 - 547 - Bargème - Montagne de Brouis - G1

 

Nous sommes dix-neuf randonneurs pour cette dernière marche de la saison.  Jean a choisi de nous faire découvrir Bargème et ses alentours. 

A plus de 1000 mètres d’altitude, ce village est le plus haut du Var. C’est également un site classé et il fait partie des plus beaux villages de France. La nature et l’histoire ont pris un malin plaisir à fabriquer ce nid d’aigle sur un piton rocheux qui domine la vallée de la Bruyère, regarde le Laechens, les montagnes de Brouis et de Malay.  Occupé depuis le III° siècle avant Jésus-Christ et jusqu’à l’époque gallo-romaine, le village est mentionné pour la première fois en 814, dans le sanctuaire de Saint Victor de Marseille. Les bandes de Raymond de Turenne sillonnant le pays, les habitants se fortifièrent derrière d’épaisses murailles en pierres de taille, dont il subsiste deux portes fortifiées. Le château fut édifié au XIV° siècle par Foulque de Pontevès. L’une de ses quatre tours a une hauteur de 27 mètres.  Sachez que pendant les guerres de religion, il y avait 115 Bargémois.

 

Nous l'écoutons attentivement nous présenter le programme du jour 

 

et partons d’un pas allègre. 

 

 

 

Nous passons devant le château que nous verrons à plusieurs reprises pendant notre périple et devant la chapelle Notre-Dame des sept Douleurs.  

 

Un nom intrigant certes, mais que l’on comprend mieux en découvrant l’histoire sanglante de ce village. 

Seigneur cruel, Jean –Baptiste de Pontevès venait de fêter ses 90 ans. Les habitants, qui l’avaient pourtant supporté jusque-là, finissent par l’assassiner le 24 mai 1579. Le château fut alors pillé et entièrement ruiné. Quelques mois plus tard, deux de ses fils furent égorgés, le troisième poignardé. En 1595 son petit-fils connaît le même sort : Antoine, âgé de 25 ans et pas rancunier, est revenu s’installer au château mais sera poignardé au pied de l’autel pendant une messe dominicale.  Indigné, le parlement de Provence condamne le village à ériger une chapelle expiatoire, dédiée à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Cette dernière est  visible à l’extrémité de l’esplanade qui conduit au château.  Les responsables furent pendus.

Nous continuons sur le sentier plat de Coustière bordé de champs de fleurs sauvages. 

 

 

 

Château au fond au milieu de la photo à l'arrière-plan

 

Nous nous enfonçons ensuite dans un chemin étroit et pierreux que seul un animateur chevronné peut reconnaître tant l’entrée est cachée par des buissons de genêts.  

 

 

Nous montons noyés au milieu de cette végétation dense sous un soleil de plomb et ce sur 300 mètres. 

 

 

Un magnifique panorama s’étend sous nos yeux, champs et massifs boisés avec en prime le château que nous distinguons au loin. 

 

 

Nous voici à 1323 m d’altitude.  Nous apprécions une courte pause dans la fraîcheur d'un sous-bois. 

 

Anne-Marie et Jean qui ont reconnu cette rando ensemble se consultent

 

Peu de temps après, nous reprenons des forces à la pause-banane tout en admirant le paysage alentour. 

 

 

Vue sur le Mercantour et Bargème

 

 

Jean nous explique que nous allons longer la crête pour atterrir à la Montagne de Brouis. 

Nouveau passage ombragé

 

 

avant de nous retrouver devant un paysage à couper le souffle 

 

C'est reparti!

 

Jean nous a bien parlé d'une montée à travers une forêt dévastée mais nous ne nous attendions pas à un tel spectacle !  D’immenses troncs d’arbres secs et dénudés s’élancent vers le ciel 

 

 

tandis que d’autres jonchent le sol qui devient un parcours du combattant. 

 

 

Cette forêt a été quasi-détruite par la violence de la tempête de décembre 1999 dont vous vous souvenez sans doute.  Nous sortons de cet endroit glauque sans regrets 

 

 

pour nous retrouver sur une belle clairière fleurie à 1450 mètres d'altitude au sommet de la montagne de Brouis 

 

 

Nous commençons notre descente – un chemin pierreux en lacets aussi raide que la montée mais le rythme nous permet de profiter pleinement de la beauté de l’endroit et de la végétation - véritable tapis multicolore composé de buissons de genêts jaune vif, de chardons, de roncières en fleurs et de gueules de loup pour n’en citer que quelques spécimens.

 

Nous évoluons gracieusement

Au loin, nous apercevons de nouveau Bargème et son église.

 

 

Nous nous frayons un chemin

 

 

Jean-Claude notre dévoué serre-file

 

Il est 12h30, nous avons faim et nous installons à l’ombre pour la pause pique-nique.

 

 

 

 

 

Nous repartons sur un chemin tranquille dans le vallon de la Clue. 

 

Nous longeons en fait par un chemin plat bordé de pins la crête que nous avons suivie plus tôt. 

 

 

Une dernière petite montée en plein soleil

 

 

pour rejoindre le village de Bargème 

 

 

que nous allons visiter après avoir fait un arrêt dans l'atelier de sculpture d'Elsa.  Nous évoluons parmi les têtes en béton qui ornent le jardin puis regardons avec intérêt ses panneaux décoratifs très originaux taillés dans l'ardoise.

 

Merci Claude d'avoir ajouté cette note artistique à la randonnée

 

Nous allons ensuite flâner dans les ruines du château

 

 

 

puis dans le village. 

Eglise Saint Nicolas de style roman avant la montée au château

 

 

Fontaine

 

Le lavoir voûté à côté de la fontaine

C'est sur la terrasse de l'Amandier rose près du four communal que nous prendrons le verre de l'amitié.

 

 

 

 

Nous avons parcouru 11,5 kilomètres pour  570 mètres de dénivelé.

Un grand merci à Jean pour cette belle randonnée appréciée de tous, à Jean-Claude notre serre-file ainsi qu'à Claude et Dominique pour les photos.

Le prochain blog retracera nos aventures à Briançon où beaucoup de joyeux randonneurs se retrouveront dès demain pour une semaine au programme varié :)

 

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