2023-05-04 : 734-3-Le Grand Mont Castellar G1
Il fait très beau temps, douze randonneurs, dont une seule randonneuse, se retrouvent à Castellar, au-dessus de Menton. En avril 2018 ils étaient neuf dont six dames lors de la première édition menée par Alain.
Aujourd’hui c’est Thierry et son traditionnel bermuda rose qui va mener cette randonnée Sportive ** de 15 km environ et de 1.156 mètres de dénivelée.
A noter qu’une autre application d’analyse des parcours la donne pour 1.304 m de dénivelé. Allez savoir…
Il est 9 heures 30 quand le groupe s’élance. Le ton est tout de suite donné.
La randonnée débute par une piste soit goudronnée soit cimentée desservant les maisons et fermes en amont et tout de suite la pente approche les 20%.
Il fait déjà chaud et heureusement nous marchons à l’ombre de l’Orméa.
En montant vers les ruines du vieux Castellet (que nous n’irons pas voir) nous avons une vue magnifique sur le nouveau village et sur Menton.
Plus au loin nous avons la Cime de Biancon, Pointe Siricocca.
Le premier village de Castellar - Vieux Castellar - se trouvait sur un éperon rocheux situé au nord-est du village actuel. Le nom de Castellar apparaît pour la première fois le 19 janvier 1258 dans un acte de cession du territoire du comte de Vintimille au comte de Provence, Charles 1er d'Anjou.
En 1261, le comte Guillaume-Pierre de Vintimille se maria avec Eudoxie Lascaris, de la famille impériale de Byzance. Les descendants portent alors le nom de Lascaris.
Le château est cité en 1302 et aurait été construit par le municipe de Peille.
1388, dédition de Nice. Le comté de Nice passe sous le contrôle des comtes puis ducs de Savoie.
Le 1er février 1435, Guillaume Lascaris de Castellar, fils de Guy, teste devant les notaires Johano Novelo et Dominico Botino de Menton en faveur de ses enfants, Antoine, Barthélemy, Guillaumette et Violante.
Les menaces d'agressions par les Sarrasins ayant diminué, une convention est passée le 30 septembre 1435 entre les habitants de Vieux-Castellar et Louis et Henri Lascaris, seigneurs de Gorbio et du Castellar ainsi que leurs neveux Antoine et Barthélemy, héritiers de Guillaume : Il est permis à ces derniers de transporter le village à un endroit plus commode sur la colline de Saint-Sébastien et d'y bâtir à leur frais, dans l'espace de cinq années, vingt-neuf maisons de même hauteur et largeur, de les fortifier par une enceinte extérieure et de les habiter avec leurs familles en hommes liges et féaux sujets.
Cette fondation du nouveau Castellar explique la disposition régulière du village le long de rues droites et parallèles.
Le 30 août 1443 et le 24 novembre 1445, Antoine et Barthélemy Lascaris se réservent Castellar tandis que leurs oncles Ludovic et Henri se partagent Gorbio et Châteauneuf-de-Grasse.
Les seigneurs de Castellar appartiennent tous à la famille Vintimille Lascaris.
Nous poursuivons notre progression et passons devant la stèle a la mémoire du Pierre Leschiera, un berger froidement abattu à coup de fusil et achevé à coups de pierres.
A notre gauche, le Pic de la Penna et le rocher de la Penna.
La ferme auberge Saint Bernard
https://lafermestbernard.wixsite.com/castellar
est à notre droite quand un patou viens nous saluer. Il en profitera pour faire provision de « papouilles ».
Nous poursuivrons jusqu’au col St Bernard et sa chapelle en cours de restauration pour une nouvelle pause boisson. Nous sommes à présent au soleil et l’ombre commence à se faire rare.
A partir de là nous quittons la large piste pour emprunter en sentier caillouteux qui doit nous mener vers la Mourga et ses restanques à l’herbe bien verte. Nous y ferons la pause banane à coté d’une bergerie en ruine. Là encore la vue est magnifique.
Nous sommes sur le GR52 en sous-bois, et c’est bien agréable car la pente dépasse à présent les 20%. Cet endroit est encore habité et nous trouvons un espace aménagé à la disposition des randonneurs, avec tables, chaises, canapé et eau fraiche. C’est une très belle initiative dont nous ne profiterons pas.
Notre prochaine étape est le Colla Bassa que nous atteindrons par une piste très caillouteuse. Nous passons devant un alignement de baignoires en fonte qui servent visiblement d’abreuvoir pour le bétail.
Si la flore est magnifique et dégage de belles odeurs, les arbres sont aussi malheureusement infestés de cocons de chenilles processionnaires.
Un autre groupe arrive du Col de Trétore, et nous nous empressons de repartir avant eux, direction le bec de Trétore ou nous allons frôler la frontière italienne, frontière que nous allons franchir au sommet de Gramondo à 1379 mètre d‘altitude. Il faudra le mériter car la piste devient acrobatique avec une pente jusqu’à 47%.
Nous aurons parcouru 7,3 km en pente quasi ininterrompue et somme montés de 1.062m.
La pause déjeuner est la bienvenue. Chacun enfile une « petite laine » car avec l’altitude le vent reste bien frais et tout le monde à bien transpiré.
Nous nous installons sous la croix en mémoire de Patrick Berhault, ce grimpeur et alpiniste français, né le 19 juillet 1957 à Thiers (Puy de Dôme) et mort le 28 avril 2004 sur l'arête du Täschhorn au Dom des Mischabel (Suisse).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Berhault
Certains déjeuneront en France, d’autres en Italie, nous sommes juste sur la frontière.
La vue est encore une fois sublime sur Vintimille et Bordighera. Plus à droite la cime de Restaud.
Thierry annonce la suite du programme, la descente par la piste que l’on aperçoit en bas et la remontée au col juste en face puis la descente vers Castellar. Il annonce 100m de montée, certains comprennent 100m de marche en montée, il rectifie : 100m de dénivelé.
Le groupe reprend la marche et fait un arrêt entre les deux cimes du Gramondo.
Au nord-ouest, le Mercantour et au nord-est Tende, et peut être même les alpes du nord de l’Italie.
Un nouvel arrêt au sommet italien de Gramondo à 1.379m est l’occasion d’une photo de groupe.
Et c’est parti pour la première descente plein Est vers le Renuit.
La piste reste très technique, nous sommes en secteur de type karstique, il faut bien regarder où l’on place les pieds.
Nos smartphones nous confirment bien que nous sommes en Italie, des SMS nous avertissent que nous sommes désormais sur le réseau Vodaphone.
La progression est rapide à flanc de falaise sous la Tête Compasse et la Tête d’Ansierra.
Là ou nous nous attendions à croiser des caprins, nous trouvons des vaches et leurs veaux.
Au pas de la Corne une brève montée nous ramène en France. Sur une large piste nous rejoignons la forêt domaniale du Carei et le GR 52 au Restaud. C’est là que commence la dernière grimpette vers le Col du Berceau entre le Roc d’Orméa et la Cime du Restaud. Les 1000m de montée du matin se sentent dans les jambes.
Arrivée au col, nous continuons un peu vers le Restaud pour profiter d’une vue magnifique de Menton à Monaco et en profitons pour une dernière photo de groupe.
Arrive la dernière difficulté du jour, la descente qualifiée de «terrible» par Alain……Forte pente, pierres et gravillons qui roulement, tout pour faire plaisir.
La vue depuis Roche Longue jusqu’au Berceau est toujours aussi belle mais il faut rester prudents, la pente, jusqu’à 37% est piégeuse.
Nous ne déplorerons aucune chute, juste deux atterrissages sur les fesses.
Passé le Berceau, nous retrouvons le GR51 et la pente diminue un peu.
Ce n’est qu’au kilomètre 13,5 que nous retrouvons la « civilisation » et il ne reste plus qu’à dérouler jusqu’au parking où nous aurons plaisir à retirer les chaussures.
C’est dans un des très rares établissement de ce joli village que tout le monde se retrouve autour d’un verre.
Les textes sont de Thierry et les photographes du jours sont de Alain, Joël, Denis, Claude et André.
La semaine prochaine :
=> Jeudi 11 Mai
GL1 : 563-1 Vin - Cabasse - Le Lac Carnier animée par Patrick
GL2 : 536-2 Cabasse - Lac du Carnier animée par Denis