2025-01-09-804-Roquebrune-Pas de l'Eouve-G2
Il est environ 9h30 quand nous nous retrouvons sur le parking situé à proximité du Lac de Fournel.
Il fait 12 degrés, le ciel est bleu, légèrement voilé, mais un fort taux d'humidité et un petit vent frais nous incitent à nous vêtir chaudement pour aborder cette randonnée G2, classée moyen x de 11,8 km pour une Dh de 210 m.
Dominique nous en présente les caractéristiques :
"Si vous aimez le massif des Maures, c'est un échantillon représentatif avec forêt, ruisseaux et grandes pistes. Bons chemins dans l'ensemble avec deux passages courts dans les rochers sans être de l'escalade"
et le profil :
Nous sommes 20, dont 12 marcheuses et 8 marcheurs, pour cette première randonnée de 2025 qui nous donnera l'opportunité de revoir avec beaucoup de plaisir certaines et certains qui s'étaient faits plus rares en 2024.
Nous aurons pour serre-file Gilbert.
Nous empruntons d'abord une large piste confortable, bien qu'un peu humide,
et la quittons rapidement pour un sentier un peu caillouteux en légère montée.
La piste s'élargit, la montée s'accentue et le sol raviné témoigne de l'importance des intempéries de l'automne.
Nous sortons provisoirement de la forêt, très présente sur la majorité du parcours, pour marcher au milieu du maquis sous un ciel magnifique, légèrement cotonneux.
Un premier arrêt pour s'abreuver. Encore un peu tôt pour l'effeuillage bien que le soleil commence à nous réchauffer. C'est un temps magnifique pour randonner.
Tout le monde est ravi,
et Dominique prend le temps de nous faire admirer le paysage.
La forêt s'étend à perte de vue. Isolé dans la verdure, sur le flanc de la colline opposée, en direction des Issambres, on distingue une grande bâtisse : un hôtel ?
Nous reprenons la montée.
Bientôt un nouvel arrêt pour un rappel par Dominique des caractéristiques géologiques du massif des Maures. Il nous suggère de nous imaginer qu'à ce même endroit, il y a des dizaines, voire des centaines de millions d'années, l'altitude était de l'ordre de 4000 m.
Difficile de résumer la complexité des phénomènes qui ont abouti à la géographie d'aujourd'hui. De façon extrêmement sommaire :
- A l'Ère Primaire le bassin occidental de la Méditerranée n'existe pas, un vaste continent occupe sa place : c'est la Tyrrhénide. Ce continent est contemporain du Massif Central et du Massif Armoricain.
- A l'Ère Secondaire le massif de Tyrrhénide est progressivement nivelé et un océan équatorial se crée qui s'étend sur l'actuel territoire de la Provence.
- A l'Ère Tertiaire de lentes poussées s'exercent sur les roches formées au Secondaire, en les comprimant. Ces roches surgissent très haut donnant naissance aux chaînons provençaux.
- A l'Ère Quaternaire le vieux continent Thyrrhénéen s'effondre. La mer qui le recouvre est notre mer Méditerranée. Les fragments de continent qui subsistent forment les massifs des Maures et de l'Estérel qui vont constituer deux îles distinctes. Leur relief est modéré, ils ont été usés par l'érosion.
Pour en savoir plus on pourra se reporter par exemple au site "accro2geologie.fr - sorties géologiques - Le Massif des Maures" : Accroc2Geologie
Nous poursuivons notre montée par un sentier où affleure le rocher de temps à autre, comme annoncé par notre animateur.
Nous aurons à passer quelques gués sur de petits affluents du Fournel, un ruisseau dont nous suivrons le cours de près ou de loin pendant toute la première partie de la randonnée. Chemin faisant nous passerons par le Pas de l'Éouvé (nom provençal du chêne vert) qui donne son nom à cette randonnée.
Obstacles franchis avec aisance, comme on peut le voir ici, par tous les membres du groupe.
C'est bientôt l'heure de la pause banane, un moment toujours très apprécié.
Nous reprenons le sentier qui, à cet endroit, surplombe le cours du ruisseau du Fournel,
à travers le maquis.
On voit à quel point le sol a été raviné par les fortes pluies de ces derniers mois, rendant la marche parfois assez inconfortable.
Nouvel arrêt pour souffler et contempler le paysage. Le ciel s'est légèrement couvert et le vent frais ne nous incite pas à prolonger les pauses.
Nous avons regagné la forêt,
qui porte toujours les traces de l'incendie d'août 2003 qui suite à des départs de feu, d'origine criminelle, avait ravagé le massif pendant tout l'été, causant la destruction de milliers d'hectares de forêts et de cultures et la mort de 7 personnes, dont 3 pompiers. Les chênes-lièges ont bien résisté, les arbousiers sont repartis, certains le long de notre chemin portant encore des fruits, et les cistes ont occupé le terrain et sont très présents.
Le sentier pierreux nous mène au point culminant de la randonnée (178 m), pas très éloigné du Col de Bougnon,
qui nous offre un magnifique panorama avec en toile de fond les sommets enneigés du Mercantour.
C'est le lieu que nous choisirons pour faire la traditionnelle photo de groupe,
et c'est aussi à cet endroit que nous ferons notre pause pique-nique, en recherchant l'abri du vent, toujours un peu frais.
Après un dernier coup d'oeil au paysage environnant
nous amorcerons la descente, en traversant notamment une propriété privée, autorisant le passage des randonneurs, mais clôturée. On voit ici jusqu'à quel point notre animateur, aidé par Christian, pousse le dévouement.
En longeant le Vallon de Bougnon en direction de la Bastide Martin un arrêt en bordure d'un petit étang anonyme,
et un autre au soleil pour contempler le panorama
qui offre une belle vue sur l'immensité de la forêt.
Comme le mentionne wikipedia : "Les Maures intérieures restent malgré les incendies catastrophiques des dernières décennies, une zone forestière densément boisée. L'arbre roi des Maures...c'est le chêne-liège que son écorce épaisse protège du feu. On rencontre aussi, en remontant les crêtes, le chêne vert et le chêne pubescent mais aussi le pin d'Alep et le pin maritime, et deux arbustes au feuillage persistant, l'arbousier et le houx".
Une autre vue, vers Puget-sur-Argens cette fois.
Nous rencontrons les premiers mimosas en fleur de la saison,
et longeons un bâtiment abandonné que la nature a déjà colonisé, et qui abritait jadis les sanitaires d'un camping aujourd'hui fermé.
Nos derniers mètres en descente
avant de retrouver la large piste du départ
qui nous ramènera au parking.
C'est au bar "le Longchamps", dans le centre de Saint-Aygulf, que nous prendrons le pot de l'amitié dans une atmosphère animée et chaleureuse.
Un grand merci à Dominique pour cette randonnée de reprise très agréable, et à Gilbert notre serre-file.
(photos de Claudette et Jacques).
La semaine prochaine :
Lundi 13 janvier :
GL1-Pic du Perthus Oriental-60-par Alain
GL2-Menhir d'Aire Peyronne-8-par Joël
Jeudi 16 janvier :
G1-Figanière-La Cabre d'Or-672-1-par Joël
G2-Les Veyssières-Malavalettes-900-par Alain