2025-09-25-667-2-Porquerolles Ouest-G2
2025-09-25-667-2-Porquerolles Ouest-G2
Après un rendez-vous plutôt matinal sur le parking de la Salle Blondelet, G1 et G2 se retrouvent à la Tour Fondue, récemment restaurée pour pouvoir abriter le centre d'interprétation du territoire du Parc National de Port-Cros, avant d'embarquer à destination de l'Île de Porquerolles.
Une traversée d'une dizaine de minutes plus tard Patrick réunit les deux groupes pour dire quelques mots de l'organisation de la journée consacrée à la découverte de la partie ouest de l'île, avant que G1 et G2 se séparent.
Thierry, qui animera la G2, commence par nous rappeler quelques données essentielles concernant l'Ile de Porquerolles :
"C'est la plus grande et la plus occidentale des quatre îles d'Hyères avec ses 12,54 km2 de superficie. Elle se situe à 2,6 km au sud-est de la tour Fondue, l'extrémité sud de la presqu'île de Giens, et à 9,6 km à l'ouest de l'île de Port-Cros.
L'île forme un arc orienté est-ouest, aux bords découpés, de 7,5 km de long sur 3 km de large. Son pourtour est d’une trentaine de kilomètres. L’île culmine au sémaphore à 142 m. Elle est propriété de l'État français depuis 1971 et bénéficie du statut de « parc national » depuis 2012.
Du fait de leur position, les îles d'Hyères étaient appelées Stoechades par les Grecs anciens (Pline l'Ancien, Strabon), ce qui veut dire « rangées en ligne », « alignées ».
Au premier siècle de notre ère, Porquerolles était désignée par Pline sous le nom d'Hypaea".
Il nous présente ensuite la randonnée, classée "moyen xx" de 12,7 km pour une Dh de 222 m :
"nous suivrons le littoral depuis la Plage d'Argent jusqu'au Fort du Grand Langoustier, et reviendrons en longeant les falaises de la côte sud, avant de revenir au port en longeant le bois des Chênes et la montagne de Robert".
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Nous commençons par la traversée du village en tournant le dos au Moulin du Bonheur, "un exemple typique des moulins à vent de Provence".
Nous passerons devant l'église Sainte-Anne, "une ancienne chapelle militaire devenue église paroissiale en 1929 et inscrite depuis 2019 aux monuments historiques" et longerons la Place d'Armes, une des places les plus importantes et les plus connues de l'île.
A la route succède une large piste
que nous quittons bientôt en empruntant un sentier ombragé
pour rejoindre la côte au niveau de la Pointe Prime. Nous bénéficions d'une météo favorable : la température est idéale pour randonner et la luminosité accentue les contrastes entre le bleu soutenu de la mer, les teintes dorées des rochers et les nuances de vert de la végétation.
Nous multiplierons les pauses contemplatives
entre les épisodes de marche attentive sur l'étroite bande rocheuse qui sépare la forêt de la mer.
A chaque détour de la côte le paysage est un enchantement.
La Plage d'Argent, plage favorite des personnes qui viennent visiter Porquerolles pour sa localisation et ses eaux translucides et peu profondes, mérite bien son nom.
Chaque crique est naturellement séparée de la suivante par une petite avancée rocheuse qu'il faut gravir mais pour le moment la marche est facile.
Encore une plage magnifique, qui longe l'Anse du Bois Renaud,
et, à nouveau, une courte ascension dans les rochers.
Nous marchons depuis seulement une heure environ mais compte tenu de notre départ matinal une petite faim se fait déjà sentir
et la pause banane est la bienvenue, dans un cadre toujours aussi idyllique.
Le groupe G1, qui était parti avant nous et nous avait dépassé peu de temps auparavant, nous sert d'éclaireur. Il a dû faire demi-tour car la pointe suivante ne permettait pas le passage à pied ce qui nous épargnera d'en faire l'expérience par nous-mêmes.
Nous nous éloignerons donc provisoirement de la côte pour rejoindre la piste du Baron Renaud
mais ne tarderons pas à trouver un étroit sentier à travers une végétation fournie pour y revenir.
Nous sommes à l'extrémité nord-ouest de l'île et le littoral est maintenant beaucoup plus rocheux
avec, de temps à autre, de minuscules criques proposant des vues exceptionnelles.
Les zones rocheuses se succèdent,
parfois un peu délicates
et de plus en plus exposées au vent.
Nous apprécions les rares sentiers confortables
qui séparent les pointes escarpées.
Un coup d'oeil en arrière nous permet d'apercevoir le Cap des Mèdes prolongé par les Rochers des Mèdes également appelés "Rochers des Deux Frères".
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Thierry est toujours disponible, souvent avec l'aide de Giovanni, pour porter assistance si nécessaire.
Les criques, qui proposent une palette variée de couleurs,
et les passages surélevés se succèdent.
Nous marchons depuis plus d'une heure trente sur le sentier du littoral qui sollicite fortement à la fois la concentration et les genoux, et il nous reste encore une bonne distance à parcourir dans les mêmes conditions avant de retrouver une piste plus confortable.
Après une pause de quelques minutes dans cette belle crique située entre la Pointe de l'Aiguade et le Cap Rousset, et une rapide concertation, quatre d'entre nous accepteront la proposition de Thierry de quitter provisoirement le bord de mer, encadrés par Jean-Ma.
Rendez-vous est pris pour une jonction à la calanque du Maure avec le gros du groupe qui poursuivra sur l'itinéraire prévu.
Le "groupe des cinq" retrouve rapidement le confort de la piste.
Ça y est le groupe s'est reconstitué.
Nous apercevons bientôt la Tourelle de la Jaune Garde qui signale un écueil dangereux, responsable de plusieurs naufrages, et, sur la gauche, l'île du Petit Langoustier avec son ancien fort militaire qui était destiné à protéger la passe, en collaboration avec le Fort du Grand Langoustier, que nous découvrirons un peu plus tard.
"Au large de l’île de Porquerolles, en pleine mer une énorme tour ronde dressée en vigie sur un petit îlot inhospitalier étonne. Sait-on que c’est l’une des deux derniers forts en mer encore debout de toute la côte provençale ? Ce joyau du patrimoine bâti au XVIIe siècle faisait partie de la ceinture défensive des côtes en tant qu'avant-poste pour barrer la passe avec le continent et protéger le port royal de Toulon. Sans rôle militaire depuis la deuxième guerre mondiale, très difficile d’accès, violemment agressé par les vents et par la mer sa tour et ses casernements allaient inexorablement à la ruine quand l’État et le parc national décident en 2003 de lancer un appel d’offres sollicitant des candidats privés de le restaurer à l’identique et de le faire vivre sur une durée de 40 ans. Ce ne fut ni une puissante entreprise ni une O.N.G. ou fondation qui furent choisis à l’unanimité pour relever ce défi mais un couple de marseillais passionnés de voile et de patrimoine et très attachés par leur propre histoire familiale à l’île de Porquerolles. Le programme établi s’inscrit dans l’ADN autarcique et pionnière de l’île de Porquerolles; « faire en sorte qu’à travers une restauration et un mode d’utilisation engagé et écologique le Fort, au-delà de son intérêt historique exceptionnel, constitue un laboratoire à taille humaine pour une restauration exemplaire aboutissant à un bâtiment autonome en site propre développant recherches et initiatives éco responsables intégrées contribuant à l’avènement d’une Planète Durable’‘.
Nous devons, de temps à autre, suivre le sentier sinueux au coeur du maquis
pour mieux retrouver ensuite le sentier du littoral
avec sa succession de criques baignées par une mer de plus en plus agitée sous l'action du vent qui s'est levé au fur et à mesure de la matinée.
Nous retrouvons la piste à l'entrée de la Pointe du Grand Langoustier
et longeons bientôt la Plage Noire du Langoustier surmontée par le fort du Grand Langoustier.
L'île du Petit Langoustier et son ancien fort serviront de cadre à la traditionnelle photo de groupe.
Des colonies de mouettes occupent les rochers bordés d'écume
et, dès que nous nous élevons un peu, la mer offre des contrastes de couleurs saisissants.
Nous nous rapprochons du fort du Grand Langoustier, que nous contournerons : "Cette tour historique, dont la construction date du XVII° siècle a été restaurée par un particulier passionné...Elle est fermée au public mais des visites exceptionnelles ont lieu lors des Journées Européennes du Patrimoine".
Il est l'heure de trouver un lieu propice, ombragé et abrité du vent, pour notre pause pique-nique. Ce sera sur cette petite plage, occupée par quelques courageux baigneurs.
Un moment convivial et reposant dans un cadre magnifique avant de repartir en direction des falaises du Mont d'Esterly et du Mont de Tiélo, les deux principales montées et descentes de la journée.
Après avoir longé les installations du célèbre "Mas du Langoustier", un hôtel de charme, avec piscine, restaurant et spa situé dans la pinède, nous nous trouverons bientôt bloqués. L'itinéraire est bien le bon mais la nature semble avoir repris le dessus depuis quelque temps déjà et l'accès à la suite du sentier n'est plus praticable.
Après plusieurs tentatives et des concertations entre sachants il faut se résoudre à revenir un temps sur nos pas et faire un détour pour reprendre le PR : de l'utilité des reconnaissances habituellement faites par nos consciencieux animateurs, mais qui n'ont pas pu être organisées ici compte tenu de l'éloignement et de la localisation de la randonnée.
Qu'à cela ne tienne, l'énergie et le moral sont intacts. Un sentier en forêt nous conduira tout au long des falaises,
avec de temps à autre de belles vues sur la mer.
La descente se fera pour partie le long du Conservatoire Botanique National, "construit en 1979 et agréé en 1990, dont la mission est de réaliser l’inventaire de la flore et des habitats naturels et semi-naturels sur le terrain. Il est également en charge de la conservation des espèces végétales méditerranéennes".
"La visite des vergers de collection de l’île est libre. Il est possible de visiter Porquerolles et son conservatoire avec un guide du lieu en réservant à l’avance".
Cette belle et large piste nous ramènera ensuite au village
où, après avoir récupéré nos billets pour la traversée du retour, nous prendrons le pot de l'amitié au "Pescatore", un bar du port où les G1, déjà partis, nous avaient précédés.
Au cours de cette magnifique randonnée Thierry aura aussi trouvé le temps d'évoquer d'autres sites notables de l'île comme la Fondation Carmignac qui accueille des oeuvres de Botticelli et Warhol, le phare de Porquerolles construit en 1830 et qui s'élève à plus de 84 m de hauteur au dessus du niveau de la mer, ou encore les nombreux forts érigés sur l'île, dont le fort Sainte Agathe construit sous François 1er.
Un grand merci à lui pour cette très belle randonnée.
Merci également à Hervé, serre-file en chef, et à Jean son adjoint qui s'est par ailleurs dévoué pour guider un temps le petit "groupe des 5".
(photos et texte par Claudette et Jacques).
La semaine prochaine :
lundi 29 septembre :
GL1-73-Col Notre Dame Collet Redon par Patrick
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GL2 : possibilité de marcher avec GL1
jeudi 02 octobre : randonnée restaurant auberge du Blavet
G1-657-Rocquebrune - Bayonne-Blavet par Denis
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G2-655-3-Vallon de la mare Règue - court par Thierry
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