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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 07:43

Les Gorges de Plerimond- G2

C'est Jean Bo qui va animer cette journée de rando avec les G2 entre Aups et Salernes. Tout le monde est bien arrivé au parking en pleine nature, les coordonnées GPS sont bonnes.

Dans un champ en contrebas de la route, au soleil, Jean va nous faire son premier topo de la journée.

" Tout d'abord je vous présente André, un nouveau randonneur venu faire un essai, bienvenue à lui.

J'ai voulu réduire la rando que nous avions faite en 2006 puis en 2011. Ces deux randos passaient par "le Trou du Loup", une descente dans un petit goulet, un peu sportive. En 2011, ce passage avait été équipé d'une échelle. Or, actuellement cette échelle a disparu ce qui m'a conduit à redessiner un nouveau parcours qui évite le fameux trou. Mais pour ceux qui regretteraient cette curiosité, nous pourrons y accéder afin que les sportifs s'y essaient. La rando est facile avec une forte descente qu'il faudra remonter après le pique-nique pris dans un lieu enchanteur. Une dizaine de kilomètres prolongée de 2 km pour ceux qui visiterons les grottes et 290 m de dénivelée (qui s’avéreront finalement 390m)."

Et nous attaquons sur le plateau  au milieu de champs bien plats, nous n'avons pas l'habitude de tels paysages…mais ça ne durera pas.

Après avoir traversé la départementale, pause banane avant de rentrer dans les bois.

Nous cheminons sur un chemin facile, plat, au milieu d'une forêt de grands pins, éclaircie par des coupes en cours.

Alors qu'il faisait un peu frais au départ, la température a bien remonté et nous profitons des grands ombrages, conditions idéales pour marcher.

Jean arrête le groupe juste avant la descente, 80 m  dénivelée sur 500 m environ.

C'est toujours étonnant de voir les pentes s'aplatir sur les photos

Et effectivement la pente est rude et fort caillouteuse.

 

Une petite difficulté supplémentaire, les aiguilles de pin qui recouvrent le sol. Attention aux glissades et tous sont très attentifs pour poser les pieds.

Nous arrivons sur une petite route qui nous conduit jusqu'au Vallon St Barthelemy en passant le long d'une belle plantation d'oliviers.

Jean nous fait découvrir un petit bief permettant l'irrigation des terres cultivées. Il suit le chemin en élévation.

Nous débouchons dans le vallon et Jean va nous faire son deuxième topo.

" Cet étroit vallon a été creusé il y a fort longtemps par les eaux d'un petit torrent qui s'est depuis bien assagi. Il coule à présent tranquillement et accueille en son lit de belles écrevisses.
 

Le soleil se fait discret dans ce vallon très encaissé. Le chemin débouche sur une belle clairière ombragée et dominée par de hauts rochers escaladés de lierres. Sur la gauche, dort l'étang de Saint Barthélemy, tout contre une falaise. Les joncs et les peupliers s'y plaisent à se mirer dans cette onde immobile.

Une légende est associée à cet étang."

"La légende, la légende" réclament en cœurs les randonneurs !

" A une époque fort lointaine, les nymphes des bois avaient pour habitude de se baigner dans les eaux de la source du Vallon de Saint Barthélemy.

Pour en interdire l'accès aux mortels, les dieux remodelèrent les rochers alentours en forme de hautes falaises. Un jour, des chevaliers parvinrent sur les bords de l'étang, effrayant sans le vouloir les nymphes qui disparurent. Les chevaliers en conçurent alors un profond désarroi. Pris de pitié pour ces malheureux humains, les dieux les changèrent en peupliers. C'est depuis ce jour que ces arbres grandissent sur les berges de l'étang." 

Et Jean offrira aux "nymphes marcheuses" cette jolie photo qui mit en évidence que le sexe dit faible était majoritaire dans cette rando.

Puis visite à la chapelle St Barthélemy, édifiée au 16ème siècle et remaniée en 1814. La chapelle qui domine la

rivière, n'est ouverte que le 24 août, jour de pèlerinage pour la pluie, qui  rassemblait à une époque plus de 4000 personnes (NDRL-on en aurait bien besoin cette année).

Trois "nymphes" montant à la chapelle pour se faire pardonner...quoi ?

La chapelle est fermée mais Rolande, par un judas arrivera à capter cette image montrant de belles fresques.

La légende veut que ce soit le sang de St Barthélemy, écorché vif, qui tache les cailloux de la Brague. Ces taches caractéristiques sont en fait dues à une minuscule algue rouge, Hildenbrandia rivularis, l'une des rares algues rouges d'eau douce.

 

 Et c'est dans ce lieu magique que nous allons pique-niquer,

bien installés sur des tables en béton sauf pour deux de nos amies qui choisiront directement le sol du talus.

Je passe sur les agapes, le G2 va avoir mauvaise réputation (ou au contraire attirera-t'il trop de monde !).

A l'issue de notre repas et alors que les joueurs de carte s'installent, Jean nous fera son 3ème topo.

"Nous avons ici un relief très bosselé, ruiniforme, composé de dolomie, un calcaire contenant en plus du carbonate de calcium, du magnésium. Les eaux de pluie s'y infiltrent par des microfissures, très lentement. La source qui alimente Salernes, captée ici, est alors de l'eau dite de qualité fossile. Ce relief est survolé par 16 espèces de chauve-souris qui viennent surtout se nourrir au-dessus de l'eau !.

Le sentier est jalonné de nombreux abris sous roche, où l'on imagine aisément nos ancêtres, qui ont dans ces lieux chassés chevaux des steppes, cerfs et bouquetins. Ils y trouvaient des refuges temporaires. La découverte d'ossements humains caractéristiques en 1973, puis en 1984, permet de conclure à des actes de cannibalisme, sans doute conflictuel. Les victimes auraient été de jeunes prisonniers. C'était il y a 6000 ans, quand l'homme commençait à cultiver l'orge et le blé, à élever chèvres et moutons. Il fabriquait déjà de la céramique à Salernes..."

Nous partons donc à la découverte de ces grottes qui

feront l'objet de quelques visites acrobatiques.

Non, le chef ne tombe pas !

Le fond du vallon est fermé par une cascade, sèche aujourd'hui où Michel S se livrera à une tentative d'escalade.

Au retour, passage au bas du Trou du Loup où Jean accompagné de 6 audacieu(ses)x effectueront une montée et une redescente.

Pieds de Jean et dos de Michel S

C'est le tour de Michel S

Les 3 femmes et les 3 hommes qui ont accompagné Jean

 

Retour au lieu du pique-nique, photo de groupe et départ pour le retour.

Remontée de la pente descendue ce matin.

Petite modification d'itinéraire pour un passage vers le haut du Trou du Loup par un sentier peu confortable puis une remontée vers le nord afin de retrouver nos voitures. Mais là encore le sentier, surplombant les gorges, en montées et en descentes successives usera un peu les jambes des randonneurs.

Sur le plateau Jean nous rassemblera dans un enclos circulaire bordé d'un muret où il évoquera les différentes hypothèses émises sur ce lieu.

Parmi les explications farfelues mais véridique(???) celle-ci, de M.DUBROCA, randonneur Aupsois, à l'occasion d'un appel téléphonique à Jean BOREL, est vraiment singulière : ces deux cercles de pierres étaient la base de tipis où le chef indien CHEVAL DEBOUT abritait sa famille il y a quelques années. De quelle origine était-il, nul ne le sait ? En tout cas il a quitté Aups pour l'Espagne. Cet endroit s'appelle le "Camp CHEVAL DEBOUT".

Jean  propose une nouvelle possibilité, "Le Tholos de la Lauve", tholos étant un édifice de forme circulaire, d'origine grecque, à destination funéraire ou religieuse, recouvert d'un toit en cône, d'une voûte ou d'une coupole. Mais que venaient faire des Grecs à Salernes ?

Quelqu'un dans l'assistance propose une zone de repos pour randonneurs fatigués…

Finalement, on retiendra comme possibilité, un enclos pour du bétail, d'autant plus qu'un second cercle identique se trouve à une vingtaine de mètres de celui-ci.

Et malgré une allure assez vive sur ce retour, il sera près de 17 h lorsque nous arriverons à la route.

Notre pot de l'amitié sera pris à Villecroze devant l'ancienne ferronnerie, comme d'habitude.

 

Merci Jean pour cette belle rando, particulièrement bien documentée. Et Vive le Trou du Loup.

 

Les photos étaient de Jean, Jean-Marie et Rolande.

 

La semaine prochaine, jeudi 12 octobre,8 h 30. le Castel Diaou avec Alain-moyen**-14 km-370 m de Dh.

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