Bagnols en Forêt-Oppidum de la Forteresse.G2
Une petite rando facile et bien connue pour le G2. C'est Jack qui va conduire ce groupe de 14 marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris. Le G1 partira en même temps, du même lieu, c'est-à-dire du parking du nouveau cimetière (nous adorons les parkings des cimetières) mais dans l'autre sens avec une rallonge vers le Pic de la Gardiette. Mais c'est une autre histoire que Brigitte vous contera avec talent.
La météo était incertaine, mais finalement le soleil, parfois un peu pâle, nous accompagnera toute la journée.
Alors que Joël qui conduit le G1 présente sa rando, Jack fait de même avec son groupe.
Petite rando de 10 km et 250 m de dénivelé. Une montée très raide pour rejoindre le secteur des meules et des chemins très variés. Le choix du lieu du pique-nique, rochers et beaux paysages, conduira à un déjeuner vers 13 h.
C'est à 10 h que nous attaquons la large piste dite du "Petit Roc". Aujourd'hui la fonction serre-file sera tenue par un duo de charme, Jacqueline et Marie.
Joli point de vue sur Bagnols avec un fond de montagnes enneigées.
Pas de neige pour nous mais un terrain bien humide.
Comme d'habitude, les habitués ont pris la tête.
Cette piste nous conduit au carrefour de la piste de la Gardiette et du GR51-Le balcon de la Méditerranée. C'est là, au pied du château d'eau que nous faisons la "pause banane".
Jack a constaté que l'allure avait été assez rapide jusque là ce qui lui fait changer son estimation de l'horaire pour la suite.
Nous nous engageons en file indienne sur le GR et très vite nous découvrons l'ancienne décharge de Bagnols, bien "enherbée".
Elle est maintenant à l'arrêt, mais il y a quelques années on la découvrait à l'odorat bien avant de la voir. Mauvaise nouvelle, elle va rouvrir bientôt…
Un peu plus loin, petit arrêt pour un paysage plus plaisant : la mer, Fréjus et Saint Raphaël et à droite, le rocher de Rocquebrune.
Nous progressons maintenant dans les bruyères arborescentes, plus hautes que nos plus grands marcheurs.
Un tronc en travers du chemin va nous permettre d'étudier les différentes possibilités de franchissement de cet obstacle.
Pour les petit(e)s pas de problème mais nous aurions bien aimé voir nos grands se traîner dans les cailloux. Grosse
déception, Jack contournera, suivi de Gérard.
En face de nous, la falaise de rhyolithe amarante. C'est là-bas que nous allons.
Le sentier commence à grimper et dans un virage nous allons croiser le G1.
Petite pause au col de la Pierre du Coucou avant
d'aborder la montée finale.
Pas facile cette montée mais il vaut mieux la prendre dans ce sens là car la descente doit être impressionnante.
Tout le monde se regroupe sur la première plateforme. Encore un petite effort et nous retrouvons le plat. Au passage, cette sorte de bassine pleine d'eau est une trace de meule.
Direction l'oppidum, nous y serons à 12 h 30. Effectivement nous avons continué à tenir une bonne cadence.
Encore une montée sous la muraille de l'oppidum et chacun s'installe au soleil, sur les rochers.
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'une de nos amies. Alors nous allons fêter ça au porto, andouille fumée, tapenade, rosé et vin d'orange.
On savait bons vivants les marcheurs du G2 mais aujourd'hui nous avons une excuse, il fallait bien aider notre copine à prendre une année de plus.
Les vues sur les montagnes avoisinantes, le Mercantour italien et Bagnols sont toujours aussi remarquables.
Photo de groupe puis, sur le ton de la conversation, Jack va nous cultiver par quelques explications locales.
Tout d'abord sur les meules :" Le site a été occupé de la période du Bronze Ancien (donc de 1800 à 750 avant J.C.) jusqu’au 18e siècle. A cette date, l’exploitation a subitement cessé.
Les meules sont extraites de la roche‑ mère de l’Estérel, massif formé par les éruptions volcaniques de l’ère Permienne (250 à 280 millions d’années)."
La roche est de la Rhyolite amarante, matériau très dur, une aubaine pour ces peuples pré-romains puis gallo-romains pour qui le broyage du grain est un souci constant.
Aujourd’hui nombre de meules impropres à être extraites, car fissurées en leur cœur ou brisées lors de la descente du site, sont restées sur place".
Puis sur l'oppidum: " Situé à 380 m d’altitude, orienté Est-Ouest, relié à la vigie de la Gardiette (à l’Est) et à l’Oppidum de Bayonne, ce lieu domine et contrôle le col de la Pierre du Coucou, sur la voie antique reliant le Puget et la vallée de l’Argens avec l’arrière pays et le Haut Var.
Le site a été occupé de la période de l’âge de Bronze ancien (donc de 1800 à 750 av. JC) jusqu’à la fin de l’âge du fer (50 av.JC, conquête romaine)
Sa superficie hors tout est de 2 400 m² pour une surface propice à l’habitat de 1.000 m² dont 400 utilisés pour les cabanes. L’Oppidum devait être occupé par une population de 30 à 40 personnes. Il a été occupé de 800 à 50 av. JC date de la conquête romaine. A cette époque l’habitat s’est déplacé sur l’Oppidum de Bayonne, plus grand et encore mieux protégé et situé le long de la crête du massif du Défens, à l’Ouest de la Forteresse."
-Enfin sur Bagnols-en-Forêt :" Le village de Bagnols, décimé par la peste de 1348, puis pillé par les bandes de Raymond de Turenne en 1392, fut complètement déserté. C’est en 1477, que l’Evêque de Fréjus, seigneur de Bagnols, fit revivre le village en faisant venir d’Italie, 30 familles de Pieve di Teco (Ligurie)" .
.Et nous reprenons le GR en direction du lieu dit Bayonne.
Sur ce sentier quelques pins aux troncs tordus font toujours l'objet de photos très particulières. Là, c'est notre doyenne qui a du se plier au rite en se glissant dans cette boucle : aucun respect pour l'âge… mais elle a su montrer sa souplesse.
Pour ce deuxième tronc c'est Martine qui s'y est collée. Un jour, il faudra ressortir toutes les photos mettant en scène ces deux pins !
Quelques passages de petits gués vont nous permettre de laver nos chaussures et nous attaquons la descente qui va rejoindre la route laissant Bayonne sur notre gauche.
La fin de randonnée est proche, encore une grande piste en terre et revoilà le cimetière et nos voitures.
Alors que nous venons de changer de chaussures, le G1 nous rejoint. Quelle syncrho !
Nous avions prévu d'aller prendre un pot "Aux Coloniaux" route de Caïs, mais une fois de plus nous sommes tombés sur un établissement fermé.
Merci Jack de nous avoir conduits avec beaucoup de chaleur et de gentillesse sur ces chemins si souvent empruntés mais à qui tu as donné un air d'inédit.
La semaine prochaine, le jeudi 18/12/2018, départ: 8H30 -Joël -885-Roquebrune-
La Cavalière-moyen** 10 km-Dh : 330
Randonnée autour du Ravin de la Petite Maurette où nous découvrirons les Vingt
Cinq Ponts et l'Escaillon, avant de revenir par le GR51.
Parking : cimetière de Roquebrune sur Argens Coût du trajet A/R : 10 €