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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 09:56

2019-11-07 – 912 – VENCE-LES BAOUS – G1

 

Alain nous propose une randonnée inédite au Cercle de Boulouris-Saint Raphaël. Nous sommes 28 randonneurs au rendez vous du parking public du Plan des Noves, sur la route du Col de Vence.

Le soleil est bien présent, mais les prévisions météo nous le font disparaitre rapidement et prévoient un temps nuageux et de faibles pluies vers 16 heures.

Alain nous présente le parcours d’une quinzaine de kilomètres, avec une dénivelée cumulée d’environ 600 mètres : « nous allons d’abord parcourir le Plan des Noves, avant de nous diriger via le Grand Plan des Noves, vers les Blaquières, zone plus aride culminant à 809 m. Puis nous ferons deux aller-retours, le premier au Baou des Blancs (673 m) au sommet duquel nous déjeunerons et le second au Baou des Noirs (678 m). Nous reviendrons en faisant une boucle par Mangia Pau et le Petit Plan des Noves ».

 

Patrick est notre habituel serre-file.

La randonnée, commence par une descente en pente douce sur le GR51 dans une forêt de chênes. Le chemin est bien balisé et facile d'accès.

Mais cela ne dure pas et rapidement nous marchons sur des pierres calcaires plus ou moins glissantes. Sur le bord du sentier, nous voyons, de temps à autre les ruines d'un bâtiment ou des murs de pierres sèches.

Peu après une grande bastide, le GR51 rejoint une piste et remonte vers le nord.

En regardant vers le Mouton d'Anou

La végétation est constituée de quelques chênes et surtout de taillis d'églantiers. Mais cette année Bernard ne fait pas de cueillette.

Après avoir quitté le GR, nous faisons la pause banane.

Nous  reprenons notre route vers le Grand Plan des Noves.
«Constitué essentiellement de terrains départementaux acquis en 1987 (828 ha), le Plan des Noves, ancien “grenier” du pays vençois, évoque ce passé agricole par sa toponymie (“Noves” vient du latin “terrae novae” = “terres nouvelles”). Domaine du pastoralisme hivernal, le Plan des Noves a vu quelques champs renaître grâce aux cultures à gibier (blé, sarrasin, sainfoin), donnant ponctuellement au site son visage d’antan, lorsque les cultures de céréales y abondaient. Quelques grandes bastides à l’abandon rappellent d’ailleurs que ces vastes espaces à la terre fertile abritaient jadis une population de paysans sédentaires malgré la cruelle absence de source ou de ruisseau. » (Cf les informations touristiques de la commune de Vence)

Nous suivons le balisage jaune.

Une doline a été close et nous observons d’anciennes cultures en terrasses.

La combe Martine passée, nous continuons notre montée tranquille pour arriver aux Blaquières, point le plus haut de notre randonnée. Nous commençons à découvrir le Baou de Saint Jeannet et nous avons une belle vue sur le Mercantour revêtu de ses premières neiges.

La vue sur la côte, La Marina Baie des Anges et le cap d'Antibes est fantastique.

Et nous pouvons également reconnaître l’Estérel.

 

Nous marchons sur un lapiez. « On dit aussi lapiaz, lapié, lapiés, ou lapiès et on prononce « lapié » ou « lapia » : la surfaces des roches calcaires ou dolomitiques est comme déchiquetée, dentelée, avec des trous, des cannelures, des rainures ou des rigoles, des aspérités parfois coupantes, des crevasses plus ou moins profondes… cet aspect morphologique superficiel du karst est lié à la dissolution de la roche ».

 

La balise 124  nous indique la direction des deux baous que nous allons escalader ce jour, à gauche, celui des Noirs et à droite, celui des Blancs.

« Un baou ou bau est une colline, une falaise ou un escarpement qui possède souvent un sommet plat. Ce terme est principalement utilisé dans le sud de la France ; la graphie « baou » se rencontre plutôt en Provence ; dans le sud-ouest de la France (Hautes-Pyrénées, Languedoc), la graphie « bau » est plus courante… les "baous" jumeaux des Noirs et des Blancs se font écho en rappelant la mémoire des confréries de pénitents qui jouèrent au Moyen Âge un rôle important de secours et d'assistance au-delà de leur vocation spirituelle. »

Nous prenons à droite (au sud), direction le baou des Blancs. Nous passons une zone peu confortable sur des pierres calcaires, en nous mêlant à un groupe de marcheurs croisés plusieurs fois dans la matinée.

Puis  le Baou des Blancs apparait peu de temps après, comme un sommet "débonnaire".

La progression redevient facile,  jusqu’à l’approche de la croix sommitale.

« Ce rocher culmine à 673m d’altitude. L’homme du néolithique occupait déjà la place, on a retrouvé des traces dans les grottes. Le sommet est devenu un oppidum dès l’âge du Bronze de 1350 avant JC jusque vers 750 avant JC. C’était là sans doute la capitale du peuple ligure des Nerusii avant la fondation de Vintium (Vence). Au Moyen Age, le site devient le Castrum Saint Laurent, une place fortifiée dont on peut découvrir encore aujourd’hui les nombreuses ruines, les murs d’enceintes avec ses tours semi-circulaires. Cette bastide servira de refuge lors des invasions entre le VIéme et le Xéme siècle. Pendant les guerres de religion, le castrum sert de camps retranché pour les protestants. Sa démolition est ordonnée en 1591 mais sera effective plus tard sous l’administration de Richelieu. »

mur du castrum Saint Laurent

Nous déjeunons face à des panoramas exceptionnels, en surplombant Vence.

La blogueuse prend une photo de groupe.

Nous redescendons par le même chemin

avant de nous diriger vers le Baou des Noirs, en contournant le vallon de l’Abey.

Depuis le sommet du Baou des Noirs, nous avons une très belle vue, au nord-est, sur le Baou de Saint Jeannet, dominant la commune de Saint Jeannet qui s’étale à son pied. Au deuxième plan, on aperçoit le Baou de la Gaude.

Les quatre baous, des Blancs, des Noirs, de Saint-Jeannet et de la Gaude constituent la limite sud de l’arc de Castellane, formé lors de la surrection des Alpes, au cours de l'ère tertiaire.

Ces baous représentent un certain intérêt géologique : En principe au cours des temps géologiques, les différentes couches se superposent de la plus ancienne (en dessous) à la plus récente (au-dessus). Ici les couches géologiques sont inversées. Le sommet des baous est plus ancien que leur socle. Ces escarpements sont constitués de calcaires du Jurassique (-155 à -145 Ma), assis sur des sédiments gréseux du Miocène (-23 à -53 Ma). Cette anomalie est liée à la formation des Alpes qui a provoqué le soulèvement des roches, avec mise en place de zones de fractures, ce qui explique le retournement et le chevauchement des calcaires sur les grès plus jeunes.

d'après : https://d1u1p2xjjiahg3.cloudfront.net/a0ff084c-20ad-45bc-9883-e545f597961a.jpg

Nous descendons par la même trace que celle montée et repassons par les Blaquières. A la balise 132 nous nous dirigeons à l’ouest vers le plateau de Mangia-Pau (698 m). Nous traversons un paysage assez lunaire.

Jean Ma trébuche sur une pierre et tombe face à terre : lunette cassée et pommette entaillée. Il est soigné par Docteur Peter. Maurice se transforme en  Saint Bernard en portant le sac de Jean et en lui apportant régulièrement la gourde réconfortante.

Nous longeons un dolmen.

Il ne faut pas se fier à l'aspect dispersé et désordonnée des pierres. De nombreuses  fouilles ont été réalisées dans le secteur et diverses sépultures ont été révélées.

photo internet "sortie 25"

Le chemin longe les ruines d’une énorme bergerie.

Notre boucle étant achevée, nous regagnons le parking par le sentier emprunté à l’aller, mais rendu très glissant par l’humidité ambiante.

Nous nous retrouvons dans la vieille ville de Vence pour notre pot habituel, à l’exception d’Eric et de Jean Ma qui regagnent sans délai Saint Raphael. Nous avons eu de bonnes nouvelles de Jean, qui a quand même eu 9 points de suture. Bonne remise en forme Jean et à bientôt sur les sentiers.

Il nous reste à remercier Alain pour cette très belle randonnée et les photographes du jour, Brigitte, Claude, Jean, Gilbert et Nelly.

La semaine prochaine, pour le G1 :

 

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