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15 juin 2024 6 15 /06 /juin /2024 17:46

2024-06-13-515-2-St Vallier-Ponadieu-G2

 

Nous sommes 12 sur le parking de la "Grotte Baume Obscure - Souterroscope" à proximité du beau village de Saint-Vallier de Thiey.

La météo des jours précédents pouvait laisser craindre d'éventuels orages et un peu de pluie, mais pour l'instant nous sommes gratifiés d'un beau ciel bleu parsemé de quelques nuages, et d'une température clémente.

 

Thierry nous présente le programme :

"Les eaux de la Siagne se fraient, en grondant, un spectaculaire passage forcé sous la montagne à l'Arche naturelle de Ponadieu. Passage à la grotte des Deux Goules et superbes vues sur l'Audibergue et la montagne de Thiez. Attention et vigilance lors de quelques courts passages rocheux ou sur surfaces rocheuses".

Le parcours initialement prévu (moyen x, 10,4 km, Dh 293 m) a dû être modifié, comme Thierry nous en avait informés dans les jours précédent la randonnée :

"la nature ayant repris ses droits certains chemins ont disparu ou sont devenus impraticables. Le parcours a été réduit à 8,3 km pour 247 m de dénivelé (il subsiste une descente raide courte, ainsi qu'une montée).  Nous pourrons terminer la journée par la visite de la Grotte de Baume Obscure. Cette visite dure environ une heure pour 60 m de dénivelé négatif en 200 marches, et autant en positif".

Voici le profil modifié, qui devrait nous permettre de pouvoir faire notre pause pique-nique sur le très beau site de l'Arche de Ponadieu.

 

 

 

Nous nous mettons en route un peu avant 10 heures en empruntant un chemin caillouteux qui alterne descentes, et surtout montées, au milieu du maquis.

Compte tenu du nombre limité de participants nous n'aurons pas de serre-file.

Nous prenons la direction du Col de la Lègue. 

 

 

 

Le ciel s'obscurcit devant nous, mais pas d'orage ni de pluie en vue pour le moment.

 

 

La montée nous a donné chaud et nous apprécions d'atteindre une zone ombragée.

 

 

Première pause pour boire et souffler à cette croisée de chemins, à la hauteur du Clos de Douart. L'occasion d'un échange avec un petit groupe de randonneurs. 

 

 

Nous avons atteint le point culminant de la randonnée, 682 m, à proximité du Col de la Lègue. En repartant nous aurons de très belles vues sur les sommets environnants et notamment sur l'Audibergue, au centre.

 

 

Les abords du chemin abondent d'une grande variété de fleurs, parmi lesquelles, sur ces photos, l'Orchidée sauvage (Orchis pyramidal), le Lin souffré et la Campanule raiponce.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au passage, un cairn évoquant une borie miniature.

 

 

Nous empruntons un sentier confortable,  

 

 

bordé d'imposants blocs de pierre de formes régulières évoquant, pour certains d'entre-nous, qui pensent sans doute déjà à la pause pique-nique, une table monumentale entourée de bancs aux dimensions proportionnées.

Mais il faudra attendre pour le repas car nous sommes encore loin du lieu choisi par Thierry.

 

 

Après une nouvelle pause technique, nous poursuivons notre chemin en direction de Vallon de la Combe.

 

 

De chaque coté du Vallon une installation de régulation de l'eau qui est canalisée de façon souterraine d'une rive à l'autre.

 

 

Le paysage est magnifique.

 

 

 

Nous abordons avec précaution la descente. La pente est raide et le sentier pierreux délicat à maitriser. Par endroits nous choisirons les abords herbeux du sentier présentant moins de risques de glissade.

 

 

La traversée du Vallon de la Combe se fait au moyen de cette passerelle en bois.

 

 

 

Elle est par endroits en mauvais état : prêtons attention où nous mettons les pieds...

 

 

Après avoir traversé le Vallon il faut remonter sur l'autre versant, ce qui nous donne l'opportunité de jeter un coup d'oeil sur le sentier en descente que nous venons de parcourir,

 

 

et d'admirer le paysage. Il y a bien quelques nuages à l'horizon mais nous serons finalement épargnés par la pluie, après n'avoir reçu que quelques gouttes.

 

 

C'est l'heure la pause banane.

 

 

 

Après avoir rejoint le GR 510, nous amorçons notre aller et retour pour aller contempler l'Arche de Ponadieu.

La descente est plutôt raide à certains endroits, alternant passages rocheux un peu délicats

 

 

et pentes plus douces sous les pins.

 

 

Nous apercevrons plusieurs grottes au cours de la descente et passerons à proximité de la Grotte des Deux Goules.

 

 

 

Une portion plate entre les arbres,

 

 

nous touchons au but et apercevons bientôt les eaux de la Siagne.

"La Siagne, ou Grande Siagne prend son nom à partir de l'exsurgence du Garbo, sur la commune d'Escragnolles, sur les flancs sud de l'Audibergue.

Essentiellement un torrent en amont avec une pente moyenne de 3,5% elle devient par la suite un fleuve paisible et finit son périple de 44,3 km en rejoignant la mer à Mandelieu".

Elle forme une vallée qui abrite le canal de la Siagne. Ce canal alimente en eau potable les villes de Grasse et de Cannes.

 

 

L'arrivée sur le site de l'Arche naturelle de Ponadieu est magnifique et mérite le détour.

Thierry nous rappelle que nous sommes en présence d'un paysage karstique, "un paysage tourmenté, un réseau hydrographique essentiellement souterrain et un sous-sol creusé de nombreuses cavités : reliefs ruiniformes, pertes et résurgences de cours d'eau, grottes et gouffres".

Les roches concernées par ces processus physiques et chimiques provoquant des infiltrations lentes et la dissolution des roches sont essentiellement les roches carbonatées, particulièrement les calcaires dont les tuffeaux, ainsi que les tufs calcaires, comme c'est le cas ici.

 

 

 

 

Un cadre propice aux photos de groupe,

 

 

 

et difficile de trouver mieux pour faire la pause pique-nique.

 

 

Le chemin du retour offre des passages spectaculaires au pied de falaises,

 

 

ou à travers ces amoncellements de roches.

 

 

Changement de décor après avoir croisé le GR 510.

Nous retrouvons les sentiers caillouteux au milieu du maquis. Thierry nous signale que nous sommes à l'aplomb de la route Napoléon, la vraie, qui traverse une zone escarpée, et qui se situe bien en-dessous de celle qui porte aujourd'hui officiellement ce nom, pour des motifs pratiques et de sécurité.

Il en profitera pour nous rafraichir la mémoire sur cet épisode épique du retour de Napoléon 1er de l'île d'Elbe au début des 100 jours : 

"Après avoir débarqué le 1er mars 1815 à Vallauris dans le golfe Juan avec une petite armée de 1200 hommes Napoléon prend la direction de Grasse pour rejoindre les Alpes. Entre Grasse et Digne la route n'est pas encore construite et l'empereur doit passer par des sentiers muletiers.

Selon Thierry un des ânes qui portaient le trésor de l'empereur aurait chuté dans une faille et n'aurait pas été retrouvé : coïncidence sans doute si quelques années plus tard le niveau de vie de certains villageois paraissait s'être sensiblement amélioré...

 

 

Un peu plus loin, à l'approche du Vallon de la Combe, nouveau contraste avec une zone totalement différente, en forêt, peuplée d'une végétation exubérante et notamment de nombreuses variétés de fleurs, ici fleurs de carottes sauvages, aubépine et coquelicots.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faudra toute la concentration de Thierry pour nous ramener à bon port en identifiant  tant bien que mal les traces du sentier botanique en partie recouvert par la végétation.

 

 

Mission accomplie : nous approchons de la Grotte de Baume Obscure puisque nous rencontrons des groupes de jeunes enfants et leurs animatrices occupés avec beaucoup d'enthousiasme à la recherche de trésors dissimulés dans les grottes ou dans les arbres.

 

 

Après avoir rejoint nos véhicules, nous être allégés de nos sacs, et mis plus à l'aise, nous pourrons commencer la visite de la Grotte :

"Ce véritable réseau souterrain n'a été mis en évidence qu'en 1958 à cause des longs et étroits boyaux d'accès aux salles qui découragèrent les premiers spéléologues.

Sur une longueur totale de 1500 m, la visite ne s'étend que sur un parcours de 700 m, mais descend à 60 m de profondeur.

Après un long corridor, à l'origine comblé d'argile, le visiteur découvre dans les neuf salles successives les vastes dômes, les gours - cuvettes d'eau géologique naturelle dans la roche - cascadants et des multitudes de stalactites filiformes, véritable forêt d'aiguilles parsemant les plafonds...".

Le tout mis en valeur par un éclairage approprié et accompagné d'un commentaire tout au long de la visite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir descendu 200 marches et en avoir monté 230 c'est avec une certaine satisfaction et beaucoup de plaisir que nous nous retrouverons dans un café de Saint-Villers-de-They, à l'accueil sympathique, pour le pot de l'amitié.

Nous aurons fait, sans compter la visite de la grotte, 9 km pour un dénivelé de 255 m (ce dernier ressenti comme un peu plus élevé par certains d'entre-nous, peut-être du fait de l'inconfort des sentiers).

 

 

Un grand merci à Thierry pour cette belle randonnée, riche de sites magnifiques et d'une grande variété de paysages.

 

La semaine prochaine :

 

lundi 17 juin 2024 :

GL1-GL2- Tour du Roussiveau-282 par Anne-Marie

 

 

Jeudi 20 juin 2024 :

G1-G2-Aurelle-montagne et mer-827-1 par Anne-Marie

 

 

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