2018-05-31 - N°785-2 - SAINTE AGNES – MONT OURS – G1
Cinq randonneuses et six randonneurs se retrouvent sur le parking du Col des Banquettes qui se situe à 2 km environ de la chapelle de Sainte Agnès (06).


La température est encore fraîche, 16° à 9 heures, et les prévisions météo se sont améliorées depuis deux jours, seul persistant un risque de quelques faibles pluies à mi-journée.
Notre animateur du jour, Jack, nous présente la randonnée. Il nous indique avoir modifié le parcours existant initialement au catalogue, pour le rendre à la fois moins difficile en réduisant la dénivelée cumulée et plus attrayant en cumulant l’ascension des trois sommets locaux, la pointe de Siricocca (1 050m), le pic de Garuche (1 089m) et le Mont Ours (1 239m). Ses sites sont remarquables du fait des vestiges de défense militaire, de type Séré de Rivières et Maginot.
Nous devrions parcourir un peu plus de 9 km avec 700 m de dénivelée, avant de visiter le village se Sainte Agnès, plus haut village littoral d’Europe.

Xavier prend en charge la fonction de serre-file avec la remise de carte portant notre route. Nous prenons le départ et empruntons un chemin qui longe le ravin de Verroux et qui, après quelques cents mètres monte vers notre première étape, le Col de Verroux (934m).

Nous passons plusieurs gués.


Et le chemin s’élargit en «route militaire» pavée.

Les nuages remplissent les vallées et c’est à peine si nous distinguons, en vue arrière les cimes de Baudon et de Bausson.

En face, sur notre gauche le Mont Ours et le Pic de Garuche sont dans le brouillard, mais la vue sur Siricocca se dégage et nous pouvons entrevoir les fortifications.

Nous reprenons notre montée sinueuse et atteignons le Col du Verroux (935 m). Ce jour la vue surprenante sur Menton et le littoral découverte lors de la reconnaissance est masquée par la brume.

Après une quinzaine de minutes de grimpette nous atteignons le Fort construit au sommet de la pointe de Siricocca.

« En 1860, le Comté de Nice est rattaché à la France, ce qui crée une nouvelle frontière face à l’Italie qui s’allie avec l’Allemagne en 1882, après plusieurs tensions. Il faut donc protéger cette dernière , pour empêcher une invasion de l’Italie qui souhaite de plus en plus récupérer ces nouvelles terres françaises. Cette frontière sera protégé par 2 forts, 3 ouvrages, 2 chuises, 1 redoute, plusieurs postes et plusieurs batteries d’artillerie qui doivent protéger…la place forte de Nice… selon le shéma défensif du Général Séré de Rivières … Le poste de Siricocca , situé au NE de l’avancée de Nice et à 5,46 km au SE du fort du Barbonnet a pour mission de contrôler un secteur en avnt de l’ouvrage du Mont Ours, en surveillant le vallon du Careï et le versant occidental de la crête frontière. Cet ouvrage est principalement occupé par des troupes mobiles. Il se compose d’un casernement défensif pour environ30 hommes, d’un mur d’enceinte servant aussi de mur à bahut pour l’infanterie et d’un emplacement pour pièces légères de 80 ou 9à de campagne. Le casernement défensif possède une citerne en sous-sol alimentée par les eaux de pluie, mais l’ouvrage ne possède pas de latrines ni de locaux de vie... Cette fortification sera entretenue et utilisée jusqu’à la seconde guerre mondiale ».

Nous faisons la pause banane à proximité de la bâtisse en fort mauvais état.

Mais inutile de faire le chemin de ronde, nous ne pouvons découvrir aucun panorama sur la Riviera mentonnaise ou les cimes avoisinantes (Baudon, Mont Ours, Grand Mont, Roc d’Orméa) ou plus lointaines (cime du Gélas, Grand Capelet, Mont Bégo).
Nous redescendons donc rapidement vers le Col du Verroux . Une fois arrivés nous prenons tout droit sur une belle piste que nous quittons rapidement pour un petit sentier qui monte sur notre droite en serpentant en sous-bois.

Nous nous dirigeons une dernière fois à droite ; le sentier devient caillouteux

Nous longeons la paroi rocheuse, passons au dessus de l'ouvrage sud, avant d'atteindre le sommet du pic de Garuche et l'ouvrage cuirassé.


« Le fort de Garuche est une batterie d’artillerie du système Séré de Rivières , ouvrage d’intervalle entre les Banquettes, le Mont Ours et le Siricoca, bâtie à partir de 1874. En 1914 il devient l’un des rares observatoires de la ligne Maginot des Alpes Maritimes et contrôlait les deux bassins de Menton et de Sospel . Il est cuirassé (recouvert d'une cuirasse en métal qui doit mettre ses occupants à l'abri des tirs d'armes légères ou des bombardements) et est constitué de 2 blocs (ouvrages bétonnés) »


Le soleil est présent mais les nuages entourent le pic : nous sommes donc à nouveau privé de panorama et nous ne verrons pas le Grand Mont...
Il est midi mais, collégialement, nous décidons de poursuivre vers le Mont Ours pour y déjeuner.

Nous revenons donc sur nos pas jusqu'à retrouver le large chemin que nous avions quitté quelques centaines de mètres plus bas.

Rapidement nous nous retrouvons dans un agréable sous- bois. Peu avant la Baisse du Loup, nous prenons à gauche une sente pentue, plus ou moins bien définie par quelques marques jaunes sur les arbres.

Nous découvrons rapidement les 2 antennes plantées au sommet du Mont Ours, poste de garde DFCI et arrivons au sommet après un dernier raidillon.
Nous nous installons pour déjeuner au pied du mur d’enceinte SW.


Après le café, nous explorons le site et nous nous dirigeons vers le fort.



Pour le panorama, comme depuis le début, c’est coton….

Nous ressortons par le portail sud et François est ravi de la route bétonnée pour descendre. Mais dès la première épingle nous la quittons pour une descente raide (30 % environ) et un peu glissante. Nous serpentons parmi les chênes, de cairn en cairn ; les pierres roulent parfois sous nos pieds mais nous restons tous campés sur nos jambes.
Les moutons ne sont même pas craintifs.

Nous poursuivons dans les éboulis, avant de repartir en sous-bois.

La piste qui va nous mener au bunker des Banquettes apparaît en dessous de nous et Alain qui, « hop, hop, hop.. » a dévalé la descente avec Michèle, peut nous photographier d’en face.

La descente devient plus facile et nous pouvons observer le toit du fortin.

Le village de Saint Agnès accroché à son rocher sort des nuages et nous apercevons la côte mentonnaise.

Nous allons au fort des Banquettes en aller-retour.

« Il s'agit d'un petit ouvrage de trois blocs servant d'abri actif . Le casernement (44 places) est situé en souterrain, sous environ 12 m de roche et relié au PC à la cuisine, aux réserve par une galerie voutée de 52 m : il avait pour mission non seulement de protéger une section d'infanterie, mais aussi de renforcer la ligne de fortifications grâce à son armement sous béton. Construit en 1931- 1932, il fut utilisé par l'armée française d'août 1939 à juillet 1940, puis par les Allemands en 1944-1945. L'ouvrage faisait partie de la « ligne principale de résistance » de la ligne Maginot des Alpes-Maritimes, dans le sous-secteur des Corniches. L'ouvrage du Col-des-Banquettes assure la continuité entre le pic de Garuche et Sainte-Agnès.»
Nous revenons sur nos pas pour prendre « le sentier pédestre » qui nous ramènera facilement aux voitures.
Nous nous retrouverons près du fort de Saint Agnès, non visitable ce jour.

Nous pouvons enfin bénéficier d’un beau panorama vers le Sud et le littoral, de l’Italie à Roquebrune Cap Martin.


Nous faisons une ballade dans le joli village médiéval.



Nous découvrons au Nord le beau panorama dont vous pourrez profiter si vous cliquer le lien suivant :
Nous prendrons un verre en terrasse avant de regagner Saint Raphael- Boulouris.

L’ensemble des randonneurs, ravis de cette très belle randonnée remercie Jack et lui demande de la reprogrammer rapidement, mais en l’absence d’entrées maritimes !
Merci aux photographes Alain et Claude C.
Attention, la semaine prochaine, jeudi 7 juin, changement de programme pour le G1, la randonnée Le Lauvet d’Illonse est supprimée et remplacée par :
N° 635 : Cap Taillat- Gigaro 15,7 km De 590m
Départ : heure à confirmer par Jean Bo.
Sur la commune de La Croix-Valmer, en passant par le Cap Lardier , ce parcours est situé sur le territoire du Conservatoire de l’espace littoral . Ce vaste espace protégé de 290 Ha est une réserve typique de la faune et de la flore méditerranéenne.