Notre Dame d'Afrique et les 3 cols-G2-883
A nos ami(e)s qui ne marchent plus avec nous et à tous nos lecteurs et lectrices inconnu(e)s
Connaissez-vous les contreforts Est de l'Esterel, ces collines bordées d'un coté par la mer et de l'autre par le département du Var ? Rolande et les 14 marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris vont vous les faire découvrir au travers de trois boucles centrées sur le col de Théoule, plaque tournante où le groupe passera 3 fois. C'est effectivement un endroit qui permet de rayonner dans toutes les directions.
Avec nous, vous allez parcourir presque 11 km avec 400 m de dénivelée.
A partir du parking, nous empruntons le Vallon de l'Autel et très rapidement nous quittons la grande piste pour
emprunter le GR51 qui va, dans un premier temps longer la voie ferrée avant qu'elle ne pénètre sous la colline.

C'est dans un décor de verdure où les mimosas se croisent au-dessus de nos têtes que nous découvrons notre première fleur caractéristique, une magnifique campanule carillon (Campanula médium).

Le sentier a été bien creusé par les eaux de ruissellement et nous devons monter prudemment sous le regard de notre animatrice.
Nous débouchons au col de Théoule et il est vraiment très central avec des pistes qui partent dans toutes les directions.

Nous choisissons une piste plein Est, assez "rugueuse" dans sa première partie et vous allez pouvoir reconnaître du côté Var la grande et la petite Grue qui nous ont déjà
beaucoup fait souffrir lors de précédentes randos, avec en arrière plan le Pic de l'Ours et enfin à nos pieds la Pointe du Trayas et le petit port de la Figueirette.
Nous avons rejoint une large piste et déjà au loin, on peut apercevoir notre objectif pour la matinée, la gigantesque statue de ND d'Afrique.

Nous y sommes, elle est devant nous au bout du chemin. C'est là que nous allons faire la "pause banane" pendant que Rolande va nous donner quelques explications.
"12 mètres de haut et pesant environ 30 tonnes, cette statue fait partie du Mémorial dont la première pierre fut posée,en 1990 par Joseph Ortiz, président de l'Association crée pour construire ce monument voulut par les rapatriés d'Algérie. Elle est la réplique d'une statue de 1.5 m existant toujours à Bologhine dans la région d'Alger. Elle fut l'objet de controverses et inaugurée deux fois (!), la première en 2002 par un groupe "de nostalgiques les plus virulents" de l'Algérie Française, la seconde en 2014 par Christian Estrosi alors président de la métropole Nice Côte d’Azur. Aujourd'hui la polémique est terminée et ce mémorial honore tous les morts de la Guerre d'Algérie."
Mais nous nous posons une simple question, la statue est-elle éclairée la nuit ? Pour y répondre Rolande va interroger cet homme que nous pensons être un employé municipal en train d'ouvrir une grille.

Elle nous fait signe de la rejoindre car devinez qui est ce personnage ? C'est tout simplement le sculpteur qui a construit ce monument, Fortuné EVANGELISTI lui même, quelle chance nous avons !!!
Fortuné EVANGELISTI était ferronnier d'art à Montauroux et c'est son projet qui fut retenu pour construire cette statue.
Après nous avoir ouvert les grilles de la première enceinte, il nous ouvre la porte située à l'arrière de la statue où nous pouvons découvrir la grosse structure métallique supportant l'ensemble du monument. Ensuite il va évoquer pour nous quelques épisodes de l'aventure extraordinaire qu'il a vécue.

La construction de la statue, faite essentiellement d'acier et de laiton a duré 14 ans, au rythme où l'apport financier par les membres de l'Association se complétait.

Initialement, elle devait être montée en dehors du site par boulonnage puis démontée et remontée sur place et rivetée. Mais le projet ne se développa pas comme prévu et l'essentiel du montage eu lieu sur place. Une entreprise locale offrit un échafaudage dont elle n'avait plus l'usage car ne répondant pas aux nouvelles normes européennes ce qui facilita considérablement le travail.

Il se réjouit par ailleurs que le GR passant au pied du mémorial, venant de Rome, soit maintenant intégré aux Chemins de Compostelle permettant ainsi à de nombreuses personnes venant de différents pays de découvrir ce qu'il souhaite être un monument de paix.
Merci M.EVANGELISTI
Ndlr : ce même chemin vers Compostelle passe par Boulouris.
Après la photo de groupe prise devant le mémorial, on ne pouvait faire mieux, le groupe va entamer un retour vers
le col de Théoule en empruntant un sentier, mérite-t'il ce nom, en descente très raide. Mais tout le groupe arrivera sans encombre au sentier principal au dessus de ll'énorme Croix de Lorraine placée au bord de la grande route.
Mais cette descente nous a permis de découvrir quelques beaux points de vue sur les belles villas de la pointe de la Galère avec les Iles de Lerins et la Maison Lovag-Bernard si caractéristique.
C'est ensuite sur la piste du retour que nous admirons une magnifique piscine qui en fit rêver plus d'un.
De retour au col, nous nous dirigeons maintenant vers le col du Trayas en retrouvant le GR, détourné lorsqu'il coupe
la grande piste car des fascines ont été posées en travers pour éviter l'érosion.

Avant d'arriver au col à 245 m, la montée assez raide est très ravinée. Mais courage, l'arrêt pique-nique est prévu au col.
Nous sommes maintenant à quelques centaines de mètres de la limite des deux départements.
Les traditions du G2 n'ont pas disparu comme la rando de la semaine passée aurait pu le faire croire, car, après le punch accompagné de petits fromages de chèvre, nous eûmes rosé et rouge à profusion.

Le ciel qui était un peu mitigé ce matin est devenu bien bleu, la température a remonté mais comme nous allons descendre de façon continue, nous ne serons pas gênés par la chaleur.
Nous nous dirigeons maintenant vers un autre col, celui des Monges avec toujours de très beaux points de vue.
Il n'a eu droit qu'a l'appellation COLLET. C'est un peu injuste vis-à-vis des autres cols du secteur... Il se situe juste au pied du Rocher des Monges qui sera le fil rouge de l'après-midi.
C'est dans la descente que nous allons pouvoir bien
profiter de la flore avec des masses de Lavandes des Maures, Euphorbes hérisson, Immortelles d'Italie (Helichrysum italicum- la fameuse herbe à Maggi).
Pourtant l'une d'elle résistera à l'identification sur place et ensuite dans les bouquins. Pourtant elle parait banale. Que la nature est difficile à appréhender !
La descente se poursuit sans problème et nous nous retrouvons pour la troisième fois au Col de Théoule.
Petit arrêt pour se désaltérer et ce coup-ci nous emprunt ons la grande piste avec un dernier point de vue sur la mer.
Arrêt près d'un figuier couvert de fruits. Grosse discussion sur la reproduction du figuier. Pour lever l’ambiguïté, un petit texte explicatif. Si la sexualité du figuier ne vous intéresse pas vous pouvez zapper la zone en italique.

Au printemps, les figuiers portent de nombreuses figues, déjà formées au bout des rameaux, directement sur les tiges. Elles sont vertes, spongieuses, sèches à l’intérieur, et tombent sans jamais parvenir à maturité. Ces figues ne sont pas comestibles. Elles abritent le blastophage, Blastophaga psenes L., le fameux insecte responsable de leur pollinisation, un parent des guêpes et des abeilles, un hyménoptère de la famille des Agaonides.
Le figuier ne peut être pollinisé que par le blastophage et le blastophage ne peut se reproduire en dehors des fructifications du figuier : aucun des deux n’existerait sans l’autre.
Parasitées par des blastophages arrivés au printemps (mi-mai), les fleurs femelles des figues servent ainsi de couveuse à une nouvelle génération de blastophages qui ne tardera pas à éclore. S’en suit l’accouplement des jeunes blastophages à l’intérieur de la figue… Le destin des mâles, dépourvus d’aile, s’arrêtera là, tandis que les femelles fécondées prendront leur envol vers la mi-juillet vers un nouveau lieu de ponte. Pour s’échapper de la figue par l’ostiole elles devront passer à travers un tapis de fleurs mâles, alors fertiles, se badigeonnant ainsi les ailes de pollen.

La suite se passe chez le figuier domestique dont les variétés unifères fructifient une seule fois, en fin d’été.
Les figues d’automne ou figues fruits souvent appelées aussi les « secondes » constituent le plus gros de la production, et mûrissent de façon échelonnée de la fin du mois d’août jusqu’aux premières gelées pour les plus tardives. Ce sont elles qui accueillent mi juillet les blastophages tout juste sortis des figues sauvages. Ils s’y précipitent pour pondre dans les fleurs femelles. Ces figues comestibles s'installent au raccordement des feuilles sur la tige ce qui fait leur différence avec les précédentes.
Nous reprenons la grande piste nous conduisant à la partie ombragée du parcours, garantie fraîcheur, puis
directement au parking.
Voilà, vous venez de faire, avec nous, une jolie balade au-dessus de Théoule. C'était bien n'est-ce pas.?
Il nous reste à aller prendre le pot de l'amitié à Agay. Venez avec nous.
Merci Rolande pour cette journée originale et pour cette rencontre inouïe au Mémorial.
Merci pour les photos à Nicole, Rolande et Jean-Marie.
La semaine prochaine : G2- Départ : 8H30- Joël- 886-2-Les Sources de l'Huveaune Moyen* 12,6 km Dh: 190 m
Randonnée inédite à la découverte des sources de ce petit fleuve, des gours, et des résurgences dans la fraîcheur des sous bois.
Parking : D560 Pont du Coulomb Saint-Zacharie Coût du trajet A/R : 70 €