Coaraze-Roccasierra
Exceptionnellement, il n'y avait aucun blogueur sur cette rando pour des raisons diverses et variées. Ce sera donc un blog à trois mains qui vous sera proposé aujourd'hui : Joël pour le texte, Jean Bo…pour les photos et Jean-Marie pour réunir tout cela. Qu'ils en soient remerciés. Et ne croyez surtout pas à l'improvisation, tout a été méticuleusement préparé !
NB : nous demandons pardon pour ne pas avoir pu assez évoquer les exploits des "Petites Jambes" n'ayant pas eu d'informations concernant ce groupe qui, une fois n'est pas coutume, n'avait pas de photographe.-Les rajouts en italique sont de Jean-Marie).
Après une fin de parcours en voiture sur une route plutôt étroite et sinueuse, 27 randonneurs courageux se sont retrouvés sur le parking de l'entrée du hameau de l'Engarvin à l'altitude de 707 mètres (à l'exception d'un retardataire arrivé quelques minutes plus tard après s'être égaré dans le centre de Nice, malgré les explications claires fournies). Ciel bleu et température agréable augurent d'une bonne journée.
Jean Bo... nous fait un rapide historique sur la rando du jour (déprogrammée le 1° novembre pour cause d'intempéries) et déjà déclinée dans le passé avec quelques variantes, dont notamment une à l'occasion de laquelle notre ami Daniel M... avait fait l'accompagnateur. Cet évènement ne se produisant qu'une fois tous les 4 ans, tous les randonneurs présents ont exprimé leur impatience à voir arriver la saison 2013.
Deux groupes se forment: celui des petites jambes conduites par notre fameux duo de choc Jacky et Daniel R... comprend 14 membres et devra faire 9,277 km et 570 mètres de dénivelée, et le groupe des grandes jambes, de 14 membres, devrait faire 14,950 km et une dénivelée annoncée à 986 mètres, et qui s'avérera en finale frôler les 1000 mètres.
La rando commence par une montée facile et fort agréable, avec un petit arrêt à la chapelle Sainte Eurosie (ratée par les plus pressés en avance sur le peloton) qui nous permet de nous faire confirmer par un autochtone, le conseiller municipal Jacques ISOLERY, que le hameau comprend 9 habitants en hiver.
La montée se poursuit donc avec en ligne de mire la chapelle Saint Michel et les ruines de Roca Spaviera, et le plaisir d'admirer les couleurs rougeoyantes des sumacs. En chemin nous rencontrons d'étranges enclos de grillage en pleine nature destinés à protéger les captages de source.
En aval de la chapelle Jean ayant indiqué la possibilité d'un "raccourci acrobatique", voila les 3 chamois du groupe qui s'élancent et qui rejoignent la chapelle quelques minutes avant le gros de la troupe. La pause banane se fait dans les ruines impressionnantes et inquiétantes à la fois du village de Roccaspaviera, où Jean nous donne toutes les explications adéquates.
Roccasparvièra apparaît pour la première fois dans l’Histoire dans deux chartres du
XIIème siècle recensant les paroisses dépendantes de l’évêché de Nice .Le 6 mars 1271, un des membres de l’illustre famille niçoise des Riquier prête hommage au souverain, ils
seront co-seigneurs de Roccasparvièra, avec un certain Faraud en 1309.
En 1271, le village compte 150 habitants son église paroissiale est déjà dédiée à Saint Michel. Le château est mentionné en 1358 dans le contrat
d’inféodation et acquis avec son fief pour 700 florins d’or par Pierre Marquesan de Nice. En 1364, la Reine Jeanne élève le fief au rang de baronnie,
mais une invasion de sauterelles anéantit les cultures.
La misère se poursuit au point qu’en 1376 la petite communauté est déclarée insolvable.
Mais un sort funeste semble s’acharner sur ce malheureux village victime d’une série d’épidémies de peste au XVI e siècle emportant une partie de la population.De plus, une suite de redoutables tremblements de terre vont détruire une partie des maisons entraînant le début de son abandon : 20 juillet 1564, un des plus violents de France, 31 décembre 1612, suivi en 1618 d’importantes secousses du 14 au 18 janvier mettant bas maisons et église avec chutes de rochers.
L’abandon progressif de cette commune qui aurait compté jusqu’à 350 âmes avant ces bouleversements, avec administration communale et même un notaire, va s’échelonner tout au long du XVIIème siècle.
Si en 1690 quelques irréductibles s’accrochent encore aux ruines, dix ans plus tard, seuls le curé et sa servante y résideront encore avant de se résigner à partir eux aussi en 1723.
L’abandon s’explique d’une part par l’absence d’eau sur ces hauteurs au relief tourmenté où seules des citernes d’eau de pluie devaient permettre une vie précaire, d’autre part les destructions des tremblements de terre qui malmenèrent effroyablement les villages plantés sur le roc.
(http://pays-d-azur.hautetfort.com/archive/2007/04/index.html)
Durant ce laps de temps les nuages étant descendus sur les sommets, nous nous trouvons entourés d'une nappe de brume humide et fraiche qui nous convainc de partir d'un bon pas. Ce changement de temps inquiète Jean qui envisage d'annuler si nécessaire la montée finale à la cime de Roccasierra.
Parvenu au Col de l'Autaret (et non du Lauraret situé lui dans le briançonnais. NDLR) il est décidé de tenter notre chance. La montée se fait d'abord par un chemin agréable en forêt ou croissent forces champignons mais auxquels nos mycologues avertis savent résister. Puis le "sérieux" commence avec la montée finale (entre temps le temps s'est dégagé) à la cime de Roccasierra; cette montée justifie la qualification sportive de cette randonnée comme pourra le constater, à ses dépens, un participant en difficulté, qui parviendra néanmoins au sommet, attendu par le groupe solidaire.
La vue du sommet justifie amplement l'effort fourni. Mais cet effort n'est pas terminé car il convient de redescendre par une pente raide et empierrée qui met les genoux à rude épreuve.
Nous arrivons finalement au lieu de pique nique à 14H15 alors que les petites jambes, restaurées depuis longtemps (et gelées) s'apprêtaient à en repartir.
Ils ont eu le bon goût de nous laisser quelques "provisions liquides" que, malgré une tentative avortée d'un randonneur facétieux de garder à son usage exclusif, nous avons bien appréciées comme remontant physique et moral. (Il s'agissait en fait d'arroser la naissance d'un arrière-petit-fils. Et voici donc notre deuxième arrière-grand-mère, bravo Denise !)
Après une courte pause de 45 minutes nous repartons d'un bon pas, évitant même à l'arrivée de dépasser la traine des petites jambes, pour éviter de froisser toute susceptibilité.
Chacun a pu apprécier une rando qui sort de l'ordinaire et la journée s'est terminée par un pot bien mérité.
Merci Jean pour cette rando particulièrement réussie. Quelques photos en bonus :
Chapelle à L'Engravin
Vas-y Simone, montre le chemin.Paysages- Pas possible, le Mt.Mounier !
Tout la-bas, ne serait-ce pas la Madone d'Utelle?Que c'est bon de s'arrêter !Fiers de leur exploit !Toujours bien placé !Superbe !
La semaine prochaine :
Jeudi 22 Novembre à 8 H 00 : La BOUVERIE (83) . Forêt de la COLLE du ROUET
Itinéraire sur bons chemins . Beaux paysages rocheux . Panoramas magnifiques .
L : 17 Km 400 . Dh : 430 m . D : 5 H 00 – Niveau : Moyen Modérato – Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Joël
– 04.89.99.01.07 –
06.23.07.11.99
Itinéraire d’accès : Prendre la RN 7 en direction d’Aix en Provence – Passer devant la zone industrielle du Puget – Laisser à droite l’accès à l’autoroute puis continuer jusqu’au giratoire de la Bouverie. Là, tourner à droite et aller au giratoire de la Mairie annexe de la Bouverie – Emprunter la route, direction Coulet Redon – Au croisement avec la D 47 , progresser à droite, via Bagnols en Forêt, sur 4 Kms, pour stationner, à droite, sur le bas-côté de la route après le croisement d’une piste
( Blavet – Cote 211 m ) . Placer quelques véhicules pour le retour, à 2 Kms, après l’EDEN VERT .
Coût du trajet A R : 44 Kms x 0.25 = 11 Euros Joël : 06.23.07.11.99