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Le Caïre Gros : 25 juin 2009

28 Juin 2009 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Le Caïre Gros

Ce matin dès 7 h 30, nous nous retrouvons au petit déjeuner. Nous, les « grandes jambes », car les « petites » ont droit à une grasse matinée. Certains ont mal dormi. Auraient-ils rêvé d’avalanches, à la suite de notre randonnée de la veille ? Il est 8 h 30 quand nous prenons la route pour Saint-Dalmas. Nous sommes 16 randonneurs, répartis dans 4 voitures. Arrivés devant l’église du village, nous nous groupons autour de Jean qui nous présente la rando. « Notre objectif est le Caïre Gros (alt. 2087 m). Nous nous dirigerons vers le col des deux Caïres (entre le Petit et le Gros). Ceux qui le souhaitent pourront nous attendre au col, tandis que les autres grimperont au sommet du Caïre Gros. De retour au col, nous irons dans le Bois Noir rejoindre les « petites jambes ». Nous pique-niquerons tous ensemble avant de rejoindre Saint-Dalmas en franchissant  le vallon du Bramafan ». « On est ici dans la commune de Valdeblore, à 1290 m d’altitude. On va suivre le fameux GR 5 qui mène de Nice au Chablais », ajoute Jean.

Le temps d’une photo de groupe devant l’église de Saint Dalmas et nous commençons à grimper, en douceur. Quelques minutes plus tard, à une bifurcation, Jean nous dit : « Vous allez voir la différence entre les grandes et les petites jambes. A droite voici le chemin que prendront tout à l’heure les « petites jambes ». Nous, nous allons tout droit ! ». Effectivement notre sentier grimpe raide. Bien trop raide pour les « petites jambes » ! Il fait chaud mais le sentier est ombragé et agréable. Nous montons à un rythme soutenu mais sans excès (merci Jean !). Le silence se fait dans les rangs. Pas de doute, rien ne vaut une bonne grimpette pour profiter pleinement des bruits de la nature. Un peu plus tard nous nous arrêtons pour une première pause, Jean nous dit : « Nous sommes montés de 145 mètres. A l’heure qu’il est, les « petites jambes sont entrain de partir ». Nous nous désaltérons, à l’ombre des pins, devant un paysage magnifique. Que la montagne est belle ! Puis nous repartons. « A présent nous abordons un faux plat descendant ». « On n’en veut pas ! » s’écrie André. Mais le faux plat est de courte durée. Nous grimpons à nouveau. Le sentier est toujours très agréable, à l’ombre des mélèzes à présent. A travers les arbres on aperçoit de temps en temps la vallée.
Puis nous atteignons le col du Varaire (alt. 1710 m). C’est l’heure de la pause casse-croûte dans un coin de prairie au milieu des épicéas et des mélèzes. Le mélèze : « son bois dur et résistant est utilisé en charpente. On en fait des bardeaux ». Il n’en faut pas plus à Cathy et Gérard pour entonner « 
Là-haut sur la montagne … Murs blancs, toit de bardeaux … ». Quel chant superbe ! Un nuage passe,… mais le ciel reste dégagé.

« On a fait une petite moitié de la montée : 390 mètres. Notre prochain objectif, c’est le col des deux Caïres : 210 mètres plus haut ! » nous dit Jean. Nous reprenons donc notre chemin vers le prochain col. Bientôt nous abordons une montée en lacets. Sur notre droite, voici une large trouée dans les arbres. « Encore une coulée d’avalanche ? » A travers la trouée on aperçoit tout en bas le village de Saint Dalmas.

Et puis voici le col des deux Caïres, à 1921 m. Il est temps alors d’avoir une pensée pour les « petites jambes », dont Jean-Marie nous conte les aventures.

Bruno et ses 21 "petites jambes", soit 42 pieds ont quitté Saint Dalmas à 10 h pour une rando de 9 km et 560 m de dénivelée, intitulée "Les bois noirs". Même Grand Pierre est présent !

Il fait beau et déjà chaud mais Bruno a promis de l'ombre dans les sous-bois. La première partie se fait en suivant les courbes de niveau, puis nous abordons une montée plus sévère à toute petite vitesse… 2 km/h. A l'arrière, un petit groupe s'est formé avec les deux serre-files, Jacky et Daniel et l'ambiance y est à la franche rigolade.

Lorsque nous atteignons la balise 124, la montée est terminée et nous devons, en principe trouver un chemin en descente qui, sur la carte, est matérialisé comme piste forestière partant vers l'ouest. Petit numéro d'Yvette (celle de Marcel), Grand Pierre et Daniel qui nous racontent quelques histoires un peu…lestes. Tout ceci détend tout le groupe et nous partons sur la grande piste forestière, riant encore de ces bonnes blagues.

Tout à coup, Jean-Marie prend conscience que nous sommes en montée et le GPS indique que nous dévions à gauche. Remontant le groupe il trouve un Bruno perplexe car il a, lui aussi, détecté l'anomalie. Nous sommes sur un chemin trop au sud, figurant sur la carte comme un simple sentier alors que nous cheminons sur une large piste forestière. Bruno décide de retourner à la balise 124. Il part devant au pas de course !!! Nous le suivons, sans précipitation, on ne sait jamais. En tout cas ce retour en arrière nous permettra de découvrir un magnifique paysage sur les montagnes enneigées.

Effectivement il y a un autre sentier, en descente, très étroit qui doit nous diriger vers la balise 125, puis la 126, notre objectif, point de rendez-vous avec l'autre groupe. Effectivement, c'est la bonne direction et le GPS est satisfait…

Il n'y a plus qu'à se laisser descendre. A la balise 125, nous recevons, sur la droite, une large piste forestière portée sur la carte comme un sentier ! Décidément, on ne peut se fier à personne… En 10 minutes nous arrivons à l'aire de pique-nique où il ne nous reste plus qu'à attendre nos valeureux conquérants du Caïre Gros qui auront déjà 800 m de dénivelée dans les jambes. Un petit comité d'accueil s'est formé mais il manquait les majorettes et les dames présentes ont prétendu avoir oublié leur costume.

Mais revenons au col des deux Caïres et aux (futurs) valeureux conquérants ! « Qui monte au sommet ? » demande Jean. Seules Madeleine et Nicole se dévouent pour garder nos sacs. Nous pourrons ainsi grimper légèrement jusqu’au sommet du Caïre Gros. Nous voici à présent sur un petit sentier qui monte à travers un alpage. D’ici on n’aperçoit pas encore le sommet. Derrière nous, la vue est magnifique. Chacun monte à son rythme. Le sentier décrit des lacets à travers l’alpage, nous permettant d’admirer le paysage qui nous entoure. A présent les premiers d’entre nous parviennent au sommet. Jean attend que nous soyons tous regroupés, puis raconte : «  Le Caïre Gros, sommet mitoyen des vallées de la Tinée, de la Vésubie et du Valdeblore, constitue l'un des principaux belvédères du département malgré une altitude modeste. On pourra y détailler la chaîne frontière franco-italienne avec les cimes majeures du Mercantour (Argentera, Gélas, Malédie, Clapier ...) qui dépassent allègrement les 3 000 m. Selon la saison, la cueillette des fraises des bois, des framboises, des myrtilles ou des champignons ("sanguins" essentiellement) viendra égayer cette randonnée sylvestre au coeur du Bois Noir peuplé d'épicéas, sapins et mélèzes. Pour les connaisseurs, il sera possible également de cueillir en début d'été des feuilles d'épinard ou d'oseille sauvage, avant que les troupeaux de vaches n'investissent les lieux, tondant méticuleusement les alpages environnants. » Nous admirons longuement le panorama splendide qui s’offre de tous côtés à nos yeux éblouis. « Là-bas vous reconnaissez bien sûr le mont Mounier. Ici c’est la vallée de la Vésubie. Là-bas voici le mont Gélas. Et tout en bas vous apercevez les trois villages de la commune de Valdeblore : la Bolline, la Roche et Saint-Dalmas ». On resterait des heures à contempler ce paysage. Mais il nous faut redescendre sur nos pas. Certains n’hésitent pas à couper à travers l’alpage. La descente est rapide. Nous sommes accompagnés par un chœur sublime de voix féminines « Elle descend de la montagne à cheval, elle descend de la montagne à cheval,… » Nous aussi nous descendons. En 10 minutes seulement ! Alors que nous avions mis ¾ heure pour atteindre le sommet ! Nous retrouvons nos deux vestales qui, à défaut d’entretenir le feu sacré, ont veillé jalousement sur nos sacs. Il est midi, il ne reste qu’à descendre retrouver les « petites jambes ».

« Nous allons rejoindre le col de la Madeleine. Puis nous prendrons à droite une descente un peu raide sur 200 mètres (de dénivelé !), puis une piste sur 2 km. » Bref la descente est raide par endroits, rapide ailleurs, longue de toute façon. Nous traversons des sous-bois, à l’ombre des épicéas et des mélèzes. Sans prendre le temps de regarder les petites fleurs ! Une heure plus tard nous rejoignons les « petites jambes ». Certains, très impatients, ont déjà avalé leur pique-nique. Nous nous installons dans l’herbe ou autour des tables. Excellente nouvelle : Jacky nous offre le rosé. Nous nous pressons autour du cubitainer pour remplir nos verres (gobelets fournis par Grand Pierre). Nous dégustons la cochonnaille aimablement offerte par Marco, beau-frère de qui vous savez (merci Roland !). Après un excellent café offert à certaines privilégiées, Jean nous informe : « Pour le retour, nous allons constituer 3 groupes : les « très petites jambes », les « petites jambes » et les « grandes ». Décidément c’est une randonnée à la carte ! Les deux premiers groupes rejoindront Saint Dalmas directement et sans peine. « On se retrouvera aux voitures puis au bar-tabac en face de l’église ! » Quant aux « grandes jambes » elles grimperont à St Dalmas en franchissant le vallon du Bramafan, soit 150 mètres de dénivelé supplémentaire !

« Dans 5 minutes le départ ! » prévient Jean. « Nous étions 16 ce matin. Plus 22 petites jambes, cela fait 38. Moins 14 qui ont pris le chemin le plus court. Nous voici donc 24 ! ». Ce sont donc 8 « petites jambes » (car 22 – 16 = 8 !) qui ont cru bon de se frotter aux grandes ! Pour le meilleur et pour le pire. Hélas pour eux, le meilleur nous l’avons fait en gravissant le Caïre Gros. Le pire reste à faire ! Nous abordons la descente par un sentier agréable, sous la pinède. Une fois arrivés dans le vallon, changement de décor. Nous progressons à présent sur une piste caillouteuse, sous un soleil voilé. Le temps est lourd. Au loin, des nuages sombres s’accrochent aux sommets. Voici une petite fontaine; tout le monde se presse pour se rafraîchir un peu. Mais la fraîcheur est de courte durée. Nous grimpons à bonne cadence, pressés sans doute d’atteindre ce fameux bar-tabac que Jean nous a fait miroiter. De part et d’autre, les mêmes mots reviennent : « il fait chaud, .. c’est long, .. c’est dur, .. vivement qu’on arrive ! » Enfin nous apercevons au-dessus de nous le village de Saint Dalmas, sur fond de sommets perdus dans les nuages. Encore un petit effort avant d’atteindre la place de l’église : « église de l'Invention-de-la Sainte-Croix, ancien prieuré du 11ème sur 2 cryptes, clocher carré latéral, peut-être du 9ème, 3 nefs à absides voûtées en cul-de-four; retables, trésor, calices,reliques… » . On s’en fiche ! Nous, ce qu’on veut visiter, c’est le bar-tabac !  Notre souhait sera exaucé ! Après avoir abandonné nos croquenots dans les voitures, nous allons nous installer au frais, dans le jardin du bar-tabac. Et là, Jean nous annonce : « Nous avons atteint un dénivelé de 1010 mètres ! ». Ce qui n’est pas mal ! C’est donc avec fierté que nous pouvons savourer notre boisson … bien méritée.

Mais le ciel se couvre. L’orage gronde. Que ferons-nous demain ? La randonnée alpine de Bruno est-elle compromise ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode des randonnées du Cercle de Boulouris. Qui paraîtra en début de semaine. A bientôt sur le blog !

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée. Sommet et paysage splendides ! Merci aussi à Bruno de la part des « p’tites jambes ».

 

Merci aux photographes : Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Randonneurs et randonneuses



















L’arrière-garde


















Ca grimpe !























Dur dur la montée !























Pique-niqueurs
















































Au bar-tabac

 

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Boréon-Cavalet

27 Juin 2009 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

BOREON-CAVALET
 Le chemin des cytises.

 

C'est parti pour trois jours de randonnée dans le Mercantour. Une première, jusque là, Bruno et Jean, nous avaient organisés seulement  un ou deux jours de balade, à quand la semaine ? Allons-nous tenir le coup ? La météo sera t'elle clémente pendant trois jours ? Vous le saurez en lisant la suite de notre feuilleton.

Nous terminons la saison par un petit séjour à la  montagne afin d'éviter les fortes chaleurs de la côte, n'est-ce pas les 14 randonneurs  de jeudi dernier ?...

Cette année notre base stratégique sera St.Martin Vésubie où nous allons squatter nos trois hôtels favoris avant de nouélancer vers les sommets.

 Le site de Saint-Martin est occupé avant notre ère. Il est romanisé à la suite des conquêtes augustiennes, le Trophée d'Auguste à La Turbie en rappelle les difficultés. Au Moyen Age, il est possession des seigneurs féodaux jusqu'au XIIème siècle.
Le village, dès sa naissance au XIIIème siècle, s'affranchit de cette tutelle et se place sous l'autorité du Comte de Provence, qui y trouve une base arrière pour ses nombreuses expéditions contre le Piémont, par le Col de Fenestres.
Au XIVème siècle, la Commune de Saint-Martin fait sédition à la Savoie, avec les autres villages du Val de Lantosque. Dès lors, il devient un important entrepôt sur la route " du Sel " reliant Nice au Piémont, assurant sa prospérité jusqu'au XVIIIème siècle.

Ce n'est qu'en 1860 que notre village est annexé à la France, à la suite du vote massif de sa population pour approuver ce transfert d'autorité, entre le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II et l'Empereur des Français Napoléon III.


Dès lors, Saint-Martin devint un lieu idéal de villégiature des aristocraties italiennes, anglaises et de la noblesse niçoise.
La " Suisse Niçoise " était née. Saint-Martin reste un lieu de séjour prisé pendant la période estivale comme hivernale.

 

Le village présente encore les traces de ce passé. On peut découvrir d'importantes traces médiévales dans le cœur du village, autour de l'église de la Madone de l'Assomption. Site du Château, ruelles étroites, portes voûtées, maisons médiévales à colombages
Aujourd'hui encore, d'importants vestiges des remparts (XIVème-XVIème siècles) entourent la façade ouest du village, dont l'accès est rendu possible par la monumentale porte Sainte-Anne.
L'extension urbaine du village peut se lire en remontant le beal, canal s'écoulant au cœur du village, le long de la rue Cagnoli entièrement pavée, qui lui donne tout son cachet. Les façades restaurées rappellent l'importance ornementale de l'habitat.

De plus, notre ami Roland nous y avait donné une bonne adresse, celle de Marco, un parent, boucher-charcutier, auprès duquel les randonneurs se sont approvisionnés avec délectation. Non, lui n'est pas Marco, mais Claude. 

 

Pour la première journée, Jean BOREL nous a préparé une rando facile, pour "se mettre en jambes et s'habituer à l'altitude", vers le Boréon : 10,2 km et 530 m de dénivelée. Belle organisation afin que les voitures soient remplies à l'optimum et que personne ne soit oublié à Boulouris. Malgré un petit embouteillage sur l'autoroute et quelques camions gênants dans la montée vers St.Martin-Vésubie, les 11 voitures arrivent à l'heure au parking de Salèse...en réfection. C'est donc au bord du chemin que  les derniers arrivés se gareront. 34 marcheurs et marcheuses sont au départ avec une parité parfaite. Nous avons la joie de retrouver Bruno en pleine forme. Cependant ce n'est pas son jour, après avoir oublié son pique-nique à St.Raphaël, il s'écorche la jambe sur une branche cassée. Pas trop de bobo, il finira la rando sans autre problème, rassurez-vous. Nous retrouvons aussi Jean-Pierre qui nous rejoint une fois par an, la dernière fois pour l'ascension du Mousnier. Nous  accueillons pour la première fois Claudine, une marcheuse du Lundi.

 

 

A 9 h 40, après le petit topo de présentation, Jean donne le signal de départ en remontant un peu la rivière pour la franchir sur une passerelle, le gué n'étant pas praticable vu le débit de l'eau.

Nous commençons la descente vers le Boréon sur un sentier transformé en ruisseau. Paysage bucolique : un torrent, des arbres superbes aux fûts rectilignes, des fleurs et de magnifiques cytises en pleine floraison. Lorsque nous arrivons à la passerelle, Jean décide de faire la pause "banane" avant de remonter sur la route. Pour l'atteindre, un petit sentier en lacets nous permet de nous réchauffer car il ne fait que 14°. Un peu plus d'un kilomètre à faire sur le  bitume. Nous passons devant la vallée que nous allons emprunter pour le retour et personne, parmi ceux qui connaissent l'itinéraire, ne remarque d'anomalies, mais j'anticipe.

Très belle vue sur le lac du Boréon en-dessous de nous.

 Nous quittons la route et Jean nous prévient : " à partir de maintenant nous allons monter de façon continue". Effectivement nous montons mais sans trop de difficultés, sur un chemin agréable et en tout cas parmi des paysages superbes. De nombreux torrents, bien équipés de passerelles, coupent notre chemin. Le bruit de l'eau qui coure sera le fil rouge de notre journée et Nicole BRINDSON remarquera que "c'est quand même plus agréable que le bruit  de l'autoroute comme jeudi dernier".

Nous reprenons une direction ouest et ce point de rebroussement est marqué d'un groupe de cinq pins cembro dont les troncs sont accolés à la base à cause d'un oiseau local, le casse-noix moucheté, qui cache les graines de ce magnifique arbre dans des creux de rocher...et les oublie, comme nous l'expliquera Jean un peu plus tard.

D'étranges fleurs ressemblant à des digitales, mais blanches, nous rendent perplexes et demanderont une identification ultérieure. Merci à Wikipédia qui nous a confirmé qu'il s'agissait bien de Digitalis grandiflora.

Nous arrivons à la vacherie de l'ERPS, simple abri qui, comme nous le commente Jean, était utilisé par les habitants de la vallée pour placer leurs vaches en gardiennage afin qu'elles profitent des herbages d'altitude en été. Ainsi libérés, les montagnards faisaient les foins et autres travaux agricoles près des villages.  Entouré d'une magnifique prairie parsemée de boutons d'or, de myosotis et de gentianes, nous décidons que ce sera un lieu idéal pour le pique-nique. Jean nous précise que nous n'avons pas à nous précipiter car il reste peu de km pour rejoindre nos voitures. De plus, nous sommes presque au sommet de notre rando et  la fin du parcours se déroulera en descente sur un chemin facile.

Bien installés dans l'herbe ou sur des rochers, nous profitons parfaitement de cet instant de détente quand tout à coup :" Silence, les chamois". Effectivement, ils sont là, à 10 m de nous, pas inquiets du tout, curieux même pourrait-on dire. Ils ont encore partiellement leur pelage d'hiver. Les photographes se déchaînent et si les deux animaux s'écartent un peu, ils reviennent bien vite. Peut-être sommes-nous sur leur territoire ?

Sieste pour les uns, cartes pour les autres, tout le monde a l'air heureux. Mais les bonnes choses ont une fin et Jean donne le signal du départ. Nous avons à franchir une nouvelle passerelle et Bruno en profite pour recompter ses marcheurs, le passage un par un facilite la chose. Petite montée et  petite pause à la vacherie du CAVALET, plus importante et encore utilisée.

Et nous trouvons la fameuse piste si agréable, en descente, promise par notre guide. Le bruit des torrents a disparu et a été remplacé par des chocs sur du bois ? Certainement des hommes travaillent par ici. 
Mais d'un seul coup le chemin est barré par un amas de branches, de racines et de troncs qu'il faudra franchir en évitant de se griffer sur des branches cassées.

De l'autre côté nous découvrons la grande barre rocheuse de la Lèche et en dessous, un paysage de désolation : le vallon de Vallière. Arbres arrachés, cassés, rochers dans tous les sens, le tout sur une largeur de 100 m au moins. Pas d'erreurs, notre beau chemin a été emprunté par une avalanche...Au lieu de redescendre tout cool jusqu'à la route, nous allons devoir crapahuter au milieu des troncs couchés ou brisés, les racines à l'envers : un cauchemar. Au milieu de cette apocalypse deux malheureux ouvriers, l'un à la tronçonneuse, l'autre à la pelleteuse tentent  de dégager le chemin à un endroit où il est coupé par une énorme congère de neige gelée.

Par deux fois nous allons rencontrer des restes d'animaux.


 Au beau milieu de ce désastre, un cytise a résisté, pliant comme le roseau dans la tempête.

L'homme à la tronçonneuse nous expliquera, au passage, qu'il y a eu, en fait, trois avalanches dont l'une a dévalé du haut de la barrière de la Lèche!

Enfin, nous nous retrouvons au bord de la route sans gros problèmes : 2 écorchures et un pouce douloureux suite à une chute.

Il ne reste plus qu'à reprendre le sentier le long du torrent pour retrouver nos voitures.

Jean tirera la conclusion : "aujourd'hui, trois vacheries, celle de L'Erps et du Cavalet et une imprévue, le vallon de Vallière, dévasté par l'avalanche..."

 

Il ne reste plus qu'à regagner St. Martin Vésubie et nos trois hôtels pour un rafraîchissement, une bonne douche et un agréable dîner auquel participeront quarante convives.

 

 

Merci Jean pour cette belle rando avec les pièges que dame nature est capable de nous tendre.

 

Merci aux photographes, Jean BELLACHES, Jean BOREL,Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY,Claude LALANDE, André TUPIN. (et encore bravo pour les photos des chamois mais pardon pour toutes celles qui n'ont pas été publiées)


Quelques bonus (avec 6 photographes, il y a le choix):

Le chemin des cytises


















Progression le long du torrent


















Courageuses !


















Le lac du Boréon


















Mais il y a aussi des courageux !


















Rhododindrons dans l'avalanche : eux ne risquaient rien


















Ce joli papillon ne voulait pas quitter la main de Gérard : collé par la résine ?





































Mélange de neige, de bois, de pierres : joli travail pour la pelleteuse


















Enfin, quelques photos de notre artiste-photographe  












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Du côté de l'Avellan : 18 juin 2009

19 Juin 2009 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Du côté de l’Avellan

Aujourd’hui Roland Collomb nous propose une randonnée à deux pas de chez nous, dans l’Estérel. Nous voici 14 randonneurs sur le parking du barrage de Malpasset : 14 courageux, car la journée promet d’être chaude ! Roland nous montre le profil de la rando. « Nous allons monter jusqu’à l’altitude de 377 m. Puis nous descendrons jusqu’au lac de l’Avellan, près duquel nous pique-niquerons. Nous reviendrons par les gorges de l'Avellan. Cet après-midi nous n’aurons donc que de la descente ! ». Après la traditionnelle photo de groupe, nous attaquons notre marche sous le soleil. Nous grimpons au-dessus du Vallon de l’Apié d’Amic (quel drôle de nom !). Puis nous passons près des ruines de l’aqueduc romain. « L'Aqueduc avait pour but d'emmener les eaux de la Foux (Montauroux) et celles de la Siagnole, (au pied de Mons) vers le plus haut point de Fréjus, le long d'un parcours de près de quarante kilomètres. En grande partie souterrain, quelques franchissements de vallons ont néanmoins nécessité la construction d'arches ». Nous marchons en direction de l’autoroute, qui domine notre sentier. Bercés par la musique des voitures et des camions. Un peu plus loin, heureusement, nous nous en éloignons; ce qui nous permet d’entendre le chant des cigales. « Si les cigales chantent à mi-juin, c’est signe que l’été sera chaud ! » A voir… Et voici un arbre dont l’ombre – fort appréciée - nous permet de faire une petite pause. « Buvez, nous dit Roland. Buvez avant d’avoir soif ! » On ne se le fera pas dire deux fois. Le bruit court que la rando fait près de 20 km. Mais Roland laisse dire, avec le sourire. Un peu plus tard Jean-Marie lâchera le morceau : « Roland a raccourci la randonnée, en évitant ainsi une montée trop raide. » Nous ne ferons donc pas 20 km mais une petite quinzaine … seulement, avec un dénivelé de 530 mètres. Certains d’entre nous se sentiraient presque frustrés ! Nous voici repartis sur notre piste à découvert, toujours ensoleillée. Seules de hautes graminées la bordent. Mais voici un arbre secourable. C’est le moment tant attendu de la pause casse-croûte.
« On va encore cheminer un moment au soleil, puis nous marcherons dans un sous-bois » nous promet Roland.  « Regardez, on voit le GR51, le Balcon de la Méditerranée ! » Marinette et Gérard se souviennent de la rando où Bruno nous avait baladés sur ce Balcon … d’où l’on ne voit même pas la mer !   Après avoir fait provision de fraîcheur et nous être désaltérés, nous poursuivons notre grimpette au soleil. « En face, voici le Mont Vinaigre. Et en bas dans le vallon, se trouve le lac de l’Avellan. C’est un lac de barrage qui sert de réserve d’eau, en cas d’incendie ». Nous sommes à présent sur la route de Marre Trache qui va nous mener au point culminant. « Au sommet se trouve un point géodésique » prévient Roland. « On s’en fiche ! Jean n’est pas là ! » rétorque M....ette. Nous grimpons à l’ombre des chênes-lièges, à un rythme soutenu. Le GPS de Jean-Marie nous dira : « Vous avez atteint une cadence de 4,5 km/h ! Bravo ! » Et voici le sommet (alt. 377 m). Le groupe se disperse. « Mais qu’est-ce qu’ils cherchent ? Une boucle d’oreilles ? » demande Cathy qui a oublié le but de notre grimpette. « Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour faire plaisir à Jean ! » insiste Marinette. Jean, si tu nous voyais, tu serais fier. Car oui, le voici ! Roland l’a trouvé. Le fameux point G ! 

« Après cet effort, on est obligé de rebrousser chemin ! » nous dit Roland. Et nous attaquons la descente, très agréable, par un petit sentier au sol duveteux, à l’ombre des arbousiers, bruyères et chênes-lièges. Mais bientôt nous voici à nouveau sur une piste caillouteuse, en plein soleil. Piste typique de l’Estérel, telle que nous les aimons tant ! Nous apercevons devant nous le village des Adrets. Puis nous repartons vers l’ouest et poursuivons notre descente au soleil. Nouvelle pause rafraîchissements à l’ombre. « Une fois arrivés au lac, on en fait le tour. On sera à l’ombre ! Et nous aurons des tables pour pique-niquer. » Voici bientôt le lac et ses rives bien ombragées. Nous le contournons et atteignons le coin pique-nique. Il ne reste qu’une table de libre. C’est égal : le bord du lac est très accueillant. Nous nous installons dans l’herbe, à l’ombre des grands arbres qu’agite une légère brise. Chacun déballe son pique-nique. Tout à coup quelle surprise ! Voici Ginou, venue en voisine nous saluer. Retrouvailles et embrassades. Et nous poursuivons notre repas dans le calme et la fraîcheur. Derrière nous la tablée s’extasie devant un papillon venu goûter le vin rosé. Il repart en virevoltant puis revient s’abreuver à nouveau de ce merveilleux nectar. Après le café, après le gingembre de Dominique, Claude assure le service des ordures ménagères. Françoise propose de l’eau chaude pour nos ablutions. Quel confort ! Nous prenons le temps d’une sieste fort agréable dans ce lieu enchanteur. Sieste que Roland interrompt : « Dans dix minutes, on repart ! » Que c’est dur de quitter ce havre de fraîcheur pour crapahuter sous le soleil ! Nous longeons le lac avant d’emprunter le sentier qui longe les gorges de l’Avellan. Nous voici à nouveau en plein soleil, Attention aux marches ! Car il nous faut grimper dans les rochers escarpés qui dominent les gorges. Puis redescendre le long du vallon de l’Avellan. A présent les gorges s’élargissent, le sentier se transforme en chemin pierreux. Nous passons au pied d’un immense éboulis, vestige d’une ancienne mine. Le chemin nous paraît un peu long. Nous vidons nos dernières réserves d’eau … tiède. Tout en rêvant déjà à la bière fraîche qui nous attend. Car Roland a prévenu le patron du bistrot et nous sommes attendus. Enfin voici devant nous l’autoroute. Encore une dernière descente dans les cailloux. Et voici nos voitures ! Que nous avions prudemment garées à l’ombre. Mais le soleil a tourné ! Enfin voici les bières ou autres boissons fraîches. Quel bonheur !      

 

Merci Roland pour cette belle et chaude randonnée. Bonnes vacances et à la rentrée !

 

Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Ca grimpe !






















Ca grimpe encore !






















Les bords du lac de l’Avellan


















Pique-niqueurs























Randonneurs et randonneuses










































Avec 2 bâtons ça irait mieux !



















Paysage de l’Estérel

Aujourd’hui peu de fleurs, mais que d’insectes !

 

 



Prochaine randonnée
: Les 3 jours ! Trois jours et 2 nuits à Saint Martin Vésubie !Avec au programme :

Mercredi 24 Juin : LE BOREON (06) - Le circuit des vacheries

Agréable randonnée sans difficulté qui constituera une excellente acclimatation à l'altitude (entre 1500 et 1850 m) en préparation aux efforts plus soutenus qui seront demandés les deux jours suivants.

Dans l'ambiance fraîche et ombragée des épicéas et des mélèzes, nous marcherons sur des sentiers conduisant aux vacheries des ERP et du CAVALET.

4 h 00 – 10,2 km - Dénivelé 531 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

 

Jeudi 25 Juin : Saint Dalmas (06) - Les Lacs de Millefonds

Les Lacs de Millefonds constituent un but idéal de promenade permettant  une approche de la montagne à des gens qui, autrement, ne pourraient marcher longtemps sur sentiers. Les moins aguerris se contenteront d'un aller/retour au Lac PETIT.

Pour les autres, le circuit proposé parcourt tout le cirque de Millefonds. Du col de BARN au col de FERRIERE, il se déroule en ligne de crête et hors sentier avec l'ascension de la tête de MARGES (2550 m). Outre le lac PETIT, ce circuit nous conduira sur les berges du lac LONG, du lac ROND, et du lac GROS.

- 1er parcours : 4 h 30 – 9 km - Déniv. 689 m - Sportif - Responsable : Jean BOREL                 

- 2è parcours : 2 h 30 – 5 km - Déniv. 326 m - Moyen/Médio - Responsables : Daniel ROYER et  Jacky LEBOUBE 

Repas et boisson tirés du sac (pour les deux groupes au lac PETIT.

 

Vendredi 26 Juin : Découverte de la vallée de la GORDOLASQUE (06)                                              

1er parcours : Les lacs de la Foux et de Niré

Ce circuit s'adresse à de bons marcheurs, certains passages pouvant s'avérer délicats. Les paysages traversés sont d'une sauvage grandeur. De nombreux lacs agrémentent ce circuit.

6 h – 13,460 km - Déniv. 800 - Rando Alpine - Repas et boisson tirés du sac. Responsable : Bruno GUERIN              

2ème parcours : Vacherie et lac de Saint Grat

C'est une vallée large, verdoyante et boisée que nous découvrirons au départ de la Cascade du RAY jusqu'au lac de St GRAT, paradis des promeneurs, aux rives herbeuses et accessibles, en passant par la vacherie de St GRAT et le gîte d'étape "le Relais des Merveilles"

3 h 30 – 9,1 km - Déniv. 382 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac Responsable : Jean BOREL 
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St.VALLIER- CASTELLARAS de la MALLE-11 juin 2009

13 Juin 2009 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

St.VALLIER- CASTELLARAS de la MALLE

 

 

OUI, Bruno GUERIN aime bien la région de St.Vallier de Thiey, puisque, une nouvelle fois, il nous avait convié au bord du Grand Pré de ce charmant village pour découvrir la barre rocheuse  fermant l'horizon, à l'est. Mais ce n'est pas lui qui nous accompagnera aujourd'hui, sa convalescence ayant été prolongée d'une semaine. Ce sera Jean BOREL qui, sans avoir reconnu le parcours, a bien voulu assurer l'intérim.

Il fait beau, la météo est très bonne et nous sommes 16 dont 6 marcheuses (ça faiblit côté dames !). Nous avons retrouvé quelques revenants et "Cécile, ma fille". Non ce n'est pas celle de Claude NOUGARO, mais la fille de Gérard qui nous accompagnera pour cette rando. Bienvenue Cécile !

Il est 9 h 40, nous partons pour une quinzaine de km et 700 m de dénivelée, directement du village.

Le fil rouge de cette journée sera "la pompe de la piscine de Jean" qui a trouvé le moyen de se mettre en panne juste avant son départ..."objets inanimés avez-vous donc une âme" ou vous obstinez-vous à embêter les pauvres utilisateurs que nous sommes ?

Après avoir quitté le bitume nous nous engageons sur un sentier abrupte et caillouteux. On se croirait dans l'Esterel.

Le soleil qui s'était voilé au départ est maintenant revenu avec un fort vent de nord-ouest qui nous rafraîchira dans la montée. Pour l'instant, nous progressons à l'ombre, dans la forêt. Après avoir coupé la route de Caussols, empruntée la semaine passée, nous continuons dans la combe jusqu'à un vieux petit pont où Jean décide de la "pause banane". Un autre passage plus large a été aménagé au-dessus, soutenu par un mur de pierres ajustées, digne des Incas du Pérou. Joli travail.

Après avoir frôlé la route de Caussols au col du Ferrier, nous prenons une direction sud-est avec un premier panorama vers l'ouest d'où nous découvrons Fayence, les contreforts de Mons et le Mt.Lachens, sommet du Var.

Première photo de groupe à 1100 m. Jean en profite pour nous faire un topo sur St Vallier.

 Seigneurie jusqu'à la Révolution, puis station climatique estivale mise à la mode par les familles de Grasse au 19ème siècle, le village possède des charmes multiples, à la fois historiques et naturels.
Construit sur un plateau calcaire, au bord d'un grand pré verdoyant, et entouré de moyennes montagnes, comme la Montagne de Thiey (1552 mètres) ou le plan de la Malle (1308 mètres), ombragé de pins, de chênes et de hêtres, Saint Vallier de Thiey est un village bucolique qui plaira aux amoureux du grand air.

Côté patrimoine, Saint-Vallier possède un passé chargé d'histoire, depuis l'époque préhistorique jusqu'à Napoléon.
Dolmens, tumulus et autres oppidum se visitent au camp préhistorique, d'origine celto-ligure, du Castellaras de la Malle.

Saint-Vallier peut s'enorgueillir du passage de Napoléon de retour de l'île d'Elbe (1815), comme en témoigne la colonne commémorative à chapiteau corinthien avec buste de l'Empereur.
Les gens du cru vous raconteront peut-être la légende de cet astucieux aubergiste qui profitera du passage de Napoléon dans son établissement pour vendre, 20 ans durant, "le verre dans lequel avait bu l'Empereur" et qui enrichi à souhait déserta un beau matin son village et ne réapparu jamais

http://www.provenceweb.fr/f/alpmarit/stvallie/stvallie.htm

 

A la cote 1158, petit problème pour retrouver le chemin.  Au sol, une grande flèche en cailloux nous l'indique pourtant, mais il est si petit alors que nous sommes sur une large piste. Enfin nous y sommes et nous sortons de la forêt à la côte 1158 devant un magnifique paysage. Un peu en dessous de nous le grand domaine de la Malle avec ses prairies verdoyantes. En face la barre rocheuse qui nous sépare du plateau de Caussols et enfin la mer ! Oui mais que voyons-nous de la  côte ? Après beaucoup de réflexion il semblerait que nous soyons en face de la sortie du Var, avec la fin de la piste de l'aéroport de Nice, et, au fond, la presqu'île de St Jean Cap ferrat. Mais beaucoup doutent...

Jolies petites plantes grasses d'un jaune vif, non identifiées hélas, parmi les euphorbes hérissons, la lavande, la sarriette et le thym. A chaque pas nous dégageons de délicieuses odeurs de garrigue.

Nous continuons la montée pendant environ 200m jusqu'au Castellaras sur lequel Jean nous fera un petit topo.

C'est un oppidum qui servait de lieu de refuge et de tour de guet. Ses dimensions sont impressionnantes. Du nord au sud la muraille mesure près de 110 m. sur une hauteur de 5 m. et une épaisseur de  4m. Certains blocs qui la constituent font plus de 1 m3. En voila des murs de pierres sèches pour ceux qui ont regardé "Des racines et des ailes", mercredi soir. Deux fausses portes, visibles de loin, attiraient l'agresseur vers  un endroit complètement fermé où il se trouvait piégé. Cet ouvrage défensif fut construit entre le V° et le IV° siècle avant notre ère par un peuple celto-ligure qui occupait alors 6 oppida fortifiés dans la région de Grasse : Mauvan, Castellaras de la Malle, Castel Abram, Castel Vassaou, les Luchons et le Pas de la Faye.

 

C'est effectivement une belle tour de guet qui nous permet de confirmer notre hypothèse sur la vue vers Nice et son aéroport. A l'ouest, le paysage est caché par le sommet de la Colle où nous allons monter, encore 20 m de dénivelée.

Jean qui nous précédait revient vers le groupe : " Vous allez avoir un choc !"

Effectivement, lorsque nous arrivons au sommet, nous découvrons un panorama à 360°. C'est magnifique. De plus il fait très beau, le vent, violent maintenant, a balayé la brume et la vue est très dégagée, du Cap Camarat à l'ouest  à la presqu'île de St.Jean- Cap-Ferrat à l'est . La lumière est sensationnelle et les photographes ne savent plus où donner de l'objectif. L'un d'eux, atteint certainement de l'ivresse des sommets... va jusqu'à photographier des ombres ! (Voir le bonus). 
A nos pieds, la forêt de St Vallier est d'un vert cru.

On voit même les sommets du Mercantour...mais pas le Mt. Mounier !

Les Iles de Lérins se détachent sur le bleu de la mer et une multitude de petits bateaux sont venus se mettre à l'abri du vent à l'est de l'île de Ste.Marguerite.

Le lac de St Cassien, bien enchâssé dans les collines, nous montre toute sa partie orientale.

La vue sur le Catellaras, qui semble tout petit vu d'ici, nous permet de mieux apprécier sa position.

Jean est enthousiaste. Il ne connaissait pas ce sommet, ce qui est exceptionnel !

Mais le vent qui nous bien dégagé le ciel nous oblige à envisager un retrait stratégique pour le pique-nique. Nous commençons la descente parmi les lapiès (voir le blog de la semaine passée pour la définition)en longeant la barre rocheuse. Pas facile pour les chevilles.

Jean nous conduit un peu en contrebas, à l'opposé de la falaise, dans un petit vallon à l'abris du vent : de l'ombre ou du soleil, au choix. Bien installés nous commençons à nous restaurer après tous ces efforts.

Aujourd'hui, sobriété : pas d'apéritif ni rosé ...mais le gingembre "Duchêne", ouf ! Merci Dominique.

Il est 13 h 30 lorsque Jean donne le signal du départ. Il reste environ 8 km à parcourir mais l'essentiel en descente, le reste en plat. Mais certains ont fait une bonne sieste et le groupe est en forme. Il fait beau et chaud mais le vent toujours très fort nous rafraîchit bien . Abandonnant les lapiés nous rejoignons un mauvais chemin en forte pente . Prière de bien regarder ses pieds, sinon...

Nous traversons maintenant une forêt de feuillus au sous-bois herbu d'un vert cru sur lequel le soleil donne des reflets dorés. D'un seul coup, Monique s'aperçoit que nous avons perdu André ! Le serre-file n'a rien vu. Mais le voici qui sort du bois. Il tentera de faire croire au blogueur de service qu'il était allé photographier des marcassins !!!!
Voilà, la grande descente est terminée, nous traversons la route Napoléon au col du Pilon à 780 m.

Dernière montée, environ 50 m de dénivelée, et à la cote 834 nous découvrons à nouveau la côte. Le ciel est encore plus bleu que ce matin, plus une trace de brume sur les îles de Lérins, Fréjus et le Cap Camarat.

A la balise 42 nous atteignons la "Croix de Cabris" où nous avions eu l'occasion de passer lors d'une de nos précédentes randonnées. Regroupement et boisson, il reste seulement 3 km., en plat. Même pas un "faux-plat montant" si cher à notre guide.

A 5 km/h nous rejoignons la route Napoléon puis après avoir traversé le village nous retrouvons nos voitures et...changeons de chaussures : soi-disant, le meilleur moment de la rando.

Nous délaissons notre café habituel, trop de vent et de soleil, pour une terrasse bien protégée par un immense platane très provençal. Nous allons certainement l'adopter dans l'avenir.

La restitution  des données du GPS nous a donné une moyenne de 3.6 km/h, sur le temps de marche réel, hors arrêts.

Merci Jean d'avoir assuré cet interim, sans nous perdre en chemin et surtout de nous avoir permis de découvrir un des plus beaux panoramas de notre région.

 

Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Jean Marie CHABANNE et André TUPIN.

 

La semaine prochaine, Jeudi 18 Juin à 8 h 00 : Des ruines Romaines de l'Apie d'Amic (83) à l'aire de l'Estérel en passant par les gorges de l'Avellan. Randonnée classique sur sentiers, chemins et pistes 

           5 h - 19.400 kms - Déniv. 650 m - Moyen /Médio - Repas et boisson tirés du sac Responsable : Roland COLLOMB


Quelques photos en bonus: 

La pause banane











La Colle 1234m-Les Iles de Lérins











La Colle 1234m- Regarde, c'est de là que vient le vent !














La Colle 1234m- Vers l'ouest.














La Colle 1234m- Autre vue mer.














La Colle 1234m-Ah! l'ombre du blogueur, ça fout la trouille !














La Colle, c'est fini, nous quittons le sommet.
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Le Plateau de Calern - 4 juin 2009

5 Juin 2009 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Le Plateau de Calern

Aujourd’hui Jean Borel nous propose une randonnée au-dessus de Caussols.  Ce sera un parcours « sans grande difficulté » sur le plateau calcaire de Calern. Il nous conduira de l'observatoire du CERGA jusqu’au  bourg médiéval de Cipières. Randonnée de près de 14 km et 530 m de dénivelé … au moins. Sur la route qui nous mène à Caussols, le ciel est bien couvert. Heureusement un grand soleil nous attend sur le parking de l’observatoire. Nous voici 16 randonneurs au départ. Jean nous montre le profil de la rando. « Aujourd’hui on déroge au principe habituel : nous partons en effet du point culminant (alt. 1270 m) puis nous descendrons jusqu’au village de Cipières. Après avoir pique-niqué près du village, nous remonterons ici cet après-midi ».

Pour sortir du parking, Jean nous fait franchir un premier obstacle. Ce qui ne va pas sans mal pour certains. Et ce qui met en joie les copines ! Solidarité oblige ! Puis Jean nous conduit au point G, comme Géodésique. Et nous parle du C.E.R.G.A. (Centre d'Études et de Recherches Géodynamiques et Astronomiques). Le centre se visite. On y voit des interféromètres, des télémètres, des astrolabes et même un télescope de Schmidt. Ce centre d’études est spécialisé dans l’observation des mouvements de la terre.

« Nous sommes ici sur le plateau de Calern. Il forme un prolongement – surélevé de 200 m – du plateau de Caussols. Plateau de Caussols où nous fîmes une rando-resto le 21 avril 2005 ! », nous dit Jean. Quelle mémoire ! « Les calcaires massifs qui composent le plateau de Calern atteignent par endroits une épaisseur de 450 m. Son modelé est principalement commandé par les phénomènes karstiques (érosion des calcaires par l’eau et le CO2). ».

Après avoir fait un tour d’horizon et découvert les sommets qui nous entourent, nous commençons à marcher à travers le plateau. Le ciel est dégagé, le soleil brille. Par bonheur une forte brise nous rafraîchit. Nous passons devant une doline. (Petit rappel : Une doline est une petite dépression, créée par l'effondrement du sous-sol calcaire). « Sur le plateau de Calern, des dolines on en verra partout ». Le sol est recouvert de rochers calcaires qu’on appelle lapiés. (Petit rappel : Les lapiés sont des roches burinées de profondes cannelures, de cavités tourmentées, séparées par des crêtes aiguës et souvent coupantes). Attention les pieds !

Nous ne tardons pas à nous arrêter pour notre pause casse-croûte. « A présent nous passons sur l’autre versant, nous dit Jean. Nous allons descendre dans la vallée du Loup ». et nous voilà repartis. Mais que se passe-t-il soudain ? Annie a fait une mauvaise chute. Elle s’est mise à courir vers le groupe de tête pour rejoindre Jean. En trébuchant, elle s’est blessée à la jambe. Jean met un genou à terre, sort sa pommade miracle et lui prodigue des soins attentionnés. De toute évidence Annie souffre beaucoup. Ce qui a le don de faire rire ceux et celles qui l’entourent. Quelle tristesse ! Mais Annie repart sans une plainte. Quel courage ! A présent nous apercevons à l’horizon, devinez quoi !
Mais oui, c’est lui, c’est bien lui, le Mont Mounier !
Flanqué sur sa gauche du Petit Mounier. Puis nous pénétrons dans un bois de pins. Le sentier est ombragé. Un peu de fraîcheur, que c’est agréable ! « 
Regardez bien le Mont Mounier ! Après, vous ne le verrez plus ! » C’est donc avec émotion que nous jetons un dernier regard sur ce sommet splendide, témoin de nos exploits de juin 2008. Puis nous voici à nouveau à découvert. Nous marchons au milieu d’une prairie sèche mais couverte d’une multitude de fleurs, parmi lesquelles une variété de lupin (« micantrophe » dixit Jean-Marie) et la fameuse bourrache, chère à Françoise. Le parfum du thym et de la lavande nous accompagne. Des blocs de pierre sont couronnés d’églantiers en fleurs. Quelle splendeur !

Jean nous annonce : «  Nous arrivons à une borie. Vous allez voir, c’est une suite grand luxe ! » Effectivement c’est en fait un ensemble de deux bories que chacun s’empresse de visiter. A l’intérieur, Jean-Marie découvre une nichée de chauves-souris. Dont le gris (gris souris) est en parfaite harmonie avec le gris du calcaire. Puis nous poursuivons notre descente jusqu’au point près duquel nous pique-niquerons tout à l’heure.

« Ceux qui ne veulent pas descendre jusqu’à Cipières peuvent nous attendre ici ». Car si descendre n’est pas un problème, après être descendus, il faudra bien sûr remonter. Ils (ou elles ?) sont 5 à renoncer à visiter le village de Cipières. Dommage pour elles ! Nous ne tardons pas à apercevoir le village au détour du chemin. « Vous allez voir, nous dit Jean, c’est le pays des cerisiers et des amandiers ». Puis il nous  raconte : « Le village de Cipières, dominé par la masse imposante de son château, surplombe la vallée du Loup. La baronnie de Cipières passera au fil des siècles, aux mains de Maisons importantes, dont celle de René Le Grand Bâtard de Savoie, oncle du roi François 1er. Outre son château, la commune possède également de belles maisons cubiques, un village ancien aux ruelles pittoresques, la chapelle St Claude (XVIIe siècle) à la magnifique grille en fer forgé et l’église paroissiale St Mayeul (XVIè - XVIIè siècles) dont le clocher est surmonté d’un très beau campanile. »

Nous pénétrons dans Cipières. Jean nous dit le plus grand bien du restaurant du village. Nous le découvrirons peut-être lors d’une prochaine rando. Puis nous nous engageons dans les ruelles ombragées. Nous empruntons la Rue Longue, en évitant prudemment la rue « Roumpe Cuou ». Nous avons déjà une blessée, inutile de jouer les casse-cous ! Nous admirons la vue sur la Montagne du Cheiron qui domine le village de Gréolières. Puis nous contournons le château et reprenons le chemin du retour. Certes, nous avons parcouru plus de la moitié de notre randonnée. Mais peut-être avons-nous « mangé notre pain blanc », car à présent ça va grimper. Et le soleil tape ! Et il n’y a pas la moindre ombre ! De fait la grimpette nous paraît un peu longuette. Enfin nous rejoignons le petit groupe des « petites jambes ». Nous nous installons dans l’herbe ou sur des rochers. Certains choisissent l’ombre, d’autres préfèrent le soleil, car le fond de l’air est frais. Nous sommes ici au-dessus du vallon des Pesses. Nous savourons notre déjeuner, bien mérité… comme toujours ! Des nuages font leur apparition dans le ciel. « Ce sont des entrées maritimes ! » Tant mieux, nous aurons de l’ombre pour grimper ! Nous reprenons la montée vers l’observatoire. Le ciel hélas est à nouveau dégagé et le sentier bien ensoleillé. Nous marchons parmi les blocs de calcaire. Jean nous encourage : « On s’arrêtera à l’ombre ! » Mais l’ombre tarde à venir et notre groupe s’étire. A l’arrière, certains (certaines ?) décident de s’arrêter pour se désaltérer. Nous les attendons patiemment avant de poursuivre. Enfin voici un arbre secourable qui nous offre son ombre. Arrêtons-nous cinq minutes ! Jean nous rassure : « On a fait le plus dur ! A présent une brise va nous caresser le visage ! » Des caresses, une brise fraîche, il n’en faut pas plus pour nous décider à repartir. En cheminant, nous passons devant deux puits. Chacun se presse pour apercevoir l’intérieur. Ce sont des puits profonds mais bien remplis d’eau. Un peu plus loin, nous découvrons la Grotte du Tombeau. Personne ne se bouscule pour la visiter ! Un peu plus loin encore, à la cote 1246 m, (décidément ce plateau est plein de richesses souterraines) voici l’Aven des Baudillouns. Bien connu des spéléologues, son puits d’entrée est cerné par un grillage, afin de protéger bêtes et hommes d’un abîme de plus de 80 m ! Au-delà de ce point un réseau complexe de méandres et de galeries amène le spéléologue à une profondeur de - 433 mètres ! Nous ne visiterons pas. Nous terminons notre grimpette, atteignons le sommet et le parking. Puis en route pour St Vallier-de-Thiey où nous prenons un pot … bien mérité !

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée, aux parfums enivrants.

 

Merci aux photographes : Jean BOREL, Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

 

Encore quelques photos :

Parcours d’obstacles






















Randonneurs en débandade























Plateau de Calern


















Que de pierres !


















Jean à genoux devant Annie























Pose devant la borie
























En visite à Cipières

 






























Prochaine randonnée
: Jeudi 11 Juin à 8 h 00 : SAINT VALLIER DE THIEY (06) - L'Oppidum du Malle.

Ce que l'on prend de loin pour un éboulis gigantesque se révèle être l'enceinte fortifiée de l'oppidum construit plusieurs siècles avant notre ère. Panorama exceptionnel.

4 h 15 – 14,800 km - Dénivelé 600 m - Moyen/Médio –

Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

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Le Baou de la Gaude-28 mai 2009

29 Mai 2009 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

Le BAOU de LA GAUDE

 

Pour cette dernière sortie du mois de Mai (ça sent déjà la fin des classes...) Bruno GUERIN nous avait préparé une petite rando de 8 km et 455 m de dénivelée à St Jeannet. Au dessus de ce charmant petit village des Alpes Maritimes se dressent deux "baous" jumeaux (en provençal : masses rocheuses). Impossible de les rater quand vous sortez de Nice par la route de Digne, sur votre gauche ce sont les premiers contreforts des montagnes de l'arrière-pays. Leur escalade est un grand classique et déjà, début 2008, nous avions grimpé au sommet du Baou de St. Jeannet, l'occidental, et cette année Bruno nous avait proposé l'oriental, celui de la Gaude.

Mais toujours indisponible, il a confié la conduite de cette rando à Roland.

Nous sommes 17 aujourd'hui avec une nouvelle Monique qui, selon Jean BOREL, fait avec nous un "galop d'essai". Enfin espérons que nous n'allons pas trop galoper car vu la distance à parcourir, nous serions de retour avant midi !

Il fait beau et déjà chaud. Roland nous a prévenus que les 500 premiers mètres sont très pentus. Ensuite nous continuerons de monter régulièrement jusque au  sommet. Il précise que vu la température une réserve d'eau est indispensable : aux petits soins notre guide ! 

La principale montée se fait sur le même chemin que pour le baou occidental. Franchis les 500 premiers mètres, comme nous l'avait indiqué Roland, nous sortons du village sur un large chemin bien empierré, modérément pentu, avec à notre droite notre "baou" du jour. C'est la-haut que nous allons.

Derrière nous, le paysage se dévoile petit à petit et au delà des toits du village nous commençons à découvrir le paysage, jusqu'à la mer, un peu estompé par une brume de chaleur. Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous verrons la Corse...

Laissant le chemin de l'autre baou sur notre gauche nous poursuivons notre marche dans un décor de plus en plus aride. Pourtant ce pays a été occupé par des hommes qui ont cultivé ou exploité la terre ,vu les restanques encore en bon état que nous pouvons observer. Petite pause "banane" sous l'ombre maigre d'un des rares arbres bordant le chemin. Il fait de plus en plus chaud et quelques visages commencent à rougir.

Lorsque nous atteignons l'altitude de 750 m, un petit vent de mer vient subitement nous rafraîchir et déjà la montée est plus facile.



C'est ainsi que nous attaquons la dernière partie de la montée parmi les thyms et les euphorbes hérissons. A notre droite le Baou de St. Jeannet dessine sa silhouette très abrupte, la falaise paraît impressionnante. Tout le coteau semble avoir été travaillé par les bergers car de nombreux tas de cailloux ont été rassemblés, soit pour dégager des zones de pâture , soit pour préparer des restanques. Le vent est maintenant assez soutenu, plus rien ne l'arrête entre nous et la mer et nous avons oublié la chaleur de la montée.

Encore quelques mètres et, à la cote 844 nous découvrons un magnifique cairn nous indiquant que nous avons fini de monter, ce que confirme Roland. Il en profite pour faire un large tour d'horizon, car d'ici, nous pouvons faire un magnifique 360°. A l'ouest tout d'abord, l'Audibergue (coucou Huguette !), le plateau de Caussols, le Col de Vence, Gréolières, tout au fond dans le Mercantour ouest, le Mt.Gelas, 3143 m, le Mt.Clapier et le Bégo, vers la vallée des Merveilles, tous les trois enneigés. Enfin à l'est, plus proche de nous les monts Cime,Chauve et Agel , ce dernier bien caractéristique avec ses antennes.

Bien entendu, vers le sud, la mer... et toutes les villes côtières que nous connaissons bien.  De plus Roland nous fait remarquer que outre les deux baous de St. Jeannet, il en existe deux autres moins hauts, le Baou Blanc à l'ouest et le Baou Roux à l'est.Belle leçon de géographie appliquée, merci Roland d'avoir bien préparé ce tour d'horizon. Ceci méritait bien une photo de groupe. Il nous fait ensuite un petit topo sur les genévriers  qui nous entourent, leur feuillage, leurs fruits et l'emploi qu'on en fait généralement. Jean-Marie fait remarquer qu'il s'agit du "cade" et non du "genévrier commun" car ses feuilles portent deux bandes plus claires. Petit débat sur cade et genévriers mais Wikipedia a tranché il s'agit bien du cade.

 

Le genévrier cade (Juniperus oxycedrus), ou cade, ou encore oxycèdre, est un petit arbre ou un arbrisseau fréquent en région côtière méditerranéenne (du Maroc à l'Iran), où il est l'une des plantes caractéristiques des garrigues et des maquis. Les cônes, comestibles frais, sont bruns à orange.

Feuillage persistant se présentant sous forme d'aiguilles. Ces aiguilles, à pointe fine et piquante, sont disposées en verticilles de 3 sur 6 rangs. Leur face supérieure porte deux bandes blanches, ce qui permet de faire la distinction avec le genévrier commun (aiguilles à une seule bande blanche).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxyc%C3%A8dre

 

Quittant la géographie et la botanique, nous redescendons vers l'extrémité sud du baou après les recommandations de prudence de Roland. Petit commentaire devant le vieux chêne quadricentenaire  au pied duquel nous reviendrons pique-niquer tout à l'heure.

Le bord de la falaise est moins abrupte que celui de son jumeau occidental mais le spectacle sur la vallée du Var est impressionnante. La rivière scintille au soleil. Toujours un peu de brume, mais sur les premiers plans, la vue est bien dégagée avec le très beau château des Templiers à la Gaude, un autre château, plus moderne celui-là...et énorme,  le siège social d'IBM en forme de X étiré, tout en bas la villa du champion de F1, Schumacher et à notre droite, Vence. Ce qui est remarquable vu d'ici, ce sont les grandes étendues boisées qui ont été préservées.

Nous revenons vers notre chêne remarquable et juste à côté, une grande prairie bien plate, certainement une ancienne dolline, nous permet de nous installer pour le pique-nique. Il est 11 h40 ! Deux choix, ombre ou soleil. Mais bien que l'ombre soit encore fraîche elle est préférée par le majorité des marcheurs qui commencent par déguster une excellent vin d'orange préparé par Denise. Merci, c'était fameux !

Aujourd'hui la pause déjeuner durera 1 h 35 ... à la grande joie des joueurs de carte, toujours aussi bruyants selon les dormeurs.

Roland donne enfin le signal du départ en nous rappelant que dans la descente, nous devons rallonger nos bâtons et surtout bien respecter le balisage sans couper les virages afin de préserver la nature. La descente est assez raide et nous  donnerons quelques mauvaises notes à Gérard, Daniela et Denise qui vont emprunter des raccourcis.

Le vent a chassé une grande partie de la brume et la vue sur les toits de St Jeannet est très jolie, un peu gâchée par des arbres morts : merci Messieurs de l'ONF de les faire disparaître...pour le plaisir des yeux.

Il est 14 h15. Traversant le village, Roland nous fait découvrir la tour sarrasine datant du 15° siècle et le lavoir où nos marcheurs retrouvent leur enfance, s'arrosant comme des gamins, en profitant pour se rafraîchir. Le village est très fleuri et cette superbe façade avec son jasmin en est la plus belle illustration.

Retour aux voitures pour changer de chaussures avant d'aller faire un tour dans le vieux village.

Roland fait un rapide historique sur les origines de St.Jeannet.

Ligures à l'origine, les habitants de la région vécurent la "Pax Romana" puis après le déclin de l'empire romain, les invasions sarrasines ruinèrent le pays le ramenant à l'état de friches. C'est au XIII° siècle qu'une dizaine de familles s'installèrent sur l'emplacement de l'actuel cimetière et dénommèrent ce lieu "Castrum  Sancti Johannis".  Le développement de la petite ville se poursuivit et elle se mura contre la peste et les ennemis. Placé à la limite de la France et des Etats du Duc de Savoie, le village eu à subir plusieurs mises à sac mais il continua de progresser avec une agriculture orientée sur la vigne et l'olivier. Le village est nommé Sancti Johannis d'après saint Jean le Baptiste ou saint Jean Apôtre, sous sa forme occitane et avec un suffixe diminutif local, qui a été francisée  par la suite. Sous la Révolution, la commune changea de nom pour Jeannet, suivant un décret de la Convention. Après un dépeuplement au cours de la 1ère moitié du 20 ° siècle, Saint-Jeannet est en pleine croissance et est promis à un grand avenir touristique.


Joli panorama sur la vallée et visite de l'Eglise St Jean-Baptiste datant de 1666, du baroque pas trop marqué et un très beau vitrail. Sur la place de l'Eglise, une fontaine qui, comme dans la plupart des village de Provence, est un symbole de progrès républicain célébrant l'arrivée de l'eau.

Notre pot habituel (un seul aujourd'hui, attention aux mauvaises habitudes), fut pris sur la terrasse du restaurant Ste. Barbe.

 



Merci ROLAND de nous avoir guidé avec beaucoup de professionnalisme sur ce petit parcours simple, mais avec de beaux paysages.

 

Merci aux photographes, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

 

La semaine prochaine,   le Jeudi 4 Juin à 7 h 30 : CAUSSOLS (06) - Le Plateau de Calern

 Randonnée sans grande difficulté sur les plateaux calcaires de CALERN qui nous proposera la découverte de l'observatoire de CERCA et la visite du bourg médiéval de CIPIERES-

5 h- 13.2 km-Deniv. 530 m- Moyen-Médio. Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL

Quelques photos en bonus : 
Les randonneuses au départ
Les randonneuses pendant la pause
Les randonneuses à l'arrivée- Seule Cathy sourit au photographe !

Non, ils ne vont pas sauter. 1ère photo de groupe...de dos !Beau jardin avec Baou
Sous les arcades

Jolie rue caladée et fleurie
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La Croix-sur Roudoule-21 mai 2009

23 Mai 2009 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

La CROIX-sur-ROUDOULE
En ce beau jour férié de l'Ascension, 19 marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris sont "au boulot" comme chaque jeudi. Bien sûr, nous allons nous élever nous aussi et je passerai sur les nombreux jeux de mots que cette journée et notre activité favorite ont provoqué. Jean BOREL nous a préparé un parcours dans un coin perdu au nord de Puget-Théniers : où va t'il chercher tout ça  ?

Avec beaucoup de plaisir nous avons retrouvé Denise, arrêtée depuis plusieurs mois et accueilli Irma, l'épouse de Roland,  profitant vraiment de son jour férié et  à qui le groupe a souhaité la bienvenue.

Les "Petites Jambes" auront un parcours  raccourci de 1 km et une dénivelée plus faible d'à peine 100m. C'est Jean qui les accompagnera, les pauvres..., elles vont souffrir, alors que Roland conduira le premier groupe jusqu'à la cote 1390. Onze participants dans le premier groupe et huit dans le second.

Il fait très beau lorsque nous arrivons dans le village de la Croix-sur-Roudoule après une montée impressionnante à partir de Puget-Théniers, d'autant plus qu'il y a des travaux qui rétrécissent encore plus la chaussée. Certains feront un rapprochement avec la montée à Ilonse. Heureusement nous n'avons eu à croiser qu'une seule voiture. L'accès au parking est assez tordu mais la vue sur l'esplanade est à couper le souffle.

Petit topo habituel de Jean qui nous présente le village et la randonnée.

La Croix-sur-Roudoule,  avec sa population actuelle de 97 habitants, a été le fief des Templiers, puis des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et  a conservé quelques vestiges de son passé médiéval avec quelques morceaux de remparts et  une porte fortifiée. Un ancien pont romain situé en contrebas du village fera, d'après Jean, l'objet d'un arrêt lors du retour.

Il fait très beau et la température agréable nous permet de nous mettre tout de suite en tenue d'été. Et voilà, c'est parti pour 10,2 km et 600 m de dénivelée pour le premier groupe. Nous quittons très vite la grande piste pour emprunter le GR 510 par un raccourci assez pentu nous donnant une jolie vue sur le village qui s'accroche, tout en longueur, sur un piton. Tout en bas sur la grande piste nous apercevons l'autre groupe.

Sans nous en rendre compte et tentés par un large chemin, nous quittons le GR en piquant plein sud, nous écartant anormalement de notre itinéraire. Le GPS nous rappelle à l'ordre. Ce n'est pas grave, nous allons rattraper le GR un peu plus haut et la pente sera plus douce même si nous devons faire 500 m de plus.

Après "être rentré dans le droit chemin", nous poursuivons notre montée qui devient de plus en plus difficile sur un terrain glissant constitué d'une sorte de sable gris. Il commence à faire très chaud. Heureux d'arriver sur un petit plat à la cote 1208, doublement car Roland décide que c'est l'heure de la pause banane, super !

En plus des bienfaits de cette pause, le paysage est formidable. Vers le nord-ouest le Mont St. Honorat est encore bien enneigé, à l'est le dôme de Barrot nous cache le mont Mounier . Ah ! il y a longtemps qu'on n'en avait pas parlé. Devant nous, en premier plan, les roches rouges bien caractéristiques de la vallée du Cians et tout au fond, les montagnes bien enneigées surplombant la vallée d'Allos.

Lorsque Roland donne le signal du départ, de la montée, nous voyons surgir Jean avec deux sacs à dos, puis "les Petites Jambes" qui se pointent les unes après les autres.
Tout ce petit monde a l'air en forme et nous leur cédons bien volontiers la place.
le premier groupe va continuer sa progression. En bas nous apercevons le minuscule village d'Auvare où les deux groupes se rejoindront pour le pique-nique. La descente que vont entreprendre les "Petites jambes" est assez impressionnante.



Le chemin est maintenant en corniche étroite.
A peine parcourus quelques centaines de mètres, Cathy s'aperçoit qu'elle a oublié ses bâtons lors de la pause. Suspendus à une branche pour ne pas les oublier… elle est bien partie sans. Heureusement la difficulté du chemin l'a fait réagir immédiatement. Le groupe s'arrête pendant qu'elle fait demi tour. Nous repartons ensuite vers le col du Mont, terme de la montée pour les petites jambes, alors que

poursuivant la montée, le premier groupe emprunte une piste mal balisée. Après avoir traversé un très beau champ d'orchidées sauvages  il arrive à la cote 1390, son objectif. Au passage, Daniela a découvert un magnifique Chardon des Alpes qui avait poussé sans aucune tige, directement au ras du sol… une nouveauté pour tous.

Rejoignant la Baisse de Fleirel, nous attaquons la grande descente vers Auvare, 270 m parmi le thym en fleur et les euphorbes hérisson : le rose de l'un et le vert jaune de l'autre cohabitent harmonieusement.

Le chemin n'est pas aussi agréable, si on peut parler de chemin. Nous effectuons de grands zigzags pour atténuer la pente et réduire les risques de glissades. Le village se rapproche et sur notre droite, un appel nous permet de localiser le groupe des "Petites Jambes" qui semble cheminer péniblement dans les roubines ( en provençal, pente d'éboulis, de petits cailloux, parfois friables, pas facile à franchir) que Jacqueline n'a pas aimées du tout, selon ses "premières déclarations".

C'est au cœur du village que les deux groupes vont se rejoindre avec un synchronisme parfait, Nicole en tête. Mais il est midi,  temps d'installer notre pique-nique au bord d'un ruisseau. L'eau court sur un fond de roches volcaniques très noires, ce qui la rend peu attrayante. Pourtant Daniela y baignera ses pieds avec beaucoup de bien-être semble t'il !

Le temps s'est un peu embrumé mais il fait toujours chaud.

On voit bien que Denise est de retour car une partie de cartes s'organise très vite. Ils nous manquaient les joueurs de cartes !

Nous avons découvert un coffre : le trésor de la Reine Jeanne ? Hélas, il est vide…mais joli, et finira dans le sac de Daniela.

Après avoir présenté le village d'Auvare, Jean donne le signal du départ.

Son nom (azoara), ligure, d'après Charles ROSTAING, atteste que les tribus de « montani capilatti » ont occupé cette contrée. Un vaste site sur le Mont d'AUVARE où se trouvent d'étranges constructions de pierre toutes orientées pareillement, pourrait peut-être donner des renseignements sur ces hommes agiles qui portaient de longs cheveux en signe d'indépendance et préféraient la mort plutôt que l'esclavage. Leurs conquérants romains eurent fort à faire pour les assujettir et gravèrent leurs noms sur le trophée d'Auguste à LA TURBIE en 14 avant J.C.

Pendant les 5 siècles de « Pax romana » la région d'AUVARE fit partie des Alpes-Maritimes dont le procurator vivait à Cimiez. AUVARE dépendit toujours de l'évêché de Glandèves. ROME décadente laissa les Barbares envahir son empire. Vers 580 Cimiez et NICE furent complètement détruites par les Lombards ainsi que VENCE et Glandèves.

 

« Nos ancêtres dont les biens devenaient la proie des flammes furent contraints de se réfugier sur des rocs inaccessibles. Les habitants de Glandèves fondèrent DALUIS, SAINT-LÉGER, LA CROIX et AUVARE en 574 ».

Ces quatre villages furent donc des refuges. C'est pourquoi AUVARE fut construit au flanc abrupt d'un rocher protecteur, surplombant des clues profondes, douves naturelles. Ses plus vieilles maisons, celles du barri (le rempart), sont des fortifications, on y voit encore quelques meurtrières, et au sommet du village un portail de pierre témoigne de ce passé. Un château fort fut construit sur le rocher d'où l'on a un point de vue très étendu.

En 1860, Nice et la Savoie durent choisir entre la France et l'Italie. AUVARE vota à l'unanimité pour la France et reprit ses anciennes habitudes. En 1887 un chemin fut ouvert dans la paroi rocheuse du « château » et permit un meilleur accès au village. En 1923 la route de PUGET-THÉNIERS à AUVARE fut achevée.

 

Après la Grande Guerre le village s'est dépeuplé. L'hiver, il n'est habité que par deux familles de bergers. Pendant l'été, des auvarois de souche reviennent y passer leurs vacances.

AUVARE, la citadelle, comme disent encore les plus anciens en parlant du village, n'a plus son château mais demeure toujours le gardien d'un domaine plus que jamais à défendre en ces temps de gâchis « civilisateur ». Ses bois, ses sources, ses rochers, et aussi le témoignage de la vie des hommes, murettes des paysans, « courtils » des bergers ou anonymes constructions du Mont d'Auvare, parlent d'un monde où l'homme a des racines.

http://www.ecpva.fr/pays/auvare/visite.html

 

Malgré sa petite taille et  sa population de  37 habitants, AUVARE est une commune très étendue de 18 km2

 

 Encore une  montée pour franchir une sorte de petit col, la dernière, promis ! Puis par un chemin en corniche, très agréable, nous rejoignons la route et la cote 1088 à  partir de laquelle nous retrouvons la grande piste   nous conduisant à la Croix-sur-Roudoule. Il fait chaud et lourd.  Les derniers héliotropes de Corse se mélangent avec différentes  euphorbes.

Joli point de vue sur le village et sa porte ancienne. Une fontaine à l'eau glacée nous permet un bon rafraîchissement extérieur et après le changement de chaussures, parfois de maillot, le groupe a retrouvé la forme pour visiter les deux édifices religieux du village où nous attend monsieur Marin MOREAU, détenteur de l'énorme clé de l'église Saint-Michel. Mais petit changement de programme, la buvette du village a été ouverte pour nous et nous ne pouvons éviter d'y aller nous rafraîchir le gosier bien que Jean ait réservé une table dans une auberge de la vallée. Tant pis, on boira deux fois, ce qui ne semble pas déplaire à certains !

L'église Saint Michel est de pur style roman. Elle date du 11° siècle mais a été agrandie au 15° ce qui lui a retiré une partie de son charme. Restaurée au début du 19°siècle, elle a pris les couleurs du baroque Niçois… Petit tour jusqu'en haut du village accompagnés par notre guide, la petite Laure. C'est pour profiter de  tout cet entourage de montagnes, mais aussi pour repérer le point géodésique ( ces points, si chers à Jean BOREL!) que nous avons parcouru les ruelles étroites et les passages couverts. C'est Daniel qui le trouvera, ce coup-ci, le point géodésique que Jean n'avait pas pu dissimuler.

Après la visite de la chapelle Notre Dame du Rosaire, nous remercions la petite Laure et reprenons la route pour aller, un plus bas, admirer le pont suspendu mais surtout le pont romain. La gorge est impressionnante.

Nouveau départ en voiture jusqu'au second arrêt pour notre deuxième "abreuvoir". C'est une première pour notre groupe, mais il avait fait bien chaud aujourd'hui… De plus notre table était préparée avec parasols et divers gâteaux secs et grignotages : ça aurait été dommage de ne pas en profiter. Marinette avait préparé son fameux cake qui vint s'ajouter aux agapes…mais il s'en fallut de peu que nous ne puissions le goûter, Jean-Marie- vas donc maladroit !- ayant renversé sur ses genoux les délicates tranches précieusement découpées par Dominique. Enfin le cake fut sauvé et prétexte à  une belle rigolade.

Ainsi que toutes les belles journées, elle se termina en embrassades et comme d'habitude la conclusion fut que nous râlons toujours à priori quant il faut aller loin mais que, à posteriori, personne ne regrette plus le temps et les kilomètres.

 

Merci Jean de nous avoir fait découvrir ces deux beaux villages. Merci aussi à Roland d'avoir accompagné les dix courageux qui voulaient monter plus haut en ce jour d'Ascension*

 *(je n'ai pas pu éviter !).


Merci aux photographes: Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE et Claude LALANDE. 


La semaine prochaine,
jeudi 28 mai à 7 h 30 : SAINT JEANNET (06) - Le Baou de la Gaude


Point d'orgue du parcours, le crochet sommital vers le "Gros Chêne", témoin moyenâgeux du troisième millénaire, apportera aux marcheurs une émotion à la mesure de cet arbre prestigieux large de six brassées qui défie allègrement les siècles.

     
 
4 h 45 - 8.000 kms - Déniv. 500 m - Moyen/Médio –
Repas et boisson tirés du sac

Responsable :
Roland COLLOMB  

 

Quelques photos en bonus.
         Les "Petites jambes"


















            Protection totale

                      Dames de 11 heures



















                                         Thym et euphorbes hérisson
                                   Clocher d'AUVARE
Pique-nique

Le coffre de la Reine Jeanne
                                                   Chapelle ND du Rosaire
Belle demeure à la Croix-sur-Roudoule

                             Fontaines à Croix sur Roudoule et Auvare
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Le Roucas des Lauquiers - 14 mai 2009

16 Mai 2009 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Le Roucas des Lauquiers

Ce matin nous n’irons pas à La Croix sur Roudoule. Comme le temps est incertain, Jean Borel préfère nous emmener moins loin. Nous irons donc dans le massif des Maures. Notre rendez-vous est maintenu à 7 heures. Tant pis pour ceux qui ne sont pas matinaux ! A ce propos, Jean nous précise : Jeudi prochain, nous aurons rendez-vous à nouveau à 7 heures précises. Qu’on se le dise ! 

Nous voici donc 22 randonneurs sur le parking du Col de Valdingarde, au-dessus de Roquebrune-sur-Argens. D’ici nous avons une très belle vue sur le Rocher de Roquebrune. Hélas le temps est brumeux.

Jean nous présente la randonnée. Elle nous conduira au Roucas des Lauquiers (alt. 519 m). Puis nous irons au vieux Revest, ancien village  médiéval fortifié. La rando est classée Moyen/Alto avec ses 18,9 km et son dénivelé de 720 m. Mais pour les « petites jambes » conduites par Daniel Royer, un parcours réduit (13,7 km et 500 m de dénivelé) est prévu. Nous resterons ensemble toute la matinée. « Le parcours n’est pas méchant, il n’y a rien de dur ! » Ce n’est qu’après le pique-nique que les deux groupes se sépareront. Et Jean de conclure : « Bravo Daniel, pour avoir accepté de conduire le deuxième groupe au pied levé ! Sans avoir eu le temps de reconnaître le parcours ! ».

Jean nous parle ensuite de Ste Maxime. Car nous sommes ici sur le territoire de la commune.

Sainte-Maxime fut d'abord un comptoir grec, avant de devenir une petite agglomération romaine. Elle appartint à l'abbaye de Lérins à partir du VIIe siècle. Après l'occupation sarrasine, les moines donnèrent le nom de Maxime, une sainte de leur ordre. Fille du seigneur de Grasse, renommée pour sa piété, Maxime dirigea le monastère de Callian. La construction d'un petit embarcadère, en 1748, entraîna la première extension de Sainte-Maxime, par laquelle transitèrent les produits des Maures : l'huile, le bois, le vin et le liège.  

Il est à peine 8 heures lorsque nous démarrons. Nous empruntons une belle piste forestière en légère descente, entre deux rangées de cistes en fleurs (cistes cotonneux ou à feuilles de sauges). Par endroits se détachent des buissons de genêts, dont le jaune éclatant se marie parfaitement à la tenue colorée de certaines randonneuses. « Dans 5 minutes, je vous propose un petit détour, pour faire notre pause dans un cadre merveilleux. » « D’ailleurs ça ne nous rallonge même pas. C’est quasiment un raccourci ! » Après le faux plat descendant, voici le faux raccourci ! Après avoir franchi un petit gué, pas trop périlleux, nous voici au bord d’un étang. C’est vrai, le cadre est très romantique. Certains en profitent pour croquer leur banane ou leur casse-croûte et se désaltérer.

Avant de repartir, Jean nous prévient : « Dans une demi-heure, notre chemin traversera un domaine privé. Restez discrets ! Ne faites pas de bruit ! Pendant 5 petites minutes seulement. » Tout le monde écoute en silence. Mais Jean ajoute : « Pour l’instant vous pouvez parler normalement ! » Les conversations reprennent. Nous quittons l’étang par un sentier qui monte doucement. Nous marchons à présent au milieu des pins maritimes, chênes, arbousiers et bruyères arborescentes.

Et voici que nous pénétrons dans la zone de silence. Nous marchons à pas de loups. A la sortie du domaine, Jean nous dit : « Nous allons commencer à monter. Nous aurons ensuite un replat. Profitez-en pour reprendre des forces. Car après, ça va remonter ! » Nous voici prévenus. Nous attaquons notre grimpette, très facile. Le soleil reste voilé, mais il fait chaud. Arrivés au sommet nous marquons une pause. « A présent on va suivre un petit sentier très sympathique. Il suit les courbes de niveau, nous marcherons donc sur terrain plat. »

Nous progressons sur ce sentier très agréable, c’est vrai. Mais apparemment peu fréquenté : des cistes poussent en plein milieu du chemin. Plus loin il devient plus étroit. Il faut se frayer un passage entre les arbustes. Heureusement aucun ne pique.

Sur notre droite, voici à nouveau le Rocher de Roquebrune. « On tourne en rond ? » « Mais non, répond Jean. Nous sommes orientés Nord-Est, donc en direction du rocher ». Jean nous indique les différents sommets, « dont le n° 3, si cher à Bruno ». (Au passage, petite pensée amicale pour Bruno, qui a préparé cette rando).

Nouvelle pause. « Encore une grimpette, ce sera la dernière pour le deuxième groupe. Cette fois-ci c’est une grimpette courte, mais raide ». Courte et raide, … il en faut pour tous les goûts. Effectivement ça grimpe dur. En tête Daniel Mangin, suivi de Gérard. Mais voici que Jean les déborde tout à coup par la droite. Dans son sillage, Michel passe en seconde position. Mais Jean accélère encore, Michel est distancé. Et – qui l’eût cru ? – Jean termine bon premier.
Nous atteignons une petite prairie. Nous laissons sur la gauche le sentier qui mène au Sommet de Saint-Martin. Puis après avoir traversé un sous-bois de chênes, le groupe s’arrête. Il est 11h 15. Sur la droite, une pente rocailleuse conduit au Roucas des Lauquiers. « 
A présent nous allons grimper jusqu’au point culminant. Il y a à peine 40 m de dénivelé. Ceux qui ne veulent pas monter nous attendent ici ». Chacun choisit son camp. La répartition est parfaite, puisque nous voici 11 dans chaque groupe. Catherine est la seule randonneuse à se joindre au premier groupe. Bravo Cathy !

Nous grimpons parmi la rocaille et les arbustes. Et nous atteignons le sommet, point culminant de l’Est des Maures, à l’altitude de 519 mètres. La vue sur mer serait superbe, s’il n’y avait tant de brume. « Qui voit le point géodésique ? » demande Jean. « Il ne serait pas sous ton sac, par hasard ? » demande Michel. Eh oui, le farceur avait caché sous son sac le point géodésique, ce fameux point G des Géomètres ! 

Le temps d’une photo de groupe et nous descendons vite retrouver les « petites jambes ».
Quelques minutes plus tard nous nous arrêtons pour pique-niquer. Dans ce qui ressemble à un gîte pour chasseurs. Gîte confortable, avec sa table monumentale et un fil à linge pour faire sécher nos maillots trempés. Nous prenons place autour de la table, à l’ombre des chênes et des chênes-lièges, et savourons notre excellent pique-nique. Avec apéro, vin et café s’il vous plaît ! Mais notre table impressionne Jean. Il n’a de cesse de la mesurer. Muni d’un bâton étalon, il parcourt la table en tous sens. Et annonce : « 
10 m de long, 1,20 m de large, 15 cm d’épaisseur. Son volume est donc : V = 10 x 1,20 x 0,15 = 1,8 m3. Compte tenu de la masse volumétrique du béton, elle fait certainement plus de 4 tonnes ! » Ce qui nous fait une belle jambe table … ! Pendant que Jean mesure et calcule, Nicole se repose, confortablement installée dans un fauteuil. Mais la sieste ne sera pas longue, car le temps se rafraîchit.

Nous quittons à regret ce lieu fort agréable. D’autant qu’il est l’heure de nous quitter. Les « petites jambes » vont emprunter une belle piste qui descend jusqu’au col de Valdingarde. Avant de nous quitter, écoutons Jean nous conter l’histoire du Vieux Revest. « Au Moyen Age, pour se protéger des attaques venues de la mer, les habitants du site de Ste Maxime abandonnèrent la côte, pas assez sûre. Ils bâtirent le village fortifié du Vieux-Revest, perché à 472 mètres d'altitude. Le village fut détruit en 1395 par le « Brigand de Provence » Raymond de Turenne qui s’en empara par la ruse alors que ses habitants se trouvaient rassemblés dans l’église par les soins du curé. Tous furent égorgés, sauf le curé qui eut la vie sauve pour prix de sa trahison. Seules les filles échappèrent au massacre car elles avaient été envoyées au château voisin, aujourd’hui appelé « château de la Mère » ».

Le premier groupe attaque un raidillon qui gravit la colline jusqu’à la crête où se trouvent les ruines du Vieux Revest. Nous parvenons à un belvédère rocheux d’où l’on découvre un large panorama vers l’Ouest. Et voici à quelques pas une belle porte d’enceinte. Ainsi que les vestiges de l’église d’où, par une meurtrière, la vue s’étend vers l’Est. « On imagine avec effroi le drame qui s’est joué là, six siècles auparavant ». Jean nous dit que « la ville de Ste Maxime a l’intention de protéger et classer le site du Vieux Revest. Pour le mettre en valeur, y faire des fouilles et … pourquoi pas, mettre en place des circuits de randonnée ».

Nous quittons le Vieux Revest, traversons un espace couvert de troncs calcinés de chênes-lièges et reconquis par les cistes. Nous cherchons sur notre droite les ruines de la Bastide de la Vieille Mère. Les voici sans doute ici, recouvertes de lierre. Puis nous atteignons la route que nous allons suivre pendant 2 kilomètres. Sur la droite nous apercevons le Château de la Mère. Lequel ? Celui où les jeunes filles se sont réfugiées ? Manifestement il n’est pas d’époque ! A droite encore voici la baie de Saint Raphaël, légèrement embrumée. Puis nous quittons la route pour un agréable sentier qui nous conduit aux ruines de Saint Daumas, où s’élevait une chapelle mentionnée dans les archives de l’an 575. Le ciel s’est couvert mais des bouffées d’air chaud nous parviennent. Ca sent l’orage ! Heureusement nous sommes presque arrivés. Il ne nous reste qu’une petite côte à gravir. Petite, mais raide, très raide ! (La pente moyenne, calculée par Jean, est de 37 %, avec un passage à 65 % !) Et en plus le sol est raviné, les pierres roulent, les pieds glissent sur le sable, il n’y a rien pour s’accrocher ! Chacun monte comme il le peut en s’aidant des mains ou des bâtons. Le photographe tente d’immortaliser la scène, mais les grimpeurs ne lui accordent pas le moindre regard. Enfin l’épreuve s’achève. Nous voici sur le parking où nous retrouvons les « petites jambes » qui nous attendaient patiemment. Une belle randonnée s’achève. Allons prendre un pot sur la place de Roquebrune !

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Randonneuses et randonneurs

















































Que de fleurs !






















Fin de la zone de silence























A la recherche du fameux point G



Que de vieilles pierres !



 

Prochaine randonnée : Jeudi 21 Mai à 7 h 00 :

La Croix sur Roudoule (06) - Tour du Mont AUVARE

Agréable randonnée dans la vallée du Moyen Var qui nous permettra de découvrir les merveilleux villages perchés de la Croix sur Roudoule et d'Auvare classés parmi "les plus beaux villages de France" par une publication internationale.                 

1er parcours : 4 h 00 - 11 km - Dénivelé 680 m - Moyen/Alto

(Ce parcours comporte en Aller/retour, l'ascension du Mont AUVARE.)

Responsable : Jean BOREL           

2ème parcours : 4 h 00 – 9,5 km - Dénivelé 500 m - Moyen/ Médio - Repas et boisson tirés du sac pour les deux groupes à AUVARE.

Responsable : Daniel ROYER 

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St Jean-Cap-Ferrat

9 Mai 2009 , Rédigé par Jean-Marie Publié dans #Loisirs

St JEAN-CAP-FERRAT

 

Aujourd'hui, Jean BOREL nous a préparé un parcours chez "les riches", presque du tourisme. C'est, en effet, un tour du Cap Ferrat que nous allons effectuer : 13,5 km et 150 m de dénivelée…sans faux plat montant, si chers à notre guide, mais, exceptionnellement  de véritables plats.

C'est de plus par le train que nous nous rendrons à Beaulieu-sur-Mer. 16 marcheurs et marcheuses partiront de Boulouris et seulement trois autres de St Raphaël dont FLORENCE, une petite nouvelle. Pas nouvelle pour tout le monde car elle conduit des groupes "intermédiaires" le lundi et d'autre part elle a créé et anime le blog de ce groupe dont je vous rappelle l'adresse :  http://fchatzigianis.com/boulouris/. C'est donc une consœur que Gérard et votre rédacteur ont le plaisir d' accueillir.

 

Cette rando avait déjà été faite en 2004 avec 31 participants.

 

Comme d'habitude, le train est en retard de 20 minutes. Le délai de correspondance à Nice étant du même ordre, nous risquons donc de la rater.

Alors qu'il faisait beau ce matin, plus nous nous dirigeons vers l'est, plus le ciel se couvre de vilaines "entrées maritimes". Sacrée météo qui nous annonçait un temps superbe !

Bonne surprise quand même à Nice où nous n'avons pas à changer de train, le notre nous conduisant directement à Beaulieu. Le ciel s'est un peu dégagé et  c'est à travers la ville que nous allons gagner la terrasse surplombant le port avec, en "fond d'écran", le Parc Forestier de la Grande Corniche. Tout en haut à droite, Eze-village et complètement à l'est, Cap d'Ail et Monte Carlo. Mais tout ceci est un peu brumeux.

Le lieu méritait bien une photo de groupe. Bravo Mesdames, vous avez fait très fort aujourd'hui avec une petite majorité. Il en manque une sur cette photo, devinez où elle est ? 

Petit topo de Jean sur BEAULIEU-sur-MER dont le nom seul est déjà symbolique :  Bello Loco.

 
L’arbre symbolise le territoire de l'olivier
Le soleil définit un climat serein et chaleureux.


Les habitants
  sont des  Berlugans, Berluganes. (il fallait le trouver, tout le groupe a calé à la question de Jean !). Dès la Préhistoire, le site est occupé. De nombreuses traces de la présence humaine ont été retrouvées dans les abris du Cap-Roux. Un riche foyer archéologique est mis à jour, lors de la construction de la Basse-Corniche, en 1872. Les ligures furent les successeurs, et entrèrent en contact avec la civilisation grecque. En effet, Beaulieu, eut sûrement un comptoir sur nos rivages du nom d’ANAO.

Après la défaite des Peuples Alpins, Auguste pacifia nos côtes et des lors une longue « Pax Romana » s’installa. La ville de Beaulieu conserve de nombreuses traces de l’occupation gallo-romaine. Lors des travaux de la Batterie, en 1960, il fut mis à jour un important cimetière de 145 tombes datant de l’époque gallo-romaine et paléochrétienne, avec un mobilier funéraire non négligeable.

Les « invasions barbares » chassent les habitants sur les hauteurs, puis au Moyen-âge, ils se regroupent autour de la vieille église (Sancta Maria de Olivo).

Deux événements allaient provoquer la naissance touristique de Beaulieu : la route (1861) et le rail (1864). Dés lors tout s’accélère, Beaulieu devient une station climatique fréquentée par toutes les têtes couronnées, personnalités et industriels du monde : la Reine d’Italie, la Reine Victoria, le Roi des Belges Léopold II, l’impératrice « Sissi » d’Autriche, Gustave Eiffel, Gordon Bennett, Mistinguett, Tchekhov, les Grands Ducs de Russie…etc.. (http://www.beaulieusurmer.fr/rubriques/vivre/histoire/).

 

Ayant récupéré notre 19 ° élément, c'est par un parcours urbain que nous commençons notre périple. Lors de nos randos campagnardes, dans l'arrière-pays, nous ne pratiquons pas autrement. Mais ici, au lieu du bistrot du village, nous allons côtoyer de superbes hôtels et restaurants tels la Réserve ou le Métropole, sans oublier le Casino. Les parcs et jardins sont pleins de rosiers, c'est le bon moment pour leur floraison. Nous rejoignons le bord de mer et la célèbre villa KERILOS. Là commence vraiment le sentier du littoral. Mais gardez-vous de l'imaginer comme à St Raphaël. Ici, il est large et confortable, tout du moins sur toute la partie est de la presqu'île.

La pause" banane" se fera  sur le bord du dit sentier face à  Eze et Monaco. La brume s'est un peu levée mais quelques nuages traînent encore à la hauteur de la grande corniche. 

Puis nous rentrons dans St Jean Cap Ferrat où Jean fera un second topo.


Anciennement Anao, le site de Saint-Jean-Cap-Ferrat est initialement occupé par les
Ligures, puis par les Lombards vers 575.Au début du Moyen Âge, le reclus Saint-Hospice y occupe une tour sur la partie est de la presqu'île. Au VIIIe siècle, les Sarrasins conquièrent le site ; ils n'en seront délogés qu'au XIe siècle.

En 1388, lors de la dédition du comté de Nice, Saint-Jean-Cap-Ferrat revient au Duché de Savoie. Le site est fortifié sous protectorat savoyard ; en 1561, sous le règne du Duc Emmanuel-Philibert de Savoie, le fort Saint-Hospice est construit. Il sera pris et détruit en 1706 par le duc de Berwick, à l'occasion de la prise de Nice par la France.

Saint-Jean-Cap-Ferrat passe plusieurs fois sous occupation française entre 1720 et 1820 ; il est définitivement rattaché à la France en 1860 avec l'ensemble du Comté de Nice. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-Cap-Ferrat#Histoire)

 
Il fait maintenant très beau. Pour atteindre le petit port nous cheminons sur une allée bordée d'immenses statues de bronze (enfin peut-être, la municipalité en  a les moyens !). Jean nous précisera que c'est la ville de France  où l'immobilier est le plus cher : de 40000 à 60000 € le mètre carré. Les prix des maisons, de 2000 à 2007, ont été multipliés par 10.  Heureux Saint-Jeannois !

Nous nous dirigeons maintenant plein est, vers la pointe de St Hospice où nous allons visiter la chapelle honorant l'ermite HOSPITIUS. 

 

Elle fut construite au XIème siècle sur les ruines de la Tour ayant abrité l'ermite Hospice, qui lui donnera son nom. Hospice vivait vers le milieu du VIème siècle et se consacra à la vie monastique. Alors que les Lombards envahissaient le Littoral entre 575 et 577, Hospice priait dans la Tour.

Pensant que c'était une cachette de trésors, ils y pénétrèrent et trouvèrent Hospice, imperturbable. L'un d'eux leva son cimeterre sur la tête d'Hospice pour la décapiter ; son bras fut soudain paralysé. Pris de respect devant le calme d'Hospice, les Barbares lui laissèrent la vie sauve. Ce souvenir est matérialisé par une sculpture que l'on peut voir dans la Chapelle au-dessus de l'autel. Hospice mourut vers la fin du VIème siècle. Laissée à l'abandon, elle va subir les outrages du temps jusqu'en 1980.

Depuis, elle a bénéficié d'une restauration complète grâce à l'action du Conseil Général et de l'Association pour "la Restauration de Saint-Hospice". Près de la Chapelle s'élève une gigantesque statue en bronze de 11 mètres de hauteur représentant la Vierge et son enfant.

C'est un riche industriel niçois, Auguste Gal, qui commanda cette œuvre. Jean Cocteau la trouvait pleine de grâce et de noblesse.( http://www.cote.azur.fr/tourisme-chapelle-saint-hospice-saint-jean-cap-ferrat-282.htm)


Des peintures religieuses, modernes, de Marchand Des Raux, la décorent actuellement

En contournant la pointe St Hospice et après avoir passé le Cimetière Belge, nous progressons nord-ouest pour rejoindre Puncia et le sud de la presqu'île. Le chemin est facile, ombragé et…superbe. Le groupe s'étire sur plusieurs centaines de mètres car il y a tant à voir. Par exemple, cette superbe propriété dont nous longeons le mur depuis un certain temps. Une petite porte, ouverte, nous permet de jeter un coup d'œil sur un magnifique pelouse qui s'avérera être un green d'entraînement  de golf … Les golfeurs du groupe ( oui, oui, il y en a !) peuvent rêver.

Maintenant nous marchons plein sud sur un chemin large, revêtu soit de ciment, soit de pavés. Côté mer, les rochers , d'un blanc éclatant ont un aspect sauvage. A droite , en haut de la falaise, de stupéfiantes villas ont été construites, telle celle-ci avec ses parasols en forme de voiles !

Petit arrêt pour sortir la trousse à pharmacie à cause d' une ampoule douloureuse. Puis nous arrivons au pied des 41 m. du phare. Très jolie vue sur Nice. Un "autotchone" nous précise que, par temps clair, on voit St Tropez. Aujourd'hui il y a trop de brume, nous distinguons seulement le Cap d'Antibes.

Mais l'horloge biologique de Jacky nous rappelle qu'il est midi et il va falloir penser au pique-nique. Pour la première fois de la journée, nous abordons un vrai sentier, empierré à souhait. Le chemin est assez haut et la côte assez abrupte mais Jean va nous dénicher un petit coin sympa entre la Pointe du Crau de Nao et la Pointe de la Cuisse ( Ah ! ces noms de lieu ). Chacun trouve sa place parmi les rochers et nous allons commencer par un délicieux vin d'orange afin de fêter l'anniversaire de Nicole ( celle de Francis, car il y en a deux autres, ne pas confondre).

Petite sieste au soleil. Même parmi ces rochers tourmentés, certains arrivent à trouver de quoi s'allonger. Les photographes en profitent.  Et ça papote,  chez les pin-ups, impossible de dormir…

Après 1 h 30 d'arrêt (inutile de se presser, il y a un train toutes les heures) Jean donne le signal du départ. Nous retrouvons notre sentier caillouteux qui va nous accompagner pendant un peu plus d'un kilomètre. Villefranche-sur-mer  se dévoile petit à petit. La côte est superbe. Toute la falaise est fleurie, en particulier de Valériane et d'Euphorbe arborescente ( Euphorbia Dendroïdes pour notre ami Daniel R.) De minuscules ficoïdes tapissent le bord du chemin. Très belle vue en fond de baie avec, tout en haut la fameuse villa Ephrussi de Rothschild. Nous débouchons sur la plage de Passable ( c'est son nom, je n'y peux rien), la mal nommée car nous lui aurions au moins mis l'appréciation "Bien"- Bon, c'était facile, d'accord !

 C'est la bonne saison pour admirer la roseraie de la villa Ephrussi de Rothschild. Mais nous la contournerons pour grimper à 55 m, au point culminant de la rando  (quand même !), d'où nous avons une vue sur les deux côtés de la presqu'île       nous permettrant de cheminer sur une arête "sommitale" qui redescend vers Beaulieu. Le chemin est coupé par un chantier nous obligeant à emprunter une passerelle un peu... "branlante".
 Innocente question de Cathy : "Où sont nos voitures ?". Avait-elle oublié que nous étions venus par le train...où nous faisait-elle marcher ?

Nous voici à nouveau dans la ville. Jean nous propose d'aller prendre notre pot habituel sur le port. Pour ceux qui étaient présents jeudi dernier à Pignans, changement complet de décor ( en cent fois mieux) mais le prix des consommations était à l'autre extrême puisque nous avons, avec 5€/personne, battu un nouveau record. Mais nous avions aussi, pour le même prix, quelques bricoles à grignoter.

A nouveau, retard de train : 10 minutes mais correspondance assurée.


Merci Jean pour cette rando, vraiment très cool et superbe à la fois. Certaines dames en ont redemandé. 


Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Claude LALANDE, Francis OUDART et Jean-Marie CHABANNE.


La semaine prochaine
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  le Jeudi 14 Mai à 7 h 00 : La Croix sur Roudoule (06) - Tour du Mont AUVARE

Agréable randonnée dans la vallée du Moyen Var qui nous permettra de découvrir les merveilleux villages perchés de la Croix sur Roudoule et d' AUVARE classés parmi "les plus beaux villages de France" par une publication internationale.

       1er parcours : 4 h 00 - 11 km - déniv. 680 m - Moyen/Alto 

   Responsable : Jean BOREL 

       2ème parcours : 4 h 00 - 9.5 km - Déniv. 500 m - Moyen/ Médio
– Repas et boisson tirés du sac pour les deux groupes à AUVARE.

   Responsable : Daniel ROYER 

 

Quelques photos en bonus :

Plage de Beaulieu-sur-Mer














La pause "banane"

















Nouvelle photo du groupe (quelques absents : où sont-ils?)

















Pique-nique dans les rochers

















Bien installée


















Prêts pour repartir

















Baie de Villefranche-sur-Mer
 
















Les beaux sentiers

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Notre-Dame des Anges - 30 avril 2009

2 Mai 2009 , Rédigé par Gérard Publié dans #Loisirs

Notre-Dame des Anges

Aujourd’hui nous partons dans le massif des Maures, à Pignans. Notre guide sera Roland Collomb. Qui a très gentiment accepté de remplacer Bruno, convalescent jusqu’en juin. Notre randonnée nous conduira à la Chapelle Notre-Dame des Anges, située au point culminant du massif des Maures, à 780 m d'altitude. Ce sera une rando de 21 km pour un dénivelé de 705 m. Elle est classée Moyen/ALTO.

Nous voici 19 randonneurs sur le parking du petit village de Pignans. Roland nous dit qu’il a reconnu la rando en VTT. « C’était dur, alors j’ai préféré la faire aujourd’hui en sens inverse. Ainsi la montée sera moins raide ». Décision fort louable, que nous apprécierons pleinement en fin d’après-midi. Puis il nous montre le profil de la rando, qu’il faut lire à l’envers bien sûr. C’est simple : nous allons monter toute la matinée. Puis descendre tout l’après-midi ! Il est 8 h 45. Une petite brise fraîche nous incite à démarrer rapidement. Notre groupe s’élance joyeusement à travers la campagne. Le ciel est bleu, le soleil brille et nous ne tardons pas à nous réchauffer. Nous suivons d’abord une petite route au milieu des vignes. Puis nous empruntons une large piste, la Piste de Serre Long. Elle grimpe gentiment au pied d’une magnifique pinède. Le rythme est soutenu. « Nous faisons du 4,5 km à l’heure » nous dit le GPS de Jean-Marie. Très bien. Mais allons-nous tenir la distance ? Sagement, Roland nous propose une première pause. Boire et casser la croûte, c’est excellent pour le moral ! Regardez bien cette photo. On y voit des randonneurs entrain de faire leur gymnastique matinale. Sur fond de verdure printanière. « Sûr que ça nous change des couleurs de l’Estérel ! »   

Nous reprenons notre grimpette. On aperçoit en bas le village de Pignans. « Pignans, village calme du Var avec fontaines et platanes. Il dut sa prospérité à ses fabriques de papier et d’ustensiles en cuivre et à l’exploitation du liège des Maures dans ses bouchonneries ». Pignans où naquit Jules Gérard, célèbre chasseur de lions. « Il se rendit célèbre en faisant la chasse aux lions qui dévastaient l’Algérie. En 11 ans il en tua 25 ! » Sur la gauche on aperçoit un sommet. C’est Notre-Dame des Anges. Mais nous en sommes encore bien loin. Soudain : « On s’est trompé ! » nous dit Jean-Marie. Son GPS indique la direction opposée. Mais Roland assure : « Non, c’est bon. On continue ! »  Un peu plus loin, un virage en lacet nous emmène dans la direction du GPS. Qui n’avait donc pas tout à fait tort !

Nous grimpons  parmi les chênes, les châtaigniers et les arbousiers. Par ce grand soleil, ce sentier ombragé est vraiment très agréable. A présent un groupe de tête s’est formé, qui marche à une cadence rapide. Roland, présent dans le groupe de queue, les laisse filer. « Voyons voir s’ils vont nous attendre ! » dit Roland, car voici un embranchement. Le groupe de tête hésite et s’arrête. Ils s’apprêtent à repartir sur la mauvaise piste,… quand arrive le photographe. Le temps de prendre la pose pour la photo, voilà le groupe de tête rejoint par le groupe de queue. Nous voici à nouveau regroupés et unis dans l’effort !

Il est 11 heures. Nous marquons une nouvelle petite pause. C’est l’occasion d’une photo de groupe. André en profite pour faire un tour à l’infirmerie. Voilà ce qu’il arrive quand on étrenne des chaussures achetées la veille ! Heureusement l’infirmier de service – Roland - soigne les plaies et soulage les douleurs. Nous poursuivons notre « faux plat montant » - comme dirait Jean. Bientôt Roland nous prévient : « Allez-y doucement pour ne pas les effrayer ! » Car nous passons devant un alignement de ruches. Mais les abeilles nous ignorent. Nous marchons à présent sur le « Balcon des Maures ». De ce balcon on découvre une vue superbe sur la Méditerranée. « Là-bas c’est la presqu’île de Saint Mandrier ! » nous montre Camille. Il est midi. Il nous reste encore 2 km avant d’atteindre Notre-Dame des Anges. Chemin faisant, Roland explique à un groupe de randonneuses : « Il faut marcher à son rythme. Et faire des pause fréquentes pour boire ». Ce que nous mettons en pratique ce matin. A présent il nous reste à gravir la dernière côte : près de 200 m de dénivelé, avec une pente très raide. Le groupe s’étire, chacun monte à son rythme. Roland fait la navette entre la tête du groupe et les derniers qu’il encourage. Nous grimpons au milieu des bruyères arborescentes en fleurs et des cistes, qui fleuriront bientôt. Et voici devant nous que se profile, sur fond de ciel bleu, l’élégante flèche qui domine Notre-Dame des Anges. A moins que ce ne soit l’antenne d’un relais de télévision ? Les premiers atteignent le sommet et attendent le reste du groupe, assis au milieu de la verdure. « Que d’herbe verte ! On se croirait en Normandie ! »
Nous attendons que tous soient parvenus au sommet. Puis nous allons voir cette fameuse chapelle, située au milieu des châtaigniers et des chênes-lièges. « 
Elle est bâtie sur les fondations d'une chapelle mérovingienne érigée en l'an 517 par Thierry, fils de Clovis, pour remercier la Vierge de la victoire remportée sur les Wisigoths au lieu-dit le "bourg des pins", qui deviendra le futur village de Pignans. »

La chapelle Notre-Dame des Anges, telle que nous la voyons maintenant, a été reconstruite en 1844. Elle est occupée par des Frères Franciscains et est toujours l’objet de nombreux pèlerinages. Nous la visiterons tout à l’heure. Pour l’instant il est urgent de nous restaurer. Nous nous installons sur un muret. Derrière nous un panorama magnifique sur la presqu’île de Giens. « On dirait une queue de baleine » nous dit Nicole. A gauche de la queue, c’est Porquerolles. Devant nous, la chapelle. A son pied on dirait un couple de pèlerins, le nez dans leur missel (à moins que ce ne soit leur pique-nique ?).

Après un déjeuner bien mérité, Roland nous invite à visiter la chapelle. A l'entrée le Cloître, dont les chambres étaient réservées aux pèlerins. Au fond de l'unique nef, on découvre une vierge en noyer du XVIIème siècle et de très nombreux ex-voto (voir photos ci-dessous) dont le plus ancien date de 1685. Près de l’entrée, voici en guise d’ex-voto, des béquilles – devenues sans doute inutiles à la suite d’une guérison miraculeuse. Plus étonnant encore, voici un crocodile empaillé, don de Jules Gérard, le fameux "tueur de lions" de Pignans.
Nous prenons encore le temps de flâner quelques minutes, dans la chapelle ou à l’extérieur. Camille et ces dames posent devant Notre-Dame des Anges tandis que Monique, Claude et Rémi semblent absorbés dans la contemplation d’un papillon ? A moins qu’il ne s’agisse d’une iule ?

Il est temps de quitter ce lieu enchanteur. Il nous reste 8 km à parcourir. Mais ce ne sera que de la descente ! En plus le chemin est agréable et ombragé. Les premières feuilles d’un beau vert tendre apparaissent aux arbres. « Mais quels sont ces arbres ? » demande l’un d’entre nous. « Des chênes, il suffit de regarder les feuilles mortes qui jonchent le sol ». Mais un peu plus loin, ce sont les châtaigniers qui dominent. Nous approchons d’une superbe fontaine, destinée sans doute à désaltérer les pèlerins épuisés par la côte qu’ils viennent de gravir. Accrochée à un arbre, voici une pancarte destinée également à réconforter les mêmes pèlerins. « La beauté de ces lieux fait oublier les peines de la route. » Sans doute. Surtout après un bon pique-nique et un temps de repos. Mais serions nous d’accord, si nous avions fait la rando en sens inverse ?

Nous poursuivons notre descente. Elle devient plus difficile à présent. Le sol est rocailleux, les pierres roulent sous les pieds, les articulations souffrent. Un groupe de tête s’est formé qui cavale en tête. « Ca ne fait rien, ils nous attendront en bas ! » Les derniers prennent le temps d’apprécier la nature. Ici un parterre de narcisses. Plus bas le chant du ruisseau nous accompagne. Enfin nous voici dans la vallée. Roland et Jean-Marie confrontent leurs GPS. Que comparent-ils ? « On dirait deux gamins qui font joujou ! » dit Marie. Mais nous n’avons plus besoin de GPS, nous sommes presque arrivés. Nous rejoignons la petite route qui mène à Pignans et bientôt nous voici de retour sur notre parking. Roland nous emmène près de la petite gare de Pignans, dans ce que nous appellerons « Café de la gare ». Etablissement « champêtre », qui nous permet de nous désaltérer après cette longue randonnée. Ainsi s’achève une belle journée …

De l’avis général, Roland a bien mérité un certificat de bonne conduite.

 

Merci Roland pour cette très belle randonnée aux couleurs printanières.

 

Statistiques établies par le GPS de Jean-Marie : Distance 20,9 km, durée de déplacement 5h16, temps d'arrêt 2h02, soit une moyenne de 3.97 km/h sur le temps de marche. Pas mal pour des seniors !

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Groupes de randonneurs














Ca grimpe, ça grimpe !

































Le blogueur prend des notes. Attention à ne pas tomber !



A l'infirmerie










La chapelle Notre-Dame des Anges











Galerie d’ex-voto

 

Randonneurs du lundi : ATTENTION !

Le programme des mini-randonnées des 4 et 11 Mai est modifié.


Comme indiqué dans le bulletin : Départ à 8h00 du parking de la salle Blondelet.

 

Prochaine randonnée : Jeudi 07 Mai à 7 h 00

Sentier du littoral - Beaulieu - Saint Jean cap Ferrat (06)   

TRAJET EN TRAIN - Chacun se munira de son titre de transport A/R : BOULOURIS/BEAULIEU-SUR-MER.

Départ du train à 7 h 14 (ou 7 h 10 pour ceux qui partent de Saint Raphaël).

Si le Cap FERRAT bénéficie d'une image de presqu'île à l'environnement préservé, on s'étonnera néanmoins en arpentant chemins et sentiers, de découvrir toute l'ampleur et la beauté d'un site véritablement paradisiaque. Magnifiques vues depuis les hauteurs de l'isthme sur la Baie des Fourmis à Beaulieu et sur la rade de Villefranche.

Durée : 5 h 00 – Longueur : 13.5 km – Dénivelé : 200 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

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