Le BOURGUET- "Petites Jambes"- 9 octobre 2008
Le BOURGUET
Avec les "PETITES JAMBES"
Les deux rédacteurs (et leur conjointes) étant dans le groupe qui effectuera le parcours de 13 km, c'est Jacqueline qui a accepté d'écrire cet article. Q'elle en soit remerciée.
Aujourd’hui, au Bourguet, deux groupes se forment sur le parking de la jolie chapelle de style roman avec ses
élégantes petites fenêtres étroites qui caractérisent son grand âge.
La première formation, de « petites jambes » est composée de 8 femmes et
de deux hommes. Daniel a opté de rejoindre ce groupe afin de tester son tendon d'Achille. Dans un premier temps Bruno, le responsable, nous fait
remonter un agréable vallon où coule le Roubion. La première halte se fait sur la digue de terre d’une retenue collinaire qui ne contient qu’un petit fond d’eau. Sur la carte, elle figurait comme
un joli lac : tromperie manifeste, on se plaindra !
Nous reprenons la montée tantôt en rive droite tantôt en rive gauche en essayant de
ne pas se mouiller les pieds lors du passage des gués qui se fait au ralenti pour certains. La végétation s’est
revêtue des chaudes couleurs de l’automne, du jaune clair au pourpre. Un peu plus loin, nouvel arrêt pour goûter des toutes petites pommes provenant d’un pommier
sauvage. Pouah… ! C’est trop acide pour moi.
Avant que l’ascension ne devienne trop pentue, nous faisons demi-tour. Un 3ème arrêt au soleil pour le casse-croûte matinal. A hauteur d’un pont, nous changeons de direction pour éviter de marcher sur la route goudronnée et traversons plusieurs prés verdoyants non loin des ruines de Prangen.
Nouvelle traversée du village (altitude 841
m) : deux rues et pas de commerçants. Nous entamons alors, sur un sentier non caillouteux, une montée tranquille (2.7 à 3.2 km/heure) jusqu’au pylône à 1.012 mètres d’altitude (Belles vues
sur les deux versants). Rencontre avec des ouvriers que l’on retrouvera attablé à l’auberge.
Pour la petite descente une belle piste forestière sillonnée par les voitures des
ouvriers travaillant sur le pylône. Les langues vont bon train. Arrêt dégustation à hauteur de plusieurs poiriers avant de passer devant les ruines de Baggary. Plus loin nous arrivons sur un vaste
et beau plateau herbeux bien entretenu.
Nous nous dirigeons vers la Bergerie Saint Pierre. Dans un angle de celle-ci un
figuier. Nous ne sommes pas les premiers à le découvrir. Impossible de la visiter à cause d’un nid de frelons. Ces bâtiments sont bas et étaient occupés toute l’année par une centaine de
moutons.
Une pièce attenante logeait le gardien du troupeau. Dans ces prairies, de curieuses petites constructions : abris pour outils où « tinettes » ! Par un chemin bordé de chardons
bleus nous regagnons la grande piste.
Nous marchons maintenant plein Est, le long d’une colline qui présente un
spectaculaire affleurement. Pendant que Bruno prend des photos, Jacqueline nous lit que ces bancs de grès jaunes séparés par des lits de marnes noires, sans aucune végétation, date de 110
millions d’années…
Sur les 9 Kms de prévu il reste encore 2 Kms à parcourir. La piste se transforme en route goudronnée. L’allure augmente et les premières maisons apparaissent. Nous visitons le village. L’église est fermée, mais le clocher surmonté d’un campanile et d’une cloche fixe à marteau sonne 12 coups, à nos montres il est treize heure.
A l’auberge, un
ancien château de 1647, une surprise nous attend : les tables sont dressées à l’extérieur. Heureusement que le soleil est présent.
Il ne reste plus qu'à attendre l'autre groupe.
Merci à JEAN de nous avoir préparé ce second et beau parcours.
Merci à Bruno d'avoir accompagné les "Petites Jambes". Il en a profité pour faire de bien jolies photos . Pour cela aussi , un grand merci.
Prochaine sortie le 16 Octobre, pour une randonnée le long du Verdon avec Bruno GUERIN. Parcours classique et sportif par endroits.
Quelques photos complémentaires :






Le Bourguet - 9 octobre 2008
Le Bourguet
Aujourd’hui Jean Borel nous emmène déjeuner au restaurant du Bourguet, petit village situé au fin fond du Var, à deux pas des Alpes de
Haute-Provence. Au menu : foie gras, confit de canard forestier et … dessert surprise ! Car au Cercle de Boulouris, la section Randonneurs ne connaît pas la crise. Nous serons 35 à
table et Jean a dû refuser du monde !
Nous nous retrouvons donc sur le parking situé près de la chapelle
Sainte Anne que nous visiterons cet après-midi. Mais pour mériter notre déjeuner il nous faut marcher et même grimper. Partant du Bourguet à 845 mètres d’altitude nous atteindrons le sommet du
Mont Beysse (alt. 1251 m) avant de rejoindre notre restaurant. C’est donc une randonnée dite « moyenne » que nous propose Jean, avec un dénivelé de 470 mètres et une distance de
12 ,5 km. N’empêche, pour les moins courageux d’entre nous, Jean a prévu une petite balade apéritive. Bruno prend la tête du groupe dit des « petites jambes ».
Il est 9 heures 15, notre groupe se met en route. Nous empruntons un sentier ombragé et longeons une charmante
petite rivière, le Roubion. Nous franchissons un gué, mais aujourd’hui nous ne risquons pas la chute. Quelques minutes plus tard, Jean fait une pause et nous parle de la bourgade du
Bourguet :
« Comment appelle-t-on les habitants du Bourguet ?
-- Euh ! Les Bourguignons ? -- Non. Les
Bourguetians ! Le Bourguet compte 10 Bourguetianes et 12 Bourguetians, soit un total de 22 habitants. Vous aurez du mal à vous y égarer: il n'y a que deux rues dans cette charmante bourgade. Vous aurez également du mal à dépenser vos
économies car il n'y a pas de commerçants ! Bref Le Bourguet est idéal pour une cure de repos. Il y règne un calme parfait, l'air y est pur et vivifiant !
Nous reprenons notre marche et abordons à présent la côte principale de la journée. Finie l’ombre ! Nous profitons du soleil et ne
tardons pas à nous dévêtir. Enfin nous voici arrivés au sommet. Du moins au sommet de cette côte-ci. « Le plus dur est
fait ! » nous dit Jean. Pour atteindre le sommet du Mont Beysse, il ne reste plus qu’un faux plat. Un faux
plat montant ! » En attendant, une vraie pause casse-croûte s’impose. Pu
is nous attaquons
le « faux plat », suivant un large sentier qui monte parmi les herbes folles. Je
an nous fait arrêter pour admirer le paysage dans la vallée.
Le groupe grimpe sur une butte pour mieux apercevoir le petit village de … « Le nom m’échappe.
Mais vous vous souvenez ?... C’est là que Christian a passé la nuit à l’hôtel. Avec Claudie ! Même qu’il pleuvait ! » C’est beau la
mémoire !
Le mont Beysse n’est plus très loin. Nous avons en ligne de mire le pylône EDF qui le coiffe. Encore quelques rochers à
escalader et nous découvrons un beau paysage, avec au loin le Verdon. La ligne à haute tension plonge dans la vallée. Jean nous explique qu’il a grimpé sous cette ligne lors de sa reconnaissance.
Heureusement pour redescendre il a découvert un chemin moins r
isqué. Puis il nous emmène visiter une splendide grotte percée dans la falaise. Mais
personne ne s’y hasarde. A présent nous abordons la descente sous les pins. L
a pente est douce, le sentier est moelleux mais le sol est un peu glissant. Il suffit de
descendre à petits pas, cahin-caha… Et nous voici en bas. Nous passons sous la ligne à haute tension. Il est midi passé. Jean-Marie nous annonce : « Nous sommes à la moitié du parcours. Il nous reste encore 6 km ! »
Pas possible ! Nous n’avons pourtant pas l’impression d’avoir traîné ! Nous allons être en retard au restaurant ! Il faut accélérer l’allure ! Le groupe adopte alors un rythme
très soutenu.
Peu après nous sortons du bois et découvrons une large prairie. On y voit une bergerie, la
Bergerie de Saint-Pierre. Jean nous explique qu’ici « le territoire et le climat ne nécessitent pas systématiquement le déplacement des bêtes. Ces
bergeries permanentes étaient parfois occupées toute l’année. » Un peu plus loin nous verrons les ruines de la bergerie de Bagary. Du nom d’un ancien village, ancêtre du Bourguet
actuel.
Nous quittons le chemin qui mène au Bourguet. Jean nous fait traverser le pâturage afin de rejoindre le village à travers bois et
collines. Serait-ce un raccourci ? Après le faux plat montant, ce sera le faux raccourci rallongeant ! Nous coupons donc à travers la prairie. Rapidement ! Qu’il ferait bon
pourtant flâner dans ce paysage champêtre ! Se
ul Jean-Marie s’attarde un peu pour visiter un cabinet … champêtre ! Nous avalons la dernière côte à un train
d’enfer. Dernière côte suivie d’une descente, elle aussi rapide. Peu avant l’arrivée au Bourguet, Jean décrète une « pause technique ». « Les hommes devant, les femmes derrière ! » A propos de derrière(s), Annie fait remarquer au blogueur qu’ils sont
bien blancs ! Celui-ci l’avait constaté, mais aurait-il osé le dire ? Après avoir pris nos précautions, nous arrivons au restaurant. Nous y retrouvons le groupe des « petites
jambes » ainsi que « le grand Pierre » (dispensé de marche ??). Une lon
gue table a été dressée à l’extérieur, pour nous permettre de profiter du
soleil. Du moins quand il daigne se montrer ! Nous commençons à avoir faim. Heureusement l’apéritif ne tarde pas à nous être servi. Puis après un temps d’attente à la mesure de notre
appétit, le foie gras arrive. Foie gras, préparé juste à notre arrivée – nous dit le patron -, d’où cette – fausse – impression de lenteur dans le service. Après le foie gras et le confit de
canard forestier, dont chacun s’accorde à dire qu’ils méritaient un léger temps d’a
ttente, voici le « dessert surprise » ! Un magnifique gâteau décoré et intitulé « Bienvenue aux marcheurs ! » Mag
nifique et non moins savoureux dessert ! Après le café nous rejoignons nos voitures.
Il est plus de 16 heures. Mais avant de partir, Jean nous invite à visiter la chapelle Sainte Anne dont il a obtenu la clé. Il n
ous explique que cette chapelle est citée au XIIIème siècle comme « prieuré rural », petit établissement
religieux doté de revenus. Cette chapelle a été considérée comme « templière ». Certains y cherchaient encore récemment un trésor caché. A
propos de trésor caché, observez bien
ce portrait de Sainte Anne, dont Annie – encore elle – nous invite à percer le mystère….
Pour terminer, une pensée amicale pour Maurice qui nous annonce son retour parmi nous en janvier et vous adresse à tous ses amitiés.
Merci Jean pour cette très belle randonnée aux couleurs d’automne.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Francis OUDARD, André TUPIN.
Prochaine sortie le 16 Octobre, pour une randonnée le long du Verdon avec Bruno GUERIN. Parcours classique et sportifpar endroits.
Encore quelques photos :
Couleurs d’automne
Photos de famille Photo
s de famille 2
La Croix de Provence-2 octobre 2008
LA CROIX DE PROVENCE-
Montagne Ste Victoire.
Après un raté en 2007 pour mauvaises conditions climatiques, Bruno GUERIN avait besoin d'une revanche et, en ce début
d'octobre, il nous proposa une nouvelle tentative (avec cependant une option de repli au cas ou…).
Il faut savoir que les
conditions d'accès y sont particulières et qu'en cas de fort vent, les sentiers sont fermés autour de la Sainte Victoire ( risques incendie et chutes) et que la pluie, même la veille de la rando,
rend les accès trop glissants. Aujourd'hui tout semble OK, il fait beau, température 8 ° au départ,
vent du nord-ouest faible. Ce sont 13 marcheuses et 12
marcheurs qui se sont retrouvés
sur le parking du lac BIMONT après un petit parcours bien accidenté pour éviter la traversée d'Aix-en-Provence : 14,5 km à parcourir avec une dénivelée de 800 m,
avec possibilité, pour les petites jambes, de s'arrêter à la cote 686, réduisant la dénivelée de 200m.
Deux nouveaux sont apparus dans le groupe, HENRI et JOCELYNE. Nous leur souhaitons la bienvenue.
La montagne Ste Victoire, orgueil des Aixois, est un mythe pour tous les randonneurs. Son nom viendrait de VENTURI, nom celto-ligure du dieu de la montagne et non d'une hypothétique victoire.
Elle culmine à 945 m, à la Croix de Provence.
Il est 9 h. quand le groupe s'engage sur le barrage du
BIMONT barrant la vallée de Vauvenargues et terminus du Canal de Provence. C'est une réserve d'eau pour les villes de Marseille, Toulon et Aix-en Provence. Nous attaquons directement une
montée avec, déjà , en perspective la Croix de Provence.
Bigre, elle semble bien loin et surtout bien haut perchée !
Végétation caractéristique de la garrigue avec ce petit arbrisseau très désagréable au contact, le chêne kermes, extrêmement inflammable. Bien sûr, nous rencontrons du
thym car nous sommes sur une montagne calcaire, quelques colchiques et des asters, c'est de saison. Premier topo de Bruno, au cours d'un
arrêt permettant d'adapter nos vêtements à la montée.. Nous sommes sur le sentier IMOUCHA, nom du créateur de l'Association des Amis de la Sainte Victoire.
Petit à petit, la pente
devient plus accentuée et le chemin plus caillouteux. Nous marchons sur une arête ( qui n'est pas encore sommitale, n'est-ce pas Jean), les Costes
Chaudes, et il faut commencer à bien regarder où l'on met les pieds.
Le vent est de plus en plus sensible…et un peu frais.
Mais chacun réagit selon son tempérament du tee-shirt à la polaire.
"Pause banane" à l'abri du vent, un peu serrés au bord du précipice ( n'en rajoute pas trop quand même !). Sur notre droite, vers le sud, le paysage est un peu gâté par l'usine de Gardanne qui,
nous expliquera Camille, produit de l'électricité tout en incinérant des ordures.
Mais, heureusement, en premier plan, juste en dessous de nous le paysage est superbe. Une épine rocheuse, sorte de dorsale d'un monstre gigantesque, s'étale vers l'ouest, gris blanc sur le fond vert
clair des jeunes pins. Les couleurs sont lumineuses, le vent ayant chassé toute trace de brume, c'est extraordinaire. Le paysage est d'une netteté inouie. Quelques petits cumulus de beau-temps
sont là, juste pour faire joli.
Nous atteignons la cote 686 et nous allons laisser cinq de nos "Petites jambes" au Pas de l'Escalettes. Nous en profitons pour leur laisser nos sacs : chic ! chic ! la montée finale sera plus facile, ainsi allégés. Mais ne vont-elles pas en profiter pour manger notre repas ? Prenons le risque.
Bon, ça grimpe un peu plus
mais, si ce n'était le vent qui devient désagréable, la montée serait un plaisir. Nous traversons une zone de vinaigriers( Sumac de Virginie-Rhus typhina -pour notre ami Daniel R). Ils
portent leurs fruits veloutés rouge amarante. La Croix s'est bien rapprochée, ( en fait c'est nous qui avons progressé vers elle, ballot…)et nous découvrons maintenant le
prieuré.
Nous n'avons pas l'habitude de voir autant de monde sur nos sentiers habituels. Là, il faut parfois s'arrêter pour laisser passer des marcheurs : c'est bien un lieu mythique !
Le prieuré a été construit sur l'emplacement d'un
ermitage qui existait au 13 ème siècle. En 1654, l'Abbé AUBERT, aidé d'un groupe de donateurs entrepris la construction d'un monastère et d'une chapelle. L'ensemble devint un prieuré qui attira beaucoup de
fidèles de la région. Mais les conditions de vie difficiles sur ce piton rocheux conduisirent les moines à abandonner le site qui ne fut plus fréquenté que par quelques ermites. Le dernier fut le
frère Elzeard à la fin du 19 ème siècle. Puis ce fut l'abandon et le vandalisme. En 1955, Henri IMOUCHA créa l'Association des Amis de la Sainte Victoire qui
a entrepris de restaurer les
lieux.
A part la chapelle Sainte Venture, c'est actuellement un chantier. Raymond CADELIS nous y accueille et nous conte l'histoire de ce lieu ainsi que l'évolution des travaux. Grâce à lui, nous pouvons pénétrer dans la chapelle où, selon lui un baptème et un mariage ont été célébrés il y a peu de temps. Courageux les mariés !!!
Je vous invite à découvrir toute cette histoire sur :
http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/chapventure.html
Lorsque la chapelle est ouverte, vous pouvez y acheter de la documentation, des cartes postales et des tee-shirts, ce que ferons plusieurs d'entre nous .
Contournant la chapelle nous poursuivons notre montée
vers la croix. Elle est en fer et mesure 10 m de haut sur socle de 11 m. Elle fut érigée en 1871 pour remercier Dieu d'avoir évité à la Provence
l'occupation prussienne. Le vent est maintenant très fort et il faut faire très attention pour faire le tour du socle et bien accrocher les casquettes. Nos compagnes sont un peu décoiffées.
Encore un brushing en perspectice ...
Le groupe s'est un peu disséminé et impossible de le rassembler pour la photo, c'est donc seulement quelques marcheurs qui poseront pour témoigner.
Bruno nous conduit ensuite un peu en contrebas de la croix pour découvrir le "Gouffre". Il faut savoir que le sommet de la montagne est truffé d'immenses cavités provenant de l'infiltration de l'eau dans ce calcaire tendre : les "GARAGAÏS". Là encore, je vous incite à aller sur le lien suivant, très complet sur le sujet :
http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/garagai.html
Nous profiterons de ce regroupement pour faire la photo des 20 randonneurs, heureux d'avoir atteint leur objectif. Il
ne reste plus qu'à redescendre, face au vent. Les gentils cumulus de ce matin ont grossi, dommage.
Nous redescendons pratiquement à notre vitesse de montée vu le relief du chemin. Les nombreux passages de randonneurs ont
poli le calcaire le rendant glissant comme des savonnettes.
Heureusement en quelques endroits la roche a été guillochée pour la rendre plus adhérente. Quelques fous audacieux s'arrangeront pour atteindre le Pas de l'Escalette bien avant les autres, histoire de vider la bouteille de rosé.
Bien installés versant
sud, à l'abri du vent et face à ce paysage superbe décrit plus haut que nous nous restaurons. Bien sûr avec un tel effectif il n'était pas difficile de trouver des joueurs de cartes malgré
l'absence de notre ami Daniel MANGIN à qui nous dédierons ce petit moment de détente. Il doit bouillir avec son tendon d'Achille douloureux !
Nous avons encore une difficulté à franchir, le début de la descente qui nous conduira au refuge Cezanne. On ne
pouvait éviter de parler de lui !
La pente
est raide et c'est sur une alternance de grandes dalles de calcaire et de petits passages caillouteux que chacun s'engage, selon son style et son équilibre. Voilà pourquoi il vaut mieux
éviter cette rando quand il a plu.
Malgré les difficultés de la descente, on peut admirer, vers l'est, quelques beaux paysages.
Enfin tout le monde arrive en bas sans casse sinon sans efforts et frayeurs pour certains. Du refuge nous apercevons la
croix où nous étions tout à l'heure. Les cumulus sont maintenant gris mais ce ne sera qu'un passage, le ciel se dégagera pour la fin de la randonnée.
Nous poursuivons sur une large piste sans difficulté jusqu'à une petite
source au
pied des "Roques Hautes" où Monique va nous lire un petit texte sur les œufs fossilisés et les ossements de dinosaures qui ont été
retrouvés dans ce massif. C'était il y a 70 à 50 millions d'années avant notre ère, alors…
Depuis la fin de notre descente et jusqu'au retour aux
voitures, nous aurons de superbes points de vue sur l'extémité ouest de la Montagne Ste Victoire. Nous atteignons maintenant le vallon du Marbre où se trouve une ancienne carrière
désaffectée. C'est une immense falaise rouge qui a été creusée depuis la crête. Le marbre, de mauvaise qualité semble t'il, se trouvait à la partie inférieure. Le site, bien tagué, ne semble pas inspirer
le groupe qui ne s'y attarde pas.
Nous retrouverons ce marbre, taillé pour faire le dessus des tables et des sièges du coin pique-nique situé un peu au-dessus du barrage du Bimont. Elles ne risquent pas
d'être cassées ni volées…Comme souvent dans nos randonnées, la fin des parcours se fait à vive allure, les marcheurs ne semblant avoir qu'un seul objectif, retrouver leur voiture. Quelques-uns,
cependant, traînent calmement et en profitent pour aller jeter un coup d'œil sur l'entrée de l'eau du Canal de Provence qui sort de la montagne.
Chaussures changées, nous
irons prendre notre pot à Vauvenargues, étrange village tout en longueur, avec une seule rue en sens unique mais possèdant un très beau chateau.
Merci BRUNO, tu as parfaitement réussi cette journée en nous offrant cette balade superbe.
Merci aux photographes, Bruno GUERIN, André TUPIN, Yvette et Jean-Marie CHABANNE (Ils se sont régalés, le rédacteur nettement moins pour sélectionner celles à publier)
La semaine prochaine, le jeudi 9, Jean BOREL nous conduira sur les sentiers autour du BOURGUET avec deux parcours dont un pour les "Petites Jambes" et un restaurant.
Quelques photos en bonus.
Sacrée Croix, elle est vraiment très loin !
De vrais randonneurs !
Qu'il est
bien ordonné ce champ d'olivier s !
Qu'elles sont mignonnes nos gourmandes ( et partageuses)!
Le chantier du prieuré, nous y reviendrons dans quelques années pour refaire la photo.
La preuve que nous y étions
Juste en-dessous de la Croix : cratère ou érosion ?
La Sainte Victoire, face ouest, sous tous ses aspects.
Belvedere-25 septembre 2008
Jean
BOREL nous avait préparé une rando " moyen-Alto ", dernier degré avant "Sportif". Est-ce le niveau qui a découragé les marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris car nous n'étions que 11 au départ ce matin? Il faut cependant ajouter que l'infirmerie est bien pleine pour
le moment et que certains d'entre nous sont en voyages, profitant du calme retrouvé après deux mois d'été où ils ont été envahis par la famille et
les amis . Cinq femmes et six hommes, comme parité, c'est mieux que la semaine passée. Nous avons retrouvé nos nouveaux randonneurs de la saison
passée, GUY et SYLVETTE (voir rando du 3 Avril 2008-Ste Ceza
ire-Le vallon des Gourds) et une de nos amies qui s'était trompée de jour et pensait aller à la Montagne Ste.Victoire!!! (Le
décalage horaire sans doute …)
Nous voici donc partis pour une rando "flash", seulement 9 km mais 710 m de dénivelée, une montée et une descente.
Jean a fait garer nos voitures près d'un
petit pont sur la Gordolasque, dans un coin perdu, en bas d' une pente aride car les parkings sont insuffisants dans Belvédere. Heureusement que les trois
voitures ont pu se regrouper dans la vallée de la Vesubie sinon il n'est pas certain que tous les marcheurs seraient arrivés au point de rendez-vous !
Il fait 4 ° et certains commencent à regretter d'être partis en short . La rivière, affluent de la Vésubie est très sympathique vue d'en haut mais…n'anticipons pas !
A 9 h10, notre petit groupe démarre par
une montée qui passe en-dessous du village , mais rapidement notre chemin se perd et c'est à l'estime que Jean va le retrouver un peu plus haut. Beaucoup de colchiques (c'est joli mais
pas bon signe : l'automne arrive) et surtout de ronciers portant des mûres délicieuses. Mais nous ne sommes pas là pour faire de la confiture !
Nous entendons la Gordolasque en contrebas. Jean nous explique que ce sentier n'est plus utilisé car il conduisait au pont de Cougnas emporté par une crue dans les années 1990. Il faut donc le
franchir à gué en traversant une propriété privée. Jean, lors de sa reconnaissance a obtenu l'autorisation des propriétaires pour traverser leur terrain. C'est donc sans problème que nous
atteignons le bord de l'eau en contournant la maison. Le débit est assez fort, mais en sautant sur les rochers ça devrait passer avec un grand saut final. Pendant que Jean s'installe sur le
rocher de la rive opposée, certains équipent leur chaussures de sacs poubelles, solutions qui ne s'avèrera pas idéale (difficile avec un fond de rivière très
accidenté).
C'est Françoise qui passe la première,
mais la procédure n'est pas encore rodée et ses bâtons partirons au fil de l'eau. Enfin elle passe, grâce à Jean qui la propulse sur son rocher, sans trop se mouiller les pieds. Tour à tour, chacun va ainsi
passer, plus ou moins bien. La technique est maintenant bien rodée mais Daniela et Eliane prendront quand même un bon bain de pieds.
Cette dernière aura la malchance de
cogner ses lunettes sur un rocher et le soir, cachée sous ses lunettes de soleil, elle aura un beau bleu tournant au vert. Ah ! le maquillage... Au passage elle aura aussi perdu sa casquette qui
est partie au fil de l'eau.
Ah!
Tabernacle, j'aurai mieux fait de rester au Canada.
C'est le tour de votre rédacteur avec ses "bottes de 7 lieues"
Bruno de l'autre rive a bien photographié mais nous avons suivi la demande des intéressées et renoncé à publier certaines images. Dommage...mais imaginez le pire !
Enfin tout le monde est sur l'autre rive
et par un petit sentier dégoulinant, nous rejoignons la piste principale et un petit oratoire dédié à St Michel (Dis donc, tu ne nous a pas beaucoup aidé, Michel…) .
Pour réconforter sa petite troupe Jean décide d'une "Pause banane" , pendant laquelle Daniela va changer ses chaussettes mouillées par des sèches, sorties du sac de
Jean-Marie.
A partir de ce moment la montée se fait plus raide et nous traversons une immense forêt de sapins par des lacets très courts. Nous sommes du côté ombre de la montagne (l'Ubac) et il fait plutôt frais. Heureusement ( il est fou le rédacteur…), ça monte fort et nous nous réchauffons vite.
Puis nous atteignons une petite plate-forme au soleil (que c'est bon !) avec une vue superbe sur Belvédere et la pointe de Siruol (ça doit être la bonne) de l'autre côté de la Vésubie.
La montée se poursuit sur une pente
toujours très raide mais les lacets en atténuent l'effet. Pas de cailloux qui roulent, nous avons droit à un sol de sous-bois, agréable au pied. Jean a fixé une bonne cadence mais la
pente étant très accentuée, notre vitesse de montée varie de 450 à 600 m à l'heure. Notre "gazelle" s'échappe, comme d'habitude, suivie d'Albert : un seul chemin, il n'y a pas de risque d'erreur
mais une fois de plus la règle de ne pas dépasser l'accompagnateur n'est pas respectée et, dans la descente de l'après-midi, cette situation qui s'est renouvelée a failli nous envoyer sur un
autre itinéraire.
Messieurs nos gentils guides-accompagnateurs, un peu plus d'autorité SVP.


En face de nous, le paysage est extraordinaire. Tout l'horizon est barré par le massif de la Malagrata au relief plissé. Il faut vraiment s'approcher du bord de la crête pour apercevoir le vallon de la Planchette. Un joli sentier emprunte tous les plis de la montagne en face de nous, mais Jean nous précise qu'il a étudié un possible itinéraire par ce chemin sans trouver une possibilité de boucler, à moins de faire un aller-retour.

Selon la légende, les Rochers St Sauveur où nous nous trouvons étaient le repaire des Pagans, des brigands qui rançonnaient les villages. Tous les ans, la plus belle fille du village devait
monter aux rochers St Sauveur pour payer un impôt. On ne revoyait ni l'argent ni la fille. Un jour ce fut le tour de la fille du maire de se rendre chez les brigands. Cachant un poignard dans son
vêtement, elle tua le chef des Pagans. Un chevrier astucieux leva, contre les bandits qui criaient vengeance, une armée de chèvres; il plaça un lumignon entre leurs cornes et les brigands
effrayés ses sauvèrent.
Seul Guy a le courage de monter au mont
Pela (environ 80 m de dénivelée supplémentaire). Il a eu raison car la vue de là-haut est certainement superbe sur le village de La Bollene-Vesubie
Comme prévu par la météo, le temps se couvre et il ne faudra pas trop traîner dans la montagne.
Nous repartons vers 13 h en attaquant une descente symétrique à notre montée, même pente, même type de chemin.
Nous avons quand même droit à un coup
d'œil sur le village de La Bollène, dommage qu'un peu de brume commence à atténuer les couleurs.
Bruno a prêté ses bâtons à Claude pour
la descente et en
profite pour nous en rappeler le bon emploi sur ce type de terrain : l'extrémité du bâton dans la paume, planté du bâton devant soi, au même niveau, pencher le corps en appui vers l'avant, dans
les dévers régler un bâton plus court que l'autre, etc…
C'est devant ce gros groupe de rocher que nous allons faire la photo de notre petite troupe. Jean avait bien proposé de l'escalader mais sans recueillir un avis
enthousiaste.
Nous ne sommes plus dans les sapins
mais dans des feuillus que personne ne sait identifier. Nous passons sous une falaise qui ferait certainement la joie des "escaladeurs"...il n' y en a pas dans le groupe. Jolies échappées
vers les villages de Belvédere et de
Roquebillière, mais les photographes auront beaucoup de mal à éviter la végétation. Bruno réussira malgré tout une jolie photo.
Alors que la montée avait été silencieuse, et pour cause, dans la descente les langues se remirent à marcher, entraînant quelques remarques misogynes. Vers la cote 880, nous atteignons un blockhaus, impressionnant par la taille et la hauteur de cette construction qui semble descendre très bas sous terre.
Il reste encore 200 m de dénivelée pour atteindre le petit pont où nous avons garé nos voitures. Ils seront rapidement parcourus et vers 15 h nous avons terminé notre boucle.
C'est à St Martin du Var que nous allons prendre notre pot habituel. Jean en profite pour vérifier que sa commande du repas pour la randonnée de Duranus a bien été enregistrée.
Merci Jean pour cette randonnée
atypique et peu connue. Le passage du gué a pimenté notre parcours. Personne ne t'en tiendra rigueur ! Tu vas devenir le spécialiste de ce type d'aventures (Le Bourguet-Brenon- 24 avril
2008)
Merci aux photographes Bruno GUERIN, Jean-Marie CHABANNE
La semaine prochaine, Bruno
GUERIN nous a proposé une jolie balade à la Montagne Ste Victoire. Pour "Les Petites Jambes" il sera possible d'éviter les derniers 200 m de dénivelée. Attention en cas de pluie la veille ou de
mistral, Bruno annulera la Ste Victoire et nous conduira pour une rando sympa à Cottignac.
Quelques images en "bonus"
Que d'eau ! Que d'eau ! Bucolique !
Belle vue sur Belvedere
dans la montée.
La falaise dans les bois.
Vers les
profondeurs du blockhaus.
Toujours superbe la montagne (ici au dessus de Bevédère-joli coup de zoom de Bruno)
Correns- le 18 Septebre 2008
Enfin…
Première rando-journée de la saison 2008/2009. Jusque là, les conditions climatiques nous ont plutôt em…pêchés et en ce 18 septembre
la météo n’est pas fameuse mais Bruno GUERIN nous a pronostiqué la pluie pour la fin de la journée alors, en route. C’est à Montfort sur Argens qu’il a réuni ses 15 marcheuses ( 5 seulement-
bravo aux courageuses !) et marcheurs. On se réjouit des retours de Marcel et Yvette, de Jean BELLACHES (aurions-nous retrouvé notre troisième rédacteur ?) de la
présence de Marie-Thérèse, une " transfuge " du Lundi et de l'arrivée de Claude, le "petit" nouveau.
Bruno nous a prévu, pour cette reprise, une rando facile de 14 km et 340 m de dénivelée ce qui a justifié un départ de Boulouris a un
horaire confortable. Le temps est doux, le ciel est gris et les nuages bas mais nous sommes heureux de nous retrouver, c'est l'essentiel. Il est 10 h 09 lorsque nous attaquons notre rando.
CORRENS, certains connaissaient depuis que des célébrités du cinéma s'y sont installées mais Montfort sur Argens, là, il a fallu pour certains, fouiller les cartes.
Pourtant, c'est un petit village typique de la Provence Vinicole avec deux célébrités:
1-Le château des
commandeurs au sommet de la colline de Ville vieille, avec la chapelle St
Blaise. Il a appartenu aux Templiers, puis aux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, puis à l’ordre de Malte.
- Le premier château datait du XII –XIII e siècle.
- Il a été détruit à la fin du XVI e siècle, il ne subsiste qu’une partie des sous-sols.
- Reconstruit au XIV e siècle puis transformé aux XVI et XVIII e siècles, les façades et les toitures du château sont classées( CL MH 15/06/1972 )
- C'est maintenant une propriété privée.
- La croix de l’ordre des hospitaliers, au-dessus de la porte d’entrée, a remplacé celle de l’ordre du temple.
- La façade principale est encadrée de deux tours carrées à contreforts (trois à l’origine) qui délimitaient la cour intérieure du château primitif. Cette cour sera couverte au siècle suivant de voûtes en berceau qui supportent les deux étages. Des fenêtres à meneaux ont remplacé les meurtrières.
-
Le toit possède quatre rangs de génoise, signe
distinctif des demeures seigneuriales de Provence.
2-Joseph Louis Lambot, né à Montfort sur Argens le 22 mai 1814, mort à Brignoles le 2 août 1887. Il fit ses études à Paris chez son oncle
le baron Lambot, aide de camp du Duc de Bourbon, prince de condé. Il se consacre en 1841 à l’agriculture dans le domaine familial de Miraval (Tiens, tiens, les
vedettes du show-biz choisissent des lieux célèbres). C’est ici qu’il travaille à la confection d’ouvrages en ciment et que l’on vit sa première
barque en 1848 flotter sur l’étang de la propriété.
Père du ciment armé, son invention sera brevetée le 30 janvier 1855.
Nous allons suivre la vallée de l'Argens jusqu'à CORRENS en cheminant tout d'abord le long d'un canal qui alimentait un lavoir et l'ancien moulin. Nous nous rapprochons de la rivière pour la "pause banane" près d'un
barrage en plan incliné. Selon Jean-Marie qui avait découvert ce coin en 2005, il était alors bien entretenu par un club de kayakistes.
Aujourd'hui il semble que la nature ait
repris ses droits et la petite passerelle semble bien branlante, n'est-ce pas Yvette ?
Beaucoup de figuiers sauvages offrent leurs beaux fruits violets, mais bien sûr il ne reste plus que ceux des branches supérieures. D'ailleurs, les figues sont à peine mûres : attention aux "dommages collatéraux".
Enfin ce lieu est très joli mais ne croyez pas que votre photographe préféré se soit mis les pieds dans l'eau pour avoir l'angle idéal
(encore qu'il en soit capable..), c'est seulement un effet d'optique.
Nous sommes maintenant au cœur des vignes qui donnent le vin blanc de Correns, très renommé. La tentation est grande d'aller grappiller mais Bruno veille !
Sur notre gauche, nous apercevons la croix de Basson. Cette croix monumentale a été
érigée et bénie lors du pardon du 3 mai 1912. C'est un don du village tout entier qui a souscrit pour sa construction. Elle mesure 10 mètres de haut sur un rocher de 25 mètres.
Après avoir franchi la rivière, nous arrivons dans la village de CORRENS qui se targue d'être le premier village BIO de France. Une
grande manifestation sur l'agriculture biologique y a eu lieu il y a quelques semaines. La rivière limpide, et peuplée de superbes truites, traverse
le village. Petit
tour aux ruines du fort GIBRON, qui date du XIIème siècle et dont la restauration vient de se terminer.
L'abbaye de Montmajour jouissait de la seigneurie du
bourg de Correns et l'abbé possédait le château, dit du Fort Gibron autour duquel se groupaient les maisons. C'est une construction massive capable de résister aux menaces armées que le Moyen Age
connaissait de façon habituelle. Son architecture a été modifiée au cours des siécles (modifications aux XIVème et surtout pendant la Renaissance) mais d'une manière générale ces transformations
ont peu modifié sa structure médiévale. L'aménagement intérieur se compose d'un donjon ou tour de l'horloge (mécanisme du XIXème) surmonté de magnifiques gargouilles en forme d'animaux imaginaires, d'une cour
intérieure et de plusieurs salles voûtées.
Puis nous allons admirer l'église Notre Dame construite de 1736 à 1741 à l'emplacement de l'église médiévale écroulée le 6 mai 1733.
Sa particularité est son maître autel en noyer, doré à la feuille, surmonté d'une gloire au dessus d' un tabernacle sphérique.
Ce retable baroque a été classé en 1998. Nous nous dirigeons vers la sortie du village en passant devant la porte St Germain, porte à herse qui date du 14 ème siècle.
Curieux village, l'épicerie est en trompe-l'œil. Pas facile d'aller faire ses achats, même en produits BIO !
La dernière célébrité de Correns est le couple Brad PITT et Angélina JOLIE qui demeure depuis peu au château de Miraval
(rappelez-vous Joseph Louis LAMBOT-voir plus haut) mais c'est à l' Ouest du bourg et nous partons vers l'Est… dommage c'était juste l'heure de
l'apéritif.
Enfin une montée, la première de la journée. Elle est assez raide mais bitumée et il fait maintenant très lourd. Le peloton souffre un peu s'échelonne tout en longueur. Quelques figuiers ralentissent aussi la progression. Nous dépassons un superbe champignon de pierre avec une pensée pour notre ami Dominique, le spécialiste des champignons…comestibles.
Lorsque nous atteignons le sommet de la côte, Bruno donne le signal du pique-nique et chacun s'installe sur un muret de pierres sèches. Le temps est toujours gris mais nous croyons fermement aux prévisions de Bruno. Bien que l'effectif des joueurs de cartes
habituels ne soit pas complet, une belote s'organise avec Gérard comme suppléant. C'est une première.
Puis nous reprenons notre chemin ayant abandonné le bitume depuis la moitié de la montée. Encore une petite montée et Bruno nous cite des noms de lieux aux consonances provençales : les Hautes et Basses Canebières, Font Petite, Peïcabrier, le Glaou des Pins…
Nous sommes maintenant dans le domaine de l'olivier mais la vigne n'est pas loin.
Le chemin disparaît, une fois de plus "avalé" par une propriété privée et c'est au travers de restanques et de cabanons, qu'au GPS,
nous le retrouvons un peu plus bas. De l'autre côté d'une grande vigne nous apercevons le château du Bas Robinier avec ses deux tourelles pointues et en premier plan son grand chais fermé de hautes baies en
arcades : très joli.
Puis c'est le retour au village où nous allons prendre notre pot habituel dans "Le Bistrot de Pays", tout en longueur et seul café de ce lieu.
Merci Bruno pour cette randonnée très cool et encore bravo pour ta prévision, la pluie est effectivement arrivée plus tard, dans la nuit, à St Raphaël. Pas grand chose à dire pour le rédacteur mais les trains qui arrivent à l'heure n'entraînent généralement pas de commentaires.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE
La semaine prochaine, le jeudi 25 , Jean BOREL nous emmènera à Belvédère (06)au Caïre de Saint-Sauveur (1380m). C'est sur les traces des "Pagans" (brigands qui rançonnaient la région) que nous conduira cette randonnée de moyenne montagne avec des vues plongeantes sur les villages de Belvédère, Roquebillières et la Bollène-Vesubie. Repas et boissons à sortir du sac- Longueur : 10,5 km- Durée : 5 h—Dénivelée : 710 m. Une longue montée à fort pourcentage suivie d'une descente assez pentue - Niveau : Moyen/Alto-
Jean BOREL 04.94.95.87.73 et
06.68.98.13.62
Quelques images "en bonus"
La Pause Banane
L'argens
Correns-Le groupe à l'entrée du village
Correns-Le groupe
devant l'Eglise Notre-Dame
Correns-Joli coin de
rue
Correns-La porte St Germain
Correns-Petit lavoir sur L'Argens
Une reprise ratée
UNE REPRISE RATÉE.
Grosse déception pour celles et ceux qui espéraient aller se mettre au frais dans le MERCANTOUR. Nos guides-accompagnateurs ont pris la sage décision d’annuler la rando du BORÉON prévue le 4 septembre au vu des conditions météorologiques « chaotiques ». Ils vous prient de bien vouloir les excuser. L’éloignement de cette rando avec un risque d’orages important rendaient difficile cette expédition . C’est pour eux une décision difficile à prendre, surtout qu’il s’agit de prévisions qui, si elles ne se réalisent pas, laisseront de l’amertume aux marcheuses et marcheurs. En compensation, c’est un projet tout ficelé qui attendra quelques mois pour ressortir.
La semaine prochaine, pas de sortie prévue le Jeudi 11.
Nous nous retrouverons le Jeudi 18 avec Bruno GUERIN pour une rando facile à CORRENS. Peut-être a-t-il pris rendez-vous pour un pot chez BRAD PITT et ANGELINA JOLIE, c’est une surprise .
Vous trouverez ci-dessous le profil de cette boucle.
Bon dimanche et à bientôt sur les chemins.
Jean-MarieValberg-"Les petites jambes"-26 juin 2008
Les Launes par le Tiret
Les deux rédacteurs habituels étant partis avec Jean BOREL au Mt. Mounier, c’est Yvette qui va prendre en mains ce blog.
Sur le bulletin, il était prévu un parcours de 5 km, mais
ultérieurement, comparé à l’ascension du Mt. Mounier, il paraissait bien mesquin. Jean BOREL décida donc d’en tracer un autre. Mais le bulletin était déjà expédié, et il ne fut pas possible de
communiquer le rectificatif. En conséquence, la ballade des Cytises de 5 km se transforma en parcours des Launes de 10 km et 380m de dénivelée. Jean en confia
la conduite à Daniel ROYER assisté de Jacky LEBOUBE. Annie et Grand Pierre décidèrent de faire une petite marche autour de Valberg et de
nous rejoindre pour le pique-nique. Et c’est donc 13 participants qui se préparent au départ. Mais décidément rien ne va ce matin, après l’abandon de Bruno côté èquipe Mt.Mounier, la voiture de
Claude et Dominique avait un pneu dégonflé. Comme le bouchon de la valve se trouvait près de la roue il était tentant de supposer que des supporters de l’équipe de foot de la Turquie qui venait de se faire battre par l’Allemagne s’étaient vengés sur une voiture…allemande ? Il a fallu aller à Beuil trouver un garagiste :
garage ouvert mais pas d’homme de l’art. Enfin, le pneu est regonflé, ils reviennent et nous partons enfin à 10 h 30.
Il commence déjà à faire chaud mais Daniel et Jacky nous promettent de l’ombre. Dès la sortie du village, le chemin est bordé de champs fleuris puis de prairies très vertes parsemées de sapins qui grimpent à l’assaut de collines boisées dont le Picougul que nous devrons gravir bientôt.
A une centaine de mètres du sommet, quelques unes s’arrêtent et font une pause sous un sapin accueillant. Le reste de la troupe se
réjouit du spectacle à 360 ° qui s’offre à elle. Nous apercevons le fameux Mounier et ses plaques de névés. Nous avons une pensée émue( !) pour nos courageux amis partis à l’ascension du
mont mythique, sous l’ardent soleil.
Nous descendons à flan de coteau vers le ruisseau par une prairie pentue aux hautes herbes glissantes et traîtresses qui cachent des
racines et des pierres puis nous retrouvons le chemin qui nous conduit au ruisseau que nous franchissons allègrement. Nous remontons de l’autre côté et à mi-pente nous nous installons pour la
pause « banane ».
Le paysage est toujours aussi agreste. Les talus fleuris alternent avec des bouquets d’arbre ombreux. Lorsque nous atteignons une
plate-forme rocheuse traversée par une petite cascade, le téléphone de Jaqueline sonne, c’est Bruno. Il va mieux et se propose de nous rejoindre avec Annie et Grand Pierre à la balise 12
(polémique téléphonique avec Daniel est-ce la 12 ou la 13 ?).Claude s’impatiente et prend la tête à grands pas. Est- il inquiet pour son pneu ? Où sont les Turcs ? A-t-il
faim ? Nous arrivons presque en vue des Launes. D’immenses prairies nous font penser à un golf.
Nouvel appel téléphonique, c’est Jean qui signale que son groupe vient d’atteindre le sommet du Mounier, Bravo !
Nous traversons le village. Ici une vielle grange, là une chapelle (Ste.Anne) et quelques cytises. De là s’amorce le chemin du retour vers
Valberg.
Une fontaine bien fraîche permet de renouveler la provision d’eau. Deux chevaux nous observent du seuil de leur jolie
maison. Le chemin s’élève au milieu des champs de graminées roses, de talus couverts d’œillets, roses aussi, puis bleus (des bleuets ?) puis mauves (plantes non identifiées).
La pente s’accentue et le chemin se rétrécit mais des bouquets d’arbres offrent une ombre appréciée. Enfin des voix devant nous, nous
avons atteint le point de ralliement, bien choisi. C’est une agréable prairie parsemée de gentianes jaunes (pas encore fleuries), bien ombragée avec vue sur le Mounier. Nous les retrouvons avec
plaisir, Bruno a l’air en pleine forme. Chacun s’installe, déballe ses provisions et le rosé circule.
Les langues marchent si les pieds se reposent puis c’est une petite sieste pour certains.
Avant de repartir, Jacqueline a reçu un nouvel appel de l’équipe du Mounier. Ils sont redescendus et pique-niquent au Petit Mounier à l’ombre des ruines de l’ancien observatoire.
Nous repartons. C’est de la grimpette sous le soleil et chaque arbre au détour du sentier est le bienvenu pour son ombre. Puis nous
atteignons la route et la voiture de Grand Pierre qui permettra à Monique de terminer plus facilement. Le reste de la troupe s’échelonne sur le bitume jusqu’à l’hôtel où arrivent les premiers
marcheurs de l’équipe du Mounier.
Une fois les deux équipes réunies et le pneu remonté, direction le bar pour le pot de l’amitié où chacun commentera ses exploits. Un grand bravo à Jean-Pierre et André, les nouveaux, qui ont vaillamment « vaincu » le Mt. Mounier. Et puis ce sont les adieux, les bises, les " à bientôt, après les vacances".
Trois couples ont eu la bonne idée de prolonger d’une journée leur séjour à Valberg pour profiter des environs.
Merci à nos guides et à Jean qui avait préparé cette petite rando sympa.
Merci aux photographes : Yvette CHABANNE et Bruno GUERIN.
Quelques photos supplémentaires en prime :

Joli coin pour le pique-nique


Enfin retrouvés pour le pique-nique

Des fleurs en vrac





Ah !les mélèzes

Le Mont Mounier - 26 juin 2008
Le Mont Mounier
Il est 6 heures 30. La salle des petits-déjeuners se remplit peu à peu. Camille nous annonce : « Bruno n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il ne sera pas des nôtres. » Jean fait ses comptes. Nous sommes 16 à table. Mais voici le dix-septième : Christian n’ayant pas voulu abandonner sa Claudie
hier soir – est parti avant l’aube pour nous rejoindre. Car c’est aujourd’hui
le grand jour ! Nous partons à l’assaut du grand, du mythique Mont Mounier ! Dont Jean nous a parlé si
souvent (bassiné les oreilles, disent certains !). A présent voici Jacqueline, Monique Blandin, Nicole Borel. Vont-elles se joindre à nous ? Ou viennent-elles nous encourager ? A
moins qu’elles ne soient seulement attirées par l’odeur du café, le pain, le beurre et les croissants ? Il faut dire qu’après les repas frugaux de la veille, tout le monde a besoin de
reprendre des forces !
Il est 7 heures 15, nous quittons l’hôtel. Un quart d’heure plus tard, nous attaquons une première pente douce. Il fait un peu
frais, c’est la température idéale pour marcher. Le ciel est dégagé, l’air est pur, la journée sera splendide. A droite de la photo, regardez bien ! On aperçoit un arbuste. Ce sera le dernier de la journée ! Le sentier monte paisiblement à travers un paysage pastoral de prés et d’anciens champs.
Je
an-Marie me prie d’insérer ici le profil de l’étape. Car ce profil est majestueux, à
l’image du Mont Mounier. Il est remarquable aussi par sa parfaite symétrie. Etonnant n’est-ce pas ? Le dénivelé atteindra 1278 mètres pour une distance de 17 km.
A présent nous approchons d’une première crête. Nous profitons d’un faux
plat pour faire une première pause. Où l’on voit le photographe sur la
photo ! Bravo le cadrage ! Nous poursuivons notre chemin. Jean emmène
le peloton de tête.
En nous retournant nous pouvons admirer la vallé
e et le peloton de queue dont Camille a pris la tête.
Pour tromper la monotonie de la marche, Jean-Marie nous annonce l’altitude : « Nous voici à 2000 mètres ! » Aussitôt chacun calcule le dénivelé restant à gravir. Rien de tel qu’un peu de calcul mental pour rester éveillé. « Maintenant nous entrons dans le parc du Mercantour ! » nous dit Jean. Qui nous rappelle les principales règles du Parc : « pas de chien, pas de cueillette, pas d'arme, pas de déchets, pas de bruit ! ».
Nous continuons donc à monter, en silence. « Nous faisons du 8 mètres / minute ! » nous dit
Jean pour faire travailler nos méninges. Autrement dit, nous sommes sur une base de 480 mètres de dénivelé à l’heure. Allons nous tenir la distance ? Non, car très vite, nous redescendons à
7 m/min. Fini l’herbe maigrichonne. Le sol d
evient aride et caillouteux mais le sentier est confortable. Nous apercevons nos premiers névés. Jean-Marie :
« Nous voici à 2200 mètres ! » Puis nous nous a
rrêtons devant un long névé. L’endroit est idéal pour une pause casse-croûte, mais pas pour s’isoler à l’abri des regards ! Pas la peine
en effet de chercher un arbre propice – comme dirait Daniel (qui à cette heure va prendre en mains ses « petites jambes »).
Après la pause nous franchissons le névé, en marquant bien nos pas dans la neige pour ne pas glisser en arrière. E
ncore quelques minutes
et nous atteignons la crête désertique du Démant, à la balise 47 où nous rejoignons le GR5. Nous red
escendons légèrement jusqu’à la baisse du Démant (2438 m). Sur
notre droite se profilent le Petit Mounier (2727 m) et le Mont Mounier (2817 m). Puis nous grimpons une crête caillouteuse avec en ligne de mire la stèle Vallette (2585 m).
« Nous sommes à 2500 mètre
s ! » annonce Jean-Marie. Il est 10 heures. Dans une heure nous devrions être au
sommet.
Jean nous propose d’éviter la stèle et de continuer directement sur la longue crête caillouteuse (leitmotiv de la rando) qui
conduit au Petit Mounier. La pente est régulière et se grimpe sans difficulté. Arrivés sur le plateau du Petit Mounier, nous ret
rouvons un peu de neige et une
vue magnifique de tous côtés. Vue sur les sommets environnants dont bien sûr le Mont Mounier. Qui se dresse fièrement sous nos yeux émerveillés ! Ne dirait-on pas une œuvre d’art, aux lignes
épurées et aux coloris sobres ? D’ici, l’arête qui conduit au sommet paraît impressionnante. Jean nous conte alors l’histoire de l’Observatoire du Petit Mounier. En 1893, le député Bischoffsheim fait construire ici, une annexe de l’Observatoire de Nice.
Détruit par un incendie en décembre, il est reconstruit l’année suivante. Demeurant sur
place été comme hiver, le gardien transmet chaque jour les relevés météorologiques à Nice et à Paris.
L’Observatoire sera à nouveau détruit par un incendie en 1910 et cessera toute activité en 1918. Il n’en reste
plus que quelques ruines.
Le temps de prendre quelques photos et nous voici partis à l’assaut du Mont Mounier. Nous redescendons de quelques mètres
avant d’attaquer le beau final aérien qui mène au sommet. Aérien, mais sans réelle difficulté. L’arête qui impressionnait certains, se révèle assez large. Il suffit
de bien regarder où l’on met les
pieds. En suivant le sentier o
u en marchant sur les rochers plats prévus à cet effet. La montée est régulière, juste un peu plus longue qu’il n’y
paraissait.
Il est 11 heures passées quand les premiers parviennent au sommet. Les suivants grimpent à leur rythme. Camille, juché sur un rocher, surveille
chacun et chacune dans son ascension, prêt à proposer son aide en cas de difficulté. Puis il monte à son tour. Et se joint à nous pour la photo du sommet du Mont Mounier, la photo de la
victoire !
Merci à Jean d’avoir imposé un rythme raisonnable qui a permis à chacun d’atteindre le
sommet. Tandis que Maurice propose du gingembre pour nous redonner un coup de fouet, Jean célèbre « le mont Mounier, qui impose sa présence massive en maître incontesté de ce relief
majestueux ». Plus haut massif calcaire des Alpes-Maritimes, le Mounier constitue sûrement l’un des meilleurs
belvédères de toutes les Alpes du Sud. C’est aussi le paradis du botaniste avec une flore exceptionnelle ! Jadis appelé "mons niger", sans doute en
raison de la couleur noirâtre de la roche, le Mounier, sommet aujourd’hui dénudé et aride, était autrefois boisé ». M
ais il est temps de redescendre.
Attention à ne pas s’égarer en dehors du sentier. Car de chaque côté, la pente est raide et en cas de faux pas, il n’est pas question de se rattraper aux branches. Il n’y en a pas !
Nous revoici sur le plateau du Petit Mounier. Il est midi. Nous nous installons autour des
ruines de l’Observatoire. Assis au soleil (il n’y a pas un brin d’ombre), nous savourons notre pique-nique bien mérité.
Après quelques instants de repos, nous reprenons notre descente. Cette fois-ci nous ferons un petit détour par la stèle
Vallette. Du nom d’un lieutenant, mort ici en janvier 1936, à la tête de ses skieurs. Puis nous prenons le chemin du retour. La descente est rapide, trop rapide même. Le groupe s’étire, laissant à
la
traîne Gérard
qui râle et Maurice qui voudrait bien prendre en photos cette flore exceptionnelle dont parle le guide : oreilles de lapin (Stachys byzantina)
aux feuilles duvetées, gentianes (de Bavière ?),
renoncules des montagnes, entre autres. Jean
freine ses
troupes et impose un rythme
plus modéré.
Nous arrivons aux voitures. Il est 15 heures. Chacun estime la difficulté de notre randonnée en la comparant à la « petite facile » de la veille. Les avis sont partagés. Ce qui est sûr, c’est que nous avons gravi un beau sommet, découvert un panorama exceptionnel. Nous sommes tous enchantés de notre journée.
Merci Jean pour cette très belle randonnée qui clôt en beauté cette saison. Et dommage pour Bruno dont nous regrettons l’absence.
Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Maurice QUADRI, André TUPIN.
Lundi 30 juin, ce sera la dernière mini-randonnée, avec Bruno.
Bonnes vacances à tous et rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures.
Encore quelques photos :
Avant le départ vers le Mont Mounier
Le Mont Mounier
Vers le
Petit Mounier
Vers le Mounier
Les Hameaux de SAUZE-25 juin 2008
Voilà, c’est la fin de la saison, nous allons remiser bâtons et godillots. Pour terminer en beauté, Jean BOREL nous a préparé un joli bouquet final autour de Valberg, sur deux jours. Le premier
jour comporte un circuit de 10,5 km avec 580 m de dénivelée avec possibilité de repas au restaurant.
Sauze est un tout petit village situé dans les Alpes maritimes. Il est constitué de plusieurs petits hameaux, répartis
entre 1300 et 1600 et que nous allons traverser. C’était une région d’élevage et de production de blé.
Ce matin le départ de Boulouris a été marqué par un problème mécanique sur une des voitures ce qui a entraîné une modification de l’organisation du transport, on reparlera encore une fois de voitures le second jour, mais n’anticipons pas. La montée entre Guillaumes et Sauze avec ses 18 lacets sur 8 km est éprouvante pour les chauffeurs et certains passagers.
Arrivés au parking, Jean BOREL nous apprend que Camille et ses deux passagères sont à Valberg : qui était la navigatrice ?
Ils doivent redescendre à Guillaumes puis remonter à Sauze . Jean présente les quatre nouveaux, un couple, COLETTE et ANDRE dont c’est la première grande rando avec le Cercle et deux
« conjoints », CLAUDE et JEAN-PIERRE qui ont décidé, exceptionnellement, d’accompagner leurs épouses. C’est finalement passé 10 h que nous
pouvons enfin partir. Camille a appuyé sur l’accélérateur et ses passagères sont un peu pâlichonnes. Nous sommes 23 marcheuses et marcheurs. Deux de nos « gazelles », que nous n’avions
pas vues de la saison sont revenues : ça va foncer.
Nous traversons le village qui comporte, outre des aires de battage du blé, d’étranges figurines anthropomorphes sur les façades de
certaines maisons : diverses légendes expliquent leur présence. Nous gagnons une petite hauteur au lieu dit « Le Château » qui comporte une table d’orientation et que croyez-vous que nous
montre Jean … le Mounier bien sûr. Mais là c’est du sérieux, nous y allons demain.
Nous attaquons ensuite la grande montée vers le Plateau de Lare dans les sous-bois. Cette ombre sera la bienvenue car aujourd’hui il
fait très chaud, même à cette altitude, ce qui sera le fil rouge de cette journée. Marie-Claude va nous abandonner, elle est mal à l’aise : les
virages de la montée peut-être ? Lorsque nous atteignons le plateau pour la pause « banane », nos randonneur(se)s
vont chercher l’ombre sous les branches basses des sapins. Nous faisant quitter le chemin, Jean va nous diriger vers la Roche d’Arié à 1600 m d’où nous allons avoir un panorama superbe, avec une
vue sur le mont St. Honorat qui culmine vers l’ouest à 2520 m …et bien sûr le Mounier. La pointe St .Honorat va nous accompagner une partie de
la journée.
Traversant de hautes herbes nous rejoignons le Ravin de la Lare où serpente le lit d’un petit ruisseau, à sec, que Jean
avait trouvé bien
plein lors de la reconnaissance. La descente dans ce petit vallon est un vrai régal, il y fait frais, le chemin est facile … et c’est joli. Peu de fleurs, ce qui sera aussi une
caractéristique de ce parcours, à part quelques orchis tardifs.
Nous quittons ce vallon délicieux pour repasser au soleil dans un environnement plus difficile avec des schistes grisâtres qui
s’effritent. Le soleil tape dur maintenant et sur ce chemin large, le groupe s’étire en petits
paquets.
A la balise 99, nous retrouvons la route et une fontaine bien fraîche qui va être prise d’assaut sous le regard septique de notre guide.
Bruno se renseigne auprès d’un autochtone, l'eau est bien potable mais rend fou ! Nous en connaissons qui en ont abusé peut-être, car le lendemain, pas plus fous que le jour
d’avant, ont eu quelques problèmes gastro-intestinaux .Nous apercevons au loin le clocher de la chapelle du hameau des Moulins que nous surplombons maintenant après avoir retrouvé la route.
Hélas, le maire n’a pas voulu en confier la clé à notre guide mais nous profiterons
quand même de son extérieur et de la vue sur son minuscule cimetière où l’on n'aperçoit que trois tombes.
Nous quittons la route pour nous diriger vers le hameau de Villetalle Basse (bien sûr il y Villetalle Haute ! qu’est-ce que vous
croyez ? ). Mais le hameau que nous traversons est vraiment très vieux avec des rues ( !) en terre et cailloux. Jean nous avait mis en garde contre un troupeau d’oie, en fait nous
ne rencontrerons que
des poules brunes et leur coq qui se manifesta à notre passage : Jean avait-il abusé de l’eau de la fontaine lors de la reconnaissance ou les oies étaient-elles passées à la
casserole ?
Nous sommes environ à 1,5 km de Sauze, Jean nous annonce une descente puis pour finir une montée qui, selon ses dires, ne nous plaira certainement pas…
Il fait maintenant très, très chaud. Il est 14 h soit midi au soleil et pas d’ombre. Trois de nos amies vont s’installer sous un des seuls arbres du secteur, nous sommes à 300 m de la route, Jean viendra les rechercher en voiture. Afin de s’avancer il part devant, à grandes enjambées, confiant le groupe à Camille.
Et c’est très péniblement que nous abordons cette fameuse côte, il n’y a plus de groupe mais des individus qui rament sous le
soleil…(N’en rajoute pas trop Jean-Marie !) Enfin nous abordons la dernière descente vers le village, à l’ombre maintenant. Deux couples qui n’avaient pas choisi le restaurant s’installent au frais dans un
sous-bois herbeux : c’était le bon choix. Jean-Marie , certainement affamé est passé devant le joli oratoire de St.Macaire sans le voir. C'est Yvette qui demandera à André de le
photographier . Après un passage à la fontaine bien fraîche de l’entrée du village et avoir quitté les chaussures nous nous retrouvons à l’Auberge
Communale où Bernadette nous attendait
avec une délicieuse pissaladière pour accompagner notre boisson désaltérante. A 16 h10, nous en étions à attaquer la daube qui suivait une entrée fraîche avec une tourte aux courgettes ,
des raviolis aux bettes et du lapin. Nous avons évité les gnocchis avec la daube, ouf !
Repus, Jean nous invita pour la partie « culturelle » de notre journée. M.BOTTERO, maire depuis 1981, nous ouvrit l’église
de son village dédiée à St.Laurent. Le chœur est très riche, du pur baroque italien. Mais M.Bottero nous laissa un peu sur notre faim culturelle (heureusement,
nous étions bien calés sur le plan physique) et certains préférèrent profiter du banc sous le tilleul.
Après avoir remercié M. le Maire, nous reprîmes nos voitures pour gagner Valberg et l’hôtel du Chastellan. Au repas du soir, pris
entre supporters turcs et allemands, nous eûmes droit à la demi-finale de l’Euro, sur grand écran, mais sans le son heureusement. Au menu, il y avait…de la daube.
Merci Jean pour cette randonnée, qualifiée de facile mais que la chaleur a rendu insupportable sur la fin.
Merci aux photographes: Geneviève CHAUMAZ, André TUPIN, Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE.
Demain, le programme comprendra deux circuits, Le Mont MOUNIER et le Circuit des LAUNES, au choix selon les possibilités de chacun ; pour l’instant il y a 18 candidats pour le Mounier et 15 pour les Launes. Bonne nuit.
Quelques images en bonus :
André en pleine action

Le chef et son escorte...

Le joli hameau des Moulins sur fond de Mt.St Honorat

Attention demain c'est toi qui conduit les "Petites jambes"

M.Bottero et notre guide


Très attentifs dans l'église

Le repas du soir : bravo l'Allemagne

Toute l'équipe à la Roche d'Arié

L'île de Porquerolles - 19 juin 2008
L’île de Porquerolles
Aujourd’hui Bruno nous propose une randonnée dans la partie occidentale de l’île de Porquerolles. "Magie des Iles d'Or qui mêle falaises sauvages, refuge des oiseaux de mer et longues plages alanguies à l'orée des pinèdes odorantes". Que c'est beau ! On
dirait du Bruno. Ce sera une randonnée "moyenne" de 17 km et 400 mètres de dénivelé.
Rendez-vous dans la presqu'île de Giens. Nous voici 26 randonneurs au parking de La Tour Fondue. Enfin, pas tout à fait, car manquent à l'appel Bruno et ses compagnons de voiture. Nous patientons quelques minutes, quand tout à coup la rumeur nous parvient : Jacqueline a fait une mauvaise chute, se prenant les pieds dans les chaînes qui jalonnent le parking. On attend les pompiers. Quelques minutes plus tard, Bruno arrive et nous dépeint le tableau : Jacqueline, allongée à terre, immobile. Nez fracassé. Flaque de sang. Notre randonnée commence très mal ! Conséquence immédiate : dans l'attente des pompiers, nous patienterons près de l'embarcadère, laissant partir le bateau de 9 heures.
Nous avons une pensée (émue, cela va de soi) pour Jacqueline. Ainsi que pour Marie, dont nous dégustons l'excellent
gâteau, conservé pendant 8 jours par Jean-Marie. Les émotions ça creuse !
Bruno revient vers nous : "Les pompiers emmènent Jacqueline à l'hôpital. On va lui faire une radio. On craint une fracture du nez. Jeannine
l'accompagne". Nous ne sommes donc plus que 24 au départ. Mais "the rando must go on", comme on dit là-bas. Nous
embarquons donc sur le bateau de 9h30. Aussitôt débarqués, nous filons vers la côte Nord de l'île en direction de la plage d'Argent. C'est alors que les "petites jambes" (dixit Jean)
nous quittent. Nicole Borel et Annie ont en effet opté pour l'option plage. Plage plus resto. Tant qu'à faire, pourquoi se priver ? Elle s'en vont directement à la plage, tandis que les vrais randonneurs (nous ne sommes plus que 22 !) empruntent courageusement le sentier côtier. Bruno fait une pause pour nous parler de l'île de Porquerolles. "L'île se rattache du point de vue géologique au massif des Maures : même sol, même faune, même flore. C'est fini,
n'en parlons plus ! L'île, que les Grecs appelaient Proté (la première … des trois îles) conserve des vestiges ligures, celtes, étrusques, phocéens, romains et surtout sarrasins. Dès le Vè siècle, les moines du
Monastère de Lérins s’installent dans l’île pour la cultiver. Mais, les incursions répétées des pirates, pendant près de 500 ans, amènent la ruine du monastère et la fuite de la plupart des
habitants".
Nous poursuivons notre sentier et atteignons la plage d'Argent. Il fait déjà chaud, l'eau est claire. Qu'il ferait bon se
baigner ! Mais nous ne sommes pas venus pour ça. Nous marchons à grands pas devant les baigneurs mollement allongés sur le sable. Ils pensent sans doute "Ils sont fous ceux-là avec leurs gros godillots" (Une petite pensée pour Alexis Godillot,
bienfaiteur de Hyères). Et qui voyons-nous à présent ? Deux belles naïades. Qui nous regardent passer, apparemment sans
regret.
Nous parvenons à une barre rocheuse. Le sentier de bord de mer semble difficile. "Il y a un beau sentier, juste au-dessus !" nous dit Catherine. Mais Bruno, imperturbable, escalade déjà les rochers. Nous le suivons bon gré, mal gré. Attention aux roches
pointues et coupantes ! Attention aux branches traîtresses ! De partout le sang gicle, ce ne sont que plaies et écorchures ! (Et une petite pensée pour Jacqueline, qui a autrement souffert !) Nous crapahutons sur un sentier souvent escarpé, de la pointe du Bon Renaud au cap Rousset. Nous surplombons de jolies petites criques
au sable fin. Il fait bon s'y allonger, dorer son corps au soleil. A l'abri des regards. Sauf quand débarque un groupe de 22 randonneurs ! A
présent nous apercevons la tourelle de la Jaune Garde ainsi qu'un ancien fort. Bruno raconte : "La richesse des côtes méditerranéennes a attiré de tous temps les pirates et les envahisseurs, Sarrasins ou Barbaresques. Ce fut un lieu
d'invasions, de reconquêtes, de pirateries et de combats. Ce qui explique la présence de nombreux bâtiments militaires, tel ici le fort du Petit Langoustier que fit bâtir Richelieu". Après avoir
cheminé de la pointe Ste Anne à la pointe du Grand Langoustier, n
ous nous mettons en quête
d'un lieu de pique-nique. Nous hésitons entre deux plages. A droite il n'y a pas d'ombre. A gauche il y a trop de monde. Aussi Bruno décide-t-il – avec notre accord – de continuer jusqu'à la
calanque du Brégançonnet. Il reste 1,9 km à parcourir. Mais le chemin devient difficile et nous commençons à être très éprouvés par la chaleur. Chacun estime la distance restant à parcourir, le
temps nous paraît long. Enfin voici la calanque tant espérée. Et oh bonheur ! Quelques places à l'ombre nous attendent. Hélas quelques méduses aussi nous attendent dans l'eau. Le bain
rafraîchissant est à l'eau, si l'on peut dire. Chacun s'installe et sort ses provisions. Bruno nous annonce une
excellente nouvelle :
"Jacqueline sort de l'hôpital. Son nez n'est pas
fracturé." Une autre bonne nouvelle nous parvient des "petites jambes". "Elles sont au resto. Le rosé est bien frais et le menu épatant !". Aprè
s le pique-nique, certains font la sieste à l'ombre, d'autres au soleil. Deux courageux (Camille et Jean) vont quand
même se jeter à l'eau. Ils évitent les méduses qui attendent les baigneurs devant la plage, plongent à par
tir des rochers, prenant ainsi les méduses à revers. Bravo pour la manœuvre!
Puis il est temps de repartir, car la route est encore longue. Pour nous réchauffer, nous grimpons. Nous atteignons le point
culminant de notre randonnée : le mont de Tiélo (107 mètres).
De là nous dominons la mer, ses falaises abruptes qui plongent dans l'eau claire. Un vrai régal ! Nous reprenons notre
chemin, franchissant parfois des arbres torturés. Camille, en manque d'exercice sans doute, joue les gymnastes en s'accrochant aux branches. Plus loin c'est enco
re lui que nous retrouvons en
homme des cavernes, pas farouche à l'approche du photographe.
Ce matin Bruno nous a prévenu : "Sur l'île, pas de cigarette, pas de
cueillette. Pour sauvegarder la flore et la faune sauvages, interdiction de quitter le tracé des sentiers autorisés". Aussi se poste-t-il à chaque virage, à l'affût des resquilleurs tentés par un petit raccourci. Mais personne ne se fera
prendre. Nous contournons le phare de Porquerolles et empruntons une large piste qui traverse l'île vers le Nord, nous ramenant au port. A présent il n'est plus temps de flâner, si nous voulons
attraper le bateau de 17 heures. Le rythme est soutenu, malgré la chaleur. A l'entrée de l'embarcadère, nous retrouvons Annie et Nicole. "Contents de vous revoir. Comment ça s'est passé ? Très bien". Nous embarquons. Le bateau quitte le port. Nous profitons d'une dernière
vue sur Porquerolles. A
l'arrivée, voici Jacqueline et Jeannine. Allons prendre un pot pour fêter les retrouvailles ! Jacqueline porte un discret pansement sur le nez. Elle nous raconte par le détail les événements de
la matinée : sa chute, l'intervention des pompiers, son arrivée à l'hôpital, les urgences et le médecin. "En somme tu as un nez solide, un cœur vaillant, des dents robustes, c'est plutôt une bonne nouvelle ? Même tes lunettes ont tenu le coup
!" Jacqueline sourit. Elle semble ravie.
Merci Bruno pour cette très belle randonnée, qui débuta dans la douleur mais s'achève sur un sourire.
Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, André TUPIN.
La semaine prochaine sera très chargée, avec :
Lundi 23 Juin : le traditionnel pique-nique au Lac de l’Avellan. L’apéritif et les vins vous seront offerts. Les vivres, chaises et tables seront à sortir des coffres. A propos de chaises, on me prie de vous rappeler : Attention aux chaises !Comprenne qui pourra.
Mercredi 25 Juin : Nous partons avec Jean BOREL à Valberg pour 2 jours de randonnées : mercredi, les Hameaux de Sauze. Et … pour les plus valeureux d’entre nous :
Jeudi 26 Juin : le grand, l’incontournable, le mythique Mont Mounier (2.817 mètres)
Une randonnée plus facile (le Parcours des Cytises) sera conduite par Daniel ROYER.
Encore quelques photos :
Vues sur mer
Vu
es sur plage