2018-10-04 - 880-1 Barjols - Le Petit Bessillon - G1
Jack, notre animateur du jour, nous a donné rendez-vous ce matin à Barjols. 9 randonneuses et 17 randonneurs sont présents par un beau soleil automnal, mais avec un petit 6°C affiché au thermomètre.
Jack nous présente maintenant cette randonnée, "l'armée des ombres" a ses pieds.
"Nous traverserons Barjols et ses nombreuses fontaines, puis le Vallon des Carmes, traversé par la rivière du Fauvery et ses cascades. Ensuite nous passerons devant le couvent des Carmes. Montée vers la croix du Castellas, avant l'ascension du Petit Bessillon. Après une boucle autour du Petit Bessillon, retour par le village de Pontevès et son château médiéval."


Au final, nous aurons marché 15,2 km, avec un Dh de 720 m.
La traversée de Barjols nous permet de découvrir les premières fontaines de la ville, une des principales curiosités de la ville.
Occupé par les Romains, Barjols se développe autour de son église et devient une des résidences des comtes de Provence au XIVeme siècle.
C’est au XIXe siècle que vient l’ère de la prospérité avec le développement de l’industrie du travail des peaux. Le village compte alors 24 tanneries, 19 moulins à Tan, trois papeteries, une blanchisserie, un moulin à foulon et une fabrique de cartes.
A cette époque, le village compte près de 3300 habitants. Barjols alors devient la capitale française du cuir jusqu’en 1983, date à laquelle les dernières tanneries ont dû définitivement fermer leurs portes face à la concurrence internationale.
Nous découvrons rapidement la première cascade : la cascade du Gouffre aux Epines , alimentée par la rivière Fauvery.
Le gué du Fauvery est franchi sans difficulté.

Et enfin, la merveille du site (non, pas Alain) :la cascade des Carmes.
Nous progressons sur un sentier taillé en escalier, pour arriver au pied de l'ancien couvent des Carmes.
Ancien couvent troglodytique construit par les frères "Carmes déchaussés" dans des grottes naturelles vers 1670. Ils l'occupèrent durant près d'un siècle avant l'industrialisation du site.
La chapelle, bénie le 2 juillet 1649, prit le nom de Notre-Dame-de-Bon-Refuge. Le création du couvent sous l'appellation "des Carmes" est autorisé par Clermont-Tonnerre, évêque de Fréjus en 1678 - celui qui avait trouvé " le lieu si beau ".
Nous reprenons notre progression jusqu'à la croix du Castellas, qui sera l'occasion de faire la pause banane.
D'ici, un panorama superbe s'offre à nos yeux:
Le massif de la Sainte Baume ...
... Plus à l'ouest, la montagne Sainte Victoire.
Après cette courte pause, nous prenons maintenant la direction du Petit Bessillon, point fort de cette randonnée. Nous devinons au second plan les deux sommets que nous allons découvrir tour à tour.
Avec ses deux sommets, le Petit Bessillon ressemble à un volcan. Contrairement aux autres collines autour, il s'agit d'une véritable petite montagne: il n'y a pas de pistes carrossables jusqu'au sommet, les deux seuls accès sont franchement raides, la crête est escarpée et sécurisé par quelques fers de type via ferrata. En plus la vue est grandiose, tous les massifs du Var sont visibles.
Avant d'atteindre le pied de cette montagne, nous longeons de belles parcelles d'oliviers bien chargés en fruit, mais aussi bien armés pour lutter contre la mouche de l'olivier (Bactrocera oleae) très active dans nos régions.
Plus de doute, nous y sommes. Il va falloir grimper jusqu' à 669 m d'altitude pour vaincre ce sommet!!!
Patrick, notre serre-file du jour, assure son rôle avec sérieux.
Nous marquons plusieurs arrêts car la chaleur se fait de plus en plus sentir.
Nous voilà maintenant au point culminant de notre randonnée.
Les premiers de cordée ont déjà atteint le deuxième sommet.

A l'arrière, on avance prudemment. Une main courante rigide, ainsi qu'une chaîne, permettent aux montagnards non aguerris de se jouer de cette difficulté.

Pour vivre au plus près les exploits des 26 randonneuses et randonneuses présents, vous pouvez lire la vidéo réalisée par André, notre Claude Lelouch du Cercle, en cliquant sur le lien ci-dessous:
Après quelques mètres de descente, nous faisons une halte devant une première table d'orientation. La photo de groupe est faite.
Non sans mal, la descente se poursuit sur un sentier assez escarpé où la vigilance est de mise.
Nous apercevons en contre-bas, le village de Pontevès et les ruines de son château, que nous visiterons un peu plus tard.
Arrive enfin le moment tant attendu du pique-nique. Jack nous invite à nous installer à l'ombre de ces oliviers.

Moins d'une heure plus tard, il faut lever le camp. Grosse chaleur pour ce premier jeudi d'octobre, les réserves d'eau diminuent à toute vitesse.
Deuxième photo de groupe d la journée. Les 26 randonneurs présents ce matin au départ sont toujours là.

Nous arrivons maintenant à Pontevès pour découvrir les restes du château.

Dès le début du 11ème siècle, Pontevès fut le chef-lieu d'une puissante seigneurie et le fief d'une célèbre famille provençale.
Dans les premières années du 13ème siècle, une enceinte, dont subsistent de nombreux vestiges (rempart sud et ouest, porte de l'ubac), protège le village tandis qu'une tour de garde est bâtie sur la pointe la plus élevée du Petit Bessillon. A l'est, la famille seigneuriale construit un nouveau site d'habitat qui prend le nom de Bastide de Pontevès.
En 1477, le village est repeuplé par l'arrivée d'une trentaine de familles du diocèse d'Albenga, en Ligurie.
En 1650, François de Pontevès vend le château et les terres à un homme d'affaires et financier aixois, Pierre Maurel, surnommé le "Crésus Provençal".
Sous la Révolution, le château est déjà partiellement en ruine. Quatre co-seigneurs se partagent le terroir et les 550 habitants vivent de cultures de céréales et d'oliviers, d'élevage et de quelques arpents de vignes. Au 19ème siècle, une activité nouvelle, l'élevage du ver à soie ainsi que la création d’une fabrique de tomettes renforcent l'économie du village. La création de la voie ferrée de la compagnie du Central Var reliant la vallée de la Durance à Draguignan permet l'exploitation de la bauxite sur trois sites Photo de la cavedès le début du 20ème siècle et jusqu'en 1949 avec une interruption d'activité au moment de la première guerre mondiale. En 1913, la création de la cave coopérative permet à de nombreux agriculteurs de refaire surface après la crise du phylloxéra qui a détruit le vignoble dans les années 1875-1880.
Nous quittons Pontevès, et après avoir emprunté une route bitumé, puis une partie de l'ancienne voie ferrée reliant Grasse à Meyrargues, nous voilà de retour à Barjols, avec ses maisons accrochées à la roche, ses lavoirs et ses fontaines, chacune avec leur originalité..




Ci-dessous, un commerce qui ne court pas les rues!!! Sauf à Barjols.
Et c'est à l'ombre des platanes, que nous prenons le pot de l'amitié, accompagné de "pompe à huile" offerte par Jack.
Merci à Jack pour ce superbe parcours, très varié à tout point de vue.
Les photos sont de : Brigitte Ri, Claude Ca et Gilbert, la vidéo étant l'oeuvre d'André.
Au programme de la semaine prochaine, jeudi 11 octobre :
Départ : 7h30 Jean Ma Départ : 7h30 Moyen *** 18 km Dh: 610 m
Circuit varié qui nous mènera à la crête de la Colle Dure (altitude 500m) d’où la vue est superbe sur le massif des Maures
Parking : Boulodrome 83120 Plan de la Tour Coût du trajet A/R : 24 €