Giens La Madrague - 700 - G2

Louis nous présente cette randonnée G2 : "nous ferons le tour de la partie occidentale de la presqu'île, qui présente une succession de criques ourlées de graviers et de falaises abruptes, en suivant le sentier du littoral, parfois raide et escarpé, entre les ports de la Madrague et du Niel. Le dénivelé devrait être de l'ordre de 200m pour une distance de 10,4kms. Nous aurons de jolis points de vue sur les îles et les plages qui jalonnent le parcours".
Il fait un peu frais mais beau. Nous avons trouvé la route d'accès à la presqu'île magnifique, en bordure de l'étang des Pesquiers avec ses marais salants et ses flamants roses.
Il y a en fait deux voies d'accès à la presqu'ïle, qui empruntent le double tombolo de sable qui relie Giens à la côte.
Ceux qui, comme les blogueurs avaient fait confiance au GPS, ont dû renoncer à emprunter la route du sel, via le tombolo le plus occidental, fermé à cette époque, et emprunter la route de Giens en passant par la Capte et le Pousset.
Nous laissons nos véhicules à proximité du petit port de la Madrague.

Nous observerons tout au long de cette avenue la présence de bornes anti-moustiques. Leur raison d'être nous apparaîtra rapidement car quelques moustiques nous accompagnent au départ de la randonnée.

Il est 10H20 lorsque nous accédons au sentier du littoral qui démarre sur une petite plage à l'aplomb de la Pointe de l'Ermitage. Nous sommes 25. Jean-Claude et Beps seront nos serre-files.

Nous suivons une piste large et confortable,


en empruntant parfois des plages qui ouvrent sur de très belles vues sur la rade de Giens, en direction du nord, vers Carqueiranne.

Il pourrait s'agir de la plage de l'Aygade et de l'île de la Redonne.

A ce stade le sentier devient déjà plus étroit et escarpé.


Mais l'effort est immédiatement récompensé : le paysage est superbe.


Retour sur des pistes plus clémentes. Nous abordons la partie la plus occidentale de la presqu'île.


Nous atteignons le Pain de Sucre. Quelques îlots au premier plan, et au-delà les îles qui bordent la côte et notamment l'île Longue et l' île de la Ratonnière.

Il est 11h20, l'heure de la pause banane, après les efforts fournis pour gravir le sentier jusqu'au sommet. Nous sommes à la Pointe des Chevaliers.

Après un arrêt d'une dizaine de minutes nous reprenons notre marche vers le sud.


Dans ce secteur nous longeons le sommet des falaises en direction de la Calanque du Blé, avec de belles vues lumineuses vers la côte, même si le ciel tend à se voiler un peu.

Nous atteignons la Pointe des Salis, au sud.

Nous passons à l'aplomb de ruines. La curiosité pousse Bernard et Claudette à s'aventurer à l'extrémité de la pointe pour découvrir en contrebas cette structure. Une recherche sur internet nous permettra d'apprendre qu'il y avait tout d'abord à cet endroit un phare à bain d'huile qui fut utile en son temps pour signaler cette côte dangereuse que les marins redoutaient depuis l'Antiquité. Selon l'Atlas Alternatif de la Côte d'Azur "la Marine a, plus tard, établi la route d'Escampo-Bariou (1902-1903) taillée dans le rocher en corniche au-dessus de falaises abruptes. la "route" (qui n'est pas goudronnée et fait plus penser à un chemin de mule) aboutie à un bâtiment aujourd'hui abandonné qui abritait le moteur d'un poste photoélectrique" (voir photo ci-dessous). Sur la terrasse supérieure les ruines sont celles du logement du gardien. On trouve également au sol des traces de fixation d'éléments d'artillerie.
La falaise est ici à 119 mètres au-dessus des flots. Le site de l'Atlas Alternatif de la Côte d'Azur explique comment un puits, creusé depuis le sommet de la falaise, et une galerie munie de rails, ont permis l'installation du poste photoélectrique, un projecteur très puissant, au niveau de la mer, pour éclairer la passe afin que la batterie d'artillerie située plus en hauteur soit opérationnelle la nuit.

Un panneau d'information signale bientôt que nous sommes ici aux portes du Sanctuaire Pelagos. Cette aire marine, de 87500kms carrés, s'étendant jusqu'aux côtes nord de la Sardaigne et à l'Italie et englobant la Corse, est destinée à la protection des mammifères marins et résulte d'un accord international (France, Monaco, Italie).
Elle vise à maintenir la richesse biologique de cette zone qui compte notamment de nombreuses espèces de cétacés (dauphins, cachalots, etc.).
Le sentier continue au sommet des falaises, avec des surplombs impressionnants.


Nous passons la Pointe Escampo-Barriou et arrivons à la Pointe du Rabat.
Nous avons un beau point de vue sur les îles, sans doute l'île du Grand Ribaud au premier plan et Porquerolles au-delà.

Depuis un moment déjà le sentier alterne avec obstination les montées et les descentes.

Il est quelquefois aménagé mais les marches sont hautes et mettent à dure épreuve les muscles et les articulations.

Louis nous réconforte en nous annonçant que l'heure du pique-nique est proche.

En effet nous apercevons la plage d'Escampo-Barriou, où notre pause est prévue.

Le soleil est présent mais le vent est frais. Nous choisissons de nous installer un peu à l'abri, en surplomb de la plage. Il est environ 13h.

Le pique-nique est agréable et convivial mais légèrement écourté par rapport aux pratiques habituelles du G2 car le chemin est encore long jusqu'à la Madrague.
Nous reprenons notre route vers la Pointe du Pignet.
Photo de groupe avec les îles en arrière plan.

Une belle vue sur la côte que nous venons de longer.

Une courte pause vers la Pointe de la Galère pour admirer le paysage.


Après la plage des Darboussières la côte est sauvage et la couleur de l'eau magnifique.


Le sentier continue à présenter des descentes et des montées un peu rudes.
Quelques uns d'entre nous acceptent avec soulagement la proposition de Louis de rejoindre la Madrague en empruntant un raccourci.
Le reste du groupe poursuit son chemin vers la Pointe des Morts et, au-delà, jusqu'au petit port de Niel.

Le reste du chemin se fera par la route, au soulagement de tous, car les jambes commencent à être lourdes.



Nous arrivons au joli port de la Madrague où nous attendent nos cinq compagnons.

Nous rejoignons nos véhicules quelques centaines de mètres plus loin et convenons avec Louis de nous retrouver pour le pot de l'amitié au seul café ouvert sur la presqu'île, le Duc place Saint Pierre.
Mais quand nous arrivons sur place les quelques clients installés en terrasse nous indiquent que le bar est fermé, le patron s'étant absenté pour une durée "indéterminée".
Compte tenu de l'heure tardive et de la durée du trajet de retour nous décidons collectivement de renoncer pour une fois et avec regret à notre pot de l'amitié.
Merci Louis pour cette randonnée.
Merci également à nos deux serre-files.
la semaine prochaine :