La Gaillarde en Balcons - 931-1 - G2
C'est une nouvelle randonnée créée par Alain, dans le massif des Petites Maures, sur les communes des Issambres et Saint-Aygulf, à l'est du Massif des Maures.
Une boucle d'une douzaine de kms pour 350 à 400m de dénivelé en prélude à la dégustation de la galette qui réunira G2 et G1 à l'Hôtel Club "Vacanciel" aux Issambres.
Alain présente le programme aux randonneurs présents : "c'est un parcours principalement sur pistes. Dans un premier temps nous longerons le vallon de la Gaillarde. Puis nous nous dirigerons vers le col de Bougnon où nous ferons la pause banane. Nous passerons à proximité des ruines de Roqueyrol. Nous irons ensuite plein Est vers le dolmen de l'Agriotier. Nous atteindrons les ruines des Quatre Vents où nous pique-niquerons. Le retour vers le parking se fera par de belles pistes, pas trop pentues, vers 15h30".
Nous sommes 31 au total selon le compte fait par nos deux serre-files, Jean-Claude et Beps.
Le départ est donné vers 9h15. En amorçant le sentier vert "agriculture" on voit combien, ici aussi, les sentiers ont souffert des intempéries de fin 2019.
Nous atteignons rapidement une piste plus confortable qui longe le cours de la Gaillarde.
Un premier arrêt.
Alain le met à profit pour nous faire observer les troncs calcinés de certains chênes, stigmates des incendies qui ont ravagé les Petites Maures à plusieurs reprises, les plus notables en 1923, 1943, 1962, 1990 et 2003.
Celui de 1923 a marqué l'abandon de l'habitat. Jusqu'alors le défrichage important autour des fermes les avaient préservées.
Nous passerons à proximité des ruines de deux d'entre elles.
Les mimosas commencent leur floraison. Il y en a peu dans ce secteur des Petites Maures.
Bref arrêt au carrefour de Masligour pour se désaltérer. Il fait beau. La visibilité est bonne ce qui nous permet d'apercevoir les sommets enneigés du Mercantour.
Nous prenons la piste de droite, large, en bon état, qui nous mène en légère montée en direction du col de Bougnon où passe la D8 qui relie Roquebrune à Sainte Maxime via le Haut des Issambres. Nous aurons tout le loisir de contempler le panorama sur le golfe de Fréjus, avec l'Estérel en arrière plan.
Nous nous installons pour la pause banane.
Nous abordons bientôt un sentier en montée.
Au passage nous découvrons les ruines de Roqueyrol, maintenant entourées d'oliviers.
Sur le chemin, des panneaux d"information renseignent sur les suberaies, forêts de chênes-liège fréquentes dans les Maures. Le liège alimentait les bouchonneries, notamment celle de Roquebrune sur Argens. Les troncs écorcés et les branches étaient transportés vers une charbonnière située dans les environs, pour la production du charbon de bois.
Nous arrivons sur une plateforme qui domine une propriété privée, puis nous laissons sur la droite un sentier qui se dirige vers les ruines de Roqueyrol. Peu après, nous prenons un sentier sur la gauche, qui se poursuit parallèlement à la piste. C'est à ce carrefour que 5 randonneurs nous quittent provisoirement pour un tracé légèrement raccourci. Nous les retrouverons plus tard avant de reprendre nos véhicules.
Notre sentier s'élève au milieu des cistes cotonneux. Un peu plus tard dans la saison le spectacle doit être magnifique.
Il nous offre au passage de belles vues, alternativement sur le golf de Saint-Tropez, puis sur celui de Fréjus.
On aperçoit ici la pointe du cap de Saint-Tropez et au-delà le cap Camarat.
Chemin faisant Alain nous indique à l'horizon l'emplacement de la décharge à ciel ouvert utilisée par les villes de Fréjus et de Saint-Raphaël.
Un peu plus loin nous atteignons la table d'orientation du site "Les Petites Maures".
C'est un très beau point de vue qui nous est offert sur les étangs de Villepey, Fréjus, et l'Estérel en arrière plan.
Alain nous indique la direction des principaux massifs, celui de l'Audibergue, le mont Lachens (plus haut sommet du Var), un sommet enneigé vers le Val d' Allos, la Tête de l'Estrop à 2961m ou le Mont Pelat à 3051m, et le Mercantour enneigé.
Saint Aygulf, Fréjus, Saint-Raphaël et l'Estérel.
Nous poursuivons notre route et faisons un arrêt devant le dolmen de l'Agriotier.
Le site et le monument sont protégés par la loi et, sauf autorisation du Ministère de la Culture, toutes recherches et tous prélèvements sont interdits.
Le département du Var comporte une cinquantaine de dolmens dont un groupe important dans les Maures et l'Estérel.
Alain nous rappelle que les dolmens sont des sépultures le plus souvent collectives édifiées aux environ de 3300 ans avant Jésus Christ. A cette époque l'homme devient plus sédentaire et modifie ses rites funéraires.
Le dolmen de l'Agriotier fait partie du groupe de dolmens à couloir et à petite chambre de Provence orientale. L'ensemble "chambre-couloir"est englobé dans un cumulus de pierre de forme ovale. L'originalité de ce dolmen est qu'il n'a vraisemblablement pas abrité une sépulture collective et que sa dalle de couverture a servi uniquement pour sceller la tombe.
Nous reprenons notre marche en direction des ruines des Quatre Vents que nous atteignons un peu avant midi.
Comme aux ruines de Roqueyrol, aujourd'hui entourées d'oliviers, nous constatons ici des plantations récentes.
Un panneau d'information que nous rencontrerons plus tard sur le chemin indique que la Gaillarde est un des derniers vallons littoraux non urbanisés de la côte varoise et que le Conservatoire du Littoral, en partenariat avec les communes concernées, a entrepris de réhabiliter ce patrimoine par différentes actions d'aménagement.
Nos deux serres-file sont vigilants.
Photo de groupe devant les ruines.
Nous reprenons la piste en légère descente.
Parfois à peine visibles au milieu des cistes.
et toujours avec de magnifiques points de vue.
Nouvelle photo de groupe.
Alain attire notre attention sur le plan d'eau d'entraînement au ski nautique situé en bordure de la route de Fréjus à Roquebrune et qui est utilisé pour les championnats de France ou d'Europe. En lisière de ce plan d'eau, un grand domaine viticole, le Château Vaudois.
Nous atteignons le lieu prévu pour notre pique-nique. La vue est agréable et les rochers confortables. Le soleil refait son apparition.
Nous repartons sur une piste large et facile. La fin de la randonnée se fera essentiellement en descente.
Ce G2 est tellement dynamique que nous atteignons l'Hôtel Club "Vacanciel" avec un peu d'avance.
L'opportunité de faire quelques pas sur la plage, voire pieds nus dans la mer pour certaines, et de prendre un peu de repos.
Encore une photo de groupe, réunissant G1 et G2.
Après les voeux adressés aux randonneurs par Joël et le rappel par Jean Borel de la date de la prochaine randonnée-repas, l'heure est venue de lever nos verres à l'amitié et de déguster ensemble la galette des rois, dont Alain nous avait préalablement rappelé l'histoire :
"...les épiphanes étaient des divinités grecques qui apparaissaient aux hommes, comme Zeus, Hermès, Athéna...etc. Cette fête tire son origine des célébrations païennes de la lumière et la galette, par sa forme ronde, symbolise le soleil. Dans cette galette se trouve cachée une figurine et celui qui la trouve devient roi d'un jour. Cette coutume païenne remonte à l'Antiquité romaine lorsque de grandes fêtes, les Saturnales, étaient organisées en l'honneur du dieu de l'agriculture et du temps, entre fin décembre et début janvier.
Maîtres et esclaves mangeaient alors ensemble et une fève était glissée dans l'un des mets afin de désigner le roi du festin.
L'Eglise a ensuite institué l'Epiphanie le 6 janvier pour célébrer la rencontre entre les Rois Mages et l'Enfant Jésus, la tradition de la fève dans le gâteau est restée.
Au moyen-âge cette tradition devient la fête des fous avec l'échange des rôles entre maîtres et domestiques et celui qui trouvait la fève était nommé "roi d'un jour" (il disposait du pouvoir d'exaucer tous ses désirs et même de donner des ordres à son maître).
La galette est en général coupée en autant de parts que d'invités plus une laissée pour être offerte au premier pauvre qui pourrait frapper à la porte".
Merci à Alain pour cette magnifique randonnée, bien documentée, et aux organisateurs de la "galette des rois" qui a conclu une journée très agréable.
Les photos sont d'Alain, Jean-Marie, Brigitte, Claudette et Jacques.
La semaine prochaine :